Le gouvernement béninois a adopté ce mercredi 04 septembre 2019 en Conseil des ministres des décrets portant approbation des cahiers de charges types des opérateurs de téléphonie mobile et des fournisseurs d'accès à internet, mis en conformité avec la loi nº 2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin.
Selon le compte rendu du Conseil des ministres, « ces cahiers de charges sont destinés à servir de documents de référence et à faciliter la mise en œuvre des principes de régulation, notamment le traitement équitable et non-discriminatoire desdits opérateurs et fournisseurs ».
« L'avènement du Code du Numérique a rendu indispensable leur actualisation en vue de les adapter au nouvel environnement institutionnel ainsi qu'aux exigences qui en découlent », souligne le Conseil des ministres.
Ainsi le gouvernement a adopté les décrets portant approbation : du cahier de charges type des opérateurs de téléphonie mobile ; et de celui des fournisseurs d'accès internet ; puis ceux portant attribution de licences d'établissement et d'exploitation de réseaux mobiles de télécommunications à la société Etisalat Benin, SA ainsi qu'à la société Spacetel Benin SA, assortis de leurs cahiers de charges respectifs.
Akpédjé AYOSSO
Un hypopotame sans vie a été retrouvé hors de l'eau dans le village de Kotovihi (arrondissement de Tokpa) dans la commune d'Allada.
Pour le moment, aucune information sur les circonstances du décès de l'animal.
Les autorités sont alertées pour éviter que les populations consomment cette viande qui pourrait constituer un danger pour leur santé.
G.A.
Quelques images
Essence : 535 f/l
Pétrole : 540f/l
Gasoil : 540f/l
Mélange : 615f/l
Gaz domestique : 425f/l
Source : Conseil des ministres du 4 septembre 2019
Le tribunal de première instance de deuxième classe d'Aplahoué a statué lundi 02 septembre, sur le 11ème dossier inscrit au rôle de la session criminelle de l'année 2019. Accusé de crime de parricide, Toussaint Kanvi de nationalité béninoise, âgé de 40 ans, marié et père de 11 enfants, meunier domicilié à Edjihoué, arrondissement de Houégamey, commune de Djakotomey, a été condamné par la Cour présidée par le juge Virgile Kponmalègni à 20 ans de réclusion criminelle.
Selon le récit des faits, Toussaint Kanvi, frustré de ce que son père, Yaovi Kanvi ne lui a pas apporté le soutien souhaité pour faire face à ses nombreuses dettes, a décidé de l'assassiner.
Ainsi, dans la nuit du mardi 11 octobre 2016 aux environs de 02 heures du matin, il s'est présenté à la porte de son géniteur accompagné d'un complice à qui il a promis la somme de 80.000 FCFA pour exécuter son plan.
Alors qu'il dormait déjà, Yaovi Kanvi ayant constaté que son fils frappait à sa porte, a ouvert. C'est ainsi que les deux assaillants se sont rués sur lui et l'ont asphyxié.
La victime ayant succombé suites aux violences subies, le fils assaillant et son complice ont déposé le corps sur la dalle d'une latrine inachevée et abandonnée dans les herbes non loin du lieu du crime, avant de s'enfuir.
Contrairement à ses déclarations au moment des enquêtes, Toussaint Kanvi est resté dans la dénégation totale lundi à la barre.
Le magistrat Ousmane Alédji, représentant le ministère public dans ses réquisitions, a fait observer que les circonstances factuelles sont claires et démontrent que l'élément matériel du parricide est bel et bien constitué. « L'accusé a reconnu les faits à toutes les procédures même si aujourd'hui il a préféré la dénégation », a-t-il souligné.
Se référant aux déclarations de l'accusé depuis l'enquête préliminaire, et devant le juge d'instruction, le ministère public a soutenu que l'accusé est responsable du meurtre de son père. « Il a agi volontairement, non seulement il a reconnu les faits, mais il a même décrit clairement comment les choses se sont passées », a-t-il fait remarquer.
Au regard de ces observations, Ousmane Alédji a invité la Cour à le déclarer coupable de parricide et à le condamner à une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Me Mamert Dieudonné Assogba, avocat de la défense dans sa plaidoirie, a fait observer que son client est malade et souffre de la psychopathie. Sa dénégation à la barre, souligne-t-il, est la preuve de son instabilité psychique.
Pour lui, le rapport de l'expertise médico-psychologique établi le 26 avril 2017, précise que quand bien même l'accusé dispose de toutes ses facultés mentales et intellectuelles, il présente toutefois des anomalies de troubles psychiques qui peuvent avoir d'incidences sur son comportement. Les faits qui lui sont reprochés peuvent être, selon lui, mis en relation avec d'éventuels troubles psychiques.
Au regard de ces observations, il a sollicité l'acquittement de son client et sa mise sous suivi médical.
Dans sa délibération, la Cour déclare Toussaint Kanvi coupable de crime d'homicide sur la personne de père, Yaovi Kanvi et le condamnant à 20 années de réclusion criminelle.
En détention depuis le 08 décembre 2016, Toussaint Kanvi retourne encore derrière les barreaux pour purger le reste de sa peine.
Selon la conclusion du rapport médico-psychiatrique, Toussaint Kanvi n'était pas en état de démence au moment des faits. Par ailleurs, l'enquête de moralité lui a été défavorable, puisqu'il a été déjà condamné une fois à 06 mois d'emprisonnement ferme.
F. A. A.
La mise en œuvre du Micro-crédit Mobile porte indiscutablement ses fruits. Après son lancement en février dernier, soit 6 mois plus tard, l'impact du Micro-crédit Mobile est bien visible dans la vie des femmes bénéficiaires et les résultats sont bien au-delà de la satisfaction. Ceci grâce au pactole débloqué pour la cause.
Déployé sur tout le territoire national le Micro-crédit Mobile impacte déjà le quotidien des femmes bénéficiaires. Elles sont plus de 20.000 bénéficiaires inscrites dans la base du programme du Micro Crédit Mobile.
Le gouvernement a débloqué plus de 1 milliard FCFA au profit du programme. Aujourd'hui, les bénéficiaires sont plus occupées par une activité génératrice de revenus.
Les Micro-crédits mobiles redonnent espoir aux couches défavorisées. Dans sa mise en œuvre et son efficacité sur le terrain, les Systèmes Financiers Décentralisés (SFD), partenaires du Fonds National de la Microfinance (FNM), se sont engagés pour la bonne marche de ce projet du Gouvernement. Ceci, au regard des engagements pris avec le Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance au lendemain du lancement officiel du MCM. C'est dans ce cadre que les agents marchands recrutés sont déployés pour recevoir les demandes des populations, procéder à leur enrôlement et effectuer les décaissements. Dans toutes les localités du Bénin, les femmes demandeuses de Microcrédits perçoivent effectivement les fonds via leur téléphone mobile. Dans la semaine du 19 au 23 Août 2019, le Ministre Bintou Taro a autorisé une tournée de supervision dans des localités du pays pour constater le bon déroulement des opérations de décaissements au profit des bénéficiaires.
Du compte rendu qui lui a été fait, on retient que tout se passe bien. Et la Directrice Générale du FNM, Mme Denise Atioukpè qui a conduit cette mission en a été satisfaite. Il a été remarqué que parmi les bénéficiaires, il y avait même des hommes qui veulent le crédit pour développer des activités génératrices de revenus. Ce qui montre l'engouement que suscite ce projet auprès des populations et l'intérêt qu'elles en tirent.
Pour le programme, sa phase active n'a délaissé personne et aucun potentiel bénéficiaire n'a vu son dossier rejeté.
Un réel instrument de lutte contre la pauvreté
A la fin du mois, près d'un milliard de francs CFA est décaissé au profit d'environ 20 000 demandeurs de microcrédits.
Sur instructions du Ministre Bintou Taro, le FNM a maintenu la veille permanente sur le déroulement des opérations. Les techniciens suivent l'évolution et interviennent à tout moment sur la plateforme en cas de dysfonctionnement pour que les bénéficiaires soient satisfaits.
Il est à préciser que les agents marchands, pendant qu'ils paient des bénéficiaires, enregistrent, au fur et à mesure, de nouvelles demandes. C'est vrai que pour des raisons liées au dysfonctionnement des réseaux de téléphonie mobile, il leur arrive de rester en un endroit fixe, (qu'ils prennent le soin d'indiquer aux potentiels bénéficiaires), pour faire les décaissements. Mais cela ne les empêchent pas de satisfaire les populations sur le terrain.
L'annonce du Chef de l'Etat, le 31 Juillet 2019 de porter à 10 milliards FCFA le montant alloué au MCM a motivé les SFD partenaires qui travaillent d'arrache-pied pour combler les attentes du Gouvernement. Après la Directrice Générale du FNM, il y en a environ deux semaines, c'est le tour de son Adjoint d'effectuer une visite sur le terrain pour suivre le bon déroulement des opérations. L'Objectif étant de satisfaire toutes les demandes. Aussi, peut-on dire que ce nouvel outil utilisé dans la mise en œuvre de ce programme permet le suivi permanent des opérations de décaissement et de remboursement à distance. Ce qui indique que les bénéficiaires perçoivent effectivement les crédits et ce, à bonne date.
