Deux braqueurs ont été abattus dans la nuit de vendredi 1er novembre 2019, à Cocotomey par les éléments de la Police républicaine.
Les malfrats ont été neutralisés alors qu'ils préparaient une opération de braquage.
Le surnommé Gros bébé et son complice étaient sur le point d'arracher une moto Wave à une victime quand ils ont été repérés par une équipe de police en patrouille.
Ayant aperçu les hommes en uniforme, ils ont pris la fuite.
Dans la course poursuite, les divorcés sociaux ont ouvert le feu avec un pistolet de fabrication artisanale.
Dans leur riposte, les policiers ont réussi à les abattre.
Gros bébé est un repris de justice sorti de prison, il y a moins d'un mois. Il est soupçonné d'être l'auteur d'un braquage à Gbèdjromèdé, à Cotonou.
A.A.A
Au regard de plusieurs difficultés des populations, le gouvernement, à travers la Soneb, a lancé l'initiative des branchements à coûts réduits. Une initiative qui auparavant avait permis à plusieurs ménages de revenus modestes d'avoir l'eau potable de la Soneb directement dans leur maison. Cette mesure revient de plus belle.
A travers un communiqué signé du directeur général de la Soneb, les populations sont invitées à s'abonner avec un coût plus réduit. « A la suite des investissements massifs réalisés par le gouvernement pour l'accès universel à l'eau potable au Bénin et dans le but de faciliter les abonnements aux services d'eau potable de la Soneb à toutes les couches de la population, la Soneb informe son aimable clientèle sur toute l'étendue du territoire national que les critères d'attribution des branchements à coût réduit ont été entièrement révisés », souligne le communiqué. Il s'agit de payer 50.000 FCFA en une fois pour avoir un compteur d'eau dans sa maison ou payer au moins 20.000 FCFA et les 30.000 FCFA restant à échelonner sur 10 mois maximum. Le Directeur Général de la Soneb rassure avoir pris toutes les dispositions pour faciliter les abonnements et les brachements.
G.A.
La Police républicaine a neutralisé dans la matinée de ce samedi 02 novembre 2019, à Azowlissè, un individu, qui serait l'auteur de l'assassinat d'un policier en 2018 dans la localité.
Désormais hors d'état de nuire, Adjimon Ahouanvoeke surnommé Anankpo était un repris de justice.
Le sieur Anankpo était recherché comme auteur de l'assassinat l'année dernière de l'agent de Police Adjovi, précédemment en service au Commissariat d'arrondissement d'Azowlissè.
Lors de son interpellation, il a ouvert le feu sur les forces de sécurité. La riposte des hommes en uniforme lui a été fatale, lors des échanges de tirs.
Selon les informations, la victime est fournisseur d'armes à feu à un grand réseau de malfaiteurs. Il serait aussi impliqué dans plusieurs opérations de braquage.
Les investigations se poursuivent pour interpeler les autres membres du réseau.
A.A.A
Un grave accident de circulation est survenu ce samedi matin à Glo, dans la commune d'Abomey-Calavi faisant huit morts et un blessé grave. Selon l'information rapportée par Banouto, il s'agit d'une collision entre un véhicule de transport et un camion, qui s'est produit non loin de Cievra.
Le seul survivant parmi les victimes est conduit dans un état critique à l'hôpital.
G. A.
Les deux pachydermes en divagation dans les communes du Borgou ont été localisés dans le village de Gounin à N'Dali. Cette opération fait suite à une mission conjointe entre l'Inspection Forestière du Borgou, l'Africain Parc et le Parc W.
Après la capture des bêtes en divagation, l'Inspection Forestière du Borgou, a pris le soin de munir les deux éléphants d'un collier électronique. Ce qui permettra aux agents des eaux et forêts de connaître leur position.
En raison de la saison pluvieuse et des conditions météorologiques, les deux éléphants ne peuvent être reconduits pour l'instant au parc. Ils retrouveront leur environnement naturel dès la saison sèche.
A.A A
La loi n°2019-40 portant révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin a été adoptée ce vendredi 1er novembre 2019 par les députés de la huitième législature. Cette loi a apporté plusieurs innovations à la loi fondamentale en vigueur.
Les grandes innovations de la loi nº2019-40 portant révision de la constitution du 1er novembre 2019 sont entre autres les nouveaux articles 1er, 5, 15, 26, 41, 42, 43, 44, 54, 80, 92, 134, 145, 151, 153, 157.
L'article 1er stipule que « Dans toutes les dispositions de la Constitution, le groupe de mots ‘'Force Armées ou de Sécurité'' est remplacé par le groupe de mots ‘'Forces de défense et de sécurité'' ».
L'article 5 mentionne que « l'État concourt au financement des partis politiques aux conditions fixées par la loi », et « nul ne peut être condamné à la peine de mort », selon l'article 15.
L'article 26 évoque l'égalité en droit de l'homme et de la femme en ces termes : « l'homme et la femme sont égaux en droit. Toutefois, la loi peut fixer des dispositions spéciales d'amélioration de la représentation du peuple par les femmes ».
