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Diplomacy & Defense Think Tank News

Culture, Biennale de l'image en mouvement de Genève

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/11/2016 - 01:00
Du 10 novembre 2016 au 29 janvier 2017, le Centre d'Art Contemporain de Genève accueillera la 15ème édition de la Biennale de l'Image en Mouvement. Cette édition réunira 27 œuvres inédites (installations, performances, films), produites ou coproduites spécifiquement par le Centre d'Art Contemporain pour l'occasion.

Culture, Nouvelle expérience Van Gogh Alive à Rome

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/11/2016 - 01:00
Jusqu'au 27 mars 2017 se tient une exposition Van Gogh au Palazzo degli Esami à Rome.

Culture, Paris Photo

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/11/2016 - 01:00
Du 10 au 13 novembre, le Grand Palais à Paris accueille 153 galeries et 30 éditeurs venus du monde entier pour célébrer la photo

Culture, British Library : la science de la cartographie au XXème siècle

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/11/2016 - 01:00
Jusqu'au 1er mars 2017, la British Library accueille l'exposition "Maps and the 20th Century: Drawing the Line", qui met en lumière un siècle de technologie de la cartographie.

Culture, Musée Guggenheim : collection privée de Hermann et Margrit Rupf

Fondation Robert Schuman / Actualités - Mon, 07/11/2016 - 01:00
Du 11 novembre 2016 au 23 avril 2017, le musée Guggenheim de Bilbao organise une exposition sur la collection d'art abstrait de Hermann et Margrit Rupf avec notamment la présentation d' œuvres de Pablo Picasso, Georges Braque ou Fernand Léger.

Russische Regionen

SWP - Mon, 07/11/2016 - 00:00

Wie stabil das russische Regime ist, wird nicht nur in Moskau entschieden, sondern hängt auch von der Situation in den russischen Regionen ab. Seit 2014 leiden diese unter einer Wirtschaftskrise, die die Gefahr sozioökonomischer Spannungen erhöht. Zurzeit ist dieses Risiko noch relativ begrenzt. Gerade in den von der Rezession besonders hart getroffenen Regionen fehlen politische Kräfte, die bereit wären, die Bevölkerung zu mobilisieren.

Die Zentralregierung nutzt die Krise zudem für populistische Interventionen in die regionale Entwicklung, die die Macht Putins noch stärken. Langfristig indes werden die Ressourcen, die Moskau für solche Zwecke zur Verfügung stehen, immer geringer werden. Deswegen ist das Regime zunehmend an einer Verbesserung der regionalen Wirtschaftspolitik interessiert, die es auf zwei Wegen erreichen kann: Entweder gestaltet das Zentrum das Anreizsystem neu, mit dem es die regionalen Gouverneurinnen und Gouverneure steuert, oder es schafft neue Behörden auf der Ebene der Föderation, die für besonders wichtige Regionen verantwortlich sind.

Die Zentralregierung in Moskau setzt gegenwärtig beide Instrumente ein, jedoch mit eher begrenztem Erfolg. Die halbherzigen Schritte zur Veränderung der Anreizstruktur reichen nicht aus, um die Gouverneur/innen zu einer Abkehr von ihrem alten Rollenverständnis zu bewegen, nicht zuletzt, weil auch für den Kreml die Loyalität der regionalen Entscheidungsträger und die Kontrolle über sie das oberste Ziel bleiben. Die neuen Behörden mit regionalem Fokus leiden unter starken Informationsdefiziten und unter Konflikten mit anderen föderalen Ministerien. Die Regionen sind deshalb langfristig eher eine Quelle der Instabilität als eine sichere Basis für den Kreml.

The New White Paper 2016 – Promoting Greater Understanding of Security Policy?

