Le Burkina Faso dispose d'une grande variété d'aliments locaux, à la fois nutritifs, accessibles et protecteurs pour l'organisme. L'intégration de ces aliments dans nos habitudes alimentaires permet la prévention et la prise en charge de nombreuses maladies chroniques. Avec Yasmine Zerbo, diététicienne, découvrons ces aliments à portée de main et dont la consommation fait du bien à l'organisme.
Parmi les aliments locaux à privilégier dans notre alimentation, figure le mil. Selon Yasmine Zerbo, il est très riche en fibres et en minéraux, aide à réguler la glycémie, favorise une bonne digestion et protège le cœur. Le fonio, également disponible sur le marché, est une céréale sans gluten, légère et digeste, idéale pour les personnes diabétiques ou souffrant de troubles digestifs. Le maïs principalement utilisé pour la préparation du met local qui est le tô apporte une bonne source d'énergie grâce à ses glucides complexes et soutient le fonctionnement du système nerveux, indique la diététicienne.
Autre aliment, les feuilles de moringa. « Elles sont un véritable concentré de nutriments : protéines, fer, calcium et vitamines. Elles préviennent la fatigue et renforcent l'immunité », fait savoir Yasmine Zerbo. Le soumbala, encore appelé moutarde africaine, est un condiment fermenté riche en protéines et en antioxydants. Il soutient la santé intestinale et réduit les risques cardiovasculaires.
Le haricot ou niébé est un excellent substitut protéique, il prolonge la satiété, régule le transit intestinal et aide à prévenir l'anémie. Quant à l'arachide, elle est source de bonnes graisses, de protéines et de magnésium. Elle contribue à la santé du cœur et à la régulation du cholestérol. Le sésame lui est très riche en calcium, fer et acides gras essentiels. Selon la diététicienne, il renforce les os et participe à la prévention de l'anémie.
Les légumes-feuilles locaux comme le baobab, l'oseille, le koumvando, l'amarante, les épinards ou encore la laitue, sont riches en fibres, vitamines et minéraux. Ils réduisent le risque de carences et renforcent les défenses immunitaires. Le tamarin, généralement consommé sous forme de jus ou ajouté dans la préparation du tô, est riche en fibres et en vitamine C, il facilite la digestion, régule le transit et stimule les défenses naturelles.
La patate douce, surtout celle à chair orange, est riche en bêta-carotène (précurseur de la vitamine A), en fibres et en glucides complexes. Elle améliore la vision, soutient le système immunitaire et procure une énergie durable. Autre tubercule à haute valeur nutritive, l'igname. C'est une bonne source de potassium, de fibres et de glucides complexes. Il régule la tension artérielle, favorise la satiété et contribue à l'équilibre pondéral.
Le gombo est un légume riche en fibres solubles, en vitamines et en antioxydants. Sa consommation améliore la digestion, aide au contrôle du cholestérol et à l'équilibre glycémique. La papaye, fruit concentré en vitamine C, fibres et enzymes digestives naturelles, facilite le transit, renforce l'immunité et réduit le risque d'infections. L'hibiscus, encore appelé couramment bissap, est une plante hydratante riche en antioxydants et en vitamine C. Il aide à la régulation de la tension artérielle, prévient l'anémie et protège les cellules du stress oxydatif.
Le néré, souvent sous-estimé selon Yasmine Zerbo, est riche en calcium, fibres et micronutriments. La consommation de sa pulpe contribue à la santé osseuse et digestive, et soutient l'équilibre nutritionnel chez l'enfant. La noix de cajou, fruit oléagineux local, est une source d'acides gras essentiels, de magnésium et de protéines. En consommer permet d'améliorer la fonction cardiaque, de contrôler le poids et de renforcer la concentration. Le riz local est une véritable source d'énergie, surtout lorsqu'il est peu raffiné. Il assure un apport glucidique stable et soutient les efforts physiques chez les adultes et les enfants.
Selon la diététicienne, la combinaison de certains aliments pour la préparation de certains mets, comme la bouillie enrichie faite à base de petit mil, d'arachide, de lait ou de farine fortifiée, est idéale pour prévenir la dénutrition infantile et améliorer la récupération énergétique. Elle recommande donc d'associer toujours céréales et légumineuses (par exemple : mil ou haricots) afin d'obtenir des protéines complètes, de préférer des cuissons simples (vapeur, bouillie, grillé) pour préserver les nutriments et de réduire l'excès de sel, de sucre et de graisses pour optimiser les effets positifs des aliments.
Armelle Ouédraogo
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Hamile, frontière Ghana–Burkina Faso. À l'extrémité d'une route poussiéreuse, un pont réunit deux pays mais une seule communauté. Les habitants passent d'un côté à l'autre pour le commerce, les mariages ou la famille. Ici, l'identité est fluide. Pourtant, face aux autorités, une réalité plus dure surgit : sans papiers, ces vies entières deviennent administrativement invisibles.
Une vendeuse du marché, née au Ghana et n'ayant jamais quitté sa région, a tenté d'inscrire son fils aux examens scolaires. Le directeur lui a demandé un acte de naissance et la Ghana Card, un document aujourd'hui indispensable. Elle n'a aucun de ces justificatifs.
« Tout ce que je suis, c'est ici », murmure-t-elle. « Mais on me dit que je ne peux pas le prouver. »
Cette situation n'est pas isolée. Des milliers de familles vivant entre le Ghana et le Burkina Faso partagent un quotidien transfrontalier mais se retrouvent sans identité légale reconnue.
