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B2 Le Blog de l'Europe géopolitique. Actualités. Réflexions. Reportages
Mis à jour : il y a 6 jours 20 heures

Ukraine, Syrie, Turquie. Réunion estivale du COPS sur les sujets brûlants de l’actualité internationale

jeu, 18/08/2016 - 16:30
(B2) Les ambassadeurs du COPS, le Comité politique et de sécurité de l'UE, se sont réunis, de façon exceptionnelle en pleine période estivale, mercredi (17 août) sur plusieurs sujets brûlants : l'Ukraine (et la situation qui se durcit aux frontières de la Crimée et dans l'Est du pays), la Syrie (et la situation à Alep), […]
Catégories: Défense

Dans le Donbass, les mortiers et l’artillerie parlent. En Crimée, c’est calme (OSCE)

jeu, 18/08/2016 - 13:20

(BRUXELLES2) Le dernier rapport de la mission des observateurs de l’OSCE dans l’Est de l’Ukraine, le 16 août (1) est éloquent. Les accords de Minsk sont régulièrement violés dans l’Est de l’Ukraine que ce soit au niveau du cessez-le-feu ou du retrait des armes lourdes. En revanche, autour de la Crimée, malgré des paroles enflammées de responsables politiques, la situation est plutôt calme.

Tirs de mortiers et d’artillerie dans le Donetsk, et dans le Luhansk

La mission a noté « un grand nombre de violations du cessez-le-feu dans la région de Donetsk, en particulier (…) avec un nombre élevé continu d’explosions dans la région de Donetsk » de différents types : mortier de 82 mm, provenant de véhicules blindés (type BMP1), artillerie de 152mm. Elle « note la poursuite des combats dans la région de Yassynouvata-Avdiivka, y compris avec des lanceurs multi-roquettes de type Grad » (BM-21 de 122mm). Positionnée dans le centre-ville de Donetsk, la mission a ainsi entendu, « dans la nuit du 15 au 16 août, au nord-nord-ouest, 143 explosions indéterminées quant à leur emplacement ». Les observateurs notent également « une augmentation du nombre d’explosions enregistrées dans la région de Luhansk par rapport à la veille ». 

Des tirs des deux côtés selon les analyses des cratères

La mission a réalisé des analyses de cratères des bombes et explosions « des deux côtés de la ligne de contact à Donetsk et Louhansk ». Elle a ainsi observé dans le quartier Mykytiskyi de la république auto-proclamée du Donetsk (DPR), à Horlivka (38km au nord-est de Donetsk), « des fenêtres brisées et des traces d’éclats sur les murs de l’école n° 84, ainsi qu’un cratère de 1 mètre récent, causé par un obus d’artillerie de 122 mm tiré à partir d’une direction nord-ouest ». Dans le quartier Bessarabka de Horlivka, il a analysé « deux cratères récents, provoqués par des obus d’artillerie de 152 mm, mais n’a pas pu déterminer la direction du tir ». (…) A Chermalyk (77 km au sud de Donetsk), dans la zone contrôlée par le gouvernement, la mission a observé 19 cratères récents, causés par des obus d’artillerie de 122mm tirés depuis une direction Est et Est-nord-est, résultant « selon les officiers des Forces armées ukrainiennes du Centre commun de contrôle et de coordination (CMCD) qui accompagnaient la patrouille, de bombardements qui ont commencé juste après minuit ». Les cratères étaient tout proches « d’habitations et d’une ferme voisine, où une grange brûlait encore, à environ 250 mètres des stocks de munitions des Forces ukrainiennes ». Etc.

Des violations des retraits d’armes lourdes

Les armes lourdes continuent de circuler « en violation des lignes de retrait » fixées dans les accords de Minsk. Les observateurs ont ainsi remarqué « deux mortiers de 82 mm (2B9 Vasilek) remorqués par des camions vers le sud vers Shchastia (20 km au nord de Luhansk), (…) des camions militaires transporter, à 3,5 km au nord-est de Shchastia, au moins quatre mortiers de 120 mm (2B11) vers Shchastia ». Différents matériels ont aussi été observés comme « manquants » dans des zones apparemment abandonnées par les forces ukrainiennes : huit mortiers de 120mm (2B11) et trois mortiers de 82mm (2B9) dans la première zone, six mortiers de 120mm (2B11) dans la seconde zone. « Des armes ont également été notées comme manquantes dans d’autres zones des Forces armées ukrainiennes : 12 obusiers autotractés (2A36 Giatsint-B, 152mm), dix chars (T-64), 11 obusiers autotractés (2S3 Akatsiya, 152mm), et 12 lance-roquettes multiples (BM-21 Grad, 122mm) ». Etc.

