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Diplomacy & Defense Think Tank News

Was erwartet die Gesellschaft vom Internet – und was erhält sie?

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 25/04/2018 - 00:00
Wollen wir nur noch eine „digitale Gesellschaft“ sein? Sicher nicht. Vielmehr stehen wir doch für eine Wertegesellschaft, die gerade wegen ihrer Werte und trotz der aus der digitalen Technik bedingten Umbrüche und Veränderungen unverzichtbar bleibt und sich weiterentwickelt.

Interview: Robenlose Richter: Die Schöffen in Bayern

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 24/04/2018 - 16:22
Die Gerichte suchen derzeit in den bayerischen Gemeinden Laien- oder Schöffenrichter für die nächste Amtsperiode von 2019 bis 2023. Wir haben mit einer echten Schöffin, Daniela Bahnmüller, über ihr Schöffenamt gesprochen. Sie ist Laienrichterin am Landgericht München II und hat schon Urteile z. B. über Gewaltdelikte, Drogensachen oder Betrugsfälle mit gefällt. Rund 4.500 Schöffen wie Daniela Bahnmüller gibt es in Bayern.

Mon agression à Tel-Aviv

IRIS - Tue, 24/04/2018 - 16:07

Invité par l’Institut français de Jérusalem pour donner une série de conférences, l’annonce de ma venue a vite suscité de véhémentes protestations. Comment osait-il inviter un antisémite animé par la haine d’Israël dans ce pays ?

Plusieurs sources m’ont mis en garde. Deux solutions étaient évoquées : le refus des autorités de me laisser rentrer ou un comité d’accueil musclé. Résolu à ne pas céder au chantage, je m’y rendais comme prévu[1].

À la douane, les formalités furent rapides. C’est après que je fus interpellé par quelques individus plus que vindicatifs. J’ai assez vite réalisé que la discussion était absolument vaine face à leur incapacité d’avoir un échange. Avec le courage que procure le fait d’être deux fois plus jeune et six fois plus nombreux, ils ont proféré les insultes les plus délirantes et grossières (où se mêlaient homophobie et islamophobie)[2]. Les yeux injectés de haine, promettant de me régler mon compte, ils ont commencé à vouloir m’entraîner de force en dehors de l’aéroport.

Je commençais à rebrousser chemin vers la douane, la vue d’un garde de sécurité ne décourageant pas ma si peu aimable escorte. Au bout de quelques minutes, des policiers sont intervenus et m’ont ramené au poste de douane. Après vérification, ils m’ont accompagné afin de m’exfiltrer, néanmoins toujours suivis par trois excités vociférant. Aucun d’entre eux ne fut interpellé.

Cette affaire illustre au plus haut point ce que je dénonce dans l’ouvrage Antisémite[3]. Je suis diabolisé par certains, alors que je n’ai jamais tenu le moindre propos antisémite, du fait de l’importation malsaine du conflit au Proche-Orient. Mes agresseurs sont intimement persuadés que je suis antisémite. Pourtant, ils n’ont rien lu de moi. Ils ont juste « entendu dire ».

Comment des individus peuvent-ils arriver à de telles violences ? À être persuadé que je mérite d’avoir les yeux crevés ? Tout simplement parce qu’ils sont chauffés à blanc par la campagne de dénigrement et de calomnie que je subis depuis 17 ans.

Ceux qui ont mis en ligne mon agression s’en sont félicités :

« De jeunes Juifs de cœur et de conscience juive l’apercevant ont décidé de l’accueillir comme il se doit. À ce titre, il est bon de rappeler que des personnalités juives pourtant favorables à la solution de deux États comme Frédéric Encel ou le journaliste Frédéric Haziza ou des signataires de JCall comme Bernard-Henri Lévy ne laissent point la place au doute sur le fait que la motivation de Pascal est tout simplement antisémite. »

Une semaine après mon agression, Pascal Bruckner me mettait encore en cause sur France inter, concernant la montée de l’antisémitisme.

