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Diplomacy & Crisis News

Troublante complaisance pour un « ancien » nazi

Le Monde Diplomatique - Mon, 20/02/2017 - 10:29

De manière générale, les grands organes de presse américains n'apprécient guère les outsiders réfractaires au système politique bipartisan. La plupart des journalistes ne sympathisaient pas avec M. David Duke, qui a obtenu, lors des élections pour le poste de gouverneur de Louisiane, en novembre 1990, 55 % des voix des Blancs et 40 % du total des suffrages. Pourtant, durant toute la campagne électorale, les médias ont fait preuve d'une étrange déférence à l'égard de celui qu'ils qualifiaient, à tort, d' « ancien » dirigeant du Ku Klux Klan et d'« ex-nazi ». Qu'y avait-il d'« ancien » ou d'« ex » dans les convictions de M. David Duke ?

Tout à fait caractéristique de cette occultation de son statut actuel d'idéologue néonazi, ce titre du New York Times (1) : « Les donateurs des Etats hors de la Louisiane pardonnent son passé à Duke. » L'article décrivait un supporter de l'Etat de New-York qui avait déjà contribué financièrement à la campagne présidentielle de M. Duke en 1988, oubliant de dire qu'il représentait alors le Parti populiste, ouvertement raciste et antisémite. Le journal taisait ainsi le fait que c'était grâce à son passé, et non malgré celui-ci, que l'homme soutenait M. Duke.

Dans un de leurs revirements classiques, les journaux commencèrent ensuite à affirmer que la candidature de M. David Duke au poste de gouverneur de Louisiane était particulièrement embarrassante pour le président George Bush et le Parti républicain. Newsweek (2) déplora « tout le mal que Duke fait au parti », tandis que le New York Times (3) titrait : « Le vote en faveur de l'ancien dirigeant du Klan est un message à un GOP [Grand Old Party, Parti républicain] souffrant ». Mais aucun des deux journaux n'évoqua le « mal » et la « souffrance » des Afro-Américains et de tous les gens de couleur qui avaient dû subir les coups d'une campagne raciste.

Plusieurs éditoriaux soulignèrent que la rhétorique de M. Duke reflétait celle de la majorité du Parti républicain, laquelle considère les aides sociales comme un « coûteux échec » et l'action affirmative (4) en faveur des minorités comme une « discrimination à l'égard des Blancs ». La dénonciation de M. Duke par le président Bush a eu bien plus d'échos que son incapacité à se distancier du mythe du « racisme inversé » que son administration a contribué à créer et que l'« ancien » nazi a habilement utilisé. Comme l'a reconnu un des plus proches conseillers du président américain dans les colonnes du Time (5), « certains d'entre nous auraient voulu mettre un terme à cette manière de diviser les gens et de les monter contre les Noirs, mais il est difficile de combattre une formule qui connaît un tel succès ».

La stratégie du GOP d'utiliser les gens de couleur comme boucs émissaires a été encouragée par une presse qui n'a pas fait grand-chose pour enrayer le mythe du « racisme inversé » contre les Blancs. Durant les dix dernières années, les pontifes de la télévision n'ont pas cessé de marteler le même refrain : « Pourquoi les Blancs devraient-ils payer pour les péchés du passé ? » Mais le racisme n'est pas un reliquat de l'Histoire. Il est bien vivant dans la société américaine, comme l'a montré un récent reportage de la chaîne ABC News. En suivant deux diplômés, l'un blanc l'autre noir, qui cherchent tous deux un emploi, un logement et à acheter une voiture, les caméras d'ABC ont livré un témoignage bouleversant sur la manière dont le Noir est partout victime de discriminations. Ce reportage est l'une des rares enquêtes sur ce sujet : si durant des semaines on avait multiplié les exemples - comme lorsqu'il s'agit de la guerre contre la drogue ou des fluctuations de la Bourse, - la télévision aurait permis de désamorcer les mensonges de M. Duke et des autres politiciens.

Qu'est-ce qui permet à un homme politique de dicter ses conditions à la télévision ?

Sur les chaînes nationales, M. Duke a eu droit aux mêmes égards qu'une star de cinéma. Les journalistes l'ont rarement interrogé sérieusement sur sa pseudo-conversion du nazisme au catholicisme, qualifiée de ruse par d'anciens membres désabusés de son staff électoral. En accord avec le candidat, le journaliste Phil Donahue avait accepté de ne pas montrer de photos de lui en costume du Klan ou en short marron décoré de la swastika. Qu'est-ce qui permet ainsi à un homme politique de dicter ses conditions à la télévision ? Tout simplement l'audimétrie : son apparition était une bonne affaire pour les directeurs de chaînes avides de profit !

Aucun média national n'a demandé à M. David Duke d'expliquer ce qu'il voulait dire quand il parlait d'un programme à long terme pour duper les Américains. Il y a cinq ans, l'étudiante en doctorat Evelyn Rich enregistra la conversation de M. Duke avec un fanatique néonazi durant une conférence en Californie organisée par l'Institute for Historical Review, défenseur de la thèse selon laquelle l'Holocauste est un canular.

