Le GAN, renforcé désormais par une frégate allemande, a quitté la méditerranée. Comme l'a indiqué l'EMA, en début d'après-midi lundi, le porte-avions et ses navires d'escorte et de soutien ont franchi le canal de Suez (photo EMA) en direction du golfe arabo-persique.
Un bilan des opérations effectuées, jusqu'à présent, par l'aéronavale a, finalement, été communiqué en fin de journée:
Le GAN sera en opérations dans ce secteur jusqu'en mars, date de son retour à Toulon. D'ici à cette date, d'autres navires alliés pourraient rejoindre le GAN.
(B2)
Niamey (Niger). Formation des formateurs pour la Police nationale
(Crédits: EUCAP Sahel Niger)
26 commissaires et officiers de police viennent d’être formés, dans la première quinzaine de novembre, par la mission EUCAP Sahel Niger, pour devenir à leur tour formateurs. Une dizaine d’officiers seront affectés à la formation initiale des jeunes recrues. Les autres stagiaires, affectés dans la police technique et scientifique (DPTS) et l’équipe des transmissions et de l’informatique (DTI), dispenseront la formation des membres de la police déjà en poste.
Derventa (Nord de la Bosnie Herzegovine). Le pont est construit
La construction du pont de 35 mètres a requis 105 heures de travail (Crédits: EUFOR Althea)
Coup double pour les forces armées de Bosnie-Herzégovine (AFBiH), formées par les Européens de l’opération EUFOR Althea à construire un pont. L’exercice pratique de la formation des ingénieurs des AFBiH s’est terminé en pase réele. Puisque les responsables de la municipalité de Derventa ont pris possession d’un pont construit. Lancé en juillet 2015, avec une première reconnaissance du terrain, le projet a également impliqué les entrepreneurs civils locaux pour monter les piliers de support du pont. Le pont permettra aux 4000 habitants de la région de raccourcir de nombreux trajets.
EUBAM Rafah fête ces 10 ans et veut relancer ses opérations… éventuellement
EUBAM Rafah a fêté ses dix ans le 25 novembre dernier. Etablie en 2005 comme une mission de gestion civile de crise, la mission avait pour objectif de surveiller, vérifier et évaluer la gestion du point de passade de Rafah par l’Autorité palestinienne. Très vite suspendue après la prise de contrôle du Hamas, EUBAM Rafah s’est réorientée vers « l’amélioration de la capacité opérationnelle de l’Autorité palestinienne ». Et un possible « re-déploiement sur le point de passage de Rafah » reste évoquée selon le communiqué officiel.
(Leonor Hubaut)
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(B2) Le chef par intérim du centre de formation afghans (General Training command), le général Sarder Muhammad Khodamani, reste « préoccupé » face à la réduction des effectifs européens et la fermeture éventuelle des activités d’EUPOL, la mission européenne de police, en Afghanistan. Il l’a exprimé lors d’une réunion avec ses homologues européens en novembre. « L’Union européenne maintiendra son soutien à la police afghane » lui a assuré Tarmo Miilits, le chef par intérim d’EUPOL. Des réunions conjointes avec les bailleurs de fonds internationaux disposés et capables de poursuivre le soutien d’EUPOL à la formation de la police devraient d’ailleurs être organisées régulièrement à partir de décembre 2015.
(crédit : Eurogendfor)
(BRUXELLES2) Une douzaine d’enquêteurs (gendarmes, policiers…) de la mission européenne de soutien aux forces de sécurité maliennes (EUCAP Sahel Mali) et de la composante « UNPOL » de la Minusma – ont prêté main forte à leurs collègues maliens de la Police Nationale (Brigade d’investigation judiciaire et Police technique et scientifique) après l’attentat terroriste à l’Hôtel Blu Radisson de Bamako, vendredi (20 novembre), apprend-on. Ils ont apporté un soutien technique, notamment, essentiel pour l’enquête. Celle-ci étant conduite par les juges et policiers maliens.
Ce sont eux notamment qui ont assuré le prélèvement des empreintes des deux suspects tués lors leur attaque, permettant leur identification. L’équipe malienne ne semblait pas disposer du matériel de police scientifique nécessaire. Les gendarmes ont également disséqué les armes utilisées pour tracer leur provenance et leur fabrication. Des éléments indispensables de l’enquête.
« C’est l’occasion de soutenir nos camarades maliens dans la mise en pratique de notre action de formation, dans les domaines de la Police judiciaire et du contre-terrorisme que nous leur enseignons », affirme le colonel John Veneau, chef des opérations de la mission. Depuis janvier 2015, la mission EUCAP Sahel Mali forme les forces maliennes sur la police judiciaire, la direction d’enquête, la police scientifique et technique, et les techniques de renseignement.
