Ce dimanche 14 septembre 2025, trois corps sans vie des individus appartenant à des groupes armés ont été découverts dans les localités de Nassiconzi et de Dangazzi, dans la commune de Kalalé. Ces découvertes ont été faites après l'opération de poursuite engagée par les Forces de défense et de sécurité (FDS), après l'attaque du commissariat mercredi 10 septembre dernier.
Les Forces de défense et de sécurité plus déterminés à contrer la menace terroriste au Bénin. L'opération de poursuite engagée après l'attaque du commissariat de Kalalé mercredi 10 septembre 2025, a permis de neutraliser plusieurs assaillants. Des corps sans vie ont été découverts ce dimanche 14 septembre à Nassiconzi et à Dangazzi. Il s'agit selon des sources dignes de foi, des corps de terroristes qui avaient attaqué le commissariat de la localité.
Au cours de cette attaque, l'armée est intervenue avec des hélicoptères et des troupes au sol.
Plusieurs civils dont des membres du personnel soignant de l'hôpital de Kalalé ont été enlevés. Certains, apprend-on, ont été retrouvés. D'autres par contre, sont sans nouvelles. Mais les recherches sont en cours.
L'opération de poursuite engagée par les Forces de sécurité se poursuit.
F. A. A.
Contrairement à ce que pensent certains acteurs, le Bénin selon Blaise Ahouantchédé, expert financier international n'est pas un pays très endetté. Il a exposé ses analyses sur la dette publique du Bénin lors de l'émission Entretien du dimanche de Eden TV, ce 14 septembre 2025.
Sur la problématique de la dette du Bénin, Blaise Ahouantchédé, expert financier international pense qu'il faut relativiser les choses. Le Bénin d'après lui, n'est pas un pays isolé. Il fonctionne dans un environnement intégré et lié à son appartenance à l'Union économique et monétaire Ouest africaine (l'UEMOA), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), et les relations avec ses partenaires techniques et financiers (PTF), qui veillent à accompagner la politique d'investissement. La dette insiste-t-il, est une question relative. Et au regard des chiffres du Bénin, l'on ne peut affirmer que le pays est très endetté. Le niveau de la dette du Bénin, en deçà de la norme communautaire selon l'expert, n'a pas dépassé les 53%, 54%, alors qu'il y a des pays qui ont déjà atteint le seuil de 100% voire 120% par rapport au PIB.
Pour Blaise Ahouantchédé, ce qui devrait intéresser, c'est l'usage qui est fait de la dette. Et dans ce sens, le Bénin s'est-il réjoui, dispose des instruments de contrôle et des institutions de contrôle de l'action publique. « Il suffit de s'assurer que l'argent qu'on emprunte, on va le rembourser. Ce n'est jamais un problème de s'endetter. Le plus important c'est de savoir si on a une bonne signature, si on peut toujours continuer à s'endetter de manière indéfinie, et pendant plusieurs générations. Et pour ça, il faut maintenir un niveau de gestion en respectant toute l'orthodoxie financière de la chose publique comme c'est actuellement le cas au Bénin », a laissé entendre l'ex directeur général de GIM-UEMOA.
F. A. A.
La Chambre de Commerce et d'Industrie du Bénin (CCI Bénin) a organisé, vendredi 12 septembre 2025, en partenariat avec l'Agence régionale pour l'agriculture et l'alimentation (institution spécialisée de la CEDEAO), un atelier de sensibilisation des acteurs du commerce transfrontalier sur le certificat phytosanitaire harmonisé et autres dispositions communautaires facilitant le commerce intra-régional des produits agro-sylvo-pastoraux. Cet atelier s'inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l'Ouest (PRSA/FSRP), soutenu par la Banque Mondiale.
