Alors que la commande d’un nouveau baliseur côtier pour la Bretagne se précise, dans le Sud, l’Ile Sanguinaires II va terminer prématurément à la déconstruction. Sans grande surprise, le baliseur corse, qui s’était échoué devant Ajaccio le 28 décembre avant d’être renfloué puis remorqué à Saint-Mandier, ne sera pas réparé. La remise en état du navire, dont la coque a été sérieusement endommagée, a été jugée trop longue et coûteuse alors que l’Armement des Phares et Balises prévoyait déjà son remplacement à l’horizon 2024 par une unité neuve.
Storylines at Sea a annoncé qu’elle a choisi de faire réaliser son paquebot résidentiel au chantier croate Brodosplit. La société, installée aux Etats-Unis confirme un calendrier basé sur une mise en service du navire, qui prendra le nom de Narrative, en 2024. « Les études ont commencé » et « la découpe de la première tôle est attendue cette année », explique Storylines.
En attendant de pouvoir débuter son activité commerciale au Royaume-Uni fin mai, le paquebot MSC Virtuosa, dernier-né des Chantiers de l’Atlantique, est arrivé le vendredi 2 avril au Havre. La préfecture de Seine-Maritime a en effet autorisé la compagnie MSC Cruises à placer son nouveau fleuron en attente dans le port normand. Le navire s’est ainsi installé pour une quarantaine de jours environ au quai d’Asie, un ancien terminal conteneurs désaffecté.
Accueillie par les jets d’eau des remorqueurs de la base navale de Toulon, la toute nouvelle frégate française a rejoint vendredi 2 avril son port d’attache. En provenance de Lorient, où elle a été réalisée par Naval Group et dont elle était partie une semaine plus tôt, l’Alsace doit être livrée ce mois-ci à la Marine nationale. Il s’agit de la septième et avant-dernière frégate multi-missions (FREMM) française et la première bénéficiant de capacités renforcées en matière de défense aérienne.
Le 2 avril, une base de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] a été attaquée par des jihadistes à Aguelhok, dans le nord-est du Mali, à 200 km de la frontière avec l’Algérie. Mais, s’ils ont perdu quatre des leurs lors de cet assaut, décrit comme « complexe », les...
Cet article Mali : Un cadre du GSIM et 40 jihadistes ont été tués lors d’une attaque contre une base de la MINUSMA est apparu en premier sur Zone Militaire.
Depuis que Kiev a élaboré une « plateforme pour la Crimée » et que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé un décret pour réaffirmer que son pays ne reconnaît par la mainmise de la Russie sur cette péninsule qui lui a échappé en 2014, on observe d’importants mouvements de troupes russes à la frontière russo-ukrainienne. Ce...
Cet article L’Union européenne dit suivre avec une « vive inquiétude » l’activité militaire russe près de l’Ukraine est apparu en premier sur Zone Militaire.
Pour rejoindre la mer Noire depuis la Méditerranée, un navire doit emprunter le détroit des Dardanelles, puis celui du Bosphore, où la libre navigation est garantie par le Convention de Montreux, signée en 1936. Ce texte pose cependant des conditions pour les bâtiments militaires. Or, au début des années 2010, et alors qu’il était encore...
Cet article D’anciens amiraux turcs arrêtés pour avoir critiqué le projet de « canal d’Istanbul », défendu par M. Erdogan est apparu en premier sur Zone Militaire.
Le Canal de Suez est non seulement très important pour le commerce international, avec une cinquantaine de navires qui y transitent quotidiennement, mais aussi pour les opérations militaires. Son blocage pendant près d’une semaine par l’Evergiven, un porte-conteneurs géant de 220.000 tonnes et de 400 mètres de long, qui s’y était échoué l’a rappelé, s’il...
Cet article Le porte-avions américain USS Dwight D. Eisenhower a finalement pu emprunter le canal de Suez est apparu en premier sur Zone Militaire.
