Korryn Gaines, citoyenne américaine âgée de 23 ans, s’est barricadé à l’intérieur de son appartement Randallstown avec son fils de cinq ans et a lancé une diffusion en ligne sur Facebook, où elle communiquait avec des abonnés et discutait de sa situation. Devant être jugée pour infraction au code de la route et des délits mineurs, et ne s’étant jamais présentée à son procès, la police a fait irruption à son domicile.
L’arrestation a mal tourné au moment où la jeune femme a pris un fusil de chasse et a commencé à menacer les policiers. Par conséquence, l’un des policiers a tiré, la jeune femme a tenté de riposter à deux reprises. Les policiers ont dû abattre la jeune délinquante. Son fils de cinq ans a été blessé.
Selon le chef de la police de Baltimore, Jim Johnson, la police s’est adressée à l’administration de Facebook et d’Instagram pour bloquer les comptes de Mme Gaines. Les abonnés l’appelaient notamment à désobéir à la police.
Les Nigérians ont battu les Japonais 5-4 pour leur premier match durant le tournoi olympique, ce 4 août 2016, malgré un voyage tardif jusqu’au Brésil. Les Sud-Africains, eux, ont tenu en échec les moins de 23 ans brésiliens, hôtes de ces JO 2016. Les Algériens, en revanche, se sont inclinés 3-2 face au Honduras.
En France, les commentaires des élections sud-africaines sont à la fois affligeants de médiocrité et en total décalage avec la réalité. Avec leur habituel psittacisme, les médias français parlent ainsi d’un échec de l’ANC alors que nous observons au contraire une stabilité du corps électoral[1].Cinq remarques :
1) Comparons ce qui est comparable en nous tenant aux seules élections municipales. Lors du scrutin de 2011, l’ANC avait obtenu 61,95% des suffrages. Le 3 août 2016, 54,30% des électeurs lui ont donné leurs voix. Le recul est donc de 6 à 7 points. Il est cependant loin des annonces d’effondrement pronostiquées par les « experts ». Non seulement le parti est encore largement dominant, mais dans les provinces rurales, il réalise des scores très élevés, ainsi, dans le Mpumalanga (68,34% des voix), dans le Limpopo (68,73%) et dans l’Eastern Cap (65,37%).
2) Les points perdus par l’ANC au plan national se retrouvent dans un parti qui n’existait pas en 2011. Il s’agit de l’EFF (Economic Freedom Fighters) de Julius Malema qui a obtenu 7,96% des voix. Cette dissidence gauchiste de l’ANC a pour programme la confiscation sans indemnisation des terres appartenant aux Blancs, la nationalisation des mines et des banques. Le recul relatif de l’ANC n’est donc pas la preuve d’un virage « à droite » de l’Afrique du Sud.
3) En dépit d’une consolidation dans sa base ethno-électorale du Western Cape où elle a obtenu 63.55% des voix, et d’une victoire spectaculaire à Port Elizabeth[2], vieux bastion ANC, la DA (Democratic Alliance), ne réalise pas la percée annoncée. Elle passe en effet de 23,94% des voix en 2011 à 26,57%, soit un gain d’un peu plus de deux points. En mettant à sa tête un Noir originaire de Soweto, ce parti blanc, métis et indien espérait mordre sur l’électorat urbain noir déçu par les promesses non tenues par l’ANC. Or, sa progression s’est faite à la marge. La DA reste donc le parti des minorités raciales.
4) Une fois de plus, le principal enseignement de ce vote est l’extrême racialisation de la société sud-africaine. L’étude circonscription par circonscription, montre en effet que les Noirs ont voté pour des partis noirs, alors que les Blancs, les Métis du Cap et les Asiatiques ont donné leurs suffrages à la DA. Ainsi :
- Les Noirs totalisent environ 80% de la population sud-africaine, or, si nous additionnons les voix de l’ANC (54,30%), de l’EFF (7,96%), de l’Inkhata (4,55%) et celles obtenues par une multitude de petits partis noirs locaux (6,78%), nous obtenons quasiment 74% des voix.
