Le reggae est bel et bien vivant, et Sharaph Coulibaly en est l'un de ses plus fervents ambassadeurs. Sacré Marley d'or 2025 avec son album Bɛn - qui signifie “cohésion” en bambara -, l'artiste revient sur une aventure musicale exigeante. Il évoque son double métier de musicien et de journaliste reporter d'images, tout en livrant un regard lucide et sans concession sur la scène reggae au Burkina Faso. Un échange dense, porté par la conviction d'un homme pour qui le reggae est comparable à l'astre royal caché derrière les nuages : « On ne le voit pas toujours, mais on sent sa présence. » Interview.
Lefaso.net : Toutes nos félicitations pour ce Marley d'or ! Qu'avez-vous ressenti au moment de l'annonce de votre victoire ?
S.C. : Il faut dire que lorsqu'on proclame le lauréat d'un tel événement, c'est un véritable choc, car on ne s'y attend pas toujours. On pense aux autres finalistes, qui, eux aussi, méritent largement cette distinction. Mais quand c'est ton nom qui est prononcé, tu ressens que c'est un nouveau défi qui se présente. Ton œuvre est reconnue, tu reçois le sacre. Et après ? Quelle est la suite ? Ce sont toutes ces questions qui te traversent l'esprit.
Que représente pour vous cette récompense sur le plan artistique ?
C'est une grande récompense. Il faut souligner que les Marley d'or sont uniques. C'est la seule cérémonie en Afrique, et sans doute au monde, dédiée exclusivement aux artistes de reggae. Alors que d'autres événements récompensent le reggae aux côtés d'autres genres comme le hip-hop, les Marley d'or se consacrent uniquement à cette musique. Cet événement est un véritable coup de projecteur sur votre carrière, il vous révèle au monde entier. En même temps, il vous rappelle de ne pas vous reposer sur vos lauriers. Il faut désormais travailler deux fois plus pour prouver que ce prix est mérité et pour viser encore plus haut. Et pourquoi pas les Grammy Awards un jour ?
Présentez-nous l'album Bɛn ?
C'est un album qui a mûri longuement, fruit d'un travail de près de cinq ans entre Ouaga et Abidjan. Nous n'avons pas voulu faire les choses à la hâte. Aussi, nous n'avions pas les moyens de produire un album rapidement. Chaque ressource que nous gagnions était immédiatement réinvestie dans le projet pour atteindre la qualité que nous visions. Vous savez, les dépositaires de la musique reggae ont laissé un héritage d'une telle qualité qu'il est impossible aujourd'hui d'être remarqué sans un son impeccable. C'était pour nous une règle d'or à laquelle nous ne pouvions déroger. Nous avons mis le paquet pour que cet album puisse être de qualité. Et la preuve, c'est le Marley d'or que nous avons reçue. Et nous en sommes fiers.
Combien de titres trouve-t-on sur l'album et quels sont les thèmes abordés ?
L'album « Bɛn » compte neuf titres. Parmi eux, trois ont été réactualisés à partir du précédent album, « Concertation », sorti en 2006. L'album « Bɛn » comprend donc six nouveaux titres, en plus des trois réorchestrés.
Quant aux thèmes abordés, comme le veut l'adage, « rien de nouveau sous le soleil. » Mais comment dire les choses qui ont déjà été dites ? Nous pourrions nous inspirer de l'approche de Bob Marley, qui savait capter l'attention sur des faits de société. Cela pourrait nous guider pour exprimer, dans nos langues, ce que nous ressentons. Que ce soit en bambara, en mooré, ou autre, l'important est de décrire ce que nous observons et constatons au quotidien dans notre société. En effet, l'artiste ne chante pas uniquement son vécu ; il est un membre de la société. Il vit avec les autres et la moindre anecdote peut devenir une source d'inspiration pour composer une chanson qui touche. C'est cela l'objectif visé.
Vous définissez-vous comme un artiste engagé ?
Pas du tout. Je ne pense pas qu'il existe des artistes qui ne sont pas engagés. Chacun l'est à sa manière. Un artiste peut être engagé simplement pour divertir ou détendre le public. Et c'est important ! Sans distraction, nous risquons tous de sombrer dans la folie.
D'autres artistes s'engagent pour des causes sociales comme la défense des droits des personnes en situation de handicap, la protection de l'environnement, et bien d'autres encore.
Pour ma part, je me considère comme un artiste « normal ». J'observe la société et j'essaie d'attirer l'attention sur ce qui ne va pas. J'interpelle, mais je valorise aussi ce qui est bien fait. Et puis, de temps en temps, je chante l'amour. Parce qu'au fond, on est tous curieux de savoir comment l'autre aime. C'est un thème intemporel, il ne sera jamais dépassé.
Comment est-ce que vous êtes arrivé dans la musique ?
Je suis né d'un père musicien, excellent guitariste. Il a joué avec Echo Volta, Volta Jazz, puis avec mon oncle Tidiane Coulibaly, avant de terminer sa carrière comme chef d'orchestre de l'ensemble musical de la gendarmerie. Il y était aux côtés de Salaka Vince, de Coulouze (Yaya Coulibaly) qui a notamment interprété la chanson « Citoyen libre ».
C'est donc au contact de ces figures emblématiques que j'ai forgé mes armes. Souvent, quand je dis que mon père était musicien, les gens réagissent en disant : « Ah, d'accord ! On comprend maintenant. » Mais je leur réponds qu'ils ne comprennent pas vraiment, parce que j'ai des frères qui ne font pas de la musique, parce qu'ils n'ont pas eu l'amour de ce métier. Ils ne l'ont pas appris.
Je le dis souvent ; un médecin peut avoir des enfants, mais personne ne s'attend automatiquement à ce que ses enfants deviennent médecins. Il faut apprendre, se former. Eh bien, c'est pareil pour la musique. C'est un métier, comme les autres. Quand on a la chance d'avoir un père musicien et qu'on s'intéresse vraiment à cet univers, c'est vrai qu'on part avec quelques prédispositions. Mais ce n'est pas une garantie de réussite. Sans apprentissage, sans travail, on ne devient pas artiste.
Les deux trophées remportés par Sharaph Coulibaly lors des Marley d'OrTrès jeune, il y avait des mélomanes qui étaient à l'université qui passaient leurs soirées à écouter de la musique devant la maison de mon grand-père. Surtout les week-ends. Et c'était souvent du reggae. Ça débattait, ça échangeait beaucoup. Vous savez, à un certain âge, les jeunes ont des idéaux, des causes à défendre, des rêves de changement. En écoutant les messages des rastas, beaucoup d'entre nous en Afrique se reconnaissaient dans leurs chansons.