Lancé en 2011, le projet de gazoduc Nord Stream 2 doit permettre à la Russie d’exporter vers l’Europe 55 milliards de mètres cubes de gaz par an [soit environ l’équivalent de 10 % de la consommation annuelle européenne]. Devant relier la baie de Narva à la ville côtière allemande de Greifswald, en passant par la...
Cet article Des forces navales « étrangères » sont accusées de perturber le chantier du gazoduc Nord Stream 2 est apparu en premier sur Zone Militaire.
(B2) L’actualité des missions et opérations de l’UE nous fait voir des aspects souvent méconnus, ou du moins peu médiatiques, de la vie des pays dans lesquels ils interviennent, comme ce mois-ci dans l’est de l’Ukraine ou dans la région d’Agadez au Niger. La PSDC au quotidien, ce sont aussi des terrains de coopération, comme dans le transport maritime, ou des thématiques émergentes, comme l’environnement
Donetsk (Ukraine). Renforcer la sécurité civile dans les zones plus dangereuses
Des modules préfabriqués pour servir de postes de contrôle, dix voitures de police, 1 162 trousses de premiers secours, 700 extincteurs et un scanner portable de pointe pour les engins explosifs – complètent l’équipement de la police nationale dans l’est de l’Ukraine. Une région « où la population vit sous un risque accru pour sa vie et sa santé en raison du conflit », souligne Xavier Camus, de la délégation de l’Union européenne en Ukraine. Cette aide de l’UE (de 600 000 €) s’inscrit dans le programme PRAVO Police, financé par l’Union européenne, mis en œuvre par l’UNOPS en étroite coordination avec la mission de conseil de l’UE aux forces de sécurité intérieure en Ukraine (EUAM Ukraine). Détails ici
Dix véhicules complètent la flotte de la police ukrainienne (crédit : EUAM Ukraine)Agadez (Niger). Détour par une antenne pilote
Au Nord-Ouest et Nord-Est du Niger, la région d’Agadez couvre près de la moitié du pays, pas moins de 1900 km de frontières avec quatre pays (Algérie, Libye, Tchad, Mali). Cette place stratégique a justifié la création d’une antenne de la mission de l’UE de soutien aux forces de sécurité intérieure et de la stabilisation du Niger (EUCAP Sahel Niger). La région reste épargnée par le terrorisme. Mais elle ne nécessite pas moins d’attention, au contraire… Ce que la cheffe de la mission, Antje Pittelkau, a voulu témoigner en allant sur place, à la rencontre également des autorités régionales. Détails ici
(crédit : EUCAP Sahel Niger)Corne de l’Afrique. Le transport maritime vu sous les deux angles, civil et militaire
« Peu de personnes dans le monde non militaire savent à quel point cette opération est importante pour notre vie quotidienne » observe le capitaine de vaisseau Antonio Toledo, officier de réserve de la marine espagnole. C’est l’un des enseignements de sa participation à la force navale de l’Union européenne en Somalie (EUNAVFOR Atalanta) quelques mois. Une interview à lire ici
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)Somalie. Remise de clés
La rénovation et l’agrandissement des dortoirs de l’académie de police va permettre de former 560 cadets supplémentaires par an (+ 140 par cycle). Le chef de la mission de renforcement des capacités de l’Union européenne en Somalie (EUCAP Somalia) a transmis les clés mi mars. Détails ici
L’un des quatre dortoirs rénovés (crédit : EUCAP Somalia)Kosovo. Mettre des mots (et des images) sur l’enjeu de la réinsertion
« Les prisonniers ne sont pas des numéros. Ils peuvent être des vôtres. Après avoir purgé leur peine, ils retournent dans leur foyer et leur communauté. Ils sont l’enfant, le parent, l’ami, le collègue, le partenaire ou le voisin de quelqu’un ». Ce sont les mots d’introduction d’une vidéo expliquant le rôle du Service correctionnel du Kosovo. Elle fait partie d’une campagne sur les médias sociaux, soutenue par la mission « État de droit » de l’Union européenne au Kosovo (EULEX). Détails (et vidéos) ici
(crédit : EULEX Kosovo)Toutes missions confondues. Le poids croissant des questions d’environnement