Pour beaucoup, critiquer le gouvernement israélien équivaut à être antisioniste et donc antisémite. Depuis 17 ans, un mauvais procès m’est dressé alors que j’ai toujours combattu toute forme de racisme et d’antisémitisme. Mais, ceux qui ont répandu cette haine sont les mêmes qui privilégient depuis 2001 la sanctuarisation du gouvernement israélien sur la lutte contre l’antisémitisme. Le passage à la violence pour délit d’opinion est un dérapage inacceptable. Cette agression a été condamnée par le Consulat de France à Jérusalem. L’ambassade de France en Israël et le quai d’Orsay sont restés muets. Quelques médias français ont depuis évoqué l’affaire.

On peut penser que si un intellectuel français était pris à partie par certains individus mécontents de ses positions sur le Proche-Orient dans un pays du Maghreb, les réactions auraient été beaucoup plus vives. De même, si un intellectuel israélien était pris à partie à Roissy, ses agresseurs auraient été interpellés et l’ambassade d’Israël en France réclamerait des comptes à l’État français. Mais l’inverse n’est pas vrai. Mes agresseurs ont pu tranquillement rentrer chez eux, en toute impunité. Ils n’hésiteront pas à recommencer.

Pour ma part, je ne céderai pas, ni sur la liberté d’expression ni sur ma volonté de dialogue. L’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) est certainement la seule institution universitaire où sont venues s’exprimer cette année devant nos étudiants, Aliza Bin-Noun, ambassadrice d’Israël en France, et Leïla Shahid, ancienne déléguée de l’Autorité palestinienne en France et ambassadrice de la Palestine auprès de l’Union européenne.

Je continuerai à lutter contre l’antisémitisme et le racisme antimusulman, sans jamais privilégier un combat sur l’autre.

[1] http://www.pascalboniface.com/2018/04/13/la-semaine-prochaine-a-jerusalem/

[2] Ceux qui parlent de l’antisémitisme des musulmans devraient également s’interroger sur la montée du racisme anti-arabe bien présent chez une minorité de juifs.

[3] Max Milo, 2018.

Comment refroidir son ordinateur ?

RMES - Tue, 24/04/2018 - 15:55

Qu’il soit portable ou fixe, votre ordinateur doit être refroidi pour éviter qu’il ne se chauffe et s’abîme. Au fil du temps, le système de ventilation (kit watercooling) de l’appareil devient de moins en moins performant. Dans ce cas, il vous faut adopter d’autres astuces pour refroidir votre PC. Avant de voir ces différentes astuces, nous allons d’abord voir quels sont les différents éléments de votre PC que vous devez refroidir.

Venez voir le kit watercooling corsair, l’un des meilleurs du marché.

Les différents éléments de votre PC qu’il faut refroidir

Comme nous le savons tous, votre ordinateur est composé de nombreux éléments qu’il faut refroidir pour s’assurer que celui-ci fonctionne normalement. Parmi ces éléments, nous pouvons citer :

-Le processeur : C’est un composant indispensable pour assurer la bonne marche de votre ordinateur. Il est aussi l’un des éléments qui travaillent le plus. Au fur et à mesure que vous vous servez de votre appareil, il se chauffe petit à petit. S’il n’est pas refroidi, cela peut entraîner l’arrêt de l’ordinateur.

-La carte graphique : c’est un autre élément indispensable composant un ordinateur. Il est aussi impératif de le garder au frais pour que votre ordinateur puisse fonctionner normalement.

-Le disque dur : ces éléments de l’ordinateur ont aussi une fâcheuse tendance à se chauffer rapidement s’ils ne sont pas dotés d’un système de refroidissement.

à Voir également : wikipedia

Comment refroidir son ordinateur.

La méthode la plus efficace et la plus utilisée pour refroidir un ordinateur est de doter chaque élément qui a tendance à se chauffer d’un système de refroidissement.

Il existe trois méthodes pour refroidir un ordinateur :

-Le refroidissement passif par overclocker. Ce système de refroidissement est fait pour ceux qui souhaitent travailler dans le calme et le silence, car il ne produit aucun bruit. Mais pour pouvoir profiter pleinement de ce système, mieux vaut utiliser un boîtier assez large.

