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Diplomacy & Defense Think Tank News

Rdv à 8h15 sur BFM Business

Institut Montaigne - Wed, 01/06/2016 - 19:12
Date: Jeudi 02 Juin 2016Résumé: A l'occasion de la sortie de Nucléaire : l'heure des choix, Jean-Paul Tran Thiet, président du groupe du travail, présentera les conclusions du rapport.

L’Uruguay, bastion progressiste en Amérique latine ?

IRIS - Wed, 01/06/2016 - 15:49

Quels sont les fondements du progressisme social et de la popularité du « Front élargi »[1] , la coalition au pouvoir en Uruguay ? Dans quelle mesure la volonté politique et les actes de l’ancien président José Mujica prennent une dimension symbolique dans notre société de consommation ?
Le « Front élargi » est une coalition de plusieurs partis qui rassemble les sensibilités politiques les plus à gauche jusqu’aux partis de centre-gauche uruguayens, en passant par les démocrates-chrétiens et les indépendants, auxquels se rajoutent un ensemble de mouvements citoyens et d’organisations sociales. C’est une formule singulière qui lie partis politiques et forces citoyennes et qui a inspiré de nombreuses expériences au-delà de l’Uruguay. Le « Front élargi » a été conçu en 1971, peu avant que le pays ne sombre dans la dictature jusqu’aux années 1980. Avec le retour de la démocratie en 1984, il a permis à cette gauche politique et sociale de disposer d’un instrument collectif capable de dépasser ses propres divisions, de remporter les élections en 2004 puis de diriger le pays depuis maintenant 12 ans.
Le « Front élargi » a connu plusieurs mandats, dont celui de José Mujica, de 2010 à 2015, était certainement le plus emblématique. Désormais, l’actuel gouvernement mené par Tabaré Vazquez représente une ligne politique davantage située au centre-gauche libéral par rapport à ce qui était pratiqué lorsque José Mujica était au pouvoir. Le président uruguayen Tabaré Vazquez, qui avait déjà occupé cette fonction de 2005 à 2010, est engagé sur le programme de redistribution keynésien qui a été celui du Front pendant la dernière campagne présidentielle de 2014. Ce programme vise à moderniser le pays, ses infrastructures, mais aussi à répartir la richesse créée essentiellement par l’exportation de produits agricoles, principale activité du pays. La politique de redistribution a pour objectif de diminuer les inégalités et la pauvreté, mais aussi de renforcer le droit des organisations syndicales et, de manière générale, de toutes les formes de représentation de la société civile. Le gouvernement peut donc être qualifié de social-démocrate, l’Uruguay étant d’ailleurs considéré comme la plus vieille social-démocratie latino-américaine.
Cependant, si l’actuel gouvernement préserve globalement la ligne politique du Front, le contexte est foncièrement différent en Amérique latine. La crise qu’affrontent les pays latino-américains, très dépendants de leurs ressources agricoles et de leurs matières premières, alors que la demande mondiale comme les cours chutent, complexifie la situation économique et sociale par rapport aux années Mujica. Aujourd’hui, les gouvernements progressistes d’Amérique latine éprouvent de plus grandes difficultés à mener des politiques sociales, et font face à de nouvelles tensions politiques qui peuvent mener à des crises très aigues comme on le voit au Venezuela ou au Brésil. En Uruguay cependant, le système politique demeure stable, malgré la sensible modération des politiques sociales opérées par l’actuel gouvernement par rapport au précédent pouvoir.
En effet, l’ancien président José Mujica était une figure politique dont la légitimité et le symbole dépassaient les frontières uruguayennes. Il est l’une des personnalités les plus écoutées et l’un des hommes politiques les plus populaires d’Amérique latine. Il est associé à des idées fortes – une économie au service des besoins sociaux – et à des principes tels que la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités sociales face à la brutalité de la finance ou encore la sobriété heureuse. Son histoire personnelle hors du commun renforce le symbole, puisque José Mujica a participé à la guérilla et fut notamment emprisonné 7 ans au fond d’un puit pour ses convictions politiques. Il est respecté pour sa droiture, sa profonde philosophie de la vie et constitue ainsi un emblème très rassembleur en Amérique latine.
Aujourd’hui, alors que la situation se dégrade et que la droite renforce son pouvoir en Amérique latine, via les récentes élections en Argentine, par le coup de force au Brésil ou dans un contexte de crise au Venezuela, la voix de José Mujica compte d’autant plus qu’il prône l’apaisement ainsi que le respect des institutions et de la démocratie. L’ancien président uruguayen a très vite pointé les difficultés et les contradictions non résolues auxquelles ont été confrontés – et sont encore confrontés – les gouvernements de gauche en Amérique latine, le sien y compris. La question du consumérisme est emblématique de ces contradictions. Le progressisme a en effet permis à des dizaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté pour rejoindre les rangs d’une classe moyenne, plus exactement d’une classe consommatrice. Mais M. Mujica souligne que si ces populations vivent mieux, cela ne veut pas dire pour autant qu’elles souhaitent vivre autrement que ce que peut leur offrir le système et le capitalisme. José Mujica a posé cette problématique en ces termes : comment faire en sorte que la réduction de la pauvreté permette de bâtir une société différente de celle proposée par le système capitaliste, porteur, selon lui, des plus grands dangers démocratiques, sociaux mais aussi écologiques ? La question écologique est essentielle aux yeux de José Mujica, considérant que le mode de vie, de production, d’échange et de consommation à l’échelle planétaire a un prix environnemental insoutenable.

