Chacun connaît les répercussions sur la planète de notre modèle économique actuel : épuisement des ressources naturelles, extinction des espèces animales, mouvements de populations incontrôlables...
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Selon nos informations, Chalco (Aluminium Corporation of China Ltd) dispose de quatre mois pour soumettre une offre ferme pour la mise en valeur de la bauxite de Boffa, en Guinée.
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État failli où prospèrent les groupes armés, la Centrafrique est aussi devenue, bien malgré elle, le pays hôte de contingents venus d'horizons les plus divers.
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Les prévenus sont accusés de l’enlèvement et du meurtre de Bérets rouges, des soldats d’élite maliens qui ont été détenus avant de « disparaître » entre le 30 avril et le 1er mai 2012, en raison de leur participation présumée au contre-coup d’État du 30 avril 2012 contre Sanogo et les forces qui lui étaient restées fidèles. Le procès se déroule dans la salle des spectacles Lamissa Bengaly.
L’ouverture solennelle de l’audience présidée par Mahamadou Berthé, president de la Cour, a enregistré la présence du président de la Haute Cour de justice, Abdramane Niang, de l’honorable Habib Diallo, élu de Sikasso, du gouverneur de la région de Sikasso, Bougouzanga Coulibaly et de plusieurs autorités politiques et militaires. Ce procès tant attendu, suspendu sur demande des avocats de la défense et qui reprend ce vendredi, enregistre la présence d’imminents avocats nationaux et internationaux, dont une vingtaine de la défense et une dizaine d’avocats de la partie civile.A l’ouverture de l’audience, le president de la Cour, Mahamadou Berthé a suffisamment édifié les assesseurs sur leur rôle et leur importance dans le dispositif du procès après leur prestation de serment. Il a félicité les assesseurs pour la confiance placée en eux pour siéger à cette Cour. Vous avez été choisi en raison de vos qualités d’hommes expérimentés et dignes.
A leur prodiguant des conseils, Mahamadou Berthé dira : « vous êtes soumis à des obligations. Vous n’avez pas le droit de décevoir. Vous avez juré devant dieu et les hommes, vous devez vous dépasser de toutes les considérations de n’importe quel ordre que ce soit. Vous devez mériter la confiance. Vos décisions doivent être axés sur ce que vous allez entendre ici. Vous devez savoir que vous pesez lourd dans la balance du verdict. Souvenez vous qu’il n’ya pas de place au sommeil. Il est aussi important que vous suivez les débats avec assiduité. Vous devez scrupuleusement garder le secret de délibération même après la cessation de votre fonction ».
Après ses premiers propos, le président de la Cour ordonna au procureur général près de la Cour d’Appel de Bamako, Mamadou Lamine Coulibaly à faire son réquisitoire. Selon lui, la présente session supplémentaire en transport à Sikasso s’ouvre deux jours après la deuxième session ordinaire de la Cour d’Assises au titre de l’année 2016 et comportant 75 affaires inscrites au rôle. A ses dires, cette session spéciale s’inscrit dans l’objectif global des autorités judiciaires d’assurer une bonne distribution de la justice mais également dans celui spécifique de la quête d’une justice dans un délai raisonnable conformément aux prescriptions de l’alinéa 5 de l’article 2 du code de procédure pénale malien édictant que « toute personne objet d’une prévention ou d’une accusation a droit qu’il soit définitivement statué sur sa cause dans un délai raisonnable ».
Il a ensuite rappelé que des spéculations aussi bien tendancieuses les unes que les autres avaient alimenté les rumeurs au point d’insinuer le doute quant à la volonté des autorités judiciaires d’examiner cette procédure. Pour le procureur général, cette affaire n’est guère singulière et par conséquent, la Cour d’Assisses de céans ayant une expérience avérée en matière jugement de causes concernant les dignitaires de régimes défunts, lesquelles causes ont toutes été examinées dans les règles de l’art.
Parlant du déroulement du procès, Mamadou Lamine Coulibaly a insisté sur deux principes directeurs de la procédure pénale notamment la présomption d’innocence et l’intime conviction de juge, à l’effet d’en faire comprendre la portée et l’incidence sur le cours et la justice par les assesseurs, ces magistrats occasionnels.
Aux dires du procureur général, la présomption d’innocence interdit de traiter une personne comme coupable avant qu’elle ait été jugée. Quant au principe de l’intime conviction, le chef du parquet précise qu’il impose au magistrat jugeant de ne pas se décider que d’après sa conscience profonde sur la culpabilité. Pour terminer, il a remercié tous les acteurs de la chaine pénale et la presse dont le rôle demeure central dans la bonne information de l’opinion publique.Le représentant du barreau l’ordre des avocats du Mali, maître Harouna Touréh dira que notre pays est dans un tournant décisif de sa vie judiciaire. « Ce jour est historique. Nous allons combattre les accusations. Nos clients seront dignes à la barre. Ils feront en sorte que le peuple Malien puisse savoir toute la vérité dans cette affaire ».
Le choix de Sikasso
A la suite des propos liminaires du représentant du barreau, le president de la Cour prendra la parole pour donner les raisons de la tenue de ces assises à Sikasso. Pour ce faire, Mamadou Berthé a laissé entendre : « En application des dispositions de l’article 19 de la Loi n°2011-037 du 15 juillet 2011 portant organisation judiciaire, le siège de la Cour d’assises est celui de la Cour d’Appel. Par dérogation à ce principe, le Premier Président de la Cour d’Appel peut, à la demande de Monsieur le Procureur Général, ordonner le transport en tout autre du même ressort ». Toutefois il a fait comprendre que la Cour d’Assise est à mesure de remplir les missions à lui assignées. C’est sur ces mots que le président procédera à la suspension de l’audience pour une trentaine de minutes.
A la reprise, le président appellera les témoins des deux parties et les accusés à comparaitre devant la Cour. La salle à l’intérieure de laquelle se trouve les inconditionnels du chef de la junte procèdent à une acclamation nourrie quand Amadou Aya Sanogo déclinant son identité a rappelé au bon souvenir de ses partisans son grade de général de corps d’armée et son statut d’ancien chef d’Etat du Mali . Devant ce tonnerre d’applaudissement, le president de la Cour rappela aussitôt les gens à l’ordre : « si vous continuer à applaudir, je serai obliger de faire vider la salle. Ce n’est pas une salle de théâtre. Sachez garder votre susceptibilité.
La publicité est exprimée à bout à condition qu’il y ait un respect dû à la Cour. Que chacun reste à sa sagesse ». Aucun des témoins militaires et civils de la partie défense n’était dans la salle. Parmi ces témoins, on retient le nom du guide spirituel d’Ançardine, Cherif Ousmane Madane Haïdara, l’ancien president Dioncounda Traoré, l’actuel chef d’état-major général ders armées, General Didier Dakouo, colonel Diamou Keïta.
Suivra la constitution la constitution des avocats des parties, après le president de la Cour autorisera la lecture de l’arrêt de renvoi.
Mais à la demande de la porte-parole de la défense, Maitre Mariam Diawara, l’audience a été suspendue pour deux jours afin de mettre aux avocats de mieux communiquer avec leurs clients accusés. Les choses sérieuses devraient commencer aujourd’hui vendredi.
Jean Goïta et Tiémoko Traoré Envoyés spéciaux
COUR D’ASSISES EN TRANSPORT A SIKASSO
DES AVOCATS SE PRONCENT
Maitre Cheick Oumar Konaré : Avocat d’Amadou Aya Sanogo
« Je pense que le droit sera dit »
« Le procès démarre sous de bonnes auspices. Les parties sont là, mais on va devoir déplorer l’absence de beaucoup de témoins importants qui n’ont pas pu être cités et qui ne vont pas comparaître. De plus il faut dire que la demande de suspension pour 48 heures a été une bonne décision de la défense. Cela va permettre d’assurer les droits de la défense. Les accusés n’ont pas eu le temps de conférer avec leurs avocats. Cette suspension va les permettre de discuter, de s’entendre sur la stratégie de défense et se partager certaines informations dans le plus grand respect de leur droit. Il n’y a pas d’inquiétudes. Le procès a commencé. Quand un procès de ce genre commence, il ya forcement des exceptions, des petits incidents. Ça fait partie du procès. J’ai confiance à la justice de mon pays. Je pense que le droit sera dit. Si je pensais le contraire, je ne serai pas venu ».