Le poste de vice-président qui assure la vacance de la présidence de la République est inscrit à l'article 41. L'article 43 précise qu'il est élu en duo avec le président de la République. Aussi, souligne l'article 54 que« le président de la République ne peut déléguer aucune de ses attributions au vice-Président de la République. Le vice-président de la République peut être démis de ses fonctions par l'Assemblée nationale sur saisine du président de la République pour manquement grave ».
L'article 54-1 dispose que « le Vice-président est le grand chancelier de l'ordre national ».
Concernant le nombre de mandats du président de la République, il est fixé par l'article 42 : « En aucun cas, nul ne peut, de sa vie, exercer plus de deux mandats de président de la République ».
Selon l'article 44, « Nul peut être candidat aux fonctions de président de la République s'il n'est dûment parrainé par des élus dans les conditions et suivant les modalités fixées par la loi ».
S'agissant de la durée du mandat des députés, elle est conformément à l'article 80 de cinq (05) ans renouvelable deux fois.
L'article 92 dispose que tout député nommé peut revenir reprendre son poste à sa demande (Formulation).
Avec la loi nº2019-40 portant révision de la constitution du 1er novembre 2019, il est désormais institué la Cour des comptes. Cette disposition est contenu dans l'article 134-1, 2, 3, 4, 5.
L'article 134-4 stipule que : « la Cour des comptes est la plus haute juridiction de l'État en matière de contrôle des comptes publics. Son président est nommé par le président de la République pour un mandat de 05 ans ».
Selon l'article 145 : « les conventions de financement soumises à ratification, sont ratifiées par le président de la République qui en rend compte à l'Assemblée nationale dans un délai de quatre-vingt-dix jours ».
La reconnaissance de la Chefferie traditionnelle par l'Etat est mentionnée à l'article 151- 1 en ces termes : « l'État reconnaît la chefferie traditionnelle gardienne des us et coutumes dans les conditions fixées par la loi ».
L'article 153-1, 2, 3 donne des précisions sur l'organisation des élections générales : « Les élections couplées, législatives et communales, sont organisées le deuxième dimanche du mois de janvier de l'année électorale›› et ‹‹ l'élection du président de la République est organisée le deuxième dimanche du mois d'Avril de l'année électorale ».
Avant les élections générales en 2026, il y aura communales en 2020, présidentielle en 2021- législatives en 2023 (dispositions transitoires).
Selon l'article 2, « la présente loi modificative de la Constitution, n'établit pas une nouvelle Constitution ».
Les regards sont tournés vers le président de la République qui procédera à la promulgation de cette loi après avis de la Cour Constitutionnelle.
Akpédjé AYOSSO
(Par Roger Gbégnonvi)
Avant la conquête, la France a obtenu qu'Abomey lui concède Cotonou pour y construire un wharf afin de convoyer chez elle les produits de la future colonie. Nulle intention d'installer le gouvernement dans ce bas-fond dont le nom s'en va signifier ‘‘marais de la mort''. Car un gouvernement, on l'installe en terre ferme. Toutefois pas à Abomey, farouchement opposé à l'occupation. Ni à Ouidah, vassal d'Abomey. Plutôt à Porto-Novo, allié de la France pour échapper à la mainmise d'Abomey. Il aura donc fallu les Dahoméens, ‘‘intelligents'', pour installer à Cotonou le gouvernement de la République en abandonnant à Porto-Novo les députés de la Nation qui peuvent se demander parfois pourquoi ils débattent là-bas pendant que les autres institutions de l'Etat débattent et se débattent dans le marais.
Longtemps, très longtemps avant notre ère, le pays où vivait Noé était en passe de devenir marais de la mort pour les hommes. La capacité du patriarche de lire dans le ciel les signes du temps lui permit de pressentir le changement climatique qui s'en venait au travers de trombes d'eau jetées sur la terre par torrents entiers. Lui vint alors l'idée d'une baraque étanche et flottante. Il la construisit, y entra avec les siens, et quelques animaux familiers, et quelques objets indispensables. La baraque résista. Yahvé fut bon, et les pluies ne furent pas accompagnées de vents violents générateurs de tsunamis qui eussent anéanti simplement la baraque, fait de Noé et des siens et des animaux d'infimes bribes de viande que les poissons ne verraient même pas. La baraque flotta très longtemps. Lorsqu'elle toucha terre à la fin du déluge, ce fut loin, très loin de l'endroit d'où étaient partis le patriarche et les siens. Et Noé comprit que changement climatique et nécessité de vivre venaient de l'installer ailleurs.