- Les Blancs ( 9%), les Métis du Cap (10%) et les Asiatiques (2%) totalisent environ 20% des électeurs. Avec 26,57% des votes, la DA n’a donc attiré à elle qu’une fraction minoritaire de l’électorat noir urbain. Ces citadins noirs qui ont voté DA appartiennent à deux catégories, la première est celle d’une frange de « bourgeois » ayant fait un vote d’adhésion ; la seconde, la plus importante est celle de Noirs rejetant la gestion ANC comme à Port-Elizabeth où le vote DA est l’expression du rejet d’une administration ANC particulièrement corrompue et inefficace.
5) Le plus important est que, en dépit d’un recul in fine relatif, la position de Jacob Zuma est fragilisée, ce qui va déboucher sur une féroce guerre de clans à l’intérieur de l’ANC. Avec en ligne de mire le congrès de 2017 qui verra la désignation du prochain candidat de l’ANC aux élections générales de 2019.
Bernard Lugan05/08/2016
[1]Une étude détaillée et cartographiée de ces élections sera faite dans le numéro du mois de septembre de l’Afrique Réelle. [2] La DA n’y étant cependant pas majoritaire, elle devra former une coalition.
Ils ont été condamnés jeudi pour avoir côtoyé des jihadistes ayant participé à l’organisation de l’attaque qui a fait 19 morts en mars.
La compagnie aérienne vient de publier la plus importante perte nette de l’histoire du pays.
L’ANC n’a recueilli que 54 % des voix aux élections municipales. Jamais, depuis son arrivée au pouvoir en 1994, le Congrès national africain n’avait obtenu un score aussi faible.
Quand la délinquance en col blanc africaine se raconte au Congo, au Tchad, en RDC et au Mali.
L'envoyé de l'Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs a appelé jeudi à Kinshasa le gouvernement congolais à libérer des détenus politiques afin de faciliter le dialogue avec l’opposition en vue de la tenue de l'élection présidentielle.
L’opposition devrait s’emparer de plusieurs grandes villes sud-africaines, selon les résultats partiels des élections municipales publiés vendredi matin. Un revers historique pour l'ANC, le parti au pouvoir depuis 1994.
Depuis 2014 et les premiers cas d’Ebola dans la Guinée voisine, le Sénégal s’est distingué par une réactivité presque militaire dans la lutte contre l’épidémie.
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est félicité de la signature, lundi, à Bruxelles, d'un accord entre l'Union européenne (UE) et l'Union africaine, établissant une contribution de 50 millions de dollars de l'UE à la Force multinationale mixte (FMN) - une initiative des pays du Bassin du lac Tchad et du Bénin pour lutter contre Boko Haram dans la sous-région.
A l'issue d'une visite dans le nord-est du Nigéria, le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies par intérim pour ce pays, Munir Safieldin, a promis vendredi que la communauté humanitaire poursuivrait la livraison de l'aide malgré l'attaque d'un convoi d'assistance, dans l'Etat de Borno, le 28 juillet.
En République démocratique du Congo, le Rassemblement de l'opposition a remis hier jeudi 4 août au groupe de soutien sa liste de détenus qu'il considère comme des prisonniers politiques. Leur libération est l'un des conditions préalable à la participation du rassemblement au dialogue. Une réunion qui s'est tenu à Limete au domicile d'Etienne Tshisekedi, l'opposant historique. Le groupe de soutien à la facilitation de l'Union africaine est venu pour tenter de convaincre le président de l'UDPS et ses alliés de rejoindre au plus vite le dialogue et d'accepter le facilitateur de l'Union africaine, Edem Kodjo qu'ils récusent.
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, a rendu visite à son homologue ougandais Yoweri Museveni ce jeudi 4 août. C’était la première visite du président congolais depuis 2013. Les deux présidents ont notamment discuté de la sécurité, suite aux exactions des rebelles ougandais de l’ADF au Congo, mais aussi des questions frontalières et du commerce.
La Cour d'appel de Lubumbashi accuse des agents de l'ordre judiciaire de violer leur serment pour des promesses d'exil à l'étranger. Moïse Katumbi est directement mis en cause. Le personnel de la justice a été interpellé à Lubumbashi après la défection d'une juge.
Mardi soir, le Burundi a officiellement réagi à l'adoption récente d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour le déploiement progressif de 228 policiers onusiens sur son territoire. Et sans surprise, il s'agit d'un non catégorique de la part de Bujumbura. Face à cette situation, le secrétariat général des Nations unies continue de plaider pour un dialogue politique inclusif, et espère que le Conseil de sécurité pourra poursuivre son travail avec le pays.
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