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Updated: 4 months 1 week ago

Décès de NASSA/ZIDA Alphonsine : Faire part

Fri, 24/09/2021 - 08:00

- Les grandes familles NASSA, ZONG0, à Nassoulou, Ouagadougou, Montréal Le Tansoaba de Yako,

Les grandes familles ZIDA, MINOUNGOU à Yako, Yalgbrado, Tenkodogo ZIDA François à Ouagadougou

NASSA Pierre, pasteur à Tambmissé ZIDA Charles à Ouagadougou,

NASSA Sylvain

La grande famille ZIDA à Tansobongo et à Yalgbrado
NASSA Philippe
Mme NASSA Pauline à Goundi
Monsieur NASSA Eliezer, étudiant à Montréal,
NASSA Christnonga Salomée

Pasteur NASSA Daniel à la SONABEL
Ont la profonde douleur de vous informer du décès de leur épouse, mère, sœur, et tante NASSA/ZIDA Alphonsine, Gestionnaire comptable à la SONABEL.

Décès survenu le 22 Septembre 2021 au Centre Médical International de Ouagadougou des suites de courte maladie

Programme des obsèques :

Samedi 25 septembre 2021 :

19h à 21h, veillée au domicile familial, sis à Ouaga 2000

Dimanche 26 septembre 2021 :

14h levée de corps à la morgue de CHU de Bogodogo, suivie de l'enterrement au Cimetière Municipal de Gounghin

(Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent). Apocalypse 14 :13

Categories: Afrique

MPP-UNIR/PS : « Ce n'est pas parce que nous sommes des alliés que nous allons faire un mariage forcé » (Urbain G. Yaméogo, direction politique du MPP)

Fri, 24/09/2021 - 00:55

Dans quelques heures, s'ouvre le deuxième congrès extraordinaire du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Instance suprême du parti, l'évènement mobilise des militants à tous les niveaux et les petits plats sont mis dans les grands pour répondre aux attentes, à en croire les responsables du parti. Dans cette interview, Dr Urbain Gnouregma Yaméogo, responsable chargé de l'environnement et du développement durable du parti et conseiller spécial auprès du président du Faso, nous situe sur l'enjeu de ce rendez-vous statutaire et aborde un pan de la vie du parti.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui justifie la tenue d'un congrès extraordinaire, alors que l'instance ordinaire s'est tenue seulement en mars 2020 ?

Dr Urbain Gnouregma Yaméogo : Il faut noter que statutairement, le congrès ordinaire de notre parti, le MPP, se tient tous les trois ans. C'est au cours du congrès ordinaire que certains actes peuvent être posés. Il s'agit notamment de la lecture analytique de la vie du parti, de la décision de renouvellement des organes et structures du parti ; par exemple, le renouvellement de la direction du parti tels que le Bureau exécutif national (BEN), tous les trois ans, l'examen de la composition des membres du Bureau politique national (BPN) pour en extraire les camarades décédés, apurer la liste des membres BPN pour en retirer les démissionnaires, les éléments dégénérés sanctionnés d'exclusion pour des raisons de discipline et aussi intégrer de nouveaux militants pour leur engagement pour la cause du parti, ainsi que certains nouveaux adhérents venus individuellement ou à travers la fusion de leur parti.

Le congrès ordinaire s'est effectivement tenu en mars 2020. Mais au regard du contexte national marqué par les élections présidentielle et législatives qui étaient annoncées pour novembre 2020, cette instance suprême du parti a estimé inopportun le renouvellement des structures du parti et a recommandé un congrès extraordinaire courant l'année 2021 pour poser les actes dont je vous ai parlé plus haut. Le congrès de mars 2020 était donc un congrès à minima. Le présent 2e congrès extraordinaire est un prolongement du congrès ordinaire de mars 2020.

Quel MPP attendez-vous au lendemain du congrès extraordinaire du 24 au 26 septembre 2021 ?

Nous attendons à la sortie de ce congrès, un MPP encore plus fort, renforcé dans ses convictions politiques et ses valeurs, prêt avec les patriotes et les progressistes de ce pays à relever les défis énormes auxquels nous faisons face et bâtir avec le peuple, un Burkina de paix, réconcilié, résilient et prospère, comme le thème l'indique.

Sur quoi porteront les travaux des congressistes de cette instance extraordinaire ?

Les congressistes auront à examiner les rapports des quatre commissions préparatoires du congrès. Il s'agit du rapport moral de la direction politique sortante, le BPN au congrès ; du rapport sur le thème du congrès ; celui portant relecture du programme du parti et du rapport sur les statuts et règlement intérieur.

Comment se sont déroulés les travaux dans les différentes commissions, en termes d'ambiance et de propositions à soumettre aux congressistes ?

Le MPP est à son 4e congrès (congrès ordinaire et extraordinaire confondus). Nos militants sont rompus aux débats démocratiques de ce type dans la discipline, le respect mutuel des uns et des autres et dans la courtoisie. Les débats peuvent être houleux, mais sans aucun problème, car ce sont des débats contradictoires, donc un signe de la vitalité démocratique du parti MPP. Les non-initiés, pour ne pas dire les profanes, non militants de notre parti, pourront dire que ça chauffe au MPP, rassurez-vous, il n'en est rien. Au MPP, ce sont des débats contradictoires, souvent avec passion, mais dans une bonne ambiance.

Qui sont les militants attendus à ce congrès ?

Les militants attendus sont les membres statutaires ou membres élus et les membres ès-qualité du congrès qui sont les membres du BPN ; les délégations des structures géographiques ; les délégations des structures spécifiques ; les délégations des unions nationales (jeunes, femmes et anciens) ; les délégations des structures du parti à l'étranger. Il y a également les représentants des structures spécifiques (les universitaires et experts associés, les ouvriers, les travailleurs des marchés et yaars, les travailleurs du secteur informel, les travailleurs du secteur public et du secteur privé personnes en situation d'handicap, etc.). Nous attendons environ 4 000 congressistes.

Un communiqué du BPN du 11 septembre 2021 apprend que seront désormais membres de cette instance, les secrétaires généraux des sections au niveau provincial et au niveau des structures du parti à l'étranger ; les membres du gouvernement, militants du parti ; les députés du parti ; les maires, militants du parti ; les présidents des conseils régionaux, militants du parti. Qu'est-ce qui explique un tel élargissement ?

Il faut noter que les secrétaires généraux des 45 provinces sont déjà des membres ès-qualité du congrès. Le congrès est élargi à des militants à statut spécifique, tels que ceux qui sont à des postes de responsabilité dans l'appareil d'Etat. Il s'agit par exemples des militants nommés au gouvernement, des députés, des présidents des conseils régionaux, des maires. Ces militants sont dans les postes qu'ils occupent, en mission pour le parti. Par conséquent, ils doivent s'approprier les valeurs et principes fondamentaux de la ligne politique du parti pour une exemplarité dans leur travail. Ces camarades sont des ambassadeurs du parti qui doivent porter haut le flambeau du MPP et faire briller son image dans leurs secteurs d'activités. Comme vous le constatez, c'est une grande responsabilité vis-à-vis du parti et du peuple.

Pour le cas des maires, l'idée est d'avoir au moins un représentant de chaque commune dans le BPN. Cette position leur permet de rendre compte de la vie de la commune aux instances suprêmes du parti, de recueillir les attentes des populations et d'assurer la mise en œuvre du programme président du Faso. En réalité, l'essentiel de la mise en œuvre du programme du président du Faso se fait sur le terrain, dans les communes pour le bonheur de nos populations. Les maires sont les véritables relais du parti sur le terrain. Donc, je pense qu'il est tout à fait pertinent que ces personnalités-là puissent être dans les instances. Le Congrès va statuer sur ce point.

Le second élément important est surtout que ces personnalités doivent aussi connaître les valeurs et les principes du parti dans la gouvernance du service public (on dit que nul n'est censé ignorer la loi, mais la réalité est que les militants ne sont pas souvent bien informés). Mais lorsque les gens se sentent dans une responsabilité, ça leur permet aussi d'intégrer la discipline du parti dans leur vie active au quotidien et de faire davantage attention dans la gestion des personnes et des biens publics.

Troisièmement, le MPP est un parti de militants et aussi un parti de masse. Le parti a besoin d'avoir un maximum de militants pour renforcer et consolider sa base. C'est par là que nous pouvons conduire les actions que nous pensons utiles pour notre pays.

Des maires n'étaient pas contents de n'être pas membres statutaires du BPN (ils affirment entre autres que certaines informations de premières mains leur échappaient). Si on comprend donc que cette décision vient combler une insuffisance. Mais ne vient-elle pas aussi alourdir l'instance, avec tous les risques de piétiner son efficacité ?

Effectivement, comme vous l'avez dit, plusieurs maires se plaignaient de n'avoir pas été pris en compte dans les structures du parti. Bien plus, dans le fonctionnement régulier du parti, la plupart de nos secrétaires généraux de sections provinciales ont des difficultés de collaboration avec certains maires, militants du parti. Il y a des maires qui font une confusion dans le fonctionnement du conseil municipal et celui de la sous-section provinciale.

Vous avez des maires qui estiment, parce qu'ils ont été élus, que les secrétaires généraux des sections ou des sous-sections respectivement de la province et de la commune doivent être sous leur autorité. Alors que non ; ils oublient que ce sont les secrétaires généraux, qu'ils contestent, qui les ont même désignés comme candidats du parti pour les élections municipales et qui se sont investis pour leur élection. Donc, le maire devient une personne ressource dans sa commune, et doit aider la vie du parti dans la commune. Ce type de conflits de personnes est mauvais pour le développement de la commune et aussi pour l'image du parti. Il est donc important pour le parti de se consacrer à l'essentiel, d'aller à des actions de développement que de se battre pour des choses qui n'en valent pas la peine.

Maintenant, en prenant en compte tous les maires élus du parti, est-ce que nous n'allons pas alourdir le Bureau politique national ? Non, il n'en sera rien. Quelles que soient les instances du parti, nous avons des objectifs à atteindre. Nous avons une culture politique et un devoir d'animation de la vie politique nationale et aussi à la base au niveau communal selon la Constitution de notre pays. Les maires, comme les conseillers municipaux étant proches de la population, sont de grands relais sur le terrain et la position de membre BPN donne une grande responsabilité en les mettant en confiance pour la propagation des valeurs, des idéaux et principes du parti. Tactiquement, l'élargissement n'alourdit en rien le BPN, mais rend notre parti opérationnel à la base. C'est aussi une mise en évidence du caractère de parti de masse du MPP

L'une des conditions pour participer au congrès, c'est d'être à jour de ses cotisations. N'y a-t-il pas manque de conséquence à ce niveau lorsqu'on sait que la cotisation n'est pas dans les mœurs au sein des organisations. Aussi, ce n'est pas parce qu'un militant n'arrive pas à cotiser qu'il n'est pas mobilisateur et/ou serviteur du parti ; même les cadres du parti, promus à des postes de responsabilité, il faut parfois attendre de grands évènements du parti ou le dépôt des dossiers de candidatures pour les élections pour pouvoir les contraindre à solder…

A ce sujet, vous avez parfaitement raison de relever cela. Mais le parti est quand même sensible à cette situation financière de tous les militants. Nous savons que la contribution dans un parti comme le MPP n'est pas seulement financière. Vous avez des militants qui sont vraiment rompus à la lutte politique et sont efficaces sur le terrain, malgré leur situation d'analphabètes et de précarité financière.

Le parti a besoin de militants combatifs et mobilisateurs tout comme des militants qui sont financièrement stables. Dans la fixation des montants de cotisation, le parti a tenu compte de la position de chaque catégorie de militants. Nous n'allons pas demander à un cultivateur qui est à l'intérieur du pays de payer la même somme que le haut cadre qui se trouve à Ouaga ou Bobo.