Calme sur la ligne frontière avec la Crimée

Du côté de la ligne-frontière avec la Crimée, la situation est « calme ». Le 15 août aux points de passage Kalanchak, Chaplynka et Tchonhar (67, 167 et 72 km au sud-est de Kherson), il y avait « peu de trafic (véhicules et piétons) observés dans les deux sens ».  Le chef d’équipe de la 80e Brigade Parachutiste et le commandant d’astreinte des gardes frontières (ukrainiens), présents à Cape Kutara, ont tous deux « décrit la situation comme calme ». Tandis que le chef d’équipe à la position de Ad Penisula décrivait la situation de façon identique. C’est « calme ». « Un vol d’un drone en arrière et au-dessus de la ligne de démarcation » a-t-il indiqué tout comme « des hommes armés ont été vus s’entraînant de l’autre côté tôt dans la journée ». Le chef de la police régionale de Kherson a dit aux observateurs de l’OSCE que la police « avait renforcé les mesures de sécurité et augmenté le nombre de patrouilles le long de la ligne de démarcation administrative ».

(NGV)

(1) Télécharger le rapport détaillé des observateurs pour les journées des 15 et 16 août

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Les élections 2015 au comité du personnel du SEAE annulées par le tribunal

mer, 17/08/2016 - 08:41
(B2) Le tribunal de la fonction publique de l'UE a rendu un arrêt intéressant, le 11 avril dernier, qui n'a pas fait l'objet de communication à la presse. La deuxième chambre du Tribunal a, en effet, annulé la tenue d'élections au comité du personnel du Service diplomatique européen (SEAE) estimant que la direction du service […]
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1992. Le traité de Maastricht sème les bases de la PESC

mar, 16/08/2016 - 18:00
(B2) Au Conseil européen de Maastricht, les 9 et 10 décembre 1991, les Douze décident « d’une action commune plus décidée et plus forte » dans le domaine à la politique étrangère. Le traité est signé à Maastricht le 7 février 1992 et entre en vigueur le 11 novembre 1993. Les Danois refusent le 6 juin 1992 […]
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N°03. La crise (évitée) de 2001 en Macédoine

lun, 15/08/2016 - 18:20
(B2) Début 2001, une organisation extrémiste albanaise dénommée «Armée de Libération de la Macédoine» (ALN), lance une série d'actions terroristes et armées en Macédoine, sous le prétexte de défendre la minorité ethnique albanaise de ce pays. Des bombes sont placées. Plusieurs villages du nord-est de la Macédoine sont occupés. Des actions armées sont lancées dans […]
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L’Italie appelle à un Schengen de la Défense. L’appel sera-t-il entendu ?

lun, 15/08/2016 - 14:10
(B2) Les ministres italiens de la Défense, Roberta Pinotti, et des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni appellent, dans une tribune publiée par les quotidiens Le Monde et Repubblica, mercredi (10 août), à un sursaut en matière de défense européenne et une nouvelle initiative. Cette analyse repose sur plusieurs constats : la dérive populiste, l'ouverture d'une fenêtre […]
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L’ancêtre de la PESC : la coopération politique européenne

dim, 14/08/2016 - 18:16
(B2) instaurée par les Etats Membres de la CEE dans les années 1970, la coopération politique européenne, a fonctionné durant 20 ans, de manière pragmatique, en dehors du cadre communautaire. Au sommet de La Haye, en décembre 1969, les 'Six' chefs d’État et de gouvernement tentent de renouer avec l'objectif d'une « Union politique » […]
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Le coordinateur de la lutte anti-terroriste

dim, 14/08/2016 - 11:45
(B2) Après les attentats de Madrid, le 11 mars 2004, le Conseil européen décide la création d'un Coordinateur de la lutte contre le terrorisme, sorte de Mr Anti-terroriste. Ce poste est d'abord occupé par le Néerlandais Gijs de Vries puis, à partir de 2007, par le Belge Gilles de Kerchove, ancien directeur de la Coopération […]
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Les sanctions alourdies contre la Corée du nord