« Je répugne à être machiavélique affirmait-il, mais je vous suggère de ne pas trop parler de national-socialisme (...) en public. » Quand son interlocuteur lui demanda pourquoi, il répondit : « Je tente d'amener de nouvelles recrues (...). Si l'on vous traite de nazi, ça vous colle ensuite à la peau très longtemps. Ça met en cause votre capacité à communiquer avec elles. C'est malheureux que ce soit ainsi (...). Cela peut prendre des décennies de faire tomber ce gouvernement. »

Quand son collègue lui fit la remarque : « Il ne faut pas tellement de gens pour démarrer. Hitler a commencé avec quelques hommes » Duke retorqua : « C'est juste. Et ne pensez-vous pas que cela peut arriver maintenant si l'on trouve la bonne combinaison ? »

Trouver la bonne combinaison n'était pas une mince affaire, et il fallut en tester plusieurs avant que M. Duke et ses amis néonazis trouvent la solution. Ils s'inspirèrent d'un mouvement qui leur était proche, celui de M. Lyndon La Rouche, qui avait remporté plusieurs primaires au Parti démocrate en 1987. Ils choisirent une stratégie électorale multiforme, en s'infiltrant dans les deux partis traditionnels et en fondant leur propre organisation. M. Duke fit campagne pour l'élection présidentielle de 1988, d'abord sur la liste démocrate, puis comme candidat du Parti populiste. Quelques semaines plus tard, il fut élu représentant à ,la Chambre de Louisiane, cette fois comme républicain, avant de se porter candidat au poste de gouverneur en novembre 1991 Il a confirmé son intention de se lancer à nouveau dans la bataille pour la magistrature suprême.

L'ascension fulgurante de M. Duke n'est pas seulement, comme le prétend le New York Times (6), le produit d'une « fièvre particulière » à la Louisiane, mais l'aboutissement d'une stratégie des partisans de la suprématie blanche qui tentent de prendre le contrôle du GOP. A cette fin, de futurs politiciens sont dressés : Thom Robb, grand sorcier du Ku Klux Klan, a ouvert un camp de formation dans l'Arkansas pour ceux qui veulent suivre la voie de M. Duke. On leur apprend, selon M. Robb, « à bannir de leur langage la haine et tout ce qui risque de faire fuir les gens. Ils doivent polir leur langage et leur apparence ». Ne portant pas le fardeau du passé de M. Duke, ces jeunes gens ne seront pas identifiables comme des néonazis.

Une redistribution des forces de l'extrême droite

Pourtant, jusqu'à ce jour, les médias américains ont été incapables de suivre la trajectoire de la droite raciste, ses tactiques et ses objectifs, ses programmes à court et à long terme. Les journalistes ont aussi oublié d'enquêter sur la coopération grandissante entre eux et les fondamentalistes chrétiens qui sont divisés sur la question du soutien à Israël. L'appui des dirigeants locaux de la Coalition chrétienne de M. Pat Robertson à la candidature en Louisiane de M. Duke, antisémite notoire, pourrait annoncer une redistribution significative des forces de l'extrême droite.

Un autre facteur qui contribue à la relance de la droite raciste est sa collaboration avec l'organisation du Révérend Sung Myung Moon qui s'est assuré d'importantes positions au sein d'un Parti républicain où déjà de nombreux extrémistes anticommunistes d'Europe orientale, récupérés après la seconde guerre Mondiale par les États-Unis, jouent un rôle actif.

L'anticommunisme a longtemps été le ciment des diverses forces d'extrême droite. Maintenant que la guerre froide est finie, il risque d'être remplacé par la haine raciale, et les activités des néonazis, jusqu'à présent une frange marginale de la vie politique, pourraient devenir un facteur avec lequel il faudra compter. Combien de temps la presse américaine pourra-t-elle ignorer ou sous-estimer Cette réalité ?

(1) 15 novembre 1991.

(2) 4 novembre 1991.

(3) 23 octobre 1991.

(4) L'action affirmative (Affirmative Action) consiste à tenter de réparer les injustices du passé, mais sans en créer de nouvelles, en donnant aux minoritaires (Noirs et femmes notamment) des droits d'accès à la formation, à l'embauche et à la promotion égaux à ceux des hommes blancs.

(5) 25 novembre 1991.

(6) Il octobre 1991.

On a Par (II)

German Foreign Policy (DE/FR/EN) - Mon, 20/02/2017 - 00:00
(Own report) - At the Munich Security Conference last weekend, the German government assumed the role of an ally "on a par" with the United States. The chancellor and several ministers of Germany formulated conditions for continued cooperation with the US government, while holding out the prospect of a "stronger Europe," which, according to Germany's Foreign Minister Sigmar Gabriel, should be capable of independently "coping successfully" with the "reality of crises and wars outside the bounds of the European Union." Appropriate rearmament measures are being prepared. The chancellor conceives of a military budget increase of around eight percent annually, while the discussion on German-European nuclear arms is continuing. Publicists are hinting at the possibility of Berlin sharing influence over the Force de Frappe through co-financing France's nuclear arms arsenal. Berlin is still relying on the alliance with Washington, at least for the time being, because rearmament and access to nuclear arms take time.