Les anciennes délimitations coloniales ont coupé des peuples unis par les langues, la culture et les liens de sang. Depuis, les systèmes administratifs ont remplacé la force par les formulaires, mais les exclusions demeurent.
L'obtention de la Ghana Card exige des documents de base, rarement disponibles dans les villages reculés. Les centres d'enregistrement sont éloignés, difficiles d'accès et les démarches longues.
« On ne devrait pas confondre identité et papiers », analyse Cassadee Orinthia Yan, chercheuse à la Maslow Quest Foundation. « Ce n'est pas parce qu'une existence n'a jamais été enregistrée qu'elle n'est pas réelle. Pourtant, l'État ne reconnaît que ce qu'il peut vérifier. »
Selon elle, cette situation crée une citoyenneté à deux niveaux : celle qui apparaît dans les registres et celle qui existe seulement aux yeux de la communauté.
Une invisibilité qui coûte cher
L'absence de documents empêche certains élèves de passer leurs examens. Des agriculteurs se voient refuser l'accès aux subventions d'engrais. Des enfants nés au Ghana, mais dont l'un des parents est Burkinabè, doivent multiplier les preuves pour obtenir la nationalité ghanéenne.
À Hamile, un représentant local résume d'une phrase : « Les familles et la vie quotidienne ne s'arrêtent pas à la frontière, mais l'administration s'arrête là où le pont commence. »
La libre circulation prônée par la CEDEAO se heurte ainsi à la rigidité des systèmes d'identification modernes. Une ligne invisible sépare les personnes reconnues de celles qui ne le sont pas.
Des efforts en cours, mais une confiance fragile
Les autorités ghanéennes assurent que des améliorations sont en cours : relance de l'impression des cartes, équipes mobiles dans les zones rurales, campagnes soutenues par l'UNICEF pour accroître la déclaration des naissances.
Cependant, les retards accumulés et le sentiment de favoritisme ont affaibli la confiance des populations concernées. Malgré la modernisation, beaucoup ont l'impression que la promesse d'égalité reste inaccessible.
« La technologie n'a de valeur que si elle est équitable », rappelle Yan. « Si les citoyens pensent qu'il faut connaître quelqu'un pour obtenir une carte, tout le système se délite. »
La course à la numérisation en Afrique de l'Ouest peut, sans inclusion, renforcer les fractures héritées de l'histoire.
Vivre pleinement ici et là-bas… mais officiellement nulle part
Quand le marché s'éteint dans la lumière rouge du soir, la commerçante reprend le chemin de sa maison, un pied au Ghana, l'autre au Burkina Faso. Pour sa famille, les frontières n'ont jamais été un obstacle. Pour l'État, elles définissent toute son existence.
« Je retournerai le mois prochain », dit-elle en serrant son dossier. « Peut-être qu'ils écriront enfin mon nom quelque part. »
Agbegnigan Yaovi (correspondant au Ghana)
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En signe de solidarité et de reconnaissance envers les Forces de défense et de sécurité (FDS) tombées pour la nation, le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo a offert 200 bons de consultation et d'examens biologiques à leurs familles. La remise a eu lieu ce mercredi 12 novembre 2025 au service de l'Action sociale des armées.
C'est dans une atmosphère empreinte d'émotion et de recueillement que le Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO) a procédé à la remise officielle de 200 bons de consultation et d'examens biologiques destinés aux familles des Forces de défense et de sécurité (FDS) tombées pour la patrie.
La cérémonie, présidée par la capitaine Arlette Ouédraogo, directrice centrale de l'Action sociale et des services psychologiques des armées, s'est déroulée dans les locaux de la direction centrale, en présence du directeur général du CHU-YO, Ousmane Néré.
Au-delà de la portée symbolique, l'ambiance était à la fois solennelle et fraternelle. Les échanges ont mis en lumière la profonde reconnaissance de la société civile envers ceux qui, au péril de leur vie, défendent l'intégrité du territoire national.
Ousmane Néré, directeur général du CHU-YO, réaffirme l'engagement du personnel hospitalier aux côtés des FDSConduisant la délégation du CHU-YO, le directeur général Ousmane Néré a expliqué que ce geste est avant tout le fruit d'une initiative collective des travailleurs de l'hôpital, désireux de manifester leur solidarité envers les familles des héros de la nation. « Nous sommes ici au nom de l'ensemble du personnel du CHU Yalgado Ouédraogo pour apporter notre contribution à l'effort national de solidarité envers les FDS et leurs familles », a-t-il déclaré.
La capitaine Arlette Ouédraogo, directrice centrale de l'action sociale et des services psychologiques des armées, saluant l'initiative du CHU-YOChaque bon, d'une valeur de 15 000 FCFA, permettra aux ayants droit de bénéficier gratuitement de consultations médicales ou d'examens biologiques au CHU-YO. Ces bons, a précisé le directeur général, sont valables sans limitation de durée et couvrent toutes les pathologies prises en charge par l'établissement. « C'est une manière pour nous, personnels de santé, de dire que nous sommes aussi des FDS à notre manière, sur nos postes de travail, en contribuant à soulager la douleur des familles endeuillées et à soutenir l'armée dans son combat pour la défense de la nation », a-t-il ajouté.
En réceptionnant le don, la capitaine Arlette Ouédraogo a salué un geste « noble et porteur de sens ». « La venue du CHU Yalgado Ouédraogo dans nos locaux est à saluer. Ce geste traduit un lien fort entre l'armée et la nation », a-t-elle affirmé, avant d'ajouter que « de telles initiatives rappellent que la défense de la patrie est une œuvre collective ».