Maître Moctar Mariko, Avocat de la partie civile, président de l’AMDH
« Nous irons jusqu’au bout »
« Tout est fin prêt pour qu’on aille à ce procès. Mes impressions sont mitigées. Je suis un peu content et un peu mécontent parce que le premier jour du procès n’est pas allé aux résultats qu’on aurait souhaités. Mais nous n’avons aucune crainte. Nous irons jusqu’au bout ».
Maître Clémence Bectarte, Avocate de la partie civile, membre Coordination du Groupe d’action judiciaire.
« Nous voulons que le procès se tienne et que la responsabilité des accusés puisse être examinée par la Cour dans des conditions équitables ».
« Nous sommes très satisfaits que l’ouverture de ce procès puisse effectivement avoir lieu dans de bonnes conditions. Les déclarations du président de la Cour et de l’Avocat général étaient à la hauteur de l’importance du procès. Ils ont tous souligné l’importance du caractère historique du procès. Après la lecture de l’arrêt de renvoi, les avocats de la défense ont formulé une demande de suspension que nous analysons en réalité comme une demande de renvoi qui ne dit pas son nom. Par principe, nous ne nous sommes pas opposés, parce nous voulons aussi que le droit de la défense soit formulé et respecté. D’ailleurs le fait que la Cour ait donné droit à cette demande, prouve que ce procès prend la forme équitable. Nous craignons et nous espérons qu’il ne s’agit pas d’une demande qui ne précédera pas d’autres et qui viserait à reporter l’ouverture au fond des débats. Nous voulons que le procès se tienne et que la responsabilité des accusés puisse être examinée par la Cour dans des conditions équitables. Nous avons vu à la lecture de l’arrêt de renvoi que le dossier d’instruction est un dossier rigoureux et solide avec des éléments sérieux à charge qui ont présentés contre les accusés. Maintenant, nous voulons que les débats puissent avoir lieu afin que le procès puisse être mené à son terme ».
Maître Assane Dioma N’Diaye, Avocat de la partie Civile, membre du Bureau Pénal International de Québec, Coordonnateur de ligue Sénégalaise des Droits de l’Homme
« Il est important que ce procès soit au-delà de tout soupçon »
« Je pense qu’au-delà du désarroi de la partie civile, il faut reconnaitre qu’une étape importante a été franchie en matière criminelle dans un procès pénal. Quand vous réussissez dès l’ouverture la lecture de l’arrêt de renvoi, à faire l’interrogatoire d’’identité des accusés, la liste des témoins, on peut dire qu’un grand pas a été franchi. C’est vrai que la Cour a estimé d’accepter la demande de suspension des avocats de la défense. Pour moi, cela revêt un symbole. Beaucoup disait à l’orée de ce procès, que ce ne sera pas un procès juste et équitable. Mais aujourd’hui que la Cour accepte d’accepter la demande des avocats de la défense, cela prouve que si besoin en était encore, que cette a conscience qu’elle doit inscrire sa plénitude dans l’histoire malienne. Il est important que ce procès soit au-delà de tout soupçon. Il doit être un procès exemplaire et précurseur d’autres procès dans le combat contre l’impunité que nous menons aux côtés de nos confrères et organisations sœurs maliennes. Il y a d’autres cas. Ce procès aura valeur de test. Aujourd’hui, devant cette mesure de renvoi, nous espérons simplement qu’à partir de ce vendredi, entrer dans le fond des choses. Evidemment, il ne s’agit pas de multiplier les incidents et exceptions de manière à retarder le processus de ce procès. Je pense aussi bien de la défense que de la partie civile, il faut savoir que la victime a son droit. La victime ne fera pas son deuil tant qu’elle ne saura pas ce qui s’est passé. Elle a beaucoup besoin de sa voir pourquoi son mari, ses enfants, son épouse ont été tué pour que justice soit faite. C’est la raison que nous avons espoir comme nous rappelé que nous ayons un débat loyal, serein et que tout le monde puisse faire valoir ses droits, mais que la Cour puisse trancher. Avec ces 48 heures, je pense vendredi si la défense a des moyens ou des exceptions à faire valoir, elle le fera. Nous opposerons les arguments qui sont à notre possession pour que les victimes soient très rapidement édifiées. La plupart des témoins du procureur ont comparu. Mais la défense a attendu moins de 24 heures, en violation des dispositions du code de procédure pénale pour introduire une liste de témoins sans aucune précision. Ces demandes sont devenues irrecevables. Dans un procès pénal, on n’a pas besoin d’avoir l’intégralité des témoins. La loi a tout prévu. Dans l’hypothèse où le procureur général se rendra compte de l’incontournabilité de la présence des témoins, il prendra des mesures qui s’imposent quitte à aller les rechercher. On a vu des procès où on a arrêté l’audience pendant une heure ou deux heures pour aller chercher un témoin. Tout dépend de l’opportunité que le parquet se fera de la présence d’un témoin. Si le parquet estime que les témoins présents suffisaient par rapport à son argumentaire d’accusation, ne nous on voit pas d’inconvénient. Si le parquet estime qu’il est nécessaire qu’un témoin comparaisse, il a les moyens de les faire sans que cela ne puisse être un obstacle au déroulement du procès ».
Propos recueillis par Jean Goïta, depuis Sikasso
Source : Le Pousse
December 1, 2016 (KHARTOUM) - Sudan's Foreign Minister Ibrahim Ghandour Thursday discussed with the British Foreign Secretary Boris Johnson ways to develop relations and trade between the two countries.
The meeting between the top diplomats was held on the sidelines of the three-day MED (Mediterranean Dialogues) Forum, organised by the Italian foreign ministry in Rome.
Foreign Ministry Spokesperson Garib Allah Khidir said the meeting discussed ways to promote bilateral relations between the two countries, and Sudan's role to maintain regional peace and security particularly in South Sudan.
"Sudan looks forward to building strong relationship between the two countries especially in the economic field, calling on British companies to invest in Sudan," Ghandour told Johnson, according to the spokesperson.
As the British government prepares to trigger negotiations to leave the European Union next year, London considers to develop trade and economic relations with Africa before the Brexit.
British officials said they plan to develop a “pro-development trade policy with Africa,” reported the Financial times last October.
Sudan which is under U.S. sanctions has developed "South-South trade" ties with China, and Russia, India and other countries in Asia and Africa.
(ST)
Bilan six mois après les jeux : on reparle du célèbre rapport Mc Laren. Craig Reedie à nouveau élu mais l’Agence anti dopage (AMA) patauge. Les victoires cachent le désordre et la corruption. L’autre bataille contre le dopage : le conflit entre l’AMA et le CIO. La liste des condamnés et des déchus de leur médaille continue répétitive et monotone. Qui pour piloter les nombreux chantiers ? Les changements attendront mais jusqu’à quand le sport mondial restera-t-il décrédibilisé ?Atermoiements et lutte pour le pouvoir. Besoin d’un pouvoir élargi et d’argent propre susceptible de garantir l’indépendance des décideurs. Une bataille contre des moulins à vent ! L’optimisme persiste. De la pure inconscience. Le dopage, cette gangrène, a des effets pervers, bien au-delà de porter atteinte à la morale sportive. Le dopage génère corruption, trafics en tout genre, démoralise les populations. Lutter contre la corruption c’est combattre les populismes. Lorsqu’il a commencé sa chronique Eulogos pensait l’interrompre, si tôt les jeux olympiques achevés, or plusieurs mois après la fin des jeux , l’actualité se poursuit toujours aussi intense, chaque semaine la liste des champions déchus , privés de leurs médailles, s’allonge parfois de nombreuses années après leur remise. Un scandale dont l’Union devrait se saisir et prendre le problème à bras le corps. Sinon rien, des institutions rivales ou impuissantes.
