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Anadolu Rock : Grooves turcs psychédéliques Vol. 2
Anadolu Rock : Grooves turcs psychédéliques Vol. 1
Comment vous sentez-vous après deux jours de repos ?
Dieu merci, ces deux jours nous ont permis de souffler un peu et récupérer de nos efforts avant la reprise du travail. Ça nous a permis aussi d’oublier les derniers faux pas qu’on a subis face au NAHD et qui nous ont fait beaucoup de mal.
Donc, cette défaire contre le NAHD est déjà oubliée…
Pas tellement. Cela ne sert à rien d’y penser. Certes, on a encore perdu trois précieux points, mais je pense que ce n’est pas si dramatique. Toutefois, il faut tirer des enseignements afin de ne pas tomber dans les mêmes erreurs à l’avenir.
Quelles sont les raisons de ces derniers faux pas que vous avez concédés contre le Nasria ?
Personnellement, je n’arrive pas à expliquer les décisions de l’arbitre qui offert deux penaltys au NAHD. A moins que nos victoires dans les derbys fassent mal et pour cela on est devenus une équipe à battre.
Quelle est la solution, selon vous ?
La seule solution est le travail, c’est tout. On ne doit pas se décourager pour autant. Il reste encore 30 points en jeu et je pense qu’on doit redoubler d’efforts afin de récolter le maximum de points en ne cédant aucun sur notre terrain.
Vous êtes sûrement concentrés sur le match face aux Oranais. Comment préparez-vous cette rencontre ?
On se prépare le plus normalement du monde. Je ne nie pas que nous allons avoir en face une bonne équipe. Mais pour nous, toutes les rencontres sont capitales et pas seulement celle-ci.
Le MCO a souvent été un adversaire redoutable pour l’USMH. Cela fait que votre tâche ne sera pas simple…
C’est sûr que cette rencontre sera difficile. Si l’on veut arracher les trois points, on doit faire preuve de beaucoup de volonté. Par rapport à la détermination des joueurs, je reste confiant.
Une victoire vous ouvrira l’appétit pour la suite du parcours, n’est-ce pas ?
Effectivement, un éventuel succès nous encouragera pour la suite du championnat car nous aspirons à réaliser un bon résultat et afficher nos intentions d’assurer le maintien le plus tôt possible. Je crois que nous avons les moyens pour réaliser nos objectifs cette saison. Notre effectif est capable de rivaliser avec n’importe quel adversaire.
D’accord, mais même à domicile votre équipe a du mal parfois à s’imposer comme cela a été dernièrement contre le CAB…
On ne se focalise pas trop sur ces statistiques, on doit se concentrer sur cette rencontre et croire à la victoire et rien d’autre. C’est vrai, parfois notre équipe a eu du mal à s’imposer dans certains matches même à domicile, mais je pense que cette fois-ci, les choses ne sont plus les mêmes et donc le scénario du CAB ne se reproduira.
Après l’ADE, Algérie télécom, Air Algérie, la Cnas, Amana Assurance et les opérateurs de téléphonie, la Sonelgaz se met au payement à distance.
Les opérations de règlement des factures de gaz et d’électricité pourront être effectuées à partir du mois de mars via le payement électronique. L’annonce a été faite hier par le directeur générale de l’entreprise publique en marge d’une visite de travail à Constantine.
Mustapha Kitouni a précisé à ce propos qu’un protocole d’accord sera signé au début du mois prochain avec le ministère des Finances. Ce système permettra désormais à tout porteur d’une carte interbancaire (CIB) de n’importe quelle banque de procéder au paiement à distance de sa facture de gaz et d’électricité à travers le site web de l’entreprise publique grâce au système interbancaire.
Il est toutefois utile de noter que ce nouveau procédé a jusque-là, et depuis son lancement au mois d’octobre dernier, suscité peu d’engouement du grand public.
Les raisons restent notamment liées au manque d’assurance quant à la fiabilité de ce procédé dont il faut aussi noter l’absence presque totale d’une communication visant à vulgariser le système pour le grand public. Pour rappel, d’autres opérateurs ont également annoncé la mise en place de ce système avant la fin de l’année en cours dont la SAA, l’OPGI et l’AADL.