Comment analysez-vous la décision du président Tabaré Vazquez de quitter les négociations sur l’Accord de commerce sur les services (TiSA) ? Comment comprendre que, parallèlement, l’Uruguay milite pour un accord de libre-échange entre le Mercosur et l’Union européenne ?
Dans un premier temps, l’accord commercial TiSA avait les faveurs du président Tabaré Vazquez. Son ministre de l’Economie en était un fervent partisan et avait d’ailleurs annoncé, il y a quelques mois, que l’Uruguay allait le signer. Cette déclaration avait provoqué un tollé au sein de « Front élargi » et a amené le président uruguayen à soumettre la décision à une consultation interne du Front. La position du Front, opposé à l’inclusion de l’Uruguay dans l’accord de libre-échange, fut finalement suivie par M. Vazquez, au prix d’un désaveu cinglant de son ministre de l’Economie.
Le renoncement du gouvernement à poursuivre les négociations s’est donc joué sur un rapport de force au sein de la coalition au pouvoir. Tabaré Vazquez pensait en effet initialement que la crise économique qui sévit en Amérique latine réduisait les débouchés de l’économie uruguayenne, notamment au sein du Mercosur (Uruguay, Paraguay, Brésil, Argentine, Venezuela, bientôt Bolivie) et vers la Chine. Il s’agissait donc, selon lui, de renforcer les liens avec le marché européen et le marché nord-américain afin de dynamiser l’industrie agricole. Mais face au rejet du « Front élargi » et des syndicats, qui pointaient les conséquences néfastes pour l’emploi et la société uruguayenne, le président Tabaré Vazquez a renoncé à cette logique. Pour autant, le gouvernement au pouvoir maintient son rapprochement avec les puissances économiques dominantes, ce qui crée des tensions comparables à ce que l’on retrouve dans tous les gouvernements latino-américains aujourd’hui.

