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MARTOLOD (Blog d'information marine)

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Information marine
Mis à jour : il y a 1 mois 3 semaines

Exercice HUREX 2015

sam, 20/06/2015 - 10:08
Entraînement opérationnel franco-hollandais suite à une catastrophe naturelle aux Antilles.

Du jeudi 11 au mercredi 17 juin 2015, les forces armées hollandaises, les autorités locales et les forces armées aux Antilles ont organisé un entraînement opérationnel d’intervention des moyens civils et militaires suite à une catastrophe naturelle sur l’île de Saint-Martin et Sint Marteen.

Planifié et mené par les forces armées et les autorités civiles néerlandaises, HUREX (Hurricane Exercise) 2015 auquel les Forces Armées aux Antilles (FAA) ont été conviées, a rassemblé près deux cents militaires français et néerlandais.
La première phase s’est déroulée du 11 au 14 juin 2015 sur les îles de Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache, avec comme objectifs de permettre aux troupes hollandaises et françaises d’échanger leurs procédures interarmées et d’effectuer sur les trois îles une reconnaissance des lieux propices à l’évacuation d’urgence de la population en cas de cyclone.
La deuxième phase débute le mardi 16 juin avec l’envoie des troupes néerlandaises pour venir en aide auprès de la population française durement touchée suite à un ouragan sur Saint-Martin. Une vingtaine de civils sont blessés et coincés dans les décombres. À 08h00, les troupes débarquent par la mer sur la plage de la Belle Créole. Face à l’ampleur de la situation, ils sollicitent du renfort. À 08h45, l’équipe médicale du bâtiment français de transport léger Dumont d’Urville et des marins du bâtiment de soutien néerlandais Pelikaan sont déployés sur zone. Après avoir apporté les premiers secours, les militaires évacuent les civils vers la plage de la Belle Créole avant de les faire embarquer à 09h30, sur des embarcations rapides hollandaises FRISC (fast raiding interception and special forces craft) sur le bâtiment de soutien Pelikaan. A bord, des soins complémentaires leurs sont prodigués. À 11h00, Le Pelikaan accoste au quai de Phillipsburg situé dans la partie néerlandaise de l’île, où les attende des véhicules militaires français pour, fictivement, les conduire vers l’hôpital le plus proche.
La saison cyclonique 2015 a débuté officiellement le 1er juin 2015 pour la zone Atlantique Nord, et les petites Antilles sont plus particulièrement exposées de juillet à novembre. Afin d’être prêt à intervenir au secours de la population si un tel phénomène météorologique devait se produire, les FAA s’entraînent plusieurs fois par an en simulant des missions d’assistance à la population antillaise.
Les forces armées aux Antilles garantissent la protection du territoire national et animent la coopération régionale depuis les départements de la Martinique et de la Guadeloupe. Elles constituent un dispositif interarmées à dominante aéromaritime de premier plan sur le théâtre Antilles-Guyane, en coordination avec les Forces Armées en Guyane (FAG).

 

 

Catégories: Défense

Les secrets de la Mer

lun, 15/06/2015 - 10:56
Rêver est certainement un moyen de voyager mais aussi de s’inventer des aventures.

Ce livre est le résultat d’une rencontre peu ordinaire entre une ancienne élève de l’Ensemble scolaire Charles de Foucauld devenue Enseigne de Vaisseau au sein de la Marine nationale et de trois classes de Cours moyen première année qui ont relevé, avec les enseignantes, ce défi, toutes voiles dehors.
Découvre avec Tom les secrets de la mer!
Tu vas tout apprendre de l’histoire de la Marine en plongeant au cœur des océans. Tu vas parcourir le monde en croisant des pirates, des bateaux de guerre et même des animaux sous-marins !
Après avoir lu ce livre, tu seras un vrai moussaillon.

Découvre avec Tom les secrets de la mer …

Catégories: Défense

La course aux ressources minérales marines

dim, 14/06/2015 - 10:08
Les techniques d’extraction des nouvelles sources de minéraux marins se sont rapidement développés au cours des dernières décennies.

Longtemps convoitées, mais inexploitées car inaccessibles, les ressources minérales marines semblent aujourd’hui à notre portée. La société canadienne Nautilus Minerals va se lancer dans l’aventure, avec la réception du premier navire d’extraction minière profonde, prévue en 2017. La Commission européenne n’est pas en reste, elle publie ce mois-ci une étude très fournie sur l’état des connaissances en ce domaine. La course mondiale est relancée.

Brèves marine…

Catégories: Défense

Le phare de Tévennec à nouveau habité

lun, 25/05/2015 - 11:30
Abandonné pendant un siècle, le phare maudit va de nouveau être habité durant soixante jours, l’automne prochain.

Passer soixante jours dans le phare de Tévennec situé dans le raz de Sein, au large du Finistère, c’est le projet de Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises. Ce passionné a décidé de s’y installer, afin de filmer les éléments et d’écrire un livre.

