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Mis à jour : il y a 1 semaine 2 jours

28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat : Les dirigeants des sociétés, invités à cultiver la rigueur dans leur gestion

dim, 28/06/2020 - 14:36

Ouverte le jeudi 25 juin à Ouagadougou, la 28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat (AG-SE) s'est refermée le vendredi 26 juin 2020. A l'issue des travaux, le rapport général fait état de l'adoption de 12 résolutions communes et 32 résolutions individuelles. En 2019, trois entreprises publiques ont été déficitaires et quatre ont connu une baisse de leur chiffre d'affaires.

La 28ème Assemblée générale des sociétés d'Etat (AG-SE), a entre autre examiné les rapports du cadre de concertation des sociétés d'Etat (CC-SE), du haut comité de suivi (HCS), de l'application du code de bonnes pratiques de gouvernance des sociétés d'Etat, des rapports de gestion des conseils d'administration, des commissaires aux comptes (CA), du rapport circonstancié de la caisse nationale d'assurance maladie universelle et des projets de résolution.

Des participants avec en première ligne des membres du gouvernement

A l'issue de l'audition de ces différents rapports et des Etats financiers des différentes sociétés d'Etat, l'AG a fait des recommandations à l'endroit des 21 sociétés. Au total, 43 résolutions ont été adoptées, dont douze communes et trente-deux individuelles. L'ensemble de ces résolutions ont concerné plus ou moins les questions de l'apurement des créances et dettes des entreprises, de la question des primes et indemnités, de la réduction des charges de personnel, de l'opérationnalisation des services de commissaires au compte, de la règlementation des passations des marchés publics au sein de chaque entreprise, etc.

Les participants à la clôture

Pour le président de la 28ème AGSE, le Premier ministre Christophe Dabiré, le rapport de synthèse, les recommandations et résolutions qui ont été livrés, montrent à souhait que les discussions ont permis de relever les difficultés que rencontrent les entreprises publiques et de convenir des mesures correctives à mettre en œuvre. « La vie d'une entreprise n'est pas une trajectoire linéaire ; elle est une somme de réponses appropriées à des péripéties diverses » relève-t-il.

C'est pourquoi, il a invité l'ensemble des sociétés, à œuvrer à la finalisation du référentiel d'élaboration des contrats plans entre l'Etat et les sociétés d'Etat, à la signature des contrats d'objectifs entre le directeur général et la société en lieu et place de la lettre de mission, à la poursuite de la mise en œuvre des outils du code de bonnes pratiques de gouvernance et à la mise en œuvre effective des décisions issues de l'assemblée générale des sociétés d'Etat.

Des participants

Il a par ailleurs exhorté chacun des dirigeants des sociétés d'Etat à cultiver la rigueur dans la gestion des deniers publics et à utiliser de façon rationnelle les ressources au regard de la faiblesse de celles financières du pays et des besoins croissants dans les divers domaines d'activités. « Pour terminer, je vous invite à œuvrer de telle sorte qu'à la 29ème session, en juin 2021, toutes les résolutions et recommandations prises au cours de la présente session soient intégralement mises en œuvre et que cela impacte positivement la gestion des sociétés d'Etat » conclut le chef du gouvernement et président par délégation de la 28ème AG-SE.

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Entreprenariat : Plus de 2000 jeunes reçoivent des attestations et des chèques pour renforcer leur employabilité

dim, 28/06/2020 - 14:36

Le ministre en charge de la Promotion de l'entreprenariat des jeunes, Salifo Tiemtoré, a procédé à la remise d'attestations et des chèques aux 2020 jeunes, bénéficiaires des fonds de financements de son département, le samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou. Il a également lancé le programme de 2020 qui va concerner 3000 jeunes de la région du Centre.

L'ambiance est similaire à un meeting politique. Le palais des sports de Ouaga 2000 a grondé de monde. Ils sont 2020 jeunes de la région du Centre à être formés en 2019 par le Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA). Le montant cumulé de cette formation est de 347 700 000 francs CFA, selon le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes (MJPEJ).

Cette cérémonie a vu une importante mobilisation des bénéficiaires du programme

Au cours d'une cérémonie solennelle à leur consacrée, une centaine d'entre eux ont reçu symboliquement leurs attestations de fin de formation et de reconnaissance. C'est le cas de Rolande Yaméogo, responsable du réseau des femmes africaines pour le développement. Elle est récipiendaire d'une formation de la fabrication de savon liquide (pour lessive et toilette). Rolande Yaméogo a reçu une attestation de fin de formation et une autre de reconnaissance.

En plus des attestations, les jeunes ont reçu des chèques pour booster leurs activités

En plus des attestations, ils ont reçu des chèques à hauteur de plus de 1 milliard 667 millions de francs CFA pour booster leurs activités. Quatre fonds nationaux vont accompagner les bénéficiaires pour ces financements. Il s'agit du Fonds d'appui au secteur informel (FASI), le Fonds d'appui à la promotion de l'emploi (FAPE), le Fonds d'appui à l'insertion des jeunes (FAIJ) et le Fonds d'appui à la formation professionnelle et à l'apprentissage (FAFPA).

Pour Adipero Zaré, une femme qui exerce dans la transformation des produis locaux et la restauration, l'argent qu'elle a reçu va lui donner un nouvel élan. « J'ai reçu le chèque de trois millions de la part de la FAPE. Avec ce chèque, je vais relancer mes activités », a-t-elle indiqué.

Les bénéficiaires seront accompagnés par quatre fonds nationaux du ministère

« Venir à bout des phénomènes de pauvreté et de chômage »

Selon le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes, Salifo Tiemtoré, l'objectif est de porter à la connaissance de l'opinion publique toutes les actions de son département. « Nous avons voulu, à travers cette cérémonie, permettre à la force vive de voir qu'effectivement que ce que nous disons, nous le faisons. Nous voulons que les jeunes soient de plus en plus des créateurs d'emploi que des demandeurs d'emploi », a-t-il déclaré.

Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l'entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré

Cette cérémonie a visiblement permis au patron de la Promotion de l'entrepreneuriat des Jeunes au Burkina Faso de revoir certaines choses. « Avec l'engouement que nous avons vu ce matin, nous pensons qu'il faut redoubler d'efforts », a-t-il lâché. Des efforts que le président du Conseil des jeunes du Centre, par ailleurs porte-parole des bénéficiaires, Moumouni Diarra, a suggéré au cours de son mot. De son avis, ce travail doit être multiplié partout au Burkina Faso, car le pays « appartient plus aux jeunes ».

Habibou Sankara souhaite une hausse de la somme pour les prochaines fois

Et le ministre Salifo Tiemtoré de lui répondre que la présente cérémonie ne concerne que les jeunes de la région du Centre. Les jeunes d'autres régions sont pris en compte par cette politique de la promotion entrepreneuriale. Cette rassurance a permis au président du Conseil régional du Centre, Éric Kiemtoré « d'être convaincu qu'avec ce nouveau paradigme qui consiste à former pour satisfaire un besoin contrairement à la logique de l'offre », le Burkina Faso pourra « venir à bout des phénomènes de pauvreté et de chômage ».

Le président du Conseil des jeunes du Centre, porte-parole des bénéficiaires, Moumouni Diarra (au micro)

Tout en exprimant leur gratitude aux initiateurs de cette politique, les bénéficiaires ont, tout de même, recommandé une meilleure approche pour les prochaines fois. C'est le cas de Habibou Sankara, de l'Union nationale des transformatrice de manioc, qui a souhaité que « la somme soit augmentée afin que les femmes continuent à travailler pour leur épanouissement ».

Plusieurs autorités administratives et politiques ont pris part à cette cérémonie

Au cours de cette cérémonie, le ministre Salifo Tiemtoré a lancé officiellement la formation de 3000 jeunes de la région du Centre pour l'année 2020. Ces jeunes seront formés aux métiers dans le cadre des subventions accordées par le FAFPA à travers ses mécanismes habituels dont l'appel à projets, les Projets collectifs de formation (PCF) et les Plans de formation entreprise (PPE), ainsi qu'à travers les protocoles de financement (Ndlr).

Cryspin Masneang Laoundiki
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Catégories: Afrique

Lutte préventive contre le Covid-19 : Le ministère de la Santé opte pour une communication de proximité

dim, 28/06/2020 - 14:34

Ces derniers jours, l'on assiste de plus en plus à de nouveaux cas confirmés de Covid-19 transmis par voie communautaire. Dans le but de bouter la maladie hors du pays, le gouvernement du Burkina Faso à travers le ministère de la Santé et ses partenaires dont l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a opté pour la communication de proximité. Et ce samedi 27 juin 2020, ils ont sensibilisé les populations des marchés et yaars, des maquis et restaurants sur les risques d'une résurgence de la maladie. C'est le maquis ‘'One Night'' de Dapoya qui a été choisi pour la démonstration devant les hommes et les femmes de médias. Une initiative pour sensibiliser les clients sur les risques d'explosion de nouveaux cas à cause d'un relâchement dans le respect des mesures édictées par les autorités sanitaires.

Survenue au Burkina Faso début mars 2020, la tendance de la propagation du virus est à la baisse avec de moins en moins de cas confirmés par voie communautaire depuis quelques semaines. Mais ces derniers jours, de plus en plus de cas de transmission communautaire sont signalés. Pour éviter une éventuelle résurgence de nouveaux cas, les autorités sanitaires demeurent vigilantes et ont opté pour la sensibilisation de proximité. Une communication de proximité dont les cibles sont les lieux les plus fréquentés et exposés que sont les quartiers, les marchés, les yaars, les maquis, les restaurants, etc.

C'est en présence du coordonnateur national du plan de riposte contre le Covid-19, Dr Brice Bicaba et du coordonnateur de la riposte contre le coronavirus de l'OMS au Burkina Faso, qu'une dizaine de personnes ont été la cible d'une séance de sensibilisation au maquis ‘'One Night''. Une cérémonie qui a commencé face à un certain désintérêt du public présent, visiblement surpris de l'activité et de la présence des journalistes.

Après une brève présentation sous un brouhaha du président du Réseau convergence communautaire au Faso, Edouard Diapa, c'est autour de Pierre Tiendrebéogo, paire éducateur, de commencer la sensibilisation. Il a rappelé au public les mesures prises pour limiter de la propagation du virus. Notamment, les gestes barrières, le lavage des mains, le port des cache-nez avant de terminer par une démonstration de lavage de mains avec du gel hydro-alcoolique. Une démonstration voulue par le gérant des lieux, Hervé Yaméogo qui explique à ses clients l'intérêt d'une telle initiative et comment se laver les mains pour éviter la maladie à coronavirus.