Les troubles politiques et économiques de ses deux grands voisins, l’Argentine et le Brésil, annoncent-ils des difficultés pour l’Uruguay et un ralentissement des mesures sociales ?
La conjoncture économique actuelle a profondément changé. L’Amérique latine est passée de plusieurs années d’expansion et de hausse des cours des matières premières à une période de ralentissement, même de contraction économique. Toute l’Amérique latine va être en récession cette année (0,6 % à l’échelle de la région), tandis que l’Amérique du Sud va connaître une récession de 1,9 % en 2016. Au Brésil est attendue une récession comprise entre 3 et 4 %, de 1% en Argentine et de 8% au Venezuela. C’est donc un basculement majeur qui pose problème à tous ces pays dépendants essentiellement de leurs exportations de ressources naturelles, à la fois dans le cadre du Mercosur (premier débouché de l’Uruguay) mais aussi sur les marchés mondiaux.
Si l’Uruguay connait jusqu’alors une situation plus favorable que ses partenaires, le ralentissement économique ne tardera pas à avoir des effets plus importants. Le pays va avoir des difficultés objectives à trouver des relais d’exportation dans la région, et en particulier vers ses principaux marchés, l’Argentine et le Brésil. La crise économique annonce de plus grands obstacles pour les politiques sociales et la mise en place de politiques de rigueur fiscale. Cette situation suscite un débat houleux au sein du « Front élargi » qui s’interroge sur son orientation politique. Les partisans d’un approfondissement du marché commun sud-américain, capable de compenser les effets des chocs économiques globaux en renforçant les exportations internes et la demande régionale, s’opposent aux défenseurs d’un rapprochement avec les Etats-Unis et l’Union européenne. Eux pensent que ces deux puissances pourraient être des relais de croissance bienvenus. Ils considèrent aussi que l’Uruguay doit se rapprocher des pays plus libéraux et libre-échangistes de l’Alliance du Pacifique (Mexique, Colombie, Pérou, Chili) et pouvoir signer des accords de libre-échange en dehors du Mercosur. Alors que l’environnement économique et la stabilité politique se dégradent, c’est un questionnement déterminant qui a lieu actuellement dans toute l’Amérique latine.

[1] Le Front élargi regroupe 27 formations politiques de gauche et de centre-gauche.

« Women SenseTour in Muslim Countries »- 3 questions à Sarah Zouak

IRIS - Wed, 01/06/2016 - 14:50

Ancienne étudiante IRIS Sup’, Sarah Zouak a coréalisé, avec Justine Devillaine, une série documentaire : « Women SenseTour in Muslim Countries » à la rencontre des femmes musulmanes qui font bouger les lignes. Elle répond à mes questions à l’occasion de la projection du premier épisode, tourné au Maroc.

Quel était votre objectif en réalisant cette série de documentaires ?

Le Women SenseTour – in Muslim Countries est une série documentaire à la rencontre de femmes que l’on n’a pas l’habitude de voir : des femmes musulmanes actrices du changement.

À la suite de mes études, j’ai entrepris un long voyage pour mettre en lumière des femmes musulmanes plurielles, bien loin des clichés habituels. Pendant 5 mois, j’ai sillonné 5 pays musulmans, très différents les uns des autres et pourtant fantasmés comme un bloc homogène, surtout quand on aborde les droits des femmes. J’ai parcouru le Maroc, la Tunisie, la Turquie, l’Iran et l’Indonésie pour aller à la rencontre de 25 femmes qui allient sereinement leur foi et leur engagement pour l’égalité et l’émancipation des femmes. Parce que oui c’est possible !

L’objectif premier est ainsi de déconstruire les préjugés sur les femmes musulmanes, constamment représentées comme des femmes soumises, oppressées et victimes mais aussi de susciter l’inspiration pour que chaque femme devienne actrice de sa propre vie. L’idée était de faire de ces femmes des sources d’inspiration pour toutes et tous.

Cette série documentaire débute par une quête personnelle, un besoin viscéral de me battre contre ce récit unique que l’on ne cesse d’entendre sur les femmes musulmanes. Diplômée d’un Master en école de commerce et d’un Master en Relations Internationales, je n’avais jamais touché une caméra avant d’entamer mon voyage. Pourtant, réaliser des documentaires et rencontrer tous ces modèles de femmes était devenu pour moi une véritable nécessité ! Un moyen puissant de me réapproprier ma narration en tant que femme musulmane, d’être enfin actrice de mon récit. Cette série documentaire est un outil pour montrer la pluralité des femmes musulmanes et mettre fin à ce silence paradoxal, où l’on ne cesse de parler des femmes musulmanes sans jamais leur donner la parole.