Remise officielle des bons de soins à la directrice centrale de l'Action sociale et des services psychologiques des arméesSelon elle, cet appui ne se limite pas à une aide matérielle : il véhicule un message de solidarité, d'unité et d'espérance pour les familles qui continuent de porter le deuil de leurs proches. « Ce geste contribue à renforcer la cohésion nationale et à rappeler que l'armée n'est pas isolée dans son combat. Elle fait partie intégrante de la nation qu'elle protège », a-t-elle insisté.
Dans un contexte sécuritaire fragile, de telles initiatives prennent une valeur symbolique et humaine considérable.
Le don du CHU-YO s'inscrit dans cette dynamique d'entraide nationale, où chaque institution, publique ou privée, est appelée à jouer sa part pour soutenir les forces engagées sur le front et leurs familles.
« Nous lançons un appel à toutes les institutions publiques, aux acteurs du secteur privé et à chaque citoyen burkinabè à se sentir concernés par la cause des FDS. Ces hommes et ces femmes se battent jour et nuit pour que le Burkina Faso reste debout », a exhorté la capitaine Arlette Ouédraogo.
Remise d'une médaille symbolique au directeur général du CHU-YO en guise de remerciementPour immortaliser cet acte, la Direction centrale de l'action sociale et des services psychologiques des armées a remis une médaille symbolique au directeur général du CHU-YO, en signe de reconnaissance.
Dans le livre d'or de la direction, Ousmane Néré a inscrit ces mots : « Le CHU Yalgado Ouédraogo exprime à toutes les Forces de défense et de sécurité sa fierté et son admiration pour les efforts et sacrifices consentis dans la restauration de la paix et de la sécurité. Ce don traduit notre détermination, notre engagement et notre patriotisme aux côtés des FDS et de leurs familles. Paix et sécurité pour notre chère patrie. La patrie ou la mort, nous vaincrons. »
Ces mots, empreints de dignité et de conviction, résument le message que le CHU-YO souhaite transmettre : la solidarité nationale ne se décrète pas, elle se vit et se prouve par des actes.
À travers ce geste, le CHU Yalgado Ouédraogo affirme son rôle dans la construction d'une société plus juste et plus solidaire, reconnaissante envers ses défenseurs.
Ousmane Néré, inscrivant un message de patriotisme et de solidarité dans le livre d'or de la direction centrale de l'Action sociale des arméesCette démarche illustre la vision d'un service public engagé, où la santé devient aussi un instrument de cohésion sociale.
En conjuguant humanisme et patriotisme, le centre hospitalier rappelle que la grandeur d'une nation se mesure aussi à la manière dont elle honore la mémoire de ses enfants tombés pour elle.
Anita Mireille Zongo (stagiaire)
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La Société de transport en commun (SOTRACO) a annoncé avoir pris des mesures disciplinaires à l'encontre de plusieurs de ses agents, à la suite de manquements constatés dans l'exercice de leurs fonctions.
Les 3, 4 et 5 novembre 2025, le conseil de discipline de l'entreprise s'est réuni à Bobo-Dioulasso pour examiner divers cas de fautes graves. À l'issue des délibérations, plusieurs sanctions ont été prononcées, allant de la mise à pied à l'avertissement, en passant par des actions de sensibilisation.
Les décisions prises se répartissent comme suit :
Mise à pied de 08 jours : 4 machinistes
Mise à pied de 03 jours : 2 machinistes, 1 agent contrôleur et 1 aide-mécanicien
Mise à pied de 02 jours : 1 machiniste
Mise à pied de 01 jour : 3 agents contrôleurs
Avertissement : 10 machinistes
Sensibilisation : 5 machinistes, 1 régulateur principal et 1 agent contrôleur
La Direction générale de la SOTRACO a rappelé à cette occasion son attachement à la rigueur et à la discipline professionnelle au sein de la société. Elle a également invité l'ensemble du personnel à faire preuve d'une vigilance accrue sur la route afin d'assurer la sécurité des passagers et la qualité du service public.
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Source : SOTRACO
Environ 80 pratiquants de moins de 20 ans, d'horizons divers, en kung fu wushu, taekwondo, shotokan, en tai jitsu se sont produits le 9 novembre 2025 à Ouagadougou, à l'initiative du mouvement Espoir Afrique (Esafrique) de Me Christian Ouoba. Les pratiquants des deux sexes entre 10 et 19 ans, ont rivalisé en katas et combats.
Le gymnase de l'ISSDH (ex INJEPS), grouillait de jeunes pratiquants d'arts martiaux, dont l'âge est compris entre 10 et 19 ans le 9 novembre 2025. Près de 80 pratiquants et pratiquantes, issus de différentes écoles, du kung fu wushu, du taekwondo, du shotokan, du tai jitsu, ont fait valoir leurs niveaux d'apprentissages en katas individuels (avec arme ou sans arme) et en équipes, et dans des combats. Après la phase éliminatoire, les meilleurs ont été retenus pour les finales.
Me Ouoba en kimono et un parent portant les médailles aux vainqueurs.Il y a eu deux phases : combats et techniques. Les tout jeunes pensionnaires ont fait voir ce qu'ils ont appris dans des combats et en katas, sous la supervision d'un jury de cinq arbitres et sous les regards attentionnés des parents et sympathisants d'arts martiaux. Les passages en katas, tout comme dans les combats, ont été sanctionnés par des drapeaux noirs et rouges des arbitres aux couleurs des ceintures portées. À l'issue des épreuves, les meilleurs dans chaque catégorie niveaux 1 ou 2 ont reçu des médailles.