SWP - Mon, 07/11/2016 - 00:00

Security policy White Papers perform several functions. They serve to inform the German Bundestag and the German public, outline the Federal Government’s security policy priorities with other countries, especially Germany’s most important partners, and assist communication within the Bundeswehr. The White Paper 2016 is the first of its kind since 2006 and upholds this tradition. Its authors seek to redefine Germany’s current and future security policy based on events and developments such as the global financial crisis, financial turmoil in the euro area, the suspension of conscription in Germany, upheavals in the Middle East and Russia’s annexation of the Crimea. The Federal Government aims to inform the public and its allies in NATO and the EU precisely what the intentions of its security policy are. However, the contours of the Bundeswehr itself and its future remain blurred. The White Paper process, as it is known, was founded on the expectation of being able to openly and publicly discuss all aspects of defence policy. In continuing this process, it is now important to highlight security policy successes, to recognise deficits, to specify action plans and to propose any follow-up work that may be required.

Côté d’Ivoire : impact de la nouvelle constitution et état des lieux

IRIS - Fri, 04/11/2016 - 18:05

Quelles sont les caractéristiques de la nouvelle constitution ivoirienne ? Pourquoi l’opposition y était-elle farouchement opposée ?

Cette constitution, la troisième, prépare la naissance d’une IIIe République en Côte d’Ivoire. Une de ses caractéristiques majeures est la suppression de l’« ivoirité ». Mis en place en août 2000, lors de la seconde constitution, ce principe établissait comme critère d’éligibilité à la présidence du pays le fait d’être né de père et de mère ivoiriens. Cela avait un impact important auprès des personnes originaires du Burkina Faso, et notamment Alassane Ouattara, l’actuel président (d’origine burkinabaise, il n’avait pu se présenter aux élections de 2010 qu’à la faveur d’un décret).

Deuxième élément important, la création d’une seconde chambre, un Sénat, où deux tiers des représentants sont élus au suffrage indirect. L’autre tiers sera, en revanche, nommé par le président. Cette disposition cristallise les critiques de l’opposition qui dénonce l’autoritarisme d’Alassane Ouattara.

Une autre disposition a fait couler de l’encre est celle de la création d’un poste de vice-président. L’initiative est originale car elle s’inspire du système américain (en cas de décès ou d’incapacité, le vice-président doit succéder au chef de l’Etat) alors que la constitution ivoirienne s’inscrit plus dans une tradition présidentielle à la française. L’opposition accuse Alassane Ouatarra de vouloir nommer un vice-président pour en faire son dauphin.

Il existe d’autres nouveautés, moins importantes, à cette constitution : l’abolition de la limite d’âge à 75 ans pour se présenter à une élection présidentielle et l’abaissement de l’âge plancher à 35 ans. En outre, la nouvelle constitution formalise également la création d’une chambre nationale des rois et des chefs traditionnels.

Lors du scrutin, l’abstention a été forte (58%) et l’opposition a rejeté l’ensemble des textes. Elle est, aujourd’hui, en situation de faible représentativité et de très forte contestation du pouvoir. Elle considère que la création d’une nouvelle constitution vise à renforcer la main mise d’Alassane Ouattara sur la Côte d’Ivoire.

Quel bilan, en termes politique et économique, dressez-vous d’Alassane Ouattara depuis son arrivée à la présidence du pays en 2011 ?

Le bilan d’Alassane Ouattara, sur le plan économique, est plutôt une réussite. Il est, en effet, parvenu à sortir un pays en pleine crise économique, sociale et politique. Il a notamment fait jouer ses relations, dans les milieux financiers et en tant qu’ancien directeur adjoint du FMI, afin d’attirer des investisseurs et des capitaux étrangers. Ainsi, son arrivée au pouvoir a indéniablement favorisé la reprise de la croissance et de l’investissement.

Ce retour à la croissance n’a cependant profité qu’à une partie des Ivoiriens dans un pays aux inégalités conséquentes. De ce point de vue, Alassane Ouattara peine à répondre aux défis d’une croissance inclusive.