La harangue des Ciompi

Le Monde Diplomatique - Sat, 18/02/2017 - 11:54

En juin 1378, à Florence (Italie), les ouvriers du textile (Ciompi), la couche la plus pauvre des travailleurs, se soulèvent contre l'oligarchie de la ville et prennent les armes pour instaurer un gouvernement populaire. Dans ses « Histoires florentines », Nicolas Machiavel rapporte la harangue enflammée d'un de leurs meneurs.

Si nous devions en ce moment délibérer pour savoir s'il faut prendre les armes, brûler et piller les maisons des citoyens, dépouiller l'Église, je serais de ceux qui jugeraient que cela mérite réflexion ; et peut-être serais-je d'avis de préférer une pauvreté tranquille à un gain périlleux. Mais puisque les armes sont prises et qu'il y a déjà beaucoup de mal de fait, il me semble que nous devons chercher par quel moyen conserver les armes et parer au danger où nous mettent les délits commis par nous…

Vous voyez que toute la ville est pleine de rancune et de haine contre nous ; les citoyens se réunissent, les prieurs se joignent aux autres magistrats. Croyez que l'on prépare des pièges contre nous et que de nouveaux périls menacent nos têtes. Nous devons donc chercher à obtenir deux choses et assigner à nos délibérations un double but : à savoir d'une part ne pas être châtiés pour ce que nous avons fait les jours précédents, d'autre part pouvoir vivre avec plus de liberté et plus de bien-être que par le passé. Il convient à cet effet, à ce qu'il me semble, si nous voulons nous faire pardonner les fautes anciennes, d'en commettre de nouvelles, de redoubler les excès, de multiplier vols et incendies et de chercher à entraîner un grand nombre de compagnons. Car là où il y a beaucoup de coupables, personne n'est châtié ; les petites fautes sont punies, celles qui sont importantes et graves sont récompensées. Et quand un grand nombre de gens souffrent, la plupart ne cherchent pas à se venger, parce que les injures générales sont supportées plus patiemment que les particulières.

Ainsi, en multipliant le mal, nous trouverons plus facilement le pardon et nous verrons s'ouvrir devant nous la voie qui nous mènera vers les buts que nous désirons atteindre pour être libres. Et nous allons, me semble-t-il, à une conquête certaine ; car ceux qui pourraient nous faire obstacle sont désunis et riches ; leur désunion nous donnera la victoire, et leurs richesses, une fois devenues nôtres, nous permettront de la maintenir.

Ne vous laissez pas effrayer par cette ancienneté du sang dont ils se targuent ; car tous les hommes, ayant eu une même origine, sont également anciens et la nature nous a tous faits sur un même modèle. Déshabillés et nus, vous seriez tous semblables ; revêtons leurs habits, qu'ils mettent les nôtres, nous paraîtrons sans aucun doute nobles et eux gens du commun ; car seules la pauvreté et la richesse font l'inégalité.

Histoires florentines (1532), livre III, chapitre XIII, traduit par Simone Weil (La Critique sociale, n° 11, mars 1934).

Jean Dubuffet et l'art brut

Le Monde Diplomatique - Sat, 18/02/2017 - 11:54

L'artiste et écrivain Jean Dubuffet (1901-1985) choisit de saluer dans les productions des fous, marginaux, autodidactes divers, l'art authentique : invention et non mise en application des normes dominantes, « ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique ».

Un qui entreprend, comme nous, de regarder les œuvres des IRRÉGULIERS, il sera conduit à prendre de l'art homologué, l'art donc des musées, galeries, salons — appelons-le L'ART CULTUREL — une idée tout à fait différente de l'idée qu'on en a couramment. Cette production ne lui paraîtra plus en effet représentative de l'activité artistique générale, mais seulement de l'activité d'un clan trés particulier : le clan des intellectuels de carrière.

Quel pays qui n'ait sa petite section d'art culturel, sa brigade d'intellectuels de carrière ? C'est obligé. D'une capitale à l'autre, ils se singent tous merveilleusement et c'est un art artificiel qu'ils pratiquent, un art espéranto, partout infatigablement recopié, peut-on dire un art ? Cette activité a-t-elle quoi que ce soit à voir avec l'art ?

C'est une idée assez répandue qu'en regardant la production artistique des intellectuels, on tient du même coup la fleur de la production générale, puisque les intellectuels, issus des gens du commun, ne peuvent manquer d'avoir toutes les qualités de ceux-ci, avec en plus celles acquises par leurs longues élimations de culottes sur les bancs d'école, sans compter qu'ils se croient par définition très intelligents, bien plus intelligents que les gens ordinaires. Mais est-ce sûr ? On rencontre aussi beaucoup de gens qui ont de l'intellectuel une idée bien moins favorable. L'intellectuel leur apparaît comme un type sans orient, opaque, sans vitamines, un nageur d'eau bouillie. Désamorcé. Désaimanté. En perte de voyance.