Au niveau politique le meilleur s’est mêlé au pire : une délégation de migrants a été invitée : ils ont participé aux épreuves. Mais en matière de lutte contre le dopage on a pulire dans la presse : la guerre froide s’est invitée aux jeux olympiques !
Désormais les failles de l’Agence antidopage sont évidentes et jamais le titre d’un article du journal Libération du 20 juillet 1996 n’a été autant justifié : une bataille contre les moulins à vent. Des journées difficiles pour Craig Reedie, président de l’Ama à Doha, une demi-journée très inconfortable. A rayer de sa mémoire. Il était invité à présenter un rapport des activités de l’Agence mondiale antidopage (AMA) lors du deuxième jour de l’assemblée générale de l’ACNO, qui rassemble les comités olympiques nationaux, il y a essuyé un feu nourri de critiques et d’attaques. La plus violente est venue du maître des lieux, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, le président de l’ACNO recommandant sans vraiment y mettre les formes qu’il quitte le navire pour laisser la place à un « président neutre ». Autant dire un oiseau rare, mais que veut dire un président neutre ?
Quatre jours plus tard, à Glasgow, Craig Reedie a été réélu pour un nouveau mandat, le deuxième, à la présidence de l’AMA. Le Conseil de fondation de l’organisation basée à Montréal, au Canada, lui a renouvelé, dimanche 21 novembre, par vote, sa confiance pour continuer à diriger. Impliqué dans la vie et l’évolution de l’AMA depuis sa création en 1999, Craig Reedie en était devenu en 2013 le 3ème président, après le Canadien Dick Pound et l’Australien John Fahey. Il devra faire équipe avec une nouvelle vice-présidente, Linda Hofstad Helleland, la ministre des Sports de Norvège. Elle a été élue dimanche à Glasgow par acclamation.
Les temps forts de la réunion :
Le prochain Conseil de fondation de l’AMA se déroulera l’an prochain à PyeongChang, en Corée du Sud. Un grand moment en perspective.
Il y a toujours des optimistes pour persister : il y a « de la lumière au bout du tunnel ». C’est Rob Koehler, le directeur général adjoint de l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui fait ce diagnostic à propos de l’Agence russe antidopage (Rusada), bannie par l’organisation depuis la révélation d’un dopage d’Etat au pays de Vladimir Poutine. « Je pense que nous sommes sur la bonne voie », a déclaré M. Koehler à Glasgow, lors de la réunion du comité de fondation de l’AMA, faisant le point sur la lutte antidopage en Russie.
Le dirigeant de l’AMA a aussi expliqué que ses équipes n’avaient pas accès aux échantillons stockés au laboratoire antidopage de Moscou. Les prélèvements sont en effet mis sous scellés car ils font l’objet d’une enquête fédérale russe. La chaîne russe Russia Today a diffusé les images d’une conversation privée entre le secrétaire général de l’AMA, Olivier Niggli, et le président, Craig Reedie, où semble apparaître une divergence de vues sérieuse sur l’attitude à adopter vis-à-vis de la Russie.
Le Suisse semble avoir une position plus stricte que celle de Craig Reedie, soucieux « d’encourager Vitali Smirnov », le président de la Commission russe de lutte contre le dopage. M. Niggli, de son côté, lui murmure : « Nous voulons qu’ils puissent revenir mais pas à n’importe quelle condition. (…) Nous ne sommes pas pressés de les voir revenir. Ils reviendront s’ils prennent les bonnes mesures. »
Parmi ces bonnes mesures, M. Koehler a salué la création de la Commission russe contre le dopage, mandatée par Vladimir Poutine pour réorganiser la lutte antidopage. Il a acté les départs du vice-ministre des sports.
La liste de ceux qui perdent leur médaille s’allonge régulièrement çà n’en finit pas ! La série continue, répétitive et monotone. Désespérante. Le CIO a publié lundi 21 novembre une nouvelle liste d’athlètes convaincus de dopage après ré-analyse, très a posteriori, des échantillons des Jeux de Londres en 2012. Une énième liste. Un énième contingent de tricheurs dont les noms seront rayés des palmarès olympiques. Cette fois, la liste dévoilée par le CIO compte 12 noms. Ils appartiennent à deux sports, abonnés aux sanctions de la lutte antidopage: haltérophilie et athlétisme. Neuf leveurs de fonte, 3 athlètes. Parmi eux, 7 médaillés des Jeux de Londres. En tête de cortège, la Russe Yuliya Zaripova, sacrée championne olympique du 3 000 m steeple. Refrain connu: les 12 dopés appartiennent tous à des pays d’Europe de l’est, issus de l’ex bloc soviétique. Une poignée de Russes, deux Moldaves, deux Ukrainiens, un Géorgien, un Kazakh, une Arménienne, une Biélorusse.
A elle seule, l’histoire de la Russe Yuliya Zaripova pourrait suffire à résumer la pagaille ambiante. Révélée par sa médaille de bronze en 2008 aux championnats d’Europe de cross-country, elle se classe à la deuxième place du 3 000 m steeple des Mondiaux de Berlin en 2009. Le titre revient à l’Espagnole Marta Dominguez. Avant d’être attribué rétroactivement à la Russe, l’an passé, après le contrôle positif de sa rivale espagnole. Yuliya Zaripova aurait pu prétendre à une place au panthéon d’une discipline encore récente dans sa version féminine. Mais sa médaille d’or en 2011 à Daegu, puis son titre olympique en 2012 à Londres, lui ont été retirés. Il lui reste son titre mondial en 2009, récupéré sur tapis vert après la disqualification pour dopage de Marta Dominguez. Mais peut-on vraiment croire à tout cela et continuer à se passionner alors que tout n’est pas encore dit, en haltérophilie par exemple : au dernier pointage, sans doute provisoire, 48 haltérophiles ont été sanctionnés pour dopage après ré-analyse des échantillons des Jeux de Pékin 2008 et Londres 2012. Dans le lot, 6 médaillés des JO de Londres. L’exemple de la catégorie des moins de 94 kilos, chez les messieurs, en dit long sur la perte totale de crédit des résultats d’un sport où rien ne change, sauf les noms des tricheurs. Aux Jeux de Londres, 6 des 9 premiers de cette catégorie à l’issue de la compétition ont été pris par la brigade antidopage. Selon un calcul facile, une médaille de bronze devrait donc prochainement être remise en grandes pompes à un Polonais, Tomasz Zielinski, classé à la… 9ème place au terme de l’épreuve. Sur le moment, sa performance avait été analysée comme un échec et une déception. Aujourd’hui, elle en fait un médaillé olympique. Seul ennui: Tomasz Zielinski a été renvoyé à la maison, pendant les derniers Jeux à Rio de Janeiro, par les officiels de sa fédération. L’haltérophile polonais avait été contrôlé positif à la nandrolone un mois plus tôt aux championnats nationaux. Difficile pour le CIO, avec un tel état de service, de lui envoyer une médaille de bronze olympique accompagnée d’un mot de félicitations signé par Thomas Bach. Autant descendre dès maintenant d’un cran et aller chercher le 10ème des Jeux de Londres, Aliaksandr Makaranka mais pas de chance, il est Biélorusse. Et la grande redistribution des médailles continue…
Ainsi Chernova perd sa couronneLa grande redistribution des médailles continue dans le sport international. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu son verdict, mardi 29 novembre, dans le dossier des trois athlètes russes, Tatyana Chernova, Ekaterina Sharmina et Kristina Ugarova. Elles sont toutes les trois convaincues de dopage et suspendues pour une durée respective de 3 ans et 8 mois, 3 ans et 2 ans. Effet immédiat: Tatyana Chernova est déchue de son titre de championne du monde de l’heptathlon, décroché en 2011 à Daegu. Un titre mondial qui vient enrichir la collection de sa suivante dans la compétition, la Britannique Jessica Ennis-Hill, tout juste retraitéeAttendons le prochain rendez-vous, il ne saurait tarder, le 9 décembre . Consolons nous avec la publication de la plateforme de l’IAAF et la publication du rapport de l’AMA sur les données de contrôles antidopage en compétition et hors compétition pour la première année conformément au code mondial 2015 . Des progrès certains dans la connaissance du phénomène.