Mais il est important que chaque militant contribue à la vie du parti, en fonction de ses capacités. C'est un geste qui montre le niveau d'engagement du militant. Le paiement de la cotisation est un acte de militant engagé et conscient. Payer sa cotisation est un devoir militant. C'est important parce qu'un parti politique doit vivre des cotisations de ses membres. Chaque membre doit connaître ses droits et devoirs.

Effectivement, il y a des cadres à tous les niveaux, qui ont la possibilité de payer, mais qui volontairement ne paient pas ; parce qu'ils n'ont pas la culture de la responsabilité. Pourtant, ce sont eux qui attendent du parti, des nominations, des promotions, des gratifications. Le MPP se donne le devoir de former ses militants, de leur inculquer une culture politique, une culture de responsabilité. Les uns et les autres doivent savoir qu'être dans une instance politique, tel que le Bureau politique national du MPP est un privilège qui revêt des devoirs. Un bon militant doit connaître ses responsabilités dans un parti avant de réclamer ses droits. C'est très important.

L'élargissement du Bureau politique national va-t-il entraîner un redimensionnement du Bureau exécutif national ?

Je ne peux pas répondre en disant qu'il y aura un redimensionnement à ce niveau ou pas. Je sais tout simplement que dans les commissions de travail, la nécessité de revoir l'organe exécutif du parti, qui est le Bureau exécutif national a été une question posée, à savoir revoir son effectif pour que ce soit un organe de conception, qui peut faire bouger les lignes, un élément moteur pour tous les autres organes du parti. Mais tout cela dépend du congrès. S'il décide d'élargir le Bureau exécutif national, comme le Bureau politique national, nous allons en prendre acte. Mais il y a quand même des travaux qui ont montré la nécessité de ne pas avoir un exécutif pléthorique.

Pourquoi les points relatifs à l'âge de la jeunesse et à la création du conseil national ont-ils été retirés des débats du congrès ?

Pour le cas de l'âge de la jeunesse, le parti a constaté que cette question devient une controverse qui va diviser les principaux concernés que sont nos jeunes, donc peut porter gravement atteinte à la cohésion du parti. C'est pourquoi, la question a été purement et simplement retirée.

Pour le conseil national, les travaux préparatoires des commissions ont permis une analyse sérieuse qui révèle qu'une telle instance va être lourde et dispendieuse. A partir des simulations et l'expérience de la vie du parti, on constate que le BPN va compter environ 1 300 membres avec des sessions d'une durée d'au moins quatre heures. Le conseil national va en compter un peu plus (environ 1 800 à 2 000). La différence n'est pas significative sans véritablement une plus-value que le conseil national va apporter.

Le MPP va être, en principe, consolidé par la fusion de quatre partis politiques. Alors qu'une certaine opinion s'attendait à une fusion avec UNIR/PS de Me Sankara, ce dernier a plutôt opté de faire fusion avec d'autres partis. Qu'est-ce qui n'a pas marché avec le "parti de l'œuf", ou bien s'agit-il, là, d'une stratégie politique de la majorité ?

Je préfère vous dire que tout baigne avec l'UNIR/PS, qui est un allié privilégié du MPP. Le MPP est fier de cette alliance avec l'UNIR/PS. Seulement, ce n'est pas parce que nous sommes des alliés que nous allons faire un mariage forcé. Chaque chose a son temps. A ce jour, nous continuons ensemble dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président du Faso, tant à travers le gouvernement que la majorité parlementaire. Il n'y a donc pas de problème avec l'UNIR/PS, qui est un parti de gauche et progressiste comme le MPP. Nous sommes ensemble et travaillons ensemble. Mais si au moment venu, le MPP ou l'UNIR/PS estiment qu'une fusion peut se faire, on le fera ; parce qu'il ne s'agit pas de la commander. La fusion, ce n'est pas entre deux directions politiques. Je pense donc qu'il faut laisser le temps au temps, chaque parti garde son autonomie dans cette alliance. Nous sommes déjà des partenaires stratégiques.

L'UNIR/PS est un partenaire stratégique du MPP, mais fusionne avec le MPS, dont le président d'honneur et candidat à la présidentielle de novembre 2020, Yacouba Isaac Zida a, lors d'une sortie, il y a quelques jours, et sur la situation sécuritaire, égratigné votre pouvoir. N'est-ce pas là une posture qui vous met mal à l'aise avec le partenaire UNIR/PS ?

Nous sommes alliés dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président Faso et nous l'avons été également dans la conquête du pouvoir. Mais chaque parti garde son autonomie dans son fonctionnement. Maintenant, l'UNIR/PS apprécie en toute souveraineté et choisit ses alliés. Je pense que ça ne fait qu'élargir sa base politique et cela ne peut aussi qu'agrandir la grande famille de la gauche. Maintenant, le MPP se met au-dessus des questions de personne. Nous n'avons pas de problème particulier avec Isaac Yacouba Zida.

Un parti se crée pour la conquête du pouvoir et sur la base d'un leader politique. Si aujourd'hui, le MPS juge nécessaire d'aller en fusion avec notre allié, nous ne pouvons que féliciter l'UNIR/PS pour cette performance. Même si Yacouba Isaac Zida a eu à dire, sur la sécurité, que notre gouvernance est catastrophique, ce n'est que son opinion, son analyse, que je respecte. Mais, je dis que l'insécurité, les attaques terroristes n'ont pas commencé avec le MPP.

Pendant qu'il était Premier ministre à l'époque, il y a eu des attaques par exemple vers Samorogouan. Il ne faudra pas qu'on oublie cela. Il faudra que les Burkinabè comprennent que les questions sécuritaires ne sont pas des questions individuelles, des questions qu'on peut venir d'un coup rayer puis partir. Les questions de sécurité sont des questions structurelles. En ce qui concerne le Burkina, cette question de lutte contre le terrorisme est une question nouvelle. Nos armées ne sont pas préparées pour faire les guerres de cette nature.

Nos équipements militaires ne sont pas non plus adaptés. Mais cette situation nous amène à comprendre désormais que pour se développer, il faut d'abord savoir se protéger. Pour se développer, il faut savoir faire la guerre ; parce que comme disent les Mossés, lorsque l'épine se transforme en herbe, même les chèvres vont la brouter jusqu'à la racine. Mais, je pense qu'avec la situation, tous les gouvernants aujourd'hui vont tirer des enseignements et se préparer désormais pour la guerre. On dit que qui veut paix, prépare la guerre. Le MPP a hérité d'une armée désarticulée avec des difficultés, qu'il faut reconstruire.

Notre armée dont nous sommes fiers, n'était pas formée pour faire une guerre asymétrique. Cette guerre imposée à notre peuple est de type guérilla ; une guérilla urbaine et rurale. Il faut que nos militaires soient formés à ce type de combats. C'est ce que notre pays et le président Roch Marc Christian Kaboré s'attèlent à faire. Vous avez vu maintenant que la réponse qui est en train d'être donnée commence à prendre réellement. C'est vrai que les terroristes font des mutations régulières pour pouvoir commettre leurs actes, mais je suis convaincu qu'aucun peuple de ce monde n'a été vaincu par un occupant. Jamais. Et cela ne commencera pas par le Burkina Faso.

A la date d'aujourd'hui, les uns et les autres doivent se ressaisir par rapport à la situation de terrorisme que notre pays vit. Yacouba Isaac Zida, est quand même un haut gradé de l'armée, un officier général qui connaît la situation de notre armée. Les Burkinabè doivent opérer une union sacrée autour des responsables de l'Etat, autour du gouvernement pour qu'on fasse face à ce phénomène terroriste. Le gouvernement aujourd'hui, avec le MPP et ses partenaires, et même les partis de l'opposition, ont compris qu'il faut l'union sacrée pour que notre pays vive et arrive à s'en sortir dans cette situation d'insécurité.

Et je crois que tous les cadres, tous ceux qui ont des solutions à proposer doivent le faire par les canaux qui existent (publication, via l'Assemblée nationale, le CES, qui-de-droit, les organes de presse). Personnellement, j'apprécie tous les intellectuels qui écrivent pour proposer leurs solutions. Toutes les solutions sont exploitées par les autorités compétentes. Aujourd'hui, nous avons besoin de nous rassembler autour de l'essentiel, qui est l'existence de notre pays, pour pouvoir vaincre le terrorisme.

Comment voyez-vous les quatre dernières années du dernier mandat du président Roch Kaboré, en termes de réponses aux attentes du peuple ?

Nous avons tous mesuré, à commencer par le président du Faso, la place de la sécurité dans le processus de développement. Tous les Burkinabè ont compris qu'il faut la sécurité pour travailler. Je crois qu'en application de la loi de programmation militaire, vous avez suivi tout dernièrement, il y a un accord pour développer une industrie de défense dans notre pays. Je suis convaincu que, pour les années à venir, on va davantage renforcer l'équipement de notre armée, surtout son opérationnalisation pour ne pas dire l'opérationnalisation du peuple burkinabé.

Il faut que le Burkinabè soit, quel que soit le lieu il se trouve, conscient de sa responsabilité pour la sécurité de ce pays et chacun doit voir comment apporter sa contribution. On doit savoir aussi que tout le nécessaire sera fait par le président du Faso, pour que le programme pour lequel il a été élu soit appliqué ; parce que je pense que tout ce qui se passe, c'est en réalité pour l'empêcher de gouverner, de dérouler son programme.

Qu'il y ait des mains extérieures ou intérieures, pour moi, c'est la même chose. Je suis convaincu que c'est pendant des problèmes de ce genre, auxquels un pays est confronté, qu'on reconnaît les grands hommes. A la date d'aujourd'hui, le Burkina Faso a montré une grande résilience. Le président du Faso a montré par son calme, une grande résilience et je suis convaincu qu'il mettra tout en œuvre pour que les attentes des Burkinabè, pour les quatre ans à venir et dans le cadre de son programme, puissent être réalisées. Nous allons vaincre les terroristes, j'en suis confiant.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/CDP : Une conférence de presse des jeunes dans un "spectacle désolant"

Fri, 24/09/2021 - 00:50

C'est à une bagarre entre groupes, que se tient en ce moment, jeudi 23 septembre 2021 au siège national du parti, une conférence de presse des jeunes du CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) sur la situation nationale.

Alors que la conférence venait de démarrer, la déclaration liminaire est interrompue par un groupe de jeunes militants qui, visiblement, ne partagent pas la déclaration liminaire qui était en train d'être livrée aux journalistes.

Selon les explications, les conférenciers se sont retrouvés avec deux déclarations. C'est ainsi qu'un des groupes s'est interposé à la lecture de la déclaration qu'il ne partageait pas. S'en est suivie une bagarre de groupes. Il a fallu l'intervention des éléments de la police, qui étaient positionnés à l'entrée et dans la cour du siège national, pour limiter les dégâts. La conférence se poursuit en ce moment (16h45) avec un des groupes. Elle porte sur la situation nationale, notamment l'actualité sécuritaire, la réconciliation nationale, etc.

Lefaso.net

Categories: Afrique

12e Journée du médecin : Les participants réfléchissent à l'hôpital de demain

Fri, 24/09/2021 - 00:45

Ce jeudi 23 septembre 2021, se tient la 12e Journée du médecin et le 24 septembre 2021, se tiendra le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins du Burkina. La cérémonie d'ouverture du premier événement a été présidée par Hadja Fatoumata Ouattara / Sanon, qui a représenté le ministre de la santé.

La 12e Journée du médecin et le 7e congrès ordinaire de l'Ordre des médecins sont organisés par le Conseil national de l'ordre des médecins du Burkina. Pour la Journée du médecin, les participants mèneront la réflexion sur le thème « Quel hôpital de demain pour un système de santé performant et accessible ? » Autour de ce thème principal, se tiendront deux tables rondes sur les mécanismes et modes de financement des hôpitaux pour un service public de qualité et sur la formation des ressources humaines en santé au Burkina, notamment les difficultés et les perspectives.

