Une dizaine de meilleurs dirigeants d'entreprise du Bénin dans divers secteurs d'activités ont été honorés le 11 janvier 2020 à Cotonou à l'occasion de la première édition de la soirée de distinction, ‘'Benin CEO AWARDS''.
Le thème placé sous ‘' « Banque et digitalisation » a permis de noter que le Bénin a fait d'énormes progrès pour soutenir son écosystème numérique. Le pays s'est imposé en tant que meilleur élèves en matière de cyber sécurité africaine.
Selon Laurence Do Rego, directrice de la réglementation et de la conformité du groupe bancaire Ecobank qui a fait une présentation sur le sous thème : « La Banque 2.0 – La Digitalisation : un enjeu stratégique pour le secteur bancaire en Afrique », l'intelligence artificielle révolutionne « la façon dont nous interagissons avec nos clients ».
Elle transforme tous les secteurs et ceux qui ne suivent pas ce mouvement disparaîtront, a-t-elle souligné. Laurence Do Rego cite le cas des entreprises Nokia et Balckberry qui n'ont pas su se transformer. Ecobank présente dans 36 pays d'Afrique de l'ouest, centrale et de l'est s'affiche depuis peu avec les services numériques tels que chatbot Rafiki, Ecobank mobile ou EcobankPay. D'après la directrice de la réglementation et de la conformité du groupe bancaire Ecobank, il y a quelques années les clients acceptaient d'attendre 2 ou 3 jours pour des transferts d'argent mais « ce n'est plus possible aujourd'hui, car ils veulent tout immédiatement sur leur Smartphone ». Pour Ulrich Adjovi, le président du comité d'organisation de la cérémonie, la digitalisation est désormais au centre de tous les secteurs d'activités.
Les opérateurs télécoms plus que jamais sont décidés à accompagner l'inclusion financière. « A travers la digitalisation, nous sommes en passe de changer la vie des Béninois qui ont adopté le m-paiement très rapidement, comparativement aux Etats-Unis par exemple, tout simplement, car ils n'avaient pas d'autre alternative », a affirmé Stephen Blewett directeur général de Spacetel-Benin Sa (MTN), qui a reçu l'un des premiers prix de l'excellence managériale.
Avec plus de 5 millions d'abonnés, MTN dispose d'un nombre très important de clients qui ont un portefeuille de mobile. « (...) C'est un avantage comparatif dont nous disposons par rapport aux banques qui proposent l'ouverture de comptes traditionnels en agence, même si les choses évoluent et que chacun, dans son secteur, travaille à réduire la circulation du cash pour accompagner l'inclusion financière du continent », a-t-il ajouté.
Quid de la cyber sécurité ?
En matière de cyber sécurité, le Bénin a fait d'énormes progrès par la mise en place de l'Agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
Depuis sa création en 2018 qui relève du Code numérique inscrit dans le Plan d'actions du gouvernement, le Bénin a su restructurer son écosystème.
En 2018, le Bénin a occupé la 80 ème place sur 175 pays dans le classement de l'Union internationale des télécommunications (UIT) sur la cybersécurité, contre 148 ème place sur 164 pays en 2017. Mieux, le Bénin est désormais le 8ème pays africain qui lutte contre la cybercriminalité.
A en croire Ouanilo Medegan, directeur général de l'ANSSI, les résultats positifs enregistrés au Bénin sont dus à certaines réformes entreprises telles que l'adoption du code numérique avec ses innovations et la création de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Aussi, à travers l'Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC), des investigations sont-elles menées afin de mettre la main sur les cybercriminels et ceux qui s'attaquent aux grands groupes industriels.
Le directeur de l'ANSSI informe qu' « en 2018 la cybercriminalité a généré près de 600 milliards de dollars, ce qui en fait un secteur plus lucratif que le trafic de stupéfiants aujourd'hui ».
Le développement de la 5 G présente aussi un danger puisqu'il pourrait favoriser les cybermenaces.
« Toutes les 9 secondes, on observe une tentative d'attaque de piratage informatique », souligne-t-il tout en ajoutant que les Etats doivent se mettre à niveau afin de détecter dans un délai court une intrusion informatique.
Le Bénin a fait un grand pas et face aux nouvelles contraintes, les mesures sont renforcées à travers diverses initiatives pour permettre au pays de se distinguer en matière de sécurité et de défense des systèmes d'information.
Akpédjé AYOSSO
Un enseignant a été abattu par les hors-la-loi dans la nuit du mardi au mercredi 15 janvier 2020 à Bohicon.
Rachidi Koudakin est sorti à peine de son domicile situé sur la voie menant à Nadota, quant il a été sauvagement attaqué par des malfrats. Les bandits après l'avoir abattu, ont emporté sa moto de marque Wave TS Haojue, et une somme de 200.000 francs, renseignent nos sources.
La victime fut enseignant à l'école primaire publique de Saclo/B, et secrétaire général du Syndipeb. Une enquête est ouverte par la police.
F. A. A.
Le 16 Janvier 1977, La République Populaire du Bénin a été victime d'une agression militaire conduite par le très célèbre Bob Denard en vue de mettre fin au pouvoir militaire-marxiste du Colonel Mathieu Kérékou. En ce jour anniversaire de cette agression,votre journal publie ici les confidences de Bob Denard sur cette triste affaire . C'est à travers un extrait de son mémoire publié aux éditions Robert Laffont.
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EXTRAIT
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Yves Le Bret, qui continue à jouer les ambassadeurs itinérants, le capitaine Gilçou, Ferdinand Serre et Christian Olhagaray me donnent régulièrement des nouvelles des Comores. Ce qui s'y passe est inquiétant.
Ali Soilih s'empêtre dans l'isolement qu'il a provoqué. Incapable de nourrir son peuple, il se contente de l'abreuver de slogans révolutionnaires. Les Lycéens n'ont plus de professeurs depuis le rappel des fonctionnaires français. Des bandes de jeunes gens embrigadés dans des mouvements révolutionnaires régentent la vie de Moroni à la manière des gardes rouges chinois. Les caisses de l'Etat sont vides. Malgré de nombreuses missions de bons offices du président Léopold Senghor, l'homme que j'ai contribué à mettre au pouvoir ne fait rien pour renouer des relations normales avec la France. Il réclame toujours la libération de Mayotte, alors que les Mahorais sont loin de vouloir rejoindre la Grande Comore, Mohéli et Anjouan dans l'indépendance dont ils ont tout à craindre.
Consterné par la faillite de ce pays, je guette le signal qui me ramènera en océan Indien. En attendant, le président Bongo fournit une couverture à mes activités, en me confiant la fonction tout à fait honorifique d'inspecteur de sa garde présidentielle.