Hervé Yaméogo, gérant du ‘'One Night'', a aussi remercié les animateurs et salué la démarche hautement salutaire et a lancé un appel à ses collègues de respecter les différentes mesures édictées par les autorités sanitaires dans les maquis, restaurants, bars, etc. pour contribuer à la lutte contre la maladie au Burkina Faso.

Prenant la parole, le coordonnateur de la riposte contre le coronavirus de l'OMS Burkina, Dr Anderson Latt, a dit craindre une éventuelle résurgence de la maladie à cause de la réouverture prochaine des frontières. « Depuis le début de la maladie, l'OMS est là pour apporter l'appui nécessaire aux gouvernements des différents pays dans la lutte pour le contrôle de cette pandémie et c'est ce que nous faisons au Burkina Faso », précise-t-il, laissant entendre que l'OMS sera toujours aux côtés du gouvernement burkinabè pour barrer la route au Covid-19.

Pour le coordonnateur national du plan de riposte contre le Covid-19, Dr Brice Bicaba, il y a une diminution significative des cas confirmés depuis trois (03) mois et le bout du tunnel n'est pas loin. « Cela a été possible grâce aux efforts de tout un chacun », ajoute-t-il. Il appelle par ailleurs les populations à la vigilance et au respect des mesures édictées par les autorisées sanitaires.

Mamadou ZONGO (stagiaire)
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Journée internationale de la veuve : La fondation Lucie Kaboré-Traoré célèbre les veuves Burkinabè

dim, 28/06/2020 - 14:33

La fondation Lucie Kaboré-Traoré a organisé ce samedi 27 Juin 2020, la célébration de la Journée internationale de la veuve (JIV) au sein de son siège à Ouagadougou. Une cérémonie marquée par une sensibilisation sur la Covid-19 et par l'assemblée générale annuelle de ladite fondation.

Le décès de leur conjoint les rend parfois vulnérables. Consciente de la marginalisation dont certaines sont victimes, l'assemblée générale des Nations unies a en 2010, proclamé le 23 Juin journée internationale de la veuve(JIV). Au Burkina Faso, la fondation Lucie Kaboré-Traoré œuvrant pour le bien être de la veuve et de l'orphelin, n'a pas manqué de célébrer cette journée. Prévue se tenir le 23 Juin, la commémoration a été finalement différée par la fondation ce samedi 27 juin 2020.

Contexte sanitaire oblige, les membres de la fondation majoritairement composés de veuves ont été sensibilisés sur la maladie à coronavirus. Et c'est le Dr Brice Bicaba, directeur du Centre des Opérations de Réponses aux Urgences Sanitaires (CORUS) qui s'est entretenu avec les veuves sur la maladie. Il a expliqué le mode de transmission et les symptômes de la Covid-19. Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité du respect des mesures barrières afin du minimiser les risques de contagion. Selon ses dires, « le faite que le nombre de cas diminue ne signifie pas qu'il faut baisser la garde ».

Dr Brice Bicaba, répondant aux questions des femmes

A tour de rôle, les femmes ont posé des questions afin d'être mieux informées. Il a profité de cette occasion pour démentir certaines rumeurs qui circulent autour du coronavirus. Madame Véronique Zangré /Tiendrébeogo, membre de la fondation affirme que les explications de Dr Bicaba lui ont permis d'être mieux instruite sur la pandémie actuellement. « Nous ignorions certains aspects de la maladie. Grâce aux échanges avec le Docteur, nous nous sommes mieux cultivées sur la question » a-t-elle avoué.

Madame Véronique Zangré /Tiendrébeogo, membre de la fondation

Selon le Dr Alice Zoungrana Kaboré, coordonnatrice de la fondation, il était capital de sensibiliser les veuves sur la Covid- 19. « Il fallait montrer aux femmes comment elles devraient se protéger et protéger les autres contre cette maladie » a-t-elle justifié.

Dr Alice Zoungrana Kaboré, coordonnatrice de la fondation

Les attentes

La fondation a profité de cette célébration pour tenir son assemblée générale annuelle. Elles sont arrivées par délégation des quatre coins du pays. Lors de cette assemblée générale, les femmes ont émis des doléances auprès des premiers responsables de la fondation. Elles ont souhaité participer à des formations d'apprentissage. Ce sont entre autres des formations en lien avec la fabrication de savons, d'huiles, etc. Aussi, certaines d'entre elles, ont demandé qu'on leur offre du matériel de travail en rapport avec leur domaine d'activité. Ceci pour être autonome financièrement.

Les veuves ne sont pas reparties les mains vides. En effet, par le biais de donateurs, elles ont reçu gratuitement des cache-nez et des vivres.

Samirah Bationo
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Syndicat autonome des magistrats burkinabè : Un congrès dans un contexte de « dialogue social le plus médiocre de l'histoire du pays »

sam, 27/06/2020 - 23:30

« Syndicalisme, indépendance de la justice et Etat de droit ». C'est sous ce thème que, le Syndicat autonome des magistrats burkinabè (SAMAB) tient, ce samedi 27 juin 2020 à Ouagadougou, son XIIIème Congrès ordinaire au cours duquel, les participants vont revisiter la vie de leur organisation, examiner les activités menées et des sujets en lien avec le thème et l'actualité nationale.

« Ce congrès intervient dans un contexte où le dialogue social est le plus médiocre de l'histoire de notre pays », a campé dans son discours d'ouverture des travaux, le secrétaire général du SAMAB, Emmanuel Ouédraogo. Il en veut pour illustrations, ce qu'il qualifie de tentative de remise à plat non-concertée des rémunérations des agents du public ; l'extension de l'UITS (Impôt Unique sur les Traitements et Salaires) aux primes et indemnités des agents de l'Etat de façon illégitime et attentatoire des droits acquis ; les suspension et retenue abusives et sauvages de salaires ; la révocation d'agents publics ; les intimidations tous azimuts, etc.

« Toutes les actions venant du gouvernement nous montrent effectivement que la volonté d'oppression est manifeste. Il n'y a pas une volonté réelle de dialogue pour pouvoir discuter des questions qui tiennent à cœur les travailleurs ; tant du privé, du public que du para-public », poursuit-il sur l'enjeu de cette instance suprême. Emmanuel Ouédraogo qui fait observer que le syndicalisme burkinabè a toujours su franchir les obstacles dit ne donc pas douter que la victoire sera acquise.

Me Halidou Ouédraogo, 1er SG du SAMAB

Pour atteindre les objectifs de ce congrès, les organisateurs ont fait appel à des communications avec des personnes-ressources, notamment le magistrat Antoine Kaboré, ancien secrétaire général du SAMAB ; l'avocat aux Barreaux du Burkina et de Nancy (France) Paul Kéré et l'ancien gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Pascal Bénon (représentant du Chef de l'Etat auprès du Conseil supérieur de la Magistrature).

Au cours de la journée, les participants passeront aussi en revue, les textes statutaires du syndicat et toutes les questions d'actualité, en rapport avec les luttes actuelles.

Vue de quelques responsables syndicaux à la cérémonie d'ouverture

De l'actualité, et en réaction à la question d'un journaliste sur l'implication d'un magistrat dans l'affaire dite Armand Béouindé (maire de Ouagadougou dans le dossier des 77 véhicules), le secrétaire général du SAMAB a indiqué qu'il n'a pas de commentaire à en faire. « Le juge est un citoyen, et en tant que tel, lorsqu'il se trouve impliqué dans le cadre d'une procédure, la loi devra s'appliquer dans toute sa rigueur. Nous respectons les procédures telles qu'elles ont été engagées et attendons et espérons que les droits de notre collègue puissent être respectés en termes de droits de la défense, de même que le principe du contradictoire », a-t-il, néanmoins, effleuré.

Au terme des travaux, le SG et son équipe ont eu la confiance des congressistes

Réagissant également à l'« indépendance de la justice », Emmanuel Ouédraogo invite à ne pas rattacher cette indépendance aux situations isolées. « La justice, c'est tout un système ; son fonctionnement dépend d'un certain nombre de conditions qui n'ont rien à avoir avec le traitement particulier d'un dossier. Pour parler de l'indépendance de la justice, il faut se poser la question : est-ce que sur le plan normatif, les textes sont en état de pouvoir garantir cette indépendance, dans le rendu de la justice, le travail des magistrats au niveau des juridictions contribue-t-il à dire si oui ou non, il y a cette indépendance, etc. », a soutenu le secrétaire général du SAMAB.

Pour lui, l'indépendance de la justice ne se borne pas à l'arrestation d'un individu, elle implique l'action de beaucoup de leviers.

Le congrès, dont l'ouverture a été également marquée par la présence de plusieurs responsables et représentants d'organisations syndicales, s'achèvera dans la soirée (de ce samedi 27 juin) avec le renouvellement de l'organe dirigeant du syndicat.

O.L
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Catégories: Afrique

Burkina : « Ce peuple est formidable, mais n'a pas les dirigeants qu'il mérite », regrette Toussaint Ouédraogo, président du parti LMP

sam, 27/06/2020 - 23:00

C'est visiblement avec le plein de hargne, que les géniteurs du parti, La Marche pour la patrie (LMP), officiellement lancé en mars 2020, amorcent leur descente dans l'arène politique. Avec pour siège national, Koudougou, (chef-lieu, à la fois de la province du Boukiemdé et de la région du Centre-Ouest), le LMP se présente pour ses géniteurs comme un refus de la résignation face à une situation nationale qui interpelle. Pour davantage découvrir un de ces cadets de la faune politique burkinabè, le LMP, nous avons rencontré son président. Dans cette interview qu'il nous a accordée début juin, Tégawendé Toussaint Ouédraogo, ce jeune opérateur économique s'attarde sur les valeurs et ambitions du parti et se prononce par la même occasion sur la situation du pays.

Lefaso.net : Pouvez-vous faire une présentation de votre parti ?