Vous vous considérez à la fois féministe et musulmane. Pourtant, cela reste incompatible pour beaucoup…

Pendant longtemps, j’ai moi-même eu le sentiment que mes différentes identités – française, marocaine, arabe, musulmane et féministe – étaient incompatibles, voire contradictoires. On s’est ainsi souvent étonné de me voir épanouie et bien « intégrée », comme si la religion aurait dû être un obstacle à mon émancipation. J’ai été pendant très longtemps tiraillée et complètement « schizophrène » à la recherche de modèles de femmes qui me ressemblaient !

Pour beaucoup, être féministe et musulmane semble antinomique, et l’association de ces deux mots est encore controversée. Aussi bien par les féministes classiques – qui pensent que l’émancipation des femmes passe forcément par une mise à distance du religieux – que par certaines musulmanes qui voient le féminisme comme un concept importé de l’Occident et donc étranger à la culture musulmane.

Une troisième voie s’est pourtant ouverte pour les femmes musulmanes, comme l’indique Asma Lamrabet, l’une des femmes interviewées dans la série documentaire (Episode 1 Maroc) et directrice du CERFI (Centre d’Etudes et de Recherches Féminines en Islam) qui propose d’allier les droits universels – que chacun a le droit de revendiquer – avec un référentiel musulman, revu, relu et re-contextualisé. Il y a aujourd’hui un véritable mouvement de femmes musulmanes à travers le monde qui se réapproprient les textes sacrés et démontrent, par un argumentaire construit, que ce n’est pas l’Islam en tant que religion qui opprime les femmes, mais bel et bien la lecture qui en est faite. En tant que femme musulmane, je suis convaincue que les valeurs d’égalité et de justice sociale sont présentes dans les textes sacrés. Il faut maintenant en faire une véritable relecture, remettre en question les lectures patriarcales et produire un savoir nouveau sur l’Histoire des femmes musulmanes.

Rencontrer tous ces modèles de femmes musulmanes féministes que l’on ne m’a jamais montrés m’a permis de réaliser que je pouvais être moi-même et vivre pleinement et sereinement mes différentes identités sans laisser les autres définir qui je suis. Ces documentaires que je réalise, c’est un peu les films que j’aurais aimé voir à 12 ans : cela m’aurait permis d’éviter des années de questionnements et de doutes.

Ainsi, mon féminisme est né dans la continuité des nouvelles formes de féminismes (féminismes intersectionnels, afroféminismes …) et prend en compte les différentes oppressions dont sont victimes les femmes. En tant que femmes musulmanes, nous sommes victimes d’une double oppression qui n’est pas prise en compte dans le féminisme classique. Nous ne sommes pas seulement victimes de sexisme mais également de racisme du fait de nos origines ou de notre appartenance religieuse ! Un chiffre ? En France en 2015, plus de 80% des victimes d’agressions islamophobes sont des femmes (CCIF[1]). Je m’interroge alors beaucoup sur ces féminismes qui se veulent universels mais qui ne prennent pas en compte nos réalités et nos singularités en tant que femmes.

Mon rêve en tant que féministe est donc très simple : que les femmes ne soient plus jugées, discriminées ou violentées du fait de leur genre, origine, appartenance religieuse, orientation sexuelle ou encore de leur physique. Je rêve de vivre dans une société qui n’a pas peur de l’altérité et qui permettent à chaque femme de s’épanouir, non pas malgré ses identités, mais grâce à elles.

Comment expliquer la force des préjugés, y compris venant d’un public censé être éduqué et informé ?