Sur le plan politique, le pays est, certes, stabilisé après dix ans de guerre, mais le désarmement est encore loin d’être acté. Si le « Désarmement Démobilisation Réinsertion » (DDR) des militaires engagés dans les conflits s’est réalisé dans de bonnes conditions, il n’a pas été suivi d’une réconciliation nationale.

Du point de vue de l’opposition et des partisans de Laurent Gbagbo, il existe, en Côte d’Ivoire, une justice à deux vitesses. L’échec d’Alassane Ouattara sur cet aspect est criant. Il a beau avoir mis en place une Commission dialogue, vérité et conciliation, comme ce fut le cas en Afrique du Sud, celle-ci n’a pas donné les résultats escomptés. Les tensions subsistent et la Côte d’Ivoire gagnerait à ce que l’opposition soit plus représentée.

Quels sont les principaux atouts économiques de la Côte d’Ivoire ? Quel rôle joue le pays sur la scène régionale ?

Le secteur agricole est un secteur dynamique et constitue un atout essentiel de la Côte d’Ivoire, premier producteur de cacao au monde. Mais cette économie de rente à ses limites. La Côte d’Ivoire manque notamment de terres pour accroître ses productions agricoles.

Le pays jouit d’une relative diversification de son économie mais il doit faire face à plusieurs défis : la transformation des produits primaires avec la mise en place d’une dynamique d’industrialisation et l’accès aux nouvelles technologies numériques, notamment dans le domaine de l’information et de la communication. L’un des principaux défis sera la création d’un réseau de micro-entreprises et de PME qui seraient en relation de sous-traitance ou de complémentarité avec des groupes plus importants, nationaux ou multinationaux. Cela favoriserait l’émergence d’un tissu économique en mesure d’offrir des perspectives aux jeunes car la Côte d’Ivoire ne fait pas figure d’exception dans une région où le taux de chômage chez les jeunes reste élevé. L’émergence de ce tissu économique pourrait se constituer autour d’une croissance verte en passant, par exemple, de la biomasse et des centrales thermiques, génératrices de gaz à effet de serre, à l’énergie solaire, éolienne ou hydraulique. La transition constitue, à mon sens, un enjeu stratégique pour la région et pour la planète.

Sur la scène régionale, le Côte d’Ivoire est un moteur de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) à l’instar du Ghana et du Nigeria. La Côte d’Ivoire et les autres membres de l’UEMOA sont économiquement liés par une union douanière mais ils sont également liés par les flux d’investissement et les flux migratoires. Elle doit, en ce sens, faire valoir son rôle de leader régional. Concrètement, elle doit devenir, avec le Ghana, un pôle d’attractivité pour les investissements et pour les migrants qui, aujourd’hui, se dirigent vers le nord ou vers le sud. La Côte d’Ivoire doit également aider les pays enclavés et les perdants d’une union douanière qui ne peut prospérer qu’avec le transfert de ressources des gagnants vers les perdants. Son rôle au sein de l’UEMOA est donc central.

Pour résumer, les défis que doit relever la Côte d’Ivoire sont les suivants : sécurité, stabilité, reprise de la croissance et des investissements, ainsi que l’accueil des migrants.

Brexit and the EU’s Balance of Power: Why Do Some Hope for the Worst?

IRIS - Fri, 04/11/2016 - 17:42

The fact that Theresa May is depicted in several European capitals as a die-hard Eurosceptic testifies to the confusion created by the new balance of power within the EU and the eurozone. While most national bureaucracies have tended to reduce politics to the “European project” over past decades, they have actually been marginalised in the context of Germany’s new leadership. As a result of this paradox, most European governments feel that the EU’s woes fuel their own discredit at home and seem more prone to anxiety in the face of Brexit than their German counterparts.