Ça se peut que la position assise de l'intellectuel soit une position coupe-circuit. L'intellectuel opère trop assis : assis à l'école, assis à la conférence, assis au congrès, toujours assis. Assoupi souvent. Mort parfois, assis et mort.

On a longtemps tenu l'intelligence en grande estime. (…) On s'aperçoit que ce qu'on appelait intelligence consistait en un petit savoir-faire dans le maniement de certaine algèbre simpliste, fausse, oiseuse, n'ayant rien du tout à voir avec les vraies clairvoyances (les obscurcissant plutôt).

On ne peut pas nier que sur le plan de ces clairvoyances-là, l'intellectuel brille assez peu. L'imbécile (celui que l'intellectuel appelle imbécile) y montre beaucoup plus de dispositions. On dirait même que cette clairvoyance, les bancs d'école l'éliment en même temps que les culottes. Imbécile ça se peut, mais des étincelles lui sortent de partout comme une peau de chat au lieu que chez monsieur l'agrégé de grammaire pas plus d'étincelles que d'un vieux torchon mouillé, vive plutôt l'imbécile alors ! C'est lui notre homme !

Extrait de L'Art brut préféré aux arts culturels, galerie René Drouin, Paris, 1949.

La Mère

Le Monde Diplomatique - Sat, 18/02/2017 - 11:54

Publié en 1907, peu de temps après les grèves insurrectionnelles de 1905, « La Mère » raconte la prise de conscience politique d'une femme du peuple dont le fils, impliqué dans la rédaction de tracts et de journaux subversifs, a été arrêté.

— Vous avez un mari ?
— Il est mort… J'ai un fils…
— Où est-il ? Il vit avec vous ?
— Il est en prison ! répondit la mère.

Et elle sentit que dans son cœur une fierté paisible se mêlait à la tristesse dont ces paroles la remplissaient toujours.

— C'est déjà la seconde fois qu'on l'enferme, parce qu'il a compris la vérité divine et qu'il l'a ouvertement semée, sans se ménager !… Il est jeune, il est beau… il est intelligent ! C'est lui qui a eu l'idée de faire un journal ; c'est grâce à lui que Rybine s'est occupé de la distribution, quand même Rybine est deux fois plus âgé que lui !… On va bientôt juger mon fils pour tout cela… et après, quand il sera en Sibérie, il s'enfuira et reviendra se mettre à l'ouvrage… Il y en a déjà beaucoup de ces gens, leur nombre augmente sans cesse, et tous ils lutteront jusqu'à la mort pour la liberté, pour la vérité…

Oubliant toute prudence, mais sans pourtant citer des noms, elle raconta ce qu'elle savait du travail souterrain qui s'accomplissait pour libérer le peuple. En exposant ce sujet cher à son cœur, elle mettait dans ses paroles toute la force, tout l'excès de l'amour jailli si tard en elle sous les nombreux chocs de la vie.

Sa voix était égale ; elle trouvait maintenant les mots facilement, et, comme des perles multicolores et brillantes, elle les enfilait avec rapidité sur le fil solide du désir de purifier son cœur de la boue et du sang de la journée. Les paysans avaient pris racine à l'endroit où ses paroles les avaient trouvés, sans faire un mouvement, ils la regardaient gravement ; elle entendait la respiration haletante de la femme assise à côté d'elle ; et l'attention de ses auditeurs fortifiait sa croyance dans les choses qu'elle disait et promettait…

— Tous ceux que l'injustice et la misère accablent, le peuple tout entier, doivent aller au devant de ceux qui périssent pour eux en prison ou sur l'échafaud. Ils n'ont aucun intérêt personnel en jeu, ils expliquent où est la voie qui mène au bonheur pour tous, ils disent ouvertement que ce chemin est difficile ! Ils n'entraînent personne de force ; mais quand on se place dans leurs rangs, on ne les quitte plus, car on voit qu'ils ont raison, que ce chemin-là est le bon, qu'il n'y en a point d'autre…

Il était doux à la mère de réaliser enfin son désir : maintenant, elle parlait elle-même de la vérité aux gens !

— Le peuple peut marcher sans crainte avec des amis pareils ; ils ne se croiseront pas les bras avant que le peuple ait formé une seule âme, avant qu'il ait dit d'une seule voix : « Je suis le maître, je ferai moi-même des lois, les mêmes pour tous ! »

Fatiguée enfin, Pélaguée se tut. Elle avait la paisible certitude que ses paroles ne s'évanouiraient pas sans laisser des traces…

La Mère, traduit du russe par René Huntzbuchler, Les Éditeurs français réunis, Paris, 1952.