LMP : Tout d'abord, je tenais à dire merci pour l'opportunité que vous nous offrez de nous exprimer. En fait, le LMP est un jeune parti qui a vu le jour en décembre 2019. En mars (2020), nous avons organisé notre première assemblée générale, suivie d'une conférence de presse pour présenter le parti. C'est un parti jeune qui arrive dans un contexte où vraiment le pays est émaillé de beaucoup de difficultés et nous, jeunes, ne voulons pas rester indifférents à ces difficultés. C'est pourquoi, nous avons voulu apporter notre modeste contribution à l'édifice pour qu'ensemble, nous puissions sauver le pays.

Lefaso.net : Est-ce dire que c'est la situation nationale du pays qui a suscité la création du LMP ?

LMP : C'est en partie. Sinon, la création du parti est un projet que nous avions depuis longtemps. Mais la situation de ces dernières années a précipité vraiment notre volonté de mettre en place une formation politique à travers laquelle, nous pourrons donner nos opinions, notre contribution.

Lefaso.net : Quand on parle de partis politiques, on sait qu'au Burkina, leur création tient souvent à une volonté d'émancipation des géniteurs, insatisfaits dans un parti de départ. Comment se caractérise l'organe dirigeant du LMP ?

LMP : C'est une question intéressante, parce que quand on se lance en politique, à chaque fois, les gens ont envie de savoir quels sont les antécédents, d'où viennent les responsables. Comme je l'ai dit à la conférence de presse, depuis que j'ai la majorité (c'est-à-dire que j'ai eu l'âge de voter), je n'ai jamais milité dans un parti politique. Le seul parti où je milite, c'est le LMP. Et à ma connaissance, je pense qu'au niveau du bureau exécutif, les membres, c'est aussi leur premier pas en politique.

Bien avant de former le bureau, il y a eu une petite enquête sur chaque membre du bureau pour un certain nombre d'informations. Je peux aujourd'hui vous dire que les membres du bureau du LMP sont tous nouveaux en politique ; ils n'ont aucun antécédent. Aucun n'a donc milité dans aucun autre parti, à plus forte raison être lésé par un parti. Mais, vous avez parfaitement raison, parce qu'au Burkina, la plupart du temps, c'est ce que la réalité révèle ; les gens sont frustrés ou n'ont pas trouvé leur compte. Mais soyez rassuré, le LMP n'est pas de ce parti.

Lefaso.net : Mais est-ce que cela n'est pas une faiblesse pour le LMP que d'avoir rien que des gens qui font leur premier pas en politique ?

LMP : Faiblesse, nous ne pensons pas, à partir du moment où, au Burkina, à notre connaissance jusqu' ici, il n'y a pas une institution de formation politique. Donc, tous nos aînés politiques n'ont pas bénéficié de ces formations en politique.

Je pense que c'est sur le terrain que les gens se sont formés politiquement et perfectionnés. Déjà, on a un atout par rapport à nos devanciers ; facilement, étant au Burkina, on peut se former dans une matière ou dans une filière grâce aux technologies de l'information et de la communication. En dehors de cela, la politique pour nous, ce n'est pas faire dans la démagogie, le mensonge, etc. Nous ne sommes pas de cette école.

Lefaso.net : Voulez-vous dire donc que le LMP, c'est la politique dans sa vocation pleine ?

LMP : Dans sa vocation réelle. Actuellement, je pense qu'il faut redonner confiance au peuple. C'est triste, mais dans notre pays aujourd'hui, l'homme politique a perdu sa place. Sa place d'acteur de développement, de vecteur d'émancipation et de secours de la masse. Aujourd'hui, quand on parle de politique, automatiquement les gens voient des clichés. C'est triste. Et c'est cette image-là que nous voulons gommer.

Lefaso.net : Vous justifiez-là donc votre entrée en politique. Mais, pouvez-vous rassurer l'opinion que le LMP n'est pas une création de vétérans politiques, tapis dans l'ombre pour mener un certain jeu politique (surtout que les partis crées et dirigés par des jeunes ont parfois montré cette réalité) ?

LMP : La seule chose qui se cache derrière le LMP, c'est la volonté de ses jeunes dirigeants de parvenir à leur but. Rien d'autre. La création du LMP n'est motivée que par cette détermination de jeunes désireux d'imprimer leur vision dans un contexte qu'ils jugent pas du tout reluisant. Il ne se cache donc personne ; ni derrière le parti ni derrière chaque membre qui compose l'organe dirigeant. Au sein de l'organe dirigeant, vous avez des fonctionnaires, des travailleurs du privé, des commerçants, des entrepreneurs, de jeunes opérateurs économiques. Nous avons voulu le LMP ainsi, c'est-à-dire ne compter que sur notre propre force et imagination.

Lefaso.net : Sans doute que depuis la création de votre parti, vous suscitez un intérêt auprès d'acteurs politiques !

LMP : Oui, ça ne manque pas. Mais nous ne perdons pas de vue que nous avons un idéal à défendre. Ce qui veut dire qu'on ne se prive pas d'écouter les gens qui viennent à nous dans ce sens. On écoute, car pour nous, le jeune se doit aussi de se nourrir d'écoute. Même quand vous n'êtes pas d'accord avec votre interlocuteur, à partir du moment où il vous a approché, il faut l'écouter. Ça vous enrichi. Mais quand viendra le moment de prendre les décisions, vous décidez en fonction de vos objectifs.

Lefaso.net : Un parti politique, c'est financièrement lourd à gérer. Comment comptez-vous supporter cette exigence dont dépend le bon fonctionnement du LMP ?

LMP : De l'assemblée générale constitutive à ce jour, on a toujours tenu les rencontres avec le minimum. Et comme je le soulignais plus haut, les membres du bureau constituent la première force du parti, même sur ce plan financier. Moi-même, je suis un acteur économique ; j'ai une entreprise depuis environ cinq ans, que je dirige. Donc, ça nous permet d'avoir une certaine indépendance et c'est aussi cela le parti. Si vous n'avez pas cette indépendance, vous allez faire de la mendicité inutile ; ce qui va vous amener à vous compromettre. C'est cette indépendance aujourd'hui qui fait aussi notre fierté. Donc, le LMP est fier d'être un parti autonome, sans mentor politique, sans aucun mécène, composé de personnes uniquement jeunes.

Lefaso.net : Comment comptez-vous travailler pour conquérir l'espace politique, quand on sait que la faune politique est déjà suffisamment peuplée ?

LMP : Nous avons mis en place une stratégie pour être présent sur l'échiquier national. Nous sommes en train de dérouler notre plan, à notre rythme. Je profite ici féliciter le bureau exécutif, parce qu'en moins d'une année d'existence, le LMP est déjà présent dans cinq provinces à savoir le Boulkiemdé, le Kadiogo, la boucle du Mouhoun, le Houet et la section du Boulgou. Je trouve cela formidable pour un parti qui n'a que six mois d'âge. Le travail se poursuit sur le terrain.

Lefaso.net : Les élections du 22 novembre 2020 s'annoncent dans un contexte national d'insécurité avec ses nombreuses conséquences sociales. D'aucuns pensent donc qu'il faut mettre une parenthèse sur les élections, partagez-vous cet avis ?

LMP : Effectivement, nous sommes dans une année électorale, qu'en principe, dans quelques mois seulement. Mais, la difficulté, c'est quoi ? C'est effectivement le contexte actuel. Nous sommes endeuillés tous les jours. En plus de cela, il y a la pandémie à coronavirus. L'idéal aurait voulu qu'on essaie de sécuriser avant d'aller aux élections.

Actuellement, ce n'est pas réaliste de dire que les élections peuvent être organisées sur tout le territoire. Il y a des zones du pays où personne n'ose s'aventurer. Donc, dans ce contexte, si on va aller à l'élection, on ira sans certains Burkinabè. Pas parce qu'ils auraient décidé de ne pas y participer, mais parce qu'on ne leur aurait pas permis d'y participer. Mais, ce qu'il ne faut pas perdre de vue aussi, c'est qu'on va aux élections parce qu'il y a un contrat social qui a été proposé au peuple et qui est à terme.

Dans le cas présent, ce contrat a comporté beaucoup de failles, il n'est pas satisfaisant pour le peuple. Il faut donc rapidement aller à un nouveau contrat. Si on doit tenir compte du contexte sécuritaire, on va attendre et on risque même de s'embourber davantage.

Actuellement, tout le monde sait que le peuple burkinabè a soif du changement ; puisque chaque jour que Dieu fait, la situation de dégrade et c'est triste. Il faut vraiment mettre fin à cette triste situation. Mais au cas où la situation ne permettrait pas d'aller aux élections (ce qu'il ne faut pas du tout souhaiter), nous pensons, au niveau du LMP, qu'il faut trouver un consensus entre les acteurs sur la meilleure formule idéale de permettre au pays de tenir.

Lefaso.net : Prendrez-vous part aux deux scrutins ou opterez-vous de miser sur un ?

LMP : En créant le parti, c'est pour jouer pleinement toute mission dévolue aux partis politiques. Mais, à ce stade, ce que je peux dire est qu'on va participer aux législatives. Quant à la présidentielle, la participation dépendra du Congrès (qui est l'instance suprême du parti) qui sera organisé très prochainement. Au cours de cette rencontre, nous allons clairement trancher cette question. Mais ce qui est sûr à ce jour, c'est notre participation aux élections législatives (parce qu'on veut une majorité parlementaire, le LMP veut la majorité des députés).

Lefaso.net : Est-ce réaliste à ce stade de dire que vous visez la majorité parlementaire ?

LMP : Oui ! Actuellement, il y a un travail de fond qui se fait pour couvrir les 45 provinces avant les élections. On y travail. C'est pourquoi, on dit qu'on veut une majorité parlementaire. On ne voudrait pas faire des alliances, on veut une majorité ou on pourra se faire entendre.

Lefaso.net : N'est-ce pas une ambition démesurée ?

LMP : 60, 70, 80 députés, ce n'est pas impossible. Surtout que nous vivons dans un élan où les jeunes ont pris conscience de la nécessité de prendre en mains leur destinée et nous les en félicitons.

Lefaso.net : Votre parti fait également de la réconciliation nationale, son cheval de bataille. Comment comptez-vous y prendre ?

LMP : Il faut des cas écoles.

Lefaso.net : … c'est-à-dire ?