France is a good example of this trend, as the country is simultaneously confronted with a failing economy and the decline of its political influence, despite the French elite’s traditional ambition to preside over European politics. Even if the British government were willing to scrap its red line on European immigration, for instance in order to facilitate parliamentary approval for the whole deal, some member states might still not warm up to the idea of a mutually beneficial association. Although a shift on immigration would certainly help to move the balance on the continent in favour of a soft Brexit, some government circles hold the view that a painless divorce would not only compromise the bloc’s integrity but also undermine their own political legitimacy.

It came as a surprise to most people bearing in mind the acrimonious debates over Greek bailouts that the German government took a more benign stance towards Britain after the referendum than did most other European governments. Even Wolfgang Schäuble, well known across Europe for his political toughness and inflammatory rhetoric, has shown a great deal of restrain since the 23rd of June. In contrast, the harshest threats have been expressed, in defiance of economic logic, in what has become Germany’s political periphery.

Having in mind Germany’s €51 billion trade surplus with the UK (Germany’s third export destination with €90 billion worth of exports in 2015) , Angela Merkel struck a rather conciliatory tone towards Britain in the aftermath of the referendum. After flying to Berlin alongside Matteo Renzi in order to harmonise the founding countries’ response, François Hollande followed suit and shifted to a more amenable position than during the referendum campaign. The de-escalation proved short-lived towards the end of the summer however. It became clear by then that Brexit was perceived as an existential threat less by Germany or even EU institutions than by national bureaucracies elsewhere.

For three decades, government circles in countries like France and Italy have invoked the European project (and monetary convergence in particular) in order to shirk their traditional responsibilities and simultaneously increase their informal hold over the corporate sector. The fact that they undermined capitalism in their country while pretending to promote free markets adds to the crisis of meaning that afflicts them. Despite François Hollande’s collapsing approval rating (below 5 percent) and what increasingly looks like a state crisis, there is no sign that any of his possible successors would be willing to embark on a more pragmatic path, notably when it comes to their response to Brexit.

While there would be no point in denying that the UK’s departure is an utmost complex and problematic issue, widespread denial on the other hand can only make the matter worse. The continental debate about the terms of Brexit has got off to a poor start since it implicitly rests on the narrative that Britain seeks to cast off from an ocean of progress and prosperity. Denial about the state of the EU is a recurring political reflex, yet this time seems to be different as, especially in Paris, right-minded federalist speech has decayed into calls for a scorched earth policy. The rhetorical shift from purported benevolence to reprisal is yet another indication of the bureaucracy’s anguish of dealing with the current political and economic impasse, which stretches far beyond the issue of Brexit.

This trepidation is understandable. In the current European framework little can be done to assuage fears that Brexit prefigures a more general reconfiguration. Since the referendum, several European leaders have called for a federalist leap forward so as to make it clear to the world that the European project is still moving. They however have great difficulty finding policy areas where such calls could be taken seriously. The eurozone is certainly not one of them. The German public remains fundamentally opposed to the type of mutualisation (of public debt or banking risk) and institutional constructs that believers in the theory of “optimal currency areas” think would be sufficient to make the eurozone viable. More importantly macro-economic coordination among governments is still nearly nonexistent, in the eurozone or in the EU more broadly, eight years into the crisis.

Although the UK has economic excesses of its own, these have at the very least been aggravated by the eurozone’s chaos, which has fuelled the long episode of sterling overvaluation, sky-high current account deficits and the property bubble. Bureaucratic retaliation against the UK under the shape of tariffs or a disruptive offensive against London’s status as Europe’s main financial centre would result in an additional layer of economic instability, discredit for national establishments and an even weaker EU in general.

The Leave vote has resulted from an array of causes. It would certainly be an exaggeration to reduce those to xenophobia. It would be naïve on the other hand to cheer Brexit as the victory of “common decency” (as some distant disciples of Orwell put it) against the forces of European evil. Yet Brexit undoubtedly lays bare Europe’s fault lines in an unprecedented fashion. Accountability should induce all European governments to work out a solution that both respects the British people’s vote and our common interests. Preserving intra-European trade should not be seen as a mere technical requirement. It is a funding principle of European cooperation beyond ideological lines.