Aujourd'hui, au Bénin, faute de la science et de la prescience de Noé, faute d'intelligence et d'audace, nous devrions consulter le sage oracle pour nous entendre dire la vérité : « Les choses que je vois, les voici déjà à Grand-Popo et à la Zone des Ambassadeurs : Grand-Popo fragile rongé par la mer, Zone cossue conquise par la mer. Je vois tout Cotonou : revient soudain en surface sa kyrielle de bas-fonds naguère étouffés, et la mer, augmentée soudain par d'immenses eaux d'autres mers, se renverse sur lui et renverse ses maisons. Je vois sous l'eau beaucoup de gravats et de noyés. Les rescapés courent vers Ouidah, en leur tenue du Jardin d'Eden. Coupé de Cotonou devenu une mer tranquille, Porto-Novo se coupe du Bénin et plonge dans la nigérianitude, qui le fascine et l'attire depuis toujours. Je vois… »
Voilà des visions qu'en ces temps de réchauffement – changement – climatique, le Gouvernement devrait considérer avec intelligence et audace. Les gens des Pays-Bas et de Ganvié ont dans leur ADN la faculté de danser tous les jours avec l'eau de la terre et l'eau des cieux. Les Japonais ont cultivé la triple faculté de narguer cyclones et séismes, rebâtir, et attendre la prochaine catastrophe. Les Béninois, globalement, ne sont pas suicidaires. Ils laisseront donc Cotonou à son sort de marais de la mort. Le Gouvernement de la Rupture doit à présent ressembler à son nom et prêcher d'exemple, quitter Cotonou avant d'en être chassé par les éléments déchaînés, installer gouvernement et parlement à Parakou avec l'avantage que, à partir de l'aéroport de Gloh-Djigbé, la vie ne s'arrêtera plus dans les sables mouvants où Cotonou, inconscient, s'enlise et agonise. Presque au centre du pays, Parakou aidera le Bénin à garder les acquis de 60 ans d'existence et sera, en sus, une belle promesse de faire davantage, d'aller plus vite de l'avant grâce à tout ce qu'on créera pour rapprocher la mer de l'Atakora, et rapprocher Natitingou de la capitale, plus facilement que de Cotonou.
Il est normal que le changement climatique en cours nous fasse gémir. Mais veillons aussi à ce qu'il mette en phase Gouvernement de Rupture et Sagesse de Noé.
Plus d'un millier de masques et divinités en provenance de plusieurs pays africains sont attendus pour une grande parade lors de la 4eme édition du Festival international de la culture, des arts et la civilisation du vodoun prévue pour janvier 2020 à Porto-Novo. C'est ce qu'a annoncé le maire de la ville de Porto-Novo, Emmanuel D. Zossou, président du comité d'organisation du Festival international de Porto-Novo (FIP 2020), mercredi 30 octobre, lors du lancement des activités préparatoires.
La 4eme édition du FIP aura lieu du 4 au 12 janvier prochain à Porto-Novo.
Selon le président du comité d'organisation, Emmanuel Zossou, une grande parade est prévue lors de ce festival. Plus de 1 200 masques culturels et rituels en provenance de plusieurs pays africains vont défiler.
La parade marquera la clôture de cet événement culturel qui a pour thème : « OGUN GU, l'emblème de l'innovation et de la technologie de la constellation des vodouns : Epistémologie d'un vodoun Orisha pionnier du développement ».
« Cette quatrième édition du Festival international de Porto-Novo ambitionne de mettre en valeur le riche patrimoine culturel du Bénin », a déclaré le maire Zossou tout ajoutant que l'événement se déroulera dans un cadre festif. « Au-delà d'une ambiance musicale, le comité tient à favoriser la convivialité et offrir au public des moments de détente, de partage et de découverte de la richesse identitaire porto-novienne », a-t-il ajouté.
Pour l'édition 2020 du FIP, il est prévu entre autres une foire artisanale et des arts avec la participation de 115 exposants du Bénin et de la diaspora et un colloque scientifique.
A cela s'ajoute la tenue de 25 concerts de musiques traditionnelle et moderne avec plusieurs artistes béninois de renommée, ainsi que des délégations d'artistes du Nigéria et du Brésil.
A.A.A
L'un des actes forts à poser pour la mise en œuvre des conclusions du dialogue politique d'octobre dernier, est la révision de la constitution du 11 décembre 1990. Ce qui a été fait en procédure d'urgence ce 1er novembre 2019 à l'Assemblée nationale.
Quelques citoyens rencontrés dans les villes de Cotonou et d'Abomey-Calavi ont donné leur avis.
Le surveillant général d'un établissement privé situé à Abomey-Calavi et qui a requis l'anonymat trouve que « ce n'est pas normal ». « Les députés qui sont là ne peuvent pas accomplir cette mission. Ils ne bénéficient pas de la confiance du peuple », a-t-il confié.
Aborder un sujet comme celui de la révision de la constitution au Bénin n'est pas amusant, a souligné le surveillant général indiquant qu'un consensus de toutes les forces politiques serait mieux pour la réussite d'un tel projet. Il a émis le vœu que le chef de l'Etat se rapproche de son peuple. Il est dynamique et travaille pour le bien-être des populations, a précisé le SG. « Mais si c'est pour plonger les dates en désordre », insinue-t-il, le peuple a peur surtout quand il s'agit d'un dossier comme celui de la révision de la constitution.
Pour son collaborateur Vincent Adhossou, enseignant de Science de vie et de la terre (SVT), la révision de la constitution est un sujet de vieille date. « Des doutes persistent encore par rapport à la légitimité des députés de la 8ème législature », a-t-il déclaré. Ces députés selon lui sont face à une responsabilité historique et ils devront tout faire pour n'en rajouter à la polémique qui entoure leur mandat depuis les dernières élections.