Le marché des missions secrètes est si prospère en Afrique que je ne tarde pas à être de nouveau sollicité. Le contact vient cette fois d'un agent marocain. A Paris, où j'ai établi ma base arrière, il me fait rencontrer le docteur Emile Derlin Zinsou, l'ancien président du Dahomey, destitué en juillet 1969 par le lieutenant – colonnel Kouandété. En octobre 1975, Zinsou a tenté de reprendre le pouvoir, mais son complot a échoué et il a été condamné à l'exil. Présidé par le général Mathieu kérékou depuis 1972, le Dahomey est devenu la République populaire du Bénin.
Mon malheureux pays est un enfer pour ceux qui rêvent de liberté, me déclare le médecin. Le tyran Kérékou vient de faire exécuter onze de mes partisans. Il faut que vous m'aidiez à renverser ce régime marxiste.
Le coup me paraît jouable à plusieurs titres. D'abord, mes contacts du SDECE m'encouragent à me mettre au service du docteur Zinsou, la France ayant tout intérêt à ce que Kérékou soit écarté du pouvoir. Ensuite, le Maroc est très embarrassé par ce général – président, dans la mesure où il a pris parti pour le Front Polisario et vient de reconnaître la République sahaouie. Enfin, les gouvernements du Togo, du Gabon, de la Côte – d'Ivoire et du Sénégal se préoccupent également des menées marxistes de leur voisin béninois. Si je décide de m'engager dans cette affaire, je bénéficierai, de toute évidence, d'appui sérieux et de fonds conséquents.
Avant de donner mon accord, je charge un jeune officier, le lieutenant Gérard, d'effectuer un petit voyage de reconnaissance à Cotonou. Il se fait passer pour un touriste, séjourne une semaine sur place et me ramène une évaluation précise des forces armées de Kérékou ainsi que des détails sur leur implantation. Selon mon espion, le Bénin serait au bord de l'asphyxie. La politique d'industrialisation engagée par Kérékou est très mal comprise par son peuple, et son armée ne semble pas bien organisée.
Dès lors, il me semble qu'il serait plus aisé d'imposer par la force un changement de gouvernement au Bénin, plutôt que d'y fomenter, après quelques infiltrations de mercenaires, un énième coup d'Etat. Le docteur Zinsou partage mon avis. Un premier versement de cent quarante – cinq mille dollars, effectué par le roi Hassan II, me permet de démarrer l'opération.
Lorsque je lance le recrutement des cent hommes dont j'estime avoir besoin pour investir Cotonou, je me heurte à une situation à laquelle je n'ai jamais été confrontée. Les temps ont bien changé depuis la fin de la guerre d'Algérie. Les anciens de l'OAS ont vieilli, et les partisans de l'Algérie française se sont recasés. Par – delà mon habituel état – major, vite rameuté, je me rends compte qu'il va falloir ratisser très large et dans de nouvelles directions.
Afin de bien marquer le caractère interne en l'Afrique de cette nouvelle affaire, je décide d'enrôler d'entrée de jeu des Africains. Je n'ai pas de mal à m'assurer le service d'une soixantaine d'hommes bien entraînés, des Béninois exilés, bien sûr, mais aussi des Guinéens, dont bon nombre ont été formés dans les Landes par mes soins.
Parallèlement, je fais activer l'enrôlement des Européens en passant des petites annonces dans les colonnes de dix quotidiens français, au nom d'une société que j'ai créée à Libreville. Alors que je m'attendais à recevoir une centaine de réponses, près de cinq mille candidatures me parviennent. Roger Bruni et moi en sélectionnons cent cinquante. Afin de ne pas attirer l'attention, les candidats sont reçus dans des hôtels parisiens par Legrand et André Cau, qui effectuent un premier tri. Ils m'envoient ceux qu'ils ont retenus. Je les questionne sur leur passé et, surtout, sur leurs attentes. Finalement, j'agrée soixante hommes, qui reçoivent chacun une avance de six mille francs correspondant à un mois de solde et l'ordre de se tenir prêts à partir à mon signal.
Les premières recrues quittent la France au début du mois de décembre. Ils voyagent par petits groupes. Accueillis au Maroc par des gendarmes, ils sont immédiatement conduits à Benguerir, près de Marrakech, sur une ancienne base américaine. Un jour où je me rends à Orly afin de veiller au bon déroulement du départ d'une poignée de volontaires, je rencontre Ferdinand Serre. Nous parlons bien entendu d'Ali Soilih, qui se comporte de plus en plus comme un dictateur.
Il est temps de le renverser, affirme mon interlocuteur.
Je suis prêt à vous aider, lui dis – je mais pas tout de suite. Je suis occupé par ailleurs. Je reprendrai contact avec vous dès que possible.
Mes volontaires, qui me connaissent sous le nom de « colonel Maurin », ignorent tout de l'opération à laquelle ils vont participer. Ce n'est qu'en recevant leur billet d'avion qu'ils prennent connaissance de la première étape de leur aventure. Je n'ai pas voulu transiger sur le secret. Cela m'a sans doute privé ainsi de quelques engagements de qualité, comme celui de Philippe de Dieuleveult, l'aventurier de la télévision, officier de réserve parachutiste. Devant mon refus de lui révéler la destination finale de l'équipe, il a retiré sa candidature en me jurant de ne pas parler de nos contacts.
Plus les préparatifs avancent, plus je suis confiant. Comme je l'avais pressenti, les ennemis de Kérékou ne se font pas prier pour financer notre mission. Après avoir versé son obole, le roi du Maroc nous garantit par contrat que le docteur Zinsou nous allouera, pour sa part, quatre cent mille dollars. En outre, René Journiac suit le montage de l'opération aux Affaires africaines et malgaches et je sais que le Président Giscard-d'Estaing s'y intéresse de près.
Tandis que je voyage entre Paris, Libreville et le Maroc, où je rencontre deux fois sa majesté Hassan II, Legrand assure à Benguerir la préparation de nos quatre-vingt-dix volontaires. Orfèvre en la matière, l'ancien parachutiste ne ménage pas nos troupes. Elles sont équipés de fusils d'assaut, de mitrailleuses, de mortiers et de lance-roquettes. Comme nous ne manquons pas de munitions, Legrand peut faire tirer ses élèves durant des heures, jusqu'à ce qu'ils acquièrent ou retrouvent des automatismes guerriers.
