(crédit : MOD Suède : Nordic Battlegroup)
(BRUXELLES2) La force de réaction rapide de l’Union – les fameux Battlegroups ou Groupements tactiques – sont toujours au garage. Et ils risquent d’y rester – sauf volonté politique très clairement affirmée. Car plusieurs opportunités ont été perdues dans le passé. J’en ai compté 4. Et le planning actuel des battlegroups, s’il est à peu rempli en apparence, compte dans les faits de nombreux trous quand on prend en compte les contingences économiques, politiques et opérationnelles.
Un dernier loupé…
La dernière opportunité loupée, c’était en Rép. Centrafrique (RCA). Tout était taillé pour une action d’un des groupements tactiques de l’Union européenne : la situation de crise prégénocidaire, une possibilité d’intervention bien cadrée au plan géographique (Bangui ou Ouest de la RCA), un engagement limité dans le temps, l’engagement de l’Union africaine d’un côté, de l’ONU de l’autre, un consensus international favorable. Et chacun (Haut représentant comme Etats membres) a contribué à ce que cette occasion soit perdue… (lire : Envoyer ces « foutus » battlegroups en Centrafrique, vous n’y pensez pas ! et Battlegroup pour la Centrafrique ? Comment Cathy a dit stop !)
Trois autres opportunités perdues en six ans
Ce n’est pas la première fois qu’une telle opportunité est loupée. Dans le passé, par trois fois, un besoin s’est fait sentir d’une intervention rapide, le pays ou l’ONU était demandeur, et l’idée d’envoyer un battlegroup a été mise sur la table, ou moins envisagée un moment, avant d’être finalement abandonnée.
1° En 2008, au Congo, raconte Alain Le Roy, ancien responsable des casques bleus à l’ONU et actuel secrétaire général du Service diplomatique européen. « Quand j’étais au département du maintien de la Paix de l’ONU, j’avais demandé une aide européenne pour le Congo, un battlegroup avait été sérieusement envisagé. Mais on ne l’avait pas obtenu » (lire aussi : Le Battle group franco-allemand partira-t-il au Congo? et L’UE étudie quatre options pour le Congo).
2° Sur la Libye, aussi en 2011, on avait aussi sérieusement envisagé la possibilité de faire intervenir un battlegroup pour assurer l’évacuation des ressortissants européens et étrangers, le « Nordic battlegroup » était prêt. « Mais la question des coûts avait fortement freiné fortement le déploiement » (lire : Eufor Libya : le nordic Battlegroup « ready to go ».
3° Au Mali, en 2013, également, « il avait un moment question d’envoyer un battlegroup ». Mais là apparemment c’étaient les Français qui n’étaient pas très chauds d’avoir du multinational. Et les nations d’astreintes n’étaient pas « chauds bouillants » pour reprendre une expression adéquate… (lire : Mali. Un certain échec du concept des battlegroups).
Revue d’effectif : Un planning à très gros trous
Si vous regardez un des plannings diffusés, ne vous y trompez pas, la moitié des slots remplis ne seront pas utilisés. Personne n’osera le dire vraiment au sein de l’Union européenne. Je l’ai testé à plusieurs reprises. On vous fera des gros yeux avec un « Oh » comme une vierge effarouchée, avant de vous dire, avec un soupir : bon, vous « exagérez un peu.. » ou « je ne dirai pas tout à fait çà », le plus souvent appuyé par un long silence accompagné d’un sourire en coin qui en dit plus que tous les discours.
Ceux qui sont là pour la figuration
De fait, si vous voyez un battlegroup, siglé « britannique » (d’astreinte au 1er semestre 2016), vous êtes quasiment sûr qu’il ne partira pas, par principe idéologique : un Britannique participe rarement à une opération européenne, sauf si elle est maritime et, de préférence, commandée par un amiral britannique (Londres parlera alors d’opération multinationale sous commandement britannique !). Idem pour un battlegroup « Helbroc » (d’astreinte au 2e semestre 2016), commandé par la Grèce avec la Roumanie ou la Bulgarie (*), mais pour d’autres raisons (budgétaire).