sam, 13/08/2016 - 12:07
(B2) L'Union européenne a étendu mercredi (4 août) son paquet de sanctions sur la république populaire de Corée du Nord (RDPC). Elargissement de la liste des matériaux sensibles Elle a ainsi transcrit une décision du comité de sanctions des Nations unies (1) qui ajoute une liste d'articles, matériels, équipements, biens et technologies en rapport avec les […]
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Carnet (12.08.2016). EUBAM Libya prolongée. EUFOR Althea (MNBN). Agence européenne de défense (statut). RSUE Kosovo. Lac Tchad (aide humanitaire). Chammal (commandement). FINUL (prolongation). Soudan du Sud (force régionale). OTAN (Turquie). Koweit ...

ven, 12/08/2016 - 13:30
(B2) Parus récemment : Un aérien aux commandes de l'opération Chammal Les missions d’observation électorale (fiche-mémo) * Le Comité de sécurité intérieure (COSI), une fonction limitée* Un Africaniste nommé numéro 2 du service diplomatique européen* Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel Un ancien commandant de l’UCK condamné à 8 […]
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Un Aérien aux commandes de l’opération Chammal

ven, 12/08/2016 - 10:30

(BRUXELLES2) Le général de brigade aérienne Serge Cholley a pris le commandement de l’opération Chammal, l’opération française contre Daesh, depuis début août. Son mandat évolue. En plus de commander les militaires déployés, le chef de mission aura désormais l’unité de la chaine de commandement sur toute la palette des moyens engagés dans la coalition « Inherent Resolve » : sur terre, sur mer et dans les airs.

Simplification de la chaîne de commandement

La France semble, en effet, avoir fait le choix d’une « simplification » de la chaine de commandement de l’opération. Le chef de l’opération « concentre l’ensemble des responsabilités opérationnelles de l’opération Chammal » annonce l’état-major des armées. Jusqu’ici, le commandement était assuré par différentes autorités militaires. A savoir, le Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), situé à Paris, au ministère de la Défense, sous le commandement du général de Villiers, chef d’état-major des armées (CEMA) et l’amiral commandant la zone Océan Indien (ALINDIEN), actuellement le contre-amiral Beaussant — qui exerçait un contrôle opérationnel sur les navires évoluant dans la zone du Golfe notamment —.

Représenter et assurer le fonctionnement de Chammal

Depuis le Koweit, le chef de l’opération Chammal aura ainsi toute l’autorité pour représenter la France au sein de l’Etat-major de la coalition internationale contre Daesh ainsi qu’auprès des autorités irakiennes et des alliés engagés dans la lutte contre l’organisation de l’Etat islamique. Il a, à la fois, le pouvoir d’« assure(r) aux soldats français les moyens nécessaires pour réaliser leur mission » comme de contrôler « le bon emploi des moyens français » dans le cadre de l’opération de la coalition « Inherent resolve ».

Un homme du renseignement aérien aux commandes

Né en 1961 (55 ans), diplômé du Lycée Kléber de Strasbourg (Sup et Spé), Serge Cholley intègre ensuite l’Ecole de l’air de Salon de Provence et suivra aussi les cours de chinois à l’Inalco / Langues O (1991). Membre du corps des officiers des bases de l’Air et auditeur de la 62e session de l’Institut des Hautes études de défense nationale (IHEDN), il débute dans les escadrons de chasse mais se spécialise assez vite dans la guerre électronique. Il a notamment commandé la 54ème escadre (Air) électronique tactique de Metz (qui dispose du Transall C160 configuré en mode « Gabriel »), la BA 190 — la base aérienne de Tahiti — et a servi comme adjoint, en charge de la composante aérienne, du commandant supérieur des forces armées (Comsup) en Polynésie française. Il a aussi été engagé dans différentes opérations extérieures en coalition, comme l’opération Enduring Freedom en Afghanistan.

