Chaque
année, à l’approche du 17 octobre, les amis du FLN, les héritiers des « porteurs
de valises » et les différents courants de la gauche, unis pour la
circonstance, investissent les médias avec la commémoration du
« massacre » opéré par la police française lors de la manifestation
algérienne interdite du 17 octobre 1961 à Paris. Cette année, ils vont encore plus
loin, exigeant sa « pleine reconnaissance comme crime d’Etat
»,
ainsi qu’il est écrit dans le communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme en
date du 10 octobre 2024 :
« Le
crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17
octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient
d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et
dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années.
Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu
des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations
de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François
Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre
2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue ».
Ce
communiqué étant le parfait résumé de la re-écriture de l’histoire de cette
manifestation, je livre ici un contre-argumentaire qui permettra de ne pas
rester sans voix face aux mises en accusation qui vont une fois encore
s’abattre sur les Français aux approches de la date du 17 octobre[1].
Rappel du contexte et du déroulé de la manifestation
La
guerre d'indépendance algérienne se fit également en métropole, y provoquant
des milliers de morts. Pour la période du 1° janvier 1956 au 23 janvier 1962,
10 223 attentats y furent ainsi commis par le FLN. Pour le seul
département de la Seine, entre le 1° janvier 1956 et le 31 décembre 1962, 1433
Algériens opposés au FLN furent assassinés et 1726 autres blessés (Valat, 2007
:27-28). Au total, de janvier 1955 au 1° juillet 1962, en Métropole, le FLN assassina
6000 Algériens et en blessa 9000. Face à ces actes de terrorisme visant à
prendre le contrôle de la population algérienne vivant en France, le 5 octobre
1961, un couvre-feu fut imposé à cette dernière afin de gêner les
communications des réseaux du FLN et l’acheminement des armes vers les dépôts
clandestins.
En
réaction, acculé, le 17 octobre 1961, le FLN décida de manifester. La
manifestation ayant été interdite, elle se déroula donc en violation de la loi
et avec violence. Assaillis de toutes parts,
1658 hommes des forces de
l’ordre rassemblés en urgence, et non 7000 comme cela est avancé sous la
plume de militants autobaptisés « historiens », sont accusés d’avoir « massacré »
300 manifestants et d’en avoir jeté des dizaines à la Seine.
La fabrication d’un « massacre »
Or,
cette présentation ne correspond pas à la réalité. En effet, si la répression
policière de cette manifestation interdite fut « musclée », se
traduisant par plusieurs centaines de blessés, souvent graves, par plusieurs
milliers de conduites au poste, par plusieurs centaines de gardes à vue,
peut-on pour autant parler de massacre ? Oui, s’il y eut de nombreux morts,
non si elle n’en n’a pas fait.
Pour
le savoir, il est nécessaire de reprendre la genèse de la fabrication de ce
« massacre ». Comme l’écrit justement la Ligue des Droits de l’Homme
dans son communiqué cité au début de cette mise au point, «
Cet événement n’a commencé à
émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 », et
il a été primitivement reconstruit à partir de trois livres :
1) Celui
d’Ali Haroun publié en 1986 est particulièrement intéressant car il s’agit d’un
recueil de souvenirs et de témoignages rédigés par d’anciens responsables de la
fédération du FLN en France. Ce livre en partie apologétique ne peut donc être
accepté comme source utilisable qu’après une profonde critique historique.
2) Celui
de Jean-Luc Einaudi publié en 1991 porte sur la manifestation du 17 octobre
1961 à Paris. L’auteur, un militant marxiste, ancien maoïste, n’ayant aucune
formation historique, piétine avec
constance tout ce qui se rapproche de la méthode scientifique. Voilà ce qui
explique ses nombreuses errances méthodologiques qui seront mises en évidence
plus loin, mais qui, étonnament, servent toujours comme argumentaire aux
partisans de la thèse du « massacre ».