LMP : Si une personne est épinglée par des institutions en place, et si les enquêtes révèlent également qu'elle est coupable, on engage une procédure judiciaire. Il faut de la rigueur dans la gestion de la chose publique, il n'y a pas de demi-mesure en la matière. Il faut des actes concrets pour servir d'exemples, de sorte que les enfants à l'école primaire sachent et se souviennent que telle année, tel individu a pillé nos ressources. Il faut des cas écoles, parce que depuis, on émet des intentions, mais rien ne suit comme actes. Il faut faire en sorte que le peuple burkinabè se retrouve dans la gouvernance de ceux à qui il a accordé sa confiance.

Lefaso.net : Les élections sont un impératif pour votre parti pour pouvoir mettre en œuvre cette politique audacieuse. Mais, la réalité est que les jeunes sont parfois à la solde de leaders politiques qui travaillent à maintenir dans le jeu électoral également le système que vous dénoncez. N'avez-vous pas peur d'être, vous aussi, victimes de ce cercle infernal ?

LMP : Vous avez parfaitement raison. Mais, comme on le dit chez nous, il faut que nous réglions les problèmes internes entre nous, jeunes. Heureusement que ce ne sont pas tous les jeunes qui sont dans cette situation de se laisser manipuler. D'abord, nous n'allons pas verser dans cette pratique d'achat des consciences et de manipulations. Nous au LMP, nous n'avons pas besoin de cette jeunesse paresseuse, soumise, utilisée, une jeunesse qu'on emploie pour faire la sale besogne, pour des coups-bas et ternir l'image de la jeunesse. Mais, tous ces jeunes ont encore une chance de se rattraper, en se rangeant et en ayant une vision ; parce qu'ils ont une responsabilité vis-à-vis de la postérité.

La jeunesse que nous appelons de tout notre vœu, c'est celle qui se lève tôt le matin, qui va au marché, au champ, au service…, qui travaille dur et se couche tard. Cette jeunesse qu'on a caractérisée de désespérante, mais qui se bat quand même pour réaliser ses rêves. Cette jeunesse qui est à 300 km de la ville, très loin des citadins, qui est dans les campagnes entre les reptiles pour donner le savoir aux enfants et pour que nos mamans puissent accoucher dans des conditions acceptables. C'est cette jeunesse-là on veut et pas celle qui ne fait pas la fierté.

Lefaso.net : Vous avez décidé de n'appartenir ni à la majorité ni à l'opposition, aujourd'hui, on a une troisième voix : l'ONA. Où est-ce que vous vous situez par rapport à tout cela ?

LMP : Vous avez raison, mais personnellement, je salue l'avènement de l'ONA ; parce que c'est encore une autre voie pour l'expression politique. Depuis des années, au Burkina Faso, c'est la majorité, c'est l'opposition. Ce sont les mêmes acteurs politiques. Nous, on observe. En tout cas, jusqu'aujourd'hui, on n'a fait aucune correspondance d'affiliation à une entité. Nous voulons être unique ; parce qu'on est venu avec une ambition, on a un défi, on a une responsabilité. Ce pays que nous ont légué nos ancêtres, nous comptons le transférer à nos enfants dans un meilleur état. Donc, on ne peut pas prendre la peine de créer le parti et venir faire des alliances contre nature, avec des partis politiques dont on ignore la vision. Nous aimons notre indépendance, la liberté.

Lefaso.net : Le pays semble dans une sorte de bourbier, avec des meurtrissures sociales. Comment parvenir à inverser la tendance ?

LMP : Nous avons des ressorts pour repositionner le pays. Le peuple burkinabè est patriote, il veut marcher au pas, il aime le sacrifice, il n'est pas du tout paresseux. C'est une grande ressource pour ce pays. Je ne peux donc pas comprendre que malgré tout ce potentiel humain, on n'arrive pas à s'en sortir. C'est révoltant. On a des dirigeants qui n'ont aucune vision pour ce pays. Le peuple a besoin qu'on donne l'exemple. C'est dire donc que tout dépend de qui est au pouvoir. Ce peuple est formidable, mais n'a pas les dirigeants qu'il mérite.

Lefaso.net : Si on vous demandait donc un bilan de la présidence Roch Kaboré en place, qui est en fin de mandat ?

LMP : Il y a des choses qui sont faites, tels que des bitumes, la gratuité des soins pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. En tout cas, c'est bien. Mais, on ne vit pas que de cela, il y a l'insécurité. C'est une question cruciale. Je ne sais pas si c'est une malchance pour ce régime, mais c'est à ses années qu'on connaît le terrorisme. Et rien que pour cela, on a hâte d'aller à un nouveau contrat social.

Lefaso.net : Aujourd'hui, quel est votre principal défi ?

LMP : Le principal défi, c'est qu'après 2020, au réveil le matin, qu'on n'entende plus qu'une population a été victime de barbarie. Redonner espoir au peuple burkinabè. Que le Burkinabè puisse être fier d'appartenir à cette terre de ses ancêtres et qu'il y ait de moins en moins des Burkinabè qui souffrent. Il nous faut de la volonté, de la détermination et surtout la volonté des acteurs politiques. Cela reste un défi.

Lefaso.net : Depuis l'affaire Yirgou, le pays s'enfonce dans des épisodes de crises à relents communautaires et les derniers évènements à l'Est nous font craindre le pire ; tant d'aucuns y voient les prémices d'un génocide. Quelle est votre analyse de la situation ?

LMP : Nous pensons que ceux qui sont aux affaires actuellement n'exploitent pas toutes les stratégies. Il faut être ouvert à tout le monde. Il faut la réconciliation, très capitale pour nous Burkinabè aujourd'hui. Qui ne déconne pas, qui ne fait pas d'erreur ? Il y a des gens qui ont fait des fautes graves, mais c'est parce qu'on n'est pas encore au courant. Je ne comprends pas pourquoi quelqu'un qui a commis une faute très grave, qui n'est seulement pas porté au grand jour, refuse de pardonner à une autre qui a fait une faute. Si tu refuses le pardon, sache qu'un jour, pour toi va sortir. On doit se pardonner, se réconcilier. Tout le monde doit s'asseoir pour qu'ensemble, on voit comment stabiliser le pays pour vraiment passer à l'émergence afin que notre postérité puisse être fière de nous.

Lefaso.net : Si vous vous retrouvez face au président Roch Kaboré, que lui diriez-vous ?

LMP : La première question que je vais lui poser, c'est de savoir si lui et son équipe sont au Burkina Faso. Si c'est vraiment au Burkina, on ne peut pas comprendre que le peuple traverse des situations difficiles comme celles que nous connaissons. Pour la COVID-19 par exemple, le président est sorti annoncer des mesures de riposte appréciées par nombre de Burkinabè. Mais à la date d'aujourd'hui, qu'est ce qui est fait ? Rien du tout ! La promesse d'accompagnement…, rien n'est fait.

Lefaso.net : Les mesures sur l'eau et l'électricité sont quand même une réalité ?

LMP : Oui…, mais ils sont combien qui ont l'eau potable ? Qui ont de l'électricité ? Les gens ne vivent pas que de ça. Les gens veulent vivre ; le monsieur a sa boutique, la bonne dame a son restaurant…et tous sont fermés. Or, le gouvernement a annoncé des mesures d'accompagnement…, qu'il accompagne les gens franchement ! Les entreprises se ferment chaque jour, des licenciements sont courants augmentant le taux de chômage. Et on nous parle de nouvelles mesures, c'est pour quand ? Dites-nous ! Est-ce qu'ils (dirigeants, NDLR) sont réellement dans ce pays ? Nous, quand on sort, on voit la réalité.

Vous savez, le Burkinabè est un combattant, et il est fier de l'être. Il ne demande pas de l'argent, il demande simplement qu'on lui facilite les choses, qu'on lui accorde des facilités afin de pouvoir relancer ses activités. C'est tout. Depuis des années, on a toujours travaillé pour réaliser nos rêves.

Donc, accompagnez-nous, c'est tout. Et quand on parle de mesures fiscales, qu'est-ce qu'on en fait ? Les gens ont des engagements en banque, il y a des bailleurs qui expulsent, etc. Et on nous dit d'attendre, non, on ne peut plus attendre. Et même si cette subvention vient, tu ne peux plus avoir ta marchandise, tu ne peux plus reprendre ton activité, et le préjudice moral que tu as subi ? C'est ça aussi, vous avancez des choses dont vous n'êtes pas en mesure de réaliser.

Lefaso.net : votre message à l' endroit de la jeunesse

LMP : Je dis à cette brave jeunesse, c'est vrai, depuis longtemps, nous n'avons pas suffisamment cru à nous. Nous avons parfois été une jeunesse pressée de jouir des plaisirs de la vie, une jeunesse qui a perdu les vertus de nos ancêtres, une jeunesse qu'on éloigne toujours des sphères politiques, une jeunesse qu'on rattrape quand il s'agit de l'utiliser pour faire la sale besogne, etc. Je dis non, ça suffit, il y a un début et une fin à toute chose dans la vie. Car, nous avons un engagement et une responsabilité vis-à-vis de la postérité. Il nous faut nous engager politiquement avec fermeté et détermination. On doit lutter pour arracher ce qui nous revient de plein droit.

Interview réalisée par O.L
Retranscription : Augustin Kahn (stagiaire)
Photos : Bonaventure Paré

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Soutenance de thèse en physique appliquée : Mathilde Koudougou obtient la mention très honorable

sam, 27/06/2020 - 22:43

Ce vendredi 26 juin 2020, à l'Institut de formation ouverte et à distance (IFOAD) de Ouagadougou, sous la direction du Pr Kader Yemboini Toguyeni, Mathilde Koudougou a soutenu avec brio sa thèse pour l'obtention du grade de docteur en physique appliquée. Le travail qu'elle a présenté avait pour thème « Modélisation des transferts hygrothermiques dans une chaussée : perspectives de stratégies à adopter pour prendre en compte les effets du changement climatique ». Le jury, présidé par le Pr Jean Coulidiaty, après les observations de forme et de fond, a décidé de décerner à Mathilde Koudougou le grade de docteur, avec la mention très honorable.

« Modélisation des transferts hygrothermiques dans une chaussée : perspectives de stratégies à adopter pour prendre en compte les effets du changement climatique ». C'est le thème du travail de recherche que Mathilde Koudougou a présenté ce 26 juin 2020 à sa soutenance de thèse, en vue d'obtenir le grade de docteur en science appliquée de l'Université Joseph-Ki-Zerbo. A travers cette réflexion, Mathilde Koudougou cherche à trouver les facteurs expliquant les déformations des chaussées dans la ville de Ouagadougou.