Pour le moment, l'échéancier est respecté et il y a des SFD qui ont déjà enregistré des remboursements à 100 %.
G.A.
L'hôpital de la mère et de l'enfant (Homel) a été le théâtre d'altercations ce mardi 03 septembre 2019. Et pour cause, la naissance d'un nouveau-né dont la paternité est revendiquée par trois hommes.
Selon nos investigations, dame X Y, régulièrement mariée et mère de deux enfants, a imputé la responsabilité de cette troisième grossesse à deux autres hommes.
Informé de la naissance du bébé, le mari et les deux hommes ayant assumé les dépenses liées à la grossesse se sont rendus à l'hôpital pour les formalités à remplir. C'est alors qu'ils se sont rendus compte du "faux jeu" de la dame. S'en est suivi de vives altercations vite maîtrisées par les agents de la police républicaine qui les ont mis hors de l'hôpital.
La femme aurait été admise au service de réanimation. Seul un test ADN pourrait départager les trois hommes.
Un fait qui pose une fois encore le problème de l'infidélité dans les couples.
F. A. A.
Le lycée d'Akodéha à vocation agricole fait partie des centres de formation professionnelle initiés par le gouvernement béninoispour répondre aux exigences actuelles du développement durable. Seulement on se demande si ces centres répondent vraiment aux aspirations et besoins d'employabilité devant induire à ce développement tant prôné. Au lycée agricole d'Akodéha, la nouvelle équipe dirigeante semble mesurer la portée de la mission et met les moyens nécessaires pour permettre aux jeunes sortis de ce centre de formation d'être des entrepreneurs avertis. Une équipe de notre rédaction s'est rendue sur le terrain, au cœur des activités et de la vie des apprenants.
En plein cœur de Mongnonhoui, un village situé à 4 kilomètres du centre ville d'Akodéha, un arrondissement de la commune de Comé, est érigé un centre de formation peu ordinaire : le lycée agricole d'Akodéha. ‘' Depuis 2010 jusqu'en 2018, le lycée n'occupait qu'à peine le dixième de sa superficie totale'', indique Abel Talon, Proviseur du lycée.
Cette situation ne déteint guère sur les objectifs fixés au début de la création de ce centre de formation. Et les jeunes sortis du lycée en témoignent. ‘'Je suis un produit fini du lycée agricole d'Akodéha et je puis vous dire que c'est une formation de grande qualité que nous recevons là-bas. Nous sortons de là et prêts à nous auto employer. Nous sommes de vrais entrepreneurs dans le domaine agropastoral'', confie Ruth Tomédé qui y a fait ses quatre ans de formation.
Ces propos seront corroborés par ses enseignants pour qui l'enseignement reçu au lycée est d'une qualité certaine. ‘' Ce que nous essayons de faire en Nutrition et Technologie Alimentaire, c'est de permettre aux apprenants d'avoir les bases essentielles de la transformation et de la conservation. Les enfants qui sortent de cette formation sont productifs sur le marché et ils peuvent rivaliser avec les autres d'autres écoles ou lycées. Ils sont capables de se prendre en charge eux-mêmes et de devenir des entrepreneurs et donc créateurs d'emplois. Ils ont reçu la formation requise pour ça'' assure Renaud Agbessi, spécialiste en nutrition et science alimentaire au lycée agricole d'Akodéha.
Il est donc certains que les cadres techniques qui sortent de ce lycée sont aguerris à faire face au problème de chômage galopant en s'auto employant.
Quelle formation pour quel type d'entrepreneurs
Au départ en 2010, de façon classique, il y a été créé 6 spécialités. Il s'agit de la production végétale, de la production animale, la pêche et l'aquaculture, la nutrition et la transformation alimentaire et la technologie alimentaire, la foresterie et enfin l'aménagement et équipement rural. Ces 6 spécialités formaient en cours initial où les élèves s'inscrivent et sont repartis en groupes pédagogiques.
La vie des lycéens est alternée entre la théorie et la pratique. La théorie se fait dans les salles des classes et la pratique sur le terrain. Les deux combinés donnent des élèves capables de se prendre totalement en charge une fois la formation terminée.
La partie pratique, la plus importante d'ailleurs, car permettant d'expérimenter les notions théoriques reçues, se fait selon les spécialités choisies par chaque apprenant. Ainsi, pendant que certains s'occupent des bêtes, d'autres sont dans les champs et d'autres encore dans l'atelier de formation.
Une ambiance quotidienne qui donne vie à ce lycée. ‘'Ici, on fait élevage des lapins, des porcs, des bœufs, des cailles, des dindes, des poulets et autres. Nous enseignons toutes ces techniques d'élevage aux apprenants pour qu'ils puissent s'auto employer à la fin de leur formation'', renseigne Mathieu Mensah, ouvrier spécialisé en production animale qui, d'un œil bienveillant accompagne les apprenants dans leurs tâches quotidiennes.
Plus loin, ce sont des apprenants en bottes qui faisaient le maraîchage ou le grand champ sous la supervision des professeurs. ‘'Le potager est en fait le jardinage et tout jardinage commence par la pépinière. Ici, nous faisons la production biologique, c'est dire que nos terres sont fertilisées avec de la bouse de vache et pour le traitement des potagers, on utilise l'urine des bœufs ou une solution de neem plus le piment démon. Nous faisons l'achat des semences certifiées mais avant on prépare le lit de la pépinière, c'est-à-dire la confection des planches, leur traitement et leur dressage. Après cette installation qui dure trois à quatre semaines, on prépare les planches où seront faits les repiquages'', explique Joël Adebilede, technicien en production végétale. Et d'ajouter : ‘'Ici, nous montrons aux apprenants deux techniques. Nous faisons le bio et le chimique. On leur montre une comparaison du rendement des deux et leurs impacts sur l'organisme humain et de là, eux-mêmes font leur choix. En fait, on leur montre ces deux techniques pour qu'ils sachent à la fin de leur formation, ce qu'ils doivent faire pour avoir un grand rendement. Mais il faut aussi dire que c'est quasi impossible de faire 100% bio pour toutes les variétés de production. Par exemple pour le piment, pour avoir un bon rendement, il faut mélanger le bio au chimique avec l'utilisation de l'urée pour stimuler les fleurs.''
Dans ce lycée, le secteur qui promet plus, selon Emile Amouzou, est le grand champ, c'est-à-dire la production des cultures vivrières, pour permettre aux apprenants de mieux assimiler les techniques de production de chaque culture. ‘'Dans le grand champ, nous faisons du maïs, du manioc, du niébé, du pois chiches, de l'arachide, etc. Les activités de production sont programmées pour les apprenants soit c'est de 7h à 11h ou de 15h à 19h… Ces activités varient selon le temps, soit c'est le labour, soit c'est le semis, le sarclage ou nettoyage du champ. Après les récoltes, nos produits sont convoyés à l'intendance qui fait le dispatching en envoyant une partie pour l'unité de production animale dans la fabrication des provendes et autres, une partie pour la cuisine et le reste pour la vente'', précise-t-il.
C'est dire que de ce lycée sortent des entrepreneurs agricoles complets. Et tout ce qui sort des productions animale, végétale, forestière et de la pêche est convoyé vers l'unité de transformation où une autre frange d'apprenants s'attèle à les transformer dans les règles d'hygiène et de santé.
‘' La nutrition et la technologie alimentaire est en fait au centre des autres spécialités car tous les produits qui viennent des secteurs de la production animale, végétale et autres peuvent être conservés et transformés par les spécialistes en nutrition et technologie alimentaire. Ce que nous essayons de faire ici, c'est de définir les normes et techniques pour la transformation convenable des produits'', explique Renaud Agbessi qui rappelle que toutes les conditions d'hygiène et de propreté sont prises pour avoir des produits finis consommables sans risque.
On note alors que la volonté de bien faire et de mettre sur le marché de l'entreprenariat est de mise tant chez les apprenants que chez les formateurs et responsables de ce lycée qui fait son petit bonhomme de chemin non pas sans difficultés.
Accroché à ses rêves malgré les difficultés
Comme toute activité humaine, la mise en œuvre des objectifs fixés par les autorités de ce lycée rencontre des difficultés. Même si on peut juger négligeables d'autres, la difficulté liée au domaine sur lequel se trouve le lycée est la plus grande et la plus délicate. ‘' Le lycée a un domaine de 94 hectares sur papiers depuis 2008. A notre arrivée ici, ce lycée n'occupait que 8,5 hectares parce qu'il y avait des problèmes domaniaux. Et ces problèmes ne pouvaient se résoudre dans l'adversité. Il fallait donc créer un cadre de partenariat, ce que nous avons fait avec le conseil local, le conseil d'arrondissement et avec le conseil communal. Ce cadre nous a permis de débattre pleinement des problèmes qui empêchent le lycée d'occuper pleinement ses terres. Les occupants pensent que leurs grands parents avaient été brimés et grugés dans les négociations et pour eux, il fallait renégocier les terres. Or, le lycée a un titre de donation et un titre foncier. Pour ces occupants, il fallait remettre en cause tous ces documents légaux, et qu'ils soient dédommagés'', a rappelé Abel Talon.