Une vue des participants à la Journée des médecins

« Dans nos hôpitaux, nos malades qui viennent se retrouvent souvent devant des pénuries. Tout ça est lié à des problèmes de trésorerie de nos hôpitaux. Le gouvernement fait un effort en allouant des subventions aux hôpitaux. Mais ces subventions ne sont pas suffisantes, donc il faut trouver des mécanismes pour pouvoir financer les hôpitaux et les amener à rendre un service public de qualité. Le service public de qualité fait aussi appel à la qualité des hommes qui animent les hôpitaux. C'est en cela que nous avons pensé à la deuxième table ronde sur la formation des médecins au Burkina. On constate qu'il y a une pléthore de stagiaires et donc l'encadrement pratique est difficile. Il y a des facultés nouvelles qui veulent ouvrir pour former encore des médecins. Est-ce qu'il y a des cahiers de charge pour ces facultés qui veulent ouvrir ou qui existent déjà ? Il faut qu'on réfléchisse sur la question pour harmoniser tout cela », a laissé entendre Dr Norbert Ramdé, président de l'Ordre des médecins du Burkina Faso.

Un hommage a été rendu aux pionniers de la médecine au Burkina Faso

Il rappelle que chaque année, ce sont entre 400 et 500 médecins qui sortent des universités burkinabè. L'Etat et le secteur privé n'arrivent pas à tous les embaucher. Ce qui pose donc un problème de chômage auquel il faut penser à trouver une solution, de l'avis de Dr Ramdé.

La ministre en charge de l'économie numérique, Hadja Fatoumata Ouattara/Sanon, qui a représenté le ministre de la santé à la cérémonie, a formulé le vœu que les réflexions qui seront menées fournissent des orientations pertinentes pour un système de santé performant et accessible à tous sans discrimination.

Photo de famille

Un hommage rendu aux devanciers

Au cours de la cérémonie d'ouverture de la 12e Journée du médecin, l'Ordre national des médecins a tenu à rendre un vibrant hommage aux pionniers qui ont travaillé à asseoir la médecine au Burkina Faso. Une vingtaine de pionniers à la retraite ont pour le moment été recensés par l'Ordre et ont reçu les hommages. « Il y a beaucoup qui sont à la retraite, qui sont chez eux et qui n'ont pas été répertoriés. C'est pour cela que nous nous excusons et nous continuons notre travail de recherche. Nous allons leur rendre hommage à tous selon ce qu'ils ont fait pour la santé au Burkina Faso », a indiqué Dr Ramdé.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Musique burkinabè : « Le ministère de la culture a pratiquement tourné le dos à la filière de la distribution », selon Omar Mamboné

Fri, 24/09/2021 - 00:40

Il est le fondateur et le directeur général de Mamboné distribution, une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles. Omar Mambone, c'est de lui qu'il s'agit, a accordé une interview à Lefaso.net. Au menu des échanges, il a été question entre autres, des services proposés par la structure, de la numérisation du secteur de la distribution, et des difficultés rencontrées.

Lefaso.net : Pouvez-vous vous présenter ?

Omar Mamboné : Je suis Omar Mamboné, directeur général de Mamboné distribution qui est une société de production, d'édition et de distribution d'œuvres musicales et audiovisuelles.

Depuis quand êtes-vous dans la distribution de musique ?

J'ai travaillé au sein de la structure Dankan production de 2004 à 2006 en tant que manager général. Les œuvres musicales que nous avons produites ont rencontré des problèmes d'édition et commercialisation. C'est ainsi que j'ai mûri l'idée de Mamboné distribution que j'ai fini par créer officiellement en avril 2007.

En quoi consiste précisément votre travail ?

J'ai débuté les activités de Mamboné distribution par la vente « corps à corps », en allant à la rencontre des mélomanes pour leur proposer des cassettes et des CD de musique. Je profitais également des différents spectacles pour vendre ces œuvres. Puis, nous avons installé des points de vente à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Notre ambition est de se déployer dans les 13 régions du Burkina afin de conquérir un plus grand marché.

Quels sont les produits, les prestations que vous offrez aux clients ?

Nous distribuons des œuvres musicales, audiovisuelles et cinématographiques sur plusieurs supports. Nous collaborons avec des maisons de production burkinabè, africaines et européennes. Vous trouvez désormais chez Mamboné distribution, des œuvres littéraires africaines et d'ailleurs.

Est-ce une activité rentable ?

La production, l'édition et la distribution sont des secteurs d'activités très rentables si elles sont bien organisées, avec un modèle économique bien structuré.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Les difficultés auxquelles nous sommes confrontées sont d'abord d'ordre général avec la crise sanitaire et sécuritaire que vit notre pays depuis quelques années. Au niveau spécifique du secteur, il s'agit des difficultés de structuration et de financement.

Les supports et les formats de distribution de la musique ont beaucoup évolué ces dernières années ; quels sont les changements que vous avez observés ?

En effet, avec l'arrivée du numérique, les supports d'édition et de distribution de nos œuvres ont connu de nombreuses mutations. Les ventes de VHS, CD et DVD ont drastiquement baissé au profit de vente sur des plateformes digitales et numériques. Quelques années plus tard, paradoxalement, ce phénomène a suscité une nostalgie des œuvres et anciens supports. Par exemple, il y a de plus en plus de demandes de disques de vinyle (33 tours, 45 tours).

Pour nous adapter, nous avons aussi mis de la musique sur des clés USB à la demande des clients. Si les conditions sont réunies, nous allons, avec l'accord des artistes, produire des clés USB personnalisées pour les mettre en vente. Nous avons aussi un projet de mise en place du streaming pour permettre aux acheteurs de payer directement des œuvres originales à partir d'une plateforme sécurisée.

Comment avez-vous vécu ces changements ?

Comme au début de tout changement, nous avons été réticents. Puis nous avons très vite compris que c'est quelque chose qui allait s'imposer à nous et au marché. Nous avons travaillé donc à nous adapter et nous continuons de développer des projets dans ce sens.

Le numérique a-t-il eu un impact particulier sur votre travail ?

Le numérique a joué un grand rôle dans la mutation de ce secteur et il continue d'ailleurs de jouer un rôle important au niveau de notre méthode de travail, de la distribution et au niveau des formats de ces supports. Le numérique a donné une autre ampleur à la piraterie et à la diffusion de contenus culturels. Mais grâce à la formation, nous avons su nous adapter. Nous avons su identifier notre modèle économique. Et aujourd'hui, nous appréhendons le numérique comme un atout plutôt qu'un handicap. Grâce au numérique, je peux résider à Ouagadougou et proposer un contenu culturel en Chine, au Canada et partout dans le monde.

Que pensez-vous du secteur de la distribution musicale au Burkina Faso ?

Le secteur de la distribution musicale au Burkina Faso est très embryonnaire. Ce qui a poussé beaucoup de doyens du domaine à se reconvertir dans d'autres secteurs d'activités. Je profite de cette tribune pour rendre hommage à des ainés tels que Bazar Music, Dankan production, Seydoni production, Moussa CVD, Senghor distribution, etc. Il faut noter que la distribution musicale est un maillon important de la filière musique. Au-delà de l'aspect économique, c'est le véhicule qui conduit et fait voyager notre musique, notre patrimoine, notre culture un peu partout dans le monde. C'est dans cette logique qu'en France par l'exemple l'État a travaillé à mettre en place un fonds des disquaires qui, justement, a permis au secteur de la distribution en France de faire face aux défis.

Les professionnels eux-mêmes savent-ils s'adapter aux changements que vit le secteur ?

Bien sûr que nous pouvons nous adapter, c'est pourquoi Mamboné Distribution existe encore aujourd'hui. Nous avons suivi les formations qui conviennent. Ce qui manque à notre secteur, c'est la structuration, l'accompagnement technique et financier. Cela est le rôle régalien de l'administration publique.

Que pensez-vous de l'accompagnement de l'Etat ? Existe-t-il ? Est-il efficace ?

Je dirai que l'accompagnement de l'État au niveau du maillon de la distribution au Burkina est insuffisant. Le ministère de la Culture a pratiquement tourné le dos à la filière d'où la disparition de la quasi-totalité des opérateurs de ce secteur. Par exemple, en France, dans le cadre des activités de relance de l'économie, ils ont mis en place le fonds d'aide à la création ou à la reprise d'activité de disquaires indépendants. Ce genre de dispositifs d'accompagnements est manquant dans les politiques culturelles de nos États. Peut-être parce que nous ne comprenons pas encore la portée de ce secteur que je qualifiais de véhicule de notre identité musicale et culturelle.

La pandémie du coronavirus joue-t-elle aussi sur ce secteur ?

Tout comme les autres secteurs d'activités, le maillon de la distribution a été impacté négativement par la pandémie de la maladie à coronavirus. Tout le monde pensait à la santé. Cela a naturellement eu pour effet des méventes. Des nouvelles sorties discographiques à cette période sont passées inaperçues, des investissements à perte, une baisse drastique du chiffre d'affaire. Mais il faut noter que le secteur de la culture était déjà éprouvé par la crise sécuritaire que connaît notre pays depuis quelques années.

Quelles solutions proposez-vous pour redynamiser le secteur ?

Comme solutions, nous proposons primordialement la formation des acteurs de la distribution afin de faire comprendre davantage les nouveaux enjeux et défis du secteur. Ensuite, il faut organiser et renforcer les capacités de ces acteurs en moyens matériels, techniques et financiers afin de répondre aux besoins du marché actuel, tant au niveau national, régional qu'international.

Pour contacter Mamboné distribution :

Avenue de la nation sis institut Français Ouagadougou Burkina Faso
Tél :+226 78574857
+22652520764
+22676270227

Samirah Bationo
Lefaso.net

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Burkina Faso : 72 personnes interpellées pour faits de contrebande de carburant à grande échelle

Fri, 24/09/2021 - 00:35

Ceci est un communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance Ouaga I. Suite à une dénonciation pour commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle, une enquête ouverte a permis de connaître le mode opératoire des bandits et de démanteler leur réseau. 72 personnes ont été interpellées et les investigations se poursuivent. Nous vous proposons in extenso le communiqué du procureur du Faso.

Le 06 août 2019, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) recevait une dénonciation faisant cas de la commission sur le territoire Burkinabé, de faits de contrebande de carburant à grande échelle.

Le carburant en question proviendrait du Nigéria en passant par le Bénin pour être stocké à Koualou, localité située à une dizaine de kilomètres de Nadiagou à l'Est du Burkina Faso. Selon cette source, les trafiquants se ravitailleraient à Koualou et les produits seraient transportés dans des fûts à l'intérieur de camions appelés "10 tonnes" à destination de Fada N'Gourma, Koupéla, Pouytenga, Zorgho, Mogtedo, Minassem (Koulbila) et Ouagadougou.

Le dénonciateur ajoutait que d'un point de vue organisationnel, les contrebandiers se livrant à ce trafic se seraient repartis les axes routiers suivants dans la commission de leur forfait :

l'axe Nadiagou----Fada N'Gourma ;
l'axe Nadiagou----Koupéla ;
l'axe Nadiagou----Mogtedo ;
l'axe Nadiagou----Minassem .

Suite à cette dénonciation mentionnant des faits aussi graves, une mission exploratoire de l'ASCE-LC dans la région de l'Est, en février 2020, a permis de recueillir des indices concordants tendant à la confirmation des faits évoqués dans la dénonciation.

Nantis des informations recueillies par la mission, l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de Lutte contre la Corruption, conformément à l'article 241-8 du Code de Procédure Pénale, informait mon parquet des faits ci-dessus évoqués.

L'enquête ouverte des chefs de contrebande aggravée , blanchiment de capitaux, corruption, à l'effet d'élucider les faits mentionnés par le dénonciateur permettait d'identifier des dépôts illicites des produits d'hydrocarbures de contrebande dans les localités de Ouagadougou, Komsilaga, Mogtédo, minasom-nagréongo, Zorgho, Kombissiri, Kaya, Tenkodogo, Fada N'Gourma ...