Les tout jeunes en démonstration de katas collectif.Certains enfants se sont particulièrement distingués en katas et en combats. Les tout-petits ont fait voir de meilleures prédispositions de futurs grands combattants. Me Soari Christian Ouoba, promoteur du tournoi, trouve des motifs de satisfaction. « Je suis satisfait de l'activité. Elle a connu plus d'engouements que les années précédentes. L'objectif c'est de créer un cadre de rapprochement entre pratiquants de différents types d'arts martiaux, afin de créer l'unicité autour des arts martiaux, c'est là que notre message qui véhicule la paix, la sagesse, l'humilité, l'entraide va plus porter », se réjouit-il.
Il a poursuivi en faisant savoir que grâce aux cotisations, l'organisation a pu augmenter les récompenses, mais la mobilisation des ressources n'est pas aisée, et parfois c'est avec les moyens de bord qu'ils font. Et de préciser que cette activité qu'ils viennent de faire est en fait le lancement de la saison, et d'autres activités vont suivre.
Les combats chez les grands ont été disputés.Me Soari Christian Ouoba, est l'initiateur du projet Esafrique, qui veut dire Espoir Afrique. C'est un mouvement de jeunesse qui entend promouvoir le développement par la pratique des arts martiaux, des sports de combat. Le principe fondamental, c'est fonder l'esprit dans la dignité, pour servir l'humanité.
Barthélemy Kaboré (Collaborateur)
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Dans la dynamique de redynamisation du secteur ferroviaire burkinabè, Bobo-Dioulasso va abriter les 14 et 15 novembre 2025 la première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR). Cet événement sera un moment de communion, de mémoire et de projection pour bâtir « un rail plus fort, plus compétitif et au service du développement national ». Il est placé sous la présidence du ministre des infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho. L'information a été donnée ce mercredi 12 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, au cours d'une conférence de presse.
La rencontre avec les professionnels de médias, tenue à Bobo-Dioulasso, a permis de présenter les objectifs, les enjeux et les attentes de ces journées dédiées au transport ferroviaire. Le principal conférencier, Firmin Bagoro, directeur général de la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina (SOPAFER-B), lors de sa déclaration, n'a pas manqué ainsi de revenir sur l'importance du chemin de fer dans l'histoire économique du Burkina Faso.
Il a rappelé que le rail Abidjan-Ouagadougou, mis en service au début des années 1900, a été un vecteur majeur de croissance et d'intégration régionale. « Le chemin de fer a longtemps constitué le principal moyen de transport des personnes et des biens sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, avant de connaître plusieurs mutations institutionnelles », a-t-il souligné.
De la Régie des chemins de fer Abidjan-Niger (RAN) à la Société des chemins de fer du Burkina (SICF) en passant par la Société ivoirienne des chemins de fer (SICF) et la concession actuelle confiée à SITARAIL, le réseau ferroviaire a traversé plusieurs phases qui ont marqué l'histoire commune entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso. Ces transformations, dit-il, ont conduit à la création de deux structures de patrimoine ferroviaire : la Société ivoirienne du patrimoine ferroviaire (SIPF) et la SOPAFER-B pour le Burkina Faso.
Les journalistes présents à la conférence de presseUn cadre de réflexion et de relance
Selon le directeur général de la SOPAFER-B, Firmin Bagoro, la tenue de cette première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR) coïncide avec le 30ᵉ anniversaire de la société, « un moment symbolique pour repenser l'avenir du rail burkinabè ». Ainsi, face aux défis technologiques, aux exigences logistiques modernes et à la fin prochaine de la concession actuelle, il est donc temps, a-t-il insisté, de définir une nouvelle vision nationale pour la réhabilitation du réseau, la connexion des industries locales et la mise en œuvre de projets d'interconnexion régionale.
Ces journées permettront ainsi de dresser un état des lieux du transport ferroviaire, de promouvoir les potentialités du secteur, de partager les réformes en cours et de rendre également hommage aux femmes et aux hommes qui ont contribué à l'épopée du rail Abidjan-Ouagadougou-Kaya. « Cette rencontre nationale se veut un cadre d'échanges, de réflexion et de valorisation du rail burkinabè », a-t-il laissé entendre.
Plusieurs activités vont ponctuer ces journées, dont une excursion en train sur le trajet Bobo-Darsalamy, afin de redonner le goût de voyager avec le train à la population. Il est attendu donc environ 500 participants à cette édition. La cité de Sya, véritable berceau du développement ferroviaire, a été choisie pour abriter cette première édition. « Ce sera un moment de communion, de mémoire et de projection pour bâtir ensemble un rail plus fort, plus compétitif et au service du développement national », a déclaré M. Bagoro.
Firmin Bagoro rappelant la mission fondamentale de la SOPAFER-BIl a également rappelé la mission fondamentale de la SOPAFER-B, qui consiste entre autres à gérer le patrimoine ferroviaire de l'État, à suivre l'exploitation du service concédé et à assurer la maîtrise d'œuvre des travaux liés aux infrastructures et matériels ferroviaires. Pour le gouvernement burkinabè, le développement d'un réseau ferroviaire national reste une priorité stratégique. Il s'agit non seulement de réduire les coûts d'entretien des routes, mais aussi de renforcer la mobilité des personnes et des biens, tout en consolidant l'intégration régionale et la souveraineté économique du pays.
Le directeur général de la SOPAFER-B a renouvelé ses remerciements aux médias pour leur accompagnement constant. Il reste convaincu que leur rôle est essentiel pour porter le message du rail à toutes les couches de la société et faire des JNTR un événement national d'envergure et de fierté.