Dessiné par l’ingénieur Paul Joly, la construction du phare de Tévennec, situé au large de l’une des plus sauvages côtes Bretonnes, face à la dangereuse pointe du Raz, est lancée en 1869. L’endroit est très dangereux à cause de violents courants et l’augmentation croissante du cabotage dans les parages, surtout de nuit. Ce sera la raison d’être du phare de Tévennec et du phare de la Vieille. Jusqu’en 1910, cet édifice est occupé par des gardiens de phare. Le 7 février 1910, il devient le premier phare avec un feu automatisé.
Le phare semble jouir d’une sinistre réputation auprès des marins et des habitants. Tout commence par un fait tragique, selon la légende, un naufragé a été laissé pour mort sur les roches de ce phare, et aujourd’hui encore, à la différence de couleur des pierres, on peut visualiser l’emplacement de son cadavre. Avant sa construction, il y a eu des dizaines de naufrages sur ces rochers, comme Le Séduisant qui y a coulé avec ses mille marins. Les anciens y conduisaient en barque leurs trépassés. Pendant les cinq années de sa construction, des hurlements, des apparitions inexpliquées, des rires déments, des accidents mortels ont fait perdre la raison ou la vie à de nombreux ouvriers.
Le 15 mars 1875, bravant toutes les rumeurs, on allume le phare. Le feu installé est un feu fixe secteur Blanc et rouge. À sa mise en service une étrange malédiction plane sur ce lieu d’une grande beauté mais diablement sinistre quand les nuages sont bas et que les bruits les plus maléfiques semblent venir des entrailles de la mer. Classé à l’origine en tant que fanal de quatrième catégorie par l’administration des Ponts et Chaussées, un seul gardien y est affecté avec pour mission d’assurer son service à l’année, comme ses confrères installés dans les maisons-phares du littoral. Henri Prosmoguer en devient le tout premier gardien d’une longue liste d’hommes et de femmes qui se succèderont durant trente ans sur cet îlot d’angoisse et de tourmente. Les deux premiers gardiens du lieu sombreront dans la maladie mentale provoquée par une longue solitude peuplée de bruits nocturnes. Deux gardiens trouveront la mort dont un qui tombera sur un couteau. Le beau-père d’un gardien sera emporté par une lame. Un nourrisson, enfant d’un couple gardiennant le phare, y meure. Face aux difficultés de recrutement, l’administration des Ponts et Chaussées renonce à faire garder Tévennec et y installe en 1910 un feu permanent. Depuis, plus personne n’habite le phare.
En 1939, est installé un feu auxiliaire directionnel intense dans le relèvement 328°. Il devient un feu scintillant, secteurs blanc et rouge.
Récemment, des plongeurs ont découvert une grotte sous-marine traversant l’îlot de part en part. Lorsque des vagues s’y engouffrent, l’air s’en échappe par des failles dans la roche, ce qui produit des hululements sinistres, d’où peut-être l’origine de ces cris mystérieux.
Une convention d’occupation du phare de Tévennec a été signée le 10 juin 2011 à Brest pour une durée de dix ans entre les services de l’État et la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises (SNPB). Marc Pointud le président de cette association a décidé de s’y installer durant les mois d’octobre et novembre prochains, afin de filmer les éléments et d’écrire un livre. Le projet, intitulé « Lumière sur Tévennec », a pour objectif de soutenir la restauration du phare, de défendre la cause des phares en mer et de mettre en lumière l’utilité de la présence humaine dans ces lieux de patrimoine. À terme l’objectif de la SNPB est d’ouvrir une maison d’artistes, après restauration progressive des lieux. Une campagne de financement participatif a été lancée afin de récolter les 6 800 euros nécessaires à sa rénovation.

Catégories: Défense

La marine indienne

mer, 20/05/2015 - 14:15
Le gouvernement indien a lancé d’ambitieux programmes d’armements naval et aéronautique.

Le mois de décembre 2014 a été marqué par deux événements révélateurs de la montée en puissance de la marine indienne : première sortie à la mer de l’INS Arihant, sous-marin à propulsion nucléaire de conception et construction locales, et premier décollage à l’aide d’un tremplin sur la base de Goa d’un Light Combat Aircraft Tejas, chasseur-bombardier embarqué, également d’origine indienne. Dans cette montée en puissance s’inscrit l’exercice Varuna auquel a participé le porte-avions Charles de Gaulle, parallèlement à la négociation du contrat pour l’achat de 36 Rafale.

Brèves marine…

Catégories: Défense

Exercice Varuna pour la TF 473

lun, 04/05/2015 - 14:02
Participation du groupe aéronaval français formé autour du porte-avions Charles de Gaulle à un exercice aéronaval franco-indien, baptisé Varuna.

Du 28 avril et jusqu’au 2 mai 2015, le groupe aéronaval composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul, de la frégate anti sous-marine Jean de Vienne et du pétrolier ravitailleur Meuse, a participé à la 14ème édition de l’exercice Varuna avec la marine indienne.

Le groupe aéronaval, la Task Force 473 constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, a quitté le samedi 18 avril, la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) emmenée par les États-Unis. Pendant près de deux mois, le GAN a engagé douze Rafale, neuf Super Étendard et un appareil de guet aérien E2C Hawkeye. En moyenne, ce groupe aérien a effectué quotidiennement entre dix et quinze sorties aériennes pour des missions d’appui, de reconnaissance et de contrôle du trafic aérien.
Après avoir franchi le détroit d’Ormuz, le groupe aéronaval (GAN) français a mis le cap sur Goa, en Inde, pour prendre part à l’exercice Varuna au large de la côte ouest de l’Inde avec le groupe aéronaval indien, constitué autour du porte-avions Viraat. Le GAN est arrivé le jeudi 23 avril au large des côtes indiennes pour préparer l’exercice avec les forces armées indiennes. Après la phase de préparation, les deux groupes aéronavals comptant au total dix bâtiments de combat se sont retrouvés pour s’entraîner à partir du mardi 28 avril, dans les différents domaines de lutte aéromaritime, afin d’améliorer leur interopérabilité. Pendant cinq jours, les bâtiments français et indiens, ainsi que les groupes aériens embarqués des Charles de Gaulle et Viraat, ont enchainé les exercices dans les domaines de la défense aérienne, de la lutte anti-navire et de la chasse aux sous-marins. Les Rafale et les Super Étendards Modernisés français ainsi que les Sea Harrier indiens se sont entrainés à l’attaque de cibles maritimes et au combat aérien. Au total, 17 exercices maritimes et 120 sorties aériennes ont été réalisés pendant cette période.
La Marine Nationale était représentée par le porte-avions Charles de Gaulle, la Frégate de Défense Aérienne (FDA) Chevalier Paul, la Frégate Anti Sous-Marine (FASM) Jean de Vienne, le Pétrolier Ravitailleur (PR) Meuse et un avion de patrouille maritime Atlantique 2.
Le porte-avions Charles de Gaulle transporte des chasseurs Rafale marine et Super Étendard Modernisés, un E2C Hawkeye et des hélicoptères Dauphin et Alouette III.
L’Inde était représenté par son porte-avions Viraat, le destroyer lance-missiles Mumbai, les frégates Tarkash et Gomati, le pétrolier ravitailleur Deepak, le sous-marin Shankul et des avions de patrouille maritime P-8 Poseidon
Le porte-avions Viraat transporte des chasseurs Sea Harrier ainsi que des hélicoptères Sea King.
Depuis de nombreuses années, les forces armées françaises et indiennes se rencontrent régulièrement pour des manœuvres bilatérales, non seulement Varuna au niveau naval, mais aussi Garuda pour les aviations des deux pays et Shakti pour leurs armées de terre. Ces exercices permettent de renforcer l’interopérabilité et la coopération entre Français et Indiens.
Le porte-avions Charles de Gaulle devrait être de retour à Toulon au mois de juin.