Le jury

Devant un jury composé de sept de personnes, et présidé par le Pr Jean Coulidiaty, Mathilde Koudougou a disposé de 45 minutes pour décortiquer le thème de sa thèse. Ainsi, elle a démontré que l'évolution des conditions métrologiques accroît la vulnérabilité des infrastructures routières aux périodes de forte température.
« L'intérêt de cette étude est de dégager des moyens pour éviter, au stade de la conception des chaussées, la survenue des déformations », a souligné le directeur de la thèse de Mathilde Koudougou, le Pr Kader Yemboini Toguyeni.

Le directeur de thèse de Mathilde Koudougou, le professeur Kader Yemboini Toguyeni

L'impétrante a aussi monté que la nature des bitumes utilisés n'est pas adaptée au climat tropical sec de la ville de Ouagadougou. Elle propose donc entre autres de mettre en place une métrologie pour mesurer en continu les températures dans les différentes couches de la chaussée et de stimuler le comportement en dynamique de la chaussée, en incluant des charges roulantes. « On doit tenir compte du climat pour mieux concevoir les chaussées au Burkina Faso et pour éviter la dégradation des chaussées. Il faudrait augmenter l'épaisseur des couches de roulement (…) si on veut qu'elles tiennent pour la durée », a déclaré Mathilde Koudougou, nouveau docteur en science appliquée avec spécialité thermo-physiques/Matériaux complexes.

Le Dr en science appliquée avec spécialité thermo-physique Matériaux complexes, Mathilde Koudougou

Le jury, après les observations, a décidé de décerner à Mathilde Koudougou le grade de docteur de l'Université Joseph-Ki-Zerbo avec la mention très honorable.

Des parents et amis

O.I.
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Lutte contre le COVID-19 : Les militants du MPP remettent plus de 18 millions au ministère de la Santé

sam, 27/06/2020 - 22:43

Pour la deuxième fois, le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) apporte son soutien à la lutte contre le Covid-19 par la remise, ce vendredi 26 juin 2020, d'une enveloppe de plus de 18 millions de FCFA au ministère de la Santé.

C'est le vice-président chargé des relations avec les partis politiques et les alliances au niveau national, Clément Sawadogo, avec à ses côtés, et entre autres, le secrétaire exécutif, Lassané Savadogo, qui a conduit la délégation du parti au ministère de la Santé pour cette seconde remise de soutien. Selon le chef de délégation, cette enveloppe représente la contribution de l'ensemble des militants du parti à travers tout le territoire national ; chacun, selon ses moyens.

Occasion pour la délégation d'exprimer sa reconnaissance à l'ensemble des acteurs engagés dans cette lutte contre la maladie et encourager l'ensemble des populations burkinabè à toujours rester vigilantes, en appliquant les mesures barrières. Cela est d'autant indispensable avec la réouverture des frontières qui est annoncée pour bientôt.

« Ce n'est pas la première fois que le MPP vient au secours du ministère de la Santé pour lutter contre le coronavirus au Burkina. Mais la particularité dans ce don, c'est que ce sont les militants eux-mêmes qui ont cotisé ; certains ont donné 100… 500 FCFA… ; d'autres ont donné aussi plus. En faisant ce travail auprès de nos militants, nous voulions aussi sensibiliser dans nos propres rangs et que cela serve aussi d'exemple pour l'ensemble de nos concitoyens. (…). Pour nous, le combat contre cette pandémie est un combat auquel doit participer tout le monde », explique Clément Sawadogo, saluant dans cet esprit, toutes les contributions exprimées dans le cadre de cette lutte.

Au premier plan, Clément Sawadogo (à gauche), Emmanuel Sorgho et Lassané Savadogo

Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Emmanuel Sorgho, ce don va permettre d'acquérir « le complément de matériels » dont a besoin le ministère, surtout dans un contexte de réouverture prochaine des frontières (lorsqu'on sait que ces derniers temps, le gros lot des contaminés sont importés).

Tout en relevant que les chiffres sont, depuis un moment, encourageant, Emmanuel Sorgho a appelé les populations à ne cependant pas baisser la garde dans le respect des mesures édictées (distanciation sociale, port du masque, lavage des mains, éternuer dans les creux du coude, etc.).

« Il est vrai que la maladie a tendance à diminuer, mais nous devons garder toujours une certaine vigilance surtout dans les gestes barrières et pour le ministère, ce don de plus de 18 millions va beaucoup contribuer à la riposte », a- apprécié le directeur de cabinet du ministre de la Santé.

O.L
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Lutte contre la drogue : La 13e édition de la caravane Oskimo tour lancé à Ouagadougou

sam, 27/06/2020 - 22:43

L'association initiative culturelle pour la santé et le développement a lancé à Ouagadougou, le vendredi 26 juin 2020, la 13e édition de la caravane Oskimo tour « jeune propre sans drogue ». Cette activité va sensibiliser les jeunes sur la consommation de la drogue dans les 13 régions du Burkina.

« Lutte contre la drogue, le terrorisme et le covid-19 : quel engagement des jeunes ? », c'est sous ce thème que s'est ouverte le vendredi 26 juin 2020 à Ouagadougou, la 13e édition de la caravane Oskimo tour. C'est le quartier Nagrin de Ouagadougou, dans l'arrondissement 07 qui a reçu l'activité. Cette action est saluée par les chefs coutumiers de la zone. Selon son promoteur l'artiste Oskimo, Sawadogo Idrissa à l'état civil, pour cette édition, il compte conscientiser les populations d'une part sur l'ampleur du terrorisme et de l'extrémisme violent. D'autre part, c'est surtout susciter leur franche collaboration avec les forces de défense et de sécurité.

Cela selon lui, pourra permettre de bouter le terrorisme et la consommation de la drogue hors des frontières du Burkina Faso. L'occasion faisant le larron, il compte également sensibiliser les populations sur la continuité à respecter les mesures barrières pour vaincre le covid-19. Il a tenu tout de même à souligner que l'objectif général de la présente caravane est de mobiliser 13 000 jeunes pour dire non à la drogue et au terrorisme. La cérémonie de lancement a connu la présence de Clément P Sawadogo, conseiller spécial à la présidence du Faso. C'est d'ailleurs lui qui est en le patron.

Clément Sawadogo a félicité l'artiste pour son initiative. Il a laissé entendre que si l'on laisse la jeunesse se compromettre, c'est toute la société qui sera compromise. La lutte contre la drogue est un défi à relever par tous, croit savoir le conseiller spécial du président du Faso. Il a profité de l'occasion pour inviter les jeunes à se tenir loin de la drogue, car elle détruit leur avenir. Il faut noter qu'au niveau mondial, la date du 26 juin est célébrée comme la journée internationale de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

Dimitri OUEDRAOGO
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Décès de Henri Bruno BESSIN : Remerciements et faire part

sam, 27/06/2020 - 22:43

À vous tous qui avez connu et aimé notre très cher regretté fils, frère, époux et père

Henri Bruno BESSIN

• Docteur en droit
• Conseiller des Affaires Économiques
• Contrôleur Général d'État à la retraite
• Ancien Secrétaire Général de la Présidence du Faso
• Ancien Secrétaire Général du ministère du Plan et de la Coopération
• Ancien Secrétaire Général de la Présidence du Faso
• Ancien Directeur de l'Administration de l'École Internationale de la Francophonie de Bordeaux - France
• Ancien membre du Comité National d'Éthique
• Commandeur de l'Ordre National, élevé à titre posthume à la dignité de Grand Officier de l'Ordre de l'Étalon.

Rappelé à Dieu le mercredi 1er avril 2020 à Ouagadougou, sa famille, son épouse, ses enfants et les familles alliées et amies réitèrent leur profonde gratitude pour le réconfort, l'appui moral, matériel, et financier dont ils ont bénéficié de votre part en cette douloureuse circonstance. Ils vous informent par ailleurs que des messes seront célébrées pour le repos de son âme sur la période de juillet à septembre 2020 suivant le calendrier ci-dessous :

"Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur. Qu'ils se reposent de leurs peines, car leurs actes les suivent." (Ap 14, 13)
Union de prière

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Initiation à la cuisine, pâtisserie, restaurant-bar du lundi 6 juillet au vendredi 18 juillet 2020

sam, 27/06/2020 - 19:30

Vos enfants ont entre 10 et 18 ans, ils aiment la cuisine, la pâtisserie et vous cherchez à les occuper utilement pendant les vacances !!! Ne cherchez plus, le Centre de Formation Professionnelle VALBA (CFP VALBA), reconnu par l'Etat Burkinabé et fort d'une expérience de 14 ans dans la formation en restauration, pâtisserie, vous offre cette opportunité.

Pour cette année, il organise la 13e édition de ses sessions d'initiation. La deuxième session de l'année 2020 se déroulera du lundi 6 juillet au vendredi 18 juillet 2020.

Pour toute inscription, veuillez appeler au 70 23 62 00 / 70 81 62 35.
Whatsapp : 51 26 47 47

Le CFP VALBA est situé à la cité 1200 logements sur l'avenue Babanguida, à l'immeuble Dany Ice en face de la station Shell, non loin de la Clinique Sandof.
Les inscriptions ont déjà commencé.

Le CFP/VALBA, la clé de l'excellence !

NB : Chaque apprenant doit avoir obligatoirement un masque et un gel hydro alcoolique.

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Coronavirus au Burkina : 5 nouveaux cas (dont 2 cas importés) à la date du 25 juin 2020

sam, 27/06/2020 - 19:10

Le Burkina Faso a enregistré 5 nouveaux cas confirmés (dont 2 cas importés) et deux nouvelles guérisons le 25 juin 2020. Le pays compte désormais 959 cas confirmés dont 835 guérisons et 53 décès. 71 patients sont sous traitement.

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Education : Clap de fin d'année au Prytanée Militaire de Kadiogo

sam, 27/06/2020 - 14:30

Malgré la survenance de la maladie à coronavirus au Burkina Faso depuis début mars, obligeant ainsi le gouvernement à prendre des mesures drastiques dont la fermeture des écoles et universités, l'année scolaire est allée à son terme au Prytanée Militaire de Kadiogo (PMK). Et comme chaque année, une cérémonie a été organisée, le 26 juin 2020, par les premiers responsables pour marquer la fin de l'année scolaire et primer les meilleurs élèves sous la houlette du chef d'État-major Général des Armées, Moïse Minoungou et de nombreuses autres personnalités.