Iraq: UN aid agencies preparing for 'all scenarios' as western Mosul military operations set to begin

UN News Centre - Sat, 18/02/2017 - 06:00
With military operations to retake western Mosul starting, United Nations humanitarian agencies in Iraq are rushing to prepare for the humanitarian impact of the fighting amid grave concerns that tens of thousands of families are at extreme risks.

At Munich Security Conference, UN chief Guterres highlights need for 'a surge in diplomacy for peace'

UN News Centre - Sat, 18/02/2017 - 06:00
Highlighting the complex and interlinked challenges confronting the global community that also compound the suffering of the most vulnerable, United Nations Secretary-General António Guterres called for a boost in preventive diplomacy and mediation efforts, as well as for a strategy to address root causes of such conflicts in the world.

Germany is symbol of tolerance and hospitality for those in need of protection – UN chief Guterres

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 22:49
Speaking to the media in Munich, United Nations Secretary-General António Guterres hailed the important role Germany has placed at a number of multilateral institutions, including the European Union and the United Nations.

Iraq: UN condemns car bomb attack in Baghdad

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 22:38
The United Nations today condemned the deadly terrorist attack in the Iraqi capital, Baghdad, for which the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL/Da’esh) has claimed responsibility.

A decade on, UN urges all Governments to endorse convention on enforced disappearance

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 21:21
Marking the tenth anniversary of an historic treaty to keep people from suffering enforced disappearance or secret detentions, the United Nations today urged all Governments that have not done so to ratify it, as the world body honoured victims separated from their loved ones.

Atrocities will end in South Sudan only when perpetrators 'face consequences' – UN rights official

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 21:15
A senior United Nations human rights official today called for holding accountable those committing atrocity crimes in conflict-torn South Sudan.

Central African Republic: UN mission reinforces presence in restive Bambari

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 19:20
Amid ongoing rebel activity in and around Bambari in strife-torn Central African Republic, the United Nations mission – known as MINUSCA – said today that it has reinforced its presence in the city with the arrival of additional troops, including a quick reaction unit and Special Forces.

One million Ukrainian children now need aid as number doubles over past year – UNICEF

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 17:42
As the volatile conflict in eastern Ukraine enters its fourth year, one million children are in urgent need of humanitarian assistance &#8211 nearly double the number this time last year, the United Nations Children&#39s Fund (UNICEF) reported today.

INTERVIEW: Governments should think twice before putting children in detention – UN expert Manfred Nowak

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 16:40
Despite progress in the realization of children’s rights, as set out in the Convention on the Rights of the Child, which entered into force on 2 September 1990, too many commitments remain unfulfilled. This is particularly true for children deprived of liberty, who often remain invisible and forgotten.

Des grèves sans syndicat

Le Monde Diplomatique - Fri, 17/02/2017 - 11:11

« Quand on a dépassé 30 ans, on ne peut plus faire ce travail. On est trop vieux, le corps ne tient pas », assure Mme Phan Duyen. À 32 ans, employée d'une usine japonaise d'alcool de riz, elle est ravie d'avoir quitté son poste à la fabrication pour accéder à celui de contrôleuse de qualité. On la retrouve avec son mari et sept de ses collègues dans son petit logement coquet au fond d'une ruelle, dans une partie très populaire du 7e district d'Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon). Tous confirment la pénibilité du travail à la production en 3 5 8, avec un seul jour de congé par semaine. Trop peu pour pouvoir faire un aller-retour en province, d'où ils viennent tous. À peine assez pour recouvrer ses forces.

Pour autant, personne ne se plaint. À l'image d'une société au dynamisme à toute épreuve, ces jeunes regardent vers l'avenir. Ils veulent « mettre de l'argent de côté » et retourner un jour au village, les uns pour « ouvrir un commerce », les autres pour « construire une maison afin de la louer » ou encore pour « agrandir la ferme familiale ». Seules deux jeunes femmes n'envisagent pas de repartir à la campagne. La première prend des cours d'anglais le soir, dans un centre situé à près d'une heure à moto de son dortoir, dans l'espoir d'obtenir un jour un emploi de bureau en ville ; la seconde a payé 90 millions de dongs (un an et demi de salaire), grâce à des économies et à des emprunts à la famille, pour se former dans un institut qui lui garantit un emploi au Japon pendant trois ans. Le Vietnam a signé des conventions avec plusieurs pays afin de se lancer dans une curieuse expérience : l'exportation de main-d'œuvre (115 000 personnes en 2016) (1). En attendant que leurs rêves se réalisent, tous ces jeunes, aux salaires de base très faibles (moins de 2 millions de dongs, 85 euros par mois), effectuent des heures supplémentaires, payées à 150 %. Théoriquement, celles-ci ne peuvent pas dépasser deux cents heures annuelles, trois cents dans les cas exceptionnels, soit quatre à six heures par semaine en plus des quarante-huit heures légales. De toute évidence, ces ouvriers en font davantage. Sans toujours gagner plus.