Catégories: Défense

Le Siroco est rentré de sa dernière mission

ven, 01/05/2015 - 14:01
Le Siroco est rentré dans le port de Toulon après sa dernière mission française, avant d’être désarmé.

Le mardi 21 avril 2015, la 128ème mission Corymbe a pris fin après trois mois de déploiement du TCD Siroco et de l’aviso Commandant Bouan dans le golfe de Guinée. C’était la dernière mission sous pavillon français du Siroco. Accompagné du Commandant Bouan, le Siroco est rentré le dimanche 26 avril 2015 à Toulon.

Encore jeune à dix-sept ans à peine, mais ne correspondant plus au schéma de la marine française, le Transport de Chalands de Débarquement (TCD) Siroco sera vendu dans quelques mois. Le TCD va être prématurément retiré du service suite à la diminution du format des moyens amphibies de la Marine nationale décidée lors de l’adoption du dernier livre blanc. La flotte française se contentera des Bâtiments de Projection et de Commandement (BPC) Mistral, Tonnerre et Dixmude, la construction d’un quatrième BPC pour remplacer le Siroco ayant été abandonnée.
Disposant encore d’un bon potentiel, puisque conçu pour être désarmé en 2028, le dernier TCD de la Marine nationale est proposé à la vente pour 80 millions d’euros. Le Chili est apparu comme une piste naturelle, ayant déjà acheté son sistership, l’ex-Foudre aujourd’hui Sargento Aldea, en décembre 2011. Le Brésil et le Portugal ainsi que l’Égypte pourraient également être intéressés.
Les opérations de retrait du service au sein de la marine française doivent débuter le mois prochain. Différents matériels qui ne feront pas partie de la cession, comme les antennes de communication par satellite Syracuse III, seront débarqués. Le bâtiment doit être placé en gardiennage à partir du 1er septembre avec un équipage réduit au minimum, soit une soixantaine de marins.
Long de 168 mètres pour une largeur de 23,5 mètres et un déplacement de 12 000 tonnes en charge, le TCD Siroco a été admis au service actif en décembre 1998. Armé par un équipage d’un peu plus de 250 hommes et femmes, il peut atteindre la vitesse de 20 nœuds et dispose d’une autonomie très importante, soit 11 000 milles à 15 nœuds. Le Siroco intègre différentes améliorations par rapport à son aîné l’ex-Foudre, entré en flotte en 1990, il peut grâce à sa capacité d’accueil servir au transport et au débarquement de troupes et de matériel aux opérations aéromobiles, au déploiement de forces spéciales. Capable d’accueillir 470 hommes de troupe, dont une trentaine d’officiers, le bâtiment dispose d’un pont de 1 000 m² pour le stockage de fret et de véhicules, y compris des chars lourds. Disposant d’un radier, long de 122 mètres et large de 14 mètres il peut abriter jusqu’à huit chalands de débarquement de type CTM. Le Siroco dispose également d’un hangar pour quatre hélicoptères et d’une grande plateforme pouvant accueillir simultanément deux machines, d’un pont mobile lui permettant de mettre en œuvre un troisième appareil et, ainsi, de renforcer une noria vers la terre. Le Siroco est également équipé d’importantes installations médicales, avec entre-autre deux blocs opératoires, deux salles de traitement pour les grands brûlés et 51 lits d’hospitalisation. Des infrastructures conçues pour assurer le soutien santé d’une mission humanitaire. Côté armement, le TCD dispose de solides moyens d’autodéfense, avec deux rampes doubles de missiles Mistral, trois canons de 30 mm et quatre mitrailleuses de 12,7 mm, auxquels s’ajoutent des brouilleurs ou encore un bruiteur remorqué.  Il peut aussi accueillir les états-majors avec des salles de réunions et moyens de communication.

Catégories: Défense

L’Aigle sécurise le détroit de Bab el-Mandeb

dim, 26/04/2015 - 18:12
Le chasseur de mines tripartite l’Aigle participe à la sécurisation du détroit de Bab el-Mandeb.

Le lundi 4 mai 2015, le CMT l’Aigle a appareillé du port de Djibouti afin d’être déployé dans le détroit de Bab al-Mandeb dans le cadre d’une mission de sécurisation de la zone maritime. Il a été intégré au groupe de guerre de mines, le task group 52.2. Cette coalition constituée également de bâtiments américains et britanniques a été mise en place pour faire face à la crise yéménite et les risques qu’elle pourrait faire peser sur la liberté de circulation dans le détroit.

