Où en est l’économie russe, deux ans après l’adoption des sanctions occidentales ?
Elle résiste mieux que ne l’avaient prévu la plupart des observateurs. L’horizon d’une sortie de crise est désormais visible, sans doute dès le 2e semestre 2016. Certes, le choc est rude. Le PIB a reculé de 3,7 % l’an dernier. Il devrait encore se contracter cette année, dans une fourchette située entre 0,5% et 1%. Les salaires réels de la population ont connu leur plus importante baisse de ces 15 dernières années (-9,5%), tandis que l’inflation s’élevait à 12,9%. Le rouble a quant à lui vu sa valeur pratiquement divisée par deux depuis l’été 2014. Pour autant, l’économie russe n’est pas « en lambeaux », comme l’a imprudemment affirmé Barack Obama, ni au bord du gouffre comme on l’écrit souvent en Occident. Le pays est peu endetté (moins de 20% du PIB), ses réserves de changes remontent, son économie s’adapte rapidement à des cours du pétrole durablement bas. Car c’est bien la chute des prix des matières premières qui est à l’origine de la récession actuelle. Les sanctions occidentales sont un facteur aggravant qui se sont ajoutées à une conjoncture dégradée avant la crise ukrainienne. Aujourd’hui, le défi qui se pose à la Russie n’est ni plus ni moins que d’inventer un nouveau modèle de développement. Le risque principal pour ce pays n’est pas la faillite mais une trajectoire économique durablement médiocre qui ne lui permettrait pas de poursuivre sa modernisation. Des débats très vifs ont actuellement lieu à Moscou entre les économistes libéraux rassemblés autour de l’ancien ministre des Finances, Alexeï Koudrine, revenu au premier plan, et les partisans d’une politique de relance. Ce sera le sujet d’une réunion cruciale qui aura lieu au Kremlin en présence de Vladimir Poutine le 25 mai.
Que faut-il attendre des élections législatives prévues en septembre ?
Ce scrutin marquera le début d’un cycle électoral majeur : 18 mois après le renouvellement de la Douma d’Etat aura lieu la présidentielle, à laquelle Vladimir Poutine devrait logiquement concourir dans l’optique d’un 4e mandat. Le parlement dispose de prérogatives limitées en Russie. Les élections de septembre ne changeront donc pas fondamentalement la donne politique. Elles ne seront néanmoins pas inintéressantes. Echaudé par les manifestations de l’hiver 2012, le Kremlin veut organiser un scrutin plus « présentable » dont la légitimité ne sera pas contestée. La nomination d’Ella Pamfilova, une figure respectée y compris dans les milieux hostiles au pouvoir, s’inscrit dans cette logique. Mais ces ouvertures et cette approche plus politique ne concernent pas l’opposition extra-parlementaire : cette dernière reste sous pression maximale comme le montrent les mésaventures d’Alexeï Navalny et Mikhaïl Kassianov (au demeurant incapables de s’entendre). Un nouveau gouvernement sera vraisemblablement formé à l’automne et ses priorités donneront le ton du – très probable – 4e mandate de Vladimir Poutine. Pour ma part, j’attends une impulsion réformatrice en économie mais des évolutions plus limitées au plan politique. Sauf peut-être si le contexte international, en particulier avec les Occidentaux, venait à se détendre quelque peu.
Le Conseil européen doit débattre, en juin, de la prorogation des sanctions sectorielles contre la Russie qui arrivent à échéance le 31 juillet. Les jeux sont-ils faits ?
Effectivement, les sanctions seront sûrement reconduites, mais probablement pour la dernière fois.. Les divisions au sein de l’Union européenne (UE), visibles depuis de longs mois mais jusqu’ici surmontées au nom de l’unité (soutenue par quelques coups de téléphone comminatoires de Berlin et de Washington quand elle paraît menacée), s’expriment désormais ouvertement. Schématiquement, je dirais qu’il y a, au sein de l’UE, quatre groupes de pays. Les partisans d’un renforcement des sanctions : les Polonais et les Baltes, mais aussi la Suède et le Royaume-Uni sont sur cette ligne. Ceux qui, à l’inverse, souhaitent avancer rapidement vers une normalisation des relations avec Moscou : c’est le cas de l’Italie, de la Grèce, de l’Autriche et, dans une moindre mesure, de la Slovaquie et de la République tchèque (on voit, au passage, que le clivage « vieille Europe »/ « Nouvelle Europe » mis en avant lors de la guerre d’Irak en 2003 n’est plus pertinent : les pays de l’ancien empire austro-hongrois ne soutiennent que très modérément l’Ukraine post-Maïdan). Il y a ensuite les « indifférents », ceux pour qui – pour des raisons géographiques – le dossier ukrainien paraît lointain (Portugal, Irlande, etc.) et qui généralement s’alignent sur la Commission. Enfin, il y a l’Allemagne et la France. De la position des deux co-parrains du processus de Minsk dépendra dans une large mesure la position européenne. Visiblement, les lignes bougent dans les deux capitales et les débats au sujet des sanctions évoluent. A ce stade, une levée pure et simple n’est pas envisageable ; mais une certaine exaspération apparaît à Paris et à Berlin quant aux blocages du processus dus à la partie ukrainienne. L’analyse qui est faite est que les responsabilités sont partagées entre Moscou et Kiev. Le constat n’est pas nouveau mais les choses sont désormais dites publiquement, y compris par le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault. Dans ces conditions, une levée partielle fin 2016 est tout à fait possible.