Étudiante, j’ai été très étonnée d’observer que les préjugés que je mettais sur le compte de l’ignorance étaient en fait bien plus profonds que cela. On retrouve ainsi ces discours stigmatisants auprès de nombreux intellectuel(les) féministes et politiques. Nos « élites » traditionnelles restent dans un « entre soi », voire « communautarisme », puisque celui-ci manque cruellement de diversité, et leurs discours ne donnent que rarement la parole aux principales concernées. Ces élites se posent en défenseurs des valeurs de la République, mais se permettent souvent de les détourner de leur sens premier, tendant ainsi à légitimer les discriminations faites aux femmes musulmanes qui ne respecteraient pas les principes de notre société. On leur renvoie ainsi leur illégitimité à être au sein de la société française. Mais à partir de quoi ne pourrait-on pas être ce que l’on est ? La laïcité, par exemple, n’est aucunement la neutralité de tous les citoyens comme on ne cesse de l’entendre, mais, au contraire, la garantie de chacun(e) de croire ou de ne pas croire et de l’exprimer dans les limites de l’ordre public.

D’une part, ces discours sont renforcés par les médias et les politiques, qui ne cessent de renvoyer une image stéréotypée des musulmans et particulièrement des musulmanes. Je dirais même de « la » femme musulmane, car c’est toujours au singulier que l’on en parle, renforçant ainsi l’idée que les femmes musulmanes forment un bloc homogène. Nous retrouvons ainsi régulièrement le même refrain repris en boucle avec notamment une fixation sur les burqas et les voiles qui seraient le symbole même de la mise sous tutelle des femmes musulmanes. L’Islam est perçu comme la religion par excellence qui empêcherait les femmes de jouir d’un statut égal à celui des hommes. Enfin, on retrouve des discours qui se veulent libérateurs des musulmanes. Celles-ci ayant, en effet, naturellement besoin de l’aide des pays occidentaux pour s’émanciper, à croire que la femme occidentale est, quant à elle, libre et libérée de tout patriarcat et domination masculine.

D’autre part, ce discours se retrouve également chez certaines femmes, et plus précisément certaines féministes « occidentales ». On se rappellera récemment des propos désobligeants sur les femmes voilées, tenus par Laurence Rossignol, la Ministre des Droits des Femmes en France. Or, ce type de discours soulève un véritable paradoxe : en parlant au nom des musulmanes, ces femmes se positionnent dans une position de supériorité et par conséquent reproduisent un schéma de domination. La domination d’un féminisme « classique » s’ajoute ainsi à la domination patriarcale car elles privent les femmes musulmanes de leur capacité de jugement sur leur propre situation.

Il est à mon sens important aujourd’hui de comprendre :

  • La pluralité des femmes musulmanes : elles sont urbaines, rurales, aisées, modestes, voilées, non voilées, actives, inactives, jeunes ou moins jeunes, habitent aussi bien en Occident que dans des pays majoritairement musulmans. Elles ne sont en aucun cas uniques et singulières comme cela semble l’être dans l’imaginaire collectif.
  • L’universalité des discriminations envers les femmes – malheureusement. En effet les discriminations dont sont victimes les femmes se retrouvent au sein de toutes les sociétés – en Occident comme en Orient – et dans tous les contextes socio-économiques, politiques ou géographiques. Ces discriminations sont diverses et il semblerait donc indécent de les hiérarchiser selon les contextes – religieux et culturels notamment – car le problème est beaucoup plus global.

Alors à ces personnes qui ne cessent de se cacher derrière le vivre-ensemble, l’égalité et la justice, je pose une simple question : quel modèle de société souhaitez-vous ? Une société française qui accepte seulement les personnes capables de s’intégrer et de s’assimiler quel qu’en soit le coût, ou une société qui accepte toutes les personnes avec leurs différences et multiples identités ?