Pour l'enseignant, il faudra définir clairement l'esprit de ce qu'on veut faire, et le faire de façon consensuelle.
Se référant aux violences survenues au lendemain des dernières législatives, il estime qu'il serait dommage que des poches de tensions se créent encore dans le pays avec un sujet pareil.
Les choses évoluent et il faut ‘'coller'' aux changements
Selon Faousiath Alidou, la constitution d'un pays n'est pas éternelle, et il faudra selon les besoins, apporter des modifications nécessaires pour résoudre les problèmes qui se posent. « Ceux qui ont rédigé et adopté la loi fondamentale de 1990, l'avait fait dans un contexte qui n'est pas celui d'aujourd'hui. Les choses évoluent et il faut ‘'coller'' aux changements. Les pays que nous imitons, ont déjà modifié plusieurs fois leurs constitutions et connu plusieurs Républiques », a expliqué l'étudiante.
Etant donné que c'est à l'issue d'un dialogue politique auquel ont pris part tous les partis politiques, et que c'est pour mettre en œuvre les recommandations consensuelles retenues au terme des travaux dudit dialogue, poursuit-elle, on a plus de doute à se faire. Ce qui pourrait rassurer les uns et les autres aussi, selon Faousiath Alidou, la modification de la constitution se fait dans un contexte où le président en exercice n'est pas à son second mandat. « Mieux, les fondamentaux de la constitution de 1990 concernant le nombre de mandat ne seront pas touchés, et de ce fait, l'on pourrait pour une première fois, faire l'expérience d'une révision et toujours corriger si besoin en est », a-t-elle expliqué.
« La constitution n'est pas une simple loi. C'est une loi dont s'inspirent toutes les autres lois de la République », a confié Albert Winsou, commerçant exerçant à Agla. Procéder à sa révision sans tenir compte de toutes les forces politiques du pays, selon lui, ne donne aucune assurance. « Il faudra que les députés revoient leur copie », a-t-il précisé indiquant que la polémique autour de leur élection n'est pas encore totalement tranchée.
Se référant aux recommandations du dialogue politique dont les conclusions renvoient à une révision de la constitution, il estime qu'un dialogue vrai et franc ne peut se faire au Bénin sans la prise en compte des anciens chefs d'Etat que sont Nicéphore Soglo et Yayi, et des acteurs bien connus de la politique au Bénin. « S'ils sont sûrs de pouvoir faire quelque chose qui ne sera pas remis en cause demain, qu'ils prennent en compte ces ténors-là aussi », a conclu le commerçant.
Sur la question de révision de la constitution, Estelle, jeune opératrice de saisie exerçant à Tankpè n'a émis qu'un seul vœu. « Que les politiciens s'entendent entre eux et fassent tout pour préserver la paix dans le pays ».
F. Aubin AHEHEHINNOU
La date du 1er novembre 2019 entre dans les annales de l'histoire du Bénin. Longtemps querellée, la constitution adoptée au terme de l'historique conférence nationale des forces vives de la Nation de février 1990, a été modifiée par les députés de la 8ème législature. Au terme du vote qui a eu lieu vendredi peu après 00h au palais des gouverneurs à Porto-Novo, quelques députés ont exprimé leur satisfaction.
Selon Gildas Agonkan, c'est un acte historique. « Nous venons de poser un géant pas dans l'édifice constitutionnelle de notre pays », a-t-il déclaré. Annoncée plusieurs fois, la révision de la constitution n'a pas prospéré, a rappelé le député fier de ce que la tentative du 30 octobre au 1er novembre 2019 ait été la bonne. S'adressant aux citoyens, aux forces de résistance, et aux opposants qui éprouvent des doutes, il a souligné que la 8ème législature était dans une « logique républicaine ancrée dans les réformes structurelles pour améliorer le paysage politique du pays ». « Nous avons posé un acte pour rassurer l'ensemble de nos populations sur le fait que les questions qui visent à remettre en causes les fondamentaux de notre constitution, les fondamentaux de notre démocratie n'ont pas été touchés », a-t-il précisé.
Même sentiment chez son collègue Abdoulaye Gounou. « Je suis fier d'être de cette mandature qui a réussi à tourner une nouvelle page de notre histoire. Notre constitution vient de rentrer dans la modernité constitutionnelle », s'est-il réjoui.
Pour le président du groupe parlementaire Bloc Républicain, le Bénin à travers cette révision vient de s'adapter aux exigences d'une vie contemporaine. Aujourd'hui, poursuit-il, il y a des exigences que la constitution de 1990 n'est plus en mesure d'assurer. Evoquant la limitation du mandat des députés, Abdoulaye Gounou a salué le courage de ses collègues pour ce vote.
Fière de la discrimination positive au profit de la gente féminine, Rosine Dagniho, n'a pas caché sa joie. En tant que membre du parlement panafricain, et observant ce qui se passe ailleurs, elle a estimé que les femmes au Bénin avait été laissées pour compte.
Le type de féodalité qui empêche la femme béninoise d'être présente dans les instances de prise de décision prend ainsi fin, s'est réjouie le député. Pour l'élue de la 18ème circonscription électorale, c'est un ouf de soulagement. Aujourd'hui, rassure-t-elle, les femmes ambitionnent de prendre les rênes du pays et beaucoup de choses pourront changer.