3) S’appuyant
sur Haroun et Einaudi, deux universitaires britanniques, House et MacMaster,
publièrent en 2008 un livre militant car il passe sous silence la guerre atroce
que se livrèrent le FLN et le MNA de Messali Hadj, ce qui leur permet d’attribuer
aux forces de police la totalité des Nord-Africains tués en France. Comme l’a
montré Jean-Luc Brunet (2008), rarement un livre à prétention scientifique et
écrit par des universitaires aura à ce point dérogé aux règles élémentaires de
la déontologie historique.
Des
auteurs de second rang et des journalistes suivistes paraphrasèrent ensuite ces
trois ouvrages, répétant les mêmes arguments pourtant réduits à néant par les
travaux historiques comme cela va être démontré dans les lignes qui suivent.
Dans
ces publications, l’on retrouve en effet toujours les mêmes chiffres, toujours les
mêmes cadavres inventés, et toujours une constante inflation du nombre de morts
(jusqu’à 325 manifestants tués), des dizaines jetés à la Seine et noyés, etc.
Or,
et il est essentiel de souligner ce point, les auteurs de ces livres jouent sur
les dates en additionnant régulièrement les décès des Algériens antérieurs et postérieurs
au 17 octobre. Pour eux, tout Algérien mort de mort violente durant le mois
d’octobre 1961 est par postulat une victime de la répression policière.
Autre
élément du dossier, les « noyades » dans la Seine dont nous savons
qu’elles furent largement « inventées » le 31 octobre, donc postérieurement
à la manifestation du 17 octobre, dans un tract du FLN repris et popularisé par
le parti communiste qui en fit une « vérité » devenue aujourd’hui histoire
officielle.
D’ailleurs,
du 1er au 31 octobre 1961, sur 90 cadavres de « N.A » (Nord-africains selon la terminologie de
l’époque), conduits à l’Institut Médico-Légal, 34 avaient été retirés de la
Seine ou de la Marne, notamment aux barrages de Suresnes et de Bezons. Or, les
enquêtes policières ont montré qu’il s’agissait pour la plupart de meurtres
commis par le FLN contre des Algériens partisans de l’Algérie française ou bien
qui avaient refusé de lui payer l’« impôt de guerre ».
La déconstruction du « massacre »
Cette
histoire orientée des « massacres » du 17 octobre 1961 fut
déconstruite en plusieurs étapes :
1) En
1998, le Premier ministre de l’époque, le socialiste Lionel Jospin, constitua
une commission présidée par le conseiller d’Etat Dieudonné Mandelkern[2] qui fut chargée de faire la lumière sur ces
évènements. Fondé sur l’ouverture d’archives jusque-là fermées, le rapport
remis par cette commission concluait :
« Pour la période comprise entre le 17 octobre et
le 31 décembre 1961, 88 corps de Nord-Africains (des FMA pour la plupart[3]),
sont entrés à l’IML. De l’avis de la mission, le cas de 25 de ces cadavres
appelle une analyse plus poussée. Pour ces cadavres, en effet, la date présumée
de la mort ou ses circonstances, telles qu’elles ressortent du registre
d’entrée, complété, le cas échéant, par les enquêtes de la police judiciaire,
ne permettent pas d’exclure tout lien avec les manifestations. »
On
notera la prudence des rédacteurs du rapport et l’on relèvera que 22 de ces 25 morts
ont fait, à l’époque, l’objet d’enquêtes judiciaires[4],
et qu’aucune d’entre elles n’a conclu à une relation avec la manifestation
interdite du 17 octobre.