En progressant vers le sud-ouest du Yémen, les miliciens chiites Houthis, proches de l’Iran, font planer une menace sur le détroit de Bab al-Mandeb, qui relie la mer Rouge et l’océan Indien. Ce passage stratégique par lequel transite une bonne partie du trafic maritime mondial, voit passer les grandes routes commerciales entre l’Asie, le Moyen-Orient et l’Europe. Des milliers de navires empruntent chaque année ce détroit avant et après le franchissement du canal de Suez. D’où le déploiement du Chasseur de Mines Tripartite (CMT) L’Aigle à proximité de ce détroit au sein du task group 52.2. Placé sous commandement américain, le task group compte quatre bâtiments, une unité de commandement britannique ainsi que trois chasseurs de mines, un britannique, un américain et le français Aigle. « La mission de ce task group est de s’assurer qu’aucune menace mines ne vienne entraver la libre circulation de ce détroit essentiel aux échanges économiques et qui voit passer un important trafic maritime entre la Méditerranée et l’océan Indien »
Le chasseur de mines l’Aigle avait été envoyé dans le golfe arabo-persique en janvier dernier, aux côtés du CMT Andromène et avec un état-major de guerre des mines. Et cela afin d’avoir une meilleure connaissance de cette région stratégique et à participer à des exercices avec les forces navales locales et alliées.

Catégories: Défense

L’ambitieuse Marinha

mar, 21/04/2015 - 11:34
La croissance et le poids économique du Brésil l’ont aujourd’hui hissé au rang de challenger des puissances mondiales.

Les immenses ressources offshore du Brésil occultent bien souvent son rôle de pôle portuaire majeur de l’Atlantique Sud. Sachant que 93 % de son commerce extérieur passe par la mer, il est aisé de comprendre que le géant sud-américain ait une stratégie maritime passant aujourd’hui par le renouvellement de ses forces navales.

Brèves marine…

Catégories: Défense

Dans le sillage de La Fayette

lun, 20/04/2015 - 11:52
L’Hermione, la réplique de la frégate française qui conduisit en 1780 le marquis de La Fayette en Amérique, met le cap vers les États-Unis.

Des centaines de milliers de personnes ont savouré le superbe spectacle offert par les festivités données à l’occasion du départ vers les Amériques de la réplique de la frégate Hermione, rendue célèbre par le marquis de La Fayette. Après avoir vogué et paradé sur la Charente, l’Hermione a rejoint l’île d’Aix d’où elle a pris le large en milieu de soirée après un grand spectacle pyrotechnique qui a embrasé la côte charentaise. La frégate est attendue le vendredi 5 juin 2015 à Yorktown, où les troupes américaines et françaises remportèrent le 19 octobre 1781 une bataille décisive contre les Anglais.

Samedi 18 avril 2015, deux cent trente-cinq ans après le départ du marquis de La Fayette à bord de l’Hermione, la réplique de la frégate française a gonflé ses voiles pour prendre la direction des États-Unis. Dans la matinée l’équipage s’était affairé sous un ciel bas et gris aux derniers préparatifs. L’après-midi le président de la République visitait le navire au mouillage de l’Ile d’Aix. À l’intention des hôtes américains, le chef de l’État avait remis au commandant Yann Cariou, un fac-similé de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, texte fondateur de la République française, en partie inspiré par la déclaration d’Indépendance américaine de 1776. Puis François Hollande regagnait la presqu’île de Fouras pour prononcer un discours célébrant l’amitié franco-américaine. Barack Obama, président des États-Unis avait salué l’événement par la voix de son consul en France, Thomas Wolf ; « C’est un honneur de commémorer et de célébrer ainsi les liens indéfectibles d’amitié et de solidarité tissés entre nos deux nations ». Peu avant midi, le drapeau américain était hissé aux côtés du drapeau français à la poupe de l’Hermione. Puis la frégate avait quitté le port de la Rochefort, remontait la Charente et tirait les premiers coups à la sortie de l’estuaire afin de saluer la frégate Latouche-Tréville sur tribord. La Frégate Anti-Sous-Marine (FASM) Latouche-Tréville porte le nom du lieutenant de vaisseau commandant de l’Hermione lors de son départ pour le Nouveau Monde, en 1780.
L’Hermione est la reproduction à l’identique de la frégate qui a permis à Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757-1834), de rejoindre la côte est des États-Unis en 1780 pour soutenir les indépendantistes opposés à la tutelle britannique. Lancé en 1995, il a fallu dix-huit ans pour mener à bien ce projet ambitieux. Il aura également fallu retrouver des savoir-faire oubliés tout en faisant appel à des techniques contemporaines : bois courbés pour la coque, gréement entièrement en chanvre cordé sur place, et une double motorisation obligatoire diesel et électrique. La reconstruction de l’Hermione aura nécessité la fabrication de 25 kilomètres de cordage, 1 000 poulies, 2 200 m2 de voilure, un mât de 54 mètres de haut, 32 canons, une ancre de 4 mètres, pour une masse totale de 1 200 tonnes.
L’aventure va maintenant se poursuivre de l’autre côté de l’Atlantique, dans un pays très attaché à son histoire et où La Fayette est étroitement lié à la guerre d’Indépendance. En tout, une douzaine d’escales sont prévues aux États-Unis. Après Yorktown (5-7 juin), une escale chargée de symboles puisque les patriotes américains et leurs alliés français y ont remporté la bataille décisive contre l’armée anglaise le 19 octobre 1781, la frégate française sera à Mount Vernon (9 juin), Alexandria (10-12 juin), Annapolis (16-17 juin), Baltimore (19-21 juin), Philadelphie (25-28 juin), New York (1-4 juillet), où sous l’œil de la statue de la Liberté, l’Hermione participera à la grande parade du 4 juillet, jour de l’Indépendance américaine, Greenport (6-7 juillet), Newport (8-9 juillet), Boston (11-12 juillet) et Castine (14-15 juillet). L’Hermione rejoindra ensuite Lunenburg au Canada (18 juillet), puis l’archipel français de Saint-Pierre et Miquelon (23 juillet) avant de retraverser l’Atlantique pour arriver à Brest le 10 août. Après une semaine d’escale dans le port breton, le voilier doit retrouver son port d’attache de Rochefort autour du 29 août.