-Il y a aussi le système de refroidissement actif par ventilateur. C’est le système de refroidissement le plus utilisé sur un PC.

-Et enfin, il y a aussi le système de refroidissement par watercooling. Ce système de refroidissement est assez efficace, mais il demande un important investissement.

Voilà, vous avez le choix entre ces différents systèmes de refroidissement pour garder votre PC au frais. À vous de voir lequel vous convient le mieux.

Par ailleurs, de nombreux utilisateurs ont aussi recours à des astuces pour ralentir le réchauffement de leurs ordinateurs. En voici quelques-uns.

Des astuces pour empêcher que son ordinateur se chauffe trop vite

Si votre ordinateur dispose déjà d’un système de ventilation, veillez à dépoussiérer le ventilateur de temps en temps afin que celui-ci puisse fonctionner d’une manière optimale.

Sinon, vous pouvez également utiliser un support ventilé. Ce dispositif vous permet de réduire de 5 à 10 degrés le réchauffement de votre PC. C’est un chiffre non-négligeable quand on parle de température.

Un autre moyen de minimiser le réchauffement de son PC est de réduire volontairement ses performances. Cela contribue à diminuer la chaleur dégagée par l’appareil.

Voilà quelques astuces dont vous pourrez avoir besoin pour optimiser l’utilisation de votre PC et minimiser son réchauffement.

à Voir également : Comment choisir son voltmètre ?

Protection des données : l’Europe à la rescousse ? Regards croisés de Gilles Babinet et de Paula Forteza sur le RGPD

Institut Montaigne - Tue, 24/04/2018 - 15:15
Protection des données : l’Europe à la rescousse ? Regards croisés de Gilles Babinet et de Paula Forteza sur le RGPD Institut Montaigne mar 24/04/2018 - 15:15

Le règlement général sur la protection des données (RGPD) entrera en vigueur le 25 mai 2018, dans l’ensemble de l’Union européenne.

Comment choisir son voltmètre ?

RMES - Tue, 24/04/2018 - 14:32

Pour mesurer la tension d’un appareil pour savoir si elle fonctionne ou pas, vous aurez besoin d’un voltmètre. Il est donc indispensable pour sa réparation. Mais encore faut-il savoir bien choisir son voltmètre.

Les différents types de voltmètre

Selon vos besoins et votre budget, vous choisirez le voltmètre qu’il vous faut. Voici les deux grandes familles des voltmètres et leurs sous-familles.

  1. Voltmètres analogiques

Ce type de voltmètre est démodé et n’est plus très utilisé. Mais il est conseillé si vous avez un budget réduit et que vous n’êtes pas un professionnel de l’électricité mais un simple bricoleur ou bien un apprenti. En effet, il n’est pas très efficace pour de grands travaux de fait de sa capacité limitée. Toutefois, si vous voulez qu’il soit efficace, son utilisation requiert l’association avec d’autres appareils comme le microampèremètre, l’ohmmètre et le capacimètre. Voici deux types de voltmètres analogiques que vous pouvez trouver :

  • Voltmètres magnétoélectriques : composé d’un galvanomètre, ce type de voltmètre est constitué avec un milliampèremètre magnétoélectrique d’une grande sensibilité. Si vous voulez mesurer des tensions sinusoïdales seulement, vous pouvez intercaler un pont redresseur à diodes dans le cas des mesures en courant alternatif. Les avantages de ce type de voltmètre est que vous n’avez pas besoin de pile pour le faire fonctionner. En plus, vous pouvez prendre des mesures en AC jusqu’à plusieurs centaines de kilohertz avec le voltmètre magnétoélectrique parce que sa bande passante est très large. Certains modèles de voltmètre ne peuvent pas faire cela.

  • Voltmètres ferroélectriques : comme son nom l’indique, ce voltmètre est constitué d’un milliampèremètre ferroélectrique. Il peut mesurer n’importe quel type de tensions mais seulement sur des appareils à faibles fréquences.