Un réseau d’échange de pratiques sur les questions d’environnement s’est créé entre 11 missions de l’UE. « Car les pays dans lesquels les missions opèrent sont particulièrement touchés par le changement climatique » indique EUAM RCA. En territoire palestinien, la cheffe adjoint d’EUPOL COPPS, Katja Dominik, constate aussi « une prise de conscience croissante de l’importance des questions environnementales, notamment dans le contexte des conseils, de l’encadrement et de la formation dispensés par les missions PSDC ». Les enjeux sont encore peu connus mais bien concrets. « La criminalité environnementale n’affecte pas seulement la santé et le bien-être des citoyens ordinaires et des générations futures. Les exemples les plus graves, comme le déversement de déchets toxiques, sont souvent liés à des groupes criminels organisés impliqués dans de multiples formes de criminalité » explique t-elle. Détails ici
@EUAM_RCA est membre du tout premier réseau environnemental des missions civiles de la PSDC de l'UE. Les pays dans lesquels elles opèrent sont particulièrement touchés par le changement climatique. Dans ce forum, 11 missions civiles échangent sur les meilleures pratiques. pic.twitter.com/qrmdzVbZuK
— EUAM-RCA (@EUAM_RCA) March 19, 2021Italie. Un passager pas ordinaire
Deux jours durant, les 18 et 19 mars, le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell, a fait le tour de l’opération de contrôle de l’embargo vers la Libye en Méditerranée (EUNAVFOR Med Irini). Du bureau du quartier général à Rome aux entrepôts de la base aérienne de Sigonella, en Sicile, en passant par le pont du Berlin, dernier navire (allemand) à avoir rejoint l’opération. La visite marquait le premier anniversaire de l’opération, dont le mandat vient d’être prolongé de deux ans. Détails ici
Josep Borrell en visite sur le Berlin, mars 2021 (crédit : EUNAVFOR Med Irini)(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)
NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC
Lire aussi sur le B2 Pro (parus en mars) :
Cet article Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (mars 2021) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Les militaires de l’opération Barkhane ont mené, dans la nuit du 31 mars au premier avril, une opération visant la capture de cadres de groupes terroristes dans le Nord-Est du Mali
Deux djihadistes capturés
Cette opération s’est déroulée, au sol, dans un secteur situé à 95 km au sud-est de Tessalit (ville du nord-est du Mali, dans l’Adrar des Ifoghas). L’objectif était de capturer des cadres évoluant dans la « sphère du RVIM », le Rassemblement pour la victoire de l’islam et aux musulmans indique l’état-major des armées (NB : organisation dénommé aussi GSIM ou JNIM en arabe). Au bilan : deux djihadistes armés capturés — « ils sont actuellement interrogés » — un autre ‘neutralisé’, et une femme décédée (sans que la cause exacte du décès ne soit précisée). Trois armes individuelles (de type Kalachnikov AK 47), de « nombreuses » munitions et des téléphones ont été également saisis.
Un échange de tirs, une femme décédée
« Après une infiltration délicate en discrétion », et l’arrestation des deux suspects, les militaires français ont « été pris à partie par un individu caché dans une tente ». Afin de faire cesser cette attaque, ils ont « riposté en légitime défense, de façon proportionnée et maitrisée » (selon la formule désormais consacrée). Au cours de cet échange de tirs, « la tente abritant l’assaillant a pris feu ». Un enfant en bas âge, présent dans cette même tente, a été « extrait des flammes par un des militaires français ». Il a été soigné sur place avant d’être évacué vers l’hôpital militaire de Gao. « Souffrant de blessures superficielles, il est hors de danger ». La femme décédée était « présente aux côtés de l’assaillant ». Elle a été « retrouvée sans vie » indique laconiquement le communiqué officiel sans préciser la cause de la mort. NB: une enquête est normalement diligentée, pour déterminer l’origine du décès, par exemple identifier en cas de tir, quelle est l’origine de la balle mortelle.