Une plateforme antidopage : l’IAAF innove dans la lutte antidopage. Elle vient de mettre en ligne sur son son site internet officiel, iaaf.org, une rubrique destinée à débusquer les tricheurs. Intitulée « Report doping », cette plateforme numérique en 6 langues est accessible depuis la page d’accueil du site. Elle permet de signaler de façon anonyme des soupçons de dopage à l’encontre d’un athlète, d’un coach ou d’un membre du corps médical. L’AMA publie le rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 Le rapport présente les données des contrôles en compétition et hors compétition, pour la première année conformément au Code mondial antidopage 2015 Points clés du Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 :• Augmentation de 7,1 % du nombre total d’échantillons analysés : 303 369 en 2015 contre 283 304 en 2014. • Augmentation relative du nombre de résultats d’analyse anormaux par rapport à l’ensemble des échantillons analysés : de 1,11 % (soit 3 153 résultats d’analyse anormaux sur 283 304) en 2014 à 1,26 % en 2015 (soit 3 809 résultats d’analyse anormaux sur 303 369). • Augmentation relative du nombre total d’échantillons sanguins analysés : 4,78 % en 2014 (soit 13 553 échantillons sur 283 304) contre 6,98 % en 2015 (soit 21 176 échantillons sur 303 369). • Hausse importante des contrôles pour les principales substances interdites que sont les hormones de croissance (GH), les facteurs de libération de l’hormone de croissance (GHRF) et les agents stimulants de l’érythropoïèse (ESA), ce qui répond aux recommandations du Document technique pour les analyses spécifiques par sport (DTASS).
Montréal, Canada – 23 novembre 2016 – L’Agence mondiale antidopage (AMA) a publié son Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015 (le Rapport 2015), qui résume les résultats de tous les échantillons analysés en 2015 dans les laboratoires accrédités par l’AMA, tels que déclarés dans le Système d’administration et de gestion antidopage (ADAMS) de l’AMA. Cela comprend les données d’analyse des échantillons d’urine, des échantillons sanguins et des échantillons sanguins dans le cadre du Passeport biologique de l’athlète (PBA) prélevés en compétition et hors compétition, ainsi que les résultats d’analyse anormaux et les résultats d’analyse atypiques subséquents ayant été rapportés. Le Rapport 2015 contient les premières données de contrôles internationaux obtenues depuis que le Code mondial antidopage 2015 (le Code) est entré en vigueur le 1er janvier 2015.
« Tout comme la formation, les enquêtes et le partage d’informations, les contrôles sont un outil essentiel dans la lutte des organisations antidopage (OAD) pour des compétitions équitables et un sport propre, a déclaré Sir Craig Reedie, président de l’AMA. Le Rapport 2015 présente les données de la première année qui s’est écoulée depuis que le Code, qui est mis en application par les OAD du monde entier, a été révisé. Il est intéressant de constater que le nombre d’échantillons analysés a augmenté, de même que celui des résultats d’analyse anormaux. »
Le Rapport 2015 signale une augmentation de 7,1 % du nombre d’échantillons analysés entre 2014 et 2015 (283 3004 échantillons en 2014 contre 303 369 en 2015). Il montre également une augmentation relative des résultats d’analyse anormaux, généralement appelés contrôles positifs, qui sont passés de 1,11 % [de l’ensemble des échantillons analysés] en 2014 à 1,26 % en 2015. En outre, le nombre d’échantillons sanguins prélevés représentait 4,78 % [de l’ensemble des échantillons analysés] en 2014 (soit 13 553 échantillons sur 283 304) contre 6,98 % en 2015 (soit 21 170 échantillons sur 303 369).
En 2015, les OAD ont dû, pour la première fois, adapter leurs programmes de contrôle en fonction des exigences du Document technique pour les analyses spécifiques par sport (DTASS). L’objectif est de s’assurer que toutes les OAD procèdent à un niveau minimum d’analyse, de façon uniforme et cohérente, pour trois groupes particuliers de substances interdites que l’on juge susceptibles de faire l’objet d’abus dans certains sports ou certaines disciplines. Il est intéressant de noter que le Rapport 2015 fait ressortir une importante augmentation des contrôles réalisés par les OAD pour les trois groupes : en ce qui concerne les hormones de croissance (GH), la hausse s’élève à 82 % par rapport à 2014, pour les agents stimulants de l’érythropoïèse (ESA), elle est de 14,5 % pour les contrôles d’urine et de 84 % pour les contrôles sanguins, et pour les facteurs de libération de l’hormone de croissance (GHRF), il y a eu une augmentation de de 91,7 %1 des contrôles des facteurs de libération de l’hormone de croissance. Par rapport à 2014, un accroissement des résultats d’analyse anormaux a été constaté dans deux des trois groupes : trois résultats anormaux supplémentaires ont été obtenus pour les GH et huit pour les GHRF.
« Le Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015, a expliqué Olivier Niggli, directeur général de l’AMA, fournit des données extrêmement utiles qui aideront les OAD, y compris l’AMA, à mieux comprendre les processus de contrôle et les différences qui existent entre eux afin d’adapter leurs stratégies antidopage en conséquence. »
Le Rapport 2015 ne fournit pas de statistiques sur les violations des règles antidopage (VRAD), qui sont déclarées sur un Rapport VRAD distinct, dont la version 2015 sera publiée en 2017. Le Rapport VRAD fournit des renseignements analytiques et non analytiques sur les cas et l’issue de la gestion des résultats.
Le Rapport 2015 présente des données provenant de 403 autorités de contrôle (AC)2 différentes, soit légèrement plus que les 385 AC de 2014, ce qui s’explique par le plus grand nombre de partenaires ayant été identifiés comme des AC. Les données englobent toutes les analyses effectuées en 2015 dans les 35 laboratoires accrédités par l’AMA et dans les trois autres laboratoires (les « laboratoires approuvés ») qui ont été approuvés par l’AMA pour effectuer des analyses hématologiques exclusivement dans le cadre du module hématologique du PBA.
À la lecture du Rapport 2015, voici des éléments importants à prendre en note :
• Un résultat ne correspond pas nécessairement à un sportif. Les résultats peuvent correspondre à de multiples résultats provenant d’un même sportif ou à plusieurs mesures issues du même sportif, par exemple dans les cas d’études longitudinales de la testostérone.
• Le nombre de résultats d’analyse anormaux indiqués dans le Rapport ne correspond peut-être pas au nombre de VRAD rapportées par les OAD, parce que tous les résultats sont assujettis au processus de gestion des résultats mené par les OAD. Ce processus consiste notamment à mettre les résultats en correspondance avec les autorisations d’usage à des fins thérapeutiques (AUT) et les études longitudinales, ce qui peut se traduire par des non-lieux ou l’absence de sanctions.
Pour plus d’informations concernant le Rapport sur les données de contrôles antidopage 2015, un document détaillé de Questions et Réponses est disponible sur le site Web de l’AMA.