Aussi, des stations-services bénéficiaires de ce carburant de contrebande étaient identifiées à Ouagadougou, Kombissiri, Kaya…

Enfin, les principaux auteurs des faits de contrebande étaient identifiés dans les régions de l'est, du centre est , du centre nord, du plateau central, du centre sud et du centre ;

En plus, il résultait des investigations menées par l'ASCE-LC, que les contrebandiers commettent leur forfait principalement en temps de nuit, soit par le transport de l'hydrocarbure liquide à l'aide de camions spécialement aménagés à l'intérieur desquels ils rangent cent quatre-vingt (180) à deux cent (200) fûts industriels en caoutchouc ou en fer de 200 litres chacun remplis de carburant en les superposant souvent par deux ou trois, mais pas conformement aux normes de transport d'hydrocarbures, soit à l'aide de citernes qui n'ont aucun document délivré par la SONABHY pour le chargement du carburant.

Ces faits ont été constatés sur les axes routiers bitumés suivants :
Ouagadougou- Nagréongo (Minassem ou Koulbila)-Mogtedo- Zorgho-Koupéla-Fada N'Gourma- Pama-Nadiagou- Koualou (RN04 et RN18) ;
Ouagadougou - Koupéla-Fada N'gourma- Kantchari (RN 05) ;
Relativement à l'axe routier Ouagadougou-Kombissiri- Toécé- Nobéré-Po- Dakola (RN 05), les contrebandiers utilisent des véhicules berlines pour la commission de leur forfait. En effet, lesdits véhicules sont démunis de leur siège arrière afin d'agrandir leur capacité à contenir les bidons de carburant de contrebande.

Il convient d'indiquer qu'un constat de terrain a permis de relever que ces véhicules se rendent à Koualou souvent dans la matinée en vue du ravitaillement pour ensuite durant la nuit, entre 22 heures et 03 heures du matin, repasser dans le sens contraire. De la sorte, au lever du jour ils ne sont plus aperçus sur les routes nationales.

A l'aller comme au retour, les contrebandiers passent les différents types de contrôles routiers précisément les postes de douane, de police et de gendarmerie sans aucune difficulté comme s'ils accomplissaient des activités licites.

Au regard de ces éléments, mon parquet en synergie d'action avec le ministère de la sécurité et l'Autorité Supérieure du Contrôle d'Etat et de la lutte contre la Corruption a lancé, du 17 septembre 2021 au 20 septembre 2021, une vaste opération à l'effet d'interpeller les personnes impliquées dans les faits infractionnels en cause, de procéder aux saisies des moyens servant à la commission des faits et à la mise sous scellés des différents dépôts d'hydrocarbure de contrebande.

Cette opération a permis :

d'interpeller soixante-douze personnes actuellement en garde à vue pour les besoins de l'enquête ;

de saisir des pièces documentaires et des numéraires en lien avec les activités illicites des mis en cause et une importante quantité de produits de contrebande, des moyens roulants et autres biens servant à la commission des faits ;

de sceller des stations-service et dépôts ;

Toutes ces actions ont été accomplies dans un environnement sécurisé grâce à l'encadrement sécuritaire des éléments de la gendarmerie nationale qu'il convient de saluer.

L'enquête ouverte des chefs de contrebande, blanchiment de capitaux, de corruption conformément aux articles 261, 262, 263 du Code des douanes , les articles 2, 7, 113, 114,115, 117 118 de la loi 016-2016 du 03 mai 2016 , relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, l'article 42 de la loi n°004-2015/CNT du 03 mars 2015 portant prévention et répression de la corruption au Burkina-Faso et les articles 331-1 et 331-2 du Code Pénal de 2018 suit toujours son cours et les auditions et interpellations nécessaires se poursuivront afin de mettre fin à ces infractions qui non seulement paralysent l'économie nationale mais également sont constitutives de sources de financement du terrorisme.

Je lance un appel à toute personne qui aurait des renseignements de nature à mettre en exergue des faits de contrebande de carburant à faire une dénonciation anonyme au parquet le plus proche et à toute unité de police judiciaire.

Par la présente occasion, je tiens à remercier Monsieur le ministre de la sécurité qui, par son engagement, a fourni les moyens multiformes pour la mise en œuvre de l'opération.

Je remercie également le Contrôleur Général d'Etat qui, par son ferme engagement, a mis tout en œuvre pour la préparation et l'exécution de l'opération.

Mes remerciements vont également aux éléments de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale et aux officiers de police judiciaire qui se sont pleinement investis pour la réussite de l'opération.

Ouagadougou le 23 septembre 2021

Le Procureur du Faso
YODA Harouna

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Champion du monde Log-lift strong man : Iron Biby reçoit les félicitations du président du Faso

Fri, 24/09/2021 - 00:30

(Ouagadougou, 23 septembre 2021). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a accordé ce matin une audience au champion du monde, nouveau détenteur du record mondial en soulever de bûches, Cheik Ahmed Al-Hassan Sanou alias Iron Biby.

« C'est un honneur d'être reçu pour la seconde fois à Kosyam. Le président du Faso m'a encouragé et je lui en suis très reconnaissant. En tant que fils du pays, je vais continuer à défendre dignement les couleurs du Burkina Faso » a déclaré Iron Biby à sa sortie d'audience.

Iron Biby a exprimé ses remerciements au président du Faso et à la population burkinabè pour tous les soutiens dont il a bénéficié. Selon lui, « vu la situation sécuritaire au Burkina Faso », remporter des victoires dans ce championnat est son moyen pour apaiser les cœurs.

Le nouveau recordman mondial a une ambition encore plus grande pour les Burkinabè : inscrire le Log-lift comme discipline aux Jeux olymp.

Source direction de ma communication de la presidence

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Covid-19 : 4 nouveaux décès à la date du 20 septembre 2021

Fri, 24/09/2021 - 00:02

Sur un total de 585 échantillons analysés, 12 nouveaux cas ont été détectés à la date du 20 septembre 2021. On note aussi 13 guérisons. 04 décès sont à déplorer à cette même date. Les cas actifs eux sont au nombre de 129.

Le nombre total de personnes vaccinées s'élève à 230.891.

Lefaso.net

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Effondrements d'immeubles en construction au Burkina : Le collectif des syndicats des BTP sort de son silence et condamne

Tue, 07/09/2021 - 01:13

Le collectif des syndicats des Bâtiments et travaux publics (BTP) a dénoncé et condamné, au cours d'une conférence de presse ce lundi 6 septembre 2021 à Ouagadougou, les pratiques dans leur domaine.

Le mardi 31 août 2021, une dalle d'un bâtiment en construction de l'Université Norbert Zongo de Koudougou s'est effondrée provoquant la mort de quatre personnes et un blessé. Un tel drame n'est pas une première au Burkina Faso. « Les effondrements d'immeubles en construction avec les pertes en vies humaines et autres effets dommageables sont devenus malheureusement courants dans les grandes villes du Burkina », regrette le collectif des syndicats des BTP.

Ce sont des pertes de vie humaine de trop, a estimé le collectif, au cours de la conférence de presse. Entre 2011 et 2021 il y a au moins un immeuble qui s'est écroulé chaque année au Burkina avec au moins un décès, ont fait remarquer les conférenciers. Ils ont cité cinq cas à Ouagadougou et à Ouahigouya qui ont occasionné cinq décès et plusieurs blessés. Ce bilan ne résume que les cas dont la presse en fait écho donc pas exhaustif, ont-ils insisté.

« Nous tenons pour premier responsable le gouvernement du Burkina Faso pour avoir attribué le marché à des entreprises qui ont failli dans la réalisation d'un ouvrage destiné à une grande fréquentation, qui de plus est logé dans un centre du savoir », a déclaré le porte-parole du collectif, Abdoul Karim Ouédraogo, par ailleurs coordinateur de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB).

En attendant les résultats de leur propre enquête, les syndicats des travailleurs du BTP appellent au sens de responsabilité du gouvernement, de l'ordre des architectes et des ingénieurs en génie civil, des acteurs de l'immobilier, des responsables des entreprises du BTP, des investisseurs et institutions de financement des infrastructures publiques et privées pour mettre de l'ordre et de la rigueur dans le secteur du BTP pour préserver la vie, la santé et la sécurité des travailleurs et des personnes autour des chantiers de construction.

Selon Abdoul Karim Ouédraogo, aucune enquête n'a condamné quelqu'un suite à l'effondrement d'un édifice.

Convention inadaptée aux réalités

Face à la presse, le collectif a pointé du doigt l'indifférence des autorités face à leur domaine. Comme preuve, les membres ont brandi la vétusté de leur convention collective interprofessionnelle. En effet, elle date de 1956, à en croire le porte-parole.

« Durant 65 ans, cette convention n'a jamais été révisée et ne répond plus ni aux lois et règlements en vigueur, ni aux exigences sécuritaires et sociales. Cette convention n'est plus adaptée aux réalités du moment, aux besoins et aux préoccupations réelles, non seulement des travailleurs mais aussi des employeurs », a indiqué Abdoul Karim Ouédraogo.

En attendant la signature d'une nouvelle convention collective qui va offrir des meilleures conditions de travail dans le secteur des BTP au Burkina, Abdoul Karim Ouédraogo et ses camarades invitent les travailleurs qui sont les premières victimes des chantiers défectueux à dénoncer les mauvaises conditions de santé et sécurité sur les chantiers et refuser tout travail qui pourrait les exposer à un danger ou à un accident. Il est convaincu que perdre un emploi est mieux que perdre la vie dans un chantier qui ne respecte pas les règles de l'art.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Burkina /Vie politique : L'AJIR, un rêve éphémère, un espoir éteint, le MPP se frotte les mains !

Tue, 07/09/2021 - 01:10

Février2014-septembre 2021. C'est le temps qu'aura vécu l'Alliance des jeunes pour l'indépendance et la République (AJIR) qui a, à l'issue d'un congrès extraordinaire tenu du 3 au 5 septembre 2021 à Ziniaré, a décidé de sa dissolution, suivie de sa fusion avec le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Sept années de vie, courte dans la vie des partis politiques, mais pleine, sans doute, d'enseignements.

Bon à prendre pour un MPP qui s'affaire du 24 au 26 septembre 2021 à tenir son « hyper-congrès », comme le qualifient certains de ses cadres (nous reviendrons spécialement sur l'enjeu de cette instance) et dans un contexte où sa rivalité avec le RPI (Rassemblement patriotique pour l'intégrité, né en décembre 2019) se vit (surtout dans cette région du Plateau-central). Bref… !

C'est en février 2014 que l'Alliance des jeunes pour l'indépendance et la République (AJIR) a été portée sur le fonts baptismaux. Soient quelques jours après la vague de démissions des 75 cadres (dont Roch Kaboré) du CDP (parti au pouvoir à l'époque) suivie de la création de leur parti, le MPP, le 25 janvier 2014.

Le nouveau-né est dirigé par Adama Kanazoé, figure connue des mouvements et événements estudiantins des années 2000. Une aventure politique commençait ainsi pour ce jeune entrepreneur qui a occupé des postes de responsabilité dans les compagnies de téléphonies mobiles au Burkina et à l'étranger. Le pays est déjà politiquement engagé par non seulement cette scission au CDP, mais également sur l'équation de l'alternance.

Vue partielle des congressistes.

En pleine période d'ébullition, de débats autour du projet de modification de l'article 37 de la Constitution, le parti va, le 20 mars 2014, déclarer son appartenance au Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF).

Dès le 16 octobre 2014, l'AJIR appelle le président Blaise Compaoré à relancer le dialogue politique entre l'opposition et la majorité sur la question de l'article 37 de la Constitution (rompu par défaut de consensus sur certains des points). « L'AJIR, tout en réaffirmant ses positions qui sont "non" au Sénat, "non" à la modification de l'article 37, non au référendum, appelle le chef de l'Etat à privilégier le dialogue pour une résolution pacifique de la crise politique au Burkina Faso », s'était positionnée la direction politique du parti.