Habitué de la DRM

Le général Cholley est aussi un féru du renseignement et de la guerre électronique. Depuis 2014, il occupait le poste de sous-directeur « opérations » à la DRM, la direction du renseignement militaire. Une direction qu’il connait bien pour avoir été sous-directeur adjoint « exploitations » de 2005 à 2007. Une double expérience (aérienne / renseignement) d’une grande utilité. L’opération Chammal comportant tout un volet de frappes aériennes pour détruire les infrastructures contrôlées par Daesh, la préparation comme la planification de ces frappes reposent sur une bonne analyse et le croisement des sources de renseignement.

Quant au chinois, cet ancien attaché militaire « Air » en Chine, devrait pouvoir y puiser les ressources nécessaires en « zenitude » pour pouvoir apprécier les complexités du travail en coalition et imposer un certain regard français sur la conduite des opérations qui reste, essentiellement, assurée par les Américains.

(Lucas Millet, avec NGV)

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Les missions d’observation électorale (fiche-mémo)

jeu, 11/08/2016 - 23:27
(B2) Les missions d'observation permettent d'évaluer « dans quelle mesure une élection se déroule conformément aux normes internationales ». L'UE est l'un des principaux acteurs mondiaux à fournir et à financer une assistance électorale avec l'OSCE. L'observation d'élections est une « activité essentielle de l'UE qui vise à promouvoir la démocratie, les droits de l'homme […]
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2009… Quand David Cameron torpillait la candidature de Tony Blair

jeu, 11/08/2016 - 14:15

Peter Mandelson a caressé, un moment, le désir de prendre la place de Haut représentant puis, une fois, la candidature de Ashton présentée n’a eu de cesse de la dénigrer, selon un conseiller de Hillary Clinton. – Visite de Peter Mandelson à la Commission européenne le 6 novembre 2009, crédit : CE / archives B2)

(BRUXELLES2) La façon dont les Américains ont suivi les différentes évolutions des candidats (surtout britanniques) aux postes européens lors de la composition de la Commission en octobre et novembre 2009 est intéressante. Les avis contenus dans les mails reçus par Hillary Clinton de la part de son conseiller diplomatique (révélés par Wikileaks), à base d’analyses personnelles ou de revue de presse sont plus que tranchés et révélateurs d’un climat à couteaux tirés entre Torys et Travaillistes, et au sein du Labour sur la répartition des postes européens…

Les tories vent debout contre la candidature de Blair : sur le principe

« Tony Blair a perdu ses chances. Les Tories ont monté une campagne contre lui, pas seulement parce qu’ils ne veulent pas de lui mais parce qu’ils ne veulent pas d’un président de l’UE efficace. » note Sidney Blumenthal (1), dans un email adressé à la Secrétaire d’Etat le 27 octobre 2009. Le leader de l’opposition, David Cameron, se range alors du côté de la branche anti-EU. Sa lettre appelant ouvertement le président tchèque à ne pas ratifier le Traité de Lisbonne sonne comme une guerre ouverte envers les autres dirigeants européens. Selon les Américains, dans une manoeuvre intrigante, (les Tories) évoquent aussi ouvertement le nom de David Miliband comme « ministre des affaires étrangères de l’UE si Tony ne devient pas président de l’UE », ce même si Miliband « a nié tout intérêt (pour le poste) et soutient Tony ». « Une partie de la campagne anti-Blair égrenée par les Tories, (vise) à blesser Miliband s’ils le peuvent ». La candidature de Miliband était cependant soutenue à la fois par « Sarkozy et aussi par (Gordon) Brown (devenu Premier ministre britannique en juin 2009) qui n’y était pas opposé et même favorable ».

Une tentative désespérée de Mandelson pour obtenir le poste

Quand il s’avère que Miliband refuse de rejoindre ce poste, l’ancien commissaire européen au Commerce (et alors ministre chargé du Business, de l’Energie et de l’Industrie), Peter Mandelson prend le relais, faisant personnellement campagne pour son propre compte parmi les Européens. Au départ, cependant, Mandelson avait « hâte que Miliband prenne le poste de l’UE. Ce qui lui aurait libéré la possibilité d’être nommé ministre (britannique) des Affaires étrangères ». Lorsque Miliband refuse, « l’ambition de Mandelson a été contrecarrée. Il a donc essayé de saisir la position de l’UE pour lui-même, mais sans aucun soutien en Europe ou de Gordon (Brown) ».