2) Le
5 mai 1999, Jean Géronimi, avocat général à la Cour de cassation remit un
rapport demandé par le ministre de la Justice, Madame Elisabeth Guigou, dans
lequel il donne un chiffre de 48 morts de Nord Africains,
non pas pour le 17
octobre, mais pour tout le mois d’octobre 1961. Ce rapport n’a donc pas
grand intérêt pour les historiens car il englobe tous les Algériens morts
durant cette période, qu’il s’agisse des victimes du FLN, notamment ce
commerçant ayant ouvert sa boutique en dépit des ordres de fermeture ou même de certaines morts naturelles sur la voie
publique. Ce même rapport donne le chiffre de 246 Algériens morts de mort
violente
durant toute l’année 1961, dont 141 avant le 17 octobre et 72
après le 19 octobre, 33 n’ayant pu être identifiés. Là encore, nous sommes loin
des chiffres assénés par les amis du FLN
3) En 1999, Jean-Paul Brunet, universitaire spécialiste de la période
contemporaine, publia un livre très documenté qui fit voler en éclats la thèse
de Jean-Luc Einaudi (1991). Après inventaire dressé par la commission
Mandelkern, Jean-Paul Brunet fut en effet autorisé à travailler sur les
archives de la préfecture de police se rapportant aux évènements du mois
d’octobre 1961 et cela, sans devoir attendre le délai légal de soixante-ans.
En
2003, Jean-Paul Brunet publia un nouveau livre dans lequel il acheva de réduire
à néant l’argumentaire et la méthodologie de Jean-Luc Einaudi (1991, 2001).
Reprenant à la source les éléments sur lesquels repose son écriture de l’histoire du 17 octobre 1961 :
1) Il démontre que le prétendu rapport de police
faisant état de 140 morts le 17 octobre, document qui sert de point de départ à
Einaudi et consorts n’a jamais existé.
2) Il reprend la liste des morts que publie Einaudi,
montrant que la majorité des décès cités remonte à des dates antérieures à la
manifestation du 17 octobre.
3) Il montre comment Einaudi a « arrangé »
les chiffres en additionnant les cadavres
non identifiés reçus à l’IML (Institut médico-légal, la Morgue) au nombre des
disparus, et à celui des Algériens transférés administrativement en Algérie
après qu’ils eurent été arrêtés le 17 octobre.
4) Il établit qu’Einaudi a compté plusieurs fois les
mêmes individus dont il orthographie différemment les noms.
5) Il réduit à néant le postulat des
dissimulations de cadavres.
Sa
conclusion concernant Einaudi est particulièrement sévère :
« (…) quand à ces déficiences se joint une
passion militante débridée, un esprit de « repentance » »
aveugle qui aboutit à mettre au compte de la police française tous les crimes
du FLN et à multiplier par huit ou dix le nombre des Algériens tués le 17
octobre 1961, la catastrophe est totale » (Brunet, 2003 : 40).
Un « massacre » qui fit combien de
morts ?
Revenons
à des chiffres incontestables, à savoir ceux fournis par l’IML (Institut
médico-légal, la Morgue) où, à l’époque, étaient réglementairement reçus tous
les morts sur la voie publique.
Pour
toute l’année 1961, 308 cadavres de « N.A » furent admis à l’IML et les
investigations alors menées par la police ont permis d’établir que la plupart
étaient des victimes de la guerre inexpiable que le FLN menait contre ses
opposants partisans de l’Algérie française ou du MNA de Messali Hadj
(Valette, 2001). Ainsi :
« (…) de nombreux
cadavres de Nord-Africains, parmi les 140 qui ont été enregistrés à
l’Institut médico-légal en septembre et en octobre 1961, n’ont aucun rapport
avec la police parisienne. Certains sont ceux de harkis ou d’anciens harkis, de
membres ou d’anciens membres du Mouvement national algérien, de « traîtres » divers refusant
d’obéir aux directives du FLN ; anciens combattants de l’armée française,
maris de métropolitaines refusant de le rejoindre ; Algériens n’acceptant
pas le payer la capitation mensuelle exigée par le FLN ; Algériens rétifs
à la loi coranique, par exemple s’adonnant à la boisson et refusant de
s’amender, ou faisant appel aux tribunaux français pour régler un litige,
etc. » (Brunet, 2008).
Sur
ces 308 morts algériens répertoriés pour toute l’année 1961, combien furent-ils
tués par la police lors de la manifestation interdite du 17 octobre 1961 ?
Pour le savoir, il suffit de relever le nombre d’entrée de cadavres de
« N.A » (Nord-Africains) à l’IML durant la plage chronologique
correspondant à la manifestation du 17 octobre 1961. Or, alors que dans la
soirée de ce jour, alors que se déroulait dans Paris un « massacre »,
l’
Institut Médico-Légal n’a
enregistré aucune entrée de corps de « NA ».