Pour en savoir plus : principales sources d’information
Classé dans:Coopération policière, Droit international, Face au populisme, Lutte contre la criminalité organisée
Les maires des grandes villes du monde ont présenté jeudi à Mexico leurs recommandations pour réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre, sous peine de « payer le prix de l’inaction » et de voir l’objectif mondial des 2°C de réchauffement dépassé.
« Au scepticisme dont font preuve certains chefs d’Etat, à la lâcheté qui en paralyse d’autres, nous répondons par l’action et en suivant une seule méthode qui consiste à abattre les murs et à bâtir des ponts », a déclaré en espagnol la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de son premier discours de présidente du Cities 40 (C40).
« Les villes sont à l’avant-garde du changement (…) mais nous devons agir vite », a martelé Mme Hidalgo, avant de recevoir en guise d’intronisation un bonsaï des mains du maire de Rio, Eduardo Paes, qui l’a précédée à la tête de l’organisation.
A titre d’exemple, les maires de Paris, Mexico et Madrid ont annoncé dans un communiqué commun leur intention de se débarrasser totalement des véhicules diesel d’ici 2025, « afin d’améliorer la qualité de l’air pour les citoyens ».
Le C40, qui rassemble désormais 90 villes -dont Rio, Caracas, New York, Paris, Dakar, Johannesburg, Addis Abeba, Séoul, Pékin, Shanghai, Athènes, Istanbul ou Londres-, représente au total 650 millions de personnes et 25% du PIB mondial.
Les villes de Medellin (Colombie), Dakar (Sénégal), Montréal (Canada) et Kuala Lumpur (Malaisie) ont rejoint l’organisation durant le sommet à Mexico.
Selon l’étude des maires présentée jeudi et intitulée « Deadline 2020 », un tiers des émissions dépendent de l’action des villes (infrastructures, urbanisme, transports, etc).
« Si les usages et infrastructures continuent à se développer sur le mode actuel, d’ici 5 ans le monde aura généré assez d’émissions pour dépasser les 2°C » prévus par l’accord de Paris, préviennent ces élus.
Pour faire face à ce défi, les seules villes du C40 auront besoin de 375 milliards de dollars d’investissements pour les quatre ans à venir.
« Nous sommes conscient que le financement sera le nerf de la paix (…) Nous irons chercher cet argent », a défendu la maire de Paris. Parmi les revendications de la coalition figure l’accès des villes aux financements climatiques internationaux (du Fonds Vert par exemple).
Dans la soirée, le C40 a remis ses prix distinguant 11 villes pour leurs efforts écologiques au cours de l’année parmi lesquelles Paris, Copenhague (Danemark), Curitiba (Brésil), Addis Abeba (Ethiopie), Shenzen (Chine), Yokohama (Japon), Sydney et Melbourne (Australie). Paris a été distinguée pour son Plan Climat d’adaptation aux défis climatiques.
– Pression citoyenne –
La mise en place de politiques vertes n’est pas nécessairement « un poids à supporter », selon ces maires.
« Nous obtenons des succès en terme de croissance tout en réduisant la pollution », a ainsi témoigné le maire de Vancouver, Gregor Robertson.
L’ancien maire de New York et émissaire de l’ONU pour les villes et le climat, Michael Bloomberg, compte sur le secteur privé pour jouer un rôle déterminant dans le financement de la lutte contre le réchauffement, même si les entreprises le font à reculons. « Ces entreprises sont sous la pression de leurs clients qui leur demandent des comptes, notamment les jeunes, qui sont très impliqués socialement », a-t-il expliqué à l’AFP.
Selon lui, toutes les villes, y compris celles de moindre dimension, prendront naturellement leur place dans ce combat pour le climat, sous la pression citoyenne, et qu’importe si des leaders climatosceptiques tels le président américain élu Donald Trump sont au pouvoir.
Pour la ministre française de l’Environnement et ex-présidente de la COP21, Ségolène Royal, présente à Mexico, il sera « juridiquement très difficile à Donald Trump de revenir sur l’accord de Paris », même si le président élu américain « pourrait relancer des énergies comme le gaz de schiste » dommageables à l’environnement.
Jeudi, parallèlement au C40, un groupe de 62 états, régions ou province représentant environ 17% de l’économie mondiale, a annoncé que « ses membres étaient en bonne voie pour réduire de moitié leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ».
Selon les experts, ces émissions doivent être réduites entre 40% et 70% d’ici 2050 et à près de zéro en 2100 pour avoir une chance de limiter la hausse de température à 2°C.
Au-delà de cette date, les actions à prendre seront toutefois encore plus drastiques.
Chassés de chez eux et abandonnés à leur sort, les pêcheurs d’Otodo Gbame sont les dernières victimes de la croisade lancée par les autorités pour rendre Lagos, mégapole nigériane tentaculaire de 20 millions d’habitants, plus fonctionnelle et la débarrasser de ses bidonvilles.
Ponts à quatre voies, gratte-ciels, nouveaux quartiers résidentiels… L’urbanisation galopante et les grands chantiers lancés ces dernières années pour moderniser la capitale économique ont leur revers de médaille.
Le ralentissement de l’économie et des constructions qui touche le Nigeria depuis le début de l’année n’aura pas sauvé la communauté d’Otobo Gbame. Entre le 9 et 11 novembre, ce bidonville insalubre où vivaient 30.000 personnes a été rasé. Les bulldozers ont presque tout détruit.
Restent aujourd’hui des dizaines d’hectares de terres dévastées, recouvertes de gravas de tôle et de bois. Et des milliers de sans-abris postés devant les belles maisons de Lekki, quartier de la nouvelle bourgeoisie de Lagos.
« Tout a été brûlé, tout a été dispersé. Je n’ai pas retrouvé ma maison. Je ne retrouve plus mon père et son téléphone ne marche plus. Je ne sais pas où il est », raconte à l’AFP une jeune femme en colère, Joke Soke.
Au moins trois personnes sont mortes par noyade lors de cette opération de démolition, pourchassées jusque dans les eaux de la lagune par la police, selon les témoignages d’habitants. D’autres ont été arrêtés pour « incitation à la violence ».
Des irréductibles s’entassent sous des cabanes branlantes reconstruites à la hâte, à partir des décombres de leurs maisons: dans cette communauté de pêcheurs, on a besoin d’être proche de la lagune pour survivre.
Les habitants, dont la majorité appartient à l’ethnie Egun, affirment qu’ils sont venus du royaume du Dahomey (Bénin) s’installer sur ces terres il y a plus d’un siècle. Mais comme l’immense majorité des plus pauvres, ils n’ont jamais obtenu de titres de propriété.
Il y a quinze ans à peine, Lekki n’était qu’un vaste marécage infesté de moustiques. Aujourd’hui, il absorbe une urbanisation galopante, une des plus rapides au monde. Un cabinet de conseils d’architecture estime que 72.000 habitants, quasiment tous de la classe supérieure, arrivent chaque année sur ce bras de mer humide.
Otodo Gbame n’avait plus sa place au milieu des lotissements hauts de gamme aux accès sécurisés. Le mètre carré vaut de l’or.
« Le gouvernement nous éjecte de force (…) pour saisir nos terres et les vendre aux riches », accuse Toshun Pascal, un pasteur de la communauté.
« Les riches ne veulent pas de nous. A chaque fois qu’ils regardent à travers les fenêtres de leurs demeures et nous voient, leur colère monte », se désole-t-il. « Nous allons combattre cette injustice jusqu’à la dernière goutte de notre sang ».
– Qui seront les prochains ? –
Le gouvernement local nie avoir ordonné la démolition des maisons, assurant que l’incendie « criminel » est dû à des querelles ethniques entre les Egun et leurs voisins Yoruba. La police est intervenue pour rétablir l’ordre, se justifient les autorités qui évoquent des problèmes de sécurité, notamment des rapts d’enfants.