Promesse d'une alternative pour la jeunesse burkinabè

Comme portée dans la dénomination, l'AJIR s'était positionnée comme une organisation politique qui veut « miser sur la jeunesse ». Le parti l'a clamé et affiché par moult initiatives, par la composition de son organe dirigeant, constitué dans la quasi-totalité de jeunes. La principale motivation, selon le président du parti, était que « régulièrement, la jeunesse est en marge des sphères de décisions ».
Avec son idéologie social-démocrate (ainsi que le MPP), l'AJIR a donc promis d'« accorder une place de choix aux jeunes et leur donnant la place qui aurait dû leur revenir depuis toujours ».

Comme pour donner le ton, l'AJIR avait, dès décembre 2014, aménagé un espace d'études (doté d'une connexion internet) pour élèves et étudiants au sein de son siège, sis au quartier Wemtenga. Ainsi lancée et ‘'entretenue'', l'idée d'une alternance générationnelle avec en ligne de mire, l'élection de 2015 marquant la fin de la transition qui s'est ouverte à la suite de la chute, en fin octobre 2014, du pouvoir Compaoré.

Pour les dirigeants du parti, l'heure venait donc de sonner avec la « levée de l'obstacle » Compaoré. « L'AJIR met désormais le cap sur sa mission première ; celle du renouvellement de la classe dirigeante avec l'arrivée d'une élite jeune et l'implication de la jeunesse en amont et en aval de toutes les politiques de développement au Burkina Faso. (…). Nous allons demander à la jeunesse d'aller jusqu'au bout, en impulsant l'alternance générationnelle », proclamait Adama Kanazoé, lors de la rentrée politique le 20 décembre 2014 à Ouagadougou.

Dans cette ‘'détermination'', le président Kanazoé est, à l'occasion du premier congrès ordinaire du parti, samedi 6 juin 2015 à Ouagadougou, investi candidat à la présidentielle d'octobre 2015 (il était le plus jeune candidat, 36 ans). L'AJIR et son candidat vont battre campagne face à treize autres challengers. Il arrive 10ème sur les quatorze candidats, avec 1,21 % (soient 37 911 voix).

L'allégeance à la majorité présidentielle laisse des fissures

A l'issue de ces échéances, le jeune parti opte pour la majorité présidentielle. En septembre 2016, le président du parti, Adama Kanazoé, est nommé conseiller spécial du président du Faso pour le secteur privé et les Objectifs pour le développement durable (ODD). C'est un tournant majeur pour le jeune parti, l'AJIR.

Mais cette option n'est pas du goût de tous les cadres du parti, certains estimant qu'il (le président Kanazoé) a trahi en s'alliant « promptement » à la majorité. L'on assiste donc (par ce fait et pour d'autres motifs) à des démissions, de proches et « inconditionnels » du président du parti (exemples d'Adama Doulkom, responsable du parti à Saaba et de Gara Dieudonné Diessongo, responsable du parti en France et dans la province du Boulgou).

A la faveur des 100 premiers jours du président Roch Kaboré, marquée par une conférence de presse et le dévoilement de l'Alliance des partis et formations poli¬tiques de la majorité présidentielle (APMP), c'est au président de l'AJIR, Adama Kanazoé, qu'a été dévolue la lecture de la déclaration liminaire. Ce qui n'est pas, politiquement, anodin.

Les tentatives n'ont pas pu maintenir la flamme

L'adhésion à la majorité présidentielle n'a pas produit les résultats escomptés (confère résultats des élections législatives et municipales). Comme nombre de partis politiques membres qui y végètent, l'AJIR semble avoir subi le poids de l'alliance à la majorité.

Mais, les initiatives n'ont pas manqué. On peut retenir, entre autres, la tentative de création, en décembre 2017, de l'Union pour la démocratie et le progrès (UDP) qui se voulait une formation politique regroupant, en plus de l'AJIR, le Front des forces sociales (FFS) dirigé par Edouard Zabré, le Parti du peuple républicain (PPR) dirigé par François Tambi Kaboré et le Rassemblement pour la démocratie et le socialisme (RDS) présidé par François Ouédraogo.

Cette idée de synergie d'action, bien que magnifiée par ses responsables comme un dépassement de soi pour « partager les mêmes valeurs et principes aux fins d'accroître l'efficacité et l'efficience pour la résolution des préoccupations des Burkinabè », n'a visiblement pas dépassé le seuil des intentions. Ce d'autant plus que le cap visé par l'UDP, c'était « d'arriver à une fusion pour former un seul parti politique ».

Dans la perspective des élections (présidentielle et législatives) de novembre 2020, l'AJIR recompose avec une autre alliance (toujours à l'intérieur de la majorité). C'est la Coalition AFA (AJIR, FFS : Front des forces sociales et AFD : Alliance des forces démocratiques).

Cette nouvelle organisation qui soutient le candidat Roch Kaboré à la présidentielle décide cependant d'aller à l'assaut des 127 fauteuils de députés en jeu. Elle sortira bredouille de cette dernière compétition. Et ce, malgré le lancement à quelques mois des élections, de la Génération Kanazoé Adama pour le Faso (GKA-F) qui se voulait un mouvement citoyen burkinabé engagé dans la lutte pour l'autonomisation des jeunes et des femmes à travers la formation aux métiers, aux activités génératrices de revenus.

Derrière cette organisation qui porte le nom du président de l'AJIR, certains y ont vu une branche société civile en soutien au politique et c'était de bonne guerre. Les moyens n'ont d'ailleurs pas fait défaut au GKA-F, dont l'imposant siège sis au quartier Ouidi et les activités sociales (distributions de kits et de diverses aides dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, formations et appuis financiers à des jeunes et femmes dans l'entrepreneuriat, etc.).

Aboubakar Gansoré

L'affaire de la route a-t-elle eu raison de l'AJIR ?

En dépit de l'échec aux législatives de novembre 2020, l'AJIR avait néanmoins réussi a joué un rôle d'animation de la vie politique par les sorties de presse, ses activités de mobilisation, aidée en cela par l'offensive du GKA-F sus-évoqué. C'est dans ce contexte que fera irruption le dossier dit « deal autour du marché de construction de route ».

Dans un élément sonore, l'on croit reconnaître la voix d'Adama Kanazoé, réclamant une commission de trente millions à un entrepreneur supposé dans l'exécution d'un marché de construction de route. Une situation qui s'est révélée de trop dans l'entourage du président Roch Kaboré, après cette affaire d'audiences monnayées et l'affaire de faux ordres de mission au Groupement de sécurité et de protection républicaine (GSPR) à la présidence du Faso.

Cet épisode va pousser Adama Kanazoé à annoncer sa démission de son poste de conseiller spécial du président du Faso et ensuite de la tête de l'AJIR (8 juillet 2020).
L'intérim de la présidence du parti est assuré par Aboubakar Gansoré, vice-président du parti. Cette affaire semble avoir sonné l'AJIR, qui ne s'est plus fait entendre, en tant que tel.

En clôturant le congrès en cette soirée dominicale du 5 septembre 2021 par l'annonce de la dissolution de l'AJIR suivie de sa fusion avec le MPP, le président par intérim a soufflé sur la dernière flamme d'une organisation politique au rêve précocement terminé.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Route nationale N°22-Burkina : Des manifestants érigent des barricades pour dénoncer le nombre élevé d'accidents

Tue, 07/09/2021 - 01:05

En protestation aux multiples accidents, les populations de l'arrondissement 3 et 9 de Ouagadougou ont bloqué, ce lundi 6 septembre 2021, la route nationale N°22 (route de Kongoussi). Elles ont exigé des autorités municipales la construction de ralentisseurs, de lampadaires et la séparation de la chaussée en deux voies.

Chaude matinée, ce lundi 6 septembre, sur la route nationale N°22, entre l'hôpital Paul VI et le complexe scolaire de Kossoghin. Des centaines de personnes ont érigé des barrages à partir de pneus, de planches et de tables usagées. Elles ont exprimé leur ras-le-bol contre les multiples accidents intervenus sur cette route. Des accidents dus pour la plupart du temps au mauvais éclairage et à l'absence de ralentisseurs.

Il faut noter que cette route, qui était dans un état de dégradation, avait été réhabilitée en mars 2021. Les anciens ralentisseurs ont été supprimés. Les travaux de séparation de la chaussée, eux, se sont limités aux portes de la direction des moyennes entreprises du Centre (DME-C III) des impôts.

Pour les manifestants, pas question de libérer la route tant que l'éclairage n‘est pas améliorée et que de nouveaux ralentisseurs ne sont pas construits pour freiner les ardeurs des amateurs de vitesse. Aussi, ils exigent que les travaux de séparation de la chaussée se poursuivent jusqu'au feu de l'hôpital Paul VI, juste avant le début de l'échangeur du Nord.

Jusqu'à 8h40, les manifestants ne laissaient passer que les ambulances et les forces de défense et de sécurité. Mais aux environs de 8h45, ils décidèrent de lever le blocus et de vaquer à leurs occupations. Une équipe de la mairie centrale, à en croire l'un des porte-parole des manifestants, a assuré que les lignes bougeront d'ici une semaine.

Mais pour rouvrir la voie à la circulation, il a fallu l'intervention de la compagnie républicaine de sécurité.

Dans un reportage que nous publions le 13 juillet dernier, il est ressorti que 28 cas d'accidents mortels ont été enregistrés en 2020 sur cette route et celle de l'avenue Yatenga (route de Ouahigouya) par la section du service régional de la circulation et de la sécurité routière du Centre.

HFB
Lefaso.net

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Protection des données à caractère personnel : Une nouvelle loi au Burkina, pour contrer les cybercriminels

Tue, 07/09/2021 - 01:00

L'Assemblée nationale a adopté le 30 mars 2021, la loi N°001-2021/AN portant protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel. Cette nouvelle loi vient remplacer celle N°010-2004 et apporte plusieurs innovations afin de mieux encadrer la gestion des données à caractère personnel. Afin de porter les nouvelles dispositions de cette loi à la connaissance de l'opinion publique, la présidente de la Commission de l'informatique et des libertés (CIL), Marguerite Ouédraogo/Bonané, a animé un point de presse ce lundi 6 septembre 2021.

La loi n 001-2021/AN vient combler les insuffisances relevées dans la mise en œuvre de la loi N°010-2004. Elle se veut plus coercitive afin de dissuader les responsables de traitement de données qui font fi des dispositions légales. Elle prévoit donc de nouvelles dispositions qui sont, entre autres, un meilleur encadrement des transferts de données à l'étranger, la consécration de nouveaux droits au profit des personnes concernées, un meilleur encadrement de l'utilisation des données de santé, l'institutionnalisation des délégués à la protection des données par chaque responsable de traitement ainsi qu'une revue à la hausse des montants des amendes forfaitaires qui peuvent aller jusqu'à 100 millions de FCFA en fonction de l'infraction commise.

Ces dernières années, la violation des droits des personnes a pris de l'ampleur sur Internet, surtout avec la digitalisation des services. En 2020, la CIL a reçu et traité environ 855 plaintes liées aux activités des utilisateurs sur les réseaux sociaux. Les 123 contrôles à priori et à postériori des traitements de données qu'elle a effectué en 2020, ont aussi permis de relever des manquements en lien avec l'insuffisance des mesures de sécurité des données, le non-respect des droits des personnes ainsi que l'emplacement des caméras de surveillance.

Une vue des journalistes présents à la conférence de presse

La présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané, a souligné que l'un des défis majeurs auxquels son institution est confrontée, reste la règlementation de l'usage des caméras de surveillance. En effet, « ce dispositif qui collecte et traite les données des usagers est soumis à des dispositions de la loi portant protection des personnes à l'égard du traitement des données à caractère personnel. Malheureusement, le constat est que le recours à ce dispositif croît, mais les préalables pour son installation ne sont toujours pas respectés », a-t-elle déploré.