Monsieur Kitouni a par ailleurs annoncé que son entreprise reste créancière de près de 60 milliards de dinars au niveau national. 45% du montant des factures impayées est détenu par les entreprises publiques ; le reste, soit 55%, est à récupérer chez le privé dont une grande partie est détenue par les ménages.
Le premier responsable de la Sonelgaz a, au cours de sa visite dans la capitale de l’Est, procédé au lancement de l’alimentation de 79 foyers en gaz et électricité dans la ville nouvelle Ali-Mendjli, ainsi qu’au lancement du raccordement de 336 logements ruraux dans la localité du 20-Août dans la commune de Ain Abid, à une trentaine de km à l’est de Constantine. Il a également procédé à la mise en marche de deux transformateurs dans la ville nouvelle Massinissa et la localité d’Ain Nahas.
L’hôte de la ville des ponts a par ailleurs en marge de sa virée, annoncé que pour la ville de Constantine, près de 30 000 foyers seront raccordés aux énergies (gaz et électricité) avant la fin 2019, dont 6 000 le seront avant la fin de l’année en cours.
Malgré le fait qu’il se soit imposé à West Ham, Sofiane Feghouli pourrait quitter le club londonien à la fin de la saison, selon la presse britannique. En effet, plusieurs sites spécialisés anglais évoquent la possibilité de la vente de son contrat surtout face à l’excellente forme qu’affiche le joueur en ce moment. Les dirigeants de West Ham attendent de recevoir les offres pour les étudier. On évoque même que le club anglais ne cédera pas le joueur pour moins de 10,5 millions d’euros.
Cheikhou Kouyaté : «Feghouli est revenu à son meilleur niveau»
Le Sénégalais de West Ham United, Cheikhou Kouyaté, s’est exprimé au sujet de l’international algérien, Sofiane Feghouli. Le joueur annonce que le Fennec a retrouvé son meilleur niveau : «Pour moi, Sofiane Feghouli est revenu à son meilleur niveau. Il démontre de match un match de belles choses. Je suis très content pour lui.»
«Je n’ai jamais douté de ses capacités»
Concernant le passage à vide de l’Algérien, Cheikhou Kouyaté dira que tous les footballeurs peuvent traverser une telle période : «Pour moi, n’importe quel footballeur peut traverser un passage à vide, mais quand on a des qualités, on peut s’en sortir comme Sofiane Feghouli. Sincèrement, je n’ai jamais douté de ses capacités. Je savais qu’il allait finir par s’imposer et démontrer à tous ceux qui l’ont critiqué qu’ils s’étaient trompés sur son compte.»
Blessé au genou, au mois de janvier lors du stage de la sélection nationale qui s’est déroulé à Sidi-Moussa, juste avant le coup d’envoi de la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations, Saphir Taïder a enfin retrouvé la compétition. Le milieu de terrain algérien s’était fait opérer avec succès au genou, avant d’observer une période repos. Le joueur a vite repris l’entraînement avec son équipe le FC Bologne mais sans pour autant jouer, se contentant du banc de touche à trois reprises. Mais avec la venue de l’Inter de Milan hier, l’entraîneur du FC Bologne, Roberto Donadoni, a décidé de compter sur l’Algérien.
Alors qu’on avait évoqué son éventuelle titularisation, Saphir Taïder a commencé la partie sur le banc, avant de faire son entrée à l’heure de jeu. Il a remplacé Nagy au moment où les deux équipes tenaient le match nul. Mais le FC Bologne a été surpris par une équipe de l’Inter de Milan qui a réussi à ouvrir la marque dans les dix dernières minutes de la partie. La prestation de Saphir Taïder a été qualifiée de très satisfaisante par les spécialistes puisque même s’il n’a joué qu’une demi-heure, il a hérité d’une note de 6 sur 10, meilleure par rapport aux joueurs ayant pris part à l’intégralité de la rencontre.
Bologne veut le prolonger
Par ailleurs, selon la presse italienne, la direction du FC Bologne a déjà commencé à penser à l’avenir du milieu de terrain algérien. En effet, le club lombard veut prolonger le contrat du joueur pour deux saisons supplémentaires. D’ailleurs, on évoque que des pourparlers, entre l’agent du joueur et la direction du club, ont été entamés pour prolonger le bail du joueur qui expire le 30 juin 2017, soit à la fin de l’actuel exercice. De retour à Bologne en août 2015, à quelques heures de la fermeture du mercato, Saphir Taïder avait signé un contrat de deux années, après une saison passée à l’Inter de Milan et une autre à Sassuolo.