Mallock, que j'ai mis dans le coup, m'a fourni un avion. Il assurera depuis Gabon le transport aérien du commando. Je décide d'attaquer dans la nuit du 31 décembre 1976. Tous marxistes qu'ils soient, les officiers de Kérékou, ne manqueront pas de fêter la nouvelle année. Leur dispositif de défenses sera relâché et le coup aura toutes les chances de réussir.
Des soucis de dernière minute m'empêchent de jouer la partie au moment choisi. L'avion qui devait nous transporter n'étant pas disponible, les élèves de Legrand ne quittent leur base marocaine que le 15 janvier 1977. Avant leur départ, je les passe en revue avec le Colonel Dlimi et Gratien Pognon. Ce représentant du docteur Zinsou a décidé de prendre part à l'expédition, accompagné de son secrétaire.
C'est seulement à leur arrivée au Gabon que mes hommes apprennent enfin le but final de la mission. La base militaire de Franceville, où je les installe, est placée, pour l'occasion, sous la protection de la garde présidentielle commandée par mes amis Loulou Martin et son second, Pinaton.
L'escale gabonaise est de courte durée. Les hommes et le matériel sont embarqués dans le DC 7 à hélices piloté par un volontaire américain désigné par Mallock. Je monte à bord avec deux de mes fidèles, Roger Bruni et Jacques Lafaye, plus connu sous le surnom de Carcassonne.
On ne peut pas décoller, m'annonce alors le pilote, je crois qu'il y a une suite d'huile.
Ce contretemps n'entame pas mon enthousiasme. Je m'inquiète seulement de savoir combien de temps va prendre la réparation. Le mécanicien du DC 7, un Suédois, me laisse entendre qu'il faudra au moins deux bonnes heures. Nous débarquons et patientons sur le tarmac, en observant, du coin de l'œil, les ombres furtifs qui s'agitent autour de l'appareil.
Enfin, le pilote vient m'annoncer que tout est clair. Il est presque cinq heures. J'estime que nous serons à pied d'œuvre dans moins de trois heures.
Le DC 7 réparé se met à rouler sur la piste. Il décolle, pique droit vers la mer et, en volant au ras des flots afin de tromper les radars côtiers, prend la direction de Cotonou, qui se trouve à mille kilomètres de l'autre côté du Golf de Guinée.
Il est environ 7h30 lorsque le pilote me signale qu'il va se poser. Je me poste avec Roger Bruni près de la porte avant gauche. Chacun de mes hommes est à sa place, son arme à la main. Je les devine prêts à jouer, bien encadrés par les anciens, le rôle qui leur a été assigné.
Après le crissement des roues sur la piste, l'homme de Mallock inverse la puissance des moteurs. L'avion décélère brutalement pour s'engager presque à l'angle droit sur une bretelle de dégagement menant directement sous la tour de contrôle, devant les halls d'accueil.
Inlassablement répété à Franceville, le ballet du débarquement se met en branle. Je m'encadre dans la porte avant tandis que des volontaires, installés aux issues arrières, font glisser vers le sol des tiges de métal sur lesquelles mes premiers voltigeurs se laissent glisser comme des pompiers en alerte.
Deux blindés légers – des AML 60 d'origine française – roulent lentement vers nous. J'empoigne un fusil d'assaut armé d'une grenade antichar, vise le premier intrus et l'immobilise au milieu d'un nuage de fumée noire. Alors que Bruni le prend pour cible, le second blindé bat en retraite.
La totalité de mon commando est bientôt à terre. Personne ne semble plus se soucier de nous. Je donne l'ordre de réquisitionner une poignée de civils de service à la tour de contrôle, et de commencer avec eux le débarquement des caisses de munitions. Quelques gendarmes se réveillent. Tandis que les tirs les poursuivent, Jean-Louis s'empresse d'installer son poste radio et se met en rapport avec Marion, son homologue de la garde présidentielle gabonaise, qui se tient aux écoutes.
Quelque peu surpris par la facilité avec laquelle je me suis emparé de l'aéroport endormi, je laisse le Bosco occuper l'extrémité de la piste puis, craignant tout de même une contre-attaque, m'empresse de placer mes mortiers en batterie. Je braque ensuite une mitrailleuse sur le toit de l'aérodrome, afin d'appuyer l'avance des groupes de Legrand, qui n'attendent plus que mon ordre pour filer vers la présidence, et ceux d'André Cau qui, en empruntant un autre axe, doivent mettre hors de combat les factionnaires du camp Guézo tout proche.
La totalité de mon matériel lourd est au sol lorsque soudain, je remarque que notre pilote a laissé tourner ses moteurs, et qu'il a placé le DC 7 dans le sens du décollage. Interloqué, je demande à Jean-Louis de l'interroger en anglais.
Pourquoi ne coupez-vous pas les moteurs ? interroge ma radio.
C'est au cas où nous devrions repartir en catastrophe, répond-il sans se troubler.
En dépit de sa logique, cette réponse ne me satisfait qu'à moitié. Je demande à Bruni de surveiller le bonhomme et de le neutraliser s'il faisait mine de filer sans nous. Pour plus de sûreté, je fais garer une jeep devant la roue avant de l'avion, puis prend contact, par téléphone, avec les alliés potentiels que nous avons à Cotonou et dans les casernes béninoises. Gratien Pognon s'agite beaucoup. Il m'assure que l'armée, dans son ensemble, est prête à se rallier.
Avec son secrétaire, il appelle quelques personnalités qu'il tire du lit pour les mettre devant le fait accompli. Mais je n'obtiens aucune des garanties promises.
Pendant que nous multiplions les liaisons téléphoniques, une partie de mon commando file, par le bord de mer, vers la résidence du président Kérékou. Le palais qu'ils doivent enlever s'étale de l'autre côté d'une bande de sable dangereuse à traverser. Le lieutenant Thomas met en batterie l'un des trois mortiers pour appuyer l'avance de mes hommes, qui se lancent à l'assaut en tiraillant. Mais les gendarmes qui gardaient la tour de contrôle ont donné l'alerte avant de détaler, et la garde présidentielle de Kérékou riposte. Ma première vague recule sous son feu nourri.
Les rares messages qui me parviennent me font comprendre que notre affaire n'est pas aussi bien engagée que prévu. De toute évidence, on m'a donné, au départ, des renseignements peu fiables. Kérékou n'a pas passé la nuit dans sa résidence. Mes voltigeurs africains et européens sont à peine infiltrés dans les faubourgs endormis de la capitale, qu'il se précipite à la radio d'Etat pour inviter son peuple à repousser l'odieuse agression dont il est victime.
