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Diplomacy & Defense Think Tank News

Accord de coalition en Autriche : un laboratoire pour l’extrême droite en Europe ?

IRIS - Wed, 20/12/2017 - 14:44

L’accord de gouvernement entre le parti libéral autrichien et les conservateurs avec à sa tête Sebastian Kurz constitue une nette rupture après des décennies de grande coalition entre conservateurs et sociaux-démocrates. L’extrême droite obtient des postes régaliens et y renforce son ancrage. Si des spécificités nationales demeurent, on peut néanmoins observer à l’échelle de l’Europe l’émergence d’un consensus idéologique sur le rapport à la mondialisation, l’immigration, et une crispation identitaire. L’analyse de Magali Balent, chercheuse associée à l’IRIS.

Comment expliquer que le parti libéral autrichien (FPÖ) ait obtenu 3 ministères régaliens : l’intérieur, la défense et les affaires étrangères au sortir des négociations avec les conservateurs (ÖVP) alors qu’il est arrivé en 3ème position derrière les sociaux-démocrates (SPÖ) ?

A l’issue de négociations qui auront duré près de deux mois, l’ÖVP et le FPÖ sont parvenus le 15 décembre 2017 à un accord pour former une coalition de gouvernement. Le FPÖ de Hans-Christian Strache obtient ainsi six ministères dont trois régaliens. Cette situation est le fruit d’une proximité idéologique entre les deux formations politiques qui s’est renforcée avec l’arrivée de Sebastian Kurz à la tête du parti de l’ÖVP en mai 2017. Dès ce moment, celui qui allait devenir le Chancelier le plus jeune de l’histoire autrichienne quelques mois plus tard, a récupéré les thèmes porteurs du FPÖ sur l’immigration, l’islam, la défense des valeurs autrichiennes et la protection aux frontières. En outre, les sondages d’opinion ont révélé après les élections législatives d’octobre 2017 qu’une coalition Kurz/Strache avait la préférence des Autrichiens au détriment d’une nouvelle coalition ÖVP/SPÖ qui a gouverné le pays pendant des décennies et s’est discréditée en échouant à faire face aux enjeux migratoires et identitaires.

L’atonie de la position de l’Union européenne au lendemain de cet accord gouvernemental tranche avec la réaction qu’elle avait eu dans les années 2000 : est-ce le prix à payer pour maintenir la cohésion de l’organisation ?

L’Union européenne (UE) doit faire face à une crise de légitimité sans précédent depuis que le séisme économique qui l’a frappée en 2008 puis la crise des migrants en 2015 ont révélé qu’elle était mal préparée à affronter les défis du XXIe siècle. En outre, l’UE manque de moyens pour interférer dans les affaires intérieures d’un Etat dès lors que celui-ci respecte les traités européens et les valeurs fondatrices de l’UE. On a d’ailleurs déjà pu constater son mutisme dans l’affaire catalane qui relevait de la stricte souveraineté espagnole et dans laquelle elle a préféré rester en retrait. Si l’on ajoute à cela le fait que depuis les années 2000 plusieurs partis populistes en Europe ont noué des accords avec les partis traditionnels, ce qui a créé des précédents, on comprend que la marge de l’UE est très étroite. En effet, souvenons-nous de l’Italie en 2009 où le parti de Berlusconi a fusionné avec le parti d’extrême droite Alliance Nationale pour devenir le Parti du peuple de la liberté (PDL), ou encore de la Suisse et de la Norvège, certes non membres de l’UE, mais où les populistes ont négocié des postes de ministres et sont entrés au gouvernement de leur pays respectif, ce qui a créé un précédent sur le continent européen. L’Union européenne restera néanmoins vigilante à l’égard du nouveau gouvernement autrichien quant au respect des valeurs fondatrices de l’UE.

Les extrêmes-droites européennes semblent de plus en plus nombreuses à se retrouver aux responsabilités. Comment expliquer ce phénomène ? Assiste-on à l’émergence progressive d’un corpus idéologique transnational au sein des différentes formations d’extrême-droite européennes ou chacun des pays a ses spécificités ?