J'ai grandi dans ce climat-là. Mais c'est véritablement après ma rencontre avec Black So Man que j'ai décidé de prendre le micro et de devenir artiste à mon tour. C'est vrai que je chantais déjà, à l'époque, à l'orchestre de la gendarmerie. Il y avait une formation pour enfants dont le plus âgé avait à peine quinze ans. Mon petit frère n'avait que neuf ans, et pourtant, il jouait déjà à la batterie. On avait cette chance de toucher aux instruments, de monter des petits groupes entre nous.
Il faut aussi rappeler qu'à l'époque, l'un des artistes les plus en vue, Ahmed Smani, était avec nous. Et donc, après ma rencontre avec Black So Man, nous avons fait une tournée nationale, à l'occasion de la promotion de ses deux premiers albums « Liberté confisquée » et « Ça fait pitié ». J'ai été profondément marqué par ses textes, son engagement. C'est là que je me suis dit : « Peut-être que c'est aussi le moment pour moi d'écrire mes propres chansons, et passer au-devant de la scène.
En 1997, j'ai donc enregistré ma toute première prémaquette. Une chanson que j'ai présentée à la télévision, à l'émission culte « Les bons dimanches », animée à l'époque par le grand Big Ben sur la RTB. À ce moment-là, mes compagnons de route étaient des artistes comme Martin N'Terry, Charly Sidibé, et d'autres. C'est vraiment comme ça que j'ai commencé à m'intéresser à la scène, à la composition musicale, avec le rêve de devenir un jour une véritable vedette.
Qui sont vos principales influences musicales dans le reggae ?
Bien sûr, on est toujours influencé par des aînés, par des artistes qui ont marqué leur époque et réussi à rayonner au-delà de leurs frontières. Parmi eux, il y a évidemment Bob Marley. C'est une référence incontournable. Il y a aussi Alpha Blondy, qui a eu le mérite de chanter du reggae dans nos langues. Avant lui, beaucoup pensaient qu'il fallait obligatoirement chanter en anglais pour faire du reggae.
Alpha Blondy a brisé ce mythe en interprétant ses chansons en malinké, en français, et dans d'autres langues africaines. Il fait donc naturellement partie des artistes qui nous ont influencés dans le choix de ce genre musical.
Plus près de nous, il y a aussi des figures locales comme Wango Roger, Belaya and the Bafuga, le vieux père Zedess, et bien d'autres. Tous ces artistes ont contribué à nourrir notre passion pour le reggae.
Mais il est important de ne pas se laisser trop influencer, au point de devenir une copie conforme d'un autre artiste. On voit parfois des artistes qui, à force d'admirer Alpha Blondy ou Bob Marley, finissent par les imiter jusque dans la gestuelle, la diction ou la manière de chanter. On ne distingue plus l'artiste de son modèle. C'est justement ce que j'essaie d'éviter. J'essaie de rester moi-même.
Et quel regard portez-vous sur la scène reggae au Burkina et en Afrique de l'Ouest ?
La scène reggae, au Burkina comme en Afrique de l'Ouest, se porte plutôt bien. Mais beaucoup de gens ne s'en rendent pas forcément compte, parce que d'autres genres musicaux occupent l'espace médiatique. On les entend en boucle à la radio, à la télévision, sur les réseaux sociaux… Pourtant, le reggae continue de vivre.
Je dis souvent aux gens que DJ Arafat a fait toute sa carrière entre deux albums d'Ismaël Isaac. L'album Black System d'Ismaël Isaac a été tellement bien réalisé, tellement bien accueilli, qu'il a tourné pendant toute la période où DJ Arafat était actif. Ce n'est qu'après le décès d'Arafat, qu'Ismaël Isaac a sorti un autre album. Cela montre bien que le reggae est présent. Pour imager, je dirais que le reggae, c'est comme le soleil derrière les nuages. On ne le voit pas forcément, mais on sent sa présence.
D'ailleurs, quand on regarde de près, la majorité des artistes qui chantent aujourd'hui en soutien à l'AES, au président IB ou au général Tiani, ils le font en reggae. C'est le genre musical qui porte les messages de conscience, de combat, d'unité.
Ce qui peut parfois nous attrister, c'est que lorsqu'il y a des revendications, des marches ou des grèves, on joue du reggae. Mais une fois les solutions trouvées, les gens retournent dans les maquis et écoutent tout autre chose.
Mais au fond, quand quelqu'un est seul dans sa chambre, qu'il médite, qu'il cherche la paix intérieure, c'est vers le reggae qu'il se tourne. Je ne dis pas cela pour dénigrer les autres genres musicaux, mais il faut reconnaître que le reggae parle à l'âme. Il apaise, il fait réfléchir, il élève l'esprit.
Faites-vous autre chose en dehors de la musique ?
Bien sûr, je fais d'autres choses. Il est vrai que la musique fait partie des métiers que je pratique. Je suis journaliste reporter d'images (JRI) et correspondant d'un média international. Et je suis aussi formateur en JRI et formateur en journalisme mobile (MoJo).
Comment est-ce que vous arrivez à concilier ces deux métiers ?
L'un ne dérange pas l'autre. Lorsque j'ai un reportage à réaliser, je commence par réfléchir à la meilleure manière d'introduire le sujet. J'élabore mon plan, j'écris mon script, puis je pars sur le terrain. Je filme, je fais mes interviews et je reviens pour le montage.
En musique, l'inspiration vient souvent de manière spontanée. On peut écrire un texte, le laisser de côté, l'oublier un moment. Puis un jour, une mélodie surgit dans la tête et on se dit : tiens, cette mélodie pourrait parfaitement coller avec ce texte. Alors on la fredonne rapidement, on l'enregistre sur son téléphone pour ne pas l'oublier.
Et si, deux jours plus tard, on a un peu de temps, on va en studio avec ce bout de chanson ou cette idée de mélodie. On commence à poser les bases, à matérialiser le morceau. Parfois, on le laisse encore reposer, on y revient plus tard. Le processus peut prendre du temps, et c'est normal.