Plus tard dans la conversation, on apprendra que seules certaines sont payées ; les autres sont transformées en « heures de récupération » à prendre quand la direction le décide. « On voudrait les garder pour la fête du Têt [en début d'année, lorsque chacun rejoint sa famille], mais ce n'est pas possible, explique l'un des jeunes hommes. La direction nous oblige à les prendre par demi-journées durant lesquelles on ne peut rien faire. » Surtout, insiste Mme Phan Duyen, « avec ce système, on ne bénéficie pas de la majoration. On y perd, l'entreprise y gagne ». Et le syndicat ? Question incongrue. Il existe, bien sûr, mais pas pour soutenir les revendications…

Pourtant, 5 722 grèves ont été répertoriées entre 1995 et 2015, selon Mme Do Quynh Chi, qui dirige le Centre de recherche sur les relations de travail, une sorte de cabinet de conseil ayant pignon sur rue. Mais aucune n'a été déclenchée par la Confédération générale du travail du Vietnam (CGTV) — ce qui est bien ennuyeux car, si le droit de grève figure dans la Constitution depuis 1995, il ne peut en principe s'exercer que sous la houlette du syndicat unique. Alors, on s'arrange avec les mots, et les grèves deviennent des… « arrêts de travail ». Quel que soit le nom qu'on leur donne, les débrayages deviennent de plus en plus fréquents : moins d'une centaine de mouvements en 2000 ; aux alentours de cinq cents en 2016. Dans 70 % des cas, ils se déroulent dans des entreprises étrangères, là où la concentration ouvrière est la plus forte (les trois quarts des entreprises vietnamiennes sont de taille petite ou moyenne). Principaux motifs : les salaires, les conditions de travail et la qualité de l'alimentation dans les cantines. « Le plus souvent, raconte Mme Do Quynh Chi, un groupe de travailleurs apporte les revendications à la direction, ou parfois au syndicat officiel. Il n'obtient pas de réponse. La grève éclate. » C'est alors le branle-bas de combat. La CGTV se mobilise, servant d'intermédiaire avec la direction.

La plupart du temps, note Mme Do Quynh Chi, les demandes sont satisfaites. Les grèves durent rarement longtemps. Quand il s'agit de hausses de salaire, celles-ci sont généralement étendues à toutes les entreprises du parc industriel où est implanté le groupe et à toutes celles qui ont la même nationalité, les employeurs se coordonnant par origine géographique.

Il arrive que les « arrêts de travail » mettent en cause le gouvernement lui-même. En mars 2015, les 90 000 ouvriers de l'usine Yue Yuen (du groupe taïwanais Pou Chen), dans le parc industriel de Tan Binh, à Ho Chi Minh-Ville, ont stoppé les machines et bloqué l'autoroute afin de protester contre une loi qui réduisait leurs droits à la retraite. Le gouvernement a dû amender son projet. Du jamais-vu.

Dans la foulée, il a promis de vérifier que les entreprises verseraient leur dû aux caisses de sécurité sociale et qu'il les traînerait en justice si nécessaire. En effet, comme d'autres multinationales, Pou Chen encaisse les prélèvements sur les salaires mais ne les reverse pas, pas plus qu'elle n'apporte sa quote-part obligatoire pour l'assurance-maladie, le chômage et la retraite. Visiblement, la menace n'a guère été suivie d'effet : lors de la dernière session de l'Assemblée nationale, en novembre 2016, le ministre du travail a rappelé que les dettes sociales dépassaient les 13 000 milliards de dongs (près de 550 millions d'euros), et il a fustigé une fois de plus les dirigeants d'entreprise.

Là comme ailleurs, la CGTV est hors course. Il faut dire que les dirigeants syndicaux sont payés par les directions d'entreprise elles-mêmes. Quant à l'élection des représentants des salariés, elle demeure purement formelle. Dans ces conditions, on comprend que la combativité ne soit pas dans les gènes du syndicat. Ses responsables citent plus volontiers leur rôle d'« harmonisation » des relations employeurs-salariés que de défense des travailleurs (2). « Dans les textes, assure M. Erwin Schweisshelm, directeur de la Fondation Friedrich Ebert, spécialisée dans les questions sociales, la volonté de réforme existe. Les dirigeants ont conscience que, avec l'“économie de marché à orientation socialiste”, le système ne peut être le même que du temps du socialisme tout court. Ils essaient de s'engager dans des négociations collectives. » Mais la mue s'avère ardue.

Paradoxalement, les partisans d'un changement comptaient sur le partenariat transpacifique, emmené par Washington, pour bousculer l'ordre établi. Les États-Unis garants du progrès social ? Voilà qui aurait constitué une première mondiale. Certes, l'accord commercial prévoyait explicitement (chapitre 19) l'arrivée du pluralisme syndical — qui n'est pas forcément synonyme d'amélioration des conditions de vie et de travail. Il n'empêche que le gouvernement vietnamien et M. Barack Obama ont signé un accord détaillant la marche à suivre pour construire des syndicats à l'américaine (3). Régulièrement, le grand ami du Pacifique envoyait ses spécialistes pour vérifier le chemin parcouru. Rien ne dit que M. Donald Trump poursuivra dans cette voie.