à Lire également : Quel cardiofréquencemètre pour la natation ?

  1. Voltmètres numériques

Ce type de voltmètre est facile à utiliser parce qu’il vous faut juste appliquer les sondes sur l’appareil et vous obtiendrez des valeurs numériques, donc facile à lire. Selon la capacité du voltmètre, voici les différents types de voltmètres numériques que vous pouvez trouver et choisir selon vos besoins :

  • Voltmètre « bas de gamme » : ce type de voltmètre a une capacité limitée parce qu’il ne peut mesurer que des tensions sinusoïdales. Mais si vous mesurez un autre type de tension, vous obtiendrez les mauvaises valeurs.

  • Voltmètre « efficace vrai » : en effet, il donne avec précision la mesure de la tension électrique de votre appareil ou branchement électrique. Comme il est efficace et de très bonne qualité, son coût est très élevé par rapport aux autres types de voltmètres que nous venons de citer. Mais il vaut mieux vous investir pour un voltmètre de ce type surtout si vous êtes un professionnel de l’électricité afin que vous meniez à bien votre travail. Il existe deux types de voltmètre « efficace vrai » : le TRMS qui se développe en anglais True Root Mean Square qui se traduit en français « vraie moyenne racine carrée » et le RMS ou Root Mean Square ou encore « moyenne racine carrée ».

à Lire également : futura science

Sources : www.choisir-voltmetre.info

HSS-Thementag : Digitale Finanz- und Wirtschaftswelt

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 24/04/2018 - 12:56
Die Digitalisierung bietet Privatleuten und der Finanz- und Wirtschaftswelt viele neue Möglichkeiten, aber wer kennt schon all die neuen Tech-Lösungen und digitalen Gadgets? Auf unserem großen Thementag gab es am Wochenende fünf Veranstaltungen mit spannenden Diskussionen und Infos rund um Bitcoin, Blockchain, K.I. & Co.

Internationales Forum zur Zukunft der EU : Die Faszination Europas

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 24/04/2018 - 09:49
In der Krise zeigt sich die Bedeutung der deutsch-französischen Freundschaft. Reformen der EU sind ohne die politische Achse Paris-Berlin kaum umzusetzen. Aber können die beiden Länder Ideen für eine gemeinsame Zukunft Europas entwickeln?

Tres razones para ser ambiciosos en la Ley de Cambio Climático y Transición Energética

Real Instituto Elcano - Tue, 24/04/2018 - 08:08
Comentario Elcano 26/2018 - 24/4/2018
Lara Lázaro

La ratificación del Acuerdo de París por parte de España, las oportunidades que ofrece una transición energética gradual y ordenada, y la demanda ciudadana son tres razones de peso para aprobar un texto ambicioso alineado con nuestros compromisos climáticos.

Zukunft sichern – Freihandel ausbauen : Kooperation zwischen Australien und Europa

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 24/04/2018 - 00:00
Der australische Premierminister Malcolm Turnbull setzt sich für das baldige Zustandekommen eines Freihandelsabkommens zwischen Australien und der EU ein.

Repräsentatives Dateneigentum

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 24/04/2018 - 00:00
Studie im Auftrag der Konrad-Adenauer-Stiftung e. V. zum Thema „Einführung eines besonderen Rechts an Daten”

Intelligente Grenzen und interoperable Datenbanken für die innere Sicherheit der EU

SWP - Tue, 24/04/2018 - 00:00

Die Studie untersucht die Bestrebungen der EU, sogenannte intelligente Grenzen zu schaffen und Datenbanken auszubauen, die der Strafverfolgung und der Migrationskontrolle dienen. Intelligente Grenzkontrollen werden durch die USA schon seit den frühen 2000er Jahren global vorangetrieben. Auf Seiten der EU sorgt die langfristige Entwicklung des Raums der Freiheit, der Sicherheit und des Rechts dafür, dass die Ansprüche an das innereuropäische Informationsmanagement wachsen. Zudem folgt die EU seit 2017 dem übergeordneten Ziel, eine Interoperabilität von Datenbanken zur inneren Sicherheit herzustellen.