Donc pour moi, ces deux activités ne sont pas en conflit. Elles cohabitent très bien. Maintenant, c'est vrai que si j'étais une grande star, il faudrait faire des choix. Il serait difficile, dans ce cas, de gérer en même temps un reportage et une tournée internationale. Mais pour l'instant, ça se passe bien.
Deux de nos stagiaires ont posé avec l'artiste, qui a déjà anilé une masterclass sur le MOJO à l'ISCOMQuel conseil donneriez-vous à des jeunes qui veulent se lancer dans la musique ?
Franchement, je n'ai pas de conseil à leur donner. S'ils sont vraiment intéressés, qu'ils se lancent. Ils vont trébucher, tomber, se relever et apprendre. C'est comme ça qu'on grandit dans ce métier.
Très souvent, quand on essaie de donner des conseils basés sur nos propres expériences, ça ne sert pas à grand-chose. Parce que tant qu'ils n'ont pas vécu les choses eux-mêmes, ils ne comprennent pas toujours, ou ne veulent pas y croire. Et puis, la réalité, c'est qu'il n'y a rien de facile, rien de garanti dans ce milieu.
Tu peux avoir de la chance et tomber tout de suite sur un mécène ou un manager qui croit en toi, qui a un bon réseau et les bons contacts. Avec ça, il peut t'ouvrir des portes et te faire avancer très vite. Cela peut t'amener à croire que c'est facile.
Mais pour d'autres, c'est un parcours bien plus rude. Il faut tout construire à partir de rien, se faire un nom dans un environnement qui, parfois, ne fait pas facilement confiance, ou qui privilégie un autre style, une autre image. Et là, c'est une autre histoire, bien plus compliquée.
Donc, au final, chacun doit faire sa propre expérience. Et c'est cette expérience qui va lui apprendre à se positionner. Si tu as la peau dure, comme celle d'une tortue, tu vas avancer, peut-être lentement, mais sûrement. Sinon, tu risques d'abandonner, de changer de genre musical, ou même de quitter complètement le milieu. Il faut qu'on se le dise : on ne passe pas de concours pour devenir artiste. C'est un choix de vie.
Est-ce que vous avez des projets en cours ou des dates de concert à venir ?
Oui, la promotion de l'album Ben continue. On prévoit d'organiser un concert de remerciement pour saluer l'accueil chaleureux que les mélomanes ont réservé à cet album, mais aussi pour célébrer les deux Marley que j'ai reçus, dont celui du meilleur concert. Il est donc normal de remercier le public pour cette reconnaissance. Des dates seront communiquées très bientôt.
Nous préparons également le concert de dédicace officiel de l'album, probablement pour la fin du mois de juillet. Voilà un peu le programme immédiat. On ne chôme pas. D'ailleurs, l'enregistrement du prochain album a déjà commencé.
Et l'album, justement, est-ce qu'il se porte bien sur le marché ?
Il faut reconnaître qu'à chaque époque correspondent ses réalités et ses habitudes. Aujourd'hui, le support physique ne se vend plus aussi bien qu'avant, surtout sous nos cieux. On essaie de proposer des clés USB, parce qu'il y a encore des gens attachés à l'objet, à l'idée de posséder l'œuvre et de l'archiver chez eux. Ces personnes, même si elles peuvent écouter l'album en ligne, préfèrent parfois l'acheter physiquement. C'est leur manière intime de soutenir l'artiste.
Mais la génération actuelle, celle qui a grandi avec un smartphone dans la main, n'est pas toujours dans cette logique. Elle consomme la musique via les plateformes de streaming. Malheureusement, chez nous, le taux de bancarisation reste faible. Beaucoup ne peuvent pas acheter facilement sur ces plateformes, parce qu'il faut une carte Visa ou d'autres moyens de paiement qui ne sont pas accessibles à tous.
Il faudrait donc qu'on puisse adapter nos systèmes pour permettre les achats via les solutions de paiement électroniques locales. Parce que sinon, les gens téléchargent la musique gratuitement via YouTube ou d'autres applications et l'écoutent à volonté, sans acheter.
Aujourd'hui, la vraie rentabilité pour un artiste passe par les concerts en live. Il faut faire le maximum de promotion, gagner l'estime du public, fidéliser les fans, pour qu'ils viennent te voir sur scène.
Ailleurs, comme en Europe, les supports physiques continuent de se vendre : CD, vinyles, clés USB… C'est une autre culture. Nous aussi, on espère que notre musique traversera les frontières et atteindra ce niveau de reconnaissance.
Mais en attendant, ici, le message que je veux faire passer aux mélomanes, c'est que lorsqu'on aime un artiste, la meilleure manière de le soutenir, c'est d'acheter ses œuvres et de payer pour assister à ses concerts.
Les compliments, les « Tu es bon », les « Tampon là ! », ça fait plaisir, oui… mais ça ne paie ni le studio, ni les frais de production du prochain album.
Pouvez-vous nous fredonner quelque chose… un a cappella ?
Très honnêtement, je dis souvent que lorsqu'une musique n'a pas été pensée pour être interprétée en a cappella, une fois dépouillée de tous les instruments qui lui donnent du sens, elle perd de sa force. Ça peut même sonner faux.
Donc, en général, j'évite les a cappella. Vous auriez pu me demander de venir avec une guitare, là, on aurait pu faire une bonne petite acoustique. Mais comme ça, à froid, non… ce n'est pas l'idéal.
Un mot à vos fans ?
Je vais envoyer mes fans en mission ! Je ne sais pas d'où vous vient tout cet amour pour ma musique et pour ma personne, mais je vous remercie sincèrement. Et maintenant, je vous confie une mission : convaincre d'autres personnes d'écouter ce que je propose, qu'elles deviennent à leur tour fans.
L'objectif, c'est qu'ensemble, on puisse créer un vrai club de fans. Qu'à chaque concert, même si c'est dans un espace vide, ce soit plein, parce qu'on vient écouter de la musique – de la vraie. Pas juste des sons.
Nous, on fait de la musique, on fait des chansons. Et on veut partager ça dans la joie, la communion, la réflexion. Ce n'est pas impossible d'avoir une grande star reggae issue du Burkina, comme Alpha Blondy l'a été pour la Côte d'Ivoire. Et cette étoile peut émerger parmi les jeunes talents d'ici, pas forcément moi !
Il y a plein de reggae-makers talentueux au Burkina. Mais pour qu'ils brillent, il faut les soutenir comme il se doit. Il faut acheter leurs œuvres, aller à leurs concerts, les encourager, mais aussi les critiquer de façon constructive pour qu'ils s'améliorent. Ensemble, on peut porter haut le flambeau du reggae burkinabè.