Les Béninois se montrent peu pressés d'obéir aux injonctions de leur président. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de leur maison. Les rues sont libres. Même s'ils sont pris à partie çà et là par les unités béninoises manœuvrant sans ordre bien établi, mes hommes continuent à progresser. Malgré tout, l'affaire s'annonce de moins en moins bien. Gratien Pognon perd progressivement de son assurance. Aucun des notables dont il s'annonçait pourtant si sûr ne s'engage dans la rébellion.
Ni les gendarmes, ni le bataillon de parachutistes sur lequel il comptait tant ne se rangent de notre côté. Au moment où mes hommes se heurtent à la résistance imprévue de militaires nord-coréens, qui accompagnaient des dignitaires de PyongYang participant à un congrès, il me demande de les rappeler, et de donner au plus vite l'ordre de décoller. Malgré la faiblesse de mes transmissions, je commence à organiser en bon ordre le repli de mes sections.
L'alerte est maintenant générale. Tous les bateaux mouillés en rade de Cotonou donnent de la sirène, et les équipages regagnent leurs bords. Comme les officiers de Kérékou ne semblent pas vouloir engager une véritable riposte, j'ordonne un dernier tir de barrage de mes mortiers avant de faire revenir mes voltigeurs à l'aéroport.
J'ai pris place à bord d'une jeep enlevée aux gendarmes lorsque, revenant vers l'avion, je tombe nez à nez avec le premier engin d'une colonne automitrailleuses Ferret. Je m'apprête à le détruire au bazooka lorsque Bruni m'empêche de tirer. Le chauffeur du blindé profite de mon hésitation pour se défiler, et les autres engins suivent son mouvement.
Pendant le regroupement de mes troupes, les échos de la bataille prennent de l'ampleur. Je fais ramener le matériel lourd sous l'avion dont les hélices tournent déjà. Quelques voltigeurs reviennent avec des prisonniers que je fais aussi relâcher ? L'un d'eux, un civil chargé du sac de Legrand, réussit pourtant à monter dans l'avion où se tiennent déjà, Gratien Pognon et son secrétaire.
Une fois mes groupes réunis à l'aérodrome, je m'inquiète de nos pertes. Elles sont moins importantes que je ne le craignais. Deux hommes sont morts et trois autres ont été légèrement touchés. Je fais embarquer mes trois blessés légers, puis ordonne d'abandonner la plupart des caisses de munitions.
Peu après le décollage, le Bosco m'annonce que le sergent béninois qui servait la mitrailleuse placée sur le toit de l'aérodrome n'a pas été embarqué. Il s'est endormi de fatigue. Pour couronner le tout, Bruni ne retrouve pas la caisse de munitions qui contenait les papiers concernant l'opération, et que je n'avais pas voulu laisser au Gabon.
Comme je m'impatiente, il fait rapidement fouiller l'avion. apparemment, l'un des civils réquisitionnés pour débarquer le matériel l'a descendu avec les autres caisses de munitions. Nos documents sont donc restés sur le tarmac de Cotonou.
Au Gabon, après avoir fait hospitaliser mes blessés et installer le reste de mes hommes à Franceville, en attendant qu'ils touchent leur dû et puissent rentrer chez eux, je dresse le bilan de l'opération. Si je considère comme un exploit militaire le fait d'avoir réussir de débarquer en pays hostile, d'être demeuré plus de sept heures dans une ville de trois cent mille habitants en tenant en haleine une armée entière et de m'en être exfiltré sans pertes graves, pour le reste, c'est un échec cuisant.
Afin d'éviter les fuites, le commando est transféré, en accord avec les autorités marocaines, du Gabon au Sud marocain. Au bout d'un mois, les hommes sont rapatriés en Europe par petits groupes.
Les papiers bêtement abandonnés à Cotonou sont trouvés seulement trois mois après, par la commission d'enquête que l'ONU a envoyée sur place. Ils font les choux gras de Kérékou. Mon permis de conduire et ma carte d'identité au nom de Gilbert Bourgeaud, ainsi que mon accréditation au service de la République du Gabon, figurent parmi les pièces saisies.
Le complot international est ainsi établi. Les journalistes se délectent des suites de mon coup de main. Ils ignorent encore la véritable identité de Gilbert Bourgeaud et du colonel Maurin dont il est souvent fait état dans les discours incendiaires de Kérékou. Mais ceux qui gravitent depuis longtemps dans les arcanes des services secrets savent très bien à quoi s'en tenir.
Le contenu des documents finit par être intégralement publié dans les colonnes d'Afrique-Asie. Des rumeurs commencent alors à courir sur mon compte. Selon certains, Kérékou lui-même m'a fait manipuler par ses services secrets, dans le but de renforcer son pouvoir. D'autres me soupçonnent d'avoir trahi mes commanditaires. Je décide de me taire, de ne pas entrer dans la polémique, et reviens en France.
Après avoir fait le tour de la situation avec mes commanditaires, je conseille à mes fidèles de se mettre en sommeil.
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Extrait : Bob Denard et Georges Fleury, Corsaire de la République, Robert Laffont, 1998
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Des cas de méningite sont enregistrés au Bénin depuis le mois de décembre. Selon le site "outbreak News Today", une épidémie est déclaré à la mi-décembre avec 77 cas, dont 13 décès en un mois. Une situation qui inquiète les autorités sanitaires du Bénin qui signalent une flambée de méningite dans la commune de Banikoara , département d'Alibori.
D'après la même source, Neisseria meningitidis sérogroupe C est la souche prédominante et 55 des 77 cas enregistrés sont relatifs à des enfants de 5 à 14 ans.
Selon l'OMS, il faut prévenir une nouvelle mortalité en prenant des mesures de riposte pour détecter et traiter de façon précoce les cas.
Les campagnes de vaccination doivent s'élargir aux zones de santé voisines et aussi prendre en compte la proximité des zones touchées avec le Burkina Faso, le Niger et le Nigéria.
Akpédjé AYOSSO
Source : https://www.mesvaccins.net/web/news/15031-epidemie-de-meningite-a-meningocoque-c-au-benin
Les candidats admis aux examens nationaux de Licence et de Master sessions, 2017, 2018 et 2019 peuvent à partir du jeudi 16 janvier 2020 procéder au dépôt des demandes d'attestations et de diplômes. Selon le communiqué du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Eléonore Yayi Ladekan en date du 14 janvier 2020, les demandes se feront par mail à l'adresse delivrance.decmesrs@gouv.bj.
Les conditions à remplir peuvent être consultées sur le site www.decsupbenin.bj.
Akpédjé AYOSSO
Dans le cadre de constitution d'une base de données de Fichier national d'admission et de nomination de cadres aux emplois de la chaîne des dépenses publiques, un test psychotechnique suivi d'entretien sera organisé à l'intention des candidats présélectionnés. C'est l'une des décisions prises en Conseil des ministres ce mercredi 15 janvier 2020.