Die Bemühungen, die komplexen Reformvorhaben zu verwirklichen, haben sich zuletzt beschleunigt. Dieser Prozess ist mit drei Risiken verbunden. Erstens kann sich die Einführung intelligenter Grenzen über Jahre hinziehen; dabei gibt es in vielen EU-Mitgliedstaaten bereits heute erhebliche Umsetzungsdefizite beim polizeilichen Informationsmanagement. Zweitens drohen überzogene Erwartungen, was die Effektivität intelligenter Grenzen im Kampf gegen Terrorismus und irreguläre Migration betrifft. Drittens besteht kein klarer Zusammenhang zwischen neuer Sicherheitstechnik und den Chancen darauf, die Personenfreizügigkeit aufrechtzuerhalten oder das Vertrauen der Bürger in die EU zu bewahren.

Die Mitgliedstaaten sollten deshalb mit Umsicht agieren, wenn interoperable Datenbanken und digitale Grenzkontrollen geschaffen werden. Vorrang sollten verlässliche rechtsstaatliche Rahmenbedingungen haben. Drei Arbeitsfelder sind dabei vordringlich. Erstens vertiefen neuere Urteile des Europäischen Gerichtshofs die Zweifel, ob es verhältnismäßig ist, die Daten von Reisenden pauschal und anlasslos zu speichern. Zweitens muss das EU-Datenschutzrecht weiter konsolidiert werden. Drittens sind die Verfahren und Rechtswege zu stärken, mit denen sich Einreiseverweigerungen für die EU anfechten lassen.

A Poisoned Well: Lessons in Mediation from South Sudan’s Troubled Peace Process

European Peace Institute / News - Mon, 23/04/2018 - 22:27

President Salva Kiir signs the agreement on the resolution of the conflict in South Sudan at a ceremony in Juba, South Sudan, August 26, 2015.(UN Photo/Isaac Billy)

In 2013, the world’s newest nation—the Republic of South Sudan—descended into civil war. External actors moved quickly to convene peace talks under the auspices of the Intergovernmental Authority on Development (IGAD), leading to a comprehensive peace deal in August 2015. But the agreement unraveled just a year later, before it could be implemented, and the war metastasized.

This paper examines the IGAD-led peace process for South Sudan from 2013 to 2015. Viewed through a prism of mediation best practice, it is a critical assessment of the attempt to negotiate a settlement of the conflict and a distillation of lessons learned.

While singular conclusions are hard to draw, the paper concludes that the process may have helped to slow South Sudan’s civil war and provided a platform to confront the fundamental changes required to transform state and society. But inherent flaws meant the peace deal lacked the political will, broad national ownership, and implementing authorities necessary to make it stick. As IGAD member states and international partners now attempt to “revitalize” the peace process, they would be wise to evaluate, and build upon, its lessons.

Lettre d'Israël : une politique régionale au bord du gouffre

Institut Montaigne - Mon, 23/04/2018 - 15:48
Lettre d'Israël : une politique régionale au bord du gouffre Institut Montaigne lun 23/04/2018 - 15:48

Tel Aviv a célébré dans la liesse le 19 avril le soixante-dixième anniversaire de l’indépendance d’Israël. Le feu d’artifice de la veille, ou la démonstration aérienne du jour de l’Indépendance ont mobilisé des foules apparemment insouciantes.

Urgence numérique pour le Sud

IRIS - Mon, 23/04/2018 - 15:27

Alors que les discussions piétinent à l’ONU autour des principes et des mécanismes qui permettraient d’encadrer la « révolution numérique », celle-ci continue d’être guidée, par défaut, par et pour les intérêts des États et des multinationales du Nord. Ces derniers sont évidemment les premiers responsables de cette situation, mais ils peuvent compter, dans leurs efforts, sur la désunion et le désintérêt relatif des pays du Sud. Il y a pourtant urgence à (ré)agir.