Le Marley du meilleur concert est le deuxième que je reçois. J'avais déjà obtenu le premier en 2019… mais ces concerts ont eu lieu au Mali, pas au Burkina. Certains me demandent pourquoi pas ici ? Eh bien… invitez-moi !
Un artiste ne peut pas toujours organiser lui-même ses propres concerts. C'est une logistique lourde, coûteuse. Il faut des partenaires, des programmateurs, des scènes. Oui, ça pourrait se faire aussi dans le cadre d'un festival, pourquoi pas.
Le Marley d'or 2025, c'est le graal. Il récompense le meilleur album reggae de l'année. Cela signifie que, parmi tous les albums en lice, le mien a été retenu. Ce n'est pas pour autant que ceux des autres frères n'étaient pas bons. Allez aussi les écouter !
Je le dis souvent, la musique est le meilleur véhicule de l'émotion. Soit ça vous touche, soit ça ne vous touche pas. Mais pour donner son avis, encore faut-il avoir pris le temps d'écouter.
Alors je vous invite à aller découvrir ma musique sur les plateformes de streaming, sur ma chaîne YouTube. Vous y trouverez mes clips, mes concerts, tout ce que je partage. Likez, partagez, commentez… et interpellez-moi ! Proposez-moi même des sujets à aborder dans mes futures chansons. Pourquoi pas ?
Entretien réalisé par Fredo Bassolé
Lefaso.net
Le groupe Vista Group Holding a annoncé, le lundi 30 juin 2025 à Ouagadougou, la finalisation du rachat de Société Générale Burkina Faso lors d'une conférence de presse. Cette acquisition s'inscrit dans la stratégie d'expansion panafricaine du groupe qui vise à renforcer la présence de Vista Group Holding sur le marché burkinabè et à bâtir un écosystème financier complet, axé sur l'inclusion et le développement économique du pays.
Vista Group Holding poursuit son expansion en Afrique de l'Ouest avec la finalisation, le vendredi 27 juin 2025, de l'acquisition majoritaire du capital de Société Générale Burkina Faso. Cette opération, démarrée en décembre 2023, a franchi toutes les étapes réglementaires, notamment l'agrément de la Commission bancaire de l'UEMOA en mars 2025, suivi d'un arrêté du ministère burkinabè de l'Économie autorisant la transaction.
Depuis la finalisation de la transaction, « Société Générale Burkina Faso fait officiellement partie du groupe Vista Group Holding », a annoncé Yao Kouassi, directeur général de Vista Group Holding.
Le rachat de Société Générale Burkina Faso est un jalon de plus dans la stratégie d'expansion panafricaine du groupe Vista, né de la volonté d'entrepreneurs africains de bâtir une banque forte, au service du continent. Déjà présent en Guinée, Sierra Leone, Gambie, Mozambique et France, le groupe ambitionne d'opérer dans 25 pays africains dans un avenir proche.
« Nous construisons un écosystème financier complet pour accompagner chaque client, qu'il soit particulier, PME ou grande entreprise, dans une perspective de croissance durable », a précisé le directeur général.
En s'appuyant sur un réseau renforcé, Vista entend offrir des services financiers adaptés aux réalités locales. Bancassurance, microfinance, méso-finance, leasing, et prochainement, gestion d'actifs. L'objectif étant de favoriser l'inclusion financière et participer activement au financement de projets structurants sur le continent.
Avec l'intégration de Société Générale Burkina Faso, Vista Group Holding aligne désormais trois entités majeures dans le pays. Vista Bank Burkina présente depuis 2021, Vista Assurances Burkina récemment lancée et désormais Société Générale Burkina Faso. Le groupe devient ainsi l'un des premiers acteurs du paysage financier national en matière de clientèle, de réseau et d'offre de services.
Simon Tiemtoré, président de Vista Group Holding, a qualifié l'opération de « tournant décisif », saluant l'engagement des équipes et le professionnalisme de toutes les parties prenantes : « Depuis 2021, Vista Bank Burkina a su proposer des solutions bancaires innovantes et inclusives. Avec l'arrivée de Vista Assurances et l'intégration de cette nouvelle banque, nous construisons un écosystème financier complet, capable d'accompagner chaque client et notamment chaque entreprise vers une croissance durable. »
À terme, Vista Group Holding prévoit de fusionner Vista Bank Burkina et Société Générale Burkina Faso. « Mathématiquement, en additionnant les deux, nous devenons la deuxième banque du pays. Mais, je ne suis pas un suiveur. Mon ambition n'est pas d'être deuxième, mais d'être premier », a lancé le directeur général avec assurance, affirmant que Vista travaillera à atteindre cette position de leader avec rigueur, innovation et excellence opérationnelle.
Il a également insisté sur les valeurs fondamentales du groupe que sont le service, l'innovation, la performance, la gouvernance et la responsabilité. Des piliers sur lesquels repose la stratégie du groupe dans chaque pays d'implantation.
Yao Kouassi, directeur général de Vista Group Holding.Vista Group Holding affirme vouloir conserver l'ensemble des collaborateurs de Société Générale Burkina Faso. « Ce sont des ressources précieuses, bien formées, qui vont renforcer nos équipes pour relever les nouveaux défis », a-t-il ajouté.
L'un des éléments distinctifs de Vista Group Holding est son identité. Un groupe créé, structuré et dirigé par des Africains, formés dans les plus grandes institutions financières mondiales. « Nous pensons que personne ne comprend mieux les réalités africaines que nous-mêmes. Mais attention, nous voulons faire une banque par des Africains pour l'Afrique. Nous voulons respecter les standards mondiaux les plus élevés », a martelé le directeur général, Yao Kouassi.
En reprenant Société Générale Burkina Faso, Vista Group Holding s'inscrit dans une dynamique où plusieurs grandes banques internationales se retirent progressivement du continent. Le groupe entend saisir cette opportunité pour bâtir une offre robuste, inclusive et innovante. « Ce que d'autres considèrent comme une sortie, nous le voyons comme une opportunité de bâtir un champion panafricain au service de nos économies », a résumé le directeur général.