Le test organisé du 23 octobre au 26 novembre 2019 a permis de retenir 275 candidats sur 536 dossiers physiques reçus en soutien aux 894 inscriptions en ligne.
Après le traitement des dossiers par le Comité technique du Fichier national, 111 candidatures ont été présélectionnées au poste de Directeur de l'Administration et des Finances, 66 au poste de Spécialiste des Marchés publics, 65 au poste de Spécialiste en Gestion des Projets et 33 à celui de Directeur des Systèmes d'Information.
Les candidats présélectionnés, pourront prendre part au test psychotechnique et aux entretiens. Ceux qui seront déclarés admis seront soumis par la suite, à une enquête de moralité.
La constitution du Fichier national d'admission et de nomination de cadres aux emplois de la chaîne des dépenses publiques s'inscrit dans la vision du gouvernement à assurer de façon progressive, la dépolitisation de l'Administration publique, pour une meilleure gouvernance et une gestion rationnelle des ressources de l'Etat.
F. A. A.
Recrutement du personnel sanitaire
Le gouvernement du président Patrice Talon a décidé en Conseil des ministres ce mercredi 15 janvier 2020 de la constitution d'une base de données des professionnels de santé. Elle sera utilisée dans le cadre des recrutements, selon les domaines de compétence.
La base de données des professionnels de la santé sera exploitée pour les recrutements en vue de combler les déficits de personnel observés aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. Ce qui permettra de « garantir aux populations, l'accès à des soins de qualité partout sur le territoire national ».
Un registre d'inscription sera ouvert à l'intention des titulaires de : diplôme d'Etat de doctorat en médecine et diplôme d'études spécialisées (DES) ou doctorat de spécialité, diplôme d'Etat de doctorat en pharmacie et DES ou doctorat de spécialité, diplôme d'odontostomatologie et diplôme de spécialité ou doctorat de spécialité.
Le registre prendra aussi en compte les titulaires de : diplôme d'Etat de doctorat en médecine, en pharmacie ou en odontostomatologie, licence ou master professionnels dans une discipline paramédicale et baccalauréat professionnel dans une discipline paramédicale.
Il sera ensuite procédé au traitement et à l'analyse des données collectées. Les postulants éligibles identifiés seront soumis à un test d'aptitude à l'issue duquel les professionnels dont la qualification est confirmée intégreront la base à constituer.
Akpédjé AYOSSO
Le 13 janvier, la France a organisé un moment fort en faveur de l'action de la communauté internationale au Sahel. Réunis à Pau à l'initiative du Président français, ses homologues du Tchad, du Niger, du Burkina Faso, du Mali et de la Mauritanie, membres du G5 Sahel depuis 2014, ont réaffirmé leur unité et leur combativité dans la lutte contre les groupes terroristes au Sahel. Aux côtés des dirigeants des Nations unies, de l'Union africaine et de l'Union européenne, ils ont rappelé la nécessité d'une mobilisation accrue de la communauté internationale au Sahel et ont annoncé la création d'une “coalition pour le Sahel”.
Unité et remobilisation en faveur du Sahel
Face aux critiques et aux remises en cause, le sommet a fait la démonstration de l'unité et de la solidarité des pays du G5 Sahel et de la communauté internationale dans leur volonté de mener ensemble la lutte contre le terrorisme au Sahel. Dans un geste fort et symbolique, les 6 chefs d'Etat ont ainsi chacun déposé, dans un même mouvement, une gerbe de fleurs en hommage aux soldats du cinquième régiment d'hélicoptère de combat de Pau, dont 7 membres font partie des 13 soldats tués le 25 novembre dans une opération antiterroriste dans la région du Liptako au Mali.
Alors que des voix dissonantes s'étaient faites entendre quant au bien-fondé de la poursuite de l'opération Barkhane et quant aux attentes des pays du Sahel à l'égard de la France, les chefs d'Etat du G5 Sahel, dans une déclaration commune, ont “exprimé le souhait de la poursuite de l'engagement militaire de la France au Sahel et ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés.” Cela a permis une clarification qui était plus que nécessaire au moment où le président français avait mis toutes les options sur la table, y compris un retrait des troupes françaises. Les chefs d'Etat du G5 Sahel ont rappelé que l'intervention militaire dans la zone sahélienne “vise à protéger les populations civiles, à défendre la souveraineté des Etats du G5 Sahel (conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations unies et aux accords bilatéraux en vigueur), à prévenir une extension de la menace terroriste dans les pays frontaliers et à ramener la stabilité, condition indispensable du développement.” Cette clarification a conduit à réaffirmer des objectifs communs en termes opérationnels.
Le sommet a également permis une remobilisation de la communauté internationale en faveur du Sahel. Les chefs d'Etat appellent en particulier dans l'immédiat à une grande mobilisation pour résoudre la crise libyenne. Au-delà de la France, c'est toute la communauté internationale qui est appelée à s'impliquer sous la forme d'une “coalition pour le Sahel”. Ce dispositif international multidimensionnel permettra d'impliquer de façon coordonnée et plus efficace les diverses actions menées par la communauté internationale. Il rassemblera les pays du G5 Sahel, ainsi que la France et les pays déjà engagés à leurs côtés, et sera ouvert à tous les partenaires, y compris américains et russes, s'ils s'engagent à se rencontrer sur une base régulière pour coordonner les actions au Sahel. Un prochain sommet associant les Etats du G5 Sahel et la France se tiendra en juin 2020 à Nouakchott dans le cadre de la présidence mauritanienne du G5 Sahel.
Création d'une “Coalition pour le Sahel”
La principale annonce du sommet de Pau est la création d'une “coalition pour le Sahel”, nouveau dispositif qui rassemblera les différentes composantes de l'engagement international au Sahel. Cette coalition apportera une structure et une meilleure visibilité aux différents aspects de l'aide internationale apportée au Sahel. Elle reposera sur 4 piliers : la lutte contre le terrorisme, le renforcement de l'appareil militaire, l'appui au retour de l'Etat régalien et le développement. Chaque pilier fonctionnera de manière autonome et reposera sur une gouvernance propre, qui sera assurée par une ou plusieurs nations ou organisations internationales.