Marguerite Ouédraogo/Bonané a donc tenu à rappeler que l'installation et l'usage des caméras de surveillance doivent impérativement faire l'objet d'une déclaration au niveau de la CIL. Leur usage doit également respecter l'intimité de la vie privée des personnes dans les lieux de travail ainsi que les droits des personnes concernées notamment le droit à l'information sur les données collectées.

En sa qualité d'autorité de contrôle dont la mission consiste à veiller au respect des droits des utilisateurs des services informatiques, la CIL a, au regard des dérives constatées dans l'utilisation des TIC, mis en place un programme d'éducation numérique au profit des élèves et étudiants. Ce qui a permis de sensibiliser environ 29 760 élèves et étudiants à une utilisation saine et responsable des TIC. Avec le ministère en charge de l'Education nationale, la commission travaille à l'intégration d'un module sur la protection des données personnelles et de la vie privée dans les curricula.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Santé sexuelle et de la reproduction : Un atelier régional d'échanges sur les législations dans l'espace CEDEAO

Mon, 06/09/2021 - 23:28

L'Organisation ouest-africaine de la santé(OOAS) a organisé, ce lundi 6 septembre 2021 à Ouagadougou, un atelier régional. Il s'est agi d'échanger sur les législations en santé sexuelle et de la reproduction dans l'espace CEDEAO. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'une concertation en vue d'uniformiser les lois en rapport avec la thématique évoquée en amont.

Dans l'espace CEDEAO, et plus précisément celui francophone, les lois en rapport avec la santé sexuelle et reproductive sont parfois très différentes. C'est dans ce contexte que s'est ouvert à Ouagadougou, ce 6 septembre 2021, un atelier régional organisé par l'OOAS. L'organisation a mené une réflexion sur une harmonisation des législations en matière de santé sexuelle et de la reproduction dans l'espace CEDEAO.

Et pour le présent atelier, l'objectif principal attendu est d'échanger sur la situation réelle des Etats francophones en terme d'encadrements juridiques de la santé et de la reproduction. Les participants vont aussi adopter un contenu thématique d'encadrement consensuel à une directive des droits sexuels et reproductifs dans la zone CEDEAO.

les participants

La rencontre permettra plus précisément aux experts et acteurs du domaine des droits sexuels et reproductifs d'échanger. Elle leur permettra également de dresser l'état des lieux des législations en matière de santé sexuelle et de la reproduction dans l'espace CEDEAO. Elle permettra ensuite de dégager les points de consensus et de divergences relatifs à l'harmonisation, voire à l'uniformisation de certaines dispositions législatives ou réglementaires, etc.

Les officiels impliqués

L'ouverture de cet atelier a été présidée par Alpha Mamadou Barry, ministre burkinabè des affaires étrangères, de la coopération, de l'intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur. Il a signifié l'intérêt de cette rencontre pour les Etats de la zone CEDEAO. « La disparité des législations d'un Etat à un autre constitue un frein à une approche globale et harmonisée des politiques adoptées dans le cadre de la santé de la reproduction. C'est pourquoi, j'entrevois la nécessité que des dispositions soient prises sur le plan régional en vue d'une harmonisation des textes et règlements », a-t-il plaidé.

Pr Stanley Okolo, directeur général de L'Organisation Ouest-Africaine de la Santé

Cet avis est partagé par le professeur Stanley Okolo, directeur général de l'Organisation ouest-africaine de la santé. Il a souligné que les difficultés liées à la santé sexuelle et reproductive chez les populations de l'espace CEDEAO sont communes. Ces entraves pourraient se résoudre à travers une uniformisation des lois en la matière.

Le Pr Charlemagne Ouédraogo, ministre burkinabè de la santé a rappelé les points sur lesquels les Etats avaient trouvés des consensus. « Au cours de cet atelier, il va se dégager un consensus qui sera appliqué à l'échelle des pays de la CEDEAO. Ce fut le cas pour d'autres aspects tels que l'ordre des médecins, l'ordre des pharmaciens, etc… Et aujourd'hui, il est question de santé sexuelle et reproductive. Il est important de dégager les éléments de consensus afin que nous puissions faciliter la circulation des personnes et des biens. Aussi, que les personnes qui passent d'une frontière à l'autre puissent être au courant de ce qui existe en matière de santé sexuelle et reproductive, et quels sont les droits ».

Pr Charlemagne Ouedraogo, ministre Burkinabè de la santé

L'Organisation ouest-africaine de la santé a été créée en 1987 par la CEDEAO. Son rôle est de promouvoir une meilleure santé à travers l'intégration régionale. Elle a son siège dans la ville de Bobo Dioulasso, au Burkina Faso.

Samirah Bationo
Lefaso.net

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« L'AUTRE Burkina/PSR » : Le Burkina un pays en crise, un peuple martyrisé, une patrie en danger !

Mon, 06/09/2021 - 21:14

Dans cette déclaration, le parti politique « L'autre Burkina/PS » estime que le Burkina Faso est un pays en crise et que son peuple est martyrisé. En somme, la nation est en danger. Après un diagnostic de la situation nationale et surtout scolaire, le parti de l'ancien ministre, Alain Zoubga, appelle le gouvernement à reconsidérer sa décision de fermer le lycée Zinda. Lisez !

Ce titre évocateur de la déclaration de l'AUTRE Burkina/PSR reflète largement la réalité dans notre pays. C'est un diagnostic grave qui ne laisse place qu'à une seule véritable préoccupation à savoir comment y faire face. Aujourd'hui, plus qu'hier l'urgence est sécuritaire, sociale et sanitaire.

1-Dans le domaine de la santé, l'état sanitaire du pays relativement au Covid 19 n'est pas dramatique mais il reste préoccupant. Et si la propagation de la maladie semble contenue, en pareille situation et dans ce domaine de la santé, restons tous vigilants en considérant l'apparition de variants qui rôdent autour de nous dans quelques pays voisins. Deux aspects dans cette lutte contre la pandémie nous préoccupent :

La vaccination ne progresse pas suffisamment et depuis le début, environ 118 000 personnes auraient été vaccinées avec un bond intéressant au mois d'Août, ce qui est peu. Certes, le département de la santé déploie des efforts sur le terrain, mais certaines personnes annoncent déjà un échec vaccinal.

-Sur le plan des statistiques sanitaires en analysant les chiffres l'on peut se poser quelques questions car au-delà de la faiblesse de la valeur absolue de ces indicateurs l'on constate une tendance, même légère, à l'augmentation continue des nouveaux cas durant la période juillet-Août et début Septembre de cette année. Cette tendance porte à la fois sur le total des chiffres de juillet comparé à celui du mois d'Août d'une part et d'autre part sur les données quotidiennes du mois d'Août avec des données plus élevées durant la dernière semaine jusqu'au 02 Septembre. Toute chose qui peut inquiéter de nombreuses personnes quand on sait par ailleurs que ces chiffres sont généralement sous évalués par rapport à la réalité au sein des populations.

Au regard de ce qui précède même si la vaccination est sans conteste l'un des moyens les plus efficaces contre la propagation de la maladie, dans le contexte actuel (disponibilité et accessibilité des vaccins, faiblesse des résultats..) nous estimons que ce ne serait pas une bonne idée de faire du « passe sanitaire » une obsession. C'est pourquoi, tout en poursuivant les efforts de vaccination, nous recommandons une reprise sérieuse des mesures barrières bien connues et acceptées par la population (port du masque, distanciation sociale, lavage des mains..).

2-La situation sécuritaire de notre pays, est catastrophique et rien ne permet d'espérer une amélioration réelle dans les semaines voire les mois à venir. Pire l'on constate que l'insécurité prend d'autres formes très dangereuses. A la guerre djihadiste barbare et cruelle viennent s'ajouter de nouvelles formes de d'insécurité liées directement à la mal gouvernance de l'Etat.

Ainsi, les morts atroces des jeunes de l'Université de Koudougou sous les décombres d'un bâtiment en construction est la conséquence directe de la cupidité de quelques criminels à qui l'on a octroyé des marchés PPP très mal exécutés, des ouvrages de mauvaise qualité devenus dangereux pour les citoyens. L'on se rappelle que l'opposition politique avait qualifié le PPP de « tumeur économique » il y a quelques années. Et les exemples sont nombreux dans les domaines des routes, des ponts, des édifices, infrastructures de sports, d'universités et de santé, des cas sont connus depuis des années et des responsables de l'Etat s'y retrouvent.

Pour toutes ces raisons nous demandons à l'Assemblée nationale de mettre en place une commission d'enquête qui s'associera des experts indépendants du domaine pour faire un audit institutionnel sur la politique du PPP (attribution des marchés, qualité des bénéficiaires, exécution, qualité des travaux entre autres).

Puis c'est au BAM où l'on a vécu la catastrophe des mines. Pour nous, l'absence de mesures et le manque de volonté réelle de protéger les travailleurs et la population dans les zones des sites miniers contre la rapacité des grands financiers, patron des sociétés minières, sont la cause réelle des morts dans cette localité. Ce drame des mines n'a pas encore livré tous ses secrets mais il y a des indices qui montrent beaucoup « d'obscurité » tendant à masquer la lumière sur les faits, plus spécialement les causes réelles de cette hécatombe.

Nous demandons instamment au procurer du Faso d'approfondir l'enquête pour situer et préciser toutes les responsabilités car l'impunité a trop fait de mal dans notre pays. En outre il est recommandé de procéder à une révision conséquente des accords signés avec les sociétés minières en portant une attention particulière sur la protection (sociale, sécuritaire, économique..) des travailleurs et des populations de ces zones.

Le lynchage atroce, cruel et motel des travailleurs du CCVA à Bouroum-Bouroum est aussi une conséquence directe de la montée violente de l'incivisme depuis 2015 face à laquelle nos gouvernants peinent à trouver une réponse efficace, donnant l'occasion à certaines personnes de pointer d'un doigt accusateur des communautés entières.

Et pourtant, il est du devoir de l'Etat d'apporter une solution juste et efficace à ce genre de questions dites communautaires voire de société. Concernant ce drame nous saluons la dernière marche des forces vives de la région et demandons la mise place d'un comité de crise issue de ces forces vives afin de réfléchir et proposer des « idées » de solutions durables.

Dans un tel contexte d'insécurité généralisée, nous devons agir au-delà du « tout militaire ». Et si l'unité sacrée est fortement évoquée il faut cependant que les tenants du pouvoir comprennent que cette unité dite sacrée n'est pas une simple déclaration mais un fait, une pratique et ce sont eux qui en tiennent les principaux leviers (réconciliation par un dialogue inclusif, respect des engagements du dialogue social ...) pour agir efficacement.

Mais, en attendant la nouvelle stratégie annoncée, face à la situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles. Ainsi nous sommes pour le « tout agent fds au front », ce qui passe par le retrait des ¾ de nos contingents militaires à l'étranger et le retour au pays de tous nos officiers et sous-officiers qui sont dans des ambassades et organismes internationaux.

3-La crise sociale ne date pas d'aujourd'hui, mais elle est devenue affreusement inhumaine avec le calvaire des populations déplacées, la faim et la misère. La vie chère traque davantage beaucoup d'hommes et de femmes avec les dernières mesures des augmentations sauvages des prix des produits de consommation courante. Concernant le front social proprement dit, il est qualifié de calme en ce moment par de nombreux citoyens et c'est paradoxalement ce qui « dérange » certains décideurs du régime en place. Ils se nourrissent des crises !

Ainsi, le département de l'Education vient d'allumer une mèche provocatrice en décidant de fermer le plus grand lycée du pays, un établissement emblématique, historique qui fait la fierté de la Nation. Une décision inique grosse de dangers pour la rentrée qui s'annonce, mais le « super » ministre Ouaro, « l'homme au destin national » comme le clament haut et fort ses partisans, reste imperturbable.