Débutée le 18 août 2019 avec 503 élèves dont 154 filles et composé de 349 élèves burkinabè et 104 autres en provenance de 12 nations d'Afrique Occidentale et Centrale, l'année scolaire du Prytanée Militaire de Kadiogo (PMK) a pu aller à son terme, avec la traditionnelle cérémonie de remise de prix aux meilleurs élèves. Et c'est le vendredi 26 juin 2020 qu'a été célébrée l'excellence pour primer les élèves et encadreurs qui se sont distingués au cours de cette année scolaire et marquer ainsi la fin de l'année scolaire 2019-2020, en attendant bien-sûr les examens nationaux pour les classes de 3e et Terminale.

Une situation rendue possible grâce au système internat de l'établissement et aussi la vigilance des premiers responsables qui ont mis tout en place pour préserver le cadre, à savoir respect des mesures barrières, mise en place de systèmes de lavage des mains, port obligatoire de masques et prise régulière de température, selon le premier responsable de l'école, le lieutenant-colonel Ismaël Diaouari.

Une école où règnent la discipline et l'excellence !

La cérémonie a commencé avec l'allocution du commandant du PMK, le lieutenant-colonel Ismaël Diaouari, qui a tenu à souhaiter la bienvenue aux différents invités et féliciter les élèves méritants ainsi que le dévouement et le professionnalisme des encadreurs (corps professoral, encadrement militaire, encadreurs sportifs, personnel de soutien et parents d'élèves). Il a ensuite décliné les différentes statistiques qui ont été enregistrées au cours de cette année scolaire au PMK.

Ce sont 96,81% de taux de passage en classe supérieure, 01,59% des élèves autorisés à redoubler, 01,59% d'exclus, 100% de réussite à l'examen de préparation militaire élémentaire (PME) et 100% de réussite à l'examen de préparation militaire supérieure (PMS). En plus de ces statistiques affolantes, l'école a poursuivi la montée en puissance de sa fanfare et a aussi institué une initiation à la programmation des objets connectés et l'intelligence artificielle. Toujours selon le lieutenant-colonel Ismaël Diaouari, une session de formation en secourisme et sécurité incendie se déroulera dès la semaine prochaine au profit des élèves de 6ème.

Il faut aussi noter la belle performance des enfants de troupe burkinabè, orientés dans les prytanées des pays de la sous-région. « Au nombre de 103 dont 14 filles, 44 d'entre eux sont classés parmi les cinq premiers, la plupart occupant la très convoitée place de Major de classe », a précisé le commandant du PMK.

Mention spéciale pour certains élèves !

Pour agrémenter la journée comme chaque année, de nombreux prix ont été décernés aux meilleurs élèves. Il s'agit notamment des prix spéciaux décernés aux encadreurs, des prix spéciaux décernés aux élèves et les prix d'excellence décernés aux élèves. Grâce à la hiérarchie militaire et aux différents partenaires, plusieurs élèves ont été primés.

Des prix composés essentiellement de tablettes, d'ordinateurs portables, de vélos, de motos, d'attestations de mérite, de comptes d'épargne, de bourses d'études, etc. Mais ce qui a retenu toute l'attention des invités et parents d'élèves, c'est la remise du prix aux meilleur élèvex de l'année au premier et au second cycle ainsi que le Prytanée de l'année. Ainsi, parmi les élèves primés, deux se sont particulièrement distingués tant par leur conduite que par leur excellent résultat.

Ainsi l'élève de 3e A, Rafiou Dao a été meilleur élève de l'année au premier cycle avec une moyenne annuelle de 18,15/20. Pour ce jeune élève, ce résultat est le fruit du travail et de la persévérance. Il espère poursuivre ses études en série C après l'obtention de son BEPC et ensuite pouvoir réaliser son rêve qui est de devenir ingénieur en informatique.

Du côté du second cycle, c'est Erwin Poussi qui a été sacré meilleur élève de l'année avec une moyenne annuelle de 17,14/20. Un élève pas comme les autres avec un parcours scolaire hors du commun et détenteur de l'une des meilleures performances du PMK depuis sa réouverture en 1992. Erwin Poussi a été major annuel à quatre reprises et est le seul à avoir obtenu trois années d'affilée le prix d'excellence du 2nd cycle. Il détient aussi les records de moyenne annuelle des classes de 1ère C et Tle C. Toutes ces performances lui ont valu le sacre de meilleur prytanée de l'année scolaire 2019-2020, récompensant le meilleur élève de tout l'établissement. « C'est une étoile, une intelligence vive et un exemple d'humilité », a lancé le premier responsable de l'école, le lieutenant-colonel Ismaël Diaouari.

Pour le jeune Erwin Poussi, le secret de ce brillant succès, c'est l'ardeur au travail et la persévérance. « Le secret c'est le travail personnel, il ne faut pas se limiter seulement à ce que les professeurs donnent, il faut également de la volonté, de la combativité et surtout de la hargne », a-t-il expliqué. Après le PMK, il compte faire une classe préparatoire et ensuite poursuivre ses études dans une ‘'grande école'' d'ingénieur pour enfin embrasser une carrière de polytechnicien.

Des performances saluées par ses deux géniteurs venus encourager et féliciter leurs fils qui selon eux, fait leur fierté.

Un cas exceptionnel qui fait office d'école.

Patron de la cérémonie du jour, le chef d'État-major Général des Armées, Moïse Minoungou a encouragé les pensionnaires du PMK avec l'histoire de la jeune Yobi Barry, sous-major de la classe de 2nd C. Une jeune fille au parcours difficile mais qui, avec abnégation et persévérance est en train de réaliser son rêve. En effet la jeune fille est l'unique enfant de sa famille à avoir fréquenté l'école. Malgré le refus de ses parents, cette dernière a forcé pour y aller et a toujours été la major de sa province et de sa région.

Mais faisant face à de nombreux problèmes notamment financiers et étant sur le point d'abandonner, elle a été repérée par le commandant du PMK, suite à un cri de cœur lancé sur les réseaux sociaux par l'un de ses oncles. Avec son accord et celui de sa famille ainsi que celui de la hiérarchie militaire et des autorités, elle a été exceptionnellement admise au PMK en 2nd C, après l'obtention de son BEPC car seuls les élèves de 6e sont autorisés à faire le test d'entrée dans l'école depuis sa réouverture en 1992.

Et pour sa première année, la jeune Yobi Barry a émerveillé plus d'un en se hissant à la deuxième place de sa classe. Un exemple concret de combativité et de persévérance dont les autres devraient s'inspirer, selon le Général de Brigade Moïse Minoungou, chef d'État-Major Général des Armées burkinabè.

Il a ensuite félicité les premiers responsables du PMK pour le travail abattu et les performances réalisées malgré la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale du Covid-19.

Tout en remerciant les différents partenaires pour leurs soutiens multiformes, le lieutenant-colonel Ismaël Daouari, commandant du PMK a terminé son discours en formulant des vœux de succès au BEPC et au Baccalauréat, à l'endroit des élèves de troisième et de terminale ainsi que de bonnes vacances aux enseignants, aux encadreurs et aux autres élèves.

Mamadou ZONGO (stagiaire)
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Site métallurgique de Kindibo : « Le Noir a apporté énormément à la civilisation de l'universel », clame le ministre Abdoul Karim Sango

sam, 27/06/2020 - 14:30

Le 5 juillet 2019, le Burkina Faso a obtenu l'inscription de ses sites de métallurgie ancienne de fer sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. Il s'agit d'un bien en série, composé de cinq éléments se trouvant dans les localités de Tiwêga dans la région du Centre-Nord ; Yamané dans le Plateau Central ; Békuy dans les Hauts-Bassins ; Douroula dans la région de la Boucle du Mouhoun et Kindibo dans la région du Nord. C'est en porteur de messages pour le peuple burkinabè, les Africains en général, que le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, a effectué, ce jeudi 25 juin 2020, une visite sur ce site à peu près 170 kilomètres au nord de la capitale.

C'est également en forte délégation, constituée surtout de techniciens de son département et d'autorités administratives de la région (du Nord) et de la province (du Zondoma), d'où relève ce patrimoine, que le ministre Abdoul Karim Sango est arrivé sur ce site métallurgique de Kindibo sis à une trentaine de kilomètres à l'Est de la ville Gourcy (chef-lieu de la province du Zondoma). Kindibo, ce village de la commune rurale de Tougo, est certes un « melting pot » (abrite plusieurs communautés), mais plus connu comme une bourgade de forgerons (et les femmes sont ici des potières).

Des hauts fourneaux qui datent de plusieurs siècles

Depuis le 5 juillet 2019, date d'inscription des vestiges de ce village sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, c'est un motif de fierté de plus pour ses habitants. La venue de la délégation gouvernementale a donc été une aubaine pour eux pour témoigner ce sentiment par leur forte mobilisation. C'est dans cette ambiance teintée de la pure tradition, que le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, leur a transmis les salutations du président du Faso, du Premier ministre et de l'ensemble du gouvernement avant de décliner l'objet de sa visite. Dans cette partie, il va également insister sur l'enjeu de l'inscription du site. « Vous avez une grande responsabilité, qui est de prendre soins de ce bien pour toute l'humanité », s'est résumé le ministre, avant d'entamer la visite du site qui s'étend sur un espace de 44 hectares.

Le ministre à l'arrivée dans le Zondoma, avec à sa droite, le gouverneur de la région du Nord.

La randonnée commence par l'aire de cuisson de la céramique, ensuite la mine où on extrait le minerai pour cuire (elle se présente sous forme de puits). Le périple se poursuit avec les fourneaux et là, on a ceux dits de première génération (fabriqués par les gens actuels) et les fourneaux de la seconde génération (construits par les gens qui étaient là avant le XVe siècle).

Tous ces éléments étant disséminés dans l'espace, c'est sportivement, que le ministre et sa délégation ont, sous la direction des guides et techniciens de son département, découvert l'ensemble des éléments du site de Kindibo. Il constitue avec les quatre autres sus-évoqués donc, ce bien en série qu'est la métallurgie ancienne de fer du Burkina Faso (troisième site à être inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, après les ruines de Lorépeni et le Complexe du W-Arly-Pendjari).