Romuald Dofini
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Dans la matinée de ce mercredi 12 novembre 2025, le ministre de l'économie et des finances, le Dr Aboubacar Nacanabo, représentant le Premier ministre, a présidé la cérémonie d'ouverture d'un atelier de sensibilisation des acteurs du transport routier des marchandises. Cet atelier, qui se déroule les 12 et 13 novembre 2025 à Bobo-Dioulasso, vise à outiller et à sensibiliser les acteurs entrant dans le cadre du transport routier de marchandises.
Placé sous le thème « Professionnalisation et facilitation du transport routier de marchandises au Burkina Faso », le présent atelier vise à sensibiliser l'ensemble des acteurs du transport routier de marchandises au Burkina Faso sur les enjeux, les avantages et les exigences de la professionnalisation du secteur afin d'assurer la facilitation, la sécurité, la conformité, la performance, et la compétitivité du secteur et de l'économie.
À en croire le ministre en charge des finances, le transport joue un rôle essentiel dans l'approvisionnement du pays et dans la dynamique économique d'ensemble. « Conscient de l'importance du transport dans notre économie, il était de bon ton que nous soyons là, pour passer le message qui permet aux transporteurs de comprendre le rôle important qu'ils ont à jouer dans notre économie, l'importance que l'État accorde à leur activité, mais aussi leur dire qu'ils doivent davantage se professionnaliser, se responsabiliser pour pouvoir contribuer efficacement à l'essor économique du Burkina Faso », a-t-il expliqué.
Les participants à l'atelier de l'OCOD-BF.Selon lui, les différentes communications qui seront présentées au cours de ces deux jours de travaux vont permettre aux participants de mieux comprendre ce qui doit être fait pour la célérité des opérations douanières, comment aller à un transport beaucoup plus moderne et efficace, comment bénéficier des différents avantages qui sont offerts au niveau du code des investissements pour renouveler le parc des transporteurs. « Avec des véhicules trop vieux, le coût du transport devient élevé. Chose qui entraîne l'augmentation du coût des marchandises, d'où l'inflation », regrette-t-il.
Au sortir de cet atelier, le patron du département en charge des finances espère que des propositions importantes vont être faites pour pouvoir dresser un plan d'action qui va permettre de moderniser davantage le transport pour une économie beaucoup plus moderne et plus prospère pour le Burkina Faso. Dr Nacanabo rappelle que le transport routier n'est pas un simple service, il est le sang qui irrigue l'économie du pays, le souffle qui anime les marchés, le cœur qui rythme la vie du territoire. Sans un transport moderne, performant et discipliné, regrette-t-il, aucune souveraineté économique n'est possible. Raison pour laquelle, justifie-t-il, ce secteur devra être transformé avec l'audace et la détermination des bâtisseurs de la nation. Il reconnaît que les défis sont réels et que la lenteur, le désordre, la vétusté, la précarité des acteurs existent, mais un révolutionnaire ne se plaint pas, il agit et transforme les obstacles en opportunités et les difficultés en conquêtes. C'est pourquoi, poursuit-il, le Burkina Faso a engagé des réformes courageuses alignées sur les standards régionaux et continentaux. « Ces réformes ne sont pas technocratiques, elles sont stratégiques et pragmatiques. Elle vise à rétablir la discipline, à fluidifier les corridors, à réduire les coûts logistiques, à renforcer la sécurité et la transparence et à améliorer la compétitivité nationale », a-t-il prévenu.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo.À en croire les propos du Dr Aboubacar Nacanabo, professionnaliser et faciliter sont les deux jambes sur lesquelles marchera le nouveau transport burkinabè. « Professionnaliser, c'est structurer, c'est former, c'est élever les standards. Faciliter, c'est libérer, c'est accélérer, c'est simplifier », a-t-il éclairé. Il conseille de regarder vers la digitalisation totale des flux, vers une flotte renouvelée et moins polluante, vers des entreprises nationales fortes, vers une intégration régionale et continentale assumée, vers des corridors où règne la célérité et non la corruption. Aux participants, il souhaite qu'au sortir de l'atelier, les recommandations soient des leviers de transformation, pas des textes oubliés dans des tiroirs.
Président de l'OCOD-BF, le colonel des douanes Robert Kontogom précise qu'au cours de cet atelier, il y aura sept communications autour du thème principal, car le constat a montré que le secteur des transports n'est pas professionnel et qu'il existe des sociétés de transport qui ne disposent pas d'un agrément ou d'un document exigé. Il pense qu'un transporteur qui n'est pas professionnel ne se soucie pas du respect des textes alors que la professionnalisation rime avec la facilitation.
Photo de famille pour immortaliser l'atelier.Robert Kontogom laisse entendre que le secteur des transports est un maillon important de la chaîne des opérations douanières pour un pays comme le Burkina Faso. Le thème central du présent atelier, dit-il, est une préoccupation majeure qui est d'actualité, car, ajoute-t-il, le secteur du transport, quoiqu'il soit vital pour l'économie, demeure fragile. « Selon les statistiques de la direction générale des transports terrestres et maritimes, plus de 50% du parc roulant est vétuste, ce qui compromet la rentabilité des opérations de transport. Plus de 30% des entreprises ou sociétés de transport sont informelles, évoluant des fois sans agrément de transport, qui est une exigence », a-t-il déploré.
Par ailleurs, M. Kontogom souligne que la multiplicité des postes de contrôle sur les corridors, le temps d'attente des véhicules et les frais non officiels acquittés par les conducteurs routiers occasionnent une augmentation de 15 à 20% du coût total du transport. Il faut rappeler que cet atelier se tient après celui tenu à Ouagadougou il y a une année.