Certes,
mais il pourra être objecté avec raison que s’il n’y eut pas de morts durant la
manifestation, des blessés graves auraient cependant pu mourir par la suite de violents
coups reçus. Afin de ne pas écarter cet argument, voyons donc les chiffres plus
en détail.
Le
Graphique
des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961,
à
l’Institut médico-légal de Paris
nous apprend que du 1° au 30 octobre 1961, 90 corps de « NA », furent
enregistrés, la plupart étant d’ailleurs des victimes du FLN. Or, entre le 18
et le 21 octobre, soit dans les jours qui suivirent la manifestation du 17
octobre, seuls 4 cadavres de « NA » furent admis à la Morgue. Cependant,
avec ces malheureux, nous ne sommes pas en présence de victimes de la
« répression » policière car leurs décès n’ont pas de lien avec
la manifestation du 17 octobre. Que savons-nous en effet de ces 4 morts ? :
- Le 18 octobre, donc le lendemain la manifestation,
deux corps de « NA » furent admis à l’IML, il s’agit d’Achour
Belkacem, tué à Colombes, par un policier invoquant la légitime défense, et d’Abdelkader
Bennahar retrouvé vers 22 heures dans la rue, également à Colombes, et portant
des blessures à la tête avec soupçon d’accident de la circulation. Ces deux
morts sont donc étrangers à la manifestation du 17 octobre.
- Les 19 et 20 octobre, l’IML n’a comptabilisé aucune
entrée de corps de « NA ».
- Le 21 octobre : 1 corps fut déposé à l’IML,
celui de Ramdane Mehani décédé vers 22h 30 durant son transfert du commissariat
du 13° arrondissement au palais des Sports de la porte de Versailles. Le
registre de l’IML parle de mort naturelle. Là encore, il n’y a donc aucun lien
avec la manifestation du 17 octobre.
Et
pourtant, le 18 octobre, à 04 heures du matin, le bilan parvenu à Maurice Legay
le directeur général de la police parisienne faisait quant à lui état de 3 morts
(Brunet, 2008). Dans ces conditions, le bilan de la « répression » de
la manifestation algérienne serait-il donc finalement de trois victimes ?
Pour
le savoir, intéressons-nous à ces trois malheureux dont le sort est bien connu
et dont, là encore, rien ne permet de dire qu’ils furent tués par les forces de
l’ordre ou que leur mort a un lien quelconque avec la manifestation du 17
octobre. En effet :
- Le premier dont le corps fut retrouvé à Puteaux dans
une camionnette était un certain Lamara Achenoune mort étranglé puis achevé d’une
balle.
- Le second, Abdelkader Déroues, fut également tué par
balle, toujours à Puteaux.
- Reste le cas du seul mort relevé dans le périmètre de
la manifestation du 17 octobre. Il s’agit, non pas d’un Algérien, mais d’un
Français nommé Guy Chevallier, et qui fut tué vers 21h devant le cinéma REX,
crâne fracassé dans des circonstances inconnues.
La
conclusion scientifique qui, dans l’état actuel des connaissances, semble s’imposer
est donc que
le « massacre »
des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris n’a fait aucun mort algérien… mais
peut-être un mort français « de souche » … A
moins que, comme certains le prétendent, dans la crainte d’enquêtes policières,
des cadavres de morts des suites de leurs blessures, mais donc toujours pas
durant la manifestation, auraient pu être dissimulés et discrètement enterrés. Cela
n’est pas impossible, mais pour pouvoir accepter cette thèse, l’historien a
besoin de preuves, de noms, de détails sur les modalités de ces obsèques
clandestines et sur les lieux
d’ensevelissement etc. Comme on voit mal comment les services des
cimetières de la région parisienne auraient pu ignorer ces enterrements
clandestins, ces derniers se seraient alors faits en forêt ou en pleine
campagne, dans des cimetières improvisés dont, pour le moment, nulle trace n’a encore
été retrouvée[5].