C’est un président heureux et soulagé que nous avons accosté à la fin de la rencontre face à Monrovia. Le président Hannachi, qui après une période très difficile, est soulagé du grand retour de son équipe, qui, rappelons-le, a décroché avec brio la qualification au prochain tour de la Coupe de la CAF. Remonté trois buts n’était pas difficile pour une équipe qui jouait avec la grinta. A ce sujet, il dira : «C’est une qualification amplement méritée. Certes, la CAF n’est pas un objectif, mais nous n’allons pas la négliger. Au contraire, nous allons aborder les prochains tours avec la même détermination.»
«J’étais confiant, je savais qu’on allait gagner»
Concernant la rencontre, qui a vu son équipe inscrire quatre buts devant une équipe très moyenne, le chairman kabyle ajoutera : «J’étais confiant, je savais qu’on allait gagner. Le Monrovia n’est pas un foudre de guerre. Les dirigeants m’ont informé déjà que notre adversaire était moyen. Nous les avons dominés de bout en bout. Pour preuve, Boultif a passé un après-midi tranquille.»
«Rahmouni et Moussouni ont bien préparé le match»
Si la JSK a arraché la qualification, c’est en grande partie grâce au travail réalisé durant la semaine par le duo Rahmouni-Moussouni que Hannachi n’a pas manqué d’encenser : «Il faut aussi dire que le duo Rahmouni-Moussouni a réalisé un travail exceptionnel pendant la semaine. Ils ont bien préparé le match, leur message a été vite reçu par les joueurs. C’est vraiment rassurant.»
«Le championnat reste notre objectif primordial»
Même avec cette qualification au deuxième tour de la Coupe de la CAF, la JSK doit se concentrer sur le championnat, puisque l’équipe est toujours en danger avec trois matchs en retard. D’ailleurs, Hannachi estime que son club doit tout faire pour sauver la saison : «Il est vrai qu’on ne compte pas lâcher la Coupe d’Afrique, mais notre objectif primordial demeure le championnat. Nous allons faire notre possible pour revenir en force. La JSK ne descendra jamais en Ligue 2 mobilis.»
«Hidoussi n’est pas un homme»
Apparemment, l’affaire Hidoussi est loin d’être résolue. Même si ce dernier a perçu 250 millions, il a tiré à boulets rouges sur le président Hannachi. Ce dernier qui a été interrogé à ce sujet, répondra : «Hidoussi n’est pas un homme. Il est allé très loin dans ses déclarations et il doit assumer. Il doit comprendre qu’il a échoué dans sa mission.»
«Un grand merci pour les supporters du MCA»
Les supporters du MCA qui ont fait le plein face à Becham, n’ont pas oublié la JSK. En effet, les Algérois ont tenu à souhaiter la qualification aux Kabyles face à Monrovia. Un geste qui a fait plaisir à Hannachi : «Je remercie les supporters du MCA pour leur soutien. Les relations entre les deux clubs ont toujours été excellentes. C’est un vrai plaisir.»
«Notre public a été merveilleux»
Le boss en a profité aussi pour remercier les supporters de la JSK, lesquels ont soutenu les joueurs jusqu’à la dernière minute : «Notre public a été merveilleux aujourd’hui. Ils ont accompli convenablement leur mission. Bravo !»
«Cela fait 26 ans que personne n’a donné un sou»
«Cela fait 26 ans que personne n’a donné un sou au club. Il est grand temps pour que tout le monde mette la main dans la poche pour apporter son aide. La JSK a besoin de tout le monde, notamment en cette période.»
«Il y a encore huit places disponibles dans le CA»
Par ailleurs, le boss kabyle a annoncé qu’il reste encore huit places dans le conseil d’administration : «A ceux qui sont intéressés, il reste encore huit places disponibles dans le conseil d’administration. Les portes de la JSK sont ouvertes.» A rappeler que Yazid Yarichène devrait officialiser son retour dans les prochaines heures.