F. A. A.
Présent à l'hémicycle lors de l'adoption de la proposition de loi portant révision de la constitution ce 1er novembre 2019, le ministre de la justice et de la législation, Séverin Quenum a exprimé ses sentiments de satisfaction sur la radio nationale.
« Je suis animé par un sentiment de fierté nationale tirée de ce qu'on vient d'assister à un vote historique », a déclaré le ministre.
Les députés de la 8ème législature selon lui, ont révisé la constitution dans un but de modernisation et d'efficacité. « Désormais, nous avons une constitution qui prend en compte non seulement les recommandations issues du dialogue politique, mais qui contient également des aménagements liés à la nécessité d'adapter notre constitution aux temps modernes et à renforcer notre démocratie », a précisé le Garde des sceaux.
Après plusieurs tentatives infructueuses sous le règne des présidents Mathieu Kérékou et Yayi Boni, et trois fois à l'ère de la Rupture et du Nouveau départ, les députés de la 8ème législature ont brisé le mythe qui entoure la constitution du 11 décembre 1990 à travers sa modification ce 1er novembre 2019.
F. A. A.
La ministre de l'Industrie et du commerce a réceptionné ce jeudi 31 octobre 2019 un don de riz offert par le gouvernement japonais au peuple béninois.
L'ambassadeur du Japon près le Bénin a rappelé le contexte dans lequel s'inscrit ce don. Selon Kiyofumi Konishi, il s'agit de l'assistance alimentaire de l'année fiscale 2018 en faveur du Bénin. L'Ambassadeur a expliqué que le Japon travaille à ce que la production de riz en Afrique atteigne 50 millions de tonnes en 2030.
La ministre de l'industrie et du commerce, a au nom du Président Patrice Talon et du peuple béninois, remercié le gouvernement japonais pour ce geste chaque fois renouvelé.
D'une valeur de trois cent millions de yens japonais (300.000.000 ¥), soit environ 1.533.000.000 de francs CFA, ce don est la preuve de la bonne relation entre les deux nations. Il s'agit de 171.130 sacs de 30 kilogrammes.
Le ministre Shadiya Alimatou Assouman a précisé que ce don servira dans les secteurs de l'éducation, des soins de santé et dans la réalisation de micro-projets à caractère socio-communautaire.
_G.A.
La loi n°2019-40 portant révision de la loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin a été adoptée tard dans la nuit de jeudi 31 octobre par les députés de la huitième législature. Ils ont tous voté Oui pour sauter le verrou de la loi vieille de 29 ans.
Plusieurs disposition de la Constitution du 11 décembre 1990 ont été modifiée par l'Assemblée nationale. Il s'agit des articles 5, 15, 26, 41, 42, 43,44, 45, 48, 49, 50, 52, 53, 54, 54-1, 62, 6261, 62-2, 62-3, 62-4, 80, 81, 82, 92, 99, 112, 117, 119, 131, 132, 134-1, 134-2, 134-3, 134-4, 134-5, 134-6, 134-7, 143, 145, 151-1, 153-1, 153-2, 153-3, 157-1, 157-2 et 157-3.
Tard dans la soirée de jeudi 31 octobre, les députés ont tenu à doter le pays d'une nouvelle constitution en gardant l'esprit de départ.
Tous les députés ont donné leur accord et le vote a été sanctionné par 83 voix pour, 00 contre et 00 abstention.
Les quatre cinquièmes soit 67 députés, exigés par la Constitution pour l'approbation de la proposition de révision constitutionnelle, seconde étape de la procédure parlementaire, après celle de la prise en considération de l'initiative ont été donc largement dépassés.
Les députés ont opté pour la création d'un poste de vice-président élu en duo avec le président de la République à la majorité absolue des suffrages au scrutin à deux tours, l'abolition de la peine de mort, la promotion des femmes au Parlement à travers une meilleure représentation, l'organisation d'élections générales à savoir présidentielle, législatives ainsi que municipales, communales et locales à partir de 2026.
Ainsi, le mandat des députés de la 9e législature qui seront élus en 2023 expirera en 2026. Ils feront ainsi trois ans afin de favoriser l'organisation des élections générales de 2026 avec les législatives couplées avec les communales.
Il est à souligner que le mandat du président de la République en exercice s'achève à la date de prestation de serment du président de la République élu en 2021.
On note aussi la constitutionnalisation de la Cour des comptes avec la création des cours régionales pour le contrôle des comptes des collectivités locales ; la reconnaissance des chefferies traditionnelles par l'Etat et le parrainage des candidats à l'élection présidentielle par des élus pour renforcer le système partisan. Le mandat des membres de l'Assemblée nationale à partir de 2026 est de cinq ans.
Aussi ont-il inscrit un dispositif où un député promu à une autre fonction publique et autres peut reprendre son siège chez son suppléant au cours de la même législature. Aucun député ne peut exercer plus de trois mandats et nul ne peut également faire plus de deux mandats de sa vie au poste de président de la République.