Dans la tourmente des premières réactions, il annonce avec mépris d'un ton provocateur de « bonnes perspectives » pour le grand ZINDA. Cependant s'il s'agit d'un projet de bonnes réformes, alors présentez-le avant de détruire le lycée. Dès lors comme dirait le voisin il faut « quitter dans ça », dans cette démarche qui s'apparente à une logique de « délinquance » politique. Personne ne doit oublier ce boulet de feu qui plombe à jamais notre université suite à la décision d'une année blanche prise sous le ministre DABIRE, l'actuel Premier Ministre.

Dans ce contexte où tous les secteurs sont en crise, notre parti comprend difficilement que le pouvoir MPP lui-même décide d'en rajouter, alors qu'il a besoin de paix sociale pour mettre en œuvre son programme de gouvernement. L'histoire peut « bégayer » mais elle peut se répéter chez nous aussi et comme le montrent les grandes luttes des nations, les catastrophes sociales sont souvent l'œuvre d'hommes médiocres mais les grandes catastrophes révèlent souvent de grands hommes au service des peuples !

Aujourd'hui, notre conviction est que la fermeture du lycée ne se justifie pas et ne peut se justifier. Les arguments avancés par le ministre, notamment le vandalisme, s'apparentent à du mensonge. Et c'est du reste ce qui justifie la décision du tribunal de relaxer les élèves pour « infraction non constituée », le 31 mai dernier. Cette fermeture est quant au fond une décision politique et l'objectif c'est de « casser » un foyer de lutte de la jeunesse scolaire et estudiantine. Toutefois elle va engendrer rapidement la naissance d'autres foyers qui vont grandir, murir et s'unir contre toute volonté des pouvoirs politiques dans notre pays tendant à étouffer les libertés de la jeunesse scolaire.

En tout état de cause ce qui pourrait être reproché aux élèves du Zinda existe, à des degrés différents, dans la quasi-totalité de nos écoles et cela fait partie des insuffisances nées des politiques successives des différents régimes. En effet ce sont les décideurs politiques à travers leurs programmes de gouvernement qui sont responsables des graves insuffisances de notre système national d'Education et ils ne devraient s'en prendre qu'à eux-mêmes. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes.

Dès lors rendez-vous aux assises pour identifier et formuler les problèmes à résoudre afin de rendre plus performant notre système national d‘Education. Actuellement, fermer le lycée ZINDA c'est fermer le dialogue social ce qui pourrait provoquer tôt ou tard une réaction brutale mais légitime du mouvement démocratique dans ce pays en guerre. Ce serait un sérieux handicap pour les prochaines assises en préparation sur l'Education. Et sur un plan plus général, chers compatriotes préservons nos forces pour faire face à cette guerre terroriste qui nous étrangle.

En attendant nous voulons demander aux « sages » qui ont rédigé le document de base des prochaines assisses de bien vouloir intercéder auprès du gouvernement pour qu'il reconsidère sa décision. Quant aux parents d'élèves, nous leur demandons de jouer leur partition car leur silence inquiétant pourrait être considéré comme un silence coupable.

Mais quoi qu'il advienne il y a encore de l'espoir car nous avons encore un dernier recours, c'est le Président KABORE. Nous l'interpellons avec respect, sur cette crise du lycée afin qu'il prenne la bonne décision, à l'instar de celle qui a permis de résoudre en partie la crise à la CENI. Alors, ainsi soit-il !

Ouagadougou, le 05 Septembre 2021

Dr Alain Dominique ZOUBGA

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Développement de la recherche au Burkina : Le FONRID sur les traces de ses financements

Mon, 06/09/2021 - 21:10

Le Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement (FONRID) a dix ans d'existence. Pour marquer d'une pierre blanche ce dixième anniversaire, il a initié ce lundi 6 septembre 2021, à Ouagadougou, une visite terrain des projets qu'il a financés. Le fonds était donc à l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) et au Laboratoire de matériaux et environnement (LAME).

Le Fonds national de la recherche et de l'innovation pour le développement a dix ans. Une décennie d'existence qui a véritablement contribué au développement de la recherche et de l'innovation au Burkina Faso. Pour marquer d'une pierre blanche cet anniversaire, le fonds a organisé une sortie terrain ce lundi 6 septembre 2021, à Ouagadougou, pour visiter les projets de recherches d'envergure qu'il a financés.

A l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), le FONRID a financé à hauteur de 65 millions de francs CFA, l'étude observationnelle sur le protocole thérapeutique (Hydroxychloroquine + Azithromycine ou Chloroquine + Azithromycine) proposé par le ministère de la Santé pour le traitement de l'infection à Coronavirus au Burkina Faso. Il s'agit, a expliqué le directeur de recherches, Dr Halidou Tinto, d'évaluer de façon prospective et rétrospective, l'impact du traitement avec la combinaison Hydroxychloroquine + Azithromycine ou Chloroquine + Azithromycine sur la guérison des maladies du Covid-19 au Burkina et l'effet des deux régimes de traitement sur la réduction de la charge virale au cours du temps chez les patients traités, entre autres.

TOP-RainCell, une technologie innovante

Des conclusions fort appréciables

Les conclusions de l'étude, d'après le Dr Tinto, ont montré que le protocole thérapeutique adopté par le ministère de la Santé est bien toléré par les patients d'où la réduction du risque de survenue de la mortalité chez les patients traités. Pour ce qui est des retombées, Dr Tinto mentionne que ce sont les résultats de cette étude qui ont permis au ministère de continuer avec cette combinaison de traitements lors de la deuxième vague de l'épidémie survenue entre novembre 2020 et janvier 2021. « Toutefois, l'absence d'une approche gérant un niveau A d'évidence scientifique et en combinant d'autres sources d'informations, nos résultats pourraient guider les décisions sanitaires », a précisé le directeur de recherche.

Le Dr Halidou Tinto a soutenu avoir dirigé cette étude de façon bénévole

TOP-RainCell pour la mesure de la quantité d'eau de pluie

La mise en œuvre de la Technique des ondes de télécommunication pour la mesure de la quantité de pluie au sol (TOP-RainCell) du Laboratoire de matériaux et environnement (LAME) a également été financée par le FONRID pour environ 30 millions de francs CFA. Selon le Coordonnateur de ladite recherche, Pr François Zougmoré, cette technologie est une méthode nouvelle innovante. « Elle utilise les liaisons hertziennes commerciales de télécommunication pour estimer la quantité de pluie au sol », a-t-il fait savoir.

De façon succincte, il a expliqué qu'ils ont tiré parti des propriétés de la pluie lorsqu'elle rencontre le signal transmis entre deux pylônes : d'une part, les gouttes diffusent et absorbent une fraction de l'énergie véhiculée par des ondes ; d'autres part, les gouttes diffusent et détournent ces ondes de leur trajet initial. Ainsi entre deux antennes relais, lorsqu'il pleut, le niveau des signaux reçus baisse. Cette baisse est proportionnelle à la quantité de l'eau de pluie traversée. « Les premiers tests ont été menés lors de la première saison de pluie de l'année 2012, entre deux pylônes distants de 29 kilomètres entre Korsimoro et Kaya », a-t-il informé.

Le Pr François Zougmoré a déclaré que la technologie a prouvé à 95% son efficacité

Le Pr Zougmoré a rassuré que cette technologie a prouvé son efficacité. « 95% de détection des évènements pluvieux et une corrélation de 80% entre la quantité d'eau au sol estimée et celle relevée au pluviographe », s'est-il réjoui. Cette trouvaille, a affirmé le Pr Zougmoré, a permis de renforcer la résilience des populations face aux effets néfastes du changement climatique, à divers points de vue.

Obissa Juste MIEN
LeFaso.net

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Burkina : Un atelier d'appropriation des statuts particuliers organisé au profit des travailleurs de la Fonction publique

Mon, 06/09/2021 - 21:05

Le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, en collaboration avec la Direction générale de la formation professionnelle (DGFP) et la coordination des écoles et centres de formation professionnelle (SP/ECFP) organisent un atelier d'appropriation des statuts particuliers des différents métiers de la Fonction publique, du 6 au 10 septembre 2021, à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture de l'atelier a eu lieu ce lundi 6 septembre 2021.

C'est dans le souci d'apporter une amélioration dans la gestion des ressources de l'Etat et aussi promouvoir une administration publique productive et performante axée sur le résultat que le ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale s'est doté d'outils juridiques devant régir les agents de l'administration publique.

les participants composés des premiers responsables des écoles et centres de formation professionnelle

Un atelier a donc été organisé avec l'appui de la Banque mondiale en vue de permettre aux travailleurs de mieux connaître ces textes qui régissent leur domaine.
« Cet atelier a pour objectif de permettre aux premiers acteurs des centres et écoles de formation professionnelle, de s'approprier le texte portant sur la gestion du personnel de la Fonction publique, afin d'améliorer la gestion des ressources de l'Etat », a laissé entendre Emmanuel Nignan, secrétaire permanent de la coordination des écoles et centres de formation professionnelle.

Emmanuel Nignan dit attendre des participants une participation active afin qu'ils puissent, au sortir de cet atelier, s'approprier tous les éléments des textes et aussi contribuer à la prise de décisions fortes, notamment sur le tenue du Service national de développement (SND).

« Je suis convaincu que cet atelier sera bénéfique pour tous », Emmanuel Nignan

« Un autre de mes souhaits est qu'à la fin de cet atelier, les participants puissent relayer les difficultés qui sont les leurs dans leurs écoles et centres de formation professionnelle, afin que nous aussi nous puissions, à notre tour, remonter l'information au ministre de la Fonction publique qui attend beaucoup de cet atelier », a-t-il conclut.

Au cours de l'atelier, les participants auront droit à des communications sur les conditions d'élaboration et d'adoption des statuts particuliers, les conditions d'intégration et de reclassement des stagiaires en fin de formation, les périodes d'accomplissement de la formation civique et militaire instituée par le Service national de développement et les textes d'organisation des emplois des écoles et centres de formation professionnelle.

Patricia Coulibaly (stagiaire)
Lefaso.net

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Plan stratégique de développement : Des administrateurs des sociétés à capitaux publics du Burkina outillés sur le processus d'élaboration

Mon, 06/09/2021 - 19:25

La 22e session de formation des administrateurs des sociétés à capitaux publics se tient, du 6 au 25 septembre 2021 à Bobo-Dioulasso. Cette édition est placée sous le thème : « Processus d'élaboration et de mise en œuvre du plan stratégique de développement : méthodes, outils, rôles et responsabilités des organes de gouvernance ». La cérémonie officielle d'ouverture des travaux a eu lieu, ce lundi 6 septembre 2021.

Cette session de formation est placée sous l'égide du ministère de l'Industrie, du commerce et de l'artisanat, à travers sa direction générale de la promotion de l'entreprise. Elle constitue une tribune d'échanges, de partage d'expériences, ainsi qu'un moyen de renforcement des capacités des administrateurs des entreprises publiques. Au cours de cette rencontre, plusieurs modules seront dispensés au profit des participants, dans le but de renforcer leurs capacités.

A en croire l'expert-comptable Joseph Kafando, par ailleurs formateur, les différents modules seront centrés autour de l'objectif principal de la formation, qui traite du développement des outils et des méthodes pour l'élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l'évaluation du plan stratégique de développement.

L'expert-comptable Joseph Kafando, le formateur

« Parmi les modules, nous avons le processus d'élaboration du plan stratégique de développement. Ensuite, nous allons donner aux participants, les différents outils pour permettre la mise en œuvre dudit plan et son dispositif de suivi et évaluation. Nous allons aborder également le rôle et la responsabilité de la gouvernance dans la mise en œuvre et l'élaboration de ce plan stratégique. Et nous finirons par les implications du plan stratégique dans la performance des différentes entreprises », a indiqué Joseph Kafando.