Ceux qui partiront difficilement
Les battlegroups sous commandement italien (respectivement 1er et 2e semestre 2017) ou espagnol, ne sont pas mieux lotis au niveau budgétaire, et ne devraient pas pouvoir « décaler » pour des motifs économiques, sauf pour raison d’intérêt national. Ce blocage pourrait même atteindre la France. Dans la configuration actuelle de surmobilisation des troupes (intérieure, Irak, Mali…), inutile de demander à l’Etat-Major de déployer un GTIA de 1500 hommes en opération extérieure. « Je ne sais pas où on les prendrait » m’a expliqué un officier. Sauf, là encore, pour une raison ou un théâtre d’intérêt national, jugé ultra prioritaire par Paris.
Ceux qui seraient bien partis… mais
De fait, ils restent trois battlegroups théoriquement opérationnels : le Nordic battlegroup (d’astreinte ce 1er semestre 2015). Mais on sent bien qu’à Stockholm surtout, le coeur n’y est plus vraiment. « L’ambiance n’est pas identique à ce qu’il y avait il y a quelques années », m’a confié un expert nordique. Plusieurs raisons : le changement d’ambiance politique, les Suédois ont été très déçus du peu de réponse donnée par les Européens à leur volonté d’engagement lors de leur dernière permanence (en 2011). Enfin, cela coûte cher. « On a investi beaucoup d’argent dans ces battlegroups, c’est très couteux. Et cela suscite la controverse. On se pose la question en Suède pour savoir si c’est vraiment, nécessaire et sur leur utilité réelle » résumait récemment une eurodéputée verte, Bodil Ceballos.
Ceux qui pourraient peut-être éventuellement partir, si…
La surprise pourrait, en fait, venir du battlegroup Germano-Austro-Néerlandais (de permanence au 2e semestre 2016), théoriquement opérationnel, avec une volonté allemande de s’illustrer au plan de la politique étrangère (nationale comme européenne), mais on a du mal à voir dans quelle configuration géopolitique il pourrait le faire. Reste le battlegroup des Visegrad (emmené par les Polonais). Mais, là aussi, on a du mal à les voir s’engager dans un terrain africain « pur » sans soutien solide d’un autre pays. Encore qu’une surprise est toujours possible. Lors des dernières opérations au Tchad (EUFOR Tchad RCA) en 2008 et en Centrafrique dernièrement (EUFOR RCA), les forces venues des pays de l’Est ont assuré la soudure nécessaire pour le lancement de la mission !
En bref, j’avais écrit dans le passé que la force de réaction rapide de l’UE était à réaction lente, je dirai aujourd’hui plutôt qu’elle fonctionne au GPL, le gaz étant gelé, il faut trouver le moteur pour le reliquéfier avant qu’il reparte…
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi :
(*) Celui-ci comprend théoriquement des Ukrainiens. Mais ceux-ci « ont, je pense, d’autres préoccupations que la PSDC aujourd’hui » confiait, récemment, avec une ironie toute en finesse, un haut gradé européen.
A rég- és a közelmúlt metrószerelvényeinek a felvonulásával kezdődött meg pénteken Moszkvában a 80 éves földalatti ünneplése. A különleges parádé két napig tart. Fúvószenekar köszöntötte a begördülő régi szerelvényeket az Oktyabrszkaja megállónál, a számtalan elágazást összekötő körvonalon, amelyet a moszkvaiak csak egyszerűen gyűrűnek hívnak. Az első vonal, a piros színű Szokolnyikitől a Park Kulturi megállóig járt.