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On May 19, 2016, the International Peace Institute’s Middle East and North Africa office (IPI MENA) hosted Ahmad Khalfan al-Mansoori, Secretary-General of the Mohammed bin Rashid Al Maktoum Award for World Peace (MRAWP). Mr. Mansoori spoke about the organization’s aims and vision to an audience consisting of ambassadors, government officials, various religious communities, corporate institutions, civil society leaders and academia.
In a presentation moderated by IPI MENA Director Mr. Nejib Friji, Mr. Mansoori elaborated on the MRAWP areas of interest, ranging from sustainable development contributions, journalism, medicine, sport and humanitarian work aimed at reducing poverty, improving knowledge, and empowering society as a whole.
Stressing the award’s focus on women’s empowerment, the MRAWP Secretary-General said empowered women are key factors to peace.
Highlighting Islam’s contribution to peace, he said the award, established by royal decree in 2011, aims to build bridges of cooperation between diverse cultures and promotes the values of harmony, tolerance, and moderation.
In explaining MWRAP’s Peace Libraries, Mr. Mansoori said the award will encourage reading and promote young writers. In this regard, he announced that the award will mark the International Day for Poets of Peace.
Referring to the Mohammed bin Rashid Global Initiatives, which aim to fight poverty and disease, spread knowledge, empower communities, and foster future innovation, he said they involve 28 entities with 1,400 programs targeting over 130 million people. The initiatives will provide education for 20 million children, medication for 30 million people, 2 billion UAE Dirhams for hospitals and medical research, and invest 500 million UAE Dirhams in promoting tolerance in the region. Mr. Mansoori disclosed that the award is USD 1.5 million.
He concluded by saying that the Mohammed bin Rashid Al Maktoum Award for World Peace was one drop in the ocean of world peace. Mr. Mansoori said MRAWP looks forward to the strong partnership with IPI MENA.
Brasiliens bisherige Präsidentin Dilma Rousseff ist vorläufig suspendiert. Dem Amtsenthebungsverfahren, das vom Parlament des Landes eingeleitet wurde, hat mittlerweile auch der Senat zugestimmt. Diese Zäsur bedeutet zugleich einen Schlusspunkt für das außenpolitische Programm eines Landes, das seit dem Amtsantritt von Rousseffs Vorgänger, Luiz Inacio »Lula« da Silva, immer wieder Anspruch auf eine weltpolitische Gestaltungsrolle erhoben hat. Angesichts der innenpolitischen Blockade wird Brasilien bis auf weiteres als maßgeblicher globaler und regionaler Akteur ausfallen. Die Folge ist, dass andere linksorientierte Regierungen in Lateinamerika eine wichtige Stütze verlieren. Venezuela, Bolivien und Ecuador sind zunehmend auf sich allein gestellt. Die Solidarität dieser Führungen ist gebrochen; in der Region kämpft die Linke um ihr politisches Überleben. Zugleich haben sich die USA in Lateinamerika zurückgemeldet. Washingtons Beziehungen mit Kuba wurden normalisiert, und Präsident Obama sucht demonstrativ die Nähe zur neuen Regierung Argentiniens. Die Anzeichen verdichten sich, dass die politischen Gewichte in der Region neu verteilt werden. Deutschland und Europa sollten sich rechtzeitig darauf einstellen.
Si la gauche radicale -politique, associative et syndicale - est en phase de déclin, sa vitalité médiatique reste importante. La Fondation pour l'innovation politique lui consacre une note très fouillée, "La gauche radicale : liens, lieux et luttes (2012-2017)", signée Sylvain Boulouque, dont L'Opinion publie le 23 mai 2016 en avant-première des extraits.
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Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos gave an interview on Euronews analysing the forthcoming visit of President Vladimir Putin in Greece. You can watch the video here.
You can read here the article on the objectives of Greek foreign policy, which was written by Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos. This commentary was published in the Greek daily Kathimerini on 18 May2016 [in Greek].
Sylvain Boulouque présente sa note : La gauche radicale : liens, lieux et luttes (2012-2017).
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