«Le wali doit nous aider»
Avant de conclure, Mohand-Chérif Hannachi lance un appel au premier magistrat de Tizi Ouzou pour aider le club : «Je lance un appel au wali de Tizi Ouzou pour nous aider. Dans la majorité des clubs, les autorités interviennent pour apporter leur aide. Alors, on attend un geste des responsables de notre wilaya.»
Tout d’abord, comment avez-vous préparé ce derby ?
Le plus normalement du monde, il n’y a pas eu de préparation spéciale même si c’est un match particulier puisque c’est d’un derby qu’il s’agit. Nous avons travaillé dur et tout ce que nous espérons, c’est que nos efforts soient récompensés.
Vous allez affronter le CRB, qu’avez-vous à nous dire à propos de cette rencontre mais aussi de votre adversaire ?
Les derbies ne sont pas à présenter, tout le monde connait leur importance. Tout le monde sait aussi qu’ils se jouent sur de petits détails, c’est pour cette raison que nous sommes dans l’obligation d’être vigilants mais aussi efficaces pour espérer empocher les trois points. Concernant le CRB, je dirai que c’est une équipe qui revient fort ces derniers temps, tant mieux pour eux mais qu’ils sachent que nous n’allons pas leur faire de cadeau. Nous avons besoin d’une victoire pour retrouver la confiance et c’est ce que nous viserons.
Ressentez-vous une pression supplémentaire à l’approche de ce rendez-vous ?
Nous avons assez d’expérience pour gérer n’importe quelle situation. La balle est dans notre camp, à nous de faire ce qu’il faut pour empocher les trois points et gagner quelques places au classement. Notre mission ne sera pas facile, mais elle ne le sera pas non plus pour notre adversaire.
Votre équipe sera privée de plusieurs éléments à cause des blessures, comment expliquez-vous cette situation ?
Sincèrement, je n’ai pas une explication précise. Le plus important, c’est de bien gérer notre parcours en attendant qu’ils soient de retour pour nous donner un coup de main afin de réaliser les meilleures performances possibles.
Avez-vous prévu un plan anti-Hamia ?
Non, il n’y aura pas de plan spécial pour le contrer, pour la simple raison que le Chabab ce n’est pas Hamia uniquement.
Pour conclure, qu’avez-vous à dire à vos supporters ?
C’est lors de tels moments que nous avons besoin d’eux. Qu’ils soient nombreux pour nous soutenir, et nous ferons le reste.
Vendredi soir, l’invité de la rédaction de Vilmos Velkovics n’était autre que Gergely Kovács, le président du Parti du chien à deux queues (MKKP), organisation satirique considérée comme l’un des responsables de l’échec du référendum voulu par Viktor Orbán contre les réfugiés. La raison ? La contre-campagne d’affichage à travers tout le pays, durant laquelle des messages tous plus absurdes les uns que les autres concurrençaient la propagande gouvernementale, créant un véritable engouement à travers le pays. Fort de son succès, le MKKP a déclaré vouloir entrer en politique et s’est allié récemment au mouvement Momentum pour réclamer une consultation municipale sur l’organisation des Jeux olympiques à Budapest.
Face aux questions inquisitrices du journaliste d’Echo TV, l’activiste n’a pas manqué de manier l’arme de l’humour pour pointer ça et là les dérives du Fidesz au pouvoir. Gergely Kovács a notamment tourné en dérision la rhétorique conspirationniste du Fidesz et de Viktor Orbán, sans toujours bien se faire comprendre. Verbatim.
(à partir de 6’30)
Vilmos Velkovics : Nous accueillons dans notre studio Gergely Kovács, président du Parti du chien à deux queues, avec qui l’on va parler de lui, des Jeux olympiques.Gergely Kovács : Bonsoir.
Mais aussi des petites blagues, des petites blagues politiques… Si je suis bien informé, vous êtes devenu le porte-parole de Lajos Simicska, c’est bien ça ? (ndlr : Lajos Simicska est un ancien soutien de Viktor Orbán. Puissant oligarque et homme de médias, il s’est depuis juré de faire tomber son ancien ami. Cf. notre article)En fait je suis à la fois le porte-parole de Simicska et de George Soros.