Genève, le 31 janvier 2018. Dans l’indifférence quasi générale, le groupe de travail de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) sur « la coopération renforcée en matière de politiques publiques liées à l’internet » (WGEC, selon son acronyme anglais) achève son second mandat sur un constat d’échec. Ce bilan est dû à l’impossibilité pour les participants de se mettre d’accord sur les recommandations finales. Pour l’un d’entre eux, l’Indien Parminder Jeet Singh, cette situation a au moins l’avantage de « montrer au monde qu’il n’existe pas encore de volonté politique suffisante pour développer des mécanismes globaux appropriés de gouvernance publique de l’internet ». Maigre consolation, étant donné l’importance et l’urgence de l’enjeu. C’est que, pendant ce temps, la « révolution numérique » suit son cours. De plus en plus d’aspects de nos vies sont touchés, du travail à la santé en passant par la sécurité, l’alimentation, le transport ou encore la culture. Les coûts économiques, mais aussi politiques ou sociaux d’une non-connexion sont de plus en plus élevés, incitant même les plus réticents à se connecter quand ils n’y sont pas purement et simplement contraints par l’État ou leur employeur.

Politiser le débat sur le numérique

 Dans ce contexte, la thématique de la « fracture », voire du « gouffre » numérique qui sépare les pays riches des pays pauvres s’est progressivement installée au centre du débat mondial. De nombreux rapports ont été consacrés à la question[1], et les nouveaux « Objectifs du développement durable » de l’ONU en ont fait l’une de leurs priorités. Mais, trop souvent, avec le défaut d’en faire une question étroitement technique (comment favoriser l’accès des pays pauvres aux nouvelles technologies ?) plutôt que politique (comment s’assurer que la « révolution numérique » profite au plus grand nombre ?). Or, l’ampleur des bouleversements en cours rend justement urgente leur prise en charge politique. Et c’est encore plus le cas pour les pays du Sud, pour au moins deux raisons :

Une infrastructure numérique dominée par le Nord

 D’abord, parce que le Nord – et les États-Unis en particulier – domine largement l’infrastructure même du numérique. Rappelons, par exemple, que l’organisme en charge des noms de domaine (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, ICANN, basé en Californie) relève toujours du droit américain[2], ce qui signifie concrètement « qu’au nom de la défense des intérêts nationaux américains, les tribunaux, législateurs ou autres agences exécutives peuvent à tout moment interférer « légitimement » dans la gouvernance technique de l’internet par l’ICANN »[3]. Ainsi, selon Parminder Jeet Singh, il n’est pas rare que des entités situées dans des pays sous le coup de sanctions américaines constatent le bon fonctionnement de leur nom de domaine perturbé, ce qui peut avoir des conséquences importantes d’un point de vue économique, mais aussi en termes de sécurité nationale. De même, les différentes technologies (hardware et software) qui permettent le fonctionnement et l’utilisation du numérique sont très largement la propriété des pays du Nord, créant un double problème de dépendance et d’adéquation de ces technologies aux contextes et besoins particuliers des pays du Sud. Même un pays comme le Nigéria, par exemple, importe jusqu’à 90% des logiciels qu’il utilise. Cette tendance est d’ailleurs encouragée par des pays occidentaux qui « offrent » souvent matériels et logiciels informatiques à leurs « partenaires » du Sud au titre de l’aide publique au développement.

Des contenus et des acteurs du numérique issus du Nord

 Ensuite, parce que les principaux acteurs (publics et surtout privés) du numérique sont au Nord. The Guardian soulignait ainsi récemment que si l’accès à internet se démocratisait à l’échelle mondiale, le contenu du web restait quant à lui profondément biaisé en faveur des pays occidentaux. En témoignent, par exemple, les 0,7% de noms de domaine enregistrés en Afrique subsaharienne, alors que la région compte 10% des utilisateurs mondiaux d’internet. Ou encore l’écrasante domination de l’anglais (60% du contenu en ligne), alors que la langue n’est parlée que par 10-15% de la population mondiale. Les populations du Sud utilisent donc de plus en plus internet, mais sans participer à en produire le contenu, ce qui renforce l’hégémonie culturelle du Nord au détriment des voix et récits des populations marginalisées.