(NGV)
Cet article Une opération visant les cadres du RVIM au Sud-Est de Tessalit est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
C'est un officier général issu des forces spéciales air qui est à la tête de Takuba, traduisant ainsi le
Plus d'infos »(B2) Trois ministres, pas moins, se sont déplacés au Mali pour acter de la pleine capacité opérationnelle de cette force constituée d’Européens. Un symbole
La Française Florence Parly, l’Estonien, Kalle Laanet et le Tchèque, Lubomir Metnar, viennent de boucler un déplacement commun au Mali, sur trois lieux : Bamako, Gao et Ménaka. C’est-à-dire les trois bases où sont déployés aujourd’hui quelques dizaines de soldats européens. issues de forces spéciales. Avec un objectif : former, conseiller et accompagner au combat des unités maliennes dans le Liptako, selon le triptyque bien connu des opérations internationales : train, advise, mentor.
Une vingtaine de missions déjà réalisée
Les premières opérations ont démarré à l’automne, essentiellement avec les Estoniens, qui ont été les premiers déployés. « Les premiers résultats opérationnels sont positifs » assure l’état-major des armées. Les militaires de Takuba ont déjà participé à « plus d’une vingtaine de missions » et a été engagée au feu « à plusieurs reprises ». Elle a notamment été déployée dans « les dernières opérations majeures » de Barkhane : Bourrasque et Eclipse.
Un symbole européen
La France n’est pas peu fière d’avoir réussi ce tour de force d’associer plusieurs pays européens à son opération Barkhane. La « réussite d’une initiative européenne inédite », avec un niveau de partenariat opérationnel « inégalé ». Cela témoigne de « l’engagement croissant des Européens dans la lutte contre le terrorisme au-delà de leurs frontières » assure le ministère français des Armées (1). Sur le terrain, cela permet « l’accompagnement au combat des forces armées maliennes » (ce qu’on dénomme dans le jargon militaire le ‘mentoring‘). Mais la task-force Takuba n’est pas que cela. C’est aujourd’hui un « véritable laboratoire d’intégration au combat » des partenaires européens. Cela permet de tester « l’interopérabilité » des troupes (2). Lancée le 27 mars 2020 à l’initiative de la France, la task-force Takuba fait partie de l’opération Barkhane. L’Italie a débuté son déploiement. « D’autres pays vont rejoindre Takuba dans les prochains mois » assure-t-on à Paris.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Lire aussi
Sur les effectifs sur place :
Et notre entretien avec le ministre suédois de la Défense, Peter Hultqvist :
Cet article Takuba : la task-force opérationnelle. Pari réussi dixit Florence Parly est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) La police belge assure désormais seule la surveillance dans tous les transports publics, aéroports, métros et gares, dans le pays. Elle remplace les militaires appelés en renfort au plus fort de la vague terroriste entre 2015 et 2016
Tous les militaires seront retirés de la rue avant la fin de l’été 2021 (crédit : MIL Belgique / Sedeyn)La fin de six années de patrouille
Ceci met un terme à six années de présence notable de personnel militaire dans les rues belges. Une présence exceptionnelle au plat pays. Jamais depuis la 2e guerre mondiale, les militaires n’avaient été déployés sur le sol belge. Leur action était réservée à l’extérieur (contrairement à la France qui vit depuis presque une trentaine d’années au rythme des différents plans Vigipirate). L’opération belge, dénommée ‘Vigilant Guardian’, a été déclenchée au lendemain des attentats de Paris de janvier 2015 et du démantèlement ‘musclé’ d’une cellule terroriste à Verviers, démontrant des liens étroits entre les deux pays. Elle a été renforcée après les attentats deu Bataclan de novembre 2015 et, surtout, après les attentats à Bruxelles le 22 mars 2016.