Gestion de crise à l’international

IHEDN - Wed, 01/06/2016 - 14:27

Du 24 au 26 mai 2016 à Bruxelles, dans le cadre du Collège européen de sécurité et de défense (CESD), l’IHEDN a organisé au profit de 20 stagiaires issus des ...

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Nucléaire : l'heure des choix

Institut Montaigne - Wed, 01/06/2016 - 14:22
Date de publication: Mercredi 01 Juin 2016Couverture: Type de publication: RapportRésumé long: L’atome est-il encore une énergie pour le monde de demain ? 14 propositions concrètes afin que les pouvoirs publics se saisissent urgemment de la question et fassent des choix clairs et ambitieux pour pouvoir répondre aux engagements pris à l’occasion de l’Accord de Paris.

Cours « Espace » du CESD

IHEDN - Wed, 01/06/2016 - 14:16

Dans le cadre de ses activités au sein du Collège européen de sécurité et de défense (CESD), l’IHEDN a organisé, du 10 au 12 mai  2016, un cours spécialisé consacré...

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Ecoles centrale

IHEDN - Wed, 01/06/2016 - 13:33
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Regional Representative of the HSF in Vietnam attends the UN Environment Assembly in Nairobi

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 01/06/2016 - 04:24
Regional Representative of the HSF in Vietnam attends the UN Environment Assembly in Nairobi

ICM Public Consultation: Humanitarian Engagements

European Peace Institute / News - Tue, 31/05/2016 - 19:28

On Friday, June 3rd at 1:30pm EST, the Independent Commission on Multilateralism is hosting a Public Consultation on its Discussion Paper: “Humanitarian Engagements.” This Public Consultation provides a platform for representatives from member states, civil society, non-governmental organizations, the private sector, academia, and the United Nations to comment on the Discussion Paper’s recommendations and exchange perspectives on the larger trends at hand.

IPI Live Event Feed


Never before has the gap between massive humanitarian need in so many crises around the world and the international capacity to deliver an adequate humanitarian response appeared greater than it does today. This paper aims to identify the main reasons underlying this reality and to trigger a discussion on how the multilateral system anchored in the UN can better prevent and respond to humanitarian crises in the twenty-first century. Contemporary challenges in humanitarian action are threefold and relate to the international community’s capacity to (1) stem the needs arising from humanitarian crises, (2) reach the victims of these crises and deliver relief, and (3) provide for an adequate, timely, effective, and sustainable response to humanitarian needs. In each of these areas of work, the paper poses a set of questions to trigger discussions and help identify recommendations for action.

Download the Discussion Paper

Discussants:

Mr. Stephane Ojeda, Deputy Permanent Representative and Legal Advisor, International Committee of the Red Cross Delegation to the United Nations
Dr. Abby Stoddard, Partner, Humanitarian Outcomes
Mr. Hansjoerg Strohmeyer, Chief, Policy Development and Studies, Office for the Coordination of Humanitarian Affairs

Moderator:
Dr. Els Debuf, Senior Adviser, Humanitarian Affairs, Independent Commission on Multilateralism

« Atlas des migrations » – 3 questions à Catherine Withtol de Wenden

IRIS - Tue, 31/05/2016 - 18:05

Catherine Wihtol de Wenden, docteur en sciences politiques, est professeur à Sciences Po, directrice de recherche au CNRS et membre du comité d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Elle répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ « Atlas des migrations : un équilibre mondial à inventer », aux Éditions Autrement et cartographié par Madeleine Benoit-Guyod.

Sommes-nous passés d’un monde où la difficulté n’est plus de quitter son pays mais d’entrer dans un pays qui n’est pas le sien ?