G. A.
La nouvelle mouture de la constitution a été adoptée dans la nuit de jeudi à vendredi à l'Assemblée nationale. L'examen de la proposition de loi modificative de la constitution fait suite aux recommandations du dialogue politique des 10, 11 et 12 octobre 2019.
Les députés des deux partis proches du pouvoir (Bloc Républicain et Bloc Progressiste) ont donné leur accord de principe pour l'amendement des différents articles de la proposition de loi modificative de révision de la constitution.
Un pari gagné pour le président Patrice Talon, qui a inscrit l'amendement de la constitution parmi les priorités de son Programme d'actions de Gouvernement. Comme points phares, il y a l'alignement des mandats devant permettre l'organisation d'élections générales, les députés auront un mandat de 05 ans comme le président de la République et le renouvellement de leur mandat limité à 3. Les députés ont aussi introduit la suppléance provisoire. Autrement dit, un élu titulaire pourra toujours reprendre son siège cédé à son suppléant.
La nouvelle loi entend favoriser l'élection des femmes dans les assemblées politiques telles que le parlement et les conseils communaux et municipaux.
Il y a aussi la création de la Cour des comptes, l'instauration d'un poste de Vice-Président de la République, la limitation du mandat des conseillers à la HAAC à 2 et la constitutionnalisation de l'abolition de la peine de mort.
Selon le
ministre de la justice, qui représentait le gouvernement à l'hémicycle, la révision longtemps refusée par "pudeur politique" s'impose pour moderniser la démocratie béninoise. « La nouvelle génération sera reconnaissante à la 8ème législature", a déclaré Sévérin Quenum.
Avec l'adoption définitive de la réforme, les Béninois auront désormais ‹‹ un nouveau motif de fierté nationale », a déclaré le Garde des sceaux.
Il sonnait environ 00h25 quand le président de l'Assemblée nationale Louis Vlavonou a annoncé l'adoption de la proposition de loi modificative de la constitution à l'unanimité des 83 députés du parlement.
Pour cette proposition de loi inscrite à l'ordre du jour de la plénière de ce jeudi, les députés ont d'abord voté à l'unanimité la recevabilité de sa modification. Après cela, ils ont enchaîné avec l'amendement des articles recommandés avant d'adopter à l'unanimité le document.
La loi portant constitution de la République du Bénin est donc modifié et adopté par les députés de la huitième législature.
Les amendements concernent entre autres le rallongement et la limitation du mandat des députés à trois, la création de la Cour des comptes, la limitation du mandat des conseillers à la HAAC à deux, les élections générales, l'instauration du poste de Vice-Président de la République, une disposition de discrimination positive en faveur des femmes en vue d'augmenter leur représentativité au sein des institutions politiques dont le parlement.
« Le fétiche qu'on a jamais touché, vous avez été audacieux. La Nation vous le revaudra », s'est exclamé le président de l'Assemblée nationale devant les députés, au terme du vote.
La révision de la constitution tant décriée a finalement été adoptée par les députés de la huitième législature.
G.A.
Les députés de la 8è législature viennent de réaliser un exploit historique ce 1er novembre 2019 vers 00h20 : La révision de la constitution du 11 décembre 1990.
Les différentes tentatives d'amendement de la loi fondamentale ont tous échoué sous les régimes des présidents feu Mathieu Kérékou (1996-2006) et Boni Yayi (2006-2016).
Compte tenu de des insuffisances de la constitution, le président Patrice Talon a inscrit sa révision parmi les priorités de son Programme d'actions de Gouvernement (PAG). Malheureusement, les projets de loi introduits au parlement à ce sujet le 04 avril 2017 et le 05 juillet 2018 ont été purement et simplement rejetés.
Il a fallu le dialogue politique organisé en octobre 2019 sur initiative du chef de l'État pour que certains députés, sur la base des recommandations des travaux, introduisent une proposition de loi modificative de la constitution. Et cette fois-ci, le dossier a été examiné en procédure d'urgence et passé comme une lettre à la poste avec un vote à l'unanimité des 83 députés du parlement.
La date de vendredi 1er novembre 2019 restera gravée dans les annales de l'histoire du Bénin.
Dossou MIALO
Certains membres de l'opposition n'adhérent pas du tout aux recommandations issues du dialogue politique tenu du 10 au 12 octobre dernier au Palais des Congrès de Cotonou. Ils ont exprimé leur position ce jeudi 31 octobre 2019, lors d'une conférence tenue au domicile de Nicéphore Soglo à Cotonou.
Candide Azanaï, Guy Mitokpè, les anciens députés Léon Basile Ahossi, Justin Adjovi, l'ancien ministre des Affaires étrangères Saliou Akadiri et Gérarldo Gomez de l'Usl ont pris part à cette rencontre.
Dans la déclaration lue par l'ancien président de la République, ces leaders de l'opposition critiquent les propositions telles que l'organisation des élections générales, la loi d'amnistie, et le poste de vice-président de la République.
Pour eux, l'organisation des élections générales en 2026 serait une « vaste escroquerie ».
A en croire Nicéphore Soglo, la 8ème législature déjà tant décriée ne peut terminer son mandat en 2023.