Cadre de réflexion et de dialogue

La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le directeur de cabinet du ministre en charge de l'industrie, Augustin Bambara. Il a affirmé que ce séminaire, qui est à sa 22e session, constitue un cadre idéal de renforcement de capacités des administrateurs des entreprises publiques.

Des administrateurs des sociétés à capitaux publics en formation à Bobo-Dioulasso

« C'est un cadre qui permettra de leur fournir des outils, afin de permettre à ces entreprises d'aller dans la direction souhaitée par l'Etat. Cette formation est aussi un cadre de réflexion, de dialogue et un moment de partage d'expériences, en vue de l'accroissement de l'efficacité dans le pilotage et la gestion des sociétés », a laissé entendre Augustin Bambara.
Selon lui, le but de cette rencontre est de pouvoir lever les entraves à l'émergence des sociétés à capitaux publics.

C'est pourquoi, il a souligné que le choix du thème de cette édition n'est pas fortuit. « Le choix du thème principal s'inscrit dans la dynamique de l'amélioration continue de la gouvernance des entreprises publiques en matière de pilotage et de gestion. Cette édition vise à doter les dirigeants des entreprises publiques, d'une meilleure approche dans le processus d'élaboration de leur plan stratégique de développement, ainsi que de leurs plans de continuité d'activités dans un contexte marqué par des crises notamment sécuritaire, sanitaire et sociale », a-t-il indiqué.

Augustin Bambara, directeur de cabinet du ministre en charge de l'industrie

Cette formation regroupe les administrateurs et cadres des sociétés, répartis en trois groupes. Elle (la formation) est prévue pour s'étendre sur la période du 6 au 25 septembre prochain, soit une durée de trois semaines. Chaque semaine sera consacrée à la formation d'un groupe. Le développement du thème principal sera fait durant les trois premiers jours de la semaine. Outre ce thème principal, une communication sera faite également le quatrième jour sur le thème : « Contribution du dialogue social à une amélioration des performances des sociétés à capitaux publics : rôles et responsabilités du délégué syndical, du délégué de personnel et de l'administrateur représentant le personnel au conseil d'administration ».

Selon le directeur de cabinet du ministre de l'industrie, Augustin Kafando, cette thématique répond à l'exigence de mettre en place un mécanisme permettant de fédérer la contribution de chaque acteur clé du dialogue social, en vue de garantir un climat empreint de sérénité et propice au travail et à la création de valeur ajoutée au sein des entreprises publiques.

La directrice générale de la promotion de l'entreprise, Mariam Traoré/Ouédraogo

En sus des modules qui seront dispensés, il est prévu en marge de cette session, des activités entrant dans le cadre de la responsabilité sociale de l'entreprise à savoir, une collecte de poches de sang et des visites touristiques dans la ville de Sya. L'opération de collecte de sang vise à renforcer les stocks de ce liquide précieux dont le besoin est criard en cette période de pluies. Quant aux visites de sites touristiques, elles contribueront à l'émergence de l'industrie touristique au Burkina Faso. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
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Sao Tomé-et-Principe : Le candidat du parti au pouvoir reconnaît sa défaite

Mon, 06/09/2021 - 18:05

Avant la publication des résultats du second de l'élection présidentielle à Sao Tomé-et-Principe, tenu ce dimanche 5 septembre 2021, Guilherme Posser da Costa, candidat du MLSTP-PSD, parti au pouvoir, a reconnu sa défaite.

Selon une source, le candidat malheureux est allé, ce lundi 6 septembre, féliciter son challenger, Carlos Vila Nova, vainqueur de cette élection présidentielle.

En rappel, l'ex ministre burkinabè des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, conduit la mission d'observation de l'Union africaine dans cet archipel subsaharien situé dans le golfe de Guinée.

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Burkina /Dori : De jeunes adolescents formés en musique et en théâtre

Mon, 06/09/2021 - 17:16

L'Action pour la culture, les arts et le tourisme dans la région du Sahel (ACATRAL), a organisé une formation d'un mois en théâtre et en musique au profit des adolescents de la ville de Dori. Elle est initiée dans le cadre du projet AFROCAV (Atelier de formation, de recherches, d'orientation et de création des arts vivants) et est financée par le Fonds de développement culturel et touristique et l'Union Européenne.

L'Action pour la culture, les arts et le tourisme dans la région du Sahel a organisé une formation d'un mois au profit des adolescents de la ville de Dori. Le projet est porté par ACATRAL et financé par le Fonds de culturel et touristique avec l'appui de l'Union Européenne. Une journée de restitution, placée sous le parrainage du maire de l'arrondissement 6 de Ouagadougou, Jean Nacoulma et du patronage du maire de la commune de Dori Ahmed Aziz Diallo, a été organisée le 4 septembre à Dori au siège de ACATRAL, devant un public venu pour satisfaire sa curiosité. La séance a été marquée par des démonstrations en danse, théâtre et en musique.

Eric Gaego : formateur en théâtre et humour

Pour Eric Gaego formateur en théâtre, explique que l'accent a été mis « sur les ressources créatrices de l'acteur. L'écoute, la réception et le silence ». De son avis, ce sont des choses élémentaires mais qui sont très importantes pour le développement de la personne en tant comédien, en tant qu'acteur. Il estime aussi que ces pratiques pourront aider à faire grandir ces étoiles montantes de la région du sahel, les aider à prendre plus facilement la parole devant un public.

Quant au formateur en musique, Hamadou Dicko, instituteur et artiste musicien, il affirme que la formation des enfants en musique a consisté à leur apprendre les éléments de bases tels que la connaissance de la guitare dans son ensemble, la connaissance du son de chaque corde de la guitare, etc.

le public venu satisfaire leur curiosité

Aichatou Maiga est une apprenante. Elle est convaincue qu'elle a appris beaucoup en théâtre, tout comme en musique au cours du mois de formation. Son rêve c'est de devenir une comédienne.
Pour Moustapha Kaboré, le président de l'association ACATRAL, l'organisation de la formation est partie d'un constat. D'année en année, le nombre d'activités culturelles et la vie artistique au niveau du Sahel baisse. Et la relève n'a pas été préparée.

A l'en croire, le but recherché à travers cette formation en théâtre, danse et musique est d'assurer la relève artistique dans la région du Sahel. Il avoue que la formation est un satisfecit car les enfants, en venant, n'avaient aucune notion en théâtre, en musique. Mais au bout d'un mois, ce sont des enfants aptes à relever les défis en matière de musique, danse et théâtre dans la région du Sahel.

Moustapha Kaboré : président de ACATRAL

Il a également invité les artistes du Sahel à encadrer ces enfants pour le bonheur de la culture au Sahel.
Des attestions de reconnaissance et d'hommage ont été donnés aux différentes autorités et à des "baobabs" de la musique qui ne cessent d'accompagner la culture au Sahel.

Daoula Bagnon/Correspondant Dori
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Café RH 2021 : La CARFO outille les managers des ressources humaines sur la prévention des risques professionnels

Mon, 06/09/2021 - 14:06

A l'occasion de la 5e édition du café RH qui s'est tenue du 2 au 5 septembre dans la salle de conférences du conseil régional du Centre-ouest (Koudougou), la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a tenu une communication sur le régime de prévention et de réparation des risques professionnels des travailleurs. Objectif, sensibiliser et informer les managers des administrations publiques et privées sur les dispositions de la loi pour la prise en charge des risques professionnels.

Koudougou a abrité du 2 au 5 septembre la 5e édition du café ressources humaines. L'objectif principal de cette rencontre est de permettre aux participants de cerner les enjeux de la transformation digitale dans la performance et la productivité des organisations. Ont pris part à cet atelier les gestionnaires des ressources humaines, des étudiants et divers acteurs du monde de l'entreprise.

Placée sous thème : « L'accélération de la transformation digitale : quels enjeux pour la performance des organisations au Burkina Faso », la cinquième édition des cafés RH se voulait un rendez-vous majeur pour les managers des administrations publiques et des entreprises privées. Ces cafés RH constituent également un terreau de renforcement des capacités et d'opportunités de stages et d'insertion professionnelle pour les cadres en fin de cycle au sein des instituts de formation.
Maîtriser les enjeux de la digitalisation, les procédures et outils digitaux développés au sein des organisations ; cerner l'impact des réseaux sociaux sur la performance et la productivité ; créer un cadre de rencontre et d'apprentissage entre managers, praticiens, théoriciens et jeunes cadres... Telles sont, entre autres, les raisons qui justifient la tenue de cette rencontre.

Plusieurs communications ont ainsi ponctué ce rendez-vous des managers. Saisissant l'occasion, la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) a livré une communication sur les risques professionnels au profit des agents publics de l'Etat, le vendredi 3 septembre 2021.

François d'Assises Ouattara chef de service des risques professionnels de la CARFO

François d'Assise Ouattara, chef de service des risques professionnels de la CARFO, a été invité à partager son expérience à travers le thème « le régime de prévention et de réparation des risques professionnels des agents publics de l'État ». « C'est une tribune que la CARFO saisit pour passer un message à cause du public constitué de gestionnaires des ressources humaines », nous confie-t-il, en précisant que les gestionnaires des ressources humaines, en contact avec l'ensemble des travailleurs, sont un canal important, car ce sont eux qui gèrent les salaires et les aspects sociaux des travailleurs. Et selon lui, s'ils sont sensibilisés et informés des dispositions de la loi pour la prise en charge des risques professionnels, ils permettront à la CARFO également de mieux faire son travail.

A cet effet, il a introduit sa présentation en faisant un bref historique de sa structure qui a vu le jour en 1986 et dont la mission est de gérer les arrérages des pensions des fonctionnaires civils et militaires, des magistrats et de leurs ayants-cause. S'appuyant sur la loi n°022-2006/AN du 16 novembre 2006 portant régime de prévention et de réparation des risques professionnels applicable aux agents de la fonction publique, aux militaires et aux magistrats, François d'Assise Ouattara a retenu deux grands points pour illustrer sa présentation. Il s'agit du champ d'application personnel du régime, et des risques professionnels.

Il définit ensuite le risque professionnel comme étant une maladie ou un heurt physique subi par l'agent public pendant son travail ou à l'occasion de son travail. On distingue, les accidents de travail et les maladies professionnelles. Il considère comme accident de travail, selon l'article 4 de la loi n°022-2006/AN, tout accident survenu à un assuré, par le fait ou à l'occasion du service qu'il y ait ou non faute de sa part ; pendant le trajet d'aller et de retour entre sa résidence ou le lieu où il prend ordinairement ses repas et où il travaille, sauf si le parcours a été détourné ou interrompu par un motif dicté par l'intérêt personnel et au cours des voyages ou missions autorisés.

Dr Claude Aimé TASSEMBEDO coordonnateur des activités du Café RH

Est qualifié de maladie professionnelle, toute maladie contractée dans les conditions et les délais mentionnées dans le tableau des maladies professionnelles. C'est par des conseils pratiques donnés aux participants qu'il a clos son intervention.

Pour Dr Claude Aimé Tassembédo, coordonnateur des activités, l'esprit de ce café annuel est de permettre aux apprenants et aux professionnels de se retrouver de partager et de valoriser le capital humain qui est fondamentalement le cœur de la fonction RH. « Nous avons les apprenants et les professionnels qui échangent ensemble et ceux qui apprennent, enrichissent et améliorent leurs compétences et sont également à la porte d'une potentielle insertion professionnelle puisqu'ils sont avec des potentiels recruteurs. et ceux qui recrutent et qui travaillent également sont là pour l'encadrement et la formation de la jeunesse », ajoute-t-il.

Il précise que le rôle du RH est fondamental car c'est celui qui peut, au sein de l'entreprise, arriver à motiver et à donner aux employés le background et la motivation nécessaires par une certaine approche.

Prince Omar
Lefaso.net

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