La presse mobilisée pour l'annonce du rachat de Société générale Burkina Faso par Vista HoldingAvec une offre complète allant du compte bancaire classique à l'assurance, en passant par les crédits, le financement du commerce, la microfinance et bientôt la gestion d'actifs, Vista Group Holding ambitionne de devenir un acteur de tout premier plan, au Burkina Faso comme à l'échelle du continent.
Vista Group Holding affirme ainsi avec cette acquisition sa volonté de devenir un groupe bancaire africain de référence, au service des économies du continent. Fort de sa vision stratégique, de la solidité de ses équipes, et de son engagement envers le Burkina Faso, le groupe pose un nouveau jalon vers une transformation profonde et ambitieuse du paysage bancaire africain.
Hanifa Koussoubé
Anita Mireille Zongo (Stagiaire)
Lefaso.net
Du 25 au 31 juillet 2025, Standap organise le sommet de leadership des adolescents à Ouagadougou, Saponé et Komsilga. Cette activité est un camp d'excellence pour élever l'intelligence sociale et financière des adolescents. Dans cette interview, le coordonnateur de Standap, Nabi Issa Coulibaly, structure organisatrice de l'évènement, donne les détails.
Lefaso.net : Que pouvons-nous savoir davantage de vous ?
Nabi Issa Coulibaly : J'interviens dans la facilitation de la croissance à travers le cabinet Capital Plus que je préside. Je coordonne aussi le programme Standap, qui est la branche de responsabilité sociétale du cabinet. Capital Plus a pour mission d'augmenter le pouvoir d'action des individus, des entreprises, dans le cadre de leur progression sur le chemin de l'excellence. Nous réalisons plusieurs types d'activités pour accompagner les managers et les collaborateurs, de sorte à avoir de jeunes entreprises performantes, des entreprises durablement performantes, mais surtout avec leurs collaborateurs épanouis. Nous voulons des collaborateurs qui sont épanouis, qui sont bien dans la communauté, qui sont bien en famille. Ce n'est que de cette manière que nous pouvons avoir des entreprises, de plus en plus grandes, qui fonctionnent dans le temps.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J'ai fait une carrière essentiellement dans le secteur de la banque depuis le temps de la BACB jusqu'à Ecobank, où j'ai occupé plusieurs postes de responsabilité. Directeur régional à Bobo, responsable de services crédits, responsable commercial, également responsable de la division de la banque digitale. Jusqu'à récemment, j'étais à la direction des engagements pour la gestion du risque de crédit.
Entre-temps, nous avons eu l'opportunité aussi de vivre une autre expérience extrêmement intéressante. De 2017 à 2020, nous avons dirigé La Poste Burkina Faso, anciennement Sonapost. Aujourd'hui, c'est une fierté nationale, une société qui progresse de plus en plus et pour laquelle les travailleurs sont fiers.
Vous êtes maintenant dans l'accompagnement des hommes et des entreprises. Qu'est-ce qui a motivé cet engagement ?
Comme vous l'aviez dit, je suis effectivement dans la dynamique de l'accompagnement des hommes. Au-delà de la finance, nous nous sommes rendu compte qu'en réalité, les entreprises vivent un problème commun qu'il faut résoudre. Donc pour cet engagement, je dirai que depuis une dizaine d'années, je suis passionné de ces questions du pouvoir de l'humain. Et à travers les expériences personnelles que j'ai vécues dans le secteur privé et public, en faisant une analyse approfondie, nous nous rendons compte de beaucoup de choses.
Quand nous observons les gens qui se plaignent, qui pensent que ce sont les autres qui sont la raison de leur inconfort, que ce sont les autres la source de leurs problèmes, il y a véritablement un problème. Quand vous avez des managers qui, peut-être, passent plus de temps à investir dans le matériel, en oubliant par moments leurs collaborateurs, et au même moment, quand vous avez des collaborateurs qui se plaignent, qui ne cherchent toujours que des augmentations de salaire, qui, même si, finalement, ne vont pas résoudre leurs problèmes sociaux, il y a de quoi réfléchir autrement.
En fait, la question n'est pas forcément l'argent, ni le matériel, encore moins les limites externes qui vont toujours exister. La question est plutôt nous-mêmes. Est-ce que je sais où est-ce que je dois aller ? Est-ce que je prends suffisamment connaissance de qui je suis, de quel pouvoir je dispose aujourd'hui ? Et comment est-ce que je peux le déployer progressivement ? Parce qu'une fois que vous atteignez ce niveau, partout où vous passez, vous ne voyez que l'abondance. Partout où vous passez, vous ne voyez que l'amour. Partout où vous passez, vous ne voyez que la progression de l'humain.
Souvent, c'est l'ignorance qui mène les gens dans un bateau à destination hasardeuse. Nous devons les sauver. Et j'ai fait le choix de contribuer à apporter la lumière, de contribuer à apporter la vérité, pour moi-même, pour ma famille, pour ma communauté et pour mes semblables. C'est la meilleure chose que j'ai pu faire. Et je pense que j'ai compris ma mission.
Vous avez initié un camp d'excellence qui concerne les adolescents ; de quoi s'agit-il ?
Standap contribue à l'autonomisation des femmes, au développement des adolescents et à une meilleure société. Nous nous sommes associés pour lancer cette initiative, qui est la première édition au Burkina Faso cette année. Le camp de leadership des adolescents est un camp d'excellence illimité de sept jours. Durant les sept jours, nous allons travailler beaucoup plus sur ces adolescents, de telle sorte qu'après cette mission, certains parents soient surpris de ce que leurs enfants vont devenir. Il y aura un contenu très dense que nous apportons comme un changement dans leurs comportements, dans leurs attitudes et dans leurs relations avec les autres.
Vous avez parlé récemment du camp d'excellence, du leadership. En quoi consiste vraiment ce camp ?
Dans la vie d'un homme, il y a trois grandes phases extrêmement importantes qu'il ne doit pas rater. L'une de ces phases est celle de 14 à 21 ans, transition de l'adolescence vers la jeunesse, toutes les perturbations extérieures, la phase de remise en question, la phase de haute vulnérabilité.
Donc pour cette activité, il s'agit de travailler avec ces enfants de 14 à 21 ans dans un endroit relativement isolé, pour partager avec eux non seulement des valeurs, des attitudes, les faire découvrir des concepts et surtout, leur créer un cadre, un environnement qui leur permet de renforcer leurs capacités, leurs compétences, à voir le monde autrement, à se voir eux-mêmes autrement.