Concernant la loi d'amnistie, les opposants soutiennent que justice doit être rendue et donc « les tueries de Cadjèhoun, Kandi, Tchaourou et Savè ne doivent pas rester impunies ». Ils ont également souhaité que les autres leaders en exil tels que Sébastien Ajavon et autres bénéficient de l'amnistie.
Au sujet du poste de vice-président de la République, il s'agit selon eux d'un ‹‹ complot contre le peuple ››.
Soglo et ses alliés dissuadent l'Assemblée nationale contre « toute tentative d'une loi induisant le parrainage par des élus quels qu'ils soient ».
A.A.A
Après l'inventaire des registres d'état civil (naissance, mariage, et décès) et l'évaluation de la charge de travail dans le cadre du projet DEMATEC par l'Agence Nationale d'Identification des Personnes (ANIP), la formation des agents techniques de numérisation, chefs services de l'état civil, et des relais communaux a démarré sur toute l'étendue du territoire national. Pour le compte des 09 communes du département de l'Ouémé, elle a eu lieu mercredi dernier à la salle polyvalente de la préfecture suivie de la remise des kits aux ayants droits.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la dématérialisation de l'état-civil, le Conseil des Ministres en sa séance du 02 octobre 2019, a instruit les officiers de l'état civil pour faire au niveau des communes l'inventaire de tous les registres (naissance, mariage, et décès).
La phase actuelle concerne la formation des agents techniques de numérisation, chefs services de l'état civil, et des relais communaux sur toute l'étendue du territoire national.
En vertu des dispositions de la loi n°2018-26 du 03 août 2018 portant autorisation d'enregistrement à titre dérogatoire à l'état civil en République du Bénin et du décret n°2018-471 du 10 octobre 2018 définissant les modalités et le fonctionnement du cadre administratif de réalisation de l'enregistrement à titre dérogatoire à l'état-civil et fixant les règles relatives à la dématérialisation des actes, dénommé ¨Projet d'Enregistrement à Titre Dérogatoire à l'Etat-Civil (PEDEC), le Gouvernement béninois a autorisé l'établissement des actes de naissance sécurisés et numérisés.
Le volet dématérialisation vise la numérisation de tous les anciens registres existant dans les communes et arrondissements du Bénin.
Il consistera à enregistrer et scanner dans un kit technologique les informations qui se trouvent sur des actes de naissance, de décès et de mariage contenus dans les registres d'état civil.
Ladite opération qui va débuter dès le mois de novembre sera exécutée dans les mairies en collaboration avec les agents dudit service.
La Dématérialisation de l'Etat Civil (DEMATEC) permettra aux citoyens de rentrer en possession de leurs actes de l'état civil en tout moment et en tout lieu du territoire national.
A.A.A
Les députés de la huitième législature ont accepté la prise en compte de la révision de la constitution. Les députés réunis en plénière ce jeudi 31 octobre ont statué sur la question de la révision de la constitution. Pour une troisième fois que cette lois a été introduite, les députés ont donné leur avis sur les aspects à intégrer ou à modifier. Ce sont les présidents des deux groupes parlementaires qui après le rapport du président de la commission des lois ont, au nom de leurs collègues, donné la position de leur différents partis.
Les deux présidents des groupes parlementaire ont donné leur avis motivé pour la révision de la constitution. Pour eux, il n'y a pas de crainte pour toucher cette fois-ci à la constitution.
Soumis au vote de la plénière, les députés ont adopté à l'unanimité la recevabilité de la loi.
La séance suspendue à 16h va reprendre à 18h pour la suite du processus.
G.A.
Le Club de l'économiste a reçu ce jeudi 31 octobre 2019, le professeur John Igué. Enseignant chercheur à la retraite, il est professeur agrégé de géographie.
Le Directeur scientifique du laboratoire d'analyse régionale et d'expertise sociale (Lares) s'est prêté aux questions des animateurs du Club sur le secteur de l'économie béninoise.
Auteur d'un récent ouvrage intitulé : « Les activités du secteur informel au Bénin : des rentes d'opportunité à la compétitivité nationale », le professeur John Igué a décrit à travers son ouvrage le secteur informel au Bénin et son influence sur l'économie du pays. Il a fait part de son apport à l'économie béninoise notamment les populations et l'influence du Nigéria sur le secteur.
Selon le directeur du Lares, le secteur formel occupe seulement 20% de la population alors que 80% vivent d'autres secteurs essentiellement informels. « L'informel fait que tout marche bien au Bénin. Le secteur formel est un secteur de dépendance avec l'extérieur. Ce secteur n'est pas favorable au règlement de tous les problèmes sociaux. Le plus important et dangereux est la domination de la dépendance coloniale », a expliqué le directeur du Lares. Même si l'on a tendance à croire que le secteur informel assure la survie des populations, le professeur souligne que c'est ce secteur qui nourrit la plupart des populations. Encore moins tous ceux qui exercent une activité le font pour survivre.
« Le secteur privé béninois est composé de deux éléments à savoir le secteur privé national et le secteur privé international », a-t-il indiqué.