It is therefore quite paradoxical that some of the political circles that have been advocating a federal model of integration for decades end up betting on a major disruption in order to discourage other electorates from following the “precedent” set by Britain. This line of thought does not seem to be concerned with the European project, let alone prosperity, any longer. Quite the contrary, it centres on the preservation of an unsustainable status quo and entrenched interests. The European system will have to devise a new path in order to let its participating countries cooperate in a freer and more pragmatic way and, subsequently, move towards the ideal of a united Europe.

L’Europe face au Brexit : certains espèrent-ils le pire ?

IRIS - Fri, 04/11/2016 - 17:35

Le fait que Theresa May soit décrite dans plusieurs capitales européennes comme la représentante d’un euroscepticisme extrême témoigne de la confusion résultant du nouvel équilibre des forces au sein de l’UE et de la zone euro. Alors que la plupart des bureaucraties nationales ont eu tendance, au cours des dernières décennies, à réduire leur positionnement sur tous types de sujets à la notion de « projet européen », elles se sont en réalité retrouvées marginalisées dans le cadre du leadership allemand. Dans ce contexte, la plupart des gouvernements européens estiment que la crise de l’UE alimente leur propre discrédit sur leur scène nationale respective et semblent davantage pris d’anxiété face au Brexit que leurs homologues allemands.

La France est un bon exemple de cette tendance, le pays étant confronté simultanément à la défaillance de son système économique et au déclin de son influence politique, malgré l’ambition traditionnelle de l’élite française à occuper le devant de la scène politique européenne. Même si le gouvernement britannique était prêt à abandonner sa ligne rouge sur l’immigration européenne, par exemple, pour faciliter l’accord du Parlement sur l’accord dans son ensemble, l’establishment des Etats membres les plus remontés ne se rallierait pas nécessairement à l’idée d’une association mutuellement bénéfique. Un apaisement sur la question de l’immigration encouragerait certainement un déplacement de l’équilibre en Europe en faveur d’un « soft Brexit ». Toutefois, aux yeux de certains cercles gouvernementaux européens, un Brexit indolore compromettrait non seulement l’intégrité de l’Union dans son ensemble, mais porterait surtout atteinte à leur propre légitimité politique.

Ce fut une surprise pour quiconque ayant à l’esprit les débats acrimonieux au sujet du renflouement grec que le gouvernement allemand prît, cette fois, une position plus favorable envers la Grande-Bretagne à la suite du référendum que celle de la plupart des autres gouvernements européens. Même Wolfgang Schäuble, connu de par le monde pour sa dureté politique et sa rhétorique incendiaire, s’est efforcé d’afficher une certaine retenue depuis le 23 juin. A l’opposé, les menaces les plus sévères ont été exprimées, au mépris de la logique économique, dans ce qui fait désormais office de périphérie politique de l’Allemagne.

Ayant à l’esprit l’excédent commercial de l’Allemagne vis-à-vis du Royaume-Uni, qui s’est élevé à 51 milliards d’euros en 2015 (pour 90 milliards d’euros d’exportations) , Angela Merkel a été jusqu’à adopter un ton plutôt conciliant au lendemain du référendum. Après s’être envolé pour Berlin aux côtés de Matteo Renzi afin d’harmoniser la réponse des pays fondateurs de l’UE, François Hollande a emboîté le pas de la Chancelière et opté pour une position plus favorable que celle qu’il avait affichée au cours de la campagne référendaire. La désescalade s’est cependant révélée de courte durée vers la fin de l’été. Il est alors devenu clair que le Brexit est perçu comme une menace existentielle moins par l’Allemagne (ou même, dans une certaine mesure, au sein des institutions européennes) que par les autres bureaucraties nationales.