Parallèlement, la réorganisation croissante de pans entiers de l’économie mondiale autour de « plateformes » numériques situées dans les pays du Nord soulève également des problèmes économiques et (géo)politiques cruciaux pour le Sud. En effet, pour reprendre l’analogie faite par Parminder Jeet Singh avec les relations économiques mondiales de l’ère industrielle, « les données numériques sont aujourd’hui la matière première fournie par les pays en développement aux pays développés (à commencer par les États-Unis) dans des termes extrêmement inégaux, pour que ceux-ci la transforment en « intelligence numérique » avant de la revendre aux pays en développement (ou plutôt de leur vendre ou louer de nouveaux services basés sur cette intelligence) ». Cela s’ajoute à la particularité que cette nouvelle économie de plateforme génère des monopoles sectoriels extrêmement difficiles à concurrencer et/ou à démanteler étant donnés les puissants effets de réseaux dont ils peuvent bénéficier. Sans compter les enjeux politiques et éthiques inédits que soulève cette appropriation privée et monopolistique de données individuelles et sociales qui influencent des secteurs aussi variés que l’accès à l’information, la santé publique, les transports urbains, la criminalité ou encore l’alimentation. Comme le souligne notamment un observateur africain, « individuellement et collectivement, ces compagnies en savent plus sur les populations africaines (leurs intentions, sentiments, comportements) que les gouvernements africains » …

Un Sud à la traîne et divisé

Les défis que pose la révolution numérique au Sud sont donc visibles, nombreux et urgents, car plus le temps passe, plus les écarts et les asymétries avec le Nord se creusent. Or, à en croire Parminder Jeet Singh, « rien ou presque n’a encore été fait pour développer une perspective du Sud dans ce secteur crucial ». En témoigne notamment l’échec du WGEC le 31 janvier dernier, qui doit au moins autant, selon lui, à l’absence de propositions concrètes de la part des pays du Sud qu’à la mauvaise volonté des pays du Nord. Ou encore le peu d’intérêt soulevé dans ces mêmes pays par l’avenir de l’ICANN. Pour Parminder Jeet Singh, cette situation s’explique par différents facteurs :  le découragement qu’inspire au Sud toute nouvelle initiative en matière de gouvernance mondiale à l’heure où les institutions existantes semblent déjà vaciller, la complexité et la nouveauté des enjeux soulevés par le numérique, ainsi que les faibles moyens humains et matériels dont disposent les pays du Sud pour les adresser. L’expert souligne également les divisions qui traversent les pays du Sud – que l’on a notamment pu observer récemment à l’OMC dans le cadre des discussions sur le commerce électronique[4] – ou encore « l’absence de forums mondiaux où les pays en développement pourraient se réunir et développer une vision commune, loin du regard des multinationales du numérique dont il s’agit précisément d’encadrer le pouvoir ».

Une gouvernance par défaut au profit du Nord

 Or, à l’inverse, le Nord apparaît quant à lui bien plus uni (du moins jusqu’à un certain point[5]) et conscient de ses intérêts sur ces questions, tout en disposant des moyens et des lieux institutionnels nécessaires pour les promouvoir : l’OCDE par exemple, mais aussi de nombreux sommets mondiaux sur la gouvernance de l’internet qui se multiplient aujourd’hui sous la domination quasi systématique des gouvernements du Nord et/ou des multinationales du numérique[6]. De nos jours, la position officielle des pays du Nord consiste toutefois à nier l’existence d’enjeux de politiques publiques liés à l’Internet, et encore plus l’utilité de nouveaux organes internationaux destinés à les encadrer. Ils sont, en effet, les premiers à profiter du vide politique actuel sur ces questions, multipliant en parallèle les initiatives ad hoc et les accords plurilatéraux (accords de libre-échange, régimes de propriété intellectuelle, etc.) qui dessinent une gouvernance juridique et institutionnelle par défaut du numérique dont ils sont les principaux bénéficiaires.  Cependant, pour Parminder Jeet Singh, cette stratégie n’est que transitoire : « Au fur et à mesure que le cadre juridique et politique ad hoc ou plurilatéral développé par le Nord va s’imposer globalement au point de devenir pratiquement irréversible, leur stratégie changera. Ils chercheront alors à instituer des régimes globaux solides et inclusifs de tous les pays, mais basés sur leur propre cadre par défaut, avec pour objectif d’en garantir l’application mondiale. Un tel changement peut intervenir d’ici une décennie ou plus ».