De la folie pensent les Européens

« Les Européens pensaient qu’il était devenu fou. Ils se sont rappelé son mauvais comportement voire étrange comme commissaire européen. » Lorsque Cathy Ashton a été nommée, Mandelson a mené campagne dans la presse sur son manque de crédits, etc. C’est là le début d’une campagne qui reposait en partie sur de bons arguments mais qui sera nourrie tout au long des premiers mois de Cathy Ashton de l’intérieur : l’équipe Mandelson, d’abord, l’équipe Barroso ensuite. La Haute représentante n’ayant pas fait vraiment grand chose pour accréditer le contraire, facilitant ainsi la tâche de ses détracteurs.

(NGV)

(1) ancien assistant et conseiller spécial du président Bill Clinton. Homme de confiance de Hillary Clinton, il fait sa campagne aux primaires démocrates de 2008 et lui servit durant ses fonctions de conseiller ‘officieux’.

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Le Comité de sécurité intérieure (COSI), une fonction limitée

mar, 09/08/2016 - 14:04
(B2) Créé par le Traité de Lisbonne, le Comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure (COSI) a vocation à préparer les réunions des ministres de la Justice et de l'Intérieur sur les principales thématiques de sécurité intérieure (lutte contre le terrorisme, lutte contre les mafias et la criminalité transfrontalière, etc.). Il est […]
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Un Africaniste nommé numéro 2 du service diplomatique européen

mar, 09/08/2016 - 11:45
(B2) Le diplomate français, actuellement directeur pour l'Afrique et l'Océan Indien au Quai d'Orsay, Jean-Christophe Belliard, sera le prochain secrétaire général adjoint chargé des Affaires politiques du Service diplomatique européen (SEAE). En clair, le numéro 2 du Service européen pour l'Action extérieure (SEAE), à compter du 1er septembrer. La Haute représentante de l'UE Federica Mogherini […]
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Première formation en commun d’EUTM Mali pour les officiers du G5 Sahel

mar, 09/08/2016 - 10:27

Le général Harvent écoute le plan d’opération élaborer par un groupe (Crédit: EUTM Mali)

(BRUXELLES2) Pour la première fois, la mission européenne de formation au Mali (EUTM Mali) a organisé une formation pour une vingtaine d’officiers des cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger, Tchad) faisant du camp de Koulikoro le centre stratégique de l’interopérabilité militaire du G5 Sahel.

Renforcer l’interopérabilité du G5

La formation, de deux semaines, a eu pour but de « renforcer  la coordination et l’interopérabilité des forces armées » des pays du G5 Sahel, explique-t-on à EUTM Mali. La première semaine, c’est la théorie qui a primée. La seconde semaine était consacrée aux exercices pratiques, simulant des situations réelles dans lesquelles les officiers des cinq pays ont été amenés à se coordonner pour une opération conjointe. Ils ont travaillé en petits groupes, mélangeant les cinq nationalités. Chaque groupe devant présenter ensuite ses conclusions aux autres groupes ainsi qu’au commandant de la mission. L’enjeu primaire est d’établir un lien de confiance entre les officiers mais aussi, à long terme, d’établir une procédure conjointe.

… et sa capacité à collaborer avec les acteurs internationaux

Outre la coopération entre les armées des cinq pays, la formation avait pour objectif de favoriser la coopération avec les partenaires internationaux présents dans la région en introduisant les aspects politiques et légaux des opérations, le contexte sécuritaire de la région, la connaissance des acteurs internationaux impliqués sur le terrain. Une formation dont l’importance est à la hauteur du manque de connaissance du terrain. Les officiers du Tchad ont, par exemple, découvert l’existence d’EUTM Mali pendant le cours. Des représentants de l’opération Barkhane, de la mission onusienne MINUSMA et des missions européennes de renforcement des capacités civiles EUCAP Sahel Niger et EUCAP Sahel Mali, ont également participé à la formation, en donnant plusieurs cours expliquant leur rôle et zone d’intervention respectives.

La concrétisation de la volonté politique forte du G5

Pour le général Eric Harvent, qui commande EUTM Mali, c’est « un signal fort » au niveau politique.  « Cela montre la forte volonté de coopération, et la capacité de le transcrire en un geste quotidien ». A l’origine de l’initiative, le général Dacko, chef d’Etat-major des armées maliennes (FAMA), a souligné que le terrorisme ne connaissait pas de frontières. Une « réponse transnationale à cette menace est nécessaire. Une interopérabilité renforcée des différentes armées permet parfaitement et efficacement de contrer ce défi sécuritaire ».