Depuis plus de trois décennies, les cercles étatiques de pays comme la France et l’Italie invoquent le projet européen (et la convergence monétaire en particulier) afin de se dérober à leurs responsabilités traditionnelles et à accroître simultanément leur mainmise informelle sur le secteur privé. Le fait qu’ils aient sapé les fondements du capitalisme dans leur pays tout en prétendant promouvoir les mécanismes de marché ajoute à la crise de sens qui les afflige. Bien que la cote de popularité de François Hollande s’effondre en deçà de 5% et que la situation politique et sociale du pays semble virer à la crise de régime, aucun de ses successeurs potentiels ne semblent prêts à s’engager sur une voie plus pragmatique, notamment en ce qui concerne leur réaction au Brexit.

Le départ du Royaume-Uni est un problème indubitablement complexe. Les réactions de déni ne peuvent en revanche qu’aggraver la situation. Le débat continental sur les termes du Brexit a pris un mauvais départ puisqu’il repose implicitement sur l’idée que le Royaume-Uni cherche à quitter un océan de progrès et de prospérité. Le déni quant à l’état de l’Union européenne est un réflexe politique récurrent, mais le problème semble s’aggraver, surtout à Paris, où les discours fédéralistes ont désormais tendance à dégénérer en appels à une politique de la terre brûlée. Le glissement rhétorique d’une bienveillance affichée vers le répertoire des représailles révèle l’angoisse de la bureaucratie face à l’impasse politique et économique actuelle, qui s’étend bien au-delà de la question du Brexit.

Cette inquiétude est compréhensible. Dans le cadre européen actuel peu d’options s’offrent aux dirigeants pour apaiser les craintes que le Brexit ne préfigure une reconfiguration plus générale. Depuis le référendum, plusieurs d’entre eux ont appelé à un bond en avant fédéraliste afin de signifier au monde la survie du projet européen. Ils éprouvent cependant la plus grande difficulté à trouver des domaines où ces appels puissent être pris au sérieux. La zone euro n’en fait certainement pas partie. L’opinion allemande reste fondamentalement opposée aux mécanismes de mutualisation (des dettes publiques ou du risque bancaire) et aux constructions institutionnelles que les adeptes de la théorie des « zones monétaires optimales » estimeraient à même de pérenniser la zone euro. De façon plus importante, la coordination macro-économique entre gouvernements est, huit ans après l’éclatement de la crise, tout simplement inexistante au-delà d’une vision strictement fiscale de la réalité, au sein de la zone euro et dans l’Union européenne plus largement.

Bien que le Royaume-Uni pâtisse de ses propres excès économiques, ceux-ci ont pour le moins été aggravés par le chaos de la zone euro, qui a alimenté le long épisode de surévaluation de la livre sterling, un déficit courant spectaculaire et la bulle immobilière. Des représailles bureaucratiques contre le Royaume-Uni sous forme de droits de douane ou d’une offensive généralisée contre le statut de Londres comme principal centre financier européen produiraient une strate supplémentaire d’instabilité économique, discréditeraient davantage les bureaucraties nationales et affaibliraient l’UE à un niveau critique.

Le vote britannique résulte d’un entremêlât de causes diverses. Il serait certes exagéré de le réduire à une manifestation de xénophobie généralisée mais il serait naïf en revanche de le célébrer comme le triomphe de la raison populaire. Dans tous les cas, le Brexit met à nu, de façon inédite, les lignes de fractures qui traversent et paralysent l’Union européenne. L’éthique de responsabilité devrait inciter tous les gouvernements européens à élaborer une solution qui respecte à la fois le choix du peuple britannique et nos intérêts communs. La préservation du commerce intra-européen (en créant un cadre de taux de change raisonnable) ne devrait pas être considérée comme une simple exigence technique mais comme un principe fondamental de la coopération européenne, au-delà des clivages idéologiques.