Djaryigo Diarra
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Session of the Second World Summit for Social Development in Doha
By Isabel Ortiz
DOHA, Nov 12 2025 (IPS)
Qatar hosted the Second World Summit for Social Development from 4–6 November. According to the United Nations, more than 40 Heads of State and Government, 230 ministers and senior officials, and nearly 14,000 attendees took part. Beyond plenaries and roundtables, more than 250 “solution sessions” identified practical ways to advance universal rights to food, housing, decent work, social protection or social security, education, health, care systems and other public services, international labor standards, and the fight against poverty and inequality.
In these difficult times for multilateralism, the summit delivered a global agreement, the Doha Political Declaration, that many feared would not materialize. The UN Secretary-General António Guterres called the text a “booster shot for development,” urging leaders to deliver a “people’s plan” that tackles inequality, creates decent work and rebuilds social trust.
Isabel Ortiz
The summit inevitably invited comparison with the 1995 World Social Summit in Copenhagen, a genuinely visionary summit that set the bar high with 117 Heads of State and Government. Thirty years on, the Doha Declaration is largely a recommitment to earlier agreements. Its first drafts lacked vision and, while significantly improved, the text remains uninspiring. The drop in top-level attendance—from 117 to just over 40—was widely noted in the corridors of the Doha Convention Center. This absence, especially from high-income countries, raises questions about shared responsibility for the Doha consensus and for the universal Sustainable Development Goals.Even so, veteran voices urged pragmatism. Both the Copenhagen Declaration and Doha’s recommitment are workable texts to advance social justice. While not the ideal many hoped for, the Doha outcome addresses the key issues—and, above all, constitutes an international consensus adopted by all countries amid a crisis of multilateralism.
Juan Somavía, former UN-Under Secretary General and a driving force behind the 1995 Summit, welcomed the Doha’s Declaration as a meaningful foundation to move the agenda forward. Roberto Bissio, coordinator of Social Watch and a lead participant in Copenhagen, added “Let’s revive hope in these turbulent times… Now in Doha our governments are renewing their pledges of three decades ago, and adding new commitments that we welcome, to reduce inequalities, to promote care and to ensure universal social protection, which is a Human Right.”
However, Somavia, Bissio and many UN and civil society leaders in Doha, also stressed the distance between pledges and delivery. The pressure mounted through the week. At the closing, UN Deputy Secretary-General Amina Mohammed said that the message from unions, civil society and youth was unequivocal: people expect results, not rhetoric. “The outcomes of this Summit provide a strong foundation,” she said. “What matters most now is implementation.”
The test now is whether governments will translate the Doha declaration into action: budgets, laws and programs that reach people. Magdalena Sepulveda, Director of UNRISD, called for bold political action: “What we need now is that states are going to take the political will to implement the Doha Declaration in a swift manner with bold measures.”
The trend, however, is moving the other way, as many governments adopt austerity cuts and have limited funding for social development. More than 6.7 billion people or 85% of the world’s population suffer austerity, and 84% of countries have cut investment in education, health and social protection, fueling protests and social conflict. “The concept of the welfare state is being eroded before our eyes in the face of an ideological commitment to austerity and a shrinking state” said Amitabh Behar, Executive Director of Oxfam International. “A wave of youth-led Gen Z protests is sweeping the world. A recurring slogan during the recent protests in Morocco was ‘We want hospitals, not stadiums’… Public services are being dismantled while wealth is hoarded at the top. The social contract will not survive this neglect.”
The good news is that governments do have ways to finance the Doha commitments. Austerity is not inevitable; there are alternatives. There are at least nine financing options for social development: raise progressive taxes (such as on corporate profits, finance, high wealth, property, and digital services); curb illicit financial flows; reduce or restructure debt; increase employers contributions to social security and formalize employment; reallocate spending away from high-cost, low-impact items such as defense; use fiscal and foreign-exchange reserves; increase aid and transfers; adopt more flexible macroeconomic frameworks; and approve new allocations of Special Drawing Rights. In a world awash with money yet marked by stark inequality, finding the funds is a matter of political will. In short: austerity is a choice, not a necessity.
History will not judge Doha by its communiqués but by whether the promises made—on rights, jobs and equity—reach people. Implementation is feasible, as there are financing options even in the poorest countries. If leaders go ahead, Doha will be remembered not as an echo of 1995, but as the moment words gave way to action.
Isabel Ortiz, Director, Global Social Justice, was Director at the International Labor Organization (ILO) and UNICEF, and a senior official at the UN and the Asian Development Bank.
IPS UN Bureau
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General Plenary Session of Leaders at the United Nations Climate Change Conference COP 30. Credit: Ueslei Marcelino/COP3
By James Alix Michel
VICTORIA, Nov 12 2025 (IPS)
COP30 Brazil, though shadowed by the absence of many world leaders, remains a pivotal milestone in the global fight against climate change, tasked with building on the Paris Agreement’s momentum. Yet the glaring lack of commitment, coupled with withdrawals from the accord, casts a grim shadow over the future. The planet continues to warm, and scientists warn that current targets may not prevent a catastrophic temperature spike. While the summit’s focus on implementation not just new promises—is a welcome shift, it’s clear: words alone won’t cool the Earth.