Par le passé, de nombreux régimes autoritaires – aussi bien monarchistes que communistes – ont rendu très difficile la sortie du territoire national. Les populations étaient enfermées à l’intérieur de frontières, soit parce qu’elles constituaient une ressource agricole, fiscale et militaire, comme ce fut le cas aux XVIIIe et XIXe siècles, soit parce que les élites politiques ne souhaitaient pas leur permettre de fuir massivement vers d’autres horizons, comme ce fut le cas pour les régimes communistes. En revanche, particulièrement au XIXe siècle, les frontières étaient largement ouvertes pour l’immigration de travail et de peuplement. De même en Europe, jusque dans les années 70, les politiques frontalières étaient favorables aux travailleurs internationaux.

Nous sommes donc passés d’une situation mondiale où sortir d’un territoire était difficile et entrer dans un pays étranger l’était moins à une situation inverse, depuis la chute du communisme. Les pays du sud ont multiplié les distributions de passeport, car il était dans l’intérêt de la stabilité de leurs systèmes politiques (pas toujours démocratiques) de se vider d’une partie de leur population. Parallèlement, le monde contemporain a vu les politiques d’entrée se durcir considérablement. Ainsi, si le droit de sortie s’est démocratisé, avec la possibilité facilitée d’obtenir un passeport, le droit d’entrée s’est restreint au fur et à mesure qu’un arsenal de mesures sécuritaires et anti-terroristes étaient adoptées.

Vous estimez que l’Europe pourrait faire face à la crise actuelle des réfugiés en appliquant une directive de 2001 sur la protection temporaire des réfugiés. Qu’est-ce que cela impliquerait ?

Cette directive a été mise en place en 2001, essentiellement pour répondre aux flux migratoires en provenance d’ex-Yougoslavie. Elle stipulait que tant que les réfugiés connaîtraient une situation de conflit chez eux, ils étaient autorisés à rester pour une période limitée, mais renouvelable régulièrement, dans les pays d’accueil avec, selon les cas, la possibilité de travailler. Beaucoup sont désormais rentrés chez eux, soit dans le cadre de politiques de retour mises en œuvre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), soit de leur propre gré. Cela permettait une certaine fluidité, et une marge de manœuvre appréciable pour les migrants qui pouvaient rester dans leur pays d’accueil ou prendre le chemin du retour.

Il serait tout à fait possible d’appliquer cette politique pour la crise syrienne actuelle. Cette directive a été peu évoquée au profit d’un droit d’asile pourtant très difficile à obtenir. Les catégories individuelles de la persécution ou de la crainte fondée de persécution, définies par la Convention de Genève de 1951, sont en effet interprétées de façon restrictive depuis les années 90.  Malgré l’ampleur de la crise, seuls 45% des migrants ont obtenu le statut de réfugié, selon la Convention de Genève

Les migrations sud-sud semblent moins visibles que celles nord-sud. Ne sont-elles pas pourtant en train de gagner en importance ?

Les migrations sud-sud sont surtout moins connues. Aujourd’hui, sur un total de 244 millions de migrants selon les Nations unies, on constate qu’il y a pratiquement autant de personnes qui se dirigent vers le nord que de gens qui vont vers le sud de la planète. L’essentiel des flux est évidemment compris dans les migrations sud-sud et sud-nord.

Les migrations sud-sud sont liées à plusieurs facteurs. Elles sont notamment dues à une régionalisation des migrations internationales. Aujourd’hui, il y a plus de gens qui proviennent de la même aire régionale que d’ailleurs, car de nouveaux flux ont gagné en importance : les femmes, les mineurs non accompagnés, les réfugiés ou encore les déplacés environnementaux qui n’entreprennent pas de long voyage faute de ressources ou de réseaux. Ainsi, les réfugiés choisissent en priorité un pays proche de leur terre d’origine. C’est le cas des Syriens qui pour l’essentiel sont allés en Turquie, en Jordanie et au Liban. Cela favorise le phénomène de régionalisation qui accroit les flux sud-sud. Quant aux déplacés environnementaux, ce sont pour les deux-tiers des déplacés internes, c’est-à-dire qu’ils migrent au sein même de leur pays.