Le contenu de ces quatre piliers a été présenté de façon très concrète. Les deux premiers portent sur le volet militaire de l'action de la coalition au Sahel. Le premier pilier, centré sur la lutte contre le terrorisme, sera animé par la France et s'appuiera sur l'organisation actuelle de l'opération Barkhane. Il coordonnera l'ensemble des efforts internationaux en matière de lutte contre les groupes armés terroristes et intégrera d'éventuels soutiens additionnels. Dans l'immédiat, les efforts militaires porteront sur la zone des trois frontières sous le commandement conjoint de la Force Barkhane et de la Force conjointe du G5 Sahel. Les chefs d'Etat ont également annoncé que “le commandement conjoint de cette coalition accueillera(it) progressivement l'ensemble des pays volontaires et partenaires”. Le deuxième pilier portera sur le renforcement de l'appareil militaire et coordonnera les offres de formation et d'équipement pour les forces armées nationales et la force conjointe du G5 Sahel. Cela s'inscrit dans le cadre du Partenariat pour la Sécurité et la Stabilité au Sahel (P3S), annoncé à Biarritz, et permettra de poursuivre les efforts entrepris par les Nations Unies et l'Union européenne (par exemple, l'EUTM Mali). Un accompagnement au déploiement des armées des pays du G5 Sahel sera envisagé avec le soutien de l'Union Africaine et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Les deux piliers suivants montrent que les efforts de la coalition iront bien au-delà de l'aspect militaire et viseront le renforcement de la stabilité et du développement de la région. Le troisième pilier sera ainsi consacré au renforcement des services régaliens. Cette action prendra la suite des missions EUCAP Sahel Mali et EUCAP Niger de l'Union européenne. Il s'agira de renforcer la formation et le déploiement des personnels de police, gendarmerie et douane et de renforcer la chaîne pénale des pays du G5. Enfin, le quatrième pilier portera sur le développement. Il s'appuiera sur l'Alliance Sahel, lancée par l'Allemagne et la France en 2017, et sur des contributions bilatérales. Sur ce point, les Chefs d'Etats du G5 Sahel ont demandé à leurs partenaires “d'accroître leur assistance et leur soutien afin de permettre de faire face aux nouveaux défis humanitaires que sont les déplacés internes, les réfugiés, la fermeture des écoles et des centres de santé.”La présidence de l'Alliance Sahel, dont les chefs d'Etat ont salué les premiers résultats, sera d'abord assurée par la France. On cherchera ensuite à mettre en place une présidence tournante afin que d'autres pays européens s'impliquent dans l'Alliance Sahel.
Mohamed Kaboul
Le Conseil des Ministres s'est réuni ce mercredi 15 janvier 2020 sous la direction de Patrice Talon, Chef de l'Etat, Chef du gouvernement. Au terme des travaux plusieurs décisions ont été prises. cliquer pour lire
En Conseil des ministres ce mercredi 15 janvier 2020, le gouvernement a décidé d'un nouveau fonds de terre d'environ 10.000 hectares, situé entre les Communes d'Abomey-Calavi, de Tori-Bossito et de Zè pour servir de Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Le décret portant délimitation et déclaration d'utilité publique du périmètre de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé a été adopté.
Selon le Conseil des ministres, « les communes d'Abomey-Calavi, de Tori-Bossito et de Zè constituent un pôle de concentration de projets phares du Programme d'Actions du Gouvernement ». La Zone économique spéciale de Glo-Djigbé sera donc mise en place sur environ 10.000 hectares.
Pour favoriser le développement des activités économiques, « tout en préservant les agglomérations et les noyaux villageois », le gouvernement a subdivisé le périmètre du projet en 3 lots.
A la suite de l'adoption dudit décret, la procédure devant aboutir à la libération des sites sera enclenchée. « Les Ministres impliqués dans l'aménagement du domaine prendront les dispositions subséquentes relativement à la sécurisation des lieux, aux évaluations foncières et immobilières, puis au dédommagement des personnes affectées », précise le conseil des ministres.
Par ailleurs, plusieurs décrets ont été adoptés au cours de la séance. Il s'agit des décrets portant modalités d'organisation des concours directs d'accès aux corps des personnels de la Police républicaine ; la transmission à l'Assemblée nationale du projet de loi portant régime juridique, fiscal et douanier applicable au projet de pipeline d'exportation Niger-Bénin.
A cela s'ajoutent les décrets portant organisation, attributions et fonctionnement des ministères en charge de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche ; et des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l'Emploi.
Akpédjé AYOSSO
‘'Redéfinir le tracé du contournement Nord-Est de la ville de Cotonou'', c'est l'une des décisions prise en Conseil des ministres ce mercredi 15 janvier 2020 par le gouvernement du président Patrice Talon. L'objectif visé est de tenir compte de la nouvelle configuration de réalisation de l'ouvrage, et d'éviter au maximum la démolition des habitations situées dans l'emprise initialement définie.
Les études complémentaires selon le Conseil des ministres, consistent à faire des investigations plus approfondies en géotechnique en vue de fiabiliser les sources de matériaux pour remblais courants et granulaires. Il s'agit aussi d'étudier les possibilités de dragage de matériaux à partir du lac Nokoué et de la mer. Il est recommandé d'assister le maître d'ouvrage dans la gestion du projet, notamment sa répartition en lots, la planification et l'organisation à mettre en place dans le cadre des nouvelles options d'exécution.
Le consultant EGIS International qui avait initialement réalisé les études d'aménagement du contournement Nord-Est et des berges de la lagune de Cotonou a été retenu pour conduire les études complémentaires.
F. A. A.
Le Conseil des ministres s'est réuni ce mercredi 15 janvier 2020, sous la présidence du chef de l'Etat Patrice Talon. Plusieurs grandes décisions ont été prises par le gouvernement. Les mesures normatives portent sur la délimitation et déclaration d'utilité publique du périmètre de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé et les modalités d'organisation des concours directs d'accès aux corps des personnels de la Police républicaine. A cela s'ajoute le décret portant organisation, attributions et fonctionnement du ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche et le décret portant organisation, attributions et fonctionnement du ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l'Emploi.
Les autres grandes décisions sont : la constitution d'une base de données des professionnels de santé ; les études complémentaires d'aménagement du contournement Nord-Est de la ville de Cotonou ; le rapport final de la Mission d'Administration provisoire de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin.
Le gouvernement Talon a également décidé de l'organisation d'un test psychotechnique suivi d'entretiens individuels au titre de la deuxième campagne et de nomination de cadres aux emplois de la chaîne des dépenses publiques.
Enfin, 08 nominations ont été prononcées dans trois ministères.
Akpédjé AYOSSO
Conseil des ministres du 15 janvier 2020
Sur propositions des Ministres respectifs, les nominations ci-après ont été prononcées.