Et nous profitons de ces moments de forte émotion pour faire découvrir à ces enfants le monde de l'abondance, le monde de la prospérité pour tous. C'est ce dont ils ont le plus besoin pour être non seulement détachés de la quête anormale de l'argent vers une quête respectueuse, une quête de l'argent avec la vertu. Parce que pour ces enfants, c'est le meilleur moment de se préparer pour être riches.
C'est le meilleur moment pour eux de se préparer pour poursuivre leur carrière scolaire, universitaire. C'est le meilleur moment pour eux de forger leur responsabilité sociale. Et ce cas, c'est l'intelligence sociale, c'est l'intelligence financière.
Je me rends compte que je suis en train de découvrir des choses qui, ailleurs, ce sont les adolescents qui les découvrent. Pourquoi ne pas déjà anticiper et les partager avec nos plus jeunes pour qu'ils puissent très tôt comprendre autrement la vie et pouvoir se forger, pouvoir avancer en étant une solution pour eux-mêmes et aussi en étant une solution pour leurs parents et la communauté ? Ecovie et Standap ont fait le choix d'accompagner dès maintenant ces adolescents-là.
C'est une activité annuelle pendant laquelle nous allons travailler sur l'estime de soi, la confiance en soi, le développement, le pouvoir personnel. Aussi, ils vont aussi avoir des services communautaires pour renforcer ce que nous appelons l'altruisme, la solidarité et les vertus du progrès.
Nabi Issa Coulibaly promet de belles choses pendant cette rencontreQuelles sont les différentes activités qui seront menées lors de ce camp ?
Il y a plusieurs activités qui sont prévues et réparties en trois grands principes selon une approche scientifique, éprouvée et mise en œuvre par des professionnels dans un langage adapté à l'âge et à l'environnement local. Il est inspiré de la fondation Tony Robbins où nous avons été formés. Ce sont le principe du dépassement de soi, le principe de l'inspiration et le principe de l'action. Les adolescents vont vivre des épreuves de dépassement de soi à travers lesquelles ils vont apprendre à dompter leur peur. Nous travaillons ici sur des épreuves. S'ils arrivent à surmonter cette épreuve, ils se rendront compte que rien ne peut les empêcher d'avancer.
Les gens ne décident pas de faire ce qu'ils veulent. Les adolescents aussi ne prennent pas le courage de choisir ce qu'ils veulent apprendre. Cela nous défavorise plus tard en tant qu'adulte. Beaucoup de personnes veulent faire des choses, mais ils ne décident pas de le faire parce qu'ils ont peur, ils craignent.
C'est le meilleur moment pour eux de dissiper toutes ces choses-là, d'éliminer toutes ces craintes, ces peurs, et de commencer à être eux-mêmes comme une fleur. C'est le premier volet. Le deuxième volet, une fois qu'ils se rendent compte qu'ils sont bien, nous progressons vers l'inspiration. Ils vont aussi rencontrer des personnalités, des modèles de réussite, des modèles dans plusieurs domaines ; il y a des modules de formation, des ateliers de travaux de groupes, pour exercer la question de la confiance, de l'instinct.
Il y aura aussi des activités récréatives et éducatives qui sont au menu, soit dans la journée, soit dans la soirée.
Des soirées de conte, des services communautaires, c'est-à-dire qu'ils seront aussi en contact avec la communauté qui va les recevoir, pour développer en eux cet esprit d'altruisme, et se rendre compte qu'il y a plusieurs facettes dans la vie, tout ne se passe pas seulement dans le milieu urbain. Les gens vivent aussi autrement et bien en zone rurale, c'est une opportunité pour eux de découvrir ce qui se passe là-bas, pour forger leur personnalité. Pour terminer, il y a des activités hautement ludiques. Quand il y a la joie, c'est la facilité d'apprendre. Il y aura des stars, des artistes. Chacun pourra exercer une activité qui lui plaît, soit pendant la session, soit bien plus tard, parce qu'ils vont réaliser un petit rapport, un petit projet, qu'ils vont exécuter une fois le séminaire terminé.
Entre temps en bonus, nous avons prévu des récompenses pour certains. Quelques-uns pourront aussi bénéficier d'un ticket pour un séjour à Accra, tous frais pris en charge. D'autres pourront bénéficier d'un kit d'abonnement dans les bibliothèques, ou d'un kit pédagogique, ou d'un ticket de concert.
Il y a aussi des séances de coaching gratuites qui seront offertes à quelques enfants, qui auront été désignés. Voilà un peu ce que nous offrons comme bonus à ceux qui vont participer.
Quelles sont vos attentes à l'issue de ce camp d'excellence ?
Nous voulons bien que les parents, les tuteurs, les frères, pensent davantage à ce genre d'activités qui sont un petit peu loin des colonies de vacances d'où beaucoup reviennent avec seulement des photos, des images de l'extérieur. Nous devons pouvoir aussi nous intéresser à des activités à l'issue desquelles l'enfant revient à la maison avec une autre image de lui-même, une image supérieure à celle de ses parents, une autre image de son avenir. L'évènement Walima est parmi les meilleurs investissements dans nos enfants.
Nous exhortons donc le parent à décider, à faire ce choix d'inscrire son enfant, son frère, son cousin ou une connaissance. C'est aussi l'un des meilleurs cadeaux à offrir pour contribuer rapidement à leur transformation sociale.
Nous sommes disponibles pour leur apporter des informations, pour les rassurer. Parce que c'est une activité qui se déroule dans un espace sécurisé, un espace confortable, il y a de l'assurance, il y a tout ce qu'il faut.
Alors déjà, il faut préciser que l'activité est prévue du 25 au 31 juillet 2025 à Ouagadougou. Une partie à Ouagadougou, Komsilga et Saponé.
Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net
Le Président de République Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu, mercredi 2 juillet à Kinshasa, pour la toute première fois, l’ancien Premier ministre et président du parti d’opposition “ Nouvel Élan, Adolphe Muzito. Ce dernier a affirmé sa disponibilité à participer à un gouvernement d’union nationale.
Concernant sa participation à un éventuel gouvernement de large union nationale, Adolphe Muzito a déclaré à la presse présidentielle :
FASOVALIE, une association qui rassemble
5ième édition réussie pour l'association FASOVALIE !
Le projet que porte FASOVALIE, basée sur l'inclusion via la pratique du rugby, transmet les valeurs essentielles de partage, d'engagement et de solidarité.