Sensibiliser les acteurs du commerce transfrontalier sur le certificat phytosanitaire harmonisé afin de réduire, voire éliminer les obstacles/tracasseries aux échanges de produits agropastoraux. C'est l'objectif de cet atelier de sensibilisation ayant réuni les autorités, représentants d'association et parties prenantes au commerce transfrontalier. Dans son mot d'ouverture, Razack Yessoufou, représentant de la CCI Bénin et coordonnateur du Projet facilitation du commerce transfrontalier a salué les efforts réalisés par la CEDEAO pour optimiser le commerce en Afrique de l'Ouest et réduire les obstacles qui limitent les échanges intra-communautaires. « La CCI Bénin ne ménagerait aucun effort pour accompagner cette dynamique. Que ce soit au Bénin ou un peu partout dans la CEDEAO, c'est le secteur privé qui est au cœur de l'activité économique. C'est le secteur privé qui crée la richesse », a déclaré Razack Yessoufou.
Le certificat phytosanitaire fait référence à l'état phytosanitaire de végétaux ou produits végétaux destinés à l'exportation ou à la réexportation. Il engage les Etats de reconnaître le droit de protéger la vie humaine, animale, végétale ou la santé, tout en évitant les barrières techniques non-nécessaires au commerce. « Un produit inspecté au Bénin selon les règles de l'art et qui est sanctionné par la délivrance d'un certificat ne devrait pas être sujet à contradiction dans un autre pays, tout simplement parce qu'on se sera accordé sur la procédure de faire et sur le document à fournir. C'est cet exercice qui a été fait ces deux à trois dernières années et a abouti à l'adoption du certificat phytosanitaire harmonisé », a expliqué Justin Bayili, consultant à la commission de la CEDEAO.
L'atelier de sensibilisation s'inscrit dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l'Ouest (PRSA/FSRP), soutenu par la Banque Mondiale. La 3e composante de ce programme est axée sur l'harmonisation des politiques commerciales régionales agricoles et les questions critiques de résilience du système alimentaire. « Par rapport à l'harmonisation des politiques commerciales, il y a le guide sanitaire d'inspection et le certificat phytosanitaire harmonisé. Il y a six pays qui ont déjà bénéficié de cet appui en termes de formation sur le guide phytosanitaire harmonisé et de sensibilisation des acteurs sur le certificat phytosanitaire. Le Bénin est le 7e pays », a affirmé Daouda Coulibaly, Adjoint au coordonnateur du FSRP.
Vue partielle des participantsLe secrétaire général de la section béninoise de l'Association Ouest-Africaine du Commerce Transfrontalier des Produits Agro-Sylvo-Pastoraux et Halieutiques (AOCTAH), Moussilou Yessoufou a souligné les défis réels auxquels font face les transporteurs et commerçants au quotidien. Il cite entre autres les prélèvements illicites, les contrôles répétés le long des corridors, les pertes de temps sur les corridors et au niveau de la traversée des frontières. L'harmonisation du certificat phytosanitaire est une avancée majeure dans l'espace CEDEAO. « C'est un instrument qui vient renforcer ce que nous avons mis en place. Un document qui est émis par un pays doit normalement être reconnu par l'autre pays », a soutenu Moussilou Yessoufou. Selon lui, il ne devrait pas avoir un double contrôle des produits agro-Sylvo-Pastoraux et halieutiques. « Ce sont des produits périssables et on devrait travailler à faire que la célérité existe dans l'acheminement de ces produits. C'est à ça que nous nous travaillons », a ajouté Moussilou Yessoufou.
La séance a permis d'échanger sur l'ampleur des obstacles et tracasseries aux échanges transfrontaliers et sur le mécanisme de reconnaissance mutuelle et utilisation correcte du certificat phytosanitaire harmonisé. À l'issue de cet atelier, des recommandations et mesures pertinentes de lutte contre les obstacles techniques au commerce ont été formulées. Avec la mise en œuvre effective du certificat phytosanitaire harmonisé, la CEDEAO espère lever un verrou majeur à la libre circulation des produits agropastoraux et renforcer l'intégration économique sous-régionale.
Akpédjé Ayosso