Au ministère de la Défense nationaleBonjour
Directeur de l'Administration et des Finances
Monsieur Gbèmagniadan Grégoire GOHOUNTI
Au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Directeur de Cabinet
Monsieur Rogatien TOSSOU
Directeur de la Programmation et de la Prospective
Monsieur D. Hyacinthe HESSOU
Directeur de l'Administration et des Finances
Monsieur Yaï Narcisse AGANI
Conseillère technique aux Infrastructures et Equipements universitaires
Madame H. Agathe SOUROU
Conseiller technique à la Recherche, à l'Innovation technologique et aux Relations avec les Etablissements privés d'enseignement supérieur
Monsieur Karim YOUSSAO ABDOU
Conseillère technique au suivi des Réformes et Projets
Madame Armelle Fidèle Anihouvi GAYET AHLINVI
Au ministère de l'Industrie et du Commerce
Directeur adjoint de Cabinet
Monsieur Laurent Gbèdaso AKPO.
La Fédération béninoise de football (FBF) a procédé à la levée des sanctions prononcées à l'encontre des 11 arbitres et assistants suspendus en septembre 2019 pour corruption.
La FBF a notifié cette décision au président de la Commission des arbitres à travers une lettre en date du 13 janvier 2020.
Selon la note, la levée des sanctions prononcées à l'encontre des 11 arbitres et assistants fait suite à leurs nombreuses demandes de clémence et à la consultation des membres du Comité exécutif de la FBF.
Les arbitres et assistants concernés sont : Modeste Comakpognin, Jérôme Vlavonou, Fadel Degnika, Mathias Adakidje, Mohamed seïdou, Marcel Mevognon, Rachidi Idrissou, Zizka Letcho, Roméo Demahou, Constantin Assohoto et Aristide Assogba.
Après la levée de la sanction, le président de la FBF Mathurin de Chacus a aussi mis en garde les arbitres et assistants concernés. « En tout de cause, toute légèreté prochainement constatée sera sévèrement sanctionnée sans recours », prévient-il.
Akpédjé AYOSSO
Mercredi noir à l'EPP Gangban dans la commune d'Adjohoun. Le placard en béton d'une salle de classe s'est effondré ce 15 janvier 2020, tuant un enfant et blessant un autre.
Selon les informations rapportées par Educ Action, deux élèves de la classe de CM1 sont victimes de ce drame.
Sous le choc, l'un des deux enfants est décédé, tandis que le second, grièvement blessé, a été conduit d'urgence à l'hôpital.
F. A. A.
Le déficit d'enseignants dans les universités pourrait être réglé en partie cette année. Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans un entretien accordé à Educ Action, a annoncé le recrutement de 100 assistants pour le compte de l'année 2020.
Selon Eélonore Yayi Ladékan, les entités ont formulé des besoins, et c'est à partir de ces besoins que le gouvernement a extrait l'essentiel. D'où le recrutement annoncé de 100 assistants pour le compte de la nouvelle année.
Outre le recrutement d'assistants, Eléonore Yayi Ladékan a évoqué la question des infrastructures. C' « est une question centrale, une question permanente », en raison du flux que les universités publiques brassent, a-t-elle indiqué.
Selon le ministre, le gouvernement ne restera pas les bras croisés pour regarder le flux monter. Raison pour laquelle la réforme sur l'Enseignement technique et professionnel au niveau supérieur a été initiée. « Il s'agit des Instituts Universitaires d'Enseignement Professionnel (IUEP) », a précisé le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle a ajouté que cela permettra au gouvernement de réduire les flux, et d'orienter en dehors de la formation générale. « C'est la mission des universités : faire en sorte que l'ignorance soit chassée loin de nous, de faire en sorte que l'ensemble des citoyens soit formé. C'est déjà une grande mission », a-t-elle précisé.
Pour Eléonore Yayi Ladékan, les formations données dans ces unités sont différentes de celles qui aboutissent à la création d'un emploi. D'où la vision du gouvernement à « pouvoir professionnaliser un certain nombre d'enseignants et d'enseignements dans des secteurs prioritaires qui seront accompagnés ».
F. A. A.
Le recteur de l'Université d'Abomey-Calavi Maxime da-Cruz s'engage à relever plusieurs défis pour une meilleure formation académique. Il a fait part des actions prévues pour la nouvelle année lors des échanges de vœux de la communauté universitaire ce lundi 13 janvier 2020. Les étudiants n'ont pas manqué de faire des doléances pour une université prospère.
Au titre de l'année 2020, l'équipe du recteur de l'UAC Maxime da-Cruz envisage de reprendre la formation pédagogique continue, le renforcement des dispositifs pour la recherche scientifique, la valorisation des résultats de recherche, l'accompagnement des unités de formation tant dans leurs structurations que dans leurs activités. Aussi devra-t-elle explorer les chantiers de renforcement des services à la communauté, l'amélioration de la capacité de mobilisation de ressources additionnelles, la dynamisation de la coopération nationale et internationale, la construction d'un nouveau bâtiment administratif pour les services du rectorat, et la réalisation de bancs publics.
« Je vous rassure que mon équipe et moi continuons les négociations pour la normalisation de la situation. Alors cultivons le dialogue entre nous et avec toutes nos autorités de tutelle dans la confiance réciproque pour que les voix des uns et des autres contribuent à ramener l'assurance, la paix et la stabilité dans notre communauté afin de mieux assurer notre participation à la construction nationale », a déclaré le recteur.
Mettant en exergue quelques réformes, il souligne que l'Etat a le plein droit de s'assurer que ses institutions d'enseignement supérieur fonctionnent selon ses visions et ses orientations. Il s'agit de la suspension des élections dans les universités nationales du Bénin et la fixation des quotas dans le cadre des reclassements après inscription aux différents concours d'aptitude du Cames.
« Les vœux formulés sont chargés d'une énergie spirituelle et émotionnelle créatrice non seulement des valeurs morales mais aussi de toutes les dimensions de l'existence humaine et sociale, et ne sauraient manquer de réalisation. Y croire signifie travailler », a souligné Maxime da-Cruz.
Le porte-parole des étudiants Nourou Ouinsavi a confié les doléances de ses camardes au premier responsable de l'UAC. Il s'agit par exemple du respect de l'arrêté 034/2013 portant fixation des frais de délivrance des actes administratifs, le repli des forces de sécurité du campus en respect du principe de la franchise universitaire, et la reprise des services sociaux.
Le représentant du personnel Bruno Ahouangbégnon a exposé les souhaits des agents qui se résument entre autres, au payement des primes, et à la qualité des prestations des compagnies d'assurance.
G.A.