La campagne de récolte des signatures pour le référendum olympique vient de toucher à sa fin. Combien de signatures avez-vous récoltées ?Nous avons essayé d’en récolter le moins possible. Nous n’en avons récoltées que 4500, et je dois dire que nous sommes très tristes du résultat, qu’il y ait eu autant de signatures. Bon, je dois aussi dire que ces 260 000, ça n’est pas tant que ça… István Tarlós (ndlr : le maire Fidesz de Budapest) s’est quand même fait élire avec quasiment 30 000 voix de plus lors des dernières municipales, donc c’est bien sûr à lui de continuer à prendre les décisions. Nous disons qu’il y a ici trahison à la patrie, une trahison à plusieurs niveaux…
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Eh bien il n’y a pas que les organisations financées et représentant les intérêts étrangers, la fameuse « puissance de l’ombre » (ndlr: référence à l’expression háttérhatalom à connotation antisémite, employée en mai dernier par Viktor Orbán pour critiquer l’ingérence supposée de George Soros dans le jeu politique hongrois. Cf. notre article.) comme Momentum ou bien nous-mêmes… en fait tous les partis d’opposition ont trahi leur patrie en soutenant la campagne pour un référendum olympique… Mais le gouvernement aussi ! Le gouvernement a commis une véritable faute en laissant le Comité international olympique décider si la Hongrie pourra organiser les jeux. Nous ne pouvons accepter qu’une décision qui engage la vie de millions de Hongrois pour les cent prochaines années soit entre les mains de bureaucrates de Bruxelles ou de Lausanne…(ndlr : Gergely Kovács fait ici référence à la rhétorique « anti-Bruxelles » de Viktor Orbán depuis la crise des réfugiés. Cf. notre article.)
Vous avez déclaré il y a quelques temps qu’il ne faut pas prendre vos campagne avec sérieux… Maintenant on a l’impression que vous vous prenez au sérieux, ou bien est-ce là encore une blague ?La réalité, c’est que nous ne faisons pas ce que nous voudrions faire. Des gens comme nous, qui ne vivent que de l’argent étranger et qui ne savent même pas qui les finance, ne peuvent pas faire de la politique normalement. Là nous étions incapables de faire la campagne pour le référendum olympique, même si nous sommes contre les jeux… Bien sûr, la semaine prochaine nous afficherons en grand la façon dont nous utilisons l’argent de nos 2000 contributeurs, même si nous ne dirons pas la vérité.
Enfin, vous recevez de l’argent d’ailleurs… Si l’on pense aux affiches de vos précédentes campagnes, vous aviez utilisé les emplacements de Lajos Simicska. Vous êtes toujours en lien avec lui ? (ndlr : voir la contre-campagne référendaire du MKKP sur le quota de réfugiés. Cf. notre article).Peu de gens savent que George Soros et Lajos Simicska ont un enfant caché, qui est lui-même propriétaire d’une société d’affichage, et c’est bien sûr lui qui nous les a loués…
Donc de leur enfant commun…Oui, il nous a fait un bon prix.
Parce que bon, ça a peut-être un rôle dans le fait que vos affaires restent rentables… Vu que vous n’avez dépensé que la moitié de ce que le gouvernement avait comme budget pour sa campagne, j’ai pensé que Lajos Simicska vous avait attribué les emplacements gratuitement…En fait, c’était intéressant à court terme, car vu que nous sommes un parti politique, il nous faudrait également notre propre entreprise d’affichage pour pouvoir détourner de l’argent sans souci.
Votre lien avec George Soros, il passe par Átlátszó, c’est bien ça ? (ndlr : Átlátszó est un site d’investigation hongrois, fondé par Attila Mong, un ancien journaliste d’Origo. Cf. notre article).Simicska nous a a présenté à George Soros, mais c’est vraiment à travers leur enfant commun que nous gardons contact.
Le vice-président du MKKP travaille également pour Átlátszó …Plusieurs de nos vice-présidents effectivement.