‘'Mais quand nous nous sommes rapprochés de la mairie, dans le cadre du partenariat que nous avons noué, pour comprendre pourquoi les gens n'ont pas été dédommagés, on nous a dit qu'il y avait eu des démarches pour le faire mais seulement les occupant n'avaient pas voulu d'un dédommagement foncier mais plutôt financier. Selon la mairie, les nouvelles terres qu'ils doivent occuper existent déjà. Mais ils ne veulent pas de terre en contrepartie et sont restés sur leur position jusque-là.'', ajoute le proviseur du lycée.
Ce problème a même obligé le ministre en charge de l'enseignement technique à faire une visite sur les lieux pour sensibiliser les populations sur l'importance pour elles de céder ces terres.
Au-delà des conflits domaniaux qui sont en voie d'être réglés définitivement, le lycée, comme tous les autres établissements et collèges au Bénin, connaît son lot quotidien de problèmes. De la gestion des apprenants et des enseignants aux finances, les problèmes n'en manquent pas et les autorités essaient tant bien que mal de joindre les deux bouts tout en se projetant dans un futur radieux par des innovations.
Des innovations pour plus de performance
Dans un passé pas lointain, le lycée agricole d'Akodéha fonctionnait comme tout lycée. Mais depuis peu, de profondes mutations s'opèrent dans la vie de ce centre de formation qui avait au départ une vision donnée.
‘'J'ai pris service le 2 mars 2018. Le lycée a connu sa première rentrée en février 2010. Je pense que c'est un lycée qui, malgré les conditions dans lesquelles il se trouve, connaît des performances depuis sa création. Vous constaterez qu'au jour au le jour il y a des innovations qui se font. Même le ministre est descendu pour partager avec les populations de l'importance qu'ils ont à laisser les terres pour le lycée parce que bientôt ce lycée deviendra non seulement un collège communautaire'', a expliqué le proviseur avant de dire que l'enseignement ne sera plus une formation initiale comme on le fait actuellement. ‘'On aura des formations de courte durée avec certification ou accréditation. Donc désormais la visée du lycée ira vers la communauté et elle sera mêlée entièrement à la gestion du lycée et les portes du lycée seront ouvertes à la communauté. Et donc, ce ne sera plus des offres de formation de spécialités qui vont se donner, mais plutôt des demandes de formation qui vont se baser sur les réalités que vit la communauté pour que l'insertion et l'employabilité des jeunes soient faciles'', ajoute-t-il.
Pour que ce projet aboutisse, d'importants partenaires doivent intervenir et à en croire le proviseur, l'UEMOA a sélectionné le centre d'Akodéha comme lycée pilote pour abriter le collège communautaire. ‘'Ainsi, nous avons été évalués à plusieurs reprises par rapport aux démarches entreprises pour que réellement le lycée soit transformé en collège communautaire. Et à cet effet, je crois que plusieurs arrêtés ont été déjà initiés et bientôt nous irons jusqu'au décret pour fixer les normes d'autonomie et de gestion et voir comment il y aura l'implication des entreprises et de la communauté également. Mais ce qui est important, c'est l'autonomisation du lycée sans laquelle même si les entreprises sont impliquées et que le cadre règlementaire existe, il n'y aura pas de crédibilité. Il faudra donc mettre en confiance ces entreprises afin que tout le monde soit engagé dans le partenariat'', confirme-t-il.
Alors, au départ, même si les cours étaient dosés, est-ce que les conditions du lycée permettaient d'offrir une bonne formation, est-on en droit de se poser comme question. Et donc au fur et à mesure, les choses se sont mises en place et aujourd'hui, on constate qu'il y a une exploitation agricole pour les apprentissages. ‘'Mais le problème est que ce sont des offres de formations qui ne répondent pas forcément aux problèmes de la communauté. Aujourd'hui avec les offres de formation, nous formons beaucoup de chômeurs à coût de milliards de francs. Et plus ce feu là existe et le nombre de chômeurs augmente, c'est une bombe pour ce pays'', se désole Abel Talon.
Il faut aussi dire que les réformes entreprises depuis 2016 conduisent à réorienter la formation. Cette formation ne devrait plus être basée sur une demande pour accompagner l'économie parce que l'économie est essoufflée quelque part. Mais ces formations devraient se reposer sur les réalités d'une communauté donnée. Voir quelles sont les réalités, quel est le cadastre de l'emploi dans le milieu et surtout les possibilités de formation qu'il y a. Et donc désormais, ce sont des demandes de formation.
‘'En ouvrant ces portes et en créant des formations de courtes durées, carrément à part, basé sur l'apprentissage rénové à travers la formation par alternance, la formation initiale et la formation continue, le lycée ne doit plus être agricole mais technique et professionnel où en nous basant sur les réalités d'une communauté, ce ne sera pas forcément l'agriculture qu'il faut développer. Il faut donc hacher les spécialités pour sortir l'enfant de la globalité car n'étant pas orienté dans un domaine précis de sa spécialité, lorsqu'il sort, l'enfant veut tout embrasser car il se croit compétent dans tous les domaines. Il faut finir avec ça et doser l'apprentissage dans un domaine précis'', explique le proviseur qui rêve d'une cellule d'orientation et d'insertion dans le lycée pour collecter les plans d'affaire des apprenants en fin de formation, voir le cadastre qui existe dans une communauté ou sur le plan national et pouvoir les insérer.
L'ANPE et le FNPEEJ devraient plus se rendre dans ces lycées pour accompagner les apprenants en fin de formation. Et à défaut d'avoir une aide de l'Etat, la direction de ce lycée a instauré une autre innovation pour permettre aux parents d'avoir le minimum de fonds pour lancer les enfants en fin formation. Il s'agit de la soutenance en kaki. Si cette mesure est appréciée par les partenaires sociaux, ils émettent tout de même de réserves pour sa bonne application.
‘' Il faut remercier au passage le proviseur actuel de notre lycée qui fait de son mieux pour que Akodéha soit un lycée de référence au Bénin et dans la sous-région et même sur le plan international. Mais en tant que représentant des professeurs, nous avons des exigences et si elles sont satisfaites, conduiront à de meilleurs rendements. Et donc je ne peux pas dire que tout va pour le meilleur du monde dans ce lycée. Nous voulons que dans une certaine mesure, on arrive à reconnaître les mérites de ceux qui travaillent et qui font en sorte que le lycée puisse avoir de rayonnement à l'extérieur.'', affirme Renaud Agbessi. Il ajoute que la réforme par rapport au port de la tenue kaki en lieu et place des costumes coûteux est une bonne chose mais qu'il faudra plus associer toutes les parties prenantes à la prise de décisions.
Pour lui tout comme pour le proviseur, les fonds investis dans l'achat des tenues coûteuses serviront de fonds de démarrage pour les apprenants en fin de formation, qui devront faire face à la dure réalité de l'emploi au Bénin.
On retient alors que c'est un grand et beau rêve de voir ce lycée se muer en lycée communautaire. Tous les pays qui ont emprunté ce chemin à l'instar du Ghana ou du Canada ont réussi. Dans le cas du Bénin, la volonté y est déjà. Que tous les acteurs soient regroupés pour une plus large information et concertation. Vivement qu'avec ces nouvelles donnes, de moins en moins de potentiels chômeurs sortent des lycées techniques pour donner place à de vrais entrepreneurs capables de relever le défi du développement durable au Bénin.
Cokou Romain COKOU
Ceux qui ont perturbé à Pobè l'évaluation des enseignants reversés en 2008 sont désormais fixés sur leur sort.
Après plus de 2h de débat, le verdict est finalement tombé mardi 3 août. Sur les 05 personnes présentées au juge, deux ont été relâxées au bénéfice du doute. Trois autres sont condamnées à 12 mois d'emprisonnement dont 03 ferme et 09 avec sursis et 200.000 FCFA d'amende chacun et aux frais.
Les inculpés ont été condamnés pour violence, rébellion et voie de fait.
Les 05 individus ont été interpellés par la police suite aux actes tentant à empêcher l'évaluation du 24 août dernier.
G.A.
La sécurité alimentaire et nutritionnelle au Bénin reste un défi pour le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche. C'est dans ce cadre que le Secrétaire Général Adjoint dudit Ministère, a procédé ce mardi 03 septembre 2019 à l'INFOSEC à Cotonou, à l'installation des membres du Comité National de Gestion des Pesticides (CNGP), ceux du Comité National des Semences Végétales (CNSV) et du Comité National d'Agrément et de Contrôle de qualité des Engrais (CONACE).