Ainsi, tout au long de l'année, son école de rugby « Les Léopards » rassemble les enfants défavorisés y compris des Talibés et autres enfants du quartier pour quelques heures de pur loisir.
Les « grands frères » participent à cette parenthèse hebdomadaire en y pratiquant le touch rugby en bon voisinage.
Un grand rassemblement sous le signe du rugby et de la convivialité
Et quel week-end ! Le samedi 28 juin, le stade René Monory s'est transformé en véritable temple du rugby, accueillant à la fois le festival annuel de rugby touch et le tournoi des écoles de rugby du Burkina Faso
Des cris de joie, des encouragements, des sourires : il y avait de l'ambiance sur et autour des terrains. L'objectif de cette rencontre était clair : rassembler toutes les générations et tous les profils autour du ballon ovale, pour un week-end placé sous le signe de l'inclusion, du partage et de la fête.
l'un veut marquer, l'autre veut l'arrêter….Dès le samedi matin, des équipes venues de toute la région ont enchaîné les matchs dans la bonne humeur. Entre les matchs des petits et ceux des grands, le public a pu profiter de la belle météo et encourager les joueurs. Les clubs locaux, fiers de leurs jeunes pousses, avaient débarqués en nombre pour soutenir leurs équipes de jeunes filles et garçons.
Le rugby touch, un sport pour tous
Le rugby touch a conquis le cœur de tous les participants. Ce rugby sans contact permet à chacun de se lancer dans le jeu en toute sécurité. Et ce week-end, tout le monde a pu en profiter : hommes, femmes, enfants, se sont échangés des passes, enchaînant les essais dans un esprit de camaraderie exemplaire.
Un jeu d'agilité et de stratégie« C'est un vrai bonheur de pouvoir partager le terrain avec des personnes de tous horizons, sans appréhension, juste pour le plaisir de jouer ensemble », témoigne une participante venue en famille.
L'ambiance était à la fois sportive et festive, et les sourires des joueurs valaient toutes les victoires.
Le tournoi des écoles de rugby, une belle leçon de vie
Pendant ce temps, le tournoi des écoles de rugby battait son plein. Ce n'est pas moins de 5 écoles de rugby qui étaient représentées avec plus de 150 enfants sur le terrain.
Réparties en trois niveaux U10, U12 et U14, des équipes mixtes se sont affrontées sur les terrains dans un esprit combatif certes mais rempli de respect.
Les éducateurs et bénévoles ont veillé à ce que chacun vive une belle expérience, même pour ceux qui découvraient leur premier tournoi.
Les vainqueurs du tournoi, U10 Terres en mêlée, U12 Léopard de Fasovalie, U14 Centre sportif, ont tous partagés leurs victoires avec les fantastiques de Nongr-Massom et ceux de Tampouy qui reviendront en force l'année prochaine.
Bravo aux heureux vainqueurs du tournoi qui a rassemblé plus de 150 enfantsEn plus des matchs, des ateliers ludiques étaient offerts aux enfants : trampoline, châteaux gonflables agrémentés de délicieuses barbes à papas… De quoi amuser les enfants entre deux rencontres !
« Voir autant d'enfants s'amuser ensemble alors que cela est utopique dans la vie de tous les jours au regard de leurs disparités sociales, c'est une vraie récompense pour tous les o organisateurs », souligne un éducateur bénévole.
Une journée de pur bonheur pour les enfantsUne grande fête du rugby… et un immense merci aux partenaires !
Les familles ont pu se restaurer et se rafraîchir grâce à la buvette de FASOVALIE et profiter de l'ambiance festive.
Le tournoi des écoles de rugby s'est clôturé en beauté avec une remise de trophées sous les applaudissements. Tous les participants, qu'ils aient gagné ou perdu, ont été célébrés pour leur engagement et leur esprit sportif.
Le trophée Yann De CHARRETTE a quant à lui été décerné à l'équipe la plus méritante du Festitouch.
L'ambiance, assurée par la fanfare en binôme avec un Dj dynamique, a prolongé la fête jusque tard dans la journée : on a dansé, chanté l'hymne du touch « Je mets ma main ou ma main arrive », partagé des moments de joie autour d'un verre. Ce week-end l'a prouvé : le rugby, c'est bien plus qu'un sport, c'est un formidable vecteur de lien social et de convivialité.
La fanfare a mis l'ambianceMERCI, BARKA, I NI CHE…
Les organisateurs tiennent à adresser un immense merci aux partenaires qui ont rendu cet événement possible : SODIBO, CFAO, IPSYSTEM, STOA, COURTAGE INTERNATIONAL, NEXT'S, AFRICATEX , SAPEC , CFAO , UMO , FASODANGER , COOB, ALAIN AFFLELOU, AGS , LE VERDOYANT, L'ordre de Malte.
Et aussi à tous les personnes qui ont participé de manière spontanée notamment via la plateforme de crowfounding ainsi qu'à ceux qui ont apporté un précieux soutien logistique.
FASOVALIE et la Fédération Ivoirienne de TOUCH, main dans la main…La Fédération nationale de Rugby a également accompagné FASOVALIE à travers un magnifique don de matériel sportif. Une spéciale dédicace à la Fédération Ivoirienne de Touch rugby, venue spécialement d'Abijan, qui nous a honoré de sa présence.
Grâce à toutes ces forces fédérées autour de cette belle initiative, ce week-end restera gravé dans les mémoires… et dans les cœurs.
Rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine, pour une nouvelle édition encore plus belle et festive !
Rejoignez le TOUCH RUGBY
Inscrivez vos enfants à l'école de rugby les Léopards…
Tous les samedis à 8h30 au stade René Monory en face l'église Jean XXIII.
Facebook : Rugby touch Ouaga -Fasovalie
Partenariat entre l'ONG “Les Anges Gardiens de la Nature (AGN)” et la Fondation de l'Initiative pour la Protection des Éléphants (EPIF) pour la mise en œuvre du projet de sécurisation des stocks de produits d'espèces sauvages au Burkina Faso.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet “sécurisation des stocks de produits d'espèces sauvages au Burkina Faso”, deux ateliers de validation des procédures opérationnelles standards et de la revue de la législation ont été organisés respectivement du 23 au 24 juin 2025 et du 25 au 26 juin 2025 à Ouagadougou dans les locaux de la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF). Ces deux ateliers ont regroupé une quinzaine de participants et participantes parmi lesquels étaient représentés les cadres de l'administration forestière, douanière, judiciaire et de l'ONG “ les Anges Gardiens de la Nature (AGN).