James Alix Michel
Brazil’s leadership in championing nature-based solutions, like safeguarding the Amazon rainforest, is a beacon of hope. The conference ignited critical discussions on climate finance, adaptation, and resilience for vulnerable nations. The Baku-to-Belem Roadmap’s goal of mobilizing $1.3 trillion annually for developing countries is ambitious but necessary. Yet challenges loom large: wealthy nations’ apathy, geopolitical fractures, and the lingering impact of the U.S. withdrawal from Paris. COP30’s success hinges on action.
The Stakes Are Dire
The IPCC warns: we’re on track for 2.5–3°C warming by 2100 if pledges are not met. This spells ruin: crippling droughts, unlivable cities, mass migration, and ecosystems collapsing. The Amazon, a vital carbon sink, is nearing a ‘tipping point’ of irreversible dieback. Island nations face existential threats. The climate crisis is not a distant threat—it’s here.
Why COP30 Matters
1. Implementation Over Pledges: Past summits yielded lofty goals, but delivery has lagged. COP30 must hold nations accountable. No more empty vows.
2. Climate Finance: Developing countries need predictable funding, not charity. The $100 billion/year promise remains unfulfilled. Wealthy nations must pay their share.
3. Adaptation and Resilience: Frontline communities in Africa, Small Island States, and the Global South can’t wait. Funding for early warnings, flood defenses, and drought-resistant crops isn’t a favor; it’s justice.
4. Global Unity: Geopolitics must not derail progress. The world needs cooperation, not competition.
The Human Cost:
Millions already suffer. Cyclones, wildfires, famine, mass migration, and sea-level rise. This isn’t ‘someday’; it’s now. Indigenous groups, youth activists, and scientists plead: stop debating. Act.
Yet amid the urgency, COP30 saw glimmers. Brazil’s Luiz Inácio Lula da Silva pushed for Amazon protection. African nations demanded reparations for historical emissions. The Global South called for “Equity first.”
The Road Ahead: COP31 and Beyond.
Future summits must:
A Call to Leaders: Pledges Aren’t Leadership
When leaders make commitments, they bind their nations to honor them. Empty promises are not leadership. The world isn’t a battleground for wars—it’s our only home. We’re all in this together. No more excuses. Action isn’t optional.
The clock ticks. The Amazon burns. The oceans rise. We need solutions. And we know what the solutions are. Now we need action.
Let’s choose life. For the planet and for ourselves.
James Alix Michel, Former President Republic of Seychelles, Member Club de Madrid, Founder James Michel Foundation.
IPS UN Bureau
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View of a forest in the southern state of Oaxaca, which is one of the most impacted by forest fires in Mexico. Credit: Emilio Godoy / IPS
By Emilio Godoy
MEXICO CITY, Nov 12 2025 (IPS)
“This issue has been spiralling out of control year after year. The first responders are the communities themselves. There is no information explaining what a wildfire is in our native language (Mixtec), not even a pamphlet or video that can be distributed”, indigenous language education student Estela Aranda tells IPS.
The 30-year-old Ayuuk jä’äy (Mixe) student, who is from the Santa Anita community in the Copanatoyac town in the southern state of Guerrero, pointed out that the community doesn’t know how to deal with serious fires because “there has been no guidance from people who know how to handle them”.
In 2024, the community was alarmed by a fire, and there was another one in Tlapa de Comonfort, an adjacent municipality, in March. The first fire “lasted several days and destroyed a lot of vegetation”, says Aranda, whose 1364-people community relies primarily on small-scale livestock farming and growing corn, beans and squash.
“Nature feeds us, guides us and connects us. When it suffers fires, we care for it with great responsibility and all our heart because it is everything to us”, she affirms.
This is a major concern, given that Copanatoyac, located around 350 kilometres south of Mexico City, has experienced an increase in fires since 2023. After three fires consumed 1096 hectares in 2024, two fires ravaged 114 hectares this year in one of the country’s poorest states, which is plagued by violence and ranks fifth in terms of historical burned area.
In surrounding municipalities, meanwhile, the number of fires increased from nine incidents affecting 1535 hectares in 2022 to 12 incidents affecting 1941 hectares in 2025, posing a potential threat due to the risk of flame expansion.
The 2020–2024 Fire Management Programme and regulations on methods for using flames on forest and agricultural land have failed to curb fires, which are intensified by heat and drought — consequences of the climate catastrophe. Added to this is the insufficiency of government resources.
Sight of a forest fire in the southeastern state of Quintana Roo in August 2025
Credit: Conafor
Since 1970, for which official records exist, there have been 397 143 fires, with an average of over 300 000 hectares burned, totalling more than 18 million hectares.
The trend has been upward since 2020, in line with rising temperatures and drought, although there was a decrease in 2025, mainly due to abundant rainfall.
The first responders are the communities themselves. There is no information explaining what a wildfire is in our native language (Mixtec), not even a pamphlet or video that can be distributed
The central state of Mexico, neighbouring Mexico City, has reported the highest cumulative number of fires (88 274), followed by Mexico City itself (45 758) and the western state of Michoacán (44 243).
In terms of affected areas, the western state of Jalisco has suffered the greatest loss (1,67 million hectares), followed by the southern state of Chiapas (1,6 million) and the northern state of Chihuahua (1,56 million).
After three years, the intensity has subsided and the number of fires has dropped to 6824, affecting 1,16 million hectares.
Despite the decrease in the number of fires, the area burned per incident has been rising since 2020, almost tripling from 64 to 172 hectares by October 2025.
Regulations have also failed. The 2023 regulation on fire use in forests, agricultural land and surrounding areas instruct technical and environmental guidelines for controlled burns, but these have been violated, given that one-third of the fires originated from agricultural activities and another third from unknown causes in 2024, a category which also encompasses this possibility.