L'installation des membres de ces comités s'inscrit dans le cadre de la satisfaction par le Gouvernement béninois du cadre règlementaire harmonisé composé d'Accord tripartite et de Règlements entre la CEDEAO, l'UEMOA et le CILSS au sein de l'espace communautaire.
Satisfaire le cadre règlementaire harmonisé composé d'Accord tripartite et de Règlements entre la CEDEAO, l'UEMOA et le CILSS au sein de l'espace communautaire. C'est dans cette vision que s'inscrit cet acte posé par le Gouvernement béninois. Ce cadre règlementaire harmonisé devra s'investir dans un certain nombre de contraintes dont les pressions parasitaires sur les cultures et des denrées stockées, le faible taux d'adoption des semences végétales améliorées ainsi que le faible taux d'utilisation des engrais de bonne qualité.
Ledit cadre règlementaire harmonisé qui s'impose à tous les Etats membres de ces organisations prévoit, entre autres, la mise en place et l'opérationnalisation des comités nationaux pour la gestion des homologations de pesticides, des engrais et des semences au plan national.
Le Directeur de la Production Végétale, Rolland Zoglobossou exprime son satisfécit quant à l'aboutissement heureux d'un long processus qui a commencé depuis 2013.
Les efforts déployés selon le Sga du minstère, Innocent Togla, traduisent la volonté du Gouvernement du Bénin de mettre en œuvre les règlements communautaires. « La tâche est immense. Alors, je vous convie à faire preuve d'engagement, de responsabilité, de probité et de discernement dans le traitement des dossiers qui seront soumis à l'examen afin que de bonnes décisions soient prises dans l'intérêt supérieur de la Nation », a-t-il déclaré.
Le représentant du ProCAD a plaidé pour une poursuite de l'appui du ministère de l'agriculture. Ceci afin que les activités de ces comités ne souffrent d'aucun moyen.
Ce programme a joué un rôle prépondérant dans l'aboutissement de ce processus grâce au financement de la Banque Mondiale. Les membres de ces Comités tiennent leur première session du 4 au 6 septembre 2019 à l'INFOSEC à Cotonou. Chacun des Comités est régi par un Décret et un arrêté d'application.
Les membres sont issus des différents ministères que sont MEF, MESRS, MIS, MCVDD, MIC, et les acteurs du secteur agricole dont : la CNAB, la PNOPPA, la CCIB, les entreprises semencières et la SODECO.
G.A.
Le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, Aurélien Agbénonci a tenu un point de presse ce mardi 03 août 2019, sur la participation du Bénin à la 7ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique/TICAD 2019 qui a eu lieu du 28 au 30 août à Yokohama, Japon. En présence de l'Ambassadeur du Japon près le Bénin, M. Aurélien Agbénonci a fait le bilan de cette rencontre à laquelle a participé le président Patrice Talon accompagné d'une délégation.
La participation du Bénin à la TICAD 7 se résume aux différentes décisions prises lors de ce sommet, les activités diplomatiques du Chef de l'Etat et celles de la délégation béninoise.
Selon le chef de la diplomatie béninoise, la TICAD 7 placée sous le thème « Afrique et Yokohama partageant une passion pour le futur » a été un succès.
Cette rencontre a donné lieu à l'adoption de la déclaration de Yokohama 2019 avec un plan d'actions. Elle fait le constat des progrès qui ont été enregistrés ainsi que les défis auxquels l'Afrique est confrontés.
La déclaration met l'accent sur la promotion d'un partenariat renforcé sur trois piliers. Il s'agit entre autres de l'accélération de la transformation économique et l'amélioration de l'environnement des affaires par l'innovation et la participation du secteur privé, la consolidation d'une société durable et résiliente, le renforcement de la paix et de la stabilité.
Selon le ministre ce « sont des actions qui doivent être mises à l'œuvre dans le cadre d'un esprit de continuité qui va s'inspirer de la TICAD 5 et de la TICAD 6 ».
Ledit plan d'actions a identifié également les domaines prioritaires dans lesquels il faut agir. Il cite entre autres, « la promotion de la diversification de l'industrialisation et de la compétitivité, le renforcement de la connectivité et l'intégration à travers les infrastructures, la promotion du secteur privé, le développement du capital humain, l'accélération de la couverture santé universelle et l'amélioration de la nutrition et le renforcement de la résilience au catastrophe naturel et au changement climatique ».
Lors de ce sommet, le Japon a décidé de renforcer un certain nombre d'engagements pris.
Le Pays du soleil levant ambitionne de réaliser plus de vingt milliards de dollars d'investissements privés en Afrique pour les 3 ans à venir.
Pour le Japon, « ces investissements contribueront à l'amélioration de l'environnement des affaires, à la transformation économique à travers les implantations du secteur privé japonais sur notre continent, l'innovation, le développement des infrastructures de qualité, la diversification des économies, le développement de l'économie bleue, l'économie maritime, la meilleure gestion des ports et des ressources halieutiques ».
Le Japon s'est aussi engagé à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie et de la croissance économique sur le continent ».
La Conférence a également convenu d'intervenir dans les domaines qui ont connu des progrès significatifs telles que : la lutte contre la pauvreté, l'adaptation au changement climatique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption à travers des institutions fortes, l'investissement dans les jeunes, les femmes, la création d'emplois décents, les transferts de connaissance et aussi la prise en compte des aspirations des populations.
‹‹ Au cours de cette grande rencontre, les participants ont abordé l'apport de la diaspora africaine au développement de l'Afrique, mais aussi le renforcement de la stabilité de la sécurité du continent. A cet égard, nous devons reconnaître le consensus qui s'est fait autour du principe suivant lequel les problèmes africains doivent être réglés par les Africains eux-mêmes », a affirmé le ministre des Affaires étrangères. D'après Aurélien Agbénonci, « la coopération entre notre pays et le Japon se passe dans d'excellentes conditions ».
Activités diplomatiques du Chef de l'Etat
Le Chef de l'Etat a profité de cette conférence au Japon pour développer une intense activité diplomatique avec ses pairs. Patrice Talon a rencontré le président du Burkina Faso, du Nigéria, du Niger, du Sénégal, du Mali, et du Togo.
Il a aussi eu un entretien avec le premier ministre japonais. Ce dernier a salué les réformes que le Bénin a entreprises. Patrice Talon en exprimant sa détermination à poursuivre ces réformes ‘'même si elles sont difficiles'' a fait part au premier ministre des nouveaux axes d'interventions.
Le ministre des Affaires étrangères souligne que les efforts seront consentis sur l'éducation et la formation professionnelle. La coopération entre le Bénin et le Japon sera désormais concentrée sur ces deux axes. Les composantes prioritaires mentionnées sont : la mise en place d'infrastructures éducatives, d'équipements et d'aides adaptées aux métiers pratiques des stagiaires, la maçonnerie, la soudure, la menuiserie, l'électricité, l'électronique, la mécanique et autres.
En marge de cette conférence, Patrice Talon a échangé avec le vice-gouverneur de la Japan Bank for international cooperation. Accompagnant les investissements dans les pays, la Banque va soutenir le projet de la création d'une usine par une compagnie japonaise privée. Le Chef de l'Etat a accordé plusieurs audiences notamment à la ligue parlementaire d'amitié entre le Bénin et le Japon, à la ligue d'amitié Japon-Afrique, et à diverses personnalités politiques.
En marge de cette conférence, Patrice Talon a rencontré le basketteur bénino-japonais Rui Hachimura, qui évolue en NBA au sein de l'équipe des Washington Wizards.
Le président béninois et les autres chefs d'Etat et de gouvernement ont pris part à une séance de thé au palais impérial. A cette occasion, le président béninois a serré la main au nouvel empereur du Japon.
Les activités parallèles au TICAD 7
Selon le ministre des Affaires étrangères, à travers un symposium organisé mardi 27 août, intitulé « Bénin : Porte d'entrée au marché de l'Afrique de l'ouest », la délégation a exposé les atouts du Bénin aux investisseurs nippons. « C'est un évènement qui nous a permis de présenter aux institutions privées japonaises les opportunités d'investissements dans notre pays », a déclaré M. Agbénonci.
Lors de cette réunion, la délégation a explicité la mise en œuvre des réformes et l'amélioration du climat des affaires au Bénin.
Aussi, des panels d'échanges ont-ils été organisés avec des investisseurs japonais dans le but de faire connaître le Bénin.
Le ministre des finances Romuald Wadagni a procédé à la signature d'un mémorandum d'entente entre le Bénin et une société japonaise pour la construction d'une usine textile intégrée, destinée à la transformation de la production cotonnière locale. La ministre Aurélie Adam S. Zoumarou a aussi participé à la table ronde sur l'économie numérique dont l'objectif était de définir les axes de coopération entre le Japon et l'Afrique sur les questions relatives à l'économie numérique. Elle a également eu plusieurs rencontres avec des responsables du domaine numérique.