Les experts d’EUCAP avaient déjà soutenu les forces de sécurité intérieure du Mali après l’attaque contre La Terrasse, en mars 2015 (lire : Attentat à Bamako, plusieurs victimes européennes dont un agent de l’UE)
NB : Cet attentat comme le précédent de Bamako devrait remettre un focus plus déterminé de la mission EUCAP Sahel Mali sur le vecteur anti-terrorisme.
(Leonor Hubaut & Nicolas Gros-Verheyde)
(Crédits: EUAM Ukraine)
(B2) La situation de la sécurité le long de la ligne administrative (entre Ossétie du Sud et Géorgie) est « stable » selon les participants à la 60e réunion du Mécanisme de prévention et réponse aux incidents (IRPM), qui a eu lieu à Ergneti, le 26 novembre. Toutefois, des « préoccupations » demeurent sur la liberté de mouvement des communautés locales, en particulier lors des fêtes religieuses, et une augmentation du nombre de détentions.
(LB)
NB : La réunion était co-présidée par Kęstutis Jankauskas, le chef de la Mission de surveillance de l’UE en Géorgie (EUMM), et Angelo Gnaedinger, le Représentant spécial de l’OSCE pour le Caucase du Sud.
Déploiement d’officiers de Frontex en 2012 à la frontière grèco-turque (crédit : Frontex / Archives B2)
(B2) Il aura fallu un peu de temps et quelques articles de presse, toute comme la menace d’une sortie de Schengen (agité en sous-main par la Commission européenne par le biais de quelques fuites savamment organisées dans plusieurs quotidiens nationaux). Finalement Athènes a décidé de demander l’aide de l’Europe.
Le mécanisme de protection civile déclenché
La Grèce a activé aujourd’hui le mécanisme de protection civile de l’UE demandant un soutien matériel pour faire face à l’afflux des réfugiés et des demandeurs d’asile dans le pays. La grèce a besoin en toute urgence de tentes, de générateurs, de lits, d’équipements sanitaires et des trousses de premiers soins d’urgence. Cette aide est coordonnée par le Centre des interventions d’urgence de la Commission (CESU), en étroite liaison avec les autorités grecques et les autres Etats.
Un nouvelle opération à la frontière de la Macédoine
Athènes a également approuvé aujourd’hui le plan opérationnel (OpPlan) d’une nouvelle opération de l’Agence frontex, qui sera déployée à la frontière entre la Grèce et l’ancienne République yougoslave de Macédoine, où l’agence aidera avec l’enregistrement des migrants. Le déploiement d’agents supplémentaires débutera la semaine prochaine.
Un renfort de gardes-frontières en mer Egée
Enfin, la Grèce a déposé aujourd’hui une demande formelle de déploiement d’une équipe d’intervention rapide aux frontières (RABIT) pour fournir un renfort immédiat de garde-frontières dans les îles de la mer Égée. Frontex va maintenant traiter la demande comme une question de priorité.
Plus de 50.000 personnes passent en Grèce
Plus de 50.000 personnes ont cherché refuge en Grèce depuis le 1er novembre (en provenance essentiellement de la Turquie). Soit un rythme moyen de 1600 personnes par jour. Ce rythme – selon nos informations – a décru de façon notable depuis le sommet tenu avec la Turquie et l’octroi d’une facilité de 3 milliards d’euros. Ankara semble ainsi avoir décidé de contrôler un peu plus sa frontière et de mettre fin au laissez-aller des derniers mois. Une pratique assez régulière de la Turquie, semble-t-il si on en croit les diplomates européens.
L’article 222 du Traité déclenchable
On peut se demander vraiment dans les conditions auxquelles fait face la Grèce s’il n’y avait pas matière à déclencher la clause de solidarité de l’article 222 du Traité (1). Selon le texte, un État membre — affecté par une catastrophe, d’origine humaine, peut invoquer cette clause « s’il estime, après avoir exploité les possibilités offertes par les moyens et les instruments existants, tant au niveau national qu’à celui de l’Union, que la situation dépasse manifestement les capacités de réaction dont il dispose ». On se trouve manifestement dans cette hypothèse. La seule question est de savoir si la Grèce a « exploité » tous les instruments existants au niveau de l’Union européenne. Force est de reconnaître que non. La demande de déclenchement du mécanisme de protection civile, faite seulement aujourd’hui par Athènes, le prouve…
(NGV)
(1) Lire aussi : Déclencher la clause de solidarité. Une clause envisagée par Paris après les attentats du 13 novembre, la France ayant finalement tranché pour une approche plus intergouvernementale et militaire avec l’article 42.7 (lire : La France peut-elle déclencher une clause de solidarité de ses alliés ? Quel intérêt ?)