« Le Bénin jusqu'à une date récente était sous l'emprise de la domination coloniale jusqu'à la révolution en 1972. Mais avant, il y a eu la crise de sécession ou guerre de Biafra. Beaucoup de Nigérians se sont donc déplacés vers le Bénin pour s'investir dans divers secteurs dont le cacao. En l'espace de cinq ans, ils ont pu gagner quelques milliards.
La révolution a décidé de la nationalisation des banques étrangères. Dans les banques nationalisées, seuls les nationaux ont accès à ce secteur. Ceci a relancé le commerce puisque les gens se dirigent vers ces banques », explique-t-il.
Le secteur est géré aujourd'hui par différents acteurs comme les Ibos, les Indopakistanais, les Chinois,...tous exercent dans l'informel.
Prof Igué signale que le contrôle reste difficile puisque l'Etat ne pourra tout contrôler. Il pense que « Dans les pays de la monnaie non convertie, tout le profit contenu est transféré à la banque centrale. Autrement, on ne peut faire le transfert vers l'extérieur. Ce que les gens ont, ils peuvent le mettre dans des sacs et déposer dans les banques au Bénin comme dans les sept autres pays de l'Uemoa. L'Etat ne pourra pas contrôler et seul le secteur informel permet de comprendre. L'impact de l'État sur la richesse nationale est très faible. Il y a le libéralisme alors que dans certains pays cela est minimisé››.
Un secteur en plein essor
« Avant la colonisation le secteur économique était dirigé par quatre acteurs dont les haoussa kanouri, qui s'étaient installés dans toutes les régions. Il y a les Yoruba, les Djioula, les Dendi. On était dans ce commerce de région qui n'avait pas de frontières », a rappelé le professeur.
Mais il se désole de ce que « D'une économie régionale, on est allé à une logique moderne. On a maintenant la logique traditionnelle et la logique moderne. A l'arrivée des Européens, ils nous ont imposés leur monnaie. Les commerçants ont continué en perpétuant l'économie traditionnelle qui est aujourd'hui l'informel ».
M. Igué estime que « le secteur informel est très organisé contrairement à ce qu'on dit. Les économistes vont dire que c'est un secteur de survie et ce n'est pas un secteur d'accumulation capitaliste alors que l'accumulation capitaliste, c'est ça qui amène la guerre. Comment comprendre qu'une petite catégorie s'accapare de la plus grande richesse ».
Pour lui, il ne faut pas prêter franc jeu à cette théorie puisque « C'est le secteur informel qui assure la survie de tout le monde aujourd'hui ».
« L'origine et le développement viennent de nos réformes. Le secteur informel s'est imposé pour profiter des lois biaisées que nous prenons. Les acteurs ne peuvent pas se formaliser. Ils sont pour la plupart analphabètes. Comment ils vont se formaliser. Le système moderne aujourd'hui exclut beaucoup de gens. La formalisation prend trop de temps », déplore Prof John Igué.
Les populations ne connaissent pas de frontières
La situation de la fermeture des frontières du Nigéria n'a pas été occultée pendant les échanges.
M. Igué a mis l'accent sur l'importance du brassage entre les peuples.
Toutes les populations du Bénin, Togo, Ghana et Nigéria sont les mêmes. Ce qui fait que l'idée de frontière est juste dans les papiers. « Les populations n'ont jamais accepté cela et c'est ce qui fait qu'on a une bonne collaboration entre pays. Cette fermeture concerne les frontières officielles », a-t-il indiqué. Cette situation selon lui, « influence le secteur formel. Puisque c'est sur ces passages que l'Etat perçoit des taxes. Cela a des conséquences sur l'économie. La stratégie de l'Etat, c'est de constater seulement. On connaît la cause et il faut que la diplomatie s'active », suggère-t-il.
Concernant la monnaie unique, John Igué estime que c'est une question des économistes. Néanmoins, il souligne que « la question de la gestion de devise est une question de fond. Et pour cela, on n'a pas de spécialiste sur la question ».
Pour lui, « Si vous n'avez pas une économie forte et une institution forte, il n'y a pas de monnaie. Ce sera très difficile que les 15 Etats arrivent à la convergence macro-économique. La création de la monnaie est un acte purement politique ».
Par rapport au progrès effectué par le pays, il fait un développement qui montre la réalité des faits. Aussi pense-t-il que « Les questions de chiffres qu'avancent les autorités politiques sont autre chose. La réalité est autre ». « Je ne crois pas qu'un pays peut utiliser la langue d'autrui pour se développer. Il faut qu'on règle ce problème linguistique. Les élites doivent réfléchir avec les populations analphabètes pour régler la question de barrière linguistique. Le mode de développement s'appuie trop sur les problèmes qu'on ne maîtrise pas », confie Prof Igué.
Concernant le chômage grandissant de la jeunesse, le professeur pense qu' « Il faut s'asseoir et régler le problème éducatif, régler la question de partage équitable des ressources économiques en mettant l'accent sur la question de la jeunesse et non de la production ». Il ajoute qu' « On doit mettre l'accent sur la formation professionnelle dès le bas. La réforme complète du système éducatif et la réforme complète du partage de la richesse ».
Quant au secret de la réussite, il conseille qu'il faut toujours « travailler ».
G.A.