D’où l’importance d’agir maintenant.

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[1] Par exemple : Banque mondiale, « Les dividendes du numérique », Rapport sur le développement dans le monde 2016 ou encore Broadband Commission, « The State of broadband, 2017 », ITU-UNESCO.

[2] Jusqu’à l’affaire Snowden, il était également sous contrôle administratif du gouvernement américain, mais celui-ci a accepté d’abandonner cette prérogative suite au scandale causé par ces révélations.

[3] Sauf mention contraire, le reste des citations de cet article sont tirées de : Parminder Jeet Singh, « Developing Countries in the Emerging Global Digital Order », IT for Change, Inde, 2017.

[4] La Conférence ministérielle de Buenos Aires du mois de décembre dernier a ainsi vu le Sud se diviser sur cette question, nombre de pays en développement ayant en effet rejoint une initiative commune avec les pays du Nord pour travailler à une plus grande libéralisation du secteur devant le blocage de la question au sein de l’OMC.

[5] Marie Bénilde, « Joyeuse colonisation numérique », Le Monde diplomatique, novembre 2015.

[6] À commencer par les « Sommets mondiaux sur la société de l’information » ou encore les « Forum sur la gouvernance de l’Internet » de l’ONU.

Hommage à Philippe Hugon

IRIS - Mon, 23/04/2018 - 15:25

C’est avec une immense douleur que j’ai appris la disparition de Philippe Hugon. Et toute l’équipe de l’IRIS partage ma peine autant qu’elle partage mon plus profond respect pour Philippe.

J’ai rencontré Philippe au Conseil de la coopération internationale, créée sur une idée de Stéphane Hessel lorsque Lionel Jospin était à Matignon en 1997. Peu après, lors d’un colloque où nous participions en commun en Afrique du Sud, Philippe m’annonçait être bientôt en retraite de l’Université Paris X où il enseignait. Je lui exprimais alors mon souhait de le voir rejoindre l’équipe de l’IRIS, ce qu’il fit pour notre plus grand bonheur et au plus grand bénéfice de l’institution.

Philippe a prouvé qu’il était possible de lier grande intelligence et immense gentillesse. Par ses écrits et ses enseignements, il a marqué plusieurs générations d’étudiants et de dirigeants politiques, tout en conservant une humilité hors du commun. Toujours disponible, il était de bon conseil, prêt à aider les jeunes chercheurs, les étudiants de l’IRIS, mais aussi son directeur. Il était réellement la personne-ressource, qui apportait toujours des solutions et jamais aucun problème. Je ne l’ai jamais vu s’agacer et encore moins s’énerver.

Sa production intellectuelle n’a jamais fait de lui l’homme d’une seule préoccupation. Il avait, au contraire, de multiples cordes à son arc, dont le chant et la troupe qu’il avait formée. Sa famille, qu’il n’a jamais négligée malgré ses nombreuses activités, a toujours été au centre de son projet de vie. Nous lui présentons nos plus sincères condoléances.

Lorsque sa maladie s’est déclarée, il nous a souvent dit la hâte qu’il avait de reprendre ses activités à l’IRIS. Et lorsqu’il réalisa que ce ne serait plus possible, il fit face avec la lucidité qui le caractérisait, et une sérénité qui force l’admiration. Jusqu’au bout, il a souhaité transmettre, corrigeant même jusqu’au dernier moment un article pour publication.

Philippe Hugon a toujours eu le goût d’apprendre aux autres comme d’apprendre des autres. L’IRIS et moi-même sommes redevables. Il restera dans nos mémoires comme un homme d’une rare humanité. Qu’il repose en paix.

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