Je ne suis au courant que pour l’un d’entre eux. Bien. Bon, dans le civil, vous êtes graphistes, vous concevez des sites Internet. Vous avez déclaré être pour une large part autodidacte. En réalité, vous vous y connaissez en quoi ?C’est vrai que je travaille comme graphiste, mais vous savez j’essaye de gagner les élections, donc je m’y prépare. C’est d’ailleurs pour ça que je viens à ce genre d’émission, pour savoir quelles questions on va me poser, ce que nous pouvons dire ou ne pas dire…
Et vous pensez que vous commencez à vous y connaître ?Je ne sais pas, nous nous rendons compte de quelques problèmes, qui sont notamment apparus avec cette campagne sur le référendum olympique… En fait, je pense que le gouvernement a également trahi la patrie en…
Vous commencez à vous y connaître en politique ?Je le dis, nous nous rendons compte que… Le gouvernement a commis cette erreur, sur les sujets comme la liberté d’expression…
Ce sont des sujets très intéressants. Vous commencez à vous y connaître en politique ?Là en fait j’apprends à faire l’électricité chez moi, et dans le temps qui me reste, j’essaye de me former à la politique.
Vous avez étudié la sociologie, les mathématiques, les sciences vétérinaires…Également comment fabriquer des vaisseaux spatiaux…
… bref à chaque fois vous n’êtes pas allé au bout…Quel est votre niveau de diplôme le plus élevé ?Le baccalauréat.
Vous n’avez pas considéré important d’aller plus loin ?Non pas vraiment, de toute façon l’éducation en Hongrie est complètement inutile, mes enfants iront d’ailleurs étudier à l’étranger… Nous aimerions continuer à détruire le système scolaire…
Vous avez des enfants ?Pas encore.
Car vous aviez dit que vous aimeriez avoir un enfant pour l’utiliser pendant la campagne…Hélas, je dois en louer.
C’est juste pour ça que vous voudriez un enfant ? Pour l’utiliser pendant la campagne ?C’est vrai que c’est la principale raison, mais c’est aussi pour ça que nous voulions accueillir plusieurs millions de réfugiés, car ç’aurait été plus simple d’adopter un petit Noir ou un enfant d’origine asiatique.
Vous avez déclaré travailler comme graphiste chez vous, 3-4h par jour, ne pas avoir à aller au bureau, pourtant vous ne souhaitez pas dire pour qui vous travaillez ? Pourquoi est-ce important de le cacher ?C’est aussi le cas des gens auprès de qui nous avons loué les emplacements publicitaires ou auprès de qui nous avons imprimé les affiches, ils n’ont pas jugé que ce serait une bonne chose de donner leurs noms. C’est le monde dans lequel nous vivons. Le cap est bon, mais nous sommes hélas encore loin de la Russie. De ce point de vue, la Hongrie doit encore fournir quelques efforts (ndlr : si le terme d’amitié est abusif, la relation russo-hongroise est au beau fixe depuis quelques années. Beaucoup de Hongrois reprochent à Viktor Orbán ses accointances avec le régime de Vladimir Poutine. Cf. notre article).
Parlons de vos relations avec les autres partis politiques. Là vous avez récolté les signatures avec le mouvement Momentum. Est-il envisageable que vous vous alliez lors des prochaines élections ?Malheureusement, ce n’est pas le genre de décision qui nous appartient. Ce sont les gens qui nous financent, et que nous ne connaissons pas, qui vous décider à notre place. Hélas je n’ai pas les compétences pour me prononcer sur ces questions de parti.
Concernant votre relation avec la population et vos électeurs, tout se passe uniquement sur Internet ?Principalement oui. Nous gardons le contact surtout grâce à iWiW et aux fax… (ndlr : iWiW a été créé en 2002 avant Facebook et est rapidement devenu un Hungarikum, c’est à dire une fierté nationale. Le site a hélas fermé en 2014. Cf. notre article)
… iWiW qui n’existe plus depuis plusieurs années…Ce qui n’empêche pas de l’utiliser… Mais c’est vrai que nous utilisons beaucoup le fax. C’est très efficace.
Vous utilisez donc surtout Facebook. J’ai regardé hier votre page, et j’ai vu une image que vous avez mise en ligne, avec la Grande Hongrie et les couleurs nationales, avec comme inscription « A bas le triathlon » (ndlr : « Vesszen a Triatlon » est un jeu de mot avec « Vesszen a Trianon » (« A bas Trianon »), référence aux affiches dénonçant pendant l’entre-deux-guerres le traité de paix qui s’est conclu en 1920 par un démembrement de l’ancien royaume de Hongrie. L’illustration incriminée est visible ici sur 168óra ; le parti d’extrême-droite Jobbik en avait également fait une affiche, sans blaguer cette fois-ci).Oui c’est vraiment choquant ; nous allons d’ailleurs porter plainte contre nous-mêmes. Le fait qu’un drapeau hongrois apparaisse de la sorte, c’est à coup sûr une trahison à la patrie. Sans parler du fait de discréditer le triathlon, le sport historique des Hongrois.