Un retour progressif
Le retour des militaires dans leurs casernes a été décidé fin 2020. Cela a commencé avec l’aéroport de Charleroi Gosselies, puis les institutions européennes le 1er février. L’étape franchie jeudi concerne les autres aéroports, métros et gares. Un certain nombre d’ambassades et d’autres institutions suivront plus tard cette année. : les policiers reprenant leurs tâches habituelles de patrouille et de surveillance de certains lieux assurés. Un retrait souhaité par l’armée, des militaires au sommet. Le chef de la Défense belge, le vice-amiral Michel Hofman, l’avait dit clairement face aux députés belges le 21 octobre dernier, lors d’une audition en commission de la défense : « N’est-il pas grand temps de trouver une solution structurelle après près de six ans de présence militaire en rue ? », comme le signale l’agence Belga. Une déclaration très conforme à la volonté politique du nouveau gouvernement de la coalition Vivaldi.
Lié à l’évaluation de la menace
Ce retrait est organisé « en tenant toujours compte de l’analyse de menaces de l’OCAM » assure-t-on à la défense belge. Un niveau de menace estimé à 2 en ce moment, à l’exception d’un certain nombre de cibles potentielles pour lesquelles le niveau de menace 3 (sur une échelle de 4) reste en vigueur (comme la communauté juive d’Anvers par exemple). L’objectif est — si rien ne change — de pouvoir assurer la relève complète par les Polices fédérale et locale d’ici le 1er septembre 2021.
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La task force Takuba n'a pas forcément progressé très vite comme l'a reconnu le CEMA face à mes
Plus d'infos »(B2) Le groupe aéronaval français, constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, a pris mercredi (31 mars) le commandement de cette coalition maritime américaine dédiée à la lutte contre Daech
(crédit : Ministère des armées)Cette task-force est l’une des composantes des forces navales américaines déployées dans la région du golfe arabo-persique, dédiée à la lutte contre Daech, avec un oeil particulier donc « vers les théâtres de Syrie et d’Irak au sein de l’opération Inherent Resolve (OIR) » précise l’état-major des armées dans un communiqué. La TF 50 évolue sous les ordres de l’USNavCent (United States Naval Forces Central Command), l’état-major naval américain régional, dirigé par le vice-amiral Samuel Saparo, qui a sous ses ordres la Ve flotte US. C’est la seconde fois que le Charles-de-Gaulle occupe ce rôle, « à la demande des États-Unis ». La première c’était en 2015-2016 dans le cadre de la mission ‘Arromanches’.
Le groupe aéronaval, est composé de la frégate multi-missions Provence, la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Var et la frégate belge Léopold 1er.
(J-S.B. st.)
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(B2) C’est une demande pour le moins surprenante que vient de recevoir ce jeudi (1er avril) le bureau de Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE
(crédit : MOD Russe)Participer aux projets de la PESCO serait bénéficiaire à tous
La lettre est signée de Vladimir Chizhov, l’ambassadeur russe auprès de l’UE à Bruxelles. S’engouffrant dans la brèche ouverte par la demande américano-canadienne de participer à un projet de la PESCO (lire : Trois pays de l’OTAN seront bien associés au projet PESCO de mobilité militaire), Moscou propose ni plus ni moins ses bons offices pour participer à plusieurs projets de la PESCO. « Ce serait bénéficiaire pour tous ». Quatre projets sont a priori visés dans la missive russe :
Des arguments russes frappés au bon coin de l’ironie
Les arguments russes sont frappants, non dénués d’une certaine ironie, voire d’un certain humour que certains pourraient juger déplacé en pleine recrudescence de l’épidémie de Covid-19. « Pour atteindre des territoires comme l’Afghanistan ou les autres continents [sous entendu la Chine], par avion comme par navire ou train, la Russie est un point incontournable » (mobilité militaire) « Nous avons une bonne expérience à vous proposer notamment sur Daech. Et pouvons vous proposer des stages dans des pays du pourtour méditerranée où la Russie a une vue particulièrement aiguisée » sous entendu Syrie et Libye. 3. « Notre base maritime en Crimée offrirait un point d’appui intéressant » (partage de bases). 4. « Notre industrie aéronautique a un savoir faire acquis qui pourrait être utile pour permettre de mener à terme ce projet dans les délais ». NB : le programme Altius développé par UZGA à Kazan vise à développer un drone de ce type (cf. Air & Cosmos).