Visite de l’envoyé spécial pour le Sahel

Ángel Losada Fernández, le Représentant spécial de l’Union européenne (RSUE) pour le Sahel, a tenu à profiter de cette occasion pour visiter la mission européenne. « Ces cours sont le reflet de la volonté européenne de soutenir le processus de régionalisation. » Losada, en poste depuis janvier 2016, est particulièrement favorable au processus de régionalisation qui entoure la création du G5 Sahel. C’est « une évolution de la plus grande importance », avec des « implications sécuritaires qui ne peuvent être mises de coté », expliquait-il début juin devant le Parlement européen (Lire: Au Mali, les terroristes, encore présents, se déplacent vers le sud (Losada)

(Leonor Hubaut)

Voir le vidéo de présentation de la formation ici

Lire : EUTM Mali, la transition vers le mandat « 3 » est lancée

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1997. Le traité d’Amsterdam donne naissance à la PESC

dim, 07/08/2016 - 23:14
(B2) Signé à Amsterdam le 2 octobre 1997 par les ministres des Affaires étrangères des quinze États membres de l’Union européenne, le Traité d'Amsterdam entre en vigueur le 1er mai 1999. Il prévoit une évolution notable de la PESC avec la mise en place d'un Haut représentant pour la PESC, d'une unité de planification et […]
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La force de réaction de l’OTAN (NRF) rénovée

sam, 06/08/2016 - 21:40
(B2) L'OTAN, dans sa volonté d'améliorer le mode de fonctionnement des armées statiques héritées de la guerre froide, a mis en place une force de réaction (NATO Reaction Force, NRF). Cette force multinationale de haut niveau sert notamment de support pour « démontrer l’état de préparation opérationnelle » de l’OTAN, ainsi que de « banc […]
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Balkans Arms Airline. Un trafic bien organisé entre Balkans et Moyen-Orient

ven, 05/08/2016 - 16:12

(B2) De Belgrade ou Nis, de Bratislava ou d’Ostrava, de Sofia ou de Bourgas … ce sont pas moins de 68 vols cargos chargés d’armes qui sont venus ces derniers 13 mois approvisionner les conflits en Syrie et dans le Golfe révèle une enquête menée par plusieurs journalistes des Balkans. 50 de ces vols sont confirmés comme transportant des armes, 18 de ces vols le sont « probablement ». Et ces charters d’un nouveau genre ne semblent pas nouveaux. Depuis 2012, nos confrères des Balkans estiment que ce trafic, très organisé, atteint une valeur d’au moins 1,2 milliard d’euros.

Un trafic très organisé

En examinant plus attentivement les données d’exportation d’armes, les rapports de l’ONU, les dossiers de vol, et les contrats d’armes sur un an, ce sont ainsi des milliers de fusils d’assaut, des obus de mortier, des lance-roquettes, des armes anti-chars et de mitrailleuses lourdes qui sont partis des stocks et des usines de Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Croatie, République tchèque, Monténégro, Roumanie, Serbie et Slovaquie. Destination : la Syrie via la Jordanie, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis. Le Yémen et la Libye seraient également des destinations finales des armes, bien que dans une moindre mesure. Pour les transporter, l’avion le plus couramment utilisé est l’Ilyushin II-76. L’avantage : il transporte dans ses flancs jusqu’à 50 tonnes de fret, soit environ 16 000 fusils AK-47 Kalachnikov.

Des achats bien organisés… via la CIA

Ces armes, achetées par les Saoudiens, les Turcs, les Jordaniens et les Emirats Arabes unis sont ensuite acheminés à travers deux installations secrètes de commande – appelée opération militaire Centres (MOC ) – en Jordanie et en Turquie. Ces unités coordonnent la distribution d’armes à des groupes d’opposition syriens sélectionnés par les Américains selon le think-tank d’Atlanta, le Centre Carter.  Selon Robert Stephen Ford, ambassadeur américain en Syrie entre 2011 et 2014,  la CIA a probablement joué un rôle d’intermédiaire entre les pays des Balkans (notamment Serbie, Bulgarie et Roumanie) et du Moyen-Orient pour la vente des armes.