(1) « L'exportation de main-d'œuvre augmente au fil des années », Le Courrier du Vietnam, 14 décembre 2016.

(2) Cf. le documentaire de Tran Phuong Thao Rêves d'ouvrières, 2006, et le film de Doan Hong Lê À qui appartient la terre ?, Ateliers Varan, Paris, 2013.

(3) « US-VN plan for the enhancement of trade and labour relations » (PDF), Bureau du représentant des États-Unis pour le commerce, 4 février 2016.

The Choppers Boys. Helicopter Warfare in Africa

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 17/02/2017 - 09:47

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n°4/2016). Rémy Hémez, chercheur au Laboratoire de recherche sur la défense (LRD) à l’Ifri, propose une analyse de l’ouvrage de Al J. Venter, The Chopper Boys. Helicopter Warfare in Africa (Hélion & Company, 2016, 296 pages).

The Chopper Boys. Helicopter Warfare in Africa est une réédition revue et augmentée d’un ouvrage paru en 1994. Le journaliste sud-africain Al J. Venter est un bon connaisseur des guerres africaines : il a commencé sa carrière de correspondant de guerre au Nigeria en 1965 et a couvert ensuite de nombreux conflits : Rhodésie, Soudan, Sierra Leone, etc.

La couverture de ce volume représentant des hélicoptères Tigre et un Gazelle attire immédiatement l’œil du lecteur français. Ce dernier est cependant rapidement déçu puisque la légende de cette photographie indique que ces appareils appartiennent à l’armée de l’Air : or ils sont de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT). C’est là un détail pour beaucoup, pourtant symptomatique des imperfections qui viennent émailler les contributions sur l’action des hélicoptères français en Afrique. C’est ainsi que les chapitres sur l’Algérie (1954-1962), les guerres du Tchad (1969-1987) et le Mali (2013) sont imprécis et incomplets. Dommage, surtout si l’on considère que la guerre d’Algérie fut en quelque sorte la première guerre des hélicoptères, et que de bonnes sources en anglais existent sur le sujet. Enfin, et pour finir sur le cas français, il est étonnant que l’intervention en Libye de 2011 n’y soit pas traitée, tant l’ALAT y a joué un rôle clé, déjà bien documenté.

En fait, l’auteur ne vise ni l’exhaustivité ni un caractère scientifique. Il procède par touches, sans se soucier de chronologie. On trouve ainsi dans ce livre 36 chapitres très variés et de qualité inégale sur les Russes en Angola, les guerres portugaises en Afrique, l’opération britannique Palisser en Sierra Leone, ou encore l’intervention américaine en Somalie. Mais le cœur de l’ouvrage et la majorité de ses chapitres tournent autour des guerres de frontières sud-africaines (1966-1988) et du conflit en Rhodésie. Ces parties forment le véritable intérêt du livre. On y trouve par exemple de bonnes informations sur les Fire Forces rhodésiennes, ces équipes aéromobiles et aéroportées mises en place dans le cadre de la lutte contre les mouvements de libération zimbabwéens. Elles constituent un bon exemple d’adaptation tactique mais aussi technique, impliquant notamment l’ajout d’armement de bord sur des hélicoptères Alouette III. Les opérations menées par les Koevoet – une unité contre-insurrectionnelle sud-africaine – en liaison avec les hélicoptères donnent aussi lieu à des développements intéressants. The Chopper Boys contient aussi des témoignages rares, comme un récit du capitaine sud-africain Tinus von Risburg, dont l’hélicoptère fut touché par une roquette lors d’une opération menée en Angola contre le SWAPO en 1980, et qui rejoignit la frontière sud-africaine à pied en échappant à ses poursuivants.

Cet ouvrage de grand format très richement illustré n’est pas désagréable à lire. Il est intéressant en ce qui concerne les guerres des frontières sud-africaines et le conflit rhodésien, tous deux peu abordés en France. Mais le manque de rigueur scientifique de l’ensemble, l’absence de mise en perspective conceptuelle et historique de la guerre des hélicoptères, et ses impasses importantes l’empêchent d’aspirer au statut de livre de référence, sur un sujet qui en mériterait pourtant un.

Rémy Hémez

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Global heat melts Arctic and Antarctic sea ice to record lows – UN agency

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 06:00
It should be winter on the Arctic pole &#8211 the northern most point in the world &#8211 but the equivalent of heatwaves have passed over the region this season melting the sea ice volume to a record low in January, the United Nations meteorological agency said.

'No time to lose' as humanitarian catastrophe looms in Somalia – UN agencies

UN News Centre - Fri, 17/02/2017 - 06:00
Amid worsening of an already devastating drought in Somalia, United Nations agencies have underlined that only a massive and immediate scale-up of humanitarian assistance can help the country avoid falling into another catastrophe.

