L'Agence pour la promotion des investissements et des exportations (Apiex) a organisé ce mercredi 23 juin 2021 en partenariat avec BeninCajù et l'Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (Abssa), une séance d'informations à l'endroit du secteur de l'anacarde. Les mesures de contrôle pour l'exportation des noix et amandes de cajou ont été exposées aux acteurs de la filière.
La rencontre a porté sur les « enjeux de la commercialisation et dispositions sanitaires pour l'exportation des noix et amandes de cajou au Bénin ». La séance d'informations a permis aux acteurs du secteur de l'anacarde d'apprécier les atouts des noix et amandes de cajou du Bénin, les critères d'exigence des marchés internationaux, les dispositions de contrôle de conformité aux normes.
Les conditions relatives à l'exportation des noix de cajou au Bénin ont été également présentées aux participants.
Selon le directeur général de l'Apiex, Laurent Gangbès, les mesures de contrôles sont renforcées afin de préserver la qualité des produits béninois.
Désormais, souligne le directeur des Contrôles de l'Abssa Conrad Kanmadozo, le contrôle des noix de cajou sera fait à la collecte, à l'achat et à l'exportation. Les critères de contrôles sont notamment l'aspect physique, la maturité, le conditionnement dans des sacs de jute, le grainage total, le taux d'humidité, les contrôles de qualité et phytosanitaire.
« Le respect de ces mesures de contrôles par tous les acteurs de la filière anacarde est une condition pour pérenniser les marchés et rétablir la confiance entre acheteurs et vendeurs », a ajouté le directeur général de l'Abssa.
La campagne de commercialisation des noix de cajou a été lancée le 11 mars 2021. Selon Pélagie Léodé, le Centre de quarantaine végétale et de fumigation (Cqf/Dpv) a contrôlé au port de Cotonou 148 218,478 tonnes de noix exportées principalement vers la Chine, l'Inde et le Vietnam. « La direction de Production végétale (Dpv) n'a reçu aucune notification d'interception liée à la présence des organismes nuisibles dans les lots contrôlés », indique-t-elle.
13 dossiers d'exportateurs de noix de cajou sont enregistrés à l'Abssa à la date du 15 juin 2021. Les exportateurs obtiendront les certificats nécessaires après chaque contrôle.
AAA.
(B2) La France doit assurer sa présidence de l’UE au premier semestre 2022. Problème : les élections présidentielles et législatives doivent se tenir sur la même période. Le président français, Emmanuel Macron, a pourtant refusé de permuter avec un autre État membre comme c’est l’usage dans ce cas de figure. Il pourrait s’en mordre les doigts…
Le pire moment pour une présidence
La présidence française de l’UE qui doit démarrer le 1er janvier prochain et se terminer le 30 juin 2022 à minuit, pourrait être stoppée nette à mi-course. Le premier tour des élections présidentielles doit se tenir le 10 avril et le second tour le 26 avril. C’est-à-dire juste au moment où une présidence européenne commence à tourner à plein régime. Avant, ce sera la campagne électorale qui tournera à plein régime. Après, quelle que soit l’issue du premier tour, viendra le temps des législatives, en juin 2022. Autrement dit, tous les esprits seront tournés ailleurs que vers le travail de l’Union européenne. L’Europe sera prise dans la ligne de mire de débats partisans. Quelle que soit l’issue du vote, un nouveau gouvernement devra se mettre en place, qui ne sera pas automatiquement celui qui aura démarré la présidence, voire sera radicalement différent (cf. encadré).
Le poids toujours irremplaçable d’une présidence
Certes, une présidence du Conseil de l’Union européenne n’a plus l’importance qu’elle avait avant le Traité de Lisbonne. La présidence portée par un État membre ne conduit plus les débats au Conseil européen (rendez-vous des chefs d’Etat et de gouvernement donnant les grandes impulsions politiques), elle ne préside plus le Conseil des Affaires étrangères ni l’Eurogroupe, car ses présidents sont permanents. Ses impulsions potentielles sont aussi plus mesurées à 27 qu’à 12 ou à 15 (et à quand la présidence revenait tous les six ou sept ans). Mais la présidence — avec ses ministres et ses diplomates —reste irremplaçable pour pousser des dossiers, négocier des compromis, débloquer des sujets. L’Europe reste encore un ‘objet’ politique où les rapports humains ont de l’importance. Un point souvent sous-estimé. Il y a souvent des échanges entre ministres sur le mode : « je te soutiens là, tu me soutiens plus tard ». En 2022, la crédibilité des ministres français sera quasi-nulle… Car comment faire confiance à quelqu’un qui a des chances de ne plus être là dans quelques semaines ?
Un choix délibéré
Il a cependant été proposé à plusieurs reprises au président de la République de permuter sa présidence avec un autre État membre — soit passer plus tôt ou plus tard dans le calendrier. C’est l’usage d’ailleurs souvent suivi quand une présidence de l’Union européenne arrive pendant des élections nationales. L’Allemagne et la Finlande avaient ainsi échangé leurs présidences en 2006 et 2007. Personne, en effet, au niveau européen n’a intérêt à voir une équipe gouvernementale occupée par sa réélection ou, pire, partir en plein milieu d’une présidence et remplacée par une autre qui n’a pas vraiment été initiée aux choix faits ou manœuvres en cours. L’Élysee a cependant refusé tout net, assumant, revendiquant même, de pouvoir exercer une présidence en pleine campagne électorale, nous ont confirmé plusieurs sources. Un choix de stratégie, et de communication politique, qui pourrait s’avérer néfaste aujourd’hui. C’est dommage pour la France, une présidence, c’est seulement tous les 13 à 14 ans aujourd’hui. Et, surtout, c’est dommage pour l’Europe.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Un président qui risque de valser en avril prochain. Le résultat des dernières élections — municipales et surtout régionales — même ramené à l'aune locale et de l'abstention — laisse planer plus qu'un doute sur la reconduction du président de la République de la République en Marche dans ses fonctions. À droite, les Républicains relèvent la tête. À gauche, les Verts s'installent dans le paysage. Tandis qu'à l'extrême-droite, même affaibli, le Rassemblement national reste ancré dans les 20% de voix minimum, disent les élections passées comme les sondages. Le parti du président (LREM) n'a pas réussi à sortir de l'étiage habituel où était le parti centriste (MODEM), autour de 10-12%. En l'état des lieux aujourd'hui, Emmanuel Macron n'est plus assuré de passer le cap du premier tour. Il reste en effet un animal politique, doué pour semer le trouble parmi ses adversaires, pour s'imposer ensuite dans un champ de ruine (ex. en 2017). Mais la donne pourrait être différente dans un an.Cet article La présidence française de l’UE percutée de plein fouet par un accident électoral est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
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