La participation aux exercices
Loin de s’arrêter là, l’ambassadeur russe propose même de renforcer la coopération Russie-UE en organisant un « exercice commun , sur le modèle de Zapad, mais avec une dominante plus aérienne et maritime, de Lisbonne à Vladivostok, de l’Atlantique au Pacifique en 2024 ». Soit juste 80 ans après le débarquement anglo-américain. Il propose même un nom à cet exercice, en souvenir de cette célèbre escadrille de pilotes français engagés en Russie : « Normandie-Niemen 2024 »… Selon nos éléments, une autre lettre aurait été adressée au commissaire européen Thierry Breton, pour demander la participation des entreprises russes dans le prochain appel d’offres du Fonds européen de défense. À confirmer…
(NGV)
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(B2) La Division Schnelle Kräfte de l’armée allemande, unité formée de soldats allemands et néerlandais, a terminé mercredi (31.03) sa mission en stand-by pour le battlegroup, le groupement tactique de l’UE
Le drapeau européen est baissé dans la caserne Herrenwald à Stadtallendorf. Au salut, le le général de division Hannemann (à droite) et son adjoint néerlandais, le général de brigade Timmermans (à gauche) (crédit : Bundeswehr/Frederik Ströhlein)Outre l’Allemagne et les Pays-Bas, sept autres pays (Irlande, Autriche, Tchéquie, Croatie, Lettonie, Finlande et Suède) ont participé à l’astreinte.
Une prolongation nécessaire
Le corps germano-allemand, sous le commandement du général de division Andreas Hannemann, était de permanence au titre du second semestre 2020. Mission qui a été prolongée jusqu’à fin mars 2021 faute de combattants. La faute à la pandémie de coronavirus. Aucun autre pays n’était en mesure de prendre le relais le 1er janvier. C’est normalement un battlegroup dirigé par l’Italie avec l’Autriche, la Croatie, la Hongrie, frappés de plein fouet par le Covid-19 qui devait assurer la relève.
Une certification par défaut
L’épidémie a aussi un peu bousculé les procédures habituelles. Il n’était « plus possible de certifier l’ensemble de la troupe lors de l’exercice European Challenge 2020 (EUCH 20) prévu à Wildflecken et Hammelburg » explique la Bundeswehr sur son site. C’est la certification précédemment effectuée « au niveau national qui été utilisée comme référence ». « La crise du Corona nous a soudainement donné un cadre complètement différent » reconnait le général Hannemann. Du début à la fin, le groupement tactique est resté cependant capable de se déployer pour une mission extérieure dans un délai de 5 à 10 jours après l’alerte, comme le veut le concept d’origine de cette force de réaction rapide. L’Allemagne devrait reprendre son rôle de nation-cadre dans la conduite d’un battlegroup (EUBG) pour l’année 2025, sous la responsabilité de l’Eurocorps.
Un dispositif inusité
Précisons que depuis le début, aucun groupement tactique n’a pu être déployé, soit faute de volonté politique, soit par manque de compétence technico-militaire du battlegroup de permanence sur la zone concernée.
(NGV)
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