Cet habitant en plein travail avec un petit fourneau

A chaque étape, les visiteurs ont pu s'abreuver davantage de ce pan de richesses du pays. « Vous savez qu'en ce moment précis, il y a beaucoup de débats sur la contribution du Noir à la civilisation de l'universel. Nous sommes dans un environnement où le Noir continue d'être méprisé. Notre présence en ce lieu, c'est de dire aux Burkinabè, aux Africains, au monde en général, que le Noir a apporté énormément à la civilisation de l'universel. Par exemple, les sites de la métallurgie ancienne sont une science de la transformation du fer. Autrement dit, du point de vue de la datation, pour certains sites, on nous dit que ça remonte à 800 ans avant Jésus-Christ. Donc, il faut que notre jeunesse se sente, de plus en plus, décomplexée et prenne confiance en elle-même », a exprimé le ministre Abdoul Karim Sango, pour qui, tout ce patrimoine est une démonstration de la force de « nos ancêtres ».

Le ministre Abdoul Karim Sango (tenue traditionnelle à droite), à l'entrée du Mausolée

Il poursuit : « Aussi longtemps que nous n'allons pas apprendre à nous connaître nous-mêmes, nous allons vivre dans un environnement de violences, de tensions, nous allons être des êtres complexés alors que si nous nous appuyons sur nos racines, nous pouvons transformer radicalement l'univers de nos Etats, l'univers de l'Afrique. Plus que jamais, le monde a besoin de cette contribution de l'Afrique à la civilisation de l'universel ».

Instant propice pour rendre hommage aux habitants de Kindibo pour avoir préservé ce patrimoine. « Par votre action, le nom du Burkina Faso est connu davantage à travers le monde. Il s'agit pour nous maintenant, de bien nous accorder pour amener le maximum de personnes pour venir se ressourcer sur ces sites », a-t-il projeté.

Le ministre et le chef coutumier de Gourcy, en visite du Bosquet de ce dernier

Le directeur des sites classés patrimoine mondial au ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, Léonce Ki, est, lui, revenu sur un pan du processus d'inscription, en indiquant que le dossier a commencé depuis 1996 où le Bien a été inscrit sur la liste indicative grâce aux travaux du Professeur Jean-Baptiste Kiéthéga. Le dossier va être actualisé en 2012 avant son inscription le 5 juillet 2020 sur la liste du patrimoine mondial. « Les fourneaux que nous avons au Burkina Faso, résument l'ensemble des techniques de fonte… », précise M. Ki.

La métallurgie ancienne du fer est donc le fruit de la conjugaison des techniciens du Burkina, qui se sont réunis pour proposer six sites différents du Burkina (il y a un site qui a été exclu pour diverses difficultés), ajoute l'archéologue, Dr Lassina Simporé, secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme. « Nous avons fait en sorte que dans tous ces endroits, on ait la chaîne complète de fabrication de la métallurgie du fer », explique M. Simporé.

Guide de hauts fourneaux à Kindibo, Ilassa Kindo dit ignorer avant cette inscription…, toute la richesse que représentait ce savoir-faire de ses ancêtres. « Nous sommes heureux aujourd'hui de savoir qu'on sert à l'humanité. C'est une preuve de plus que nos valeurs ancestrales valent pour quelque chose et que nous devons savoir nous en servir pour faire face aux défis de notre époque. (…). Il n'y a pas ce que nous ne pouvons pas faire avec le fer : de l'aiguille aux matériels agricoles en passant par les ustensiles et bien d'autres objets utilisés dans la vie de tous les jours », s'est confié M. Kindo, le visage rayonnant de fierté. Pour ce dernier, avec cette nouvelle vie, il faut former les plus jeunes pour la perpétuation de ces connaissances et tout en tenant compte de certaines facilités qu'offre le monde actuel.

Même sentiment pour le deuxième adjoint au maire de la commune rurale de Tougo, Boureima Savadogo, qui apprend que le Conseil municipal prévoit des actions de valorisation du site. C'est pourquoi pense-t-il aussi qu'un désenclavement de la localité et l'érection d'infrastructures d'accueil peuvent être une force pour ce Bien national.

Le guide du village, Ilassa Kindo

« Lors des fêtes coutumières, il y a des visites sur le site. (…). Il faut davantage sensibiliser les jeunes, leur faire comprendre que ce que nous ont légué nos ancêtres, nos grands-parents, est quelque chose de valeureux à conserver. L'Occident est venu nous enseigner des connaissances que nos grands-parents avaient ; les Africains ont des connaissances, mais les ont abandonnées par honte de leurs propres origines. Il faut donc travailler à montrer que nous ne devons pas avoir honte de nos origines et valeurs, il faut en faire une force. Si nous avons honte de nos ancêtres, ce sont les petits-enfants des autres qui viendront nous montrer la valeur de leurs ancêtres et nous imposer leurs valeurs », plaide Boureima Savadogo.

Avant de quitter la localité, le ministre Abdoul Karim Sango a visité dans la ville de Gourcy, le Mausolée de Naaba Yadéga (lieu où les rois et chefs du Yatenga prennent leur pouvoir) ; le Musée de Birgui Julien Ouédraogo (décédé en février 2011, il est perçu comme un des grands défenseurs de la culture burkinabè, il fut entre autres député RDA de l'Assemblée nationale de la Haute-Volta en 1978 et est le fondateur du Lycée privé Bangré-nooma à Ouagadougou). Ce Mussée est riche de plus de 2000 pièces qui retracent un pan de l'histoire, non seulement du Burkina, mais aussi de l'Afrique.


O.H.L
Lefaso.net

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Retour des Burkinabè bloqués en Amérique : La quatrième tentative était la bonne

sam, 27/06/2020 - 14:21

Après plusieurs reports, le retour des Burkinabè bloqués aux Etats-Unis et au Canada a finalement eu lieu. Une centaine de personnes ont pu embarquer, jeudi 26 juin 2020, de l'aéroport international de Newark, New-Jersey, aux Etats-Unis pour Ouagadougou au Burkina Faso par un vol humanitaire de la compagnie Ethiopian Airlines. Ambiance d'un retour au bercail qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive.

« On a eu très chaud. Mon boulot était menacé car, depuis 4 mois je suis bloqué ici » lance, la voix nouée par l'émotion, Mme Sandra Sanogo de New York. Mme Mariame Zouré renchérit : « On cherchait par tous les moyens à rentrer même si cela devait nous coûter en passant par Cotonou, ou Abidjan, ou même Lomé. C'était dur… » Mariame Zouré a quitté l'Etat de Michigan, à 2 heures d'avion de l'aéroport international de Newark, pour ne pas rater le vol de « la dernière chance ».

Après 3 tentatives, la quatrième fut la bonne. Plus d'une centaine de personnes, selon les organisateurs, regagnent la mère patrie, le Burkina Faso. En cette soirée, il règne un calme inhabituel dans cet aéroport international du fait de la rareté des vols. Les va-et-vient des passagers burkinabé brisent la monotonie de ce silence. On s'enregistre. Saïd Ouédraogo, le Président de l'Association des Burkinabè de New-Jersey est à côté du guichetier. Il aide à payer certains tickets. Pendant ce temps, Dramane Nébié, Président de l'Union de la diaspora burkinabè des Etats-Unis, organise les voyageurs. Du haut de son mètre 85, il indique : « que ceux qui ont déjà acheté leur ticket aillent s'aligner au guichet là-bas. Et ceux qui ne l'ont pas s'alignent ici ». On s'exécute.

Certains passagers pèsent leurs bagages sur les bascules posées à l'écart. Gérard Koala, le Coordonnateur du FONY, cherche une valise pour équilibrer le trop plein de ses bagages. Il s'en procure. D'autres passagers se dotent des fiches du Ministère de la santé du Burkina Faso, Covid19 oblige, auprès des représentants diplomatiques et consulaires. A quelques mètres de là, un groupe constitué de l'imam Amadou Nikièma prie. Ce dernier est venu accompagner ses géniteurs qui rentrent au Faso après presqu'un an passé aux Etats-Unis. Et, pourtant, l'organisation de ce voyage n'a pas été un pain béni pour les initiateurs.

Un véritable chassé-croisé

L'organisation du vol humanitaire à destination du Burkina Faso a connu des hauts et des bas. Ce fut un véritable chassé-croisé. Pendant que cet enfant, attaché au dos de sa mère, déchirait l'ambiance du hub de l'aéroport, il y'avait aussi des hommes et des femmes à des milliers de km qui ont fait des pieds et des mains pour que « le miracle » ait lieu. Font parmi de ceux-ci, Lebenon Ben Gaston Sawadogo, ex-délégué CSBE de la Zone de New York. Il a été au « four et au moulin » depuis le Burkina Faso. « Après 3 reports (les 12, 14 et 24 juin), j'ai tapé à presque toutes les portes, afin que la compagnie aérienne n'annule pas le vol du 26 juin. Elle avait clairement fait savoir que c'était le vol de la dernière chance. Car, elle est passée du quota de 200 passagers au coût unitaire du billet à 2000 dollar au départ pour le ramener à 100 passagers avec une baisse du prix du billet », explique-t-il. Comment la situation a-t-elle pu se débloquer à 24 h du vol ? « Après avoir remué ciel et terre auprès de certains ministres sans avoir eu gain de cause, c'est la Médiatrice du Faso qui a intercédé auprès du Président du Faso. Ce dernier a accepté de prendre en charge 17 billets à titre gracieux pour permettre d'atteindre le quota des 100 passagers. Il a déboursé à cet effet 34 000 dollars à raison de 2000 dollars par billet », selon l'ex délégué Ben Gaston Sawadogo.

Oumar Belem a déboursé 2000 dollars pour se procurer son sésame. Après 6 mois passés aux Etats-Unis où il était en mission, il remercie les personnes et les autorités qui ont permis que ce vol ait lieu. En outre, la contribution des autorités diplomatiques et consulaires, aidée en cela par des personnes ressources ont permis d'acheter deux billets d'avions pour deux enfants dont l'âge dépassaient les 2 ans requis pour bénéficier de la réduction du prix du ticket. Pour soutenir cette initiative, les autorités diplomatiques et consulaires étaient représentées à l'aéroport. A savoir par le premier conseiller à l'ambassade du Burkina aux Etats-Unis, Hermann Toé, et l'adjoint au Consul Général, Apollinaire Ouédraogo.

