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Actualité : La question du Sahara occidental. Point de situation Dossier : Entre jihadisme libyen et Boko Haram, quel est l'avenir du pivot tchadien ?- L'alchimie des forces ethno-régionales tchadiennes- Boko Haram peut-il menacer la stabilité du Tchad ?- Le verrou tchadien- La pacification de la région sahélo-saharienne est-elle possible ?
Editorial de Bernard Lugan : La démocratie tue l'Afrique
L'Afrique sud saharienne est frappée par deux maladies mortelles, la démographie et la démocratie[1].
Le mal démocratique est la conséquence du « one man, one vote ». La raison en est simple : les fondements individualistes de la démocratie moderne sont incompatibles avec les réalités communautaires des sociétés africaines. Là est la cause principale des conflits qui ravagent le continent au sud du Sahara. Contrairement à ce que psalmodient les tenants de la doxa, ce ne sont ni la question du développement, ni les problèmes économiques qui sont à l'origine des guerres africaines[2] - même si, ici ou là, minerais rares ou précieux peuvent en être le carburant - mais le Politique. Ainsi :
- Au Soudan du Sud, comme les Dinka sont les plus nombreux, ils sont assurés de détenir le pouvoir, ce que les Nuer refusent. La guerre ne cessera donc pas.
- Au Mali, les Touareg, moins de 5% de la population, sont écartés du pouvoir par la mathématique électorale. Alors que le règlement de la crise passe par la reconnaissance de cette réalité, la seule solution proposée fut la tenue d'élections. Or, pas plus au Mali qu'ailleurs, le scrutin n'a réglé le problème nord-sud car l’ethno-mathématique électorale n'a fait que confirmer la domination politique des plus nombreux, en l'occurrence les Sudistes. D'autant plus que pour ces derniers, les ennemis ne sont pas tant les islamistes que les séparatistes touareg.- En Afrique du Sud, les Blancs (environ 8% de la population) n'ont ethno-mathématiquement parlant aucune chance de l'emporter dans des élections face aux Noirs. A ce clivage racial vient s'ajouter une fracture ethnique qui fait qu'au sein de l'ANC, le parti de gouvernement, les plus nombreux parmi les Noirs, à savoir les Zulu (environ 25%) l'ont ethno-mathématiquement emporté sur les Xhosa (environ 18%). L'avenir du pays s'inscrira donc automatiquement à l'intérieur de cette réalité.
- Au Rwanda, les Tutsi (10% de la population) ont ravi le pouvoir aux Hutu (90%) à la faveur du génocide et ils le conservent grâce à des pratiques politiques dignes de la grande époque du système communiste. Si des élections libres étaient organisées, le régime tutsi serait électoralement balayé par l'ethno mathématique.
Le problème politique africain se résume donc à une grande question : comment éviter que les peuples les plus prolifiques soient automatiquement détenteurs d’un pouvoir issu de l’addition des suffrages ?La solution réside dans un système dans lequel la représentation irait aux groupes, l’Etat-nation de type européen étant remplacé par l’Etat-ethnique.
Deux problèmes se posent cependant :
1) Les ethnies les plus nombreuses peuvent-elles accepter de renoncer à un pouvoir fondé sur le « One man, one vote » qui leur garantit pour l’éternité une rente de situation tirée de leur démographie dominante ?
2) Les gardiens occidentaux du dogme démocratique pourront-ils accepter cette révolution culturelle sapant les fondements de leur propre philosophie politique ?
[1] La première ayant été traitée dans un précédent numéro de l'Afrique Réelle, c'est à la seconde que cet éditorial est consacré.[2] Bernard Lugan Les Guerres d'Afrique, Le Rocher, 2013. Prix de l'UNOR (Union nationale des Officiers de réserve).
Le personnel de l'ONU en République centrafricaine (RCA) a été informé le 30 août dernier d'allégations d'abus sexuel d'une jeune fille pour des faits qui auraient été commis environ un an auparavant par un membre de la force militaire française connue sous le nom d'opération Sangaris, a annoncé jeudi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
Suite à sa réunion du 28 août dernier à Genève, le Groupe des Envoyés internationaux pour la région des Grands Lacs a apporté jeudi son soutien à la République Démocratique du Congo (RDC) dans ses efforts visant à organiser les prochaines élections dans le pays.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a condamné jeudi avec la plus grande fermeté l'attaque meurtrière perpétrée contre un barrage de sécurité de l'armée malienne le 1er septembre 2015.
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La nuit dernière a été plus que mouvementée à Bujumbura, la capitale du Burundi. Ce regain de violences touche trois quartiers : Jabe, Nyakabiga et Musaga, trois hauts lieux de la contestation. Des détonations de grenades, des tirs de fusils et même de roquettes ont été entendus dans la nuit entre mardi et mercredi. A la mi-journée ce mercredi 2 septembre, ils se faisaient encore entendre dans le quartier de Musaga.
Ce mercredi 2 septembre au matin s'est ouvert à La Haye, devant la Cour pénale internationale, le procès de l'ex-chef rebelle congolais Bosco Ntaganda. Surnommé « Terminator », il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité commis en 2002 et 2003 en Ituri, dans l'est de la République démocratique du Congo. L'accusation veut montrer comment Bosco Ntaganda a cherché à accaparer richesses et pouvoir.
Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Surtout en matière de lutte contre le terrorisme. Le 11 août 2015, le président du Tchad, Idriss Déby, prononçait un discours à l'occasion du 55e anniversaire de l'indépendance du pays. Il y avait annoncé, en pleine opération militaire de ses troupes: «Boko Haram est décapité».
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Elle parle le langage des jeunes, aborde des sujets tabou
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En Guinée, la date limite pour le dépôt des candidatures pour l'élection présidentielle d'octobre prochain était fixée à mardi soir, 1er septembre. Contrairement au précédent scrutin, les candidats ne se sont pas bousculés à la Cour constitutionnelle. Certains accusent la Commission électorale d'avoir confectionné un fichier électoral sur mesure pour favoriser l'élection d'Alpha Condé dès le premier tour. Malgré tout, les poids lourds de l'opposition seront au rendez-vous.
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Accusé de crimes contre l'humanité en RD Congo, dont des meurtres et le viol d'enfants soldats de sa propre milice, l'ex-rebelle Bosco Ntganda, surnommé Terminator, comparaît devant la Cour pénale internationale à partir de mercredi.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a exprimé sa profonde préoccupation face à la reprise de la peine de mort au Tchad, qui n'avait pas été utilisée dans le pays depuis 2003.
Des résultats « tangibles » ont été obtenus en faveur d'un accord politique en Libye, a salué mardi soir le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour ce pays, Bernardino León, tout en ajoutant que des solutions concrètes ne seront envisagées qu'une fois l'adoption finale de l'accord par l'ensemble des parties.
En Centrafrique, la date du référendum censé valider le projet de Constitution et celles des élections présidentielles et législatives avancent à grand pas. Mais aujourd'hui le président du Conseil national de transition (CNT) a émis de sérieux doutes sur la faisabilité du processus électoral et sur le respect du calendrier.
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