Catégories: Défense

Le Triomphant comme neuf

sam, 18/04/2015 - 13:10
Après vingt mois en cale sèche, Le Triomphant est de retour à la base de l’Île-Longue.

Le SNLE Le Triomphant vient de retrouver la base navale de l’Île-Longue qu’il avait quittée pour le bassin numéro huit de Brest pour y subir une Indisponibilité Périodique pour Entretien et Réparation (IPER/Adaptation). Pendant vingt mois, il a subi une opération de grande ampleur visant à le mettre au même niveau que SNLE Le Terrible dernier sous-marin de ce type entré en service au sein de la FOST.

Le Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins (SNLE) Le Triomphant a débuté sa refonte en août 2013 à Brest. Le bâtiment a bénéficié d’un chantier colossal lui permettant de rénover ses différents équipements, dont le système de combat et les sonars, ainsi que d’une reconstruction de la tranche missiles. L’intégration du missile balistique M51 a été l’une des parties les plus délicates de la refonte, le nouveau missile ayant des dimensions et une masse supérieure à celle de son aîné. Remis à flot le vendredi 20 mars 2015 après vingt mois de travaux Le Triomphant a été remorqué vers sa base sous-marine en presqu’île de Crozon. De retour à l’Île-Longue il lui reste encore dix mois de mise au point et d’opérations diverses de redémarrage. C’est aussi à l’Île-Longue que le cœur nucléaire et tous les éléments de propulsion seront réinstallés et remis en service. Il devrait réintégrer au sein de la Force Océanique Stratégique (FOST), la boucle opérationnelle l’hiver prochain.
Le Triomphant est le second SNLE à avoir subi une telle opération, le premier ayant été Le Vigilant. Le Téméraire subira le même sort à partir du printemps 2016.
Réalisés par le site DCNS de Cherbourg, les SNLE du type Le Triomphant sont les plus gros sous-marins réalisés jusqu’ici en France. Ils mesurent 138 mètres de long et présentent un déplacement de plus de 14 000 tonnes en plongée. Armés alternativement par deux équipages de 110 marins, ces bâtiments peuvent mettre en œuvre seize missiles balistiques, la portée maximale du M51 étant estimée à 9 000 kilomètres. Chaque missile peut emporter jusqu’à six têtes nucléaires TN75 d’une puissance de 110 kilotonnes chacune. En dehors de cette force de frappe stratégique, les SNLE français disposent également, pour leur autodéfense, de quatre tubes permettant de lancer des torpilles lourdes F-21 et des missiles antinavire Exocet SM39.

Catégories: Défense

Le SNA Suffren

jeu, 16/04/2015 - 11:09
La Marine nationale accueillera en 2017, le premier SNA de type Suffren.

Le Suffren, tout premier né du programme Barracuda, effectuera sa première sortie à la mer au printemps 2016 pour une livraison à la marine en 2017. Le Suffren est le premier d’une série de six sous-marins nucléaire d’attaque, qui remplaceront les actuels Rubis.

Les Sous-marins Nucléaire d’Attaque (SNA) de la nouvelle classe Barracuda, sont plus grands, plus puissants et plus silencieux que leurs aînés. D’une longueur de 99,5 mètres ils affichent un déplacement de 5 000 tonnes en plongée. Ces bâtiments à propulsion nucléaire sont conçus pour fonctionner avec un équipage mixte réduit de soixante marins, même si la décision de féminiser la sous-marinade n’est pas prise. Le sous-marin est capable d’embarquer jusqu’à soixante-quinze passagers, dont une quinzaine de commandos. Ceux-ci pourront utiliser les engins (propulseurs, bateaux rapides…) placés dans la « valise sèche », la DDS (Dry deck shelter) que le sous-marin pourra transporter sur sa coque. Le Barracuda apportera un grand nombre d’innovations, notamment dans le domaine acoustique. La propulsion sera assurée par un réacteur nucléaire K15, le même que celui des Triomphant ou du Charles de Gaulle. L’allure générale du sous-marin est modifiée par la présence de barres en forme de croix de saint-André, où les barres de plongée arrière sont en même temps les barres de direction. L’autre révolution majeure est la fin du périscope optique, il sera remplacé par un « mât optronique », fabriqué par Sagem, équipé de quatre caméras qui transmettent leurs images par fibre optique au travers la coque épaisse. Cette technique est déjà utilisée par les Britanniques sur les Astute. L’armement sera constitué de torpilles lourdes F-21 d’une portée supérieur à 50 km, de missiles anti-navire SM-39 Block2 Mod2, ainsi que de missiles de croisière MdCN (Scalp Naval). Ce dernier permettra en toute discrétion d’atteindre précisément une cible terrestre localisée à plusieurs centaines de kilomètres. En tout, vingt armes pourront être mises en œuvre au moyen de quatre tubes de 533 mm. La capacité accrue de stockage augmente l’autonomie de cette nouvelle génération de SNA, l’une des conditions sine qua non pour la réussite des missions. L’équipage pourra vivre en complète autarcie pendant de longues périodes opérationnelles (70 à 90 jours contre 45 à 60 jours à bord des SNA type Rubis).
Pour défendre au mieux ses intérêts nationaux, l’objectif pour le SNA est de rester opérationnel de façon continue, dans les zones de déploiement lointaines et ce, quelles que soient les conditions. Caché de ses adversaires, le SNA de type Suffren sera beaucoup plus discret que son aîné. En opération, il pourra se déployer et chasser à des vitesses élevées tout en restant silencieux. Dans le même temps, ses capacités d’écoutes et de classification seront optimisées grâce à de nouvelles antennes de détections acoustiques, adaptées à un système de combat optimisé.
L’arrivée de cette nouvelle génération de SNA exige une adaptation des infrastructures des ports d’accueil pour en assurer le soutien et le maintien en condition opérationnelle. Les premiers travaux d’infrastructures sont déjà visibles dans le port de Brest et de Toulon. L’école de navigation sous-marine (ENSM/BPN de Toulon) s’est également agrandie pour accueillir dès l’été 2015 six simulateurs de formation et d’entraînement des équipages. Quant aux bassins, ils sont suffisamment grands pour accueillir les SNA de type Suffren. Néanmoins, les sous-mariniers s’accordent pour dire que la manœuvre, déjà difficile, le deviendra encore plus.
Le Suffren est le premier sous-marin nucléaire d’attaque de la nouvelle classe Barracuda, qui remplacera les actuels Rubis. Les suivants porteront les noms de Duguay-Trouin (2020), Tourville (2022), De Grasse (2025), Rubis (2027) et Casabianca (2029).