Pour le ministre Aurélien Agbénonci, la TICAD reste une initiative qui répond aux besoins de diversification des partenaires de l'Afrique. D'après lui, les projets du Programme d'Actions du gouvernement béninois sont en convergence avec la plupart des sujets évoqués lors de ce sommet.
Il n'a pas manqué de remercier l'ambassadeur du Japon près le Bénin pour le travail fait avant le départ de la délégation pour la TICAD 7, afin d'assurer une bonne participation du Bénin à cette conférence.
La TICAD avait lieu tous les 5 ans mais depuis 2013, elle est organisée tous les 3 ans.
La TICAD 8 aura lieu en Afrique et le Bénin comme plusieurs autres pays a manifesté son intérêt à l'abriter.
Akpédjé AYOSSO
Regroupés hier lundi à Best Western Hôtel où ils se sont entraînés, les Ecureuils ont quitté ce mardi matin la capitale française pour s'installer dans la ville de Caen située au nord-ouest de la France où ils affronteront en match amical le 6 septembre, les Eléphants de la Côte d'Ivoire.
Une fois arrivée en normandie, la sélection béninoise s'est installée à l'hôtel Cures Marines. Elle a effectué sa toute première séance d'entraînement en normandie ce mardi soir au stade Commandant Hebert Deauville.
Michel Dussuyer et ses protégers poursuivront leur préparation au nord-ouest de la France avant d'affronter les Eléphants le 6 septembre au stade Michel d'Ornano.
Au dernière nouvelle, le capitaine de la sélection béninoise Stéphane Sessegnon a rejoint le groupe.
A trois jours de la confrontion Ecureuils - Eléphants, Michel Dussuyer a son effectif au complet.
Marcel H.
Une délégation béninoise composée de plus d'une dizaine de personnes séjourne dans la capitale togolaise depuis ce dimanche. De sources proches du secrétariat général de la Fédération béninoise de tennis (Fbt), ce voyage s'inscrit dans le cadre du Circuit junior Itf des 18 ans et moins de l'Afrique de l'Ouest et du Centre, étape de Lomé. Pour cela, confirme le secrétaire général de la Fbt Bernardin Codjo Agossou, Carmine Bécoudé, Lassissi Bishola, Carmène Kpadonou, Emeline Honfoga (catégorie filles), Vence N'Tcha, Prince Gandonou, Mariano Kpodéziaou, Amour Gandonou (catégorie garçons) sont attendus dès demain dans l'après-midi à Lomé. En dehors de ces joueurs, précise le secrétaire général, il y a également Sodick Noudogbessi, Aristide Sètomè qui seront eux aussi de la partie. Pour ne pas faire piètre figure à Lomé, les joueurs ont eu une semaine de mise au vert au tennis club de l'Amitié pour mieux s'aguerrir.
Car, s'agissant de ce circuit, le président Jean-Claude Talon et son comité exécutif ne pensent pas baisser la garde. Ils continuent de s'investir pour que le Bénin garde la place du leader qui est la sienne depuis une décennie. A toutes fins utiles, on ne doit guère perdre de vue que le Bénin a joué les premiers rôles dans la sous-région. Précisément dans ce tournoi au temps des joueurs comme Loïc Didavi, Tundé Sègodo, les frères N'Tcha (Stéphanie et Delmas) sans oublier l'étoile montante du tennis béninois, Sylvestre Monnou.
A Lomé, la première étape dudit circuit se déroulera du 02 au 08 et la seconde étape, du 09 au 15 septembre. Les joueurs béninois seront en compagnie des coachs Daniel Marété et Marc Todjinou. Rappelons qu'en dehors de ces deux étapes de Lomé, Cotonou prendra le relais dès la semaine du 16 septembre prochain.
Finafa H.
Un nouveau secrétaire permanent au sein de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA). Le Béninois Dorothé Cossi Sossa, secrétaire permanent sortant a passé service au professeur Emmanuel Sibidi Darankoum, lors d'une cérémonie tenue vendredi 30 août 2019 à Yaoundé au Cameroun. Elle a été présidée par S.E.M. Ruth Monteiro, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme de la République de Guinée-Bissau.
Après huit ans à la tête de l'OHADA, le secrétaire permanent sortant Dorothé Cossi Sossaa remercié le Conseil des ministres de l'organisation pour la confiance placée en sa personne. L'agrégé des facultés de droit et ancien Garde des Sceaux du Bénin a aussi exprimé sa reconnaissance au personnel pour l'accompagnement et a souhaité plein succès à son successeur.
L'OHADA étant en plein essor, Emmanuel Sibidi Darankoum, secrétaire permanent entrant a pris l'engagement de mener à bien sa mission en poursuivant l'œuvre de son prédécesseur.
La cérémonie de passation a pris fin avec la signature du procès-verbal de passation de service et de l'échange de témoins entre les professeurs Dorothé Cossi Sossa et Emmanuel Sibidi Darankoum.
Dorothé Cossi Sossa, occupait le poste de Secrétaire Permanent de l'OHADA depuis le 31 mars 2011.
Akpédjé AYOSSO
Si aborder les sujets relatifs à la sexualité avec les jeunes reste tabou dans nos villages et villes, il est plus difficile d'admettre que ces adolescents parlent de planning familialqui demeure avant tout une question de couple. Cependant, il est utile de reconnaître que le futur se prépare et donc les questions relatives à la famille et à l'épanouissement des couples ne doivent pas être totalement inconnues de la couche juvénile. C'est certainement ce qu'ont compris les responsables de l'ABPF qui œuvre aux côtés des jeunes pour la sensibilisation et l'information sur les comportements à risque à éviter pour être à l'abri des conséquences néfastes de la sexualité précoce.
Il était 7heures 45 minutes. Une petite équipe de jeunes gens étaient occupés à diverses tâches. Qui pour aligner les chaises, qui pour mettre en marche la sonorisation, qui pour mettre en place le système informatique… C'était une ambiance des grands jours et on aurait cru qu'ils se préparaient pour un concert géant ou un meeting politique. Mais non. Ces jeunes réunis au sein du Mouvement d'Action des Jeunes (MAJ) préparaient ainsi la salle qui devrait abriter une séance de sensibilisation sur les infections et maladies sexuellement transmissibles à Lokossa.
La planification familiale, un atout pour les jeunes https://t.co/4JDxw1MyMQ
— 24 Heures au Benin (@24haubenin) September 3, 2019
Ce mouvement de jeunes volontaires s'active à parler à leurs pairs des problèmes liés à la sexualité précoce en milieu scolaire et dans les ateliers. ‘'Notre mouvement est né pour sensibiliser les populations sur les questions de la sexualité. Ce mouvement est créé par l'ABPF afin de porter à la connaissance de la population les problèmes auxquels elle est confrontée comme par exemple les grossesses non désirées, le taux élevé du VIH, les infections et maladies sexuellement transmissibles et autres problèmes qui minent la jeunesse de nos jours. Nous intervenons dans les centres de formations et d'apprentissage. Nous intervenons également dans les milieux scolaires'', explique Ange Michifan, trésorier général de MAJ/ABPF Lokossa.
Au-delà des séances organisées dans les salles, ces jeunes très actifs se rendent aussi plus proches de leurs cibles. Une méthode qui donne des résultats probants au sein de la jeunesse de Lokossa et environs. ‘' Il faut dire d'abord que l'ABPF est un centre qui s'occupe du bien-être social. Elle a instauré MAJ, un mouvement d'éducation en matière de sexualité qui forme les jeunes, leur donne les aptitudes nécessaires pour un changement de comportement. A travers des communications, les jeunes partagent avec leurs pairs ces aptitudes pour avoir des comportements sains en matière de sexualité. Le jeune MAJ est d'abord un modèle dans sa communauté et il a toutes les informations utiles lui permettant d'éviter les pièges'', ajoute Damase Toyou, ancien point focal MAJ/ABPF Lokossa.
Le MAJ est constitué uniquement des volontaires. C'est donc du volontariat que ces jeunes font à l'endroit de l'association. ‘'Nous n'avons pas de moyens en tant que tel. Nous nous sommes engagés à faire les sensibilisations. Ce sont des jeunes qui se sont regroupés à l'ABPF parce qu'ils ont pris conscience des difficultés de la jeunesse liées à la sexualité. Et donc nous consacrons nos week-ends et autres temps libres pour faire les sensibilisations. En retour, nous avons des résultats que nous présentons à l'ABPF qui, sur la base de nos performances nous accompagne en nous dotant du matériel nécessaire pour nos activités'', explique Ange Michifan.
L'engagement de ces jeunes pourrait paraître banal au regard du caractère gratuit de leurs actions. Mais assurément que les objectifs poursuivis sont plus nobles que tous autres considérations étant donné que la jeunesse est au cœur de tout développement. Et s'ils continuent de militer au sein de ce mouvement, c'est sûr qu'ils en tirent un avantage certain car la planification familiale n'est pas une question inconnue de la couche juvénile.
