Le 4 novembre dernier, une commission sectorielle a été chargé par le gouvernement d’étudier le dossier de la retraite anticipée suspendue depuis plusieurs années. La décision a été annoncée devant les membres de la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la solidarité nationale du Conseil de la Nation.
Ce jeudi, 2 décembre, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Cherfa est revenu avec de nouvelles déclarations à propos ce sujet, lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales.
Selon le premier responsable du secteur du Travail, « le retour à la retraite proportionnelle sans condition d’âge, mesure exceptionnelle à la base, n’était pas de mise pour le moment ». Allusion faite à la situation financière de la Caisse nationale de retraite (CNR) qui connait une baisse du nombre de cotisants.
En effet, Youcef Cherfa a précisé à ce propos que la CNR « enregistre 1,92 cotisant pour un seul retraité, alors que l’équilibre financier de la Caisse en requiert 5 cotisants pour un seul retraité ».
Retraite après 32 ans de service : une revendication de l’UGTALe vice-président du Sénat Fouad Sebouta avait fait savoir en novembre dernier que des milliers de travailleurs et syndicalistes plaident pour le retour de ce système, qui est considéré selon l’UGTA comme étant l’un des droits fondamentaux des travailleurs et une solution efficace au problème du chômage.
Il est « illogique d’imposer à un employé de continuer d’exercer au-delà des 32 ans de service jusqu’a l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans ». Une déclaration faite par Ferhat Chabekh, membre dirigeant à la Centrale syndicale, lors de son passage au début de l’année en cours à la Radio nationale.
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L'audience solennelle de la rentrée judiciaire 2021-2022 des cours et tribunaux s'est ouverte, ce vendredi 03 décembre 2021, à la Cour d'Appel de Cotonou. « Justice : entre indépendance et reddition de compte », c'est le thème retenu pour la nouvelle année judiciaire dont la cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence de Michel Adjaka, directeur de cabinet, représentant le ministre de la justice et de la législation, et plusieurs autres personnalités.
Exposer au Garde des sceaux, le fonctionnement de la justice au cours de l'année écoulée, présenter les doléances et annoncer les perspectives d'actions pour la nouvelle année, c'est l'objectif de l'audience solennelle d'ouverture de la nouvelle année judiciaire.
La principale préoccupation du Barreau béninois et des concitoyens demeure et tourne autour du principe de la séparation effective des pouvoirs, a fait savoir Prosper Ahounou, Bâtonnier de l'Ordre des avocats du Bénin.
Le législateur rappelle le Bâtonnier, fait les lois, l'Exécutif les met en œuvre et le judiciaire les applique en les interprétant au mieux à la faveur des litiges qui lui sont soumis. Il s'est par ailleurs dit fier du thème retenu pour la nouvelle année en raison de la cristallisation notée dans les débats au Bénin.
La rentrée judiciaire selon Prosper Ahounou, permettra aux acteurs du monde judiciaire de réfléchir non seulement sur la notion d'indépendance, de déontologie et de responsabilité du magistrat, mais aussi de voir les liens qui pourraient exister entre ces trois notions. Ce qui, à l'en croire, va contribuer à une bonne administration du service public de la justice.
Dans ses réquisitions, le procureur général près la Cour d'appel de Cotonou, Pierre Ahiffon, a souhaité qu'au cours de la nouvelle année judiciaire, un accent particulier soit mis sur la poursuite de l'inspection des parquets d'instance à l'effet de mettre davantage leurs activités en adéquation avec la politique pénale de la Chancellerie ; l'intensification des inspections des unités d'enquête et la formation des officiers de police judiciaire en vue de prévenir les abus de garde à vue éventuels et de renforcer leurs capacités d'enquête ; les visites fréquentes des centres pénitentiaires accompagnées des chefs des parquets d'instance, pour être à l'écoute des pensionnaires ainsi que des responsables desdits centres ; et enfin, la mise en place d'un mécanisme de recours systématique à la police technique et scientifique dans le cadre des enquêtes sur les crimes de sang.
Le thème « Justice : entre indépendance et reddition de compte » selon le premier président de la Cour d'appel de Cotonou, Justin Gbènamèto, rappelle à chaque magistrat et autres acteurs de la justice, leurs responsabilités et leurs devoirs.
« L'indépendance de la justice ne confère pas au magistrat une liberté pour se croire tout permis. Elle ne doit donc pas être perçue comme un instrument pour faire sa volonté ou celle d'un homme à qui on pense rendre service », a-t-il souligné.
A travers la justice, les acteurs du monde judiciaire sont au service du peuple qui, précise le président, doit se sentir honorer à travers la justice.
L'année judiciaire 2021-2022 est une année de défi où le magistrat doit rendre compte au peuple et dans les délais appropriés, mais également une année pour faire de la justice un instrument au service du peuple, a souligné Michel Adjaka. Le directeur de cabinet du ministre de la justice a par ailleurs invité les acteurs du monde judiciaire à travailler et à cultiver la loyauté afin que les justiciables aient confiance en la justice.
La cérémonie d'ouverture de l'année judiciaire a été marquée par la présence du président, Procureur Général, des conseillers de la Cour Suprême, avocats du Barreau béninois, des présidents des cours et tribunaux, des chambres des notaires, huissiers et commissaires-priseurs, des présidents des juridictions et procureurs de la République, des membres de la compagnie judiciaire, des responsables des confessions religieuses et des autorités politico-administratives.
F. A. A.