La poussée des partis national-populistes dans de nombreux pays d’Europe depuis une décennie est le fruit d’un faisceau de causes profondes qui ont été exposées à de nombreuses reprises par les spécialistes du sujet. Outre la crise économique de 2008 qui fragilise les situations individuelles et rend la tentation du repli national défendu par ces partis attrayante, la crispation identitaire d’une partie de la population européenne est aussi un phénomène déterminant. Cette crispation est une réaction à l’évolution structurelle des sociétés occidentales sous le coup des nouveaux enjeux que sont la crise migratoire, le rapport à l’islam et les attentats terroristes, et plus largement le phénomène de mondialisation qui fait craindre une dilution des identités nationales. Tout ceci a rendu le discours des partis national-populistes attractif. Ces partis partagent en effet une même hostilité à l’égard des flux migratoires et de l’UE, une même perception de l’islam identifié comme une menace pour les traditions européennes et une volonté commune de rendre le pouvoir au peuple contre les élites mondialisées. Mais tous ces partis ne sont pas pour autant des clones et chacun cultive ses propres spécificités nationales. Le national populisme est bien une nébuleuse et non pas un bloc !

 

 

Trump élargit l’Atlantique

IRIS - Wed, 20/12/2017 - 10:36

Le point de vue de Pascal Boniface, directeur de l’IRIS

The Trouble with Transition

SWP - Wed, 20/12/2017 - 00:00

The transition will be the most important medium-term issue in the second phase of the Brexit negotiations. The United Kingdom is due to leave the European Union officially in March 2019, too soon to negotiate a detailed agreement on future relations. With neither side standing to gain from a cliff-edge, the British request for a transitional arrangement falls on open ears. But finding agreement will be no easy matter. From the EU’s perspective the only acceptable option is full and complete replication of the status quo, with the UK accepting and implementing EU rules for two years without having any say over them. This will include Prime Minister Theresa May needing to secure a parliamentary majority accepting “rule-taker” status for the UK – and breaking all the promises of the advocates of Brexit for at least two years.

UN Envoy on Gaza: “You Take Hope Away, Violence Follows”

European Peace Institute / News - Tue, 19/12/2017 - 21:41
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Nickolay Mladenov, the United Nations Special Coordinator for the Middle East Peace Process (UNSCO), detailed a decade of deteriorating conditions in Gaza, noting that it had “de-developed” over the past ten years of governance under Hamas and that a new agreement promising a reconciliation between Hamas and Fatah had stalled.

“Hope was created with the agreement, but it seems to have been taken away,” he said, referring to a pact signed in Cairo in mid-October between the two Palestinian parties. “This is where we are in Gaza,” he said, adding the grim prognosis that if “you take hope away, violence follows.”

Mr. Mladenov was speaking at a Dec. 19 event in IPI’s “Leading for Peace: Voices From the Field” series, just days after a decision by President Trump had roiled the already troubled waters of peacemaking in the Middle East by declaring that the United States would now unilaterally recognize Jerusalem as the capital of Israel.

“We’re certainly at a critical crossroads of the Middle East peace process,” he said. “It’s not just the American decision, but it’s also the stalled peace process itself, the situation in Gaza, and the political dynamic among Israelis and Palestinians that is creating a very different situation than we have had in a long time. The international architecture dealing with this is collapsing.”

He enumerated some stark figures to illustrate the desperation of life in Gaza. He said that in the year 2000, 98 percent of the water flowing in Gaza’s pipes had been drinkable but that today only 10 percent is. With the local aquifer becoming increasingly polluted, he said, the situation would be “irreversible” by 2020.

Desalinization is declining and hospitals are failing because normal electricity is available only 12 hours a day, he said. He noted that overall unemployment is now at 45 percent, and, for youths, at 67 percent, and 40 percent of the residents of Gaza live in poverty.