La communication comme arme de sensibilisation
Les jeunes regroupés au sein de MAJ se sont assignés une mission qu'ils ne comptent pas trahir sous aucun prétexte. Pour y arriver, ils organisent plusieurs activités pour éloigner les jeunes des vices et des déviances sexuelles.
‘'Les activités principales sont les communications à l'endroit des jeunes dans les centres de formation et dans les collèges et lycées. Nous avons aussi le plaidoyer pour inciter la communication entre parents et enfants afin que les parents n'évitent plus les débats sur la sexualité comme sujet tabou. Car le jeune qui n'a pas l'information est plus à même de tomber dans des problèmes puisque la rue aussi éduque mais pas forcément de la meilleure manière'', évoque Damase Toyou pour qui les parents doivent parler avec leurs enfants pour qu'ils ne prennent pas pour parole d'évangile tout ce qui se dit ou se fait dans la rue. ‘'Les géniteurs doivent pouvoir indiquer aux jeunes les bons comportements à avoir pour éviter les grossesses non désirées, les avortements et autres infections ou maladies. Le manque de cette communication entre parents et enfants fait que ces derniers usent d'autres moyens comme l'internet pour avoir les informations qu'ils appliquent de façon maladroite'', ajoute-t-il.
Donc par ces plaidoyers, les parents sont invités à créer un climat favorable à cette communication. Aussi, l'ABPF incite-t-il les autorités politico administratives à penser insérer dans leur ligne budgétaire une rubrique pour la prise en charge de la jeunesse sur le plan sanitaire en occurrence en santé sexuelle.
Tous ces sensibilisations et plaidoyers sont initiés afin de sauver la jeunesse et ne plus la laisser tomber dans les pièges des grossesses non désirées et autres.
Planification familiale, un atout pour la jeunesse
En réalité, la planification familiale est faite pour les couples mais cela représente un grand avantage pour la jeunesse. ‘'En fait, la planification familiale est pour espacer les naissances, pour empêcher les grossesses imprévues. Mais force est de constater que les adolescentes tombent enceintes sur les bancs de l'école. Ce qui veut dire que celles-là sont sexuellement actives. Et donc il faudrait prendre des dispositions pour pourvoir éviter le risque d'attraper une grossesse précoce hypothéquant ainsi son avenir'', conseille Annick Bocovo, sage-femme et animatrice du centre socio-éducatif de MAJ/ABPF Lokossa.
Aussi grâce au planning familial, bon de jeunes peuvent-ils dire aujourd'hui adieu aux grossesses non désirées qui entre temps poussent à des avortements mortels. ‘'Nous savons tous les conséquences de l'avortement. Les plus chanceuses restent stériles sinon c'est à la mort que cela conduit. Bref, avec la planification familiale, tous les maux qui empêchent d'évoluer harmonieusement sur le plan scolaire ou d'apprentissage sont bannis. C'est un atout pour la jeunesse car plein de jeunes ont abandonné les classes ou les ateliers d'apprentissage pour raison de grossesse. Du coup, elles sont stigmatisées et on se moque d'eux'', s'indigne Ange Michifan.
Et c'est pour juguler le problème qu'il y a plusieurs méthodes contraceptives. Mais aux jeunes sexuellement actifs, on propose le plus souvent l'utilisation du préservatif. ‘'De toutes les façons, le jeune doit choisir entre les trois principes. Soit s'abstenir jusqu'au mariage, soit utiliser le préservatif ou soit rester fidèle à son partenaire sexuel. Et donc, vu que les gens sont déjà sexuellement très actifs et que le taux de prévalence au VIH augmente, que les grossesses non désirées se multiplient et les avortements à hauts risques allant jusqu'à la mort s'observent, on ne peut donc pas dissocier les jeunes de ces questions. Et donc la méthode la plus conseillée est le préservatif.'', clarifie Damase Toyou qui pense que les méthodes contraceptives sont là pour canaliser la vie sexuelle des jeunes et non pour les exposer à la dépravation sexuelle.
Il est donc indéniable que la jeunesse doit être au cœur des débats sur les méthodes contraceptives. S'il est impossible d'empêcher les jeunes d'avoir une vie sexuelle précoce, il est tout de même possible des les canaliser afin de leur éviter certains pièges de la vie.
L'ABPF à travers le MAJ joue déjà sa partition. Il revient aux jeunes eux-mêmes de prendre conscience de se battre pour garantir un avenir loin des pièges des grossesses non désirées, avortements et autres. Il y va de leur propre intérêt.
Cokou Romain COKOU
Les travaux herculéens engagés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au cours des deux dernières décennies ont impacté positivement le Royaume du Maroc dans plusieurs domaines. Que ce soit sur les plans politique, économique, social, diplomatique ou des infrastructures, les réalisations placent le Royaume chérifien en pole position aussi bien dans le Maghreb que sur le continent africain.
Voici ce que promettait Sa Majesté le Roi Mohammed VI à son peuple le 30 juillet 1999, jour de son intronisation. « Nous souhaitons que le Maroc, sous notre règne, aille de l'avant sur la voie du développement et de la modernité, et qu'il accède au troisième millénaire, doté d'une vision prospective, en parfaite cohabitation et en entente réciproque avec nos partenaires (…) ».
Vingt ans après, voici le bilan dressé par le Souverain Lui-même. « (...) Cher peuple, Vingt ans se sont écoulés depuis que M'est échue la charge de présider à ta destinée. (...) Nous avons accompli un bond qualitatif en matière d'infrastructures : autoroutes, train à grande vitesse, grands ports, énergies renouvelables, réhabilitations urbaines.
20 ans de règne de Mohamed VI : « le Maroc opte pour la carte Afrique », expert https://t.co/QstZWOUCjL#Maroc #MohammedVI #FeteduTrone pic.twitter.com/AuQCW79I6R
— Panorapost (@Panorapost_ma) July 31, 2019
Nous avons également franchi des étapes importantes dans le renforcement et la consolidation des droits et des libertés, pour un ancrage solide et sain de la pratique démocratique (…) », a déclaré Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans son discours de juillet 2019, à la veille du 20ème anniversaire de son accession au Trône.
Sur le plan politique, l'arrivée du jeune prince héritier de 35 ans au pouvoir a renforcé le processus démocratique dans le Royaume avec un gouvernement d'alternance et la nomination du parti arrivé en tête dans les urnes, au terme d'un processus électoral transparent.
L'un des faits marquants de la révolution du jeune monarque a été l'adoption d'une nouvelle constitution en 2011.
Entre conservatisme et modernité
La nouvelle Constitution précise que la « monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale », déjà inscrite dans la loi fondamentale de 1996, est également « parlementaire ». Ce qui donne des garanties à l'opposition pour des « élections libres, sincères et transparentes ».
La constitution a aussi ouvert la voie du gouvernement au parti des islamistes modérés dont les positions conservatrices contredisent parfois le réformisme des autorités royales.
La nouvelle loi fondamentale instaure la pleine égalité des droits femmes-hommes sur le plan civil, politique, économique, social, culturel, environnemental et garantit la parité. Une première dans l'histoire du Royaume.
Toujours sur le plan social, un nouveau Code la famille a été adopté en 2004 et le Code de la nationalité a été réformé en 2007. La loi sur les violences faites aux femmes a été aussi adoptée en 2018.
L'Initiative nationale pour le développement humain a été mise en œuvre en 2005. Il s'agit d'un vaste programme visant au développement des infrastructures et des services de base, à la réduction des inégalités et à l'inclusion sociale.
La réforme du système éducatif a permis aussi d'atteindre des résultats significatifs. Mais beaucoup reste à faire en matière de scolarisation et d'inclusion sociale des filles.
« (…) Nous savons que les infrastructures et les réformes institutionnelles, si importantes soient-elles, ne sont pas suffisantes. (…) Dieu sait à quel point Je suis peiné de voir que des citoyens marocains, ne représenteraient-ils que 1% de la population, continuent à vivre dans la précarité et le dénuement matériel. C'est pourquoi Nous avons attaché une importance particulière aux programmes de développement humain, à la promotion des politiques sociales pour parvenir in fine à la satisfaction des attentes pressantes des Marocains'', a avoué Sa Majesté dans son message lors de la fête du Trône en juillet dernier.
Conditions favorables pour les affaires
Dans le domaine de l'économie, des réformes non moins importantes ont été menées. D'abord, un vaste plan de modernisation agricole dénommé « Plan Maroc Vert » a été lancé en 2008.
Le processus de privatisation lancé en 1990 et la modernisation de l'arsenal juridique à partir des années 2000 avec le nouveau Code du travail, la libéralisation financière, la réforme du système bancaire, fiscale et de la comptabilité publique ont créé des facilités pour les affaires.