Et, pour clore les péripéties de ce voyage spécial, un colis de dernière minute destiné à la présidence du Faso retarde le vol. Il décollera finalement après 21h, heure de New-Jersey avec à son bord des Burkinabé du Canada, de Washington, de Pennsylvanie, de Michigan, du Texas, de New-York, de New-Jersey, etc. « Ouf ! » soupire Mme Sandra Sanogo.

Par Daouda Emile OUEDRAOGO
Correspondance particulière

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Lutte contre le Covid-19 : 148 opérateurs du centre d'appel 3535 outillés en communication efficace

sam, 27/06/2020 - 14:20

Ce vendredi 26 juin 2020, s'est achevée la formation des opérateurs téléphoniques du centre d'appel 3535 en communication efficace dans le cadre de la riposte au Covid-19. Cette formation initiée par le Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires et financée par Save The Children avec l'accompagnement technique de Breakthrough Action, a permis de renforcer les capacités de 148 téléopérateurs.

Dès les premiers moments de la maladie à coronavirus au Burkina Faso, il a été mis sur pied un centre d'appel au numéro vert 3535. L'objectif de ce centre d'appel, dont les opérateurs, tous volontaires, sont principalement des étudiants en médecine, est de donner des informations sur la maladie, valider les cas suspects pour investigation et rassurer les populations sur leur prise en charge ou toute autre préoccupation. Et jusqu'à la date du 29 mai 2020, le centre d'appel a enregistré 1 044 801 appels contre 737 140 appels répondus. Ces appels ont permis d'enregistrer 3151 alertes de cas suspects de Covid-19 à cette même date.

Si donc l'importance de ce centre d'appel n'est pas à démontrer dans le cadre de la riposte au Covid-19, il n'en demeure pas moins que des insuffisances sont à signaler. Il s'agit notamment de la communication d'informations erronées sur le Covid-19 par certains volontaires et des attitudes qui sont à déplorer lors des conversations téléphoniques.

Pour remédier à ces insuffisances, il a été initiée une formation en communication efficace au profit de ces opérateurs téléphoniques. Elle a permis de renforcer leurs compétences, en vue d'offrir un service de qualité aux usagers du numéro vert. Ils sont ainsi 148 volontaires dont 115 opérateurs du centre d'appel et 37 superviseurs à avoir bénéficié de la formation, qui s'est déroulée en plusieurs sessions.

Pour les participants, cette formation leur a été bénéfique

Au cours de la formation, ils ont échangé sur les bonnes pratiques en matière de communication téléphonique et sur l'écoute active et son importance dans la communication téléphonique. Ils ont également échangé sur l'évolution du Covid-19 dans le monde et au Burkina Faso, ont pris connaissance des principales unités impliquées dans la riposte au Covid-19 et ont simulé des échanges téléphoniques entre les opérateurs du centre d'appel 3535 et les populations.

Pourquoi tenir une telle formation, alors que la maladie connait une régression au Burkina Faso ?

A cette question, Dr Brice Bicaba, coordonnateur du sectoriel santé du comité national de riposte au Covid-19 explique que dès les premiers cas de la maladie à coronavirus au Burkina Faso, il fallait rapidement passer à l'action. Par manque de temps donc, les volontaires recrutés ont juste bénéficié de briefing sur la maladie pour être rapidement opérationnels. « Mais après un certain nombre de temps, nous avons eu l'accompagnement de Breakthrough Action qui a bien voulu nous accompagner dans la conception de modules de formation pour renforcer les compétences de ces opérateurs téléphoniques. Nous pensons qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et que cette formation permettra de renforcer leurs compétences pour qu'ils puissent faire de meilleures prestations à l'avenir », a indiqué Dr Bicaba.

Dr Brice Bicaba, est convaincu qu'au sortir de cette formation, les bénéficiaires offriront un service de qualité à la population

Une formation bénéfique, selon les participants

Pakmoda Josué, volontaire au centre d'appel 3535, a salué cette formation qui lui a été bénéfique. « La formation a été très bénéfique pour moi. Je m'étais engagé comme volontaire pour répondre à une urgence sanitaire. J'avais des connaissances, mais je n'étais pas totalement outillé. Mais à travers cette formation, j'ai eu des connaissances sur la communication, comment avoir une écoute attentive. Comment à travers mon écoute je peux soulager quelqu'un qui est dans l'inquiétude », a-t-il laissé entendre.

Dans les jours à venir, les usagers du 3535 devraient donc noter une nette amélioration du service.

Justine Bonkoungou
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Ministère des ressources animales : Un appui financier pour développer l'élevage

sam, 27/06/2020 - 14:20

Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sommanogo Koutou, a présidé, ce vendredi 26 juin 2020 à Ouagadougou, une cérémonie de remise de chèques à 91 éleveurs. Ce sont plus de 291 millions de francs CFA qui ont été remis à ces acteurs.

L'élevage, comme beaucoup d'autres secteurs, souffre de manque de moyens financiers capables de soutenir les acteurs dans le développement de leurs activités. C'est pour aider les éleveurs que le Ministère des ressources animales et halieutiques a pensé et mis en œuvre le Fonds de développement de l'élevage (FODEL) afin de les assister dans leurs activités.

Après une série de soutiens accordés à des éleveurs, le FODEL a procédé ce vendredi 26 juin 2020, sous la tutelle du ministre à la remise de financements à d'autres acteurs du secteur. Ce sont au total 297 875 000 francs CFA qui sont répartis à 91 bénéficiaires installés dans plusieurs régions du Burkina Faso. « Les montants individuels vont de 500 mille à 4 millions de francs CFA », a précisé Saïdou Ouédraogo, directeur général du FODEL.

Plus de 1000 projets déjà financés

Le FODEL n'est pas à sa première opération. De par le passé, il avait déjà soutenu d'autres initiatives dans le domaine de l'élevage. Ainsi, de 2016 au 31 mai 2020, selon le DG du FODEL, 1733 microprojets ont bénéficié de financements dont le montant s'élève à 2 156 196 000 francs CFA. En plus de ces crédits, le FODEL a également réalisé 32 parcs de vaccination, 42 forages, 14 sessions de formations et 8 voyages d'études au profit des éleveurs.

En recevant cette aide, Sakieta Tiendrebéogo a signifié au ministre Koutou et à ses collaborateurs tout le bien que cette aide va apporter à son activité. Elle a aussi pris l'engagement de rembourser le prêt afin que d'autres acteurs puissent en bénéficier dans le futur. Car selon le DG du FODEL, la grosse difficulté de l'opération est le taux de recouvrement qui reste très faible.

Pour sa part, Sommanogo Koutou a rappelé la volonté de son département d'augmenter les financements à l'endroit des éleveurs. Il a aussi exprimé sa volonté de mieux organiser et soutenir le secteur de l'élevage au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
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TECNO MOBILE : Comparatif Tecno Spark 5 & Spark 5 Air

sam, 27/06/2020 - 14:20

Le Spark 5 et Spark 5 Air, les smartphones au rapport qualité/prix imbattable de chez Tecno Mobile. Cet article vous permettra de découvrir les différences entre ces deux smartphones de la série.

5 Cameras, plus d'angles

L'une des différences entre le spark 5 et le Spark 5 Air de chez Tecno se situe au niveau des caméras. A l'arrière du Tecno Spark 5, nous retrouvons 4 caméras dont la principale est de 13 MP avec quadruple flash qui ouvre à F/1.8, puis un capteur macro, pour des photos plus nettes et d'imagerie parfaite des petits objets, un capteur pour la profondeur de champs et enfin le bokeh qui vient compléter le setup arrière. Tandis que le Tecno Spark 5 Air quant à lui, possède 2 Caméras arrière dont la principale est de 13MP avec quadruple flash qui ouvre également à F/1.8 et le capteur bokeh.

Les deux modèles disposent d'une caméra selfie de 8MP avec quadruple flash et ouverture à F/2.0 placée dans le coin supérieur gauche de l'écran pour le Spark 5 et dans l'encoche tout en haut au milieu de l'écran pour le Spark 5 Air.

Ecran plus large, plaisir illimité

Grace à l'écran Dot-in de 6,6 pouces et d'une grande résolution de 720x1600 pour le Spark 5 et l'écran Dot-Notch de 7 Pouces d'une résolution de 720x1640 pour le spark 5 Air, ces bijoux extraordinaires vous offre un plaisir illimité avec un écran plus large pour voir vos photos en plus grands, plus clairs et plus lumineux.
L'écran du Spark 5 air sera donc plus large que celui du Spark 5 ce qui devrait convenir à tous les goûts !


5000mAh de puissances, duré plus longtemps

Optimisé pour vous permettre une meilleure utilisation, Tecno a boosté la puissance des deux nouveaux Spark 5 avec une batterie de 5000 mAh couplé à un système intelligent d'économie d'énergie, d'un processeurs Quad-core tournant à 2.0 Ghz, 32 Go de mémoire de stockage et 2 Go de Ram pour permettre à vos applications d'être plus fluides et bien servies en énergie.

Vendu au prix incroyable de 75.000 CFA pour le Spark 5 et 70.000 CFA pour le Spark 5 Air, ces smartphones sont maintenant disponibles partout en Côte d'Ivoire et sur le site de e-commerce de fasotech et revento.


Comparatif des spécifications des deux mobiles

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Intensification de la réalisation des branchements ONEA

sam, 27/06/2020 - 14:00

L'ONEA informe son aimable clientèle qu'il a intensifié le rythme de réalisation de branchements pour absorber le stock de demandes en attente.

Les équipes sur le terrain ont été multipliées pour accélérer les travaux en vue de satisfaire les clients.

L'ONEA rappelle aussi à tous que le coût du branchement est de 30500 FCFA pour les ménages, en dehors des campagnes promotionnelles spécifiques en cours dans certains centres. Ce montant est payable uniquement au guichet ONEA contre un reçu. Aucun frais supplémentaire n'est demandé aux clients pour l'exécution du branchement.

L'ONEA invite donc chacun à faire preuve de vigilance pour se prémunir des arnaques.

Pour toute information complémentaire, l'ONEA vous invite à vous rendre dans votre agence de référence ou à contacter le 80001111.
L'ONEA à votre service.

Département Communication
220, Avenue de l'ONEA, secteur 12 (Pissy)
01 BP 170 Ouagadougou 01 –Tél. : 00 226 25 43 19 00 à 08

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