Les Américains en première ligne

Les journalistes ne manquent pas de souligner que le Département de commandement des opérations spéciales de la Défense (SOCOM) des Etats-Unis a également acheté et livré de grandes quantités de matériel militaire en provenance d’Europe de l’Est pour l’opposition syrienne dans le cadre d’un programme de « train and equip », pour une valeur de 500 millions $. Ainsi, depuis décembre 2015, trois navires cargos ont transporté 4.700 tonnes d’armes et de munitions en provenance des ports de Constanza (en Roumanie) et Burgas (en Bulgarie) vers le Moyen-Orient. Probablement dans le cadre « d’une livraison clandestine d’armes en Syrie ». Les envois inclurait des mitrailleuses lourdes, des lance-roquettes et des armes anti-chars – ainsi que des munitions, des mortiers, des grenades, des roquettes et des explosifs. L’origine des armes livrées est, elle, inconnue. Les documents que les journalistes ont pu consulter ne donnant les informations qu’à partir de stocks localisés en Europe centrale et orientale.

NB : C’est principalement à travers les réseaux sociaux, notamment twitter et Facebook, que ces armes sont ensuite localisées à leur destination finale. Un groupe de soldats kurdes, soutenus par le SOCOM, ont ainsi publié de nombreuses photos montrant un entrepôt où s’empilent des boîtes de munitions, avec l’estampille made US.

Un boom des ventes depuis 2012

C’est le conflit en Syrie qui est le principal facteur de cette augmentation selon les auteurs de l’enquête. Avant le printemps arabe en 2011 , le commerce des armes entre l’Europe de l’Est et l’Arabie Saoudite, la Jordanie, les Emirats Arabes Unis, Émirats Arabes Unis , et la Turquie – quatre principaux partisans de l’opposition syrienne – était négligeable, voire inexistant, selon l’analyse faite par les journalistes. Cela change en 2012. 

Les usines des Balkans tournent à plein tube

Et le rythme des transferts ne ralentit pas, avec quelques-unes des plus grandes transactions approuvées en 2015. Les usines de fabrication d’armes de Bosnie-Herzégovine et de Serbie tournent à « pleine capacité », avec des équipements supplémentaires et d’autres « ne prennent plus de nouvelles commandes ».

Plus d’1,2 milliard de commandes

Depuis 2012, huit pays d’Europe orientale auraient ainsi exporté plus de 829 millions d’euros d’armes et munitions vers l’Arabie saoudite, 155 millions vers la Jordanie, 135 millions vers les Emirats arabes unis et 87 vers la Turquie. Seul le Qatar, pourtant fournisseur clé d’équipement militaire à l’opposition syrienne, n’est pas dans les licences d’exportations en provenance d’Europe centrale et orientale.

Le chiffre est probablement beaucoup plus élevé estiment les auteurs de l’enquête. « Les données sur les licences d’exportation d’armes pour quatre pays sur huit ne sont pas disponibles pour 2015 et sept des huit pays pour 2016. » 

(transcrit par Nicolas Gros-Verheyde & Leonor Hubaut)

(1) Enquête réalisée par le Balkan Investigative Reporting Network – BIRN Kosovo et BIRN HUB – une équipe de journalistes de toute l’Europe centrale et orientale qui a pour ambition de « promouvoir la primauté du droit, la responsabilité et la transparence dans les Balkans et la Moldavie ». Un projet soutenu par l’Agence autrichienne de développement (ADA).

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Carnet (04.08.2016). Gymnich (agenda). OCCAR (échange d’infos). EUCAP Nestor, Tribunal spécial Kosovo (recrutement). SEAE (contrat). Soudan du Sud (aide humanitaire). Burundi (policiers ONU). Chypre (UNFYCIP). Boko Haram (région Tchad). OTAN (contrats)...

jeu, 04/08/2016 - 14:25
(B2) Parus récemment : La Facilité de paix pour l’Afrique regarnie * La clause d’assistance mutuelle de l’article 42.7 expliquée et détaillée * La clause de l’article 42.7 toujours d’application * Le Britannique Julian King nommé commissaire européen à la lutte contre le terrorisme (Union de la sécurité) * La participation européenne à la coalition […]
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