Résultat : le pays a été classé 4ème au plan africain pour avoir attiré en 2018 3,6 milliards de dollars d'investissements directs étrangers.
Pour booster l'économie et favoriser l'ouverture du Royaume sur le monde, d'importants investissements ont été consentis pour faire de Tanger Med le 1er port d'Afrique et 20e mondial avec une capacité de 9 millions de conteneurs.
L'une des infrastructures qui contribuent à la modernité et au développement du pays est la mise en service la ligne TGV Tanger-Casablanca inaugurée en 2018, sans oublier la centrale solaire (près de Ouarzazate), qui fournit au Maroc 16% de sa production électrique.
Le Royaume Maroc prévoit d'investir plus de 30 milliards de dollars dans les énergies renouvelables dans les quinze prochaines années.
Au niveau des infrastructures de transport, le pays dispose de plus de 57 000 km de routes, dont 43.000 km revêtus (76%) et 14 000 km aménagés ou à l'état de pistes (26%).
La couverture routière s'est fortement améliorée au cours des 20 dernières années, grâce au Programme national des routes rurales, qui a permis de désenclaver les zones reculées.
Par ailleurs, les autoroutes sont étendues sur 1 800 km et jouent un rôle clé dans le développement du pays.
Dans le secteur automobile, le Maroc se positionne comme exportateur de produits industriels avec l'inauguration en 2012 de l'usine Renault Tanger suivie, en 2019, de celle de Peugeot à Kénitra et bientôt le Chinois BYD, spécialiste du véhicule électrique.
Le Maroc réaffirme son africanité
Dans le domaine du trafic aérien, la Royal Air Maroc a déployé ses ailes vers de nouvelles destinations sur le continent avec l'amélioration de sa flotte et ses prestations.
Pour la conquête de marchés porteurs, les grandes sociétés du Royaume se sont lancées à l'assaut des secteurs tels que télécoms, banques, assurance, agroalimentaire, énergie et BTP.
D'après les statistiques, le pays a triplé ses exportations vers l'Afrique de l'Ouest avec 3,8 milliards de dollars investis sur le continent en l'espace de cinq ans.
Sur le plan diplomatique, la stratégie a changé avec Sa Majesté qui a œuvré pour le retour du Maroc au sein de l'Union Africaine en 2017. Une nouvelle bien accueillie par la communauté africaine.
Dans le cadre de la sauvegarde de sa souveraineté sur son territoire, le Royaume a le soutien de plusieurs pays du continent et des Nations-Unies pour la résolution pacifique du différend du Sahara marocain.
En deux décennies, le Roi Mohammed VI a fait des réformes qui positionnent son Royaume parmi les grandes nations. Ce qui a contribué au décollage économique et social du pays.
Après 20 ans de règne, Sa Majesté a réussi tant bien que mal a tissé une nouvelle corde à l'ancienne héritée de feu le Roi Hassan II pour le bonheur du peuple marocain. Mais le chemin à parcourir sur la voie du développement et de la modernité est encore long.
I. FANOU
Le consulat général du Bénin à Paris a suspendu son service de consultation juridique gratuit visant à faciliter la vie à ses ressortissants. La mesure d'accompagnement annoncée à travers une note de service en date à Paris le 30 Août 2019 a été suspendue provisoirement « en raison des contraintes d'ordre pratique ».
Selon la nouvelle note d'information du Consulat général du Bénin à Paris en date du mardi 3 septembre 2019, « Les modalités de la mise en œuvre efficace de cette décision seront portées à la connaissance de la communauté dès que possible ».
Ledit service de conseil juridique devrait être consultable dès le 2 septembre 2019. Ouvert à tout Béninois, les domaines d'interventions sont le droit des étrangers et de la nationalité, le droit locatif et le droit de la famille, droit des obligations, droits locatifs, droit de la consommation et autres.
A.A.A
Les cahiers d'activités constituent le manuel didactique des enseignants dans plusieurs matières. Ils sont aujourd'hui non seulement un support mais aussi une source de revenus pour la plupart d'entre eux. Les dérives qui s'observent dans la transmission du savoir à travers ces cahiers d'activités (CA) interpellent l'autorité qui siffle la fin. Reste à savoir ce qui en est réellement.
24 septembre 2018, le ministre de l'Enseignement secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Mahougnon Kakpo, rend publique la note circulaire N°11/MESTFP/DC/SGM/DIPIQ/DESG/DETFP/SA, portant interdiction de l'usage des cahiers d'activités dans les établissements secondaire, technique et de la formation professionnelle du Bénin. Elle met donc fin à la vente et à l'utilisation des cahiers d'activités et autres documents non autorisés, dans les collèges et lycées. Ceci, dit-il dans le but d'éviter les déviances pédagogiques. Malheureusement cette note circulaire n'a pu régler la situation puisque les enseignants ont continué avec cette méthode proscrite. Selon Cosme Houndédji, enseignant de SVT au Ceg Houéyiho, « cette note n'a pas eu écho parce que c'est sorti tardivement ». Il explique : « certains continuent d'utiliser les cahiers d'activités qui semblent être interdits. Mais chez nous dans notre collège, ils nous ont imposé un cahier en SVT qu'on a proposé aux enfants ». Il faut néanmoins préciser qu'il ne s'agit pas d'une interdiction formelle puisque des cahiers d'activités sont toujours proposés aux élèves pour le déroulement des enseignements. D'ailleurs la note du ministre indique « Il m'est revenu que des enseignants, sous le prétexte du recours aux méthodes actives à privilégier dans la mise en œuvre d'un programme d'études et de formation écrit selon l'Approche par compétences, se dérobent à leur obligation de préparation des classes et imposent aux apprenants l'achat et l'usage de cahiers et autres documents non autorisés au titre des supports didactiques ». Ero Adanhounmè, enseignant de sciences physiques, directeur du Ceg Atrokpocodji précise : « La structuration des différentes situations d'apprentissage impose des activités qui permettent aux apprenants de construire leur savoir. C'est l'ensemble des activités dans un document qui a donné ce que nous appelons communément cahier d'activités ». Pour Robert Aboh, enseignant de SVT à la retraite, « Les cahiers d'activités avaient comblé un vide à l'avènement des programmes Approche Par Compétences (APC) car il n'y avait pas de documents pouvant répondre à cela. Mais par la suite c'est devenu vulgaire et tout le monde est devenu concepteur ». Par ailleurs, il souligne : « Dans la pratique, l'APC pose problème car cela n'est pas adapté à nos réalités. A un moment donné, beaucoup d'enseignants ne préparent plus les cours et utilisent directement les cahiers conçus par d'autres ; hors ce comportement ne répond pas aux normes pédagogiques ». Ero Adanhounmè, nuance « les cahiers ne posent aucun problème mais permettent de gagner du temps pour vite finir le programme ». Il pense plutôt que « La difficulté est de savoir si les uns peuvent utiliser facilement les activités des autres sans savoir le but visé par le concepteur, mieux la notion que le concepteur voudrait faire ressortir à travers telle ou telle autre activité ? ». Christophe Hounsokou, Enseignant d'anglais et d'allemand et Surveillant Général Ceg4 Comé pense que « les cahiers d'activités par le passé ont toujours aidé les apprenants à s'exercer davantage ». Aussi, souligne le surveillant général du Ceg 4 de Comé, « il est vrai que certains enseignants ne font plus un effort pour préparer les cours et se rabattent seulement sur ces cahiers d'activités pour dérouler leur cours ». Au professeur Aboh de renchérir « Il faut reconnaître que lorsqu'un cours est bien préparé par soit même, il est souvent bien exécuté ». Parent d'élèves, Richard Comlan se désole de ce qu'il faut beaucoup dépenser pour acheter des manuels aux enfants. « Il faut parfois acheter le même manuel chaque année si vous avez des enfants qui sont dans des classes consécutives ». Il estime qu'il s'agit d'un commerce dans les établissements en faisant obligation aux parents d'acheter des cahiers puisqu'il s'agit des supports de cours. Merveilles Amoussouvi, élève en Terminal B au complexe privé Père Nascimento, fait savoir que c'est dans cinq matières (Histoire-géographie, SVT, Anglais, Maths, Economie ) qu'ils utilisent les cahiers d'activités et les cours se font suivant la progression dans le cahier d'activités. Elle regrette que tous les professeurs n'expliquent pas toujours bien les cours.
Les déviances
Pour directeur du Ceg Atrokpocodji « Le vrai problème est lié à l'aspect lucratif des cahiers d'activités ». A en croire Christophe Hounsokou, « Certains enseignants font de la spéculation en haussant le prix de ces cahiers d'activités et en mettant la pression sur les apprenants à s'en à procurer ». Wilfried Djènontin, inspecteur de l'enseignement secondaire à la retraite explique : « Les premiers qui ont élaboré les programmes ont estimé qu'il fallait donner des modèles aux enseignants et ils ont préparé des cahiers d'activités en conséquence ; puis après on a constaté des délires sous-tendues par des intérêts économiques ». C'est dans ce cadre poursuit-il que « d'autres enseignants ont commencé par élaborer des cahiers d'activités occultant l'idéal lié aux cahiers d'activités ».