Il est donc paradoxal que certains des cercles politiques qui préconisent un modèle d’intégration fédéral depuis des décennies finissent par parier sur un choc majeur afin de décourager les électorats européens de suivre le « précédent » britannique, au risque de nourrir en fait davantage l’extrémisme politique. Cette stratégie ne relève plus du projet européen, sans même parler de prospérité, mais au contraire du maintien d’un statu quo intenable et d’intérêts établis. Le système européen devra inventer une voie bien différente afin de permettre aux pays qui le composent de coopérer de manière plus libre et pragmatique et, sur cette base, d’évoluer vers l’idéal d’une Europe unie.

Früher oder später müssen alle auf Null

SWP - Fri, 04/11/2016 - 12:02
Das Klimaabkommen von Paris tritt in Kraft. Im Vertragstext versteckt steht ein wichtiges Ziel:...

EEUU 2016: Trump y la política exterior

Real Instituto Elcano - Fri, 04/11/2016 - 11:54
ARI 78/2016 - 4/11/2016
Carlota García Encina
Avivando el miedo de lo que ocurre más allá de las fronteras y aunando a los conservadores nacionalistas y no-intervencionistas, Donald Trump ha creado un discurso de política exterior poco ortodoxo y controvertido que ha tenido impacto en su electorado.

François Hollande et le football : des rapports ambigus ?

IRIS - Fri, 04/11/2016 - 11:50

Le 11 novembre 2016 aura lieu au stade de France un match qualificatif pour la Coupe du monde 2018 : France/Suède. Il se tiendra presque an jour pour jour après les attentats qui ont meurtri la France, dont l’un eut précisément lieu en ce stade. Le président de la République va-t-il assister à la rencontre ?

François Hollande est un passionné et un fin connaisseur du ballon rond. Il était déjà un fidèle soutien des bleus avant d’être élu président de la République. Mais les révélations du livre « Un président ne devrait pas dire ça… »[1] sont venus troubler profondément ses relations avec le monde du football. Le président y tient des propos peu amènes sur les footballeurs, requalifiés d’enfants gâtés ayant besoin de muscler leurs cerveaux. Si les propos remontent à 2012, il n’en est pas moins troublant de voir le président rejoindre la cohorte de ceux qui ont des préjugés négatifs sur les footballeurs. Comme si les dérapages de quelques-uns concernaient la totalité. Les leaders politiques dans leur ensemble auraient-ils un comportement plus vertueux que les sportifs ? N’y-a-t-il pas non plus des dérapages chez les artistes ? Mais, une fois encore, les amalgames sont plus faciles sur les sportifs en général, et les footballeurs en particulier, qui, par leur visibilité, constituent des cibles faciles et n’ont dans la réalité aucun pouvoir de rétorsion. Et François Hollande a ainsi abondé dans le sens d’un mépris traditionnel des élites françaises à l’égard des sportifs.

L’écart entre son comportement durant le quinquennat et ses propos est pour le moins paradoxal : on peut lui reprocher son manque de sincérité alors qu’il prétend jouer la transparence. Si les footeux sont peu estimables, pourquoi dès lors avoir été aussi assidu auprès des bleus ? François Hollande a assisté à chaque match de l’Euro 2016, est allé rendre visite aux joueurs à Clairefontaine-en-Yvelines au début et reçu les joueurs à l’Élysée à la fin de la compétition. Son jugement n’est-il pas sévère pour Laurent Koscielny qui a investi 600 000 € – sans le claironner – pour sauver une usine de son département ? Pourquoi avoir insisté pour que Blaise Matuidi l’accompagne lors d’un déplacement en Angola ? Il est notable que le président se soit excusé auprès des magistrats pour des propos négatifs qu’il a tenus à leur égard mais qu’il n’est pas jugé nécessaire de le faire pour les footballeurs. Un « deux poids, deux mesures » dû, peut-être, à une supposée capacité de réaction des uns que n’auraient pas les autres. Y-aurait-il une profession à ménager plus qu’une autre ?