Craignant que des milliers de personnes ne soient mises à la rue, Amnesty International a exhorté les autorités à mettre un terme aux démolitions, et réclame une enquête indépendante.
« Les responsables devront être poursuivis et rendre des comptes », a déclaré l’ONG de défense des droits de l’Homme.
En 1990, plus de 300.000 personnes avaient perdu leur toit avec la démolition du bidonville de Maroko, sur Victoria Island, par le gouvernement militaire de l’époque pour réhabiliter la zone. Il est aujourd’hui remplacé par un centre commercial ultra-moderne, où les élites vont faire leurs courses.
A Makoko, immense cité lacustre de 250.000 habitants, on s’attend à être les prochains sur la liste.
« Nous ne dormons plus sur nos deux oreilles parce que nous ne savons pas quand arriveront les chenilles » des bulldozers, confie à l’AFP Noah Shemede, directeur d’une école flottante.
La question du logement reste un immense défi, avec une pénurie d’environ 16 millions de logements dans un pays de 180 millions d’habitants, selon la Banque nigériane Federal Mortgage Bank.
Le 15 novembre, environ 2.000 expulsés d’Otodo Gbame ont manifesté devant la maison du gouverneur de l’Etat de Lagos, pour exiger une aide au logement. Deux semaines après, ils restent sans réponse.
A városi végrehajtó bizottság határozata értelmében december elsejétől tilos alkoholos italokat forgalmazni Huszton közép-európai idő szerint este 9 órától reggel 9 óráig – közölte a pmg.ua hírportál.
– A határozat minden kereskedelmi intézményre kiterjed. Az ünnepek közeledtével ily módon is szeretnénk megelőzni az ittas állapotban elkövetett bűncselekményeket – nyilatkozta Volodimir Kascsuk, Huszt polgármestere.
A városi tanácsülés résztvevői egyhangúan megszavazták a határozatot, amely december elsejétől hatályba is lépett. A város vezetősége tervei között szerepel, hogy a tiltást megszegő kereskedők működési engedélyét akár visszavonja.
Kárpátalja.ma
Les 25 et 26 août 2016, lors du Forum International de Dubrovnik (Croatie) qui a réuni les représentants de 12 pays d’Europe centrale, tous membres de l’Union européenne, une nouvelle plateforme de coopération, appelée l’Initiative de « Trois mers », a été lancée. Initiative conjointe polonaise et croate, ce Forum a permis de concrétiser l’idée d’une coopération renforcée au centre de l’Europe, dans l’espace entre la Baltique, l’Adriatique et la mer Noire, autour de grands projets communs. La Déclaration, adoptée par les représentants de l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, souligne la nécessité d’une coopération Nord-Sud en Europe centrale dans des domaines stratégiques pour les économies des pays de la région, tout en restant dans le cadre de l’Union européenne. Les représentants des Etats-Unis et de la Chine ont également participé au Forum.
L’Initiative des « Trois mers » (Baltique, Adriatique, Mer noire) plonge ses racines dans l’histoire polonaise. Le projet politique « Intermarium » (« Miedzymorze » en polonais) de Jozef Pilsudski est né dans l’entre-deux-guerres et prévoyait de fédérer les pays d’Europe centrale et orientale dans l’espace s’étendant entre trois mers : Baltique, Adriatique et Mer Noire [1]. Une telle fédération devait permettre à l’Europe centrale de faire contrepoids à la suprématie de l’URSS et de l’Allemagne, deux puissances dominantes dans la région, et de sécuriser l’indépendance nouvellement acquise par certains pays de la région face à la menace qui se profilait tant à l’Est qu’à l’Ouest de la région. Dans l’entre-deux-guerres, en raison de la situation géopolitique complexe de la région (entre autres les différends frontaliers, les problèmes liés aux minorités nationales) et malgré quelques initiatives, le projet « Intermarium » en est resté au stade de concept. Par ailleurs, cette idée renouait avec la tradition bien plus ancienne de la République des Deux Nations, union politique et militaire entre le Royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie, scellée par l’Union de Lublin en 1569.
L’idée d’une coopération plus forte entre les pays du centre de l’Europe dans l’espace correspondant à « Intermarium », a été remise en avant par le président polonais, Andrzej Duda, au cours de sa campagne présidentielle. Une fois élu président, il a pris l’initiative conjointe avec la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic, d’organiser une première rencontre des pays de la région. L’occasion se présenta en 2015, lors de 70ème session de l’Assemblée de l’ONU. Les représentants d’Europe centrale ont discuté notamment de la nécessité de construire ensemble des infrastructures permettant de relier leurs pays suivant l’axe Nord-Sud. Par la suite, le président polonais a poursuivi l’action diplomatique dans toute la région : afin de promouvoir son idée, Andrzej Duda a rencontré tous les présidents des pays concernés.
La préparation du sommet de l’OTAN à Varsovie (les 8-9 juillet 2016) a été une opportunité particulièrement intéressante de rencontres et de promotion de la coopération entre les pays d’Europe centrale. Ainsi, à l’initiative des présidents polonais et roumain, la réunion des chefs d’Etat de neuf pays d’Europe centrale situés sur le flanc Est de l’OTAN a eu lieu le 4 novembre 2015 à Bucarest [2]. Il s’agissait de préparer une position commune en vue du sommet de l’OTAN de Varsovie. A l’issue de cette rencontre, les représentants de tous les pays participants ont signé un document, dans lequel les pays signataires soutenaient l’idée du renforcement du flanc Est de l’OTAN par la présence des forces armées de l’Alliance. La Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque n’ont pas demandé la présence militaire de l’Alliance sur leurs territoires, mais ont soutenu la demande des autres. Le résultat de la réunion de Bucarest a été considéré comme un succès. Pour le président polonais c’était la preuve qu’une initiative de coopération comme celle de « Trois mers » pourrait aussi, en dehors des aspects économiques, permettre d’améliorer la sécurité dans la région.
Le Forum de Dubrovnik 2016, qui lança officiellement l’Initiative de « Trois mers » a eu lieu 25 et 26 août 2016 à Dubrovnik, en Croatie, sur le thème « Renforcer l’Europe – Relier le Nord et le Sud ».
Dans son discours prononcé lors du Forum, Andrzej Duda a souligné que le projet de renforcer les liens entre les pays de l’espace de « Trois mers » était constamment présent dans ses rencontres bilatérales et multilatérales. Ensuite, il a exposé trois composantes essentielles, à ses yeux, de cette nouvelle coopération : les infrastructures de transport et de communication, l’approvisionnement énergétique et la coopération scientifique et culturelle. Ainsi, il a insisté sur le fait que les pays de la région de « Trois mers », partie importante de la communauté euroatlantique, souhaitaient enrichir cette dernière et contribuer activement à son développement suivant l’axe Nord-Sud (dont le potentiel n’est pas pleinement utilisé) qui devrait compléter l’axe Ouest-Est. L’intégration européenne devrait être renforcée par des liens Nord-Sud, notamment par le développement des infrastructures de transport et de communication. Cela est essentiel pour la coopération régionale, mais également pour la coopération économique avec les partenaires globaux, comme la Chine. Le défi majeur dans ce domaine, mentionné par le président Duda, est la réalisation du couloir de transport Baltique – Adriatique. Des projets concrets, Via Carpatia et Via Baltica, prévoient la construction d’infrastructures routières et ferroviaires. Via Carpatia est un projet d’une route internationale « Nord – Sud » reliant Klaïpeda en Lituanie à Salonique en Grèce. Cette route passera par la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce et elle reliera la Baltique à la Mer Noire et la Méditerranée. Via Baltica, dont la construction doit être achevée en 2020, reliera l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. Son complément ferroviaire, Rail Baltica, devra assurer la liaison entre Berlin et Helsinki en passant par Varsovie.