Pour Djènontin, « Puisque le mal que cause ces cahiers d'activités devient beaucoup plus important que le bénéfice que les apprenants en tirent, il vaudrait mieux repositionner la pratique enseignante sur la préparation du cours ». « L'avènement de l'APC a suscité de polémiques. Il faut reconnaître que cela constitue l'une des principales causes de la baisse de niveau des apprenants de notre système éducatif. Aujourd'hui les autorités s'attellent à corriger la situation. Pourvu qu'elles y parviennent », déclare Robert Aboh. La difficulté demeure par rapport à l'utilisation des cahiers d'acticités dans les collèges et lycées. Car, la note de service du ministre n'a pas pu régler le problème au cours de l'année scolaire 2018-2019. Qu'en serait-il pour l'année 2019-2020 ? Ero Adanhounmè a un seul souhait : « Laisser chaque professeur mettre à la disposition de ses apprenants son recueil d'activités. Mais ajoute-t-il, reste à savoir s'il doit le vendre ou pas ? »
Giscard AMOUSSOU
(Avec le soutien de l'ambassade des USA)
Les sieurs El Hadj Gafari Adéchokan, Folly Bébé Mensah, Bidé Zachari et Souley Daouda, tous militants du parti des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), ont recouvré leur liberté lundi 02 septembre 2019. Arrêtés et mis endétention lors des violences postélectorales en mai dernier à Cotonou, ils ont recouvré la liberté et peuvent retrouver leurs familles.
Folly Bébé, chef du 13ème arrondissement de Cotonou, avait reçu une balle lors desdites violences et admis au Centre national hospitalier et universitaire Hubert Maga de Cotonou pour des soins. Suspendu par le maire par intérim de la ville de Cotonou pour deux mois le 7 août 2019, il pourra rejoindre son poste.
F. A. A.
Les présumés meneurs devant la Cour https://t.co/VStVXhOV8h
— 24 Heures au Benin (@24haubenin) September 3, 2019
En prélude à l'organisation du congrès électif qui aura lieu en décembre prochain, le parti Bloc Républicain (BR) a procédé à la restructuration de son bureau politique.
Au terme des travaux d'une rencontre tenue à Cotonou, c'est Abdoulaye Bio Tchané qui tient la tête de la formation politique en qualité de Secrétaire exécutif national. Il est assisté des députés Jean-Michel Abimbola et Robert Gbian. Janvier Yahouédéhou occupe le poste de chargé à la communication du parti.
La nouvelle équipe aura pour mission de conduire les activités du parti jusqu'à l'organisation du congrès électif de décembre 2019 où, de nouveaux responsables seront élus à la tête du parti.
Le congrès annoncé pour le mois de décembre fait suite à congrès constitutif tenu à Parakou le 08 décembre dernier.
F. A. A.
Inspirer et transformer. Stimuler et impacter. Une fois encore la tradition tiendra ses normes au niveau de la Fondation Kundi Africa avec la tenue effective du Leadership Day 2019. Elle se tiendra samedi prochain à Canal Olympia sis à Wologuèdè. À ce rendez-vous de partage d'expériences et d'orientation professionnelle, une brochette de panélistes triés sur le volet est attendue. Ce sont des hommes et des femmes au profil varié et au parcours impressionnant.
Ils sont au total 6 panélistes attendus samedi prochain sous la houlette d'une conférencière principale.
Pour cette édition, c'est Sherri Akanni qui a le profil de l'emploi. Titulaire d'un Bachelor of Arts, en ressources humaines à la Strayer University aux Etats-Unis ainsi que d'un diplôme de psychologie et d'un diplôme de littérature anglaise, elle avait travaillé à Aspen Group en tant que consultante en ressources humaines pour des clients comme AMTRAK, Nothern Virginia Community College et la Banque mondiale avant d'intégrer cette dernière en 2008 en tant coordonnatrice des Ressources Humaines et ensuite Consultante en gestion informatique.
D'un profil à un autre, et d'un domaine à un autre, apparaît le Colonel Fructueux Ahodégnon Gbaguidi. 30 années d'expériences professionnelles au sein des Forces Armées Béninoises avec une réputation internationale qui le précède. Brillant, cet ancien Attaché de Défense à l'Ambassade du Bénin près la France et ancien Commandant de la 1ère Compagnie de combat du Bataillon d'Intervention Rapide est l'actuel Chef d'Etat-Major de l'Armée de Terre. Dans les arcanes militaires, il est un patron respecté et redouté parce que porté sur l'efficacité de l'action militaire. Ses compétences sont indiscutables. D'ailleurs, il fut le Directeur de Stage et Formation des Observateurs Militaires des Nations Unies à l'Ecole de Maintien de la Paix en Côte d'Ivoire.
Des parcours inspirants et à fort impact.
Alfred Biaou est le Directeur Général du Groupe Talents Plus. Titulaire d'un DESS en Gestion des Ressources Humaines, il fut l'ancien Directeur des Ressources Humaines de la Zone Bénin - Togo - Niger pour British American Tobacco, West Africa. Aujourd'hui, la structure qu'il dirige avec des agences dans cinq pays en Afrique dispose à son actif de plus de 1000 bilans de compétences réalisés, plus de 5000 recrutements réalisés et plus de 3000 personnes formées. Dans son cartable, de grosses entreprises telles que MTN Bénin, la BCEAO, Plan International, Ecobank, la Présidence de la République du Bénin. Il a du chemin et du métier. Des 23 années totalisées dans la gestion des ressources humaines, il en partagera les bonnes recettes avec les participants attendus samedi prochain.
Pour l'édition de cette année, le Leadership Day, met en relief le futur du travail comme thématique avec une priorité donnée à la prospective pour permettre aux jeunes de se projeter.
Parmi les panélistes, un agrégé d'Economie est au rendez-vous. Auteur de 16 publications scientifiques de haut vol, Albert Honlonkou est un expert des questions de développement et d'économie publique avec une vingtaine d'années d'expérience professionnelle et d'enseignement. Titulaire de deux doctorats (PhD), l'un en économie rurale à l'Université Houphouët-Boigny de Cocody et l'autre en économie de l'environnement à l'Université de Pretoria, il fut de 2013 à 2016, le Directeur de l'Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management (ENAM). Il a été aux commandes de plusieurs missions d'évaluation, d'études d'impact et de formulations de multiples projets. Il reste un des connaisseurs des enjeux de l'émulation par l'orientation professionnelle des jeunes.
Du présent du travail aux enjeux liés à son futur…
Afoussat Traoré est plutôt dans la stratégie, la communication, le marketing. L'imagerie publique et le management de la réputation de Canal+ au Bénin, c'est elle qui en a la responsabilité. De LC2 International au Bénin à Arla Foods Limited au Nigéria en passant par Asky Arilines au Togo et AG Partners, Afoussat TRAORÉ réclame à son actif 16 années de parcours professionnel. Ancienne journaliste, elle a une idée plus claire des opportunités au présent du travail et les enjeux liés à son futur.
Gislain Sodogandji est le Directeur Général de Sodson CORP, une entreprise qui s'investit dans l'ingénierie logicielle à travers le développement d'applications sur site, Web, mobile et embarquées. Ces travaux couvrent la biométrie, les systèmes automatiques pilotes par l'informatique, l'intelligence artificielle et l'informatique en Cloud, ainsi que l'intégration des systèmes. Gislain SODOGANDJI après un diplôme de technicien supérieur à l'INE (actuel ENEAM), est ingénieur des systèmes d'informations diplômé du conservatoire national des arts et métiers (CNAM), en France.
Moukaram Oceni boucle la liste des panélistes attendus. Plus connu en tant qu'ancien maire de la capitale du Bénin de 2008 à 2015, il est pourtant un chef d'entreprise. Promoteur des sociétés SARANNABU SA et LIQUICK SARL spécialisées dans l'importation, l'exportation et la logistique des huiles végétales brutes d'origine Ecowas ou asiatique, il dispose d'une parfaite connaissance de l'environnement entrepreneurial béninois. Aidé par son passage à la mairie de Porto-Novo et en tant que Directeur de Cabinet du Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale, il est un passionné des questions liées au travail en termes de défis posés principalement par le monde du travail collaboratif.
Des défis que cette édition entend relever.
D'ailleurs, selon Kwame Senou, Président de la Fondation Kundi Africa, “le thème de cette année reflète les considérations majeures issues des premières éditions. Nous avons fait le bilan et nous nous sommes rendus compte que le besoin réel de notre audience jeune était l'orientation professionnelle que ce soit en tant qu'entrepreneur ou comme employé. Nous nous sommes donc assignés comme objectif de mobiliser des professionnels des ressources humaines et des responsables d'entreprises pour en discuter avec eux.”