Similarly, the 2018 General Law on Sustainable Forest Development incorporates fire management in forest areas, addressing their ecological, social and environmental roles within ecosystems, and defining burn prevention, fire use planning and management, and rapid and effective responses to forest fires.
Added to this are the issues of impunity for intentional fires and a weak prevention culture.
The 2020–2024 Fire Management Programme consisted of 15 strategies, five of which were related to flames, and two of which were related to prevention and agricultural fire management measures. These measures were ineffective.
This issue is further compounded by the fact that Conafor itself acknowledges that the area affected by fires largely corresponds to fire-dependent ecosystems.
While fires have intensified, Conafor has eliminated direct firefighting support since 2020, forcing forest communities to include land clearing and firebreak installation tasks under other categories.
Despite forest-fires’ high incidence, Conafor has also suffered severe budget cuts. While allocated funds totalled $573 million in 2014, this year they fell to $133 million — one quarter of that amount. Although the budget had been rising since 2022, it fell again this year.
In response to IPS enquiries, Conafor attributes the fires to the impacts of climate catastrophe and places responsibility with states and municipalities.
“Fire management policy is based on strengthening inter-institutional coordination at all levels, as well as on the distribution of responsibilities, where municipal and state governments play a leading role given that they must operate their own fire management programmes within their respective territorial jurisdictions”, the agency states.
It also indicates that 1700 firefighters are employed, and that 266 fire brigades are subsidised, as well as regulations on controlled burns being disseminated.
Brigades from the government’s National Forestry Commission fight a fire in a forested area in the northern state of Chihuahua in May of this year. That territory has experienced the third highest number of fires in Mexico since 1970.
Credit: Conafor
Guerrero is not an exceptional case. Neighbouring Oaxaca experiences a similar situation.
Juan Reyes, an indigenous Zapotec, knows well what it means to face forest fires from his experience as a municipal official and as a resident of at-risk communities.
“The fires were very intense; we couldn’t handle them, even with all our personnel. The authorities didn’t respond; the state government didn’t respond either. Things went badly for us. People became alarmed later when the fire spread and burned more hectares”, the elementary school teacher recalls to IPS in Las Cuevas, in the Oaxacan municipality of Santo Domingo de Morelos.
Reyes, who is 39 years old, is married and has two children, served as the councilman for Public Works between 2020 and 2022, and has also witnessed the impact of fire on his community since then. The village is home to around 1000 people, and the main crops grown there are hibiscus, mango, watermelon, melon, papaya and tamarind.
The village experienced the heat firsthand. “We had no knowledge of anything until, after three or four days and several calls from the mayor and the council, they finally responded. Conafor sent a small team. They called more people, and we organised and put in the firebreak”, he evokes.
However, the fire had already burned through four or five hectares and was threatening two other communities. “It lasted eight days, and we put it out”, he assures.
For hundreds of Mexican communities, the problem isn’t limited to the flames but begins with a lack of timely and culturally appropriate information and training. A combination of the consequences of climate catastrophe and government omissions has fuelled them.
Reyes, a corn farmer, summed it up: information is lacking. “This happens every year. They should send information so people can be careful”, he says.
As in Copanatoyac, fires in surrounding towns threaten these communities. For example, two fires consumed 45 hectares in an adjacent municipality in 2022. The following year, none occurred; however, four fires ravaged 214 hectares in 2024. This year, three fires burned 120 hectares.
Communities, set aside
Diego Pérez, an academic at the Institute of Ecosystem and Sustainability Research at the public National Autonomous University of Mexico, questions the fire management scheme.
He says that communities are very aware of their environment and know how to conduct agricultural burns and control escapes. “Many people in rural areas are better prepared to deal with these issues. However, Mexican legislation works the other way around, as it is the owner or the community who must handle it. If they are overwhelmed, they must ask the municipality, the state and finally the federation for help”, he tells IPS.
In contrast, Conafor has adopted a reductionist approach, acting as a “fire department”. “What’s happening is that fires are coming back with more force. There’s negative public perception of fire”, he emphasises.
Monitoring and prevention involve improved monitoring through satellite technology, which Conafor already uses, as well as improved fire management practices, and greater community awareness and preparedness programmes, which are still pending.
Reyes remembers the lessons of his father and grandfather. “What is most urgent is to inform, not burn cleared lands, rescue older strategies. We have become very aware that the swiddens should not be burned and if they do, the elderly people have their strategies”, he explains.
He describes that they should clean around the land and not burn from the stream to the hill, but rather from the top of the hill downwards, because the stream cuts it. There shouldn’t be burns when there is a lot of wind, but rather after four in the afternoon.
In the face of a worsening climate catastrophe, affected communities are calling for greater attention from Conafor.
“As responsible institutions, it would be good if they organised training workshops on this problem that communities face year after year. They should also reforest these spaces and provide communities with information on how, where and why to prevent fires. There’s a lot of nature loss”, pleads Aranda.
Researcher Pérez proposes research and support in forest habitat management, fostering knowledge and good practices while recognising regional differences, and recovering traditional knowledge. He also suggests providing communities with the means to manage their ecosystems.
“There’s a lot of work to be done, and it’s not just about fires. It’s about paying the debt that has existed with rural areas. They know that some fires are necessary to remove fuel from the forest. A restoration regime for the fire regime is required — it must be communicated and worked on with communities. The conception of what Conafor can do must be reconsidered”, he recommends.
IPS produced this article with support from the Global Landscapes Forum.
The translation from the original article in Spanish involved the use of AI tools.