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La France à la tête de la TF 150

mar, 14/04/2015 - 11:02
Le Canada remet le commandement de la Force opérationnelle multinationale 150 à la France.

Le 6 avril 2015, la France a pris le commandement de la Task Force 150, succédant ainsi au Canada. La passation de commandement entre les états-majors s’est déroulée à bord du navire français BCR Var, au large de Manama, au Royaume de Bahreïn. Le Canada avait reçu pour la deuxième fois le commandement de la Force début décembre 2014.

Le lundi 6 avril 2015, lors d’une cérémonie présidée par le vice-amiral d’escadre John Miller, commandant de la cinquième flotte américaine et les Combined Maritime Forces (CMF), et en présence des ambassadeurs français et canadien à Bahreïn, le capitaine de vaisseau René-Jean Crignola a pris le commandement de la Task Force 150, succédant au commodore Brian Santarpia de la Marine royale canadienne. Pour la neuvième fois depuis sa création en 2001, la France assurera avec un état-major embarqué à bord du Bâtiment de Commandement et de Ravitaillement (BCR) Var, le commandement de la TF 150.
Enduring Freedom, est une opération qui a été mise en place par les États-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001. La Task Force 150 est l’une des trois forces maritimes multinationales de la coalition Combined Maritime Forces (CMF), sous commandement américain. Les bâtiments de la TF150 assurent les missions de surveillance maritime, de contrôle des navires présents dans la zone et de collecte de renseignements. La TF 151 assure la lutte contre la piraterie et la TF 152 assure la sécurité maritime du golfe arabo-persique. Aujourd’hui, trente nations sont engagées dans la coalition dont dix-huit participent à la TF 150. La zone opérationnelle s’étend de la mer Rouge au Golfe d’Oman, en passant par le golfe d’Aden et la mer d’Arabie. Elle couvre les façades maritimes de la corne de l’Afrique et du Moyen-Orient, une zone d’intérêt stratégique majeur.

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Évacuation de ressortissants aux Yémen

mar, 07/04/2015 - 19:37
La marine française évacue une centaine de ressortissants vers Djibouti.

Alors que les combats font rage à Aden entre les rebelles Houthis et les forces du président yéménite, soutenues par des raids aériens d’une coalition arabe, trois bâtiments de la Marine nationale assurent l’évacuation de ressortissants français et internationaux. Le 11 février 2015, compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire au Yémen, le gouvernement français avait déjà incité l’ensemble des ressortissants français à quitter le pays.

Le samedi 4 avril 2015, alors que la situation se dégrade sérieusement aux Yémen, le Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude déployé en océan Indien avec la frégate légère furtive (FLF) Aconit dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2015, assure l’extraction de quarante-quatre personnes de différentes nationalités dans le secteur menacé de Bal’ha. Les ressortissants sont transférés sur le BPC par l’intermédiaire d’un Engin de Débarquement Amphibie Rapide (EDAR) embarqué sur le navire. Bal’ha est une ville située à trois cents kilomètres à l’est d’Aden qui comprend un vaste terminal méthanier.
Le lendemain, le patrouilleur Adroit engagé depuis peu en océan Indien dans le cadre de l’opération européenne Atalante de lutte contre la piraterie et la frégate Aconit décident d’évacuer soixante-trois ressortissants de la ville d’Aden au Sud du Yémen. Vingt-cinq personnes, parmi eux vingt-trois français dont treize enfants, sont transférées sur l’Adroit au moyen des embarcations rapides du patrouilleur. Dans le même temps, l’Aconit recueille à son bord trente-huit ressortissants de différentes nationalités évacués depuis le port d’Aden par des vedettes des garde-côtes yéménites. Opérations menées en étroite collaboration avec les autorités locales.
Une fois les évacuations achevées, l’Aconit et l’Adroit se sont éloignés du Yémen pour rejoindre le Dixmude resté au large où les soixante-trois personnes recueillies sont transférées sur le BPC à l’aide des hélicoptères Puma de l’armée de Terre, embarqués dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc. Le BPC, rejoint par l’Aconit, a mis le cap sur Djibouti, où il est arrivé le dimanche soir avec en tout cent-sept ressortissants. Quant à l’Adroit, il a repris ses opérations au profit d’Atalante.

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Narcotrafiquants interceptés par le Germinal

ven, 27/03/2015 - 10:59
Cent vingt-quatre kilos de drogue et sept présumés narcotrafiquants interceptés par la frégate de surveillance Germinal.

Le samedi 21 mars 2015, un avion de surveillance maritime C26 du Regional Security System (RSS) basé à la Barbade, détecte et piste un Go Fast au comportement suspect. À une cinquantaine de nautiques à l’ouest de la Barbade, la frégate de surveillance Germinal prend en chasse le Go Fast qui rejette à la mer des ballots de drogue avant d’être arrêté.