Par ailleurs, des phénomènes nouveaux comme l’émergence économique de certains pays expliquent l’attractivité de pays du sud où il est plus aisé d’entrer que dans les pays du nord. Ainsi, les pays du Golfe sont la troisième destination migratoire au monde après l’Europe et les États-Unis.

Learning from the Canaries: Lessons from the “Cayucos” Crisis

European Peace Institute / News - Tue, 31/05/2016 - 18:04

Ten years ago, thousands of people risked their lives in wooden boats called cayucos to reach Spain’s Canary Islands. This sudden influx of tens of thousands of desperate migrants and refugees overwhelmed the islands and created a humanitarian crisis for Spain and the European Union. But a decade later, very few are heading to the Canaries.

What triggered the refugee crisis in the Canary Islands in 2006? What was the response? Why are almost no migrants and refugees heading to the Canary Islands today? And what lessons can be learned for other parts of the world? The latest report from IPI, by Walter Kemp, addresses these questions. It is the first in a series of reports on desperate migration and forced displacement.

Although the cayucos crisis differs from other migration crises in Europe—the Canaries are islands, most of the countries of origin were not failed states, and most of those arriving were migrants rather than refugees—the report identifies a number of lessons that could be transferable:

  • Involvement of the whole government, effective leadership, and coordination among all stakeholders are necessary to develop an effective long-term approach.
  • Pursuing a coherent regional strategy can help address the push and pull factors at the root of the crisis and ensure the problem is not simply displaced elsewhere.
  • Saving lives should take precedence over border management.
  • If migrants are to be pushed back to their point of departure, there must be mechanisms to ensure respect for their rights.

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46th Annual Vienna Seminar: Adapting Peace Operations to a Changing World

European Peace Institute / News - Tue, 31/05/2016 - 16:02

On Wednesday June 1st, IPI is hosting the live broadcast of it’s 46th Annual Vienna Seminar entitled “Prepared for the Future? Adapting Peace Operations to a Changing World.”


Click here to view the event live>>

The 46th IPI Vienna Seminar builds on a continuing commitment by the International Peace Institute to support the implementation of the recommendations from the HIPPO and SG reports, as well as the other reviews. It seeks to take stock of the status of implementation of the recommendations put forward by HIPPO to date, keeping in mind that this year marks the final year for the current Secretary-General’s term. It seeks to explore potential opportunities ahead. Finally, looking at how the implementation of the key recommendations of these review processes can be advanced in order to help the United Nations and its Member States further unite their strengths for peace, the Seminar aims to build and sustain the political momentum to champion the strengthening of peace operations during and beyond 2016.

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Nairobi: Zweite Umweltversammlung der UN

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 31/05/2016 - 15:13
"Eine beispielhafte Verpflichtung in Reaktion auf eine beispiellose Situation, die wir selbst zu verantworten haben." So beschrieb Achim Steiner, Generaldirektor des Umweltprogramms der Vereinten Nationen (UNEP) während der der zweiten Umweltversammlung der Vereinten Nationen (UNEA-2) die Verantwortung der Weltgemeinschaft bei der Bekämpfung des Klimawandels.

España y el ‘Brexit’

Real Instituto Elcano - Tue, 31/05/2016 - 13:56
ARI 43/2016 - 31/5/2016
Salvador Llaudes
El papel jugado por España en las negociaciones de febrero de 2016 y las consecuencias que tendría una posible salida del Reino Unido de la Unión Europea para las relaciones entre ambos países.

Flüchtlinge: Perspektiven für die Arbeitsmarktintegration

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 31/05/2016 - 13:35
Hunderttausende von Zuwanderern sind nach Europa und Deutschland gekommen und werden es auch in Zukunft tun. Angesichts der zentralen Bedeutung von Beschäftigungsmöglichkeiten für eine erfolgreiche Integration müssen dringend effiziente Strategien für Ausbildungsinitiativen sowie für einen flexibleren Zugang zum Arbeitsmarkt entwickelt und umgesetzt werden.

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