Ethical Cobalt Extraction & Trump’s Possible Rules Repeal

Foreign Policy Blogs - Fri, 17/02/2017 - 00:37

Luwowo Coltan mine near Rubaya, North Kivu. (MONUSCO/Sylvain Liechti)

The mining industry has recently descended on Cape Town for the Investing in African Mining Indaba conference, Africa’s biggest mining conference, which wrapped up last week. At the top of the agenda for many of the delegates was still the issue of cobalt, which companies such as Apple have moved to the category of conflict mineral in regards to sourcing it.

Despite moves by the Trump administration to relax laws on conflict minerals, a recent report by RCS Global’s Dr Nicholas Garrett, director at one of the world’s leading raw materials supply chain auditors, revealed the extent of the challenge to the market in finding ‘ethical’ supplies of the mineral, which is being mooted for inclusion in the controversial conflict minerals category.

Over 60% of the global cobalt supply comes from the Democratic Republic of Congo (DRC), where a legacy of civil war, the persistence of de-industrialized, basic forms of mining, and a weak state all come together to make ethical and transparent sourcing hugely challenging.

“[DRC] mining operations tend to be split between what is called artisanal and small scale mining […] where you have small, independent miners extracting cobalt but hand or with rudimentary tools. In the upstream you also have larger industrial miners extracting cobalt through modern mechanized mining techniques. In the DRC, some industrial mines purchase artisanal production to supplement their own industrial production. For the artisanal production cobalt ore is then sold through local traders who sell the mineral in bulk to international traders and buyers, including refiners,” Dr Garrett says.

In response to complaints of unsafe conditions or labour violations at these artisanal mines, some companies, including Apple, who rely on the mineral to help power their products, have already prescribed cobalt as a conflict mineral, overnight increasing the pressure on the wider electronics markets to do the same. But at the same time demand is set to rise in 2017 as the nascent electric vehicle market goes mainstream. The mineral’s provenance is rapidly becoming a bellwether issue for observers interested in how the wider minerals mining sector is evolving in terms of ethics and transparency.

“Increasingly regulators, NGOs and consumers are requiring brand companies to take a degree of responsibility for their activities in the supply chains […]. The worldwide response to conflict minerals has demonstrated that they do have the power to influence the entire supply chain.” Dr Garrett tells African Business.

The goal for downstream businesses from Tesla to Huwai is how to secure their cobalt supply in an increasingly squeezed market while also proving to their customers and regulators that their supply chain is transparent and ethical. In the last year, regulators in the U.S. and China have intimated that scrutiny will be further tightened while the EU formally announced it would implement a new framework and new regulation to force greater mineral supply chain transparency.

Rising supply chain standards

But the market is responding. According to Dr Garrett, RCS Global itself has researchers, advisors and auditors physically on the ground in mine sites in Africa and other producing regions plus staff in China, the U.S. and Europe who engage with the firms responsible for moving the mineral from mine to market Fine. His firm checks these actors’ facilities and activities as well as working with the industry bodies to develop the systems, processes and tools to support responsible sourcing of the mineral. Other auditors are also now offering similar services as demand for due diligence increases.

But downstream businesses are also directly addressing the issue of supply chain standards for themselves, setting up the Responsible Cobalt Initiative. The driving force behind the initiative is the Chinese Chamber of Commerce for Metals, Minerals and Chemicals Importers and Exporters, but companies ranging from HP to Sony are also involved.

Dr Garrett, this move is hardly surprising: “It is now both legally and ethically the responsibility of downstream companies—those that ultimately use the raw material in their products—to ensure actors in their supply chain are adhering to the highest standards.”

Meanwhile with the DRC set to remain the dominant player in the cobalt production, ensuring supply can be verified as ethical and transparent will be key for cobalt producers and downstream customers, he says. Over the last two years cobalt production there has remained stable at 63,000 metric tonnes with an increase in production possible in coming years, dwarfing its competitors.

He explains: “Sourcing can continue as long as [cobalt] shipments are tracked down to mine sites and the integrity of the chain of custody can be assured. There are systems out there, like the Better Sourcing Program, which operationalize hands on due diligence approach in the upstream and are designed to operate in conflict-affected and high-risk areas.”

If firms can secure ethical cobalt supplies he thinks, it will also go a long way to proving real progress in the wider African mineral sector. Only time will tell if this can be achieved but with the Trump administration now considering using an executive order to repeal U.S. legislation (part of the Frank-Dodd act) covering transparent supply chain sourcing in the name of reducing bureaucratic burdens on business, the issue is suddenly looking very topical.

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UN chief Guterres welcomes the Gambia’s rescission of its withdrawal from International Criminal Court

UN News Centre - Thu, 16/02/2017 - 23:55
United Nations Secretary-General António Guterres has welcomed the rescission the Gambia’s withdrawal from the Rome Statute of the International Criminal Court (ICC).

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