Pris en chasse par la frégate de surveillance Germinal à une cinquantaine de nautiques à l’ouest de la Barbade, le Go Fast rejette à la mer des ballots de drogue avant d’être arrêté. Environ 184 kilogrammes de cocaïne et 33 kilogrammes de  marijuana sont récupérés par le Germinal et remis aux enquêteurs de l’antenne Caraïbes de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants (OCRTIS) pour destruction. Les sept présumés narcotrafiquants sont placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête judiciaire sous l’autorité du procureur de la république.
Cette opération porte le bilan de ce début d’année 2015 à plus d’une 1,2 tonnes de drogue saisie en mer par l’action conjointe des services de l’État français dans la zone Antilles-Guyane.
Agissant dans le cadre de l’Action de l’État en mer, la marine française aux Antilles opère régulièrement avec ses partenaires étrangers de la Caraïbe, pour réprimer les trafics de drogue en haute mer, c’est-à-dire avec les forces maritimes des Antilles néerlandaises, la force navale déployée périodiquement par le Royaume Uni, l’US Navy et les Coast Guards américains. Ces opérations sont placées sous l’autorité du préfet de la Martinique, délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer aux Antilles et conduite depuis le centre opérationnel interarmées implanté à Fort de France par le contre-amiral Georges Bosselut, commandant supérieur des forces armées aux Antilles. Au titre de la coopération régionale, les États caribéens ont également mis sur pied une surveillance par avion de patrouille maritime C26, basé à La Barbade. Cette action a pris dans la Caraïbe une dimension géopolitique en raison de son impact sur l’économie mondiale et des liens entretenus par le grand trafic de drogue avec le financement du crime organisé et du terrorisme.

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Intervention au Vanuatu

mer, 25/03/2015 - 13:56
Les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie interviennent au profit de l’archipel de Vanuatu après le passage du cyclone Pam.

L’ensemble des moyens navals français disponibles à Nouméa ont été mobilisés au profit de l’archipel de Vanuatu, dans le Pacifique sud, sinistré suite au passage du cyclone tropical Pam, l’un des pires de l’histoire du Pacifique. La Marine nationale a dépêché le patrouilleur P400 La Glorieuse en assistance de la frégate de surveillance Vendémiaire déployée au large de l’île d’Erromango.

L’archipel du Vanuatu a été frappé le vendredi 13 mars 2015 au soir par un cyclone dévastateur. Les dégâts matériels sont considérables. Près de 85% des habitations de la capitale ont été endommagées par des vents de 320 km/h. Le Vanuatu est l’un des pays les plus pauvres dans le monde.
Le lundi 16 mars, les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) en liaison avec le haut-commissariat de République et l’Ambassade de France au Vanuatu ont conduit une mission de reconnaissance aérienne au profit des sinistrés. Un Gardian du détachement de la flottille 25F a effectué cette reconnaissance dans les iles du Sud de l’archipel au niveau des iles de Tanna et de Erromango, deux îles du sud de l’archipel du Vanuatu particulièrement touchées par le cyclone. Le dimanche 15 mars, un appareil a rallié l’archipel depuis la Nouvelle-Calédonie afin d’y apporter du matériel et une équipe d’évaluation des dégâts. Le lundi 16 mars, la France affrète un avion militaire avec de l’aide humanitaire et évacue six Français.
La frégate de surveillance Vendémiaire qui embarque deux hélicoptères, une Alouette III de l’aéronavale et un Puma de l’armée de l’Air, quitte Nouméa le mercredi 18 mars. Sept tonnes de fret humanitaire de la Croix Rouge et de l’ONG Solidarité Tanna ont été embarquées à bord afin d’être distribuées dès l’arrivée sur zone.
Dès le matin du mercredi 18 mars, les rotations entre Nouméa et l’ile de Tanna ont débuté par l’atterrissage d’un tout premier porteur, un avion Casa de l’armée de l’Air, avec à son bord le personnel et le matériel de première urgence arrivés la veille de Tahiti. Un second avion Casa, déployé en renfort depuis la Polynésie française décolle de la Nouvelle-Calédonie avec à son bord un officier de la base aérienne 186 en charge de réaliser la coordination aérienne sur l’aéroport de Port Vila sur l’île d’Efate. L’aéronef transporte également une dizaine de militaires des FANC qui seront déployés à Tanna, avec pour mission de prendre contact avec les autorités locales et les ONG présentes, pour évaluer sur le terrain la praticabilité des axes et l’état des infrastructures en vue d’y déployer une Base Opérationnelle Avancée (BOA).
Au terme d’une traversée de Vingt-quatre heures, un détachement de l’équipage du Vendémiaire, deux officiers de la police locale, une personne de la Croix Rouge et un médecin sont héliportés par hélicoptère Puma afin de visiter les six dispensaires de l’île Tanna. Le vendredi 20 mars, ce sont plus de trois tonnes de matériel d’urgence réparties en palettes qui sont transportées en deux heures à peine par hélicoptère Puma vers la terre.
Le patrouilleur La Glorieuse de la Marine nationale a appareillé de Nouméa le 20 mars pour rejoindre Erromango, une île d’une superficie de 1 000 Km2 et peuplée de 2 000 habitants située au nord de Tanna. Le patrouilleur a embarqué à son bord deux équipes multifonctions capable de réaliser des accès avec des tronçonneuses, des électriciens du RIMaP, une équipe de la BA 186 en mesure d’évaluer l’état des pistes d’atterrissage et une tonne de fret de la Croix Rouge.
Depuis le dimanche 15 mars 2015, près de trois cents militaires français, appuyés par deux navires et plusieurs aéronefs, apportent une aide humanitaire concrète aux victimes du passage du cyclone Pam.