D’après le président polonais, une meilleure utilisation du potentiel de l’axe Nord-Sud permettrait d’enrichir le processus d’intégration européenne. Dans son discours, il soulignait la nécessité de nuancer les relations entre le « centre » et les « périphéries », caractérisées par les transferts en sens unique de solutions politiques, culturelles et économiques, ne prenant pas en compte le contexte historique particulier des périphéries. « Nous voulons l’unité et l’intégration, mais cela ne signifie pas que nous voulons l’uniformisation. L’intégration n’est pas l’ennemie de la diversité. Cette logique, nous pouvons la changer en développant la coopération entre les pays de « Trois mers » et dans l’axe Nord-Sud », a-t-il dit.
Le développement des infrastructures énergétiques dans la région de « Trois mers » occupait une place particulièrement importante dans le discours d’Andrzej Duda. Il a évoqué la menace pour les approvisionnements de la plupart des pays de la région résultant de la domination russe en tant que principal fournisseur en énergie. La réponse à ce problème est la diversification des approvisionnements. Le projet phare dans ce domaine serait la mise en place d’un couloir gazier Nord-Sud, reliant le terminal LNG à Swinoujscie, en Pologne, au terminal croate sur l’île de Krk. La réalisation de ce projet permettrait de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz liquéfié en provenance, entre autres de l’Afrique du Nord, des Etats-Unis, du Canada et du Moyen-Orient. Par ailleurs, un autre projet, Nord Stream 2, est au cœur des préoccupations énergétiques de plusieurs pays d’Europe centrale. La Pologne est en effet particulièrement opposée à la construction de ce gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique et qui accroîtrait encore plus la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe. D’autres domaines de coopération évoqués dans le discours du président polonais sont la coopération scientifique et culturelle ainsi que les échanges de jeunes. D’après ses propos, la proximité géographique des pays doit s’accompagner d’un rapprochement entre les sociétés civiles.
Lors du Forum de Dubrovnik, les représentants des 12 pays de l’Initiative de « Trois mers » ont adopté une Déclaration commune sur la coopération dans les domaines de l’énergie, des transports, du numérique et de l’économie. La Déclaration souligne l’importance pour les pays de la région de relier leurs économies et leurs infrastructures dans le sens Nord-Sud, afin de compléter le marché commun européen construit essentiellement suivant l’axe Ouest-Est. Le renforcement de la coopération dans ces quatre secteurs permettrait de rendre les pays d’Europe centrale plus sûrs et plus concurrentiels en renforçant l’Union européenne dans son ensemble. Dans la Déclaration, les participants ont exprimé leur conviction que la coopération dans la région Baltique-Adriatique-Mer Noire, aussi bien à l’intérieur de l’UE que dans l’espace transatlantique plus large, devait être renforcée, « toutefois sans la mise en place de structures parallèles aux mécanismes déjà existants de coopération ». L’initiative est considérée donc comme une « plateforme informelle » de coopération des pays d’Europe centrale qui permettra d’obtenir l’appui politique nécessaire pour réaliser des projets transrégionaux et macro-régionaux d’importance stratégique dans ces quatre domaines. D’après le texte, l’Initiative de « Trois mers » est ouverte aux partenariats avec les sujets économiques et étatiques du monde entier qui respectent des valeurs et les principes fondamentaux de l’Union européenne.
Lors de la conférence de presse commune d’Andrzej Duda et de la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic, le président polonais a insisté sur deux éléments : l’infrastructure énergétique, permettant la diversification des approvisionnements et l’aide mutuelle en cas de crise énergétique et l’infrastructure routière et ferroviaire, notamment les projets précis Via Baltica et Via Carpatia. Ainsi, l’approfondissement de l’intégration, renforcerait la cohésion de l’Union européenne et de ses régions, et en conséquence permettrait l’amélioration du niveau de vie des populations. « Nous voulons nous développer, resserrer les liens, construire cet espace commun de coopération économique et dans le domaine de la sécurité », a dit le président polonais. De son côté, la présidente croate a insisté sur le fait, que l’Initiative de « Trois mers » n’avait pas pour objectif d’éloigner les pays engagés dans l’Initiative de l’UE, mais de réduire les disparités entre ces pays et les autres pays membres de l’UE, ce qui contribuerait au renforcement de l’Union.
A propos de cette nouvelle coopération en Europe centrale, la question reste ouverte de savoir dans quelle mesure cette initiative peut intéresser d’autres pays de la région, en particulier l’Ukraine, pays auquel la Pologne porte une attention particulière.
La veille du Forum de Dubrovnik, le 24 août 2016, Andrzej Duda s’est rendu en Ukraine à l’occasion de 25ème anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine où il a présenté sa vision d’intégration des pays d’Europe centrale et orientale. C’est à Kiev que le nom d’Initiative de « Trois mers » a été utilisé pour la première fois, à la place de « Intermarium », trop marqué historiquement. Dans le discours prononcé lors de la réunion annuelle des ambassadeurs ukrainiens, il a insisté sur le fait que cette intégration devrait se construire dans le cadre de l’UE et de l’OTAN. Cependant, le président polonais a suggéré qu’il s’agissait de construire un bloc autonome par rapport aux grands Etats de l’Ouest et de l’Est de l’Europe. Selon ses propos, repris ensuite à Dubrovnik, il est nécessaire de changer la vision de l’Europe, constituée du centre et de la périphérie, où le transfert des modèles se fait d’une façon unidirectionnelle, des pays occidentaux vers l’Est de l’Union. Dans cette vision, l’Ukraine pourrait être alliée de la Pologne « dans la construction de la communauté des nations de la région ». Le président polonais a présenté à Kiev les trois piliers de cette nouvelle forme d’intégration régionale. Le premier pilier serait la sécurité de la région, basée sur le potentiel militaire de tous les pays de la région, la présence permanente des forces armées de l’OTAN et la coopération militaire construite sur le modèle de la brigade Lituanie-Pologne-Ukraine. Les soldats de cette brigade ont défilé à Kiev à l’occasion de la fête d’indépendance. Le deuxième pilier est l’énergie, en particulier la construction d’infrastructures énergétiques permettant de diminuer la dépendance vis-à-vis de la Russie. La réconciliation entre les nations serait le troisième pilier. Par ailleurs, le président polonais a encouragé l’intégration transatlantique de l’Ukraine par le biais de la coopération avec la région des « Trois mers ». Toutefois, dans l’immédiat, le président Porochenko ne s’est pas exprimé à propos de la vision de « Trois mers » présentée par Andrzej Duda à Kiev.
L’Initiative de « Trois mers » en tant que nouvel axe de la politique étrangère polonaise a été confirmée récemment par Andrzej Duda dans l’interview publiée le 23 octobre 2016 [3]. Il a souligné que la Pologne, en tant que pays le plus important en Europe centrale, assumerait une plus grande part de responsabilité dans la sécurité de la région et à ce titre devait être en position de construire une communauté régionale d’intérêt. La coopération avec tous les pays d’Europe centrale et orientale est un des piliers de la souveraineté et de la position forte de la Pologne en Europe. Dans cette coopération régionale, les projets économiques méritent autant d’attention que le projet politique. L’Initiative de « Trois mers » doit permettre la réalisation de ces projets. Dans son interview, le président polonais a encore une fois insisté sur l’importance du développement des infrastructures suivant l’axe Nord-Sud, dont la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Tallinn et Dubrovnik avec des embranchements vers Vienne, Kiev, Bucarest, Sofia et Belgrade. Il a souligné, que l’idée de renforcer le potentiel économique de la région pouvait être coordonnée avec la coopération dans le Format « 16+1 », entre les seize pays d’Europe centrale et la Chine. Les réalisations dans le cadre de l’Initiative de « Trois mers » pourraient être ainsi reliées à la « Nouvelle Route de la Soie » : l’Europe centrale deviendrait le principal centre logistique de la « Nouvelle Route de la Soie » sur le continent, ce qui est un des principaux objectifs de la coopération dans le Format « 16+1 ».