Le symposium sur le Thème « Education à la santé sexuelle à l'heure du numérique au Bénin : état des lieux, défis et perspectives » a été lancé ce mardi à Golden Tulip hôtel le Diplomate à Cotonou. Les travaux de cette rencontre organisée avec le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) s'est déroulée sous la conduite de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan.
Au cours de ce symposium, les participants devront échanger avec les experts, chercheurs et universitaires, sur l'apport du numérique dans la promotion de l'éducation à la santé sexuelle des adolescents et des jeunes.
Le Coordonnateur résident du Système des Nations-Unies, Siaka Coulibaly a expliqué qu'il s'agit d'une phase d'analyse et de leçons apprises de cette initiative innovante « Learning about living ».
Le Ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique explique qu'il s'agit d'un cadre intéressant qui permet de débattre de cette révolution numérique sans précédent dans l'histoire de l'humanité et notamment de son impact sur l'éducation en général et sur l'éducation à la santé sexuelle des jeunes en particulier. Le thème selon elle vise à évaluer l'efficacité de l'utilisation des TIC pour prévenir les comportements à risque des adolescents et des jeunes. Eléonore Ladékan indique l'option d'explorer les pesanteurs de l'utilisation des TIC dans le contexte de l'éducation à la santé sexuelle des jeunes. Aussi souhaite-t-elle qu'au terme de ce symposium, les recommandations permettent une intervention rationnelle basée sur les données probantes utilisant les TIC pour la promotion de l'éducation à la santé sexuelle.
L'ambassadeur du Royaume de Belgique, Xavier Leblanc, a rappelé que c'est un projet pilote mais prometteur.
Comme résultats visés au cours de cette rencontre, il s'agit d'identifier les éléments à succès ou à risques dans l'éducation sexuelle des jeunes. Ce qui permettra d'influencer convenablement leurs aptitudes de vivre et apporter un appui collectif dont l'objectif est d'accélérer les progrès vers l'atteinte de l'ODD 3, qui vise d'ici à 2030, à assurer l'accès de tous à des services de soins de santé sexuelle et de procréation.
G. A.
Le président de la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), Rémi Prosper Moretti a reçu ce mardi 14 janvier 2020 à son cabinet l'ambassadeur de la Turquie près le Bénin Onur Ozceri.
Les deux personnalités ont échangé sur le développement des médias des deux pays.
« Nous avons évoqué des questions de développement des médias au Bénin et en Turquie », a déclaré Son Excellence Monsieur Onur Ozceri. Selon l'ambassadeur, la Turquie est prête à établir des relations dans le domaine de l'audiovisuel avec la HAAC.
« Je constate qu'il y a une grande potentialité de développement dans tous les domaines et la Turquie peut être utile pour le Bénin », a ajouté M. Onur Ozceri.
Les hôtes ont également échangé sur la visite d'une délégation d'opérateurs économiques béninois en Turquie à la fin de ce mois. Une visite qui sans doute va contribuer au développement des relations bilatérales entre le Bénin et la Turquie.
L'ambassadeur de la Turquie n'a pas manqué de présenter ses vœux du nouvel an au président de l'institution en charge de la régulation des médias.
Akpédjé AYOSSO
Dans une chronique intitulée ‘' Décennie de la musique béninoise : des révélations, des confirmations, des retours, des déceptions ‘', l'écrivain Florent Couao-Zotti, conseiller technique à la culture au ministère du tourisme, de la culture et des arts vient de révéler les 10 meilleurs artistes, qui par leurs musiques ont marqué la décennie 2010-2020.
Selon Florent Couao-Zotti, « la décennie 2010-2020 aura été l'une des plus créatrices dans la production musicale ». « Autant les années antérieures avaient été marquées par la figure tutélaire des héros de la scène musicale béninoise (Sagbohan Danialou, Stan Tohon, Gnonnas Pedro) autant 2010-2020 a vu l'émergence d'une nouvelle génération d'artistes, plus ouverts aux courants majeures de la pop mais très attachés aux sons du terroir », a-t-il affirmé.
Certains artistes, note le conseiller, ont « brillé le temps d'un album ou de deux titres » alors que d'autres ont poursuivi « l'exploration des univers qu'ils ont choisis tout en stylisant davantage leurs musiques ». Couao-Zotti cite John Arcadius, Ricos Campos et Zeynab.
« On aurait pu y intégrer Petit Miguelito, mais le rejeton de Miguelito père se contente de peu travaillant insuffisamment sa voix et répétant à l'infini les mêmes textes », déplore-t-il.
Florent Couao-Zotti reconnaît aussi les mérites de la diva Angélique Kidjo qui continue de briller aussi bien à l'international qu'à l'interne.
Dans la catégorie des artistes de la jeunesse, l'écrivain reconnaît les mérites de la fana fana lady Sessimè et Fanicko.
« Vano Baby, lui n'est qu'à ses débuts … », relève-t-il tout en ajoutant que « celui qui aurait pu être en haut de l'affiche et qui a pris un chemin de traverse plus compliqué est Dibi Dobo ».
Le conseiller à la culture du ministre Babalola Jean-Michel Abimbola n'a pas manqué d'apprécier la situation des groupes de musique, qui se dissolvent après quelques années. « (…) ils sont le signe qu'ensemble une carrière artistique au Bénin est plus que complexe », argumente l'écrivain. Il donne l'exemple du groupe Afafa ‘'tombé dans les oubliettes ‘' et du groupe Tériba.
« Au-delà de ces déconvenues, la musique béninoise a connu une décennie d'embellie », avoue Florent Couao-Zotti. « Beaucoup de tubes ont été enregistrés et les Béninois de l'intérieur et de la diaspora ont particulièrement apprécié la créativité des vedettes de la chanson. Aux rythmes de nombre de ces morceaux dignes de figurer dans les hits africaines, ils ont dansé, animé des soirées », s'est-il réjoui.
« Et si Poly Rytmo a sonné son retour par son disque exceptionnel, on attend impatiemment la sortie du dernier opus de notre Hagbé national, Sagbohan, l'incontestable maître des mélodies et de l'allégorie chantée », conclut-il.
Encadré
Top 10 de la décennie 2010-2020
Le Top 10 des mélodies béninoises de la décennie 2010-2020 selon Florent Couao-Zotti sont :
John Arcadius : Fliyin
Sagbohan Danialou : Tafè Yotomè
Richard Flash : Zéro
Zeynab : Ayé lè
Angélique Kidjo : Sèdjèdo
Afafa : Les gagnants
Sessimè : Fana fana
Ricos Campos : Walaï
Sagbohan Danialou : Zémihin
Fanicko : Angelina.
Akpédjé AYOSSO