Kijevben május 14-én a tüntetések újabb hulláma kezdődött meg – írja a Vesztyi. Az ukrán parlament és a miniszteri kabinet előtt szinte állandóan tüntetnek, ezúttal a közüzemi díjak növekedése miatt. Április elsejétől a közüzem díjak jelentős mértékben megemelkedtek. Például a gáz ára háromszorosa lett az eddigieknek. Az elégedetlen emberekből egyre több van, ezért az emberek azt követelik, hogy Porosenko elnök személyesen intézkedjen az ügyben. Az ukránok Arszenyij Jacenyukra helyezik a vádakat, ezért úgy gondolják, hogy a tetteiért felelni kell. Jacenyuk azt nyilatkozta, hogy a közüzemi díjak növelése a legokosabb megoldás az energia megtakarítás terén.
Egy katonai delegáció érkezik az Amerikai Egyesült Államokból az USA Szárazföldi Haderejének főparancsnokával, Frederick Ben Hodges altábornagy vezetésével – írja Novorosszia hírügynöksége. Erről Viktoria Kusnir, a Védelmi Minisztérium szóvivője nyilatkozott.
Oroszország nem vesz részt az ukrán hiteltartozás átütemezésében –írja a TASS-ra hivatkozva a Lenta. Szergej Sztorcsak orosz pénzügyminiszter-helyettes kijelentette: „Nem, mi nem veszünk részt a tartozással kapcsolatos műveletben”.
Relief efforts continue in Nepal. Photo Credit: Rajan Shrestha via Wikimedia Commons
The Crusades: A Complete History
By Jonathan Phillips
History Today
The crusades may not be recent history, but the number of times they’ve been appropriated by politicians in the past few years you’d think they might be. Phillips provides a fairly comprehensive history of these wars and the logic behind them.
Nepal’s Aid System is Broken. So These Lifesavers Hacked It.
By Abe Streep
Wired
As governments and international NGOs struggled to provide aid in the aftermath of the devastating earthquake in Nepal, a number of ad hoc, unregistered and unlicensed efforts have sprung up to fill the void these larger organizations have left. Wired looks at one of them, which was borne out of an bed-and-breakfast called the Yellow House.
How PTSD Became a Problem Far Beyond the Battlefield
By Sebastian Junger
Vanity Fair
Junger, who has experience with PTSD on a personal level as well, explores the history of the disorder, its effects and why it’s so prevalent in Western societies. Ultimately, he notes, it boils down to making society feel more inclusive for soldiers who have left the perils of war to return home.
The Killing of Osama bin Laden
By Seymour M. Hersh
The London Review of Books
Love it or leave it, Hersh’s “alternative narrative” of the killing of Osama bin Laden at his compound in Abbottabad has sparked conversations the world over. Hersh’s account posits that bin Laden had been held by Pakistani officials for a number of years and tries to poke holes in the official narrative presented by the Obama administration. Agree with him or not, it’s worth a read to see what all the fuss is about.
Theorizing the Drone
By Grégoire Chamayou
Longreads
What does the rise of the drone mean for modern warfare? How does it, if it does at all, change the moral calculations in war? What even counts as a drone? These are just a few of the questions French philosopher Grégoire Chamayou tries to answer in these four chapters republished by Longreads from his book Theorizing the Drone.
Blogs:
Climate Change: A Generational Challenge by Elly Rostoum
Turkmenistan and Europe’s pipe dreams by Mark Varga
International Security: We’re Doing It Wrong by Oliver Barrett
Turkey Cracks Down on NGOs by Gary Sands
Countering the Sunni-Shia Divide by Ali G. Scotten
Over at FPA.org:
Great Decisions 2015 Spring Updates by Eugene Steinberg, Paul Mutter, Daniel R. Donovan, Hannah Gais, and Jordan Stutts
A Kreml nem kívánta kommentálni pénteken a Kommerszant című napilap értesülését, miszerint Moszkva a Párizs által felajánlottnál több pénzt akar a francia Mistral helikopterhordozó hajók helyett. Dmitrij Peszkov, az orosz államfő szóvivője csak annyit fűzött hozzá az újság közléséhez, hogy az orosz vezetés továbbra is "az áru vagy pénz" elvhez tartja magát.