Mais il y a dans le livre une autre révélation également gênante. Le président a appelé l’émir du Qatar pour que la chaîne qatarie BeIN sports ne vienne pas gêner Canal + lors de l’attribution des droits opérés par la Ligue de football professionnel. Une sorte de Yalta aurait été établie entre les deux chaînes. Canal + se plaignait de la concurrence de BeIN sports et soulignait son rôle dans le financement du cinéma français, qui aurait été compromis si BeIN Sports marchait trop sur ses plates-bandes. En effet, lors de la vente des droits pour la période 2016-2020, malgré une concurrence apparemment féroce entre les deux diffuseurs, BeIN sports n’a pas voulu renchérir sur les offres de Canal +. Si le football français a obtenu 726 millions d’euros, une concurrence réelle aurait pu ajouter 100 à 150 millions de plus, renforçant ainsi la compétitivité européenne des clubs français, déjà pénalisés par une fiscalité et des charges sociales importantes. Les Allemands, Italiens et Espagnols risquent de dépasser les Français en termes de droits télévisuels, qui le sont déjà depuis longtemps par les Anglais. Ce qui s’est passé, c’est donc tout simplement une entente qui peut être considérée comme une entrave à la concurrence. Le Qatar n’a pas voulu donner l’impression de vouloir tout rafler et s’est rendu aux arguments de François Hollande.

Mais, là encore, on voit que le lobbying en faveur de la culture est toujours plus facile que celui en faveur du sport. Cette révélation a contribué à la critique de François Hollande, mais n’a pas déclenché de tollé sur le mauvais traitement du football. Imaginons qu’on ait soustrait 150 millions d’euros au financement du cinéma ; cela aurait été une bronca nationale. Le lobby culturel est sans aucune mesure bien plus puissant que celui du sport. Les autorités sportives n’ont pas violemment protesté contre ce manque à gagner plus que conséquent, tout simplement parce que, malgré sa puissance, le monde du sport est légitimiste. Fort de millions de pratiquants et de bénévoles, il ose à peine faire entendre sa voix. Le milieu culturel, lui, n’hésite pas à monter au créneau et à protester vigoureusement pour faire entendre ses revendications. Il y a pourtant également dans ce milieu des excès, des salaires mirobolants et du gaspillage. Et beaucoup de « navets » financés grâce à des aides publiques. Le budget de la culture est sanctuarisé contrairement à celui du sport. Le monde culturel trouverait insultant d’être financé par un jeu de hasard. Le mouvement sportif craint toujours de perdre la part du prélèvement sur les paris de la Française des jeux qui le finance. Peut-être, autant que des propos péjoratifs sur les footballeurs, ce choix de fausser la concurrence et de priver le sport de financements qu’il aurait dû normalement avoir, montre qu’inconsciemment, dans l’esprit des élites françaises – même « normales » – les préjugés ont la vie dure. On aime se faire prendre en photo avec les sportifs quand ceux-ci sont performants, mais il est moins naturel d’aider le sport. Ce dernier n’est finalement pas une priorité.

[1] DAVET (Gérard), LHOMME (Fabrice), Un président ne devrait pas dire ça…, Stock, 2016, 672 pp.

EEUU 2016: una política exterior para Clinton

Real Instituto Elcano - Fri, 04/11/2016 - 11:05
ARI 77/2016 - 4/11/2016
Carlota García Encina
La experiencia en política exterior de Hillary Clinton, durante cuatro años secretaria de Estado, se apuntaba como uno de sus principales activos. Pero hoy el pueblo norteamericano tiene visiones opuestas sobre el compromiso que quieren de EEUU en el exterior.

Kniffe im Politikjournalismus

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 04/11/2016 - 10:12
Ob ein Bericht über Bürgerproteste über den Rathaus-Neubau, ein Porträt über den neuen Minister in der Landespolitik, ein Feature über die „Wir schaffen das“-Diskussion auf Bundesebene oder eine Reportage über die US-Wahl – Politikjournalismus spielt auf jeder Ebene eine bedeutende Rolle.

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