L’ambition du président polonais est que la région des « Trois mers » devienne le partenaire des pays à l’Est (en particulier l’Ukraine) et au Sud de l’Union européenne, non membres de l’UE et pour certains n’appartenant pas à l’OTAN. A la fin de mois d’août 2016, a eu lieu une rencontre parlementaire des pays d’Europe centrale et orientale organisée par le président de la Diète (chambre basse du Parlement polonais) avec la participation des présidents et vice-présidents des Parlements de Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Géorgie, Macédoine, Moldavie, Serbie, Ukraine ainsi que d’Azerbaïdjan, Arménie et Turquie. Le modèle que le président Duda souhaiterait concrétiser, c’est « la Pologne forte dans la région de « Trois mers », et la région forte dans l’espace de l’Europe centrale, orientale et du sud ». En conséquence, la région des « Trois mers » est un champ d’activité politique particulièrement important, qui donne, à travers des consultations avec les partenaires de la région, une possibilité d’élaborer une position commune, notamment lors des négociations au sein de l’UE. Le résultat pourrait effectivement contribuer à renforcer la position de la Pologne dans l’Union. Cela est d’autant plus probable, que le climat est favorable à l’intégration au centre de l’Europe. Entre autres, cela est confirmé par la coopération de l’Europe centrale avec la Chine dans le cadre du Format « 16+1 ». Le 5 novembre 2016, lors du dernier sommet du Format à Riga, le principal sujet des discussions était la coopération maritime entre les seize pays d’Europe centrale et la Chine, en intégrant dans cette coopération aussi le cadre de l’Initiative de « Trois mers ».
Les critiques sur l’Initiative de « Trois mers » insistent surtout sur le retour à l’ancien concept d’Intermarium, considéré comme utopique. Les raisons du gouvernement conservateur sont jugées comme purement idéologiques, relevant d’une contestation du rapport de forces actuel en Europe, marqué par la domination de l’Allemagne. La construction de « Trois mers » nécessite l’élaboration d’une stratégie régionale par rapport à l’Union européenne, dans la mesure où, pour les pays de la région, ce sont Bruxelles et Berlin qui constituent le principal point de référence. L’absence au Forum de Dubrovnik de cette problématique doit être considérée comme une faiblesse de l’Initiative. Pour l’instant, le pragmatisme dominant favorise avant tout la coopération économique. Mais l’Initiative pourrait prendre d’autres formes, en particulier la coopération politique. A Dubrovnik, où la crise ukrainienne était débattue, le premier pas a peut-être été fait en ce sens. L’Ukraine pourrait être invitée au prochain sommet de l’Initiative, en juin 2017 à Wroclaw, en Pologne.
En aucun cas, l’Initiative de « Trois mers » ne peut constituer une alternative à l’Union européenne. Dans ses discours, Andrzej Duda a bien insisté sur ce fait. Il est question de coopération régionale centre européenne, portant sur des projets concrets, s’effectuant dans le cadre de l’Union européenne et contribuant à une plus grande cohésion et au développement régional de l’Union. Tout récemment, le Parlement européen, dans son « Rapport sur le renforcement du maillage et de l’accessibilité des infrastructures de transport en Europe centrale et orientale », daté du 6 octobre 2016, souligne l’importance de la construction de Via Carpatia pour le développement des régions situées à la périphérie de l’Union européenne et encourage la mise en place de financements européens pour ce projet. Le même Rapport insiste sur le potentiel de développement de la « Nouvelle Route de la Soie » pour l’Europe centrale et orientale, qui grâce à sa situation géographique avantageuse, pourrait devenir un « centre logistique important et un pivot pour les communications entre l’Europe et l’Asie ».
[1] Pologne, Biélorussie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Ukraine, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Yougoslavie, éventuellement Finlande.
[2] Dans la réunion de Bucarest ont également participé le président de la Bulgarie – Rossen Plevneliew, de l’Estonie – Toomas Hendril Ilves, de la Lettonie – Raimonds Vejonis, de la Lituanie – Dalia Grybauskaite, de la Slovaquie – Andrej Kiska, de la Hongrie – Janos Ader, et le président de la chambre basse du Parlement de la République tchèque – Jan Hamaczek
[3] « Polski Przeglad Dyplomatyczny » Revue Diplomatique Polonaise PISM.
L'opérateur public reçoit un financement d'InnovFin, le fonds de soutien à l'innovation de la Banque européenne d'investissement.
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Il a expliqué qu’en vue de consolider les acquis des deux plans de réforme et d’inscrire les réformes des finances publiques dans une vision claire et cohérente avec le Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable (CREDD) 2016-2018 et le nouveau Programme développement institutionnel (PDI) en cours d’adoption, le gouvernement a adopté le 21 septembre 2016 le Plan de réforme de la gestion des finances publiques au Mali (PREM) sur la période 2017-2021.
Le PREM couvre trente structures opérationnelles et douze structures de gestionnaires de crédits. Il s’inscrit dans une vision d’un cadre de gestion des finances publiques qui offre au Mali l’une des conditions préalables à l’émergence.
Au cœur de la vision se retrouvent trois concepts clés, à savoir l’optimisation de l’espace budgétaire ; l’efficience et l’efficacité de la dépense publique à travers des logiques optimales d’allocation des ressources pour les actions prioritaires de développement ; l’alignement aux bonnes pratiques internationales et aux engagements communautaires, en particulier le cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA.
L’effet ultime du PREM est d’optimiser l’espace budgétaire afin d’exécuter, de manière transparente et efficace, les dépenses publiques en vue de l’atteinte des objectifs de croissance et de développement durable. Pour parvenir à cet effet ultime, Boubou Cissé a expliqué que quatre pôles de changements principaux ont été retenus pour les cinq prochaines années : la modernisation des administrations et des politiques fiscales ; la mise en œuvre du nouveau cadre de programmation, d’exécution et de suivi budgétaire ; la mutation vers un système de contrôle interne et externe alignée sur les normes internationales et les bonnes pratiques et l’établissement d’un système contractualisé et transparent de gouvernance financière locale. Afin d’assurer la mise en œuvre du PREM, la programmation triennale sur la période 2017-2019 présente un budget prévisionnel de 12,5 milliards, dont 4 milliards de Fcfa pour l’année 2017.
S’agissant de la troisième évaluation, le ministre de l’Economie et des Finances a expliqué qu’elle a permis de mesurer les progrès réalisés en matière de gestion des finances publiques par rapport à la situation établie en 2010. Tout comme les deux premières évaluations, la troisième évaluation PEFA a été effectuée selon un processus participatif qui a démarré en fin novembre 2015 et impliqué l’ensemble des parties prenantes. Elle a montré dans ses conclusions que la situation des finances du Mali est satisfaisante aux niveaux de la crédibilité du budget, de la budgétisation basée sur les politiques publiques, de la couverture et de la transparence du budget.
Elle a également montré que les domaines de la prévisibilité et du contrôle de l’exécution du budget et celui de la comptabilité et de l’enregistrement dans les rapports financiers sont assez satisfaisants. En soulignant que l’évaluation a mis en exergue des insuffisances dans le système de contrôle interne et externe, Boubou Cissé a précisé que toutes les insuffisances et lacunes relevées ont été prises en compte dans la conception du Plan de réforme de la gestion des finances publiques au Mali.
Il a salué les parties prenantes pour leur contribution effective et de qualité et remercié le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali pour avoir bien voulu prendre part au financement de cette évaluation.
A. D. SISSOKO
Source : L’Essor