By contrast, he said, in the West Bank, where the Palestinian Authority governs, there has been progress, and international assistance exists. He compared that to Gaza, under Hamas governance, where there is no access to development financing, and institution-building has stopped.

The key, therefore, to alleviating this humanitarian crisis, he said, was bringing the legitimate Palestinian national authority back to Gaza–which is the stated purpose of the Cairo agreement.

He said that there were commonly acknowledged steps to be taken to put the agreement into practice, like clearing closures and moving to restore services and bringing back legitimate governance, but that neither side had followed up on them. What was missing, he was asked. “Political will,” he said.

He argued that there was movement in some Arab governments to building “centers of moderation” in the troubled region that could resist radicalization and start to create internal capabilities to deal with threats.

“However, it’s easy for the people of Gaza to blame everything on Israel if things are going wrong and not blame Hamas,” he said. “If you want to protest against the occupation, you are welcome to do so, but if you want to protest the rising prices of food or the lack of work, you’ll find yourself in a dark spot.”

In conclusion, he said, “People adapt to worsening situations, that is the way human nature is structured. I say that the situation is unsustainable, yet it’s gone on for half a century.”

Warren Hoge, IPI’s Senior Adviser for External Relations, moderated the conversation.

Reste à charge zéro : la Mutualité met en débat ses premières réflexions

Fondapol / Général - Tue, 19/12/2017 - 18:54

La Mutualité Française a présenté le 14 décembre 2017 ses premières pistes de réflexion sur le reste à charge zéro en optique, dentaire et audioprothèse. Celles-ci seront mises en débat avec différents acteurs du système de santé et des think tanks partenaires jusqu’au congrès de Montpellier, en juin 2018. Acteur incontournable du remboursement des soins […]

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Manipulation des questions sportives : quelle régulation ?

IRIS - Tue, 19/12/2017 - 17:52

Thierry Pujol est expert international, président de TP International Consulting. Il répond à nos questions à l’occasion de sa participation à la conférence « Lutte contre la manipulation des compétitions en France : quelles initiatives pour quel bilan? » organisée par l’IRIS, le 11 décembre 2017, autour de la présentation de l’outil Fix the fixing, un outil pédagogique destiné aux parties prenantes souhaitant sensibiliser les personnes investies dans le sport sur le risque de corruption, de fraude et de trucage de match dans le sport :
– Quelles sont les dernières évolutions notables en ce qui concerne les techniques de manipulation des rencontres sportives ?
– D’après votre expérience, comment les athlètes interprètent-ils la menace de la manipulation des matchs ? Quelle est leur vision du problème ?
– Quelles sont vos principales recommandations pour améliorer l’intégrité des compétitions en France ? Que manque-t-il au dispositif actuel ?

Chine : la stratégie de 2021

Institut Montaigne - Tue, 19/12/2017 - 15:22
Chine : la stratégie de 2021 Institut Montaigne mar 19/12/2017 - 15:22

L’année 2017 restera marquée, en Chine, par la tenue en octobre du 19ème congrès du parti communiste, moment-clé dans l’histoire du régime, qui a mis en scène la "grande renaissance de la nation chinoise".

Interview: Frauen für Tunesien

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 19/12/2017 - 12:28
"Ich komme ursprünglich aus einer Küstenregion, habe aber dann im benachteiligten Landesinneren gearbeitet". Im HSS-Interview erzählt die tunesische Ingenieurin Safa Abdessalem, warum sie sich bei den Kommunalwahlen 2018 bewerben wird. Sie träumt davon, die gewaltigen Unterschiede im Lebensstandard zwischen den Küstenregionen und dem Hinterland zu lindern.

La course à l’IA : bilan de l’année 2017

Institut Montaigne - Tue, 19/12/2017 - 10:30
La course à l’IA : bilan de l’année 2017 Institut Montaigne mar 19/12/2017 - 10:30

Ces douze derniers mois, l’intelligence artificielle (IA) a fait l’objet de nombreuses tables rondes, séminaires et débats.

Stichwahl in Chile: Klarer Sieg für Piñera

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 19/12/2017 - 10:30
Die Stichwahl hat für Chile die Entscheidung gebracht. Sebastián Piñera, Kandidat des konservativ-liberalen Bündnisses Chile Vamos ist der neue Präsident von Chile. In seinem Wahlprogramm kündigte er umfangreiche Reformen an.

The EU and the Western Balkans: So Near and Yet So Far

SWP - Tue, 19/12/2017 - 00:00

The European Commission will unveil its new EU Enlargement Strategy on February 6th, 2018. Since relations with Turkey have deteriorated markedly, only the Western Balkan states remain candidates for EU membership. The EU High Representative for Foreign Affairs and Security Policy, Federica Mogherini, has stated the European Commission’s intention to ensure that the Western Balkan countries are on an “irreversible” track to membership in the Union before the end of its mandate in 2019. Unless the new Enlargement Strategy offers a realistic plan to tackle the lack of economic growth and social progress in the region, it will be another futile institutional exercise because democracy, the rule of law and other basic distinctions of “Europeanness” cannot make lasting inroads into the enduring poverty in the Western Balkans.

Regionale Migrationsgovernance

SWP - Tue, 19/12/2017 - 00:00

Vor dem Hintergrund zunehmender Flüchtlings- und Migrationsbewegungen befindet sich die globale Migrationsgovernance im Umbruch. Im Zuge dessen droht der Beitrag regionaler Akteure und Kooperationsformate zu einer nachhaltigen migrationspolitischen Zusammenarbeit vernachlässigt zu werden. Gerade in Afrika spielen Regionalorganisationen bei der Steuerung und der Entfaltung des positiven Entwicklungspotentials der Migration eine wichtige Rolle. Sie können Impulse setzen, um die internationale Zusammenarbeit in der Migrationspolitik zu stärken und die Lebensbedingungen von Migranten zu verbessern. Die Staatengemeinschaft sollte dies in den 2018 anstehenden Verhandlungen über zwei globale Abkommen zu Flucht und Migration berücksichtigen. Die deutsche und die europäische Entwicklungspolitik können sich dafür einsetzen, dass regionale Beiträge umfassender einbezogen werden, indem sie den Ausbau migrationspolitischer Kapazitäten auf regionaler Ebene fördern, die Beteiligung der Zivilgesellschaft vorantreiben und regionale Akteure in die Review- und Follow-up-Prozesse der globalen Abkommen zu Flucht und Migration einbinden.

Brexit-Verhandlungen: Zweifel an „substantiellen Fortschritten“

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 19/12/2017 - 00:00
Der Europäische Rat gab grünes Licht für Verhandlungen über die Beziehungen zwischen der EU und Großbritannien. Doch gibt es tatsächlich „sufficient progress“?

Herzlichen Glückwunsch: 85. Geburtstag von Bernhard Vogel

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 19/12/2017 - 00:00
Roland Koch würdigt das "komplexe und kraftstrotzende Lebenswerk" des Ehrenvorsitzenden der Konrad-Adenauer-Stiftung und Ministerpräsidenten a.D..

KAS International 3/2017

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 19/12/2017 - 00:00
Schwerpunkte: Experten aus Südamerika und Europa diskutieren über regionale Sicherheitsarchitekturen | Jemen: Welche Wege aus der Krise? | Diplomatie und Terrorismusbekämpfung | Wie zukunftsfähig ist Ugandas Flüchtlingspolitik? u.a.

Relations entre l’Afrique, l’Europe et la France : (presque) un nouveau départ…

Institut Montaigne - Mon, 18/12/2017 - 14:22
Relations entre l’Afrique, l’Europe et la France : (presque) un nouveau départ… Institut Montaigne lun 18/12/2017 - 14:22

Le 27 novembre dernier, Emmanuel Macron entamait sa première tournée africaine.

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