C’est juste que vous avez déclaré il y a quelques temps qu’il n’était pas utile de s’occuper des gens pour qui Trianon, le sentiment national étaient des choses importantes…Oui nous savions à la base, qu’il valait mieux s’occuper du biathlon…
Mais là il s’agit de choses qui affectent les Hongrois…Bien sûr, moi aussi je sais que le triathlon est le sport millénaire des Hongrois…
Je ne parle pas du triathlon… Je parle de Trianon, de la carte de la grande Hongrie, et des couleurs nationales…Vous parlez du triathlon là, non ?
Je parle de Tri-a-non…Ha oui, je comprends maintenant. Mais j’ai déjà dit dans la campagne que nous ne disons pas ce que nous pensons, on n’y peut rien si on ne dit pas ce que nous aimerions dire.
Vous ne modérez pas vos commentaires et l’un d’eux dit justement que le parti devient comme Charlie Hebdo. C’est quelque chose que vous reconnaissez ?Oui ce sont des braves types ; nous les avons déjà rencontrés. Ils étaient venus nous interviewer et nous ont accompagnés. Il y avait des gardes du corps, c’était un peu impressionnant.
Vous allez aussi vous mettre à faire des blagues sur l’Holocauste, comme eux ?Nous n’avons pas encore réfléchi à ça, mais c’est une bonne idée, surtout si nous pouvions avoir une petite chronique sur Echo TV (ndlr : Echo TV, chaîne sur laquelle se déroule l’interview, est réputée pour son soutien sans faille au gouvernement dirigé par Viktor Orbán. Sa ligne éditoriale est très conservatrice. Y officie notamment Zsolt Bayer, journaliste connu pour ses sorties antisémites. Cf. notre article).
Donc vous n’excluez pas de faire de l’humour sur l’Holocauste ?Si nous avons une émission sur Echo TV, c’est tout à fait envisageable.
Bon. Vous vous souvenez des propos d’un des vice-présidents de Momentum, comme quoi il n’arrivait pas à supporter les gens de la province ? Ils avaient alors dit que c’était de l’humour. Vous, vous trouvez ça drôle ?C’est vrai que moi ça ne m’a pas fait rire, mais ça a sûrement dû faire rire des gens.
Vous avez dit à Momentum que ça n’avait pas été une bonne idée de dire ça ?C’était un papier ironique. Chacun peut faire exprès de ne pas le comprendre.
Vous vous définissez comment politiquement ? De gauche ? De droite ? Parce que Momentum a déclaré vouloir secouer la gauche…Vous assumez ce positionnement ?Non, nous nous définissons comme un parti centriste démagogue et populiste. Sauf quand il s’agit de réfugiés. Nous nous définissons alors de gauche et nous nous positionnons pour que plusieurs millions de migrants trouvent leur place en Hongrie.
Quel est le rôle de votre programme ? Vous avez dit que le plus important n’était pas les gens, mais à 80% le programme.Bien sûr, c’est pour ça que nous ne pouvons envisager qu’un accord programmatique avec les autres partis.
Car vous avez parlé de « puissance de l’ombre » avec Simicska et Soros…Non ça c’est différent. Eux disent juste ce que nous devons faire. Notre programme, c’est « bière gratuite à vie » et « baisse généralisée des impôts ».
Vous avez également déclaré que ce sont ceux qui laissaient des commentaires qui écrivaient votre programme. Sur ces deux propositions, qui a proposé quoi ?Ce sont eux qui ont ajouté 20 ans à la vie éternelle, et je crois que ce sont aussi eux qui ont proposé d’élargir la gratuité à d’autres types d’alcool.
Vous lisez les sondages d’opinion ?Oui, j’ai l’habitude de lire le Kutyostat (ndlr : il s’agit d’une rubrique parodique sur le site du MKKP), la seule société de sondage indépendante… Aux dernières nouvelles, nous avions 117%. Nous devons faire attention à ne pas gagner avec trop d’avance.
«Question con, réponse con» : la réponse du MKKP à la campagne d’Orbán