Pour
les historiens du futur, les « massacres » du 17 octobre 1961 à Paris
seront donc étudiés comme la fabrication d’un mythe, à l’image du montage de
Timisoara en Roumanie, des « couveuses » du Koweit ou des
« armes de destruction massive » en Irak.
Cela
n’empêchera pas évidemment certains de célébrer un mythe utile à leur
entreprise de déconstruction. Nous sommes en réalité face à une manœuvre de subversion
parfaitement coordonnée et que nul n’ose dénoncer de peur de se faire mettre au
ban du « monde médiatique » et du microcosme politique. Heureusement,
restent encore- pour le moment-, les réseaux sociaux qui auront tout loisir de
faire écho à cette mise au point.
Pour
en savoir plus :
- Brunet, J-P., (1999)
Police contre FLN. Le drame d’octobre 1961. Paris.
- Brunet, J-P., (2002)
« Enquête sur la nuit du 17 octobre 1961 ».
Les Collections de
l’Histoire, hors-série n°15, mars 2002.
- Brunet, J-P., (2003)
Charonne, lumière sur une tragédie. Paris.
- Brunet, J-P., (2008) « Sur
la méthodologie et la déontologie de l’historien. Retour sur le 17 octobre
1961 ».
Commentaire, vol 31, n°122, été 2008.
- Brunet,
J-P., (2011) « Combien y a-t-il eu de morts lors du drame du 17 octobre
1961 ? ».
Atlantico, 17 octobre 2011.
- Einaudi, J-L., (1991)
La Bataille de Paris :17 octobre 1961.
- Einaudi, J.-L (2001) Octobre
1961, un massacre à Paris. Paris
- Haroun, A.,
(1986)
La 7° Wilaya. La guerre du FLN
en France (1954-1962). Paris
- House
et MacMaster, N., (2008)
Paris 1961. Les
Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire.
- Lugan,
B., (2017)
Algérie l’histoire à l’endroit. Editions de l’Afrique Réelle.
- Valat, R.,
(2007)
Les Calots bleus. Histoire d’une
police auxiliaire pendant la Guerre d’Algérie. Paris.
- Valat, R.,
(2009) « La force police auxiliaire : une historiographie sous
influence ? Réponse de l’auteur aux critiques formulées contre son ouvrage
Les Calots bleus et la bataille de Paris.
Une force police auxiliaire pendant la guerre d’Algérie. En ligne, 13
pages.
- Valette, J.,
(2001)
La guerre d’Algérie des
messalistes. Paris.
[1]
Pour le détail de la réfutation de l’ histoire de ce « massacre », on peut lire de Bernard Lugan
Algérie l’histoire à l’endroit. Les 10 grandes controverses de l’histoire.[2] « Rapport sur les archives de la Préfecture de
police relatives à la manifestation organisée par le FLN le 17 octobre
1961 ». Rapport établi à la demande du Premier ministre, M. Lionel Jospin
et remis au mois de janvier 1998 par M. Dieudonné Mandelkern président de
section au Conseil d’Etat, président ; M. André Wiehn, Inspecteur général
de l’administration ; Mme Mireille Jean, Conservateur aux Archives
nationales ; M. Werner Gagneron, Inspecteur de l’administration.
En ligne sur le site de la
Documentation française.
[3] FMA=
Français musulmans Algériens.[4]
Pour ces décès, comme d’ailleurs pour tout Algérien mort de mort violente, le Parquet de Paris avait instruction
d’ouvrir une procédure d’enquête dont les traces sont disponibles et ont été exploitées.[5] Des insinuations assassines sont également faites. Benjamin Stora dans un entretien au
Nouvel Observateur (Grand reporters.com janvier 2003) cite ainsi Omar Boudaoud, un des responsables de la manifestation du 17 octobre 1961 qui parle de « pendaisons dans le Bois de Vincennes et (d’) une Seine remplie de cadavres ». Benjamin Stora ne fait certes que reprendre des déclarations qu’il n’assume pas, mais qu’il ne rectifie pas non plus…