L'objectif principal des ateliers était d'une part de valider les procédures opérationnelles standards élaborées par le Direction de la Faune et des Ressources Cynégétiques et d'autre part apprécier sur le plan juridique la revue de la législation en lien avec la gestion des stocks de produits d'espèces sauvages au Burkina Faso élaborée par un consultant.
Lors de la cérémonie d'ouverture, le Directeur de l'Engagement des États d'EPIF KOROGONE Sinagabé O. Ulysse, au nom du Président Directeur Général de la fondation John Scanlon, leader chevronné dans les domaines de l'environnement et du développement durable a traduit toute son amitié aux autorités forestières du Burkina Faso et a pris l'engagement de continuer à travailler à leurs cotés pour l'atteinte des objectifs communs. Il a ensuite ajouté que dans le cadre de ce projet, plusieurs activités seront mises en œuvre dont l'une d'elle est de contribuer à l'organisation du cadre déjà existant en matière de gestion des produits d'espèces sauvages à travers des procédures opérationnelles standards (POS) et la revue de la législation.
Selon monsieur KOROGONE, ces documents sont une base essentielle légale qui serviront désormais de boussole dans la gestion des espèces de faune et de la flore sauvage au Burkina Faso.
Le Colonel Barnabé KABORE, Directeur Général des Eaux et Forêts, a exprimé l'engagement total de sa direction à s'impliquer et à soutenir le projet dans sa mise en œuvre.
Il a ensuite salué EPIF pour sa vision et son leadership dans la mise en œuvre de ce projet qui répond à un besoin urgent à savoir celui de renforcer la sécurisation, la transparence et l'harmonisation de la gestion des produits issus de la faune sauvage dans cinq (5) pays d'Afrique de l'Ouest dont le Burkina Faso.
Quatre jours durant, les deux ateliers ont servi de cadre aux parties prenantes pour amender les documents à eux soumis, fournir des informations précieuses, faire des commentaires et des recommandations afin d'améliorer leur efficacité et leur pertinence.
Photo de famille des participantsA l'issue des travaux les participants ont validé les documents des procédures opérationnelles standards et de la revue de la législation ouvrant ainsi la voie à la mise en place des installations de stockage.
En rappel la Fondation de l'Initiative pour la Protection des Éléphants (EPIF) est financée par “Illegal Wildlife Trade Challenge Fund (IWTCF)” pour la mise en œuvre du projet de sécurisation des stocks de produits d'espèces sauvages au Burkina Faso en partenariat avec l'ONG “les Anges Gardiens de la Nature”.
Lacina OUEDRAOGO
Chargé de communication d'AGN
Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet « Résilience économique et système agro-alimentaire (PRESA) », un atelier technique de renforcement de capacités s'est ouvert le jeudi 26 juin à Koudougou. Pendant deux jours, les 26 et 27 juin 2025, les parties prenantes ont échangé autour des mécanismes de coordination, de suivi et de redevabilité du projet. L'ouverture de l'atelier a été présidée par Agnès Daho/Compaoré de la DGCOOP qui était assistée de Suleymane Nassa chef de mission OKDB, Ben Ismaël Aimé Ouattara, de la DGESS du MEF et Moussa Zongo de la Direction régionale de l'économie et de la planification (DREP) des Hauts Bassins.
En marge de la tenue de cet atelier, une visite de courtoisie et de présentation de l'équipe de l'assistance technique a eu lieu le 23 juin 2025 au Gouvernorat de la région du Centre-ouest. La délégation conduite par Agnès Daho/Compaoré de la Direction générale de la coopération (DGCOOP) a été reçu par Adama Jean Yves Béré gouverneur par intérim de la région du Centre-ouest. La visite a permis à la délégation de présenter les experts principaux de l'assistance technique qui ont en charge d'assurer la coordination et le monitoring des activités du programme OKDB. L'équipe de l'AT est composée d'un chef de mission basé à Ouagadougou ; de deux experts principaux chargés des collectivités territoriales dont un basé à Koudougou et un basé à Bobo – Dioulasso.
L'ouverture de l'atelier a été présidée par Agnès Daho/Compaoré E de la DGCOOPFinancé par l'Union européenne, le PRESA s'inscrit dans le cadre plus large du programme d'Appui à la stabilisation de l'axe Ouagadougou-Koudougou-Dédougou-Bobo-Dioulasso (OKDB). Sa mise en œuvre technique est assurée par un consortium composé de AETS, SES et AGEIM, recruté pour conduire les missions d'animation, de coordination, d'appui-conseil à la maîtrise d'ouvrage locale, ainsi que le suivi et le reporting des activités.
L'objectif de l'atelier, selon les organisateurs, est clair : permettre une meilleure compréhension des obligations règlementaires liées à l'exécution du projet, améliorer la collecte de données sur le terrain et renforcer la redevabilité vis-à-vis de l'État burkinabè et de l'Union européenne. Il s'agit également de présenter les outils digitaux développés pour centraliser les données, dont une plateforme d'archivage web dédiée.
Suleymane Nassa, chef de mission OKDB« Ce cadre vise à harmoniser les pratiques entre les différents acteurs du programme OKDB, notamment ceux impliqués dans le projet PRESA », a expliqué Suleymane Nassa, chef de mission de l'assistance technique. Il a insisté sur la nécessité pour tous les acteurs (ONG, agences étatiques et partenaires) de bien cerner les exigences en matière de reddition de comptes et de production de rapports.
Ben Ismaël Aimé Ouattara de la DGESS du ministère de l'Économie et des financesPendant deux jours, les participants ont échangé sur la règlementation de gestion des projets et programmes exécutés au Burkina Faso, les obligations et la redevabilité des acteurs de mise en œuvre des projets envers la tutelle technique et les structures de planification et aux membres du comité d'orientation et de pilotage, le référentiel national de pondération des activités et des tâches, et la plateforme d'archivage web OKDB, le projet de Programme de travail / Budget annuel 2025 et le cadre logique du PRESA.
Vue des participants à cet atelierPar cette initiative, les parties prenantes entendent renforcer la qualité de la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain, à travers une traçabilité des activités menées et des résultats obtenus, au bénéfice des populations.
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Trois groupes des présumés bandits qui insécurisent la commune de Bipemba à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) ont été présentés mardi 1er juillet au gouverneur de province, par le commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC)