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Mis à jour : il y a 6 années 11 mois

Togo : militarisation à outrance des préfectures

jeu, 04/02/2016 - 16:38
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Payadowa Boukpessi, Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales dans le Gouvernement Klassou I
Lomé, le 29 juin 2015. Parlement du Togo. Le Gouvernement Klassou I en scelle


© togoactualite – La militarisation des préfectures au Togo ne fait plus l’ombre d’aucun doute au Togo. Cette conviction est confirmée par les changements intervenus hier à la tête des collectivités décentralisées. Ainsi sur la dizaine de nomination, au moins au trois nommées sont des hommes en uniforme. Il s’agit notamment du Colonel Biténéwé Kouma, directeur de cabinet du ministère de la défense, de Mompion, ancien directeur de la police et du Commandant Soufoloum Adam.
 
Les Togolais se demandent qu’est-ce qui explique cette forte propension à nommer des militaires à la tête des préfectures. Est-ce la menace djihadiste qui devient de plus en plus inquiétant sur le pays qui l’explique, se demandent bon nombre de citoyens togolais. Or l’administration militaire a aussi des limites.
 
Il y a trois mois environ la révolte à Mango a montré les limites des militaires. Pour une manifestation des populations de Mango qui pourrait être contenue sans bruit ni trompette, le militaire qui dirigeait la préfecture pensait qu’en utilisant les moyens forts, il allait arriver à bout de la contestation, au contraire sa méthode forte n’a fait qu’envenimer les choses au point sa tête a été mise à prix pour le retour au calme.
 
A Guérin-Kouka, c’est le militaire Manganawè qui sème la terreur en tenant la population au respect. Il a déclaré le député Targone Sambirini persona non grata dans la préfecture.
Les préfectures de la Kozah et du Bas Mono dirigés par des militaires ne sont pas à l’abri des dérives de ces militaires qui sont à leur tête.
Avec ces nominations de militaires, quel signal le gouvernement veut donner à la population, l’avenir nous le dira.
 
VOICI LA LISTE DES PREFETS NOMMES EN CONSEIL DES MINISTRES:
 
Préfet de l’Est Mono: Biténéwé Kouma,
Préfet du Bas Mono: Sogbo Kokouvi Ametepe
Préfet de Yoto: Alibo Yao
Préfet de l’Ogou: Akakpo Edoh
Préfet de Kloto: Assan Kokou Bertin
Préfet de Tchaoudjo : Monpion Matiéndou
Préfet de Dayes: Kuevi Coco Foly
Préfet de Sotouboua: Pali Tchabi Bassabi
Préfet de la Binah: Ataba Abalounorou
Préfet de Keran: Douti Mangliba Nsarima
Sous préfet de la plaine de Mô : Cdt Soufoloum Adam Kassim.

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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Togo: des orphelinats pointés du doigt pour maltraitance

jeu, 04/02/2016 - 16:14
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Ils accueillent des enfants de rue, des mineurs dont le développement est mis en danger par leur environnement. Mais certains des centres d’accueil du Togo sont devenus des lieux de maltraitance pour les enfants. Un récent audit recommande au gouvernement de fermer les structures défaillantes.
 
L’audit commandité par le ministère de l’Action sociale et l’Unicef devait évaluer les types de personnel qui gèrent les orphelinats, les services offerts aux enfants et le cadre physique qui les abrite.
 
Selon l’audit, il y a 142 centres d’accueil au Togo qui ont pris en charge un peu plus de 6 000 enfants vulnérables en 2015. Ces centres appartiennent aux organisations non gouvernementales, à des structures religieuses ou privées ou encore à l’Etat.
 
Mais certains ont révélé des défaillances dans l’accueil des enfants. « On a vu des serpents dans certains centres, des escaliers qui n’étaient pas du tout sécurisés, des conditions d’hygiène qui n’étaient pas du tout conformes à ce qu’on peut attendre d’un centre d’hébergement, rapporte Stéphane Durin, directeur associé d’Eneis Conseil, le cabinet à l’origine de l’audit. Dans chacun des centres qu’on a pu auditer, il y a des enfants qui nous ont raconté des choses. Il ressort notamment que dans certains centres il y a des sanctions totalement disproportionnées : on va priver des enfants, par exemple, de petit-déjeuner pendant trois mois… »
 
Fermetures
 
Des centres d’hébergement contre lesquels il faut prendre des mesures urgentes, assure Bénédicte Gnansa, directrice de l’Assistance à l’enfant en difficulté au ministère de l’Action sociale. « Ces centres-là ce sont des centres où le cadre physique n’assure pas la protection de l’enfant, donc on doit les fermer », estime-t-elle.
 
Des mesures seront prises, ces enfants seront confiés aux familles élargies si elles sont trouvées ou, précise Bénédicte Gnansa, les enfants iront dans les centres jugés conformes.
 
source : RFI
 

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Crise au CAR: le silence assourdissant de Me Yawovi Agboyibo

jeu, 04/02/2016 - 16:03
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Le parti du Comité d’action pour le renouveau (CAR) est dans la tourmente. Son président d’honneur Me Yawovi Agboyibo est supposé manœuvrer en sourdine pour reprendre les commandes du parti. Ce dernier, depuis que les révélations fusent et qui sont relayées dans la presse, se fait curieusement bouche cousue.
 
Pour ceux qui le connaissent, le président d’honneur du CAR est un fin stratège. Et c’est à juste raison que ses détracteurs voient sa main derrière le vent qui agite le parti et qui risque de l’emporter. Mais curieusement, Yawovi Agboyibo se garde de tout commentaire. Il laisse libre cours à toutes les supputations.
 
Si certains attribuent ce silence du président d’honneur à son absence du pays, d’autres y voient plutôt une stratégie. Ces derniers n’excluent pas qu’il pourrait raviver en sourdine les querelles afin de bien profiter de la situation, c’est-à-dire retrouver son manteau du président.
 
Des indiscrétions font état de ce que le « Bélier noir » serait déjà rentré au pays et se fait discret. Il devrait jouer le rôle de pompier à l’incendie que lui-même aurait créé. Parallèlement, Yawovi Agboyibo observe comment la nouvelle d’une éventuelle implosion de son parti est accueillie par les Togolais avant de réagir.
 
Me Yawovi Agboyibo sait très bien qu’il est attendu pour situer les Togolais. Mais comme à son habitude, il laisse faire, le temps que les commentaires se dissipent avant de rebondir. Tout compte fait, sa position confirme cet adage : « Qui ne dit rien, consent ».
 
Source: icilome.com
 

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Le PNUD appuie le programme des plateformes multifonctionnelles avec un matériel roulant

jeu, 04/02/2016 - 14:01
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Lancé depuis mai 2011, le Programme national de développement de la plateforme multifonctionnelle (PN-PTFM), un projet qui contribue à l’accroissement des revenus et à l’amélioration des services sociaux de base en éducation, en santé et en hydraulique en faveur des populations rurales, en particulier les femmes et les jeunes à travers un accès aux services énergétiques, compte déjà à son actif des résultats satisfaisants.
 
Mis en place pour 1.000 PTFM à l’horizon 2020, le programme a déjà permis la mise en place de 144 PTFM et plus de 2.000 emplois ruraux.
 
Pour permettre à la cellule de coordination de ce programme ambitieux d’environ 10 milliards de francs CFA de mieux soutenir la multiplication de ces plateformes sur le terrain à travers des capacités opérationnelles fortes, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le partenaire de toujours de ce programme a fait un don d’un véhicule tout terrain d’une valeur de 13 millions de francs CFA.
 
C’est au cours d’une cérémonie qui a eu lieu ce mercredi à Lomé entre la ministre en charge du Développement à la base, Victoire Tomégah-Dogbé et la Représentante résidente du PNUD au Togo, Khardiata Lo N’diaye, en présence de la Coordinatrice du PN-PTFM, Philomène Prénam Awili, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
 
« C’est avec le PNUD que nous avons lancé ce programme et aujourd’hui comme depuis le début, nous avons bénéficié de son appui pour pouvoir renforcer le pilotage du programme, une meilleure supervision et un meilleur suivi-évaluation de ce programme et faire en sorte que nous puissions avoir à démontrer un peu plus de résultats », a déclaré à la fin de la cérémonie, la ministre.
 
Pour Mme Lo N’Diaye, l’expérience d’autres pays comme ce qui est en cours au Togo montre que ce sont des équipements qui apportent énormément au niveau des communautés de base. « Cette plateforme aide les communautés de base dans leurs activités de tous les jours mais également à entreprendre des activités génératrices de revenus. C’est la raison pour laquelle les pays comme le Mali et le Burkina Faso ont généralisé les activités de leurs plateformes. Au Togo, nous sommes au début mais c’est déjà un début prometteur », a-t-elle reconnu.
 
Concrètement, les Plateformes multifonctionnelles facilitent l’accès à des services énergétiques aux communautés à la base, créent des emplois ruraux et permettent aux femmes d’être autonomes à travers la réduction de la pénibilité du travail, des actions qui s’inscrivent dans le sillage des Objectifs de développement durable (ODD) 1, 5, 7 et 8 adoptés par l’Assemblée générale des Nations Unies et que les Etats doivent réaliser à l’horizon 2030.
 
Pour l’atteinte des objectifs de ce programme, le Togo peut également compter sur la Banque ouest africaine de développement (BOAD) à travers le Projet d’appui au développement à la base (PRADEB) et l’Ambassade de Suisse au Togo.
 
Telli K.
 
source : afreepress
 

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Les employés de MOOV TOGO en grève de 72h

jeu, 04/02/2016 - 11:04
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© togoactualite – Ils avaient menacé à plusieurs reprises d’entrer en grève, ils viennent finalement de mettre à exécution leur menace. Le personnel de la société de téléphonie mobile MOOV TOGO, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, est entré en grève à partir de ce mercredi 03 Février 2016 et ce pour 72h.
L’information a été portée à la connaissance du public par le Syndicat des travailleurs d’Atlantique Télécom Togo (STATT) à travers un communiqué.
 
Les revendications touchent à l’augmentation des salaires et l’amélioration des conditions de travail.
Cependant aucune perturbation n’a été notée sur le réseau au premier jour de cette grève.
Atlantique Togo (Moov) est la seule société de téléphonie mobile privée au Togo. Il y a deux semaines, les autorités togolaises lui ont accordée la licence pour l’exploitation du 3G. Moov Togo emploie environ un millier de personne.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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Communiqué sanctionnant le Conseil des Ministres du mercredi 03 février 2016

jeu, 04/02/2016 - 10:55
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COMMUNIQUE

© togoactualite – Le conseil des ministres s’est tenu, mercredi 03 février 2016, au Palais de la Présidence de la République, sous la conduite du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna Gnassingbé.
Au cours de ses travaux, le conseil a adopté deux (02) projets de loi et a écouté trois (03) communications.
Le premier projet de loi adopté par le conseil porte nouveau code de l’aviation civile en République togolaise. Il actualise l’ancien code qui date de 2007 et prend en compte les nouvelles exigences de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI).
 
Ce nouveau code reprécise les prérogatives du directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) ainsi que les ressources affectées à l’Agence.
Il fixe également les conditions relatives au survol du territoire national par les aéronefs sans pilote ainsi que les mesures relatives à la facilitation du transport aérien et les exigences relatives à la médecine aéronautique.
 
Ce projet de loi vise, à terme, à assurer une meilleure organisation du secteur de l’aviation civile et à harmoniser la législation nationale avec les conventions et les accords que notre pays a signés.
Le deuxième projet de loi adopté par le conseil porte code de justice militaire.
Ce projet de loi pallie les manquements identifiés dans l’ancienne législation datant de 1981. Il promeut ainsi une justice militaire ayant vocation à s’exercer dans le respect des droits humains, sans pour autant remettre en cause le pouvoir disciplinaire reconnu aux autorités hiérarchiques par les lois et règlements en vigueur au sein des forces de défense et de sécurité.
 
Le présent projet de loi prévoit désormais certaines infractions graves inhérentes à la vie militaire et qui échappaient jusqu’à présent aux prescriptions des textes disciplinaires de l’armée ainsi qu’au code pénal.
Il consacre, par ailleurs, les juridictions militaires dont la mission essentielle est de connaître non seulement les infractions qui ne se conçoivent que dans la vie militaire mais aussi celles de droit commun. Le nouveau texte permet d’offrir, sous la supervision de la cour suprême, des garanties d’une justice équitable à tous les justiciables. 

La première communication suivie par le conseil est relative aux conclusions de la revue annuelle conjointe de mise en œuvre de la SCAPE en 2014.
Cette communication met un accent particulier sur les recommandations issues de ladite session. Celles-ci visent à soutenir les avancées constatées ces dernières années dans le développement de notre pays.
Ces recommandations soulignent, entre autres, la nécessité de mettre l’accent sur la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de la SCAPE, de rendre opérationnel et de renforcer l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques, et d’assurer une meilleure prise en compte des orientations des revues de la SCAPE dans les processus budgétaires.
 
La revue annuelle conjointe de mise en œuvre de la SCAPE en 2014 recommande également la mise en place des structures de planification et de suivi-évaluation dans les ministères et l’amélioration du fonctionnement des organes du dispositif institutionnel de pilotage des politiques de développement.
 
La deuxième communication est relative à l’installation d’une bluezone dans le quartier de Hanoukopé.
Basée sur les succès de la bluezone de Cacaveli, et financée par le groupe Bolloré, cette bluezone entend (i) faciliter aux jeunes et aux populations de Lomé en général et du quartier de Hanoukopé en particulier, l’accès à un cadre de vie, d’échanges et de production fonctionnelle, (ii) appuyer la politique d’insertion professionnelle des jeunes, (iii) former les jeunes aux techniques agricoles et (iv) doter la ville des infrastructures socio-collectives afin d’accompagner les talents et les activités initiées par les jeunes.
Toutes les études nécessaires à la réalisation du projet sont achevées et la durée des travaux est estimée à 6 mois.
 
Les Bluezones sont des sites autonomes en énergie et en eau potable dont l’objectif ultime est de promouvoir le développement économique et social.
Toujours au titre des communications, le conseil a suivi un compte-rendu relatif à la tournée du ministre des enseignements primaire, secondaire et de la formation professionnelle dans les six régions éducatives du pays.
Cette tournée a permis de rencontrer à chaque étape le personnel d’encadrement régional ainsi que les membres de la communauté éducative pour leur réitérer la reconnaissance du Président de la République et du gouvernement pour avoir assuré une rentrée sereine pour le compte de l’année scolaire 2015-2016.
 
La tournée a également permis d’aborder dans un climat de confiance et d’écoute mutuelle les grands défis auxquels notre système éducatif est confronté en particulier dans les zones rurales et d’exhorter l’ensemble des parties prenantes à apporter leurs contributions au succès des réformes engagées. Les échanges ont permis de réitérer la détermination du gouvernement à œuvrer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants et la nécessité d’un effort collectif pour redorer le blason du métier d’enseignant dans l’intérêt du système éducatif national dans son ensemble.
 
Au titre des divers, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a rendu compte au conseil de plusieurs cas de meurtres commis dans les préfectures de Wawa, d’Akébou, de l’Est-Mono, de Sotouboua et de l’Oti dans le cadre de litiges opposant des peulhs aux paysans et dans le cas des questions de sorcellerie.
 
Le conseil déplore tous ces meurtres, présente ses condoléances aux familles éplorées et invite toutes les populations à la retenue. Nul ne doit se faire justice soi-même.
Des procédures judiciaires seront engagées contre les auteurs de ces meurtres, conformément aux textes en vigueur.
Enfin des décrets de nomination ont été adoptés au titre du ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.
 

Fait à Lomé, le 03 février 2016.
Le Conseil des ministres

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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Catégories: Afrique

Le Consul honoraire de la Turquie au Togo, Frank Djokoto Dovi Sessou, mis en cage pour faux et usage de faux

mer, 03/02/2016 - 15:29
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Frank Djokoto Dovi Sessou, Consul honoraire de la Turquie au Togo, se trouve sous les verrous depuis le 20 janvier dernier. Il est déféré à la prison civile de Lomé pour faux et usage de faux, suite à une plainte des sieurs Badjabaissi Mèvèyinoyou et Marius Kpossi.
 
L’affaire remonte au 2 décembre 2015, jour où monsieur Badjabaissi Mèvèyinoyou, Directeur général d’une société fait le dépôt de demande d’obtention de visa d’entrée en Turquie pour rencontrer ses partenaires. Le demandeur a rempli un formulaire sans rature, apposé sa signature et s’est acquitté des frais de demande qui s’élèvent à 145 000 F CFA. Il devrait être en possession de son visa les 10 jours suivant le dépôt. Mais tel ne fut le cas, et la suite a été une histoire de mensonges, de faux et usage de faux tel que nous renseigne la plainte en fac-similé.
 
Lassé des mensonges et autres fuites en avant du Consul, le demandeur dépose une plainte. Le Procureur de la République saisit le ministre de la Justice qui à son tour, instruit ce dernier d’ouvrir une enquête judiciaire contre le mis en cause. (Lettre du ministre de la justice en fac-similé).
 
Interpellé par le Service de Recherche et Investigation ( SRI ), le PDG de Djocotrans-Siloe, Consul honoraire de la Turquie au Togo, Frank Djokoto Dovi Sessou, reconnaît avoir fait du faux et usage de faux. Il décrit la méthode utilisée et finit par reconnaître les faits comme l’indique le PV de son audition (fac-similé). Selon plusieurs témoins, le fameux Consul honoraire de la Turquie décrit n’est pas à son premier coup. Plusieurs personnes affirment avoir été victimes. Non seulement elles n’ont jamais obtenu les visas mais en plus le retrait des passeports et des frais de demande a souvent été un parcours de combattant.
 
Décrit comme un homme souvent brutal avec ses employés, Frank Djokoto Dovi Sessou prend généralement plaisir à faire poireauter dans la salle d’attente de son bureau des personnes venues faire des réclamations pendant des heures. Son arrestation dans cette affaire de faux et usage de faux relance le débat sur les fameux Consuls Honoraires qui ont poussé au Togo comme des champignons.
 
Consul Honoraire : un nid de faussaires
 
«En dehors des consulats et consulats généraux, il existe des agences consulaires dont la responsabilité est confiée à des consuls honoraires, qui ne sont pas des diplomates professionnels et peuvent être nationaux du pays d’envoi ou du pays de résidence. Ils poursuivent leur activité professionnelle principale et ne reçoivent qu’une subvention pour couvrir tout ou partie de leurs frais.
 
Ils permettent en particulier de maintenir un contact plus étroit avec leurs compatriotes. Leurs compétences sont réduites par rapport à celles des consulats et consulats généraux de plein exercice, dont ils dépendent, car, en tant que bénévoles, ils ne peuvent exercer des attributions qui engageraient leur responsabilité. Leur fonction principale est la protection et l’assistance au bénéfice des ressortissants de leur pays et, en raison de leur connaissance du terrain, ils peuvent plus facilement intervenir auprès des autorités locales. Ils possèdent la prérogative de délivrer certains documents et en perçoivent les droits de chancellerie.
 
L’inviolabilité des documents et archives consulaires est assurée au même titre que pour les consuls de carrière, sous la seule condition d’une identification précise évitant la confusion avec la correspondance privée. Ils bénéficient aussi de la part de l’État d’accueil de la même protection, ainsi que de l’exemption fiscale et douanière dans le seul cadre de leurs activités consulaires », nous renseigne Wikipedia.
 
Au Togo, ils sont nombreux à se bousculer pour obtenir le titre de Consul Honoraire. Le processus est généralement long et rigoureux sur le papier, mais dans la pratique et avec la corruption rampante, certains arrivent à obtenir le sésame en un temps record. Alors munis de leurs privilèges, intégrés dans la grande cour des diplomates, ils s’adonnent à toutes les activités douteuses. Parmi les Consuls Honoraires au Togo, il y en a qui font certainement bien leur boulot avec rigueur et honnêteté. Mais il en existe qui ont juste obtenu le titre pour faire du faux et couvrir leurs activités illicites.
 
Il y a trois ans, un certain Mawutoe d’Almeida, Président du MOCEP, un parti politique proche du pouvoir, Consul Honoraire de la Corée du Sud au Togo, a été déféré à la prison civile de Lomé pour avoir escroqué une dizaine d’étudiants dans une affaire de visas et de bourses pour la Corée du Sud. Après plusieurs mois passés à la prison et suite à des tractations, il a recouvré la liberté. Depuis, il a disparu de la circulation. Des sources le signalent au Gabon. Quant à son consulat sis à Agbalépédo, il a été depuis fermé.
 
Outre le sieur Djokoto Frank Dovi Sessou, on évoque souvent le cas d’un autre Consul Honoraire d’un pays proche de l’Inde qui excelle dans les trafics de tous genres, notamment le bois. Bénéficiant généralement de la caution de certains barons et hommes politiques du pouvoir, il opère sans aucune inquiétude. Ses appuis dans le faux et les activités douteuses sont parfois au sommet de l’Etat.
 
Il y a quelques semaines, un décret pris en Conseil des ministres a évoqué des pistes pour un meilleur contrôle du passeport diplomatique togolais. Il faudra également revoir le processus de délivrance du statut de Consul Honoraire afin d’éviter que des individus sans foi ni loi ne s’infiltrent dans le très respectueux corps des diplomates. Il y va de la crédibilité du Togo vis-à-vis des pays en question parce qu’on ne peut pas délivrer un statut de Consul à des individus qui passent à tabac leur conjointe, tentent de violer leur secrétaire, mènent des activités douteuses, bref n’ont aucune moralité.
 
La Turquie est un pays, mieux, une puissance respectable qui entretient des relations très poussées avec le Togo. Que le Consul Honoraire de ce respectueux pays se livre au faux et usage de faux, cela n’honore pas cette nation.
 
Vivement qu’un ménage soit fait dans ce nid de faussaires afin que les bandits en col blanc ne profitent de leur statut pour arpenter les couloirs des grandes institutions de la République.
 
source : L’Alternative
 

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Atsutsè Agbobli hante-t-il ses assassins depuis l’outre-tombe?/Suspect cambriolage au domicile du feu journaliste, opposant, politologue à Lomé

mer, 03/02/2016 - 15:09
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Retrouvé mort sur la plage de Lomé dans la matinée du 15 août 2008, les circonstances de son décès sont restées mystérieuses. Tout comme l’est le cambriolage effectué dans la nuit du 24 au 25 janvier dernier à son domicile au quartier Djidjolé à Lomé.
 
Selon les informations, une ou plusieurs personnes se sont introduites nuitamment au domicile, non habité, du feu politologue, historien, journaliste et ancien ministre. Après avoir forcé la grille de protection, le(s) malfrats a/ont fait coulisser la baie vitrée de l’entrée et s’est/se sont introduit(s) dans la demeure du défunt. Les chambres à coucher de l’homme, et de sa femme et sa bibliothèque seront ensuite fouillées de fond en comble, avec les effets laissés sens dessus sens dessous.
 
Ce qui rend mystérieux ce cambriolage est le fait que le(s) visiteur(s), après avoir ouvert les coffres de la femme du défunt a/ont plutôt laissé éparpillés ses bijoux, de grande valeur, au sol, derrière eux. Signe que ce ne sont pas des individus à la quête de simples biens matériels. Il s’agit, visiblement, d’une opération commando destinée à une fin bien précise. Peut-être des documents sensibles.
 
Interpellée, la police scientifique est venue faire son constat et recueillir les éléments scientifiques sur le lieu du crime. Il faut tout de même rappeler que l’enquête ouverte à la suite de la mort n’a jamais été bouclée et plusieurs versions des faits restent disponibles.
 
Alors que la version officielle parlait tantôt de mort par noyade tantôt d’intoxication médicamenteuse, rares sont ceux qui y ont cru. « Pour moi comme pour la plupart des Togolais, il n’y a pas de doute, mon père a été enlevé, séquestré et assassiné », disait son fils Fabrice Ayaovi Agbobli, en décembre 2008, doutant de la version officielle.
 
Trois ans plus tard, en 2011, le président du Parti des Travailleurs, Claude Améganvi, a fait des «révélations » qu’il dit détenir de source située à l’intérieur même de l’Agence nationale de Renseignement (ANR). « Atsutsè Kokouvi Agbobli de son lit d’hôpital, a été entraîné dans un piège. Dès qu’il était sorti de la clinique, il a été capturé, cagoulé et jeté dans une voiture. Atsutsè Kokouvi Agbobli a été ensuite amené à l’ANR où il a subi des séances de tortures. Il a reçu des décharges électriques et des coups à la tête, au cou et dans les parties génitaux. Etant d’une santé fragile, il a succombé à ses blessures », a indiqué Claude Améganvi, à l’occasion du troisième anniversaire de la disparition du fondateur du journal « Afric Hebdo ».
 
Il a même estimé que la raison de cette torture réside dans la recherche par les agents de l’ANR, d’une source qui a informé la victime sur un réseau de trafic de drogue dans lequel seraient impliqués des officiers des Forces Armées Togolaises (FAT). « Il investiguait dans un dossier de trafic de drogue dans lequel seraient impliqués des officiers des FAT. Il a informé une connaissance à lui, qui à son tour en avait parlé à une autre ; et de fil en aiguille, l’information est parvenue aux tenants du pouvoir qui voulaient savoir la source de l’information », croit dur comme fer M. Améganvi.
 
Aujourd’hui, le mystère autour du décès de M. Agbobli reste entier et ce cambriolage risque de soulever de nouveau le débat autour de sa mort.
 
M. Agbobli, (avril 1941- août 2008), avait créé en avril 2007, le Mouvement pour le développement national (MODENA), un parti d’opposition.Titulaire d’un diplôme de doctorat en histoire obtenu en France et d’un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris, il avait enseigné au Gabon, occupé la fonction de chef de division au Département politique du secrétariat général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, devenue Union africaine) avant de rejoindre le Bureau international du travail (BIT). Il a également été chroniqueur à l’hebdomadaire Jeune Afrique et avait créé le journal Afric’Hebdo.
 
source : Mensah K. (L’ALTERNATIVE)
 

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Alerte : La police tire des gaz lacrymogènes dans un bus de SOTRAL

mer, 03/02/2016 - 12:52
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Le bus de la Société de transport de Lomé (SOTRAL) qui venait de l’entreprise de l’Union (banlieue nord de Lomé) en direction du centre-ville a essuyé ce matin un tir de gaz lacrymogène de la part des policiers de Djidolé communément appelé commissariat Donou.
 
Les policiers qui étaient sur le point d’aller à la Cour d’appel de Lomé où la chambre d’accusation siège sur l’affaire Pascal Bodjona, du nom de l’ancien ministre de l’Administration territoriale, ont dans une fausse manipulation, tiré sur le bus de la SOTRAL qui était arrivé à leur niveau au moment où ceux-ci partaient.
Le premier tir de gaz lacrymogène s’est explosé entre les policiers eux-mêmes au moment où ceux-ci montaient dans leur fourgonnette.
 
« Arrivé à l’arrêt commissariat Donou on s’est arrêté et on a descendu les passagers. Je voulais démarrer quand la police a lancé un gaz qui est rentré dans le bus. Les clients sont atteints et la fumée était insupportable. Plusieurs blessés dans le bus et moi-même j’ai beaucoup avalé la fumée. Des gens sont parterre », témoigne le chauffeur du bus.
 
Une cliente, les yeux en larme nous a confié : « J’étais dans le bus, on est arrivé à l’arrêt bus. A peine étions-nous arrêtés que le bus est inondé par la fumée, nous croyions que c’est le bus qui a pris feu. Dans la bousculade, il y a eu plusieurs blessés. Et c’est les policiers qui sont derrière nous qui tiraient sur nous. Et si nous sommes morts, la faute sera à qui ? Dans quel pays ça arrive », s’est interrogée cette dame.
Cet autre client très remonté, exprime sa colère : « Nous on était devant on pensait que la fumée qui se dégageait c’était suite à une panne dans le bus mais à notre grande surprise la fumait piquait, n’eut été le calme de certains passagers il aurait pu avoir des morts. On déplore l’ignorance, l’amateurisme, l’illettrisme de nos forces de sécurité. S’ils prennent les gaz lacrymogènes pour des pétards ils doivent aller se former », a-t-il indiqué.
 
Il ajoute « Peut-être qu’ils nous ont pris pour des oiseaux. Comme ils ont tué Douti Simnanlègue par erreur, ils veulent aussi nous tuer par erreur. Ça veut dire quoi ? On ne sait pas s’ils tiraient sur nous mais un gros bus comme ça, ils vont dire qu’ils ne nous ont pas vus ? Même si tu as un œil tu sais que c’est un bus après quand ils sont arrivés ils se sont mis à rire ».
 
Les blessés ont été évacués à l’hôpital pour y suivre des soins.
Nos efforts pour entrer en contact avec la hiérarchie de la police sont demeurés vains.
 

lomévi (www.togoactualite.com)
 

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Catégories: Afrique

L’immobilisme des dirigeants africains : Entre inertie et irresponsabilité sans bilans

mer, 03/02/2016 - 12:24
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1.    LE BILAN IMMOBILE DE L’UNION AFRICAINE
 
Le 30 janvier 2016, Robert Mugabe, le Président de la République du Zimbabwe, vient de terminer un an de présidence-tournante à la tête de l’Union Africaine. Le bilan ? Ni mitigé, ni mauvais, ni bon…  Il faut convenir qu’il faut trouver un nouveau qualificatif pour résumer le bilan des Présidents africains pris collectivement, et plus particulièrement, ceux qui se voient confier la responsabilité de faire avancer quelques dossiers en un an à la tête de l’Union africaine. Alors, ce bilan, il est « comment » ? Difficile à résumer car Robert Mugabe a réussi le tour de force de se faire oublier par les pays occidentaux qui font la queue pour profiter des énormes ressources diamantifères de ce pays…  en réalité, le bilan est « immobile », au sens africain.
 

2.    DU PARIA AU SAUVEUR CONJONCTUREL : UN RÊVE DE CHEF D’ETAT AFRICAIN ?

Ce qu’il faut nécessairement retenir est que la considération et le traitement des Droits Humains fondamentaux par certains pays occidentaux, sont à géométrie variable. La Preuve ? Celle administrée par le Président iranien, Hassan Rohani, qui a été étonné de constater que dès que la couleur de l’argent iranien est réapparue dans les radars des pays occidentaux – lesquels commencent sérieusement à douter de la politique suivie par leurs banques centrales respectives -, il est soudainement passé du statut de « paria » à celui de « sauveur » conjoncturel d’une croissance atone et superficielle des économies américaine, japonaise et de l’union européenne, pour ne citer que celles-ci.
 
Finies, envolées, les exigences de ces mêmes pays au regard des droits humains, surtout quand la capacité de nuisance iranienne doublée d’une intelligence stratégique ont mis au pas les diplomaties occidentales du chacun pour soi. Au point de déstabiliser le Moyen-Orient  à force de soutenir uniquement les régimes sunnites et le wahhabisme agressif de l’Arabie Saoudite. Paradoxalement, ces terroristes nihilistes se gardent bien de s’attaquer ou même de déranger l’Etat d’Israël, même si ailleurs dans le Monde ceux qui revendiquent et valorisent leur culture juive sont aussi directement ciblés au même titre que ceux qui promeuvent leur culture de l’islam pacifique, sans oublier d’ailleurs les autres religions, les laïcs et les sans-religion…
 
En réalité, les nombreuses recrues des services secrets occidentaux qui avaient pour mission d’infiltrer les différentes formes de l’islamisme radical et nihiliste ont raté leur mission. Au point que de  nombreux détenteurs d’un passeport européen ont été convertis non pas à l’Islam mais à la guerre de vengeance contre une société qui les a humiliés et annihilé toutes chances de s’émanciper par des opportunités d’emplois et de vie décente. Certains étaient simplement en mal d’action. D’autres, peu nombreux se sont convertis mais ont aussi déchanté et sont revenus, soit pour se ranger, soit comme cellule dormante pour finir en apothéose en un ultime acte « héroïque » exécuté par des cerveaux dérangés et ayant confondu et compris l’islam, grâce à des formations accélérées prodiguées soit par des ignorants notoires de ce qu’est l’Islam, soit par d’autres qui le connaissent beaucoup mieux et n’en sont que plus dangereux encore d’un point de vue idéologique, car souvent ils avancent masqués.
 
Pour s’en convaincre la lecture des intellectuels des extrêmes droites religieuses est édifiante. Elle permet de comprendre que ceux-là passent leur temps à se référer aux textes « sacrés » et leurs prêches démontrent sans ambiguïté  qu’ils ont une excellente connaissance de ces textes et savent manier les références érudites. N’importe quel internaute doué de raison et de bon sens peut lire les sept (7) numéros du magazine de Daesh, Dabiq en anglais ou Dar-el-Islam en français, de même que les quatorze (14) numéros d’Inspire publiés par Al Qaïda dans la Péninsule arabique, pour y trouver la démonstration.
 
Cette erreur de parallaxe a coûté des vies, brisé des familles, a poussé à la migration de peuples entiers, ce qui ne laisse personne indifférent même si certains patrons en Allemagne ou ailleurs en profitent pour s’assurer que cela nivellera le niveau du salaire minimum au plus bas. Si les « autochtones » ne veulent pas d’un boulot, l’immigré le fera. Comme quoi, les migrations massives en Allemagne servent non seulement à compenser les carences de la « natalité » et de la force de travail qui ne pourra pas payer les retraites d’une population vieillissante… Alors le malheur des uns fait-il le bonheur des autres ?
 

3.    DECHÉANCE DE LA NATIONALITÉ PAR UNE NOTE CONFIDENTIELLE, « EX-NOTE BLANCHE »

 
Il ne faut pas alors s’étonner du zèle de certains en France à vouloir dans l’urgence « déchoir » certains plus que d’autres de la nationalité française pour leur faire endosser d’office « celle d’Apatride », afin d’échapper à tous les déballages qui pourraient survenir post-période terrorisme et permettre à certains de « sauver » leur tête et de s’absoudre de leur responsabilité. Le problème est que le texte ne va principalement concerné que les « bi-nationaux », surtout ceux qui n’ont pas renouvelé leur passeport depuis parfois 30 ou 40 ans… Il faut savoir que les fameuses « notes blanches » fondées sur les certitudes de celui qui les écrit sans signer, ont évolué pour n’être souvent que des « notes verbales « blanches » ». Lesquelles ont-elles-même évolué  pour devenir des « notes de renseignement » qui sont alors protégées sous différentes appellations de type « confidentiel défense », « secret défense », « très secret défense », « secret diamant », etc. Heureusement car  les « notes des services de sécurité en Afrique francophone » ne font pas dans le détail et ne prennent pas toutes ces précautions pour s’attaquer à toutes personnes considérées comme « opposant » ayant des chances d’assurer une alternance légitime.
 
Mais en France, avec l’Etat d’urgence prolongé, toute personne dont le nom se retrouverait dans ces notes confidentielles, se voit contraint de se défendre alors qu’elle est présumée innocente et demeure avant toutes preuves tangibles la victime d’une allégation et d’une présomption. C’est ainsi que sous le régime de l’Etat d’urgence prolongé, il y a inversion de la charge de la preuve. Pour être concret, si un Noir est inscrit comme un Blanc dans les notes confidentielles (blanches, de renseignement, classées ou pas secret défense) des services secrets français, il doit apporter la preuve de sa négritude… même s’il s’agit en fait de la Créolitude, ou de la Kamitude, etc. Mais qu’importe, c’est ce qui est inscrit qui « compte » !!! Non ? On comprend que Mme Christiane Taubira ait préféré « s’éclipser » avant le remaniement ministériel annoncé afin de pouvoir dire sa « vérité » avant la vérité de la « mise à jour » des notes « blanches » la concernant… Mais le comble du déshonneur eût été qu’on l’oblige à défendre une telle loi à l’Assemblée nationale. Une ministre noire, Ministre de la justice et Garde des Sceaux, qui défend les notes blanches, qui serviront peut-être à une déchéance de nationalité dans le futur ? « Qui est fou ?» aurait chanté le saxophoniste « Manu Dibango » !!!
 
En effet, l’hypothèse de voir l’extrême droite française prendre le contrôle des « notes blanches » et de la déchéance de nationalité doit certainement poser un vrai problème pour ceux qui ont choisi, par l’introduction du vote proportionnel, d’introduire l’extrême droite française dans le jeu républicain, persuadé que l’alternance entre les « modérés » de gauche et de droite suffirait. Mais voilà que l’exclusion de Lionel Jospin au premier tour doit certainement résonner haut et fort pour ceux qui espèrent une exclusion de François Hollande, candidat à sa propre succession, dès les « hypothétiques primaires » du parti socialiste français.
 
Alors, imaginez un instant ce que les acteurs du nihilisme radical se réclamant de l’Islam peuvent penser d’un tel texte sur la déchéance de nationalité ? Ils ont tous des faux passeports et de plusieurs nationalités… !
 

4.       COMBATTRE LE NIHILISME RADICAL SOUS COUVERT D’UN ISLAM INVERSÉ

 
Tous ces problèmes interdépendants ont conduit à promouvoir dans l’esprit d’illettrés notoires, de grands et vénérables « macho », qui deviennent adeptes d’un faux Islam idéalisé par les idéologues totalitaristes d’Al-Qaïda, ou des dissidences colonialistes et mafieuses dites « DAESH » qui entendent imposer leur « Califat », voire de dissidences en cascades en Afrique et ailleurs. Loin de nous l’idée de justifier des assassins et lâches notoires prétextant se battre au nom de Dieu ou de l’Islam. Ici et là, ces véritables sécessionnistes mafieux servent souvent aussi, à opérer les basses besognes pour le compte de certains responsables occidentaux et africains empêtrés dans leur immobilisme en termes de gouvernance et de respect des droits humains mais d’une agilité sans pareille dès lors qu’il s’agit de donner longue vie à la corruption endémique sur le continent africain 1. Ailleurs, la subtilité des jeux des réseaux d’alliance permet de brouiller les pistes de la corruption sauf en cas de scandale avéré.
 
Sur un autre plan, le zèle de ces activistes nihilistes est aussi fondé sur l’absence de respect des droits de la femme et de l’enfant. La sédition des uns se mesure à l’aune des morts et blessés occasionnés dans les pays où la démocratie et la laïcité tentent d’offrir des opportunités pour tous de vivre une paix fondée sur la cohésion sociale. Mais le premier mot qui caractérise ces assassins du 21e siècle est la lâcheté car il faut bien le reconnaître, pour parvenir à ses fins, et lorsque les rackets, les enlèvements, les séquestrations, les intimidations diverses et variées ne suffisent plus, alors il faut faire parler de soi en tuant. Mais de quelle engeance sortent-ils ? Même les femmes souvent mineures sont embrigadées, droguées et envoyées pour aller faire sauter ici un marché, là un hôtel, là-bas une école… quand elles ne servent pas d’esclaves sexuelles…
 
De plus, la médiatisation du nihilisme permet d’amplifier le phénomène. Au point de faire croire aux zélés du nihilisme radical sous couvert d’un Islam inversé, que la lâcheté et les moyens d’action  terroristes relèvent de la banalisation. Alors, oui, il faut combattre autant la culture de l’Islam renversé que les cultures de la justification des inégalités et du refus du vivre ensemble.
 
Aussi, toutes conférences internationales sur le terrorisme doivent cesser d’être confiées à ceux qui croient que la solution passe uniquement par les armes, et qui souvent en profitent pour en vendre ces objets de malheur, non pas uniquement pour déstabiliser et promouvoir la mort et la désolation, mais aussi pour améliorer la balance commerciale de leur pays.
 

5.       MYOPIE STRATÉGIQUE : CRISE DES INÉGALITES ET IMPUNITÉ DES ÉLITES AU POUVOIR

 
En Afrique, lorsque près de 51 % des revenus sont accaparés par 20 % de la population la plus riche, alors que moins de 5 % des revenus sont redistribués entre 20 % de la population la plus pauvre, l’élite africaine au pouvoir ne peut échapper à sa responsabilité, sa myopie stratégique et surtout sa prévarication gourmande qui se fait au détriment de la majorité des citoyens africains. Les chocs violents entre les nihilistes de tous poils et ces élites africaines irresponsables et inconscientes risquent de s’opérer avec encore plus de violence dans les années à venir. Surtout chez ceux et celles de ces élites qui ont choisi l’alignement sur les forces postcoloniales.
 
Au plan de la gestion quotidienne notamment pour les populations qui ont évolué de l’appartenance à une certaine Diaspora à celle de l’appartenance à la France et qui restent malgré tout mises à l’index, non plus nécessairement au faciès mais par une forme de racisme décomplexé banalisé, elles ne sont pas exemptes de reproches non plus.  Il faut bien noter aussi qu’une grande majorité fait l’expérience de l’endettement à outrance,  de l’absence de perspective dans la vie, des  humiliations par les élites à leur encontre, du racisme de tous les jours, des échecs structurels des politiques d’intégration et d’assimilation, des conséquences de l’organisation de la hiérarchie des nationalités entre citoyens d’un même pays, bref des inégalités entre les riches et les pauvres. Il s’agit en définitive du refus d’une redistribution plus équitable des fruits de la croissance mondiale. Cet état de fait qui se mue en gouvernance économique « indolore » constitue une bombe à retardement.  Au risque de transformer à terme des individus ou groupes d’individus – actifs ou dormants – en véritable détonateurs (pour l’heure en veilleuse), d’une société du spectacle et des inégalités.
 
A ce petit jeu, la mort est toujours au bout du chemin et la seule gagnante.
 
Or, c’est ce spectacle de la désolation qui sous-tend les messages culturels où la faute est toujours chez les « autres »… Un tel message de non-vérité ne peut permettre de résoudre une crise non pas de civilisation mais une crise des inégalités et de l’élitisme globalisé.
 
Le pauvre et l’illettré, comme au demeurant le riche et l’irresponsable, se sont accaparé les outils modernes de la communication et des réseaux sociaux. Ils arrivent, grâce à quelques cerveaux mal-pensants du nihilisme, à se faire endoctriner, au point de croire que tuer un humain – son frère ou sa sœur – est une gloire qui mérite de se retrouver dans leur paradis fictif. Ces cerveaux dérangés et malades étaient connus des dictateurs qui dirigeaient les pays en proie à l’Islam radical aujourd’hui. Mais comment soigner ceux qui choisissent la mort comme solution ultime,  comme ultime horizon d’une vie sans « valeur » et aucune « opportunité » de mieux-être ?
 
Ceux-là mêmes qui criaient que les droits humains n’étaient pas respectés dans les pays comme l’Algérie, l’Irak, la Tunisie, la Libye, l’Egypte ou même la Syrie, etc., pour ne prendre que ces exemples -, sont les mêmes qui optent pour une éradication de ces nihilistes radicaux maladroitement islamisés. Mais pourtant, il suffisait de soutenir les oppositions légitimes dans ces pays. Mais les dirigeants des partis d’opposition dans ces pays étaient pour la plupart clairement déterminés à ne pas laisser le droit d’ingérence des puissances tutélaires continuer. Alors les pays occidentaux ont choisi de soutenir les dictatures et fermer les yeux sur les entorses brutales aux respects des droits humains. Les partis d’opposition étaient logés à la même enseigne que les islamistes radicaux, quand ce n’est pas pire.
 
Aujourd’hui, chacun voit l’erreur stratégique et incommensurable de la décision de l’ancien Président de la République française Nicolas Sarkozy, aujourd’hui transformé en chef du parti « Les Républicains », qui a consisté à d’abord dérouler le tapis rouge à Mouammar Kadhafi à Paris pour ensuite l’éliminer physiquement, contre l’avis de la Commission de l’Union africaine dirigée à l’époque par Dr Jean Ping. Mais c’est que le « Guide » Mouammar Kadhafi avait compris comment neutraliser le radicalisme dans l’Islam d’où ses envolées lyriques et des diatribes régulières contre les défenseurs du wahhabisme financé et soutenu par l’Arabie saoudite.
 
Mais pour ce qui est de l’après-bombardement, personne ne pensait aux conséquences de déstabilisation en Afrique sahélienne, ni au Moyen-Orient. La vérité est que l’intervention de la coalition France, Royaume-Uni et Etats-Unis sur la Lybie a fait de ce pays, surtout au sud, une zone de non-droit, fief des nihilistes de tous bords, mais aussi le fief de tous trafics que reflètent aussi parfois l’état de la rubrique armement dans la balance commerciale des pays occidentaux et des pays émergents.
 
Aujourd’hui, le bilan est simplement catastrophique puisque la seule solution en discussion est d’aller à nouveau bombarder la Libye une deuxième fois…
 
Le pouvoir, autocratique et militarisé, de Kadhafi, arrivait malgré tout à contenir la montée de l’islam radical. Mais ceux qui savent toujours tout, se mêlent toujours de ce qui ne les regarde pas, s’arrogent le droit d’ingérence chez les autres et s’approprient le bien d’autrui quand il n’y a pas de résistance collective, ont oublié qu’ils ont colonisé les autres par des méthodes qui n’ont rien à envier à celles des nihilistes de l’Islam radical et inversé d’aujourd’hui. Ils ont donc éliminé des dictateurs mais aussi l’organisation étatique qui assurait bon an, mal an, l’ordre dans le pays. La responsabilité des pays qui ont choisi l’ingérence préventive pour déstabiliser ces Etats est grande. La « vengeance »  non fictive qui en découle pour les anciens militaires et autres agents de sécurité et de renseignement des dictateurs évincés fondent en fait pour l’essentiel la sédition de type DAESH et surtout la détermination d’en découdre.
 
Aujourd’hui, chacun y va de sa frappe aérienne sur des cibles qui ressemblent aux jeux-vidéo que l’on retrouve sur tous les portables de qualité… Quelle hypocrisie, surtout lorsque certains achètent le pétrole que certains dissidents d’Al-Qaïda ou de DAESH revendu bien en-dessous du prix international, contribuant ainsi à renforcer la chute du prix du pétrole et globalement des matières premières. Avec en filigrane, une forme de limitation forcée de l’indépendance financière de certains Etats africains exportateurs de pétrole et de matières premières non transformées. Il y a là, malheureusement, une forme de myopie stratégique des pays va-t’en guerre qui oublient d’ailleurs de s’appesantir, et c’est un euphémisme, sur la crise des inégalités, les fautes et l’impunité des élites au pouvoir. Le problème est que ces faiblesses ont été exportées en Afrique qui n’a rien trouvé de mieux que d’en faire une reproduction agrandie à l’échelle d’un larbiniste convaincu.
 
Alors avec autant de politiques multi-bilatérales du double jeu et du deux poids deux mesures, il ne faut pas s’étonner qu’en face, les nihilistes terroristes aient copié ce modèle de l’impunité, malgré eux par les séditions multiples, les allégeances annoncées, défaites et refaites, quand elles ne sont pas surfaites. C’est ainsi que ces « arrière-gardes » d’un Islam qui refuse de se moderniser ont conduit aux nombreux attentats dans les pays aussi divers que le Kenya, la Tunisie, l’Egypte, la Somalie, le Mali, le Burkina-Faso, le Cameroun, le Nigeria, la France, la Turquie et on ne cite pas l’Afghanistan, le Pakistan, l’Arabie Saoudite, etc. Si le 11 septembre (attentat à New-York) doit servir de référence, alors les Etats-Unis portent aussi la responsabilité de ne pas avoir amené l’Arabie Saoudite à revoir sa copie sur les effets pervers d’un appui inconditionnel au wahhabisme, surtout que les responsables du 11 septembre courent toujours et que rien ne vient démontrer que la mort de Ben Laden ne soit pas due à une simple maladie non traitée… Alors la communication ne peut pas tout résoudre. C’est la vérité qui permet de tourner la page…  C’est pourtant cette vérité qui fait cruellement défaut à l’Union africaine.
 

6.        POUR LES DIRIGEANTS AFRICAINS, L’UNION AFRICAINE DOIT RESTER UNE MACHINE À S’AUTONEUTRALISER

 
Par ailleurs, il suffit que les africains achètent les produits et services des pays occidentaux en faisant tourner l’économie des pays riches tout en oubliant de transformer leurs productions locales, de consommer et créer des emplois décents et du pouvoir d’achat localement en Afrique, pour que la question du respect des droits humains fondamentaux passe en priorité seconde. Ainsi, le paria d’hier, le dictateur d’hier, devient par enchantement, le partenaire du moment, surtout s’il a beaucoup d’argent à dépenser, si possible rapidement.
 
Pourtant, le jeu est devenu plus compliqué en Afrique. Les dirigeants africains sont majoritairement pour l’industrialisation, la préservation et la protection de l’environnement, le besoin de créer des emplois localement, bref, ils et elles souhaitent l’amélioration des conditions de vie de leurs concitoyens.
 
Malgré ou à cause des rumeurs persistantes sur la possibilité que Mme Dr Nkosazana Dlamini ZUMA, la présidente de la Commission de l’Union africaine ne se représente pas pour un second mandat, il faut bien reconnaître que cette dame est en train de déclarer « forfait » face à des chefs d’Etat africains organisés comme une curie fonctionnant comme une machine à broyer les avancées vers l’intégration des peuples et l’amélioration du bien-être collectif des Africains.
 
C’est ainsi qu’au cours du 26e sommet ordinaire de l’Union africaine à Addis-Abeba en  Ethiopie, clôturé le 30 janvier 2016, qui était consacré à faire de l’année 2016, « l’année africaine des Droits de l’Homme, avec une attention particulière pour les Droits des femmes. », Mme ZUMA, désabusée, s’est contentée  de souhaiter « l’accélération de la transformation de l’Afrique et la mise des Droits fondamentaux de nos peuples au centre de l’Agenda 2063 de notre organisation continentale ». Elle s’est bien gardée de parler du bilan du Président sortant, surtout que ce dernier pourrait peser d’un certain poids, ou plutôt d’un poids certain, au cas où Mme Zuma se verrait confier de hautes fonctions dans son pays, l’Afrique du Sud. Elle n’a pas oublié toutefois de rappeler l’oppression des femmes en Afrique par les hommes africains, majoritairement « machos » et autocrates. Selon Mme Dr Nkosazana Dlamini Zuma, « la libération du potentiel du continent africain dépend de la promotion des droits de l’Homme et de la fin de la culture qui limite les potentialités des femmes dans nos sociétés ». Elle a certainement raison !
 
Mais elle serait plus crédible et audible si elle indiquait quels moyens concrets et budgets adéquats elle a pu mettre à disposition pour faire avancer cette cause lors de son premier mandat. Là encore, le bilan risque d’être « immobile ».
 
C’est sous la présidence tournante du Président Robert Mugabe que le Président du Burundi a choisi le passage en force pour rester au pouvoir. Alors comment un Robert Mugabe peut-il légitimement demander à son « collègue », Pierre Nkurunziza du Burundi de faire ce que, ni lui au Zimbabwe, ni Paul Kagamé au Rwanda, ni Yoweri Museveni en Ouganda, ni Joseph Kabila en République démocratique du Congo, ou ceux d’Afrique centrale ne seraient prêts à accepter. Ainsi, le bilan de Robert Mugabe à la tête de l’Union africaine se solde par l’identification d’un bouc-émissaire global à savoir  l’ONU. Ceci d’autant plus que le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon était présent et que son mandat expire au 31 décembre 2016.
 
Aussi, Robert Mugabe a résumé son bilan à ce qu’il n’a cessé d’ailleurs de demander, à savoir la réforme du Conseil de Sécurité de l’ONU pour assurer une meilleure représentativité du continent africain au sein de cet organe. Un vœu pieux dès lors que les modalités pratiques pour y parvenir ne sont pas énoncées et que la première d’entre elles consiste à avoir une capacité de nuisance militaire et un minimum de représentativité sur des bases électorales crédibles. L’Afrique globalement ne possède pas ces attributs pour le moment et pas davantage dans un futur proche, si l’on mesure de très haut degré d’aversion et la propension des dirigeants africains à avoir une abjection pour un système de vote transparent ou à main levée pour prendre une décision. Ils préfèrent les conciliabules, les arrangements, bref la palabre africaine non productive qui tue la vérité des urnes, sclérose toute avancée de la démocratie, empêche la vérité des comptes publics, favorise la corruption et donc appauvrit le citoyen du continent.
 
Pourtant rien n’interdit à l’Union africaine, même avec des moyens modernes de vote électronique, de désigner par un vote transparent, un des pays africains, pour occuper un siège en qualité de membre permanent au Conseil de Sécurité. Un boycott collectif des Africains de l’ONU sur plusieurs semaines pourrait d’ailleurs accélérer le mouvement. Mais est-ce que les chefs d’Etat africains en sont capables ? Certainement pas ! Leur priorité  effective  est de conserver le pouvoir coûte que coûte et de refuser la prise de décision sur la base d’un vote à bulletin secret à partir d’une majorité de 55 %. Avec le système de l’unanimité, 1 seul des pays peut bloquer toute initiative de l’Union africaine en se cachant derrière son droit à la souveraineté : « un Etat » égale « une voix »…  Sauf que cette voix est bloquante et tournante ! Cette voix permet d’ailleurs à certains de faire « bonne figure » en se cachant derrière le Chef d’Etat qui a eu le « courage » de bloquer les innovations.
 
Par exemple, il suffit pour l’Union africaine de suivre le modèle de financement innovant de la CEDEAO. Il s’agit pour les chefs d’Etat d’améliorer leur crédibilité collective en votant une taxe minime sur les importations de luxe dans leurs pays respectifs et la transférer à la commission de l’Union africaine pour la gestion d’un dossier spécifique. A ce jour, ce dossier est bloqué pour ne pas perdre en recettes, mais aussi pour neutraliser les marges de manœuvre de la commission de l’Union africaine. Autrement dit, maintenir la Commission de l’Union africaine dans le rôle de simple  « secrétariat » ou celui d’une caisse d’enregistrement de vœux pieux. C’est ainsi que les dirigeants africains ont graduellement au cours des années transformé la Commission de l’Union africaine en une machine à s’auto-neutraliser.
 

7.       L’IMMOBILISME, UNE FORME D’INERTIE « À SÉCURISER »

 
C’est donc peut-être cela que le nouveau Président en exercice de l’Union africaine,  Idriss Déby, le Président du Tchad, « choisi ou élu – c’est selon –» pour un an, le 30 janvier 2016 à la  présidence tournante de l’Union africaine, a dénoncé les retards récurrents dans l’intégration africaine au plan des infrastructures, de la monnaie, de la circulation des biens et des personnes, etc., comme étant de « l’immobilisme 2 » des Etats africains.
 
L’immobilisme dont il parle rappelle une forme avancée d’inertie, un principe fondé sur le conservatisme et le statu quo. Mais il n’y a pas d’inertie sans forces centrifuges et centripètes qui se neutralisent mutuellement. Aussi, sans avoir une équipe de chefs d’Etats qui soutiennent sa nouvelle volonté de sortir de ce cercle vicieux, le Président Idriss Déby risque de ne pas être en mesure fin janvier 2017, de faire un  bilan constructif de son travail à la tête de l’Union africaine. Il pourrait être alors tenté, lui aussi pour se justifier, de trouver un bouc-émissaire avant de passer le relais à celui qui dispose en fait d’assez de moyens pour contribuer, discrètement à boucher quelques trous budgétaires de l’Union africaine, mais aussi à être en capacité sécuritaire et logistique pour accueillir le prochain sommet ordinaire de juillet 2016 de l’Union africaine.
 
En réalité, le « manque de volonté » des chefs d’Etat africains a été plusieurs fois mis en évidence. Akinwumi  ADESINA, le nouveau Président de la Banque africaine de développement vient d’en faire encore le constat en concluant que finalement la résultante première de toutes les « volatilités » en Afrique provient du « manque de volonté. » 3
 
Le manque de volonté porte plus sur l’irresponsabilité « calculée » des chefs d’Etats. Celle-ci peut se résumer en l’ignorance crasse des dirigeants africains de la notion même d’Etat de droit, qui « autorise » l’inexécution des obligations – contractuelles ou pas – envers leurs peuples respectifs et le refus de rendre compte de leur actes (politiques, économiques, sociaux et culturels), encore moins d’accepter de les réparer en cas de fautes, préjudices ou abus de tous ordres.
 
Pour ce faire, ils sont tous systématiquement des « non coupables » et des « non-responsables » notamment pour ce qui est de la culpabilité et la responsabilité individuelle et personnelle. Il faut donc pour eux empêcher à tout prix l’irréversibilité de cette situation en bloquant les alternances politiques non « voulues » ou en s’assurant que leur successeur, par des conciliabules divers, mette une chape de plomb scellée avec du béton armé pour échapper à une responsabilité juridique.
 
Alors, très souvent, c’est la force brutale, secrète et lâche qui prend le dessus avec les militaires « sécurocrates » qui font aussi de temps à autre dans la dissidence ou dans le chantage, quand il ne s’agit pas de coups d’Etat à répétition. Ainsi va l’Afrique !!!
 
En réalité, il faut comprendre qu’il y a des dirigeants africains qui ont bien une volonté, mais pour servir des intérêts non-africains afin d’échapper au verdict démocratique du plus grand nombre. Ceux-là constituent la force centrifuge qui tend à éloigner le dirigeant africain concerné de ses obligations africaines, échappant ainsi à la force de rotation du groupe unifié. Mais d’autres par le pouvoir tiré des recettes en provenance de l’exportation des matières premières non transformées, organisent des forces centripètes fondées sur l’autocratie, mais aussi le faux-semblant du soutien à l’Union africaine.
 
La neutralisation de ces forces profite simplement aux seules forces réelles et non fictives que sont les entreprises (souvent multinationales) et les pays africains détenant le plus de pouvoir d’influence. C’est donc le rapport de  force brut, brutal et de court-terme qui l’emporte. Dans ces conditions, en Afrique, les pays les moins influents ne souhaitant pas tomber sous les fourches caudines des pays puissants, se tiennent « à carreau », en jouant le jeu du « ni-oui  ni non », tout en disant toujours oui à la puissance tutélaire postcoloniale rebaptisée à plusieurs reprises en séparant et inversant les mots. C’est ainsi que pour les pays francophones au sud du Sahara, la Françafrique est devenue ici, la France-Afrique et ailleurs, l’Africa-France, c’est selon celui qui influence l’autre et cela dépend si l’on est en période pré-électorale ou pas.
 
Alors, la politique des « non-alignés » en Afrique devient paradoxalement une force d’inertie et d’irresponsabilité, au lieu de promouvoir une gouvernance de la neutralité.
 

8.       L’UNION AFRICAINE DOIT RENOUER AVEC LA 6e RÉGION D’AFRIQUE, SA DIASPORA

 
Pourtant, le Président Idriss Déby, nouveau Président à la tête de l’Union africaine pour un an, crée la surprise. Il met les pieds dans le plat en faisant un bilan plutôt négatif de l’Union africaine. Il rappelle que « L’Union africaine fonctionne toujours comme il y a 20 ou 30 ans. Nous nous réunissons trop souvent, nous parlons toujours trop, nous écrivons toujours beaucoup, mais nous n’agissons pas assez, parfois pas du tout” (…). Il est inadmissible que le fonctionnement de notre organisation, ainsi que certaines de ses activités, soient financés par l’extérieur (…) Nous attendons tout de l’extérieur. Cela doit impérativement changer (…) Cette Union que nous appelons de tous nos vœux, serait vide de sens, si les Africains n’ont pas le sentiment d’appartenir à un même espace géographique, s’ils ne circulent pas librement, s’ils ne sont pas détenteurs d’un passeport unique… »
 
Alors Chapeau !, Monsieur le Président… Mais on « fait comment » pour stopper l’immobilisme des chefs d’Etat africains ? Et on « commence quand ? ».
 
Attention de ne pas marginaliser la Diaspora africaine, la 6e région du continent qui a envoyé plus de 28,6 milliards de dollars des Etats-Unis ($ EU) en Afrique sub-saharienne 4 au cours de l’année 2014 pour soulager la pauvreté en Afrique. Ce montant est pratiquement l’équivalent de l’aide au développement reçu en Afrique subsaharienne en 2013 (soit 31,9 milliards de $ EU). Si les Etats africains n’étaient pas défaillants sur la pauvreté, les inégalités et la gouvernance politique et économique, alors cette épargne forcée de la Diaspora servirait à l’investissement et permettrait de transférer plus de contenus technologiques en Afrique et à créer des entreprises, des emplois décents tout en servant d’effet de levier. Ainsi, pour chaque initiative prise par l’Union Africaine et sur chaque thème, la Diaspora africaine demande à être invitée officiellement pour présenter son point de vue en toute indépendance. Il s’agira d’un avis non lié mais public.
 
C’est donc cette voie que conseille Afrocentricity Think Tank au nouveau Président en exercice de l’Union africaine, tout en lui souhaitant bonne chance. YEA.
 
©Afrocentricity Think Tank
 
1er Février 2016
 
info@afrocentricity.info

 

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Catégories: Afrique

Voeux aux corps diplomatiques : Lutte contre l’extrémisme et l’intolérance / « L’inte nsification de la coopération internationale est devenue un impératif vital » (Faure Gnassingbé)

mer, 13/01/2016 - 10:31
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Faure Gnassingbé lors de la présentation des voeux aux Corps diplomatiques

« L’intensification de la coopération internationale est devenue un impératif vital » face à « l’extrémisme et l’intolérance qui n’ont épargné aucun continent » ces derniers mois, a affirmé ce mardi le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé lors de la présentation des vœux des diplomates accrédités au Togo.

 

Cette cérémonie qui vient boucler le ballet de la présentation des vœux, s’est déroulée au Palais présidentiel, a constaté l’Agence Savoir News.

 

Prenant dans un temps la parole, Minko Mi Nseme Sylver Aboubakar (ambassadeur du Gabon au Togo et vice-doyen du corps diplomatique) a rendu un vibrant hommage au peuple togolais pour la « maturité politique et démocratique » dont il a fait preuve avant, pendant et après le scrutin présidentiel du mois d’avril 2015.

 

« Les différents messages de paix, d’unité, de cohésion, du vivre ensemble, de respect et de patriotisme entendus durant cette période honorent le Togo et prouvent par ailleurs que le grand peuple togolais est plus que jamais déterminé à œuvrer pour le développement socio-économique de son pays pour l’avènement d’un Togo émergent’, a déclaré le diplomate.

 

Précisons que le scrutin présidentiel d’avril dernier, a été jugé « apaisé, transparent et crédible » par les différents observateurs nationaux et internationaux déployés sur le terrain.

 

Minko Mi Nseme Sylver Aboubakar a surtout salué le chef de l’Etat togolais pour sa politique de lutte contre la pauvreté et celle visant à assurer le bien-être aux Togolais.

 

Il n’a pas passé sous silence le prochain sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime, qu’abritera cette année le Togo.

 

Dans sa réponse, le président togolais a témoigné à l’ensemble des diplomates, « la joie » du gouvernement et du peuple togolais de les accueillir en terre togolaise.

 

« Nous sommes en effet heureux de vivre avec vous dans la paix et la fraternité, et d’entretenir des liens d’amitié, de coopération et de solidarité avec les pays et les institutions que vous représentez auprès du Togo », s’est réjoui le président togolais.

 

Selon Faure Gnassingbé, cette cérémonie de présentation des vœux, constitue également un moment privilégié pour jeter un regard rétrospectif sur l’année qui vient de s’écouler.

 

« 2015 aura incontestablement été une année d’épreuves et de défis. Elle avait commencé avec les lâches attentats et les tueries dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris, où les dirigeants du monde entier ont alors convergé pour manifester leur solidarité et leur compassion au peuple français et pour exprimer leur attachement à la liberté, à la démocratie et à la tolérance », a-t-il précisé.

 

L’année 2015 a connu, par la suite un déferlement d’actes terroristes de grande ampleur, de violences meurtrières, d’attaques et d’attentats sanglants et dévastateurs notamment au Nigéria, au Mali, au Kenya, en Tunisie et dans d’autres parties du monde, a-t-il dénoncé.

 

L’année « s’est Malheureusement achevée comme elle avait commencé, avec de nouvelles vagues d’attentats, dont les plus effroyables restent ceux du 13 novembre dernier à Paris ».

 

« Ainsi donc, l’extrémisme et l’intolérance n’ont épargné aucun continent. Nous vivons désormais dans un monde devenu incertain et instable, où les menaces et les atteintes à la paix et à la sécurité sont quotidiennes et permanentes. Dans ce contexte, l’intensification de la coopération internationale est devenue un impératif vital », a martelé Faure Gnassingbé.

 

Ce dernier a appelé à « mutualiser » les moyens de la lutte, afin de « venir à bout des immenses défis qui assaillent le monde » : « Personne ne peut dès lors rester insensible et indifférent à la détérioration inexorable de la situation en Libye, où l’Etat islamique et une myriade de groupes armés sévissent et sèment le chaos. Le risque de désintégration et d’effondrement de l’Etat libyen devient, chaque jour une grande source de préoccupation ».

 

Le président togolais a alors lancé « un appel pressant pour une mobilisation et un engagement accrus de la communauté internationale en faveur de la Libye ».

 

Edem Etonam EKUE

 

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Sylvanus Olympio : autopsie d’un coup d’Etat

mar, 12/01/2016 - 21:57
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par Jeune Afrique Livres , le 1er janvier 1989
 
Janvier 1963 appartient donc désormais autant à l’histoire d’un pays, le Togo, qu’à celle du continent. 
 
Le 12 janvier 1963 à Lomé, avait été une de ces journées nor­males, sans aspérité. Au pied de la cathédrale, le marché réson­nait du rire joyeux des enfants chahuteurs. Sur le wharf, quel­ques adolescents se livraient aux subtilités de la pêche à la ligne sans trop y croire. Comme eux, la ville baignait dans une espèce de fatalité apaisée.
 
Dans les cercles politiques, pourtant, ce jour du samedi 12 jan­vier 1963 avait été marqué par un impalpable trouble. Ce jour là, le président de la République, Sylvanus Olympio, devait pro­céder à l’inauguration en grande pompe, aux côtés de l’ambas­sadeur de France au Togo, du centre culturel français. Depuis un an, cette inauguration était retardée, pour des motifs que d’aucuns jugeaient peu convaincants. En fait, le président Olympio prenait prétexte de cette affaire pour marquer son indé­pendance vis-à-vis de la France, en n’accédant pas à toutes ses demandes, fussent-elles protocolaires. Tant et si bien que le Goethe Institut avait été inauguré avant le centre culturel fran­çais, au grand dam de l’ambassadeur Henri Mazoyer, habitué dans les anciennes colonies françaises en Afrique, à davantage de prévenance.
 
Finalement, après un an d’atermoiements, l’inauguration de ce modeste bâtiment sur lequel avait été hâtivement placardée la raison sociale (« Centre culturel français ») était prévue pour ce samedi 12 janvier 1963, en présence du chef de l’Etat togo­lais. Mais au dernier moment, Sylvanus Olympio, sujet à on ne sait quel pressentiment, décida de ne pas assister à cette cérémo­nie tant attendue. Il demanda au secrétaire général du gouverne­ment et ministre de l’Information Rodolphe Trénou, de le rem­placer. Il est vrai que circulaient alors, dans certains milieux poli­tiques et diplomatiques de Lomé, d’étranges rumeurs : des mili­taires seraient sur le point d’arrêter le chef de l’État. Dans un passé récent, Sylvanus Olympio avait déjà fait l’objet de deux tentatives d’assassinat. La prudence s’imposait donc.
 
De ces militaires qui se montraient alors, en ce début d’année 1963, menaçants pour le président de la République, l’histoire a retenu les noms sous l’appellation peu flatteuse de « demi-­soldes ». Il ne s’agissait pas des officiers ou sous-officiers d’active de la petite armée togolaise, forte d’à peine un demi-millier d’hommes regroupés autour d’une compagnie d’infanterie, mais de jeunes Togolais enrôlés depuis 1953 dans l’armée française, avec laquelle ils avaient fait les campagnes d’Indochine ou d’Algé­rie. A l’époque, les Togolais dont le pays était sous tutelle des Nations unies n’étaient pas astreints au service militaire français. Ces engagés volontaires avaient donc été recrutés à titre indivi­duel, à partir du Bénin (alors Dahomey) et du Niger. Mais voici que depuis les accords d’Évian signés le 19 mars 1962 et qui avaient mis fin à la guerre d’Algérie, ces « demi-soldes » avaient été démobilisés. Ils étaient quelques centaines (entre quatre cents et sept cents, selon les sources) à vouloir rentrer au pays.
 
Les soldats des autres pays d’Afrique francophone, eux aussi démobilisés par l’armée française, avaient été reçus chez eux sans difficulté par leur gouvernement. Seuls, le Togo et la Guinée avaient pris des mesures restrictives, voire de refus, face au retour éventuel de ces soldats sur leur sol natal : pendant que les Gui­néens et les Togolais luttaient pour obtenir leur indépendance, les « demi-soldes », eux, combattaient avec l’armée coloniale, des peuples qui, comme le Viêtnam ou l’Algérie, se battaient eux aussi pour arracher leur indépendance. C’est ce qui leur était reproché. Le président Sékou Touré prit ainsi des mesures stric­tes pour empêcher le retour de ces soldats « perdus ». Les « demi­soldes » guinéens furent finalement accueillis au Sénégal.
 
Au Togo, le président Olympio avait adopté une stratégie dif­férente et ouvert des « négociations » avec ses compatriotes : les « demi-soldes » togolais, dont un bon nombre était quand même rentré, exigeaient d’être enrôlés dans l’armée nationale. Refus de Sylvanus Olympio qui ne voyait pas l’intérêt pour le Togo de doubler les effectifs de son armée et qui souhaitait au contraire que ces hommes, auxquels la France avait versé des indemnités, investissent leur pécule dans des activités productrices et partici­pent ainsi au développement du pays, indépendant depuis seule­ment le 27 avril 1960.
 
Ces « négociations », menées à Lomé par l’intermédiaire de l’ambassadeur de France, ne laissaient espérer aucun compro­mis possible entre le président et les militaires. Quelques jours avant l’inauguration du Centre culturel français, l’ambassadeur Henri Mazoyer aurait informé les « demi-soldes », en attente à Cotonou et à Niamey pour la plupart d’entre eux, du refus défi­nitif de Sylvanus Olyropio d’accéder à leur demande en leur per­mettant d’intégrer les rangs de l’armée togolaise. Ce message transmis par l’ambassadeur aux exilés et aux milieux d’opposi­tion à Cotonou et à Niamey par l’intermédiaire d’un « demi-­solde » Emmanuel Bodjolle qui, avec les indemnités versées par la France s’était acheté un taxi, avec lequel il faisait le voyage et le transport entre Lomé et Cotonou, distantes de 150 kilomè­tres, précipita vraisemblablement les événements.
 

 
A Lomé, en ce mois de janvier 1963, le climat était donc empoi­sonné par cette affaire. Et les rumeurs qui circulaient, le samedi 12 janvier, sur un « coup » que prépareraient les « demi-soldes » ne pouvaient pas être prises à la légère mais pas davantage pro­voquer une quelconque panique. Le président Olympio préféra par prudence s’abstenir d’inaugurer le centre culturel, d’autant plus qu’il soupçonnait l’ambassadeur de France de n’être ni loyal ni impartial dans le conflit qui l’opposait à ses compatriotes ayant choisi, quelques années auparavant, de s’enrôler dans l’armée française mais il ne modifia en rien ses habitudes.
 
Sylvanus Olympio, ce soir là, travailla chez lui, dans sa villa de la route d’Aneho, gardée seulement par deux policiers. A la fin du week-end, le lundi 14 janvier, il devait effectuer une visite officielle au Liberia, à l’invitation du président Tubman. Les deux chefs d’État devaient mettre au point le projet de texte de la charte constitutive de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), dont la rédaction avait été confiée à Sylvanus Olympio par le groupe de Monrovia, sorte de club des chefs d’État modérés, par oppo­sition aux « radicaux » du groupe dit « de Casablanca ». Olympio travaillait sur ce texte, auquel il attachait grand soin, dans son bureau du premier étage, lorsque son attention fut attirée par une violente altercation. Il était environ minuit et le quartier résidentiel où était située la villa du président était d’ordinaire, à cette heure tardive, plongé dans un calme tranquille à peine troublé par le bruit des vagues qui s’écrasaient mollement sur la plage de sable, toute proche.
 
La discussion, bruyante, opposait les deux sentinelles en fac­tion devant les grilles de la villa, à une dizaine de militaires, vêtus de battle-dress, armés de pistolets, de quelques fusils et de deux ou trois mitraillettes. Ils contraignirent sans difficulté les deux policiers à les laisser entrer. De son bureau, au premier étage de la villa, Sylvanus Olympio comprit-il ce qui se passait ? Un premier coup de feu partit en direction de la fenêtre éclairée. Bien­tôt, un tir nourri brisa les vitres. Le président, vêtu d’un simple short en toile kaki et d’une chemisette, chaussé de sandales légè­res, se précipita vers la pièce où se tenait son épouse, Dinah et les jeunes nièces qui ce soir là logeaient chez lui, et leur demanda de se mettre à l’abri dans une chambre au fond de la villa. Olym­pio, quant à lui, descendit dans le jardin et escalada le mur de séparation derrière lequel se trouvait l’ambassade des États-Unis. Il tenta alors d’ouvrir les bureaux de l’ambassade. Mais ceux-ci étaient fermés. Il aperçut une voiture garée dans la cour, s’y pré­cipita et s’y réfugia, plié en deux sur la banquette arrière.
 
Pendant ce temps, les insurgés avaient envahi sa villa. La biblio­thèque, en haut de l’escalier, fut prise pour cible, et les livres cri­blés de balles. Le lendemain, on dénombrera plus de quatre cents impacts de balles. Après avoir fouillé la maison de fond en com­ble, les insurgés durent bien se rendre à l’évidence : Sylvanus Olympio n’était pas là. Un miracle : son épouse et ses nièces réfu­giées dans une pièce du rez-de-chaussée, sortirent indemnes de la fusillade. Apeurée, Dinah Olympio parvint à convaincre les militaires qu’elle ignorait où se trouvait son mari. Vers trois heu­res, l’ambassadeur des États-Unis, Léon B. Poullada, fut tiré de son sommeil et informé que des coups de feu avaient été enten­dus à proximité de son ambassade. Le diplomate se rendit alors sur les lieux. Le gardien togolais aurait alors vu l’ambassadeur s’adresser à Sylvanus Olympio, toujours caché dans la voiture en stationnement. N’ayant pas avec lui les clés des locaux, l’ambassadeur Poullada aurait alors dit au président : « Mon­sieur le président, ne bougez pas, je vais chercher les clés. Dans moins d’une demi-heure vous serez à l’abri. »
 
Entre-temps, et n’ayant pas trouvé ce qu’ils étaient venus cher­cher, les insurgés regagnèrent le camp militaire de Tokoin qu’ils avaient auparavant investi : l’armée togolaise, formée pour l’essentiel de Togolais du nord -les Kabrés – avait été infor­mée par les insurgés que le pouvoir était désormais contrôlé par des hommes du même bord. Le ralliement immédiat de l’armée avait permis l’arrestation rapide de presque tous les ministres du gouvernement, conduits au camp militaire. Seuls, le ministre de l’Intérieur et celui de l’Information avaient pu prendre la fuite et échapper aux hommes venus procéder à leur arrestation. Seuls deux ministres donc, mais aussi le chef de l’État, toujours réfu­gié dans la voiture de l’ambassade des États-Unis, manquaient à l’appel. Frustrés et dépités, quatre hommes parmi le groupe d’insurgés – Emmanuel Bodjolle, Janvier Chango, Robert Ade­houi et Étienne Eyadéma – décidèrent vers 5 heures du matin, alors que le jour se levait, de retourner à la recherche de Sylva­nus Olympio, qui, ils en étaient sûrs, ne pouvait être très loin de chez lui. Un chauffeur de l’armée les conduisit en jeep devant chez Olympio et repartit aussitôt pour le camp militaire de Tokoin. Les militaires avaient-ils été renseignés sur sa cachette ? Et pourquoi l’ambassadeur Poullada n’était-il pas retourné lui ouvrir les locaux ? Les informations concordent et indiquent que Léon Poullada aurait été intercepté par les militaires au moment où il retournait à l’ambassade. Sous la menace, il fut obligé de retourner chez lui. Ici une hypothèse : selon certaines sources, le diplomate américain aurait alors eu une conversation télépho­nique avec son collègue français Henri Mazoyer auquel il aurait fait un récit succint des événements et lui aurait notamment révélé la cachette du président. Le diplomate français aurait répondu : « Ne bougez pas, je m’en occupe. » Toujours est-il que cette fois ­ci, Sylvanus Olympio ne tarda pas à être découvert. Les quatre militaires escaladèrent le mur de l’ambassade et allèrent à la voi­ture stationnée dans la cour. Le président sortit du véhicule, les bras levés. Mais les « demi-soldes », qui avaient laissé repartir leur jeep, n’avaient plus de moyen de locomotion. Or leur inten­tion était d’amener le président au camp militaire, et de lui faire signer sa propre démission. Le camp Tokoin était à cinq ou six kilomètres de là. Ils prirent donc la décision d’arrêter le premier véhicule qui passerait. Ce fut une Volkswagen coccinelle. Les mili­taires firent signe au conducteur de stopper. La voiture était con­duite par un métis, Yves Brenner, directeur de l’Information, très clair de peau. Les militaires crurent avoir affaire à un Européen. Ils lui demandèrent de les conduire, avec l’homme en short et en chemisette que Brenner reconnut très vite, au camp militaire.
 
– Monsieur le président, s’inquièta Brenner, que se passe-t-il ?
Le malheur, pour Sylvanus Olympio, fut que Brenner s’adressa à lui en ewé et non pas en français. Les militaires comprirent qu’il s’agissait d’un Togolais et non d’un Européen. Ils le renvoyè­rent, non sans que Sylvanus Olympio ait le temps de lui répon­dre, en se débattant :
– Je ne sais pas ce que ces hommes me veulent !
De sa fenêtre, au premier étage de leur villa, Mme Olympio avait suivi la scène et s’était précipitée pour aller porter à son mari les exigences des militaires que certains dirigeants politiques du nord étaient venus lui confier dans la nuit. Au moment où elle tournait au coin de la rue qui devait la conduire devant le portail de l’ambassade des États-Unis, elle entendit trois coups de feu et vit les soldats s’enfuir à pied. Le corps de Sylvanus Olym­pio, criblé de trois balles d’arme automatique, gisait devant l’ambassade US. Un petit matin pâle se levait sur Lomé.
 
Le journaliste français Georges Menant publia, dans Paris­Match du 26 janvier 1963, le témoignage de l’un des acteurs du drame, l’ex-adjudant-chef Étienne Eyadéma : « Je l’ai descendu » parce qu’il ne voulait pas avancer », expliquait celui qui, quatre ans plus tard, deviendra le chef de l’État. Et Eyadéma de faire ainsi le récit de cette funeste nuit : « On en avait assez, il y avait trop d’injustice. Alors on s’est réuni à une vingtaine, et l’on a décidé de changer le gouverne­ment. Il était minuit et demi, samedi soir, quand on est arrivé devant la maison d’Olympio. Notre idée, c’était juste de le faire prisonnier […].
– Qui va là ? ont dit les deux sentinelles.
– C’est moi, adjudant-chef Eyadéma. On vient pour arrêter le président. »
Il y a eu un petit moment de silence.
« Entre frères d’armes, j’ai dit, on ne va pas se tirer dessus bêtement ?
– Vous êtes sûr de pouvoir le prendre ? ont demandé les sentinelles.
– La maison est cernée.
– Mais quand on est rentré, Olympio a tiré deux coups de revolver dans l’escalier et il a sauté par la fenêtre de sa chambre. Il est tombé sur le toit du poulailler, et il a filé dans le jardin. Comme tout était gardé, on a décidé d’attendre le jour. Vers 6 heures du matin, un de mes hommes a entendu claquer la por­tière d’une voiture. Je me suis approché. C’était Olympio. Il essayait de se cacher entre les coussins et le plancher. Je l’ai fait sortir de là, et je lui ai dit de marcher devant. Il a fait quelques mètres, jusqu’au portail de l’ambassade d’Amérique. Et là, il a refusé d’avancer. On a discuté. Il s’est mis à m’injurier. Il criait très fort. Le jour se levait et les gens commençaient d’arriver. Ça pouvait faire un incident. Alors j’ai tiré. »
 
Étrange confession, même si le témoignage d’un diplomate américain, proche témoin de la scène, la confirmera dans un rap­port parvenu au département d’État à Washington. Dix années plus tard, revenant sur ces événements devant le journaliste Claude Feuillet (Le Togo en général), le président Eyadéma expli­quait cependant la mort d’Olympio quelque peu différemment, par une sorte de mauvais hasard : les conjurés à la recherche du président n’étaient armés que de trois fusils ; l’un d’entre eux aurait tiré par mégarde un premier coup de feu, donnant ainsi l’alerte à Olympio. Celui-ci serait alors sorti de sa cachette et aurait tenté de s’échapper par le jardin pour se réfugier dans l’enceinte de l’ambassade des États-Unis. Atteint d’une balle, il se serait alors écroulé mort sur la chaussée. Dès le 16 janvier, Nicolas Grunitzky, successeur d’Olympio parle lui aussi de mort « accidentelle » dans une interview à la radio togolaise : « Per­sonne ne voulait tuer le président. C’est un accident. »
 
Le résultat est là : le continent africain vient de vivre son pre­mier putsch. Une ère nouvelle est née : celle des prétoriens. L’évé­nement brutal et sanglant devait semer, en Afrique, désarroi et consternation. En apprenant le drame de Lomé, le continent, stu­péfait, s’indigne et s’inquiète. Si trois fusils suffisent à renverser un régime établi, où va l’Afrique ? Les chefs d’État expriment leur réprobation unanime. Le président Houphouët-Boigny fait part de son indignation : « Nous ne pourrons jamais admettre que le crime politique devienne le moyen de supplanter ses adver­saires. » Son homologue de Haute-Volta, le président Yameogo parle « d’assassinat » : « Ce genre de règlement de comptes dés­honore l’Afrique et l’humanité. » Le chef de l’État guinéen, Sékou Touré, demande au secrétaire général des Nations unies, U Thant, qu’une enquête soit faite par l’ONU sur les circons­tances de la mort d’Olympio. Les présidents Yameogo et Hubert Maga de Haute-Volta et du Dahomey proposent que dans le cas où une telle affaire se reproduirait en Afrique, les autres États puissent intervenir. Pour le président Yameogo, les États qui reconnaîtraient le nouveau régime togolais « sont des complices de l’assassinat » de Sylvanus Olympio. Certains, en effet, ont assuré qu’ils ne reconnaîtraient pas le nouveau régime qui doit s’installer à Lomé. Ici, on exige qu’un « châtiment exemplaire » frappe les meurtriers du président Olympio ; là, on demande l’envoi d’une mission d’enquête interafricaine. Reflets d’une indé­niable émotion collective, ces menaces et ces adjurations seront vite oubliées.
 
Mais l’Afrique semble également saisie d’un sombre pressen­timent que l’avenir, hélas, justifiera pleinement. La mort d’Olym­pio est perçue par les plus lucides comme un mauvais présage, un signe annonciateur de futures tragédies. « Si jamais, prophé­tise alors Félix Houphouët-Boigny, le continent africain devait s’engager dans la voie de l’assassinat politique, on ne voit pas où pourrait s’arrêter la nuit de honte qui s’étendrait sur lui. »
 

 
Le putsch de Lomé incite d’autant plus les dirigeants de la région à la réflexion et à l’inquiétude que l’Afrique de l’Ouest jouit, à l’époque, d’une relative stabilité politique. Quelques bruis­sements pourtant se faisaient entendre, depuis peu, comme autant de mauvais clignotants : le 17 décembre 1962, c’était à Dakar une tentative de coup d’État contre le président Senghor. Puis circulaient en Côte d’Ivoire des rumeurs de putsch contre le pré­sident Houphouët-Boigny. Et Sylvanus Olympio lui-même avait récemment échappé, nous l’avons dit, à deux tentatives d’assassinat.
 
Consternation en Afrique, inquiétude à l’extérieur : les États­Unis, où le président Olympio avait effectué une visite officielle au mois de mars 1962, font état de leur « tristesse ». « Ce tragi­que assassinat est un coup sérieux porté au progrès de la stabi­lité en Afrique », déclara le président Kennedy. A Londres, le Foreign Office fit part de son « inquiétude ». La France, étant liée à Lomé par des accords de coopération, on craint à Paris une épuration et le débordement de la petite armée togolaise par une armée voisine qui obligerait la France à envoyer des troupes afin que soit respectée l’intégrité territoriale du pays.
 
Alors que sur les ondes de la radio nationale togolaise, plu­sieurs responsables du comité insurrectionnel qui s’est aussitôt formé à Lomé rappellent que les militaires libérés par l’armée française n’avaient trouvé auprès d’Olympio aucune solution, d’où leur mécontentement, qui semble bien être la seule cause réelle de ce coup d’État, les responsables africains, eux, décou­vrent avec effarement l’extrême fragilité de leur pouvoir. Ils mesu­rent en même temps l’inconstance du sentiment populaire à leur égard. Si les Togolais, en effet, ont été probablement choqués par la mort violente d’un homme qu’ils avaient triomphalement porté au pouvoir moins de deux ans plus tôt, ils ne se sont guère départis, au lendemain de ces journées dramatiques, d’une appa­rente indifférence. L’instauration immédiate du couvre-feu dis­suadait, il est vrai, d’éventuelles manifestations.
 
L’un des premiers journalistes à rejoindre la capitale togolaise après le coup d’État, Justin Vieyra, de Radio-Cotonou, crut déce­ler un certain « flottement » parmi les militaires. Ceux-ci agi­rent pourtant avec une étonnante rapidité. Dès le dimanche 13 janvier, à midi quinze, Radio-Lomé diffusait un communiqué lu par un instituteur détenu, libéré par les forces armées, Prosper Akati, affirmant notamment : « Le gouvernement impopulaire d’Olympio a été renversé cette nuit par un coup d’État militaire. Un organisme légitime, dont le président est M. Antoine Meat­chi, actuellement réfugié au Ghana, a pris le pouvoir. Nous demandons à M. Meatchi ainsi qu’à tous les autres réfugiés actuel­lement au Ghana de regagner le Togo. Le président Olympio, qui offrait de la résistance, a été tué. » En même temps qu’à Meatchi, les militaires adressaient un message à Nicolas Gru­nitzky, ancien chef du gouvernement togolais et beau-frère de Sylvanus Olympio, pour lui demander de rentrer à Lomé et lui offrir le nouveau gouvernement.
 
Les deux hommes, Nicolas Grunitzky, originaire du sud, et Antoine Meatchi, originaire du nord, aussitôt ralliés aux mili­taires, sont des hommes politiques connus au Togo. Principal animateur du Parti togolais du progrès (PTP) avec lequel il avait remporté les élections de 1952 à l’assemblée territoriale, Gru­nitzky, métis de père allemand et de mère togolaise, avait fait des études supérieures en France où il avait suivi l’école des tra­vaux publics de Cachan. A son retour au Togo en 1938, il vécut chez sa sœur, épouse de Sylvanus Olympio. Grunitzky et Olym­pio militaient alors ensemble au cercle de l’amitié franco-togolaise dont Olympio était le vice-président (le gouverneur du territoire était le président). Mais bientôt les premières divergences politi­ques opposèrent les deux hommes : pendant la Seconde Guerre mondiale, Grunitzky, conducteur de travaux au Dahomey, obtint la nationalité française. A son retour en 1946 il prit parti pour l’intégration du Togo dans l’Union française. C’est le mot d’ordre de son parti, le PTP, qui a le soutien des autorités administrati­ves du territoire. Olympio, lui, voulait que soit respectée la charte des Nations unies dont l’article 76 bis stipule que le régime de tutelle devait aboutir à l’indépendance. Puis un autre différent surgit, relatif au statut du peuple ewé. Le traité de Versailles en 1919 avait partagé le Togo entre la France et la Grande-Bretagne, sans tenir le moindre compte des frontières ethniques. Les Ewés étaient séparés par une frontière administrative injustifiée. Sylva­nus Olympio et son parti, le Comité de l’unité togolaise (CUT), avec sa section de jeunesse la Juvento, prônaient, en même temps que l’indépendance du Togo, la réunification du peuple Ewé. Ce qui compliquait passablement la situation et ne contribuait guère à faciliter les relations entre la France et Olympio qui, outre les répressions dont le CUT était constamment l’objet sur le terri­toire, s’affrontaient au Conseil de tutelle des Nations unies lors de l’examen annuel du rapport sur l’administration du territoire par l’autorité française. Certes, les relations s’étaient améliorées avec en 1958 le retour du général de Gaulle au pouvoir à Paris qui, le 28 octobre 1958, reçut Sylvanus Olympio pour lui dire : « Vous voulez l’indépendance ? Prenez la ! »
 
Mais Olympio n’était pas Sékou Touré, qui avait rompu avec la France lors du référendum du 28 septembre 1958. Ce qu’il vou­lait pour son pays, c’était une indépendance négociée, sans rup­ture avec la France. « Si c’était l’indépendance que je désirais, répondit Olympio, je ne serais pas ici. »
 
De ce jour s’instaura un climat de confiance entre les deux hom­mes. Olympio avait organisé au Togo la résistance contre le régime de Vichy et était détenteur d’une carte de la France libre. Pour cela, le gouverneur du territoire d’alors l’avait arrêté en 1942 et déporté au nord du Dahomey. En apprenant la mort d’Olym­pio de Gaulle dira : « C’était un sage. » Mais l’administration française, elle, n’avait pas suivi et partagé cette évolution. Elle continuait à favoriser les ambitions de Grunitzky contre Olympio.
 
Le coup d’État du 13 janvier marqua donc la revanche de celui qui, sur l’essentiel, s’opposait au président déchu. Mais à l’épo­que du coup d’État, Grunitzky, on l’a dit, vivait au Dahomey, où il travaillait dans les travaux publics. Il est à peu près assuré qu’il n’a pas été associé au coup d’État des « demi-soldes ».
 
C’est donc cet homme que les militaires, sans projet politique et sans appui, vont chercher pour trouver une improbable légitimité. Le calcul se révèle judicieux : en échange du pouvoir, Grunitzky et Meatchi devront accepter de créer une deuxième compagnie d’infanterie et donc de trouver aux « demi-soldes » la place qu’ils exigeaient dans l’armée togolaise. Son comman­dement serait confié à Étienne Eyadéma. C’était pour ce dernier, qui n’était pas le plus gradé des insurgés, une garantie contre tout éventuel jugement. Et de plus, les militaires auraient ainsi un droit de regard sur la politique du nouveau gouvernement. Ce plan fonctionna sans aucune bavure : l’invitation lancée dans la nuit à Nicolas Grunitzky, à Cotonou, et à Antoine Meatchi, à Accra, fut aussitôt acceptée par les intéressés. La Constitution du 9 avril 1961 fut abrogée. La première république avait vécue.
 
Dans une longue « proclamation au peuple togolais » lue le dimanche après-midi par le chef des insurgés, l’adjudant-chef Emmanuel Bodjolle, qui se proclama « chef du commando insur­rectionnel », sur les ondes de la radio, les militaires tentèrent de donner une dimension politique à ce qui aurait pu apparaître comme la simple manifestation d’une revendication « corpora­tiste » non satisfaite :
 
« Comme vous le savez, commença Bodjolle sur un ton assuré, la situation économique et politique de notre jeune État, dirigé par une équipe de profiteurs, s’était considérablement détério­rée. Depuis l’avènement de cette équipe la démocratie était bafouée et remplacée par un paternalisme autoritaire et arrogant.
« Sur le plan intérieur, le nombre des chômeurs a augmenté sans cesse. Les salaires des travailleurs du secteur public comme du secteur privé sont bloqués depuis des années. Les jeunes cadres de la nation sont mal utilisés. Plusieurs d’entre eux ont préféré s’expatrier. Le commerce, activité importante des femmes togo­laises, connaissait jusqu’à présent un véritable déclin.
 
« Nos prisons regorgeaient de détenus politiques, la plupart éléments valables nécessaires à la promotion et au développement de notre pays. Tout cela était pratiqué par un gouvernement qui bafouait ouvertement les droits fondamentaux de l’homme, au mépris de la Constitution de la nation et de la charte des Nations unies.
 
« En un mot, notre situation intérieure était des plus critiques. Du fait du régime autoritaire défunt, le bon peuple togolais gémis­sait, impuissant. »
 
Après cet exposé des motifs auquel le chef du comité insurrec­tionnel ajouta un volet sur la politique extérieure conduite par Olympio qui aurait mené à « l’isolement diplomatique du Togo » – l’orateur expliqua les mesures prises : « Voilà pourquoi un comité insurrectionnel militaire a énergiquement pris la situation en mains. Ce comité insurrectionnel dont j’ai pris la tête est com­posé de neuf membres issus des trois armées de la nation […] L’état-major général du comité insurrectionnel comprend : moi­même, Emmanuel Bodjolle, adjudant-chef de l’infanterie togo­laise, chef du comité insurrectionnel, Kléber Dadjo, chef de batail­lon, chef des armées, Janvier Chango, mon premier adjoint, Étienne Eyadéma, mon deuxième adjoint […] A partir de ce jour, le comité insurrectionnel détient tous les pouvoirs politiques, civils et militaires, sur toute l’étendue du territoire national. A l’heure où je vous parle, le chef de l’ancien gouvernement est mort pour avoir essayé de résister à la volonté du comité insurrectionnel ; la plupart de ses ministres sont arrêtés ; les autres sont en fuite [.00] Togolaises, Togolais [00.] Je vous annonce que nous tenons la situation en mains et vous préviens que tout acte d’insoumis­sion sera châtié avec rigueur et qu’aucune trahison ne sera tolé­rée […] Je vous invite tous à garder le calme […] Aucune répres­sion ne sera exercée sur aucun citoyen togolais du seul fait de ses anciennes sympathies politiques. »
 
Ces propos martiaux devaient permettre aux putschistes d’obte­nir la neutralisation d’une population apparemment désorientée devant ce coup de force sans précédent, et de donner un contenu politique à une initiative qui pouvait paraître isolée et sans grand fondement.
 
Malgré le calme qui régnait alors sur l’ensemble du territoire et dans la capitale, un couvre-feu fut établi de 20 heures à 6 heu­res du matin.Lesrues de Lomé, pour une fois, furent désertées dès la tombée de la nuit. Pendant ce temps, la radio émettait de façon pratiquement ininterrompue des marches militaires. Dès la fin de la soirée, Nicolas Grunitzky fit savoir qu’il acceptait de former le nouveau gouvernement et qu’il prévoyait de rega­gner Lomé dans la nuit. Antoine Meatchi envisageait son retour pour la journée du lundi.
 
Quelques heures après qu’ils eurent pris connaissance du coup d’État dans la matinée du 13 janvier, les pays voisins prenaient quelques mesures de sécurité : le gouvernement du Dahomey envoyait son ministre des Affaires étrangères, le Dr Zinsou, à Accra afin d’obtenir une promesse de non-intervention de Nkrumah, président du Ghana, dont on connaissait les visées annexionnistes sur le Togo. Simultanément une colonne d’infan­terie dahoméenne prenait position le long de la frontière togolaise. Et le général de Gaulle avait donné ordre qu’un contingent de l’armée française alors en service au Dahomey intervienne si nécessaire pour mater les insurgés. La France entendait mani­fester ainsi qu’elle n’était pas complice du coup de force. Bref, les pays francophones redoutaient de voir le désordre politique s’installer au Togo et craignaient d’éventuels débordements.
 
Pourtant, et malgré ces craintes, le calme continuait à régner. L’Agence France-Presse évoqua bien, au début de la semaine, l’existence de « quelques foyers d’agitation » qui subsistaient ça et là. Mais dès le mardi 15 janvier la reprise du travail fut déci­dée dans les secteurs où celui-ci avait été momentanément interrompu.
 
Apaisant, Nicolas Grunitzky tint, le 15 janvier, une conférence de presse et annonça qu’il entendait constituer un gouvernement de coalition représentatif de toutes les tendances politiques togo­laises, y compris des représentants du parti de Sylvanus Olym­pio, le Comité de l’unité togolaise. Il fit également part de son intention de rejoindre les organisations régionales, et notamment l’Union africaine et malgache (DAM) que son prédécesseur, qua­lifié d’« isolationniste » avait constamment boudées. Le même jour, les obsèques de Sylvanus Olympio, à Agoué, en terre daho­méenne en présence de nombreuses personnalités, (le président Maga, Mgr Gantin, archevêque de Cotonou, Mgr Dosseh, arche­vêque de Lomé, les ambassadeurs Poullada, Mazoyer et le corps diplomatique dans son ensemble) donnèrent à nouveau l’occa­sion à un porte-parole du comité insurrectionnel d’affirmer que la mort de l’ancien président était « accidentelle ». Un de ses col­lègues ajouta : « C’est parce que Sylvanus Olympio était anti­militariste que nous avons fait notre soulèvement. C’est notre 13 mai. »
 
Trois jours après le coup d’État, le mercredi 17 janvier, Gru­nitzky annonça l’organisation prochaine « d’élections libres » et présenta la formation de son gouvernement, auquel ne partici­paient pas les représentants du comité insurrectionnel. Dans un communiqué, celui-ci affirma que « le mouvement militaire n’entend pas faire de politique ».
 
Les choses reprirent leur cours, lentement. Le couvre-feu fut ramené de 20 heures à 23 heures, le nouveau gouvernement sol­licita la reconnaissance des grandes puissances et Nicolas Gru­nitzky annonça son intention d’accroître les effectifs des forces armées. Les « demi-soldes » avaient eu gain de cause.
 
Pourtant, déjà, un pressentiment : en indiquant que le Togo s’apprêtait à envoyer une délégation à la conférence des chefs d’État africains qui devait se tenir au mois de mai 1963 à Addis­Abeba pour la ratification de la charte de l’OUA, Grunitzky con­fia : « Seulement, je ne sais pas si je serai encore à la tête du pays à ce moment là ».
 
Le 13 janvier 1967, quatre ans jour pour jour après ces événe­ments, Nicolas Grunitzky était à son tour déposé, par Eyadéma. Cette fois, les militaires prenaient le pouvoir, tout le pouvoir.
 
Christian Casterman – Jeune Afrique Livre 1989 – isbn 2-85258-393-3
 
© Copyright Jeune Afrique Livres
 

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Présidentielle au Bénin: Multiplicité des candidatures des anciens ministres et proches déçus de YAYI

mar, 12/01/2016 - 20:37
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A trois mois de la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête de l’Etat béninois, Boni Yayi subit la furie de ses plus proches partisans dans la gestion du pouvoir d’Etat. Le foisonnement des candidatures d’anciens ministres et /ou proches collaborateurs du chef de l’Etat dans la course pour sa succession, en dépit de la désignation d’un candidat unique du camp présidentiel, cache mal une volonté de revanche politique contre celui-là même qui a porté l’espoir du changement le 06 avril 2006.
 
Près d’une quinzaine de candidats déclarés au scrutin présidentiel du 28 février 2016 sont issus du régime en place à moins de huit heures de la clôture du dépôt de candidature, ce mardi 12 janvier 2016. Positionnés pour une période donnée à divers niveaux de l’appareil d’Etat, au cours de cette dernière décennie, ces anciens partisans du régime Yayi ne partagent plus la vision du chef de l’Etat sortant. De ce fait, ils affichent désormais une volonté d’en découdre avec un système de gouvernance dont ils ont participé d’une manière ou d’une autre à ériger. Apparemment, ils ne se retrouvent pas dans l’édifice commun qu’ils ont contribué à construire. C’est la raison pour laquelle, ils sont décidés à acculer jusqu’au soir du 28 février 2016 le candidat unique désigné au sein de la majorité présidentielle en vue de la succession de Boni Yayi. Au nombre de ces anciens affidés du régime Yayi désormais remontés contre la gestion actuelle des affaires publiques, on dénombre des anciens ministres, des anciens et actuels députés, un ancien directeur du cabinet militaire du chef de l’Etat et de hauts commis de l’Etat.
 
Au rang des anciens ministres de Boni Yayi engagés dans la bataille successorale concurremment avec le candidat unique du camp présidentiel, Lionel Zinsou, on peut citer Issoufou Soumanou Moudjaïdou, ex- ministre de l’industrie et du commerce remplacé en 2007, Issifou Kogui N’Dourou, ex-ministre d’Etat chargé de la défense nationale devenu en 2012 ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles avant sa sortie du gouvernement en 2013, l’ancien ministre de la santé Késsilé Tchalla dégommé du gouvernement en 2008, l’ancien premier ministre Pascal Irénée Koupaki rayé de l’équipe gouvernementale en 2013 tout comme l’ancienne ministre de l’industrie, du commerce, des petites et moyennes entreprises, Marie Elise Gbèdo. On ne saurait occulter au nombre de ces anciens ministres candidats à la présidentielle de 2016, Issa Azizou, ancien ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, l’ancien ministre des travaux publics et des transports, Aké Natondé, l’ancien chef de la diplomatie béninoise, Nassirou Bako-Arifari, l’ancien ministre du développement, de la prospective et de l’analyse économique, Alain Marcel de Souza, l’ancien ministre de l’économie maritime, des Transports et des Travaux publics , Issa Badarou Soulé et Alexandre Hountondji, ancien ministre chargé des relations avec les institutions et ancien conseiller spécial du Chef de l’Etat. Il convient de souligner la candidature de Karimou Chabi-Sika, ancien député et bras politique du régime Yayi jusqu’à la veille des législatives de 2015. Quant au général Robert Gbian et Abdou Saliou Youssao, ils ont été respectivement directeur de cabinet militaire du chef de l’Etat et directeur de l’exécution du budget au ministère de l’économie et des finances. Il y a lieu d’évoquer aussi la candidature du haut commissaire à la solidarité nationale sous le régime finissant, Gratien Houngbédji.
 
Cette multiplicité des candidatures issue de la majorité présidentielle traduit un malaise dans la gestion du pouvoir d’Etat ces dix dernières années. Au-delà du fait qu’on peut être amené à considérer cette situation comme l’expression de la démocratie, il faut y déceler la colère noire des anciens collaborateurs de Boni Yayi. Ils sont tous frustrés par le style de management de Boni Yayi malgré tous les efforts déployés en faveur du développement national. C’est un indicateur important que le successeur de Boni Yayi se doit de prendre en compte dans la future gestion du pays.
 
MDM Marc David Molli
 
source : http://beninmondeinfos.com
 

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Ballon d’Or: Messi récompensé pour la cinquième fois

mar, 12/01/2016 - 15:48
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Lionel Messi remporte son 5e Ballon d’Or, un record toujours plus impressionnant. [Valeriano Di Domenico – Keystone]


Lionel Messi a remporté lundi son 5e Ballon d’Or, trophée sacrant le meilleur joueur du monde en 2015, lors de la cérémonie de remise des prix organisée par la FIFA, à Zurich.
 
L’Argentin (41,33% des votes), favori logique après avoir été l’homme clé de la Ligue des champions remportée au printemps dernier par Barcelone, devance Cristiano Ronaldo (27,76%, Real Madrid) et Neymar (7,86%, Barcelone). « La Puce », un de ses surnoms, était le seul joueur de l’histoire à posséder quatre Ballons d’Or (2009, 2010, 2011, 2012) et établit donc un nouveau record.
La légende s’enrichit d’un nouveau chapitre
 
« Le Roi Leo », autre sobriquet, a écrit une nouvelle page de sa légende en s’offrant un quintuplé avec le Barça (Ligue des champions, championnat, coupe, Supercoupe d’Europe, Mondial des clubs), tout en faisant encore exploser quelques compteurs sur le plan individuel.
 
Impliqué sur les trois buts catalans inscrits en finale de C1 contre la Juventus Turin (3-1), Messi a terminé l’épreuve comme meilleur buteur, à égalité avec Ronaldo et Neymar (10 buts), et a bouclé la Liga avec 43 buts, juste derrière CR7. Au total, Messi, déjà désigné meilleur joueur UEFA de l’année, a trouvé à 53 reprises le chemin des filets en 2015, toutes compétitions confondues.
 
De quoi forcément impressionner les votants (les capitaines et les sélectionneurs des équipes nationales ainsi qu’un collège de journalistes).
 
La remise de ce prix intervient alors que la FIFA est plongée en plein chaos et a dû gérer le poids des absences puisque l’attribution du trophée individuel le plus prestigieux de la planète football s’est déroulée notamment sans le président démissionnaire Joseph Blatter, suspendu pour huit ans.
« Un moment très particulier »
 
« C’est un moment très particulier pour moi d’être revenu, d’avoir encore un Ballon d’Or, après ces deux années où Cristiano Ronaldo a gagné successivement, » a dit l’attaquant argentin du FC Barcelone. « C’est un Ballon d’Or qui représente beaucoup plus que ce dont je rêvais quand j’étais enfant. Je remercie tous ceux qui ont voté pour moi et mes coéquipiers, sans lesquels tout ça ne serait pas possible », a ajouté le buteur âgé de 28 ans. « Je remercie aussi le foot en général, qui m’a donné de bonnes choses, de mauvaises choses également. J’ai pu ainsi grandir en tant que personne dans la vie ».
 
afp/bond
Les dix derniers vainqueurs
2014 – Cristiano Ronaldo/POR
2013 – Cristiano Ronaldo/POR
2012 – Lionel Messi/ARG
2011 – Lionel Messi/ARG
2010 – Lionel Messi/ARG
2009 – Lionel Messi/ARG
2008 – Cristiano Ronaldo/POR
2007 – Kaka/BRA
2006 – Fabio Cannavaro/ITA
2005 – Ronaldinho/BRA
Les autres récompenses de la soirée
Meilleure joueuse
Carli Lloyd/USA (Western New York Flash)
 
Meilleur entraîneur
Luis Enrique/ESP (Barcelone)
 
Meilleure entraîneure
Jill Ellis/USA (USA)
 
Equipe-type
Manuel Neuer/GER (Bayern) Dani Alves/BRA (Barcelone) Sergio Ramos/ESP (R.Madrid) Thiago Silva/BRA (PSG) Marcelo/BRA (R.Madrid) Paul Pogba/FRA (Juventus) Andres Iniesta/ESP (Barcelone) Luka Modric/CRO (R.Madrid) Lionel Messi/ESP (Barcelone) Cristiano Ronaldo/POR (R.Madrid) Neymar/BRA (Barcelone)
 
Prix Puskas (plus beau but)
Wendell Lira/BRA (Vila Nova/BRA)
 
source : rts sport
 

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Togo, Gouvernance 2016 : Les nouvelles fausses promesses de Faure Gnassingbé

mar, 12/01/2016 - 15:30
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Caricature : Donisen Donald / iberté


Le samedi 2 janvier dernier, Faure Gnassingbé faisait son discours de vœux aux Togolais. Entre incantations politiques et professions de foi, c’est en homme super vertueux qu’il a parlé, invitant presque les Togolais à suivre le Guide. Mais certains pans de son allocution résonnent encore dans les têtes. Sur deux thématiques majeures abordées, à savoir les élections locales et la construction d’institutions fortes, il sied d’attirer l’attention des populations sur les contradictions de l’homme en rappelant certains de ses actes en rapport avec ces questions.
 
Des institutions fortes au rythme des violations !?
 
« (…) Nous devons bâtir des institutions fortes, une administration efficace et efficiente, plus proche et à la hauteur des performances recherchées. Dans le même sens, la lutte que nous avons entamée contre la corruption doit être intensifiée avec méthode et détermination », déclarait Faure Gnassingbé ce samedi soir.
 
Bâtir des institutions fortes, c’était une invite lancée par Barack Obama à Accra en 2009 lors de sa toute première visite en Afrique après son élection à la Maison Blanche en 2008, à l’endroit des dirigeants africains. C’est sans doute une paraphrase habile de cet appel du président américain que « Miabé » a faite. Cette invite du numéro 1 américain a suscité un débat et dans le monde intellectuel, certains relèvent utilement que les institutions ne valent que par les hommes qui les dirigent, et pour que les institutions soient fortes, elles doivent être forcément incarnées par des hommes forts, cela s’entend des hommes vertueux et respectueux de la loi.
 
Comme le Professeur togolais agrégé de Droit, Kossivi Hounnaké qui l’a exprimé, à l’occasion d’un atelier organisé du 2 au 4 décembre dernier à l’endroit des professionnels de la communication sur la gestion médiatique des conflits. Qu’à cela ne tienne, celui qui s’engage et invite ses compatriotes à la construction d’institutions fortes devrait être respectueux de la loi et des textes qui régissent la vie de la Nation. Mais Faure Gnassingbé est loin de répondre à ce profil. Il en incarne plutôt la violation. Illustrations.
 
« Le Président de la République peut adresser des messages à la Nation. Il s’adresse une fois par an au Parlement sur l’état de la Nation », stipule en caractères intelligents et visibles l’article 74 logé sous le titre IV de la Constitution intitulé « Du Pouvoir Exécutif » et le sous-titre I consacré aux prérogatives du Président de la République.
 
De toute l’année, ce ne sont que deux messages que Faure Gnassingbé adresse à ses gouvernés : la nuit du 26 avril, soit la veille de la célébration de l’anniversaire de l’indépendance du Togo, et le 31 décembre pour présenter ses vœux aux populations. Depuis qu’il a été parachuté au pouvoir en 2005, il n’a jamais daigné faire à l’Assemblée nationale, comme l’enjoint la Loi fondamentale du pays, l’état de la Nation.
 
La déclaration des biens est une disposition inscrite dans les textes constitutionnels de bien de pays ayant opté pour régime politique la démocratie et qui a le mérite de constituer un garde-fou contre le détournement des ressources nationales, l’enrichissement illicite, la corruption, les malversations de toutes sortes, entre autres crimes économiques. Elle est aussi inscrite dans la Loi fondamentale du Togo.
 
« Le Président de la République, le Premier Ministre, les membres du Gouvernement, le Président et les membres du bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat et les directeurs des administrations centrales et des entreprises publiques doivent faire devant la Cour Suprême une déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction », indique l’article 145.
 
C’est un réflexe dans les démocraties traditionnelles, mais cette civilité est respectée dans beaucoup de pays africains aujourd’hui. C’est le mardi 29 décembre, lors de son investiture et devant le peuple burkinabé et le monde entier que Roch Kaboré, le nouveau président élu du Burkina Faso a fait la déclaration officielle de ses biens. Mais Faure Gnassingbé qui chante vouloir ériger des institutions fortes ne l’a jamais fait ni ses ministres et autres responsables indiqués. Une situation qui alimente l’enrichissement illicite au Togo, les cas de corruption multiples…
 
L’indépendance et l’impartialité de la Justice constituent un baromètre de la démocratie et des institutions fortes. Mais Dieu sait ce qu’est la Justice au Togo. Elle est diaboliquement instrumentalisée, avec « Miabé » lui-même aux manettes. Les dossiers signalés tels Kpatcha Gnassingbé, Pascal Bodjona ou encore des incendies criminels des marchés en sont des illustrations vivantes.

Caricature : Donisen Donald / iberté


 
Des locales promises, mais aucune ligne budgétaire prévue pour
 
« (…) De nouvelles étapes seront franchies dans le processus de reformes politiques et de décentralisation. Ceci nécessite de donner corps à la commission sur les reformes constitutionnelles et institutionnelles et d’amorcer la mise en œuvre de la feuille de route relative à la décentralisation et aux élections locales ». C’est la promesse que faisait le locuteur de samedi soir. Mais voilà, les réformes constitutionnelles et institutionnelles, c’est depuis le 20 août 2006 que leur mise en œuvre a été prescrite. L’Accord politique global (Apg) même était un engagement de Faure Gnassingbé pris devant la communauté internationale pour ramener le Togo à la normalité. Mais leur matérialisation se fait toujours désirer 11 ans après. Mieux, le Prince s’est employé à entraver leur mise en œuvre, son parti n’avait pas hésité à rejeter le projet de loi du gouvernement dans ce sens le 30 juin 2014, la proposition de l’opposition parlementaire n’avait non plus prospéré, les démarches intermédiaires non plus. Le plus cocasse, il a eu l’audace de s’opposer à Accra au Ghana en mai 2015 à la limitation du mandat à deux dans l’espace Cedeao en refusant le protocole initié dans ce sens. L’homme abhorre l’alternance au pouvoir, un principe sacro-saint de la démocratie, et c’est un secret de Polichinelle.
 
Les élections locales, voilà une échéance réclamée par tous : des diplomates aux partis de l’opposition en passant par la société civile ou les populations. Les ambassadeurs européens ont même à plusieurs reprises relancé Faure Gnassingbé et son gouvernement sur la question et requis un calendrier précis. On a peut-être des raisons de jubiler qu’il ait évoqué la question dans son allocution et se soit engagé à donner suite au processus. Ce que tous les Togolais demandent, c’est l’organisation des locales pour permettre aux populations elles-mêmes de se gérer. Mais cela a sans doute échappé à l’analyse du commun des citoyens, Faure Gnassingbé n’a prévu aucune ligne budgétaire dans la loi de finance exercice 2016 votée le 28 décembre dernier.
 
Dans cette loi adoubée par les députés de l’Union pour la République (Unir) et de l’Union des forces pour le changement (Ufc), c’est seulement un budget de 5 932 689 000 FCFA qui est alloué au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales qui gère l’organisation des élections. A titre de comparaison, c’est une somme de 8 180 581 000 FCFA qui lui a été octroyée l’année passée, soit une baisse de 2 247 892 000 FCFA correspondant quasiment à la réduction du fonds alloué au Programme d’appui à la bonne gouvernance (1 300 000 000 FCFA en 2016 contre 3 500 000 000 FCFA l’année passée).
 
Par ailleurs, le budget réservé à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) chargée de l’organisation des élections dans notre pays pour toute l’année 2016 n’est que de 150 millions de FCFA. « « Cela ne suffit même pas pour payer les indemnités des commissaires et leurs dotations en carburant, sans compter les provisions pour la réparation des véhicules », confie un membre de l’Institution qui nous fait savoir que l’indemnité en question est de 850 000 FCFA par mois et la dotation en carburant est de 500 litres mensuellement. Un petit calcul permet de réaliser que le paiement des indemnités des dix-sept (17) membres pendant les douze mois coûtera 173 400 000 FCFA tandis que les frais de carburant se chiffreront à 59 160 000 FCFA. Ce qui fait un total de 232 560 000 FCFA. Il nous revient par ailleurs que le Secrétariat exécutif qui est la cheville ouvrière de la Ceni en temps d’élection, n’est pas pris en compte par le budget 2016 et qu’au contraire, le Secrétariat administratif permanent qui n’est actif qu’en période non électorale, s’est vu réserver un « budget de fonctionnement » de 30 millions FCFA pour toute l’année. En clair, l’organisation de ce scrutin ne fait pas partie des actions prévues par le gouvernement au cours de l’année à venir », rapportions-nous dans la parution N°2083 du 02 décembre 2015.
 
Au demeurant, ce serait naïf de croire aux promesses lénifiantes d’un soir de Faure Gnassingbé sur les locales, la mise en place d’institutions fortes…
 
Source : Tino Kossi, Liberté / 27avril.com
 

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Togo : Racket éhonté par des militaires et douaniers aux points de contrôle frontalier

lun, 11/01/2016 - 15:43
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Des militaires racketteurs à un point de passage clandestin Tokoin Casablanca ( Lomé) à la frontière entre le Togo et le Ghana | Photo : Le Canard Indépendant


Malgré le principe de la « libre circulation des personnes et des biens » dans l’espace Cedeao et bien que par endroit des barbelés sont installés entre le Togo et le Ghana, les militaires togolais font leurs affaires. Sur fond d’intermédiaire, ils rançonnent les passants qui pour une raison ou une autre, choisissent de traverser la frontières aux passages gardés par les militaires.
 
Les agents des services d’immigration aux postes frontières s’adonnent à des actes répréhensibles. Des actes qui contreviennent aux principes de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace Cedeao. Ces agents qui sont habiletés aux contrôles aux postes frontières alimentent ou couvrent plusieurs réseaux de trafic illicites notamment de drogue, de faux médicaments et de plusieurs produits issus de la contrefaçon qui sont déversés sur les marchés. Le poste frontière de Kodjoviakopé est mis en cause plusieurs fois pour sa porosité et la malléabilité de ses agents qui avec un peu d’argent laissent passer des produits contrefaits. Mais ces derniers ne sont visiblement pas les seuls à profiter d’un système de corruption ignominieuse et ahurissante, car à quelques mètres seulement d’eux, s’organise la grande corruption, à ciel ouvert.
 
Mercredi 06 janvier 2016, il est 7 heures. Aux postes frontières clandestins de Casablanca les populations sont nombreuses comme d’habitude à traverser de part et d’autres ce matin-là. Deux militaires sont en charge à un poste. Le premier, 25 ans environ, un long bâton en main, une Kalachnikov en bandoulière et souriant. C’est lui qui arrête les passants et reçoit l’argent. Sous un arbre, le second assis sur une moto, un béret bleu foncé sur la tête sur lequel on peut lire « commando spéciale », Kalachnikov en bandoulière aussi, le regard fermé, il surveille attentivement son collègue et l’interpelle quant un passant manque de faire le geste. Ce passage est exclusivement réservé aux piétons et aux conducteurs d’engins à deux roues, les voitures n’ont pas le droit de passer, de toutes les façons la voie est trop étroite.
 
D’après les décomptes effectués, en moyenne quatre cent (400) à cinq cent (500) personnes traversent quotidiennement ce passage. « Les passants doivent glisser une somme forfaitaire pour avoir l’autorisation de passer, exceptés quelques habitants du quartier dont ils ont parfaitement connaissance. Cette somme est comprise entre cent (100) francs Cfa et deux cent (200) francs CFA pour les piétons et entre 300 et 500 FCFA pour les motos. Et l’addition est encore lourde quand les conducteurs transportent des bagages ou des marchandises », raconte un habitant du quartier préférant garder l’anonymat.« Même si vous habitez ici, avant de passer de l’autre côté vous devez obligatoirement les saluer. Si non ils (les militaires) vont vous demander de payer », ajoute pour sa part un conducteur de taxi-moto, habitué des lieux et qui vient chercher souvent des clients à ce niveau de la frontière.

Un point de passage clandestin à la frontière à Tokoin Casablanca ( Lomé) | Photo : Le Canard Indépendant


Un point de passage clandestin à la frontière à Tokoin Casablanca ( Lomé) | Photo : Le Canard Indépendant
 
« L’un de mes frères qui transportait des fruits pour femme sur une moto de l’autre côté vers Gbossimé, a payé à chacun de ses passages 200 FCFA. A son cinquième passage, il a remis aux militaires 100 FCFA, ils ont refusé. Et ils ont pris chacun cinq oranges à la places de l’argent. Ça se passe toujours de cette manière ici. Ne soyez pas surpris. En fait, c’est la règle », renchérit Yacoubou, un habitant du quartier. Payer son passage devient donc une obligation pour les populations avec la peur de subir en cas de non respect de la « règle » la foudre de ces militaires dont l’identification du régiment auquel ils appartiennent est quasi mission impossible (il n’est inscrit sur leur béret que la mention « commando spéciale »).
 
La cagnotte…
 
Un petit calcul montre qu’en moyenne, le soir, ces militaires véreux fond un chiffres d’affaires qui se situe entre 40 000 FCFA et 50000 FCFA par jour et par semaine entre 280 000 et 300 000 FCFA. Une somme colossale qui représente cinq (5) fois le salaire de certains militaires. Le problème c’est que l’on ne sait si la totalité de cette somme va dans la poche de ces militaires qui s’érigent en percepteur d’impôts ou si elle profite à des officiers supérieurs des Forces armées togolaises.
 
Pourquoi les populations acceptent de payer ?
 
« Nous savons qu’il est interdit de passer par là. Mais on le fait parce que nous gagnons du temps, notre maison n’est pas loin d’ici », témoigne Kwame un Ghanéen, la trentaine à peine, employé dans une boutique à quelques mètres de la frontière du côté togolais.
 
Un point de passage clandestin à la fronière
 
Pour d’autres, c’est pour éviter des tracasseries administratives tout simplement qu’ils préfèrent ce passage clandestin de la frontière. C’est ce que Akoua, 50 ans environ, rendant visite à sa sœur à Aflao, déclare sans concession, « quand vous passez par Kodjoviakopé (le poste frontière normal), les services d’immigrations vous demandent des papiers que la plupart d’entre nous n’ont pas. Alors vous devez leur ‘’glisser’’ quelques pièces pour qu’ils vous laissent passer. Ici c’est moins cher en plus vous n’avez pas à montrer des papiers ».
 
Un potentiel canal de transport de drogue et autres
 
Vu ce qui se fait comme contrôle sommaire aux postes frontières clandestins, il est évident que les trafiquants de drogues et autres contrebandiers n’ont plus à chercher loin pour faire entrer ou sortir leurs produits illicites. Puisque la nuit plusieurs choses indélicates pouvaient traverser sans encombre cette frontière moyennant un gros dessous de table. Surtout les fils-barbelés installés à certains endroits pour lutter contre l’insécurité ont été sciés. Les militaires ont placé des réseaux de jeunes subordonnées qui font la loi à ces passages. De Kodjoviakopé à Nyékopnakpoé, le fil-barbelé a été coupé à plusieurs endroits soigneusement gardés. La situation est encore pire au niveau de Casablanca où il n’y a pas de fil-barbelé.
 
Il faut aussi souligner que c’est par ces canaux avec complaisance de ces militaires que les motos volées au Togo se retrouvent facilement au Ghana
 
Ce qui revient à s’inquiéter sérieusement sur le travail patriotique qu’effectuent ces militaires dont l’honneur est largement entaché par la pratique que ces derniers ont instaurée. « Ces militaires en voyant ce qu’ils font ici la journée ne peuvent pas nous dire que la nuit rien de plus grave et de plus dangereux ne se fait. Dans tous les cas, je n’ai aucune confiance en eux », affirme en colère un passant, avant de conclure « on se demande où sont les autorités de ce pays où ces gens qui sont sensés montrer l’exemple sont devenus des hommes sans foi ni loi ».
 
Ces pratiques intolérables devraient préoccuper les autorités togolaises car il en va même de la sécurité du pays. En ce moment où les terroristes sèment la terreur dans certains pays de la sous-région ces manquements et pratiques ne devraient pas être tolérés surtout à l’approche du sommet de l’Union africaine sur la sécurité maritime qui s’annonce à grands pas. Sans oublier la quiétude de nos paisibles populations.
 
Source : [08/01/2016] Le Canard Indépendant / 27avril.com
 

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Présidentielle d’avril dernier : « Je ne regrette pas d’avoir participé à ce scrutin. Si c’est à refaire, je le referai » (M.Fabre)

lun, 11/01/2016 - 13:03
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Jean Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) a affirmé ce dimanche ne pas regretter d’avoir pris part à la présidentielle d’avril dernier, dénonçant les « ruses d’une certaine opposition ».

 

Candidat du Combat pour l’Alternance Politique (CAP 2015) — regroupement de quelques partis de l’opposition — M.Fabre avait recueilli 35,19% des suffrages contre 58,77% pour le président Faure Gnassingbé.

 

M.Fabre n’a jamais reconnu sa défaite dénonçant de « graves irrégularités ». Les différents observateurs (nationaux et internationaux) déployés sur le terrain ont jugé ce scrutin « apaisé, transparent et crédible ».

 

La veille de ce scrutin, l’opposition était fortement divisée sur les réformes politiques. Certains leaders n’ont pas hésité à accuser M.Fabre de « trahison » pour avoir pris part à ces élections sans les réformes.

 

« Je ne regrette pas d’avoir participé à ce scrutin. Si c’est à refaire, je le referai », a martelé M.Fabre sur radio Nana Fm.

 

« Les populations étaient favorables, c’est ça qui me réconforte. J’ai sillonné le pays du nord, jusqu’à Lomé », a-t-il souligné avant de lancer : « Je ne laisserai jamais tomber la lutte ».

 

« Je suis un combattant. On ne va jamais me faire accepter les ruses d’une certaine opposition », a-t-il poursuivi, dénonçant ceux qui sont de « mauvaise foi », en appelant au « boycott » de ces élections.

 

« Je n’accuse personne. Chacun est libre de faire ce qu’il veut », a indiqué le chef de file de l’opposition.

 

Ce dernier n’a pas passé sous silence, le dernier message de vœux du nouvel An du chef de l’Etat. Il l’a fortement critiqué.

 

Réagissant par rapport aux grands chantiers d’infrastructures routières, M.Fabre a déclaré : « C’est lui qui doit faire les infrastructures. On ne doit pas l’applaudir. Encore heureux qu’il construit quelques routes, et dont il se sent si fier ».

 

Il a surtout invité le chef de l’Etat à opérer les réformes : « Lorsque quelqu’un signe un accord pour faire les réformes, il doit les faire ».

 

« Vous devez faire les réformes et les élections locales. Sinon, moi je vous mets devant votre responsabilité », a-t-il averti. FIN

 

Edem Etonam EKUE

 
source : savoir news
 

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Togo Cellulaire, le leader de la médiocrité?

dim, 10/01/2016 - 20:35
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Togo Cellulaire se dit Leader, mais on se demande leader de quoi au juste? de la médiocrité peut-être?


Quand un obèse s’accoquine avec un handicapé physique, ce duo peut difficilement remporter des trophées en matière de concurrence. L’obèse, c’est Togo Cellulaire (TogoCel), et le handicapé, Togo Télécom. Depuis des années, on sentait une odeur de banqueroute dans les allers de Togo Télécom. Les faits nous ont donné raison. Le faux géant a procédé à une fausse fusion alors qu’il s’agit au bas mot d’une absorption par Togo Cellulaire, cette société qui a longtemps couvert la banqueroute de sa sœur.
 
Normalement, les services offerts devraient être meilleurs après une fusion, mais la fin d’année a montré les limites de la société dealer, oh pardon, leader. Bien que Togo Cellulaire n’ait pas la plateforme requise pour supporter les appels des abonnés en temps d’affluence, les responsables n’ont pris aucune mesure. Mieux, ils ont voulu s’attirer des clients en ajoutant un bonus de 50% sur tout achat de crédit. Parce qu’elle a octroyé un bonus, et parce que la majorité des ses clients pensaient utiliser ce réseau pour communiquer lors des fêtes, la plateforme n’a pas supporté et depuis, obtenir son correspondant lors d’une tentative d’appel s’identifie à la croix et la bannière. Plus moyen de communiquer, à moins de s’inscrire sur une liste d’attente et de renouveler la tentative au moins 99 fois avant de voir son appel aboutir. Et ça veut s’appeler « leader » ? Certainement que les lettres L et D ont été intervertis sinon, ce serait une société « dealer ».
 
Le 31 décembre, un couple a failli se séparer à cause de Togo Cellulaire. L’homme attendait dans un bar que sa femme le prévienne de son arrivée avant qu’il ne rentre à la maison. Seulement le réseau leader a refusé de faire passer l’appel des époux et pendant des heures, celui-ci a picolé en compagnie de ses amis. Quand il était rentré vers 2h, c’est-à-dire dans la nouvelle année, sa femme lui a fait des misères et a menacé de ramasser ses effets : « Depuis l’année dernière, je t’attendais devant ta porte et ce n’est que cette année que tu as jugé bon de rentrer. Dis-moi le nom de la femme avec qui tu vis désormais ». Il a fallu que l’homme rameute l’équipe de mecs avec qui il levait le coude sans retenue pour calmer la situation. C’est ça être « dealer » ?
 
Source : Liberté /27avril.com
 

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Incendie des marchés de Lomé et de Kara : trois ans déjà et toujours le flou autour de l’enquête

dim, 10/01/2016 - 14:25
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Incendie du marché de Lomé


09 janvier 2013-09 janvier 2016. Cela fait trois (03) ans qu’un incendie a ravagé le principal marché de Kara dans la nuit du 09 au 10 janvier. Le lendemain, c’est-à-dire, le 11 janvier de la même année, ce fut le tour du grand marché de Lomé de connaître le mauvais sort. Son bâtiment central est parti en fumée.
 
Des événements malheureux qui ont ruiné les économies des commerçants surtout des femmes dont certaines sont décédées ; celles qui sont en vies voient leurs vies se résumer en peau de chagrin de jour en jour et leur santé vacillante.
 
L’enquête diligentée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile est toujours sujette à beaucoup de zones d’ombre.
 
Si l’enquête des experts français a révélé que l’incendie qui a ravagé les deux marchés est d’origine criminel, les faits et les présumés auteurs présentés par Yark Damehame peinent à convaincre.
 
Le ministre a présenté des individus au cours d’une conférence de presse dont le principal accusé Mohamed Loum. Ce dernier qui a reconnu les faits va faire un revirement spectaculaire.
 
Lors de sa confrontation avec l’ancien premier ministre Agbéyomé Kodjo, détenu dans l’affaire de l’incendie, Mohamed Loum s’est dédit. Il a affirmé avoir été manipulé pour impliquer les responsables du « Collectif sauvons le Togo », dont l’ancien premier ministre était membre.
 
Il faut souligner la détention d’autres membres de l’opposition entre autres, Napo Tchin et Etienne Yakanou mort en prision.
 
Un autre rapport va contredire l’enquête diligentée par le gouvernement. Il s’agit du rapport du « Collectif sauvons le Togo » qui a donné de nouvelles pistes sur l’incendie. Mais, cette enquête ne connaîtra pas de suite jusqu’aujourd’hui.
 
Pendant ce temps, les présumés auteurs continuent de croupir en prison malgré les appels de l’opposition visant à leur libération. Tandis que chez les autorités togolaises c’est le silence radio.
 
Même les dédommagements de l’Etat à l’endroit des victimes a fait plus de mal que bien. Beaucoup des femmes commerçantes se sont vues remettre des sommes très en deçà de leurs pertes. Elles sont nombreuses à bouder le nouveau site d’installation mise à leur disposition par le gouvernement à Agbadahonou.
 
Depuis, elles réclament justice afin que les vrais auteurs soient traduits devant la justice. Elles sont très actives au sein de leur regroupement Association des sinistrées des marchés du Togo (ASSMAT).
 
Trois (03) après, il est toujours difficile pour les Togolais de se faire une idée une sur les tenants et les aboutissants des incendies des deux grands marchés du Togo. Le mystère demeure entier.
 
A.G
 
source : icilome
 

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Togo : Fo Gil, porté disparu ?

dim, 10/01/2016 - 13:44
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On vous arrête tout de suite, n’allez pas penser que nous insinuons quelque chose ou que nous avons des « l’intention inavouées ». C’est juste qu’en pensant au concours de messages de présentation de vœux aux Togolais des partis politiques et passant en revue les leaders qui se sont illustrés, on s’est rendu compte qu’on n’a ni entendu ni lu quelque part Gilchrist Olympio alias Fo Gil « souhaiter ses meilleurs vœux » au peuple togolais qui a fait de lui l’opposant historiquement charismatique qu’il était, qu’il est et qu’il restera jusqu’au retour de Jésus-Christ sur Terre.
 
En effet, presque tous les leaders de partis vivants (sic) du landerneau politique « gnassingbélandais » ont pris la peine de se rappeler leurs compatriotes à l’occasion de la fin d’année. De Son Excellence Agbéy, le patron de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts), le plus intelligent et efficace des « zopposants » togolais à son cauchemar et souffre-douleur Jean-Pi de l’Alliance nationale pour le changement (Anc), en passant par Fo Nico du Parti du renouveau et de la rédemption (Prr) ou encore la seule dame leader de formation politique au 228, Tata Kafui de la Convention démocratique des peuples africains (Cdpa), entre autres, la plupart sinon tous ont pensé aux « Gnassingbélandais » d’en bas et leur ont souhaité bonne et heureuse année, même s’ils savent que cela n’aura aucun effet. Mais seul manque à l’appel Fo Gil, le maréchal de l’Union des forces de changement (Ufc). Certains rétorqueront que le parti qui est au pouvoir, le Rassemblement du peuple togolais dans l’Union pour la République (Rpt/Unir) aussi n’a pas présenté de vœux aux Togolais ; mais il est utile de relever que son PDG « Miabé » l’a fait, même si ce n’est pas avec ce manteau. Bon, trop de bavardage.
 
Nous les fans de Fo Gil, on est dans l’attente de ses vœux. Et si c’est possible, on a très envie de le voir en chair et en os. Parce que ça fait un mandat qu’on ne l’a plus vu. Depuis qu’il a été trainé comme un pantin la dernière fois au monument de l’indépendance pour rallumer le flambeau à l’occasion du 27 avril, on ne l’a plus revu, et on s’inquiète. Il faut qu’il rompe le silence, c’est important.
 
Caricature : Donisen Donald / Liberté
 
Source : Liberté
 

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