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Les sous-marins de poche ont-ils un avenir ?

mar, 17/03/2015 - 09:12
Leurs missions sont principalement centrées sur l’interdiction littorale, l’infiltration de forces spéciales et la collecte de renseignements.

Le sous-marin de poche a eu son heure de gloire pendant la seconde guerre mondiale (Maiali italiens, Xcrafts britanniques, Kaiten nippons ou encore Seehund nazis). Arme d’action spéciale à haut risque, souvent mise en œuvre par des experts, elle est tombée en désuétude dans les grandes marines d’aujourd’hui. Seules trois nations entretiennent aujourd’hui encore des sous-marins de poche (midgets) de combat.

Brèves marine…

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Disparition d’une championne des mers

mar, 10/03/2015 - 08:55
Florence Arthaud, surnommée la petite fiancée de l’Atlantique, est décédée lundi 9 mars dans un crash d’hélicoptère.

Agée de cinquante-sept ans, la célèbre navigatrice vient de perdre la vie lundi 9 mars 2015 dans un accident d’hélicoptère en Argentine. À trente et un ans en novembre 1990, elle gagne la Route du Rhum, devenant la première femme vainqueur de l’épreuve. En octobre 2011, elle avait par miracle échappé à la mort, après être tombée de son bateau en pleine nuit au large du Cap Corse.

Florence Arthaud est née le 28 octobre 1957 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Sa passion pour la mer lui est venue de son père Jacques Arthaud, héritier de la maison d’édition Arthaud spécialisée dans les ouvrages d’aventure, de voyages et d’exploration. À l’âge de dix-sept ans, elle est victime d’un grave accident de la route qui la laisse dans le coma et paralysée. Durant sa convalescence, elle apprend le métier de skipper près du cap d’Antibes. Un an plus tard,  à l’âge de dix-huit ans, complètement remise, elle effectue sa première traversée de l’Atlantique, au côté de Jean-Claude Parisis. En 1978, elle prend part à la première édition de la Route du Rhum et finit à vingt ans seulement, onzième en vingt-sept jours, vingt et une heures, quarante-six minutes et cinquante-six secondes.
En août 1990, elle décide de battre le record traversée de l’Atlantique Nord à la voile en solitaire, détenu par Bruno Peyron. Elle améliore le record de deux jours en traversant l’océan en seulement neuf jours, vingt et une heures et quarante-deux minutes. Quelques mois plus tard, en novembre, c’est lors de sa quatrième participation, qu’elle remporte la Route du Rhum après quatorze jours, dix heures, huit minutes et vingt-huit secondes de course à bord de son trimaran Pierre-1er, devançant certains des meilleurs skippers français et étrangers. La veille du départ, elle enlève un corset maintenant ses cervicales abîmées et contre l’avis des médecins prend le départ. Elle racontera avoir perdu beaucoup de sang à la suite d’une fausse couche, avoir connu plusieurs avaries (pilote et radio en panne). Sans routeur, sans informations météo, sans renseignements sur les positions et choix stratégiques de ses adversaires, la solitaire est vraiment seule au monde. Ne pouvant compter que sur ses talents de navigatrice. Quand elle reprend contact avec le monde, c’est pour découvrir de la bouche d’Olivier de Kersauson, qu’elle est en tête. À Pointe-à-Pitre, c’est une jeune femme exténuée qui coupe en vainqueur la ligne d’arrivée. Elle est la première femme à remporter une course transatlantique en solitaire. Florence Arthaud est élue Championne des champions français par le journal L’Équipe en 1990, et est la seule sportive avec Marielle Goitschel à avoir obtenu à deux reprises, en 1978 et en 1990, le Prix Monique Berlioux de l’Académie des sports, récompensant la meilleure performance féminine sportive de l’année écoulée. Lâchée par son sponsor peu après cette victoire, Florence Arthaud poursuit sa carrière en s’engageant sur des courses moins prestigieuses mais sans jamais s’éloigner du milieu maritime.
Elle participe en 2004 à la transat en double Lorient – Saint-Barth avec Lionel Péan, et en 2006 à l’Odyssée Cannes – Istanbul sur monotype Bénéteau Figaro II avec Luc Poupon (le frère de Philippe Poupon). Florence Arthaud frôle la mort une deuxième fois lorsqu’elle disparait en mer, au large de la Corse, dans la nuit du samedi 29 octobre 2011. . Disposant par chance d’une lampe frontale et d’un téléphone portable étanche, elle réussit à appeler sa mère qui prévient son frère. Le CROSS Med est alors alerté et près de deux heures après son appel de détresse, elle est récupérée par le biais de la géolocalisation de son téléphone portable. Consciente mais en état d’hypothermie, elle est hélitreuillée vers l’hôpital de Bastia, dont elle sortira le lendemain.
Elle était maman d’une fille Marie, née en 1993, qu’elle a d’une première union avec Loïc Lingois, un navigateur professionnel.
Le lundi 9 mars 2015 à 57 ans, Florence Arthaud perd la vie dans un accident d’hélicoptère à Villa Castelli en Argentine, lors du tournage de l’émission Dropped. Mi-navigatrice, mi-aventurière, Florence Arthaud a marqué le monde de la course au large. Elle inspirera d’autres navigatrices, comme Isabelle Autissier ou encore Catherine Chabaud.

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Mission « Jeanne d’Arc 2015 »

sam, 07/03/2015 - 09:09
Le BPC Dixmude et la frégate Aconit, ont appareillé de Toulon dans le cadre de la sixième mission Jeanne d’Arc.

La sixième édition de la mission Jeanne d’Arc est composée cette année du BPC Dixmude et de la Frégate Aconit. Les deux navires de la Marine nationale ont quitté la base navale de Toulon, le 5 mars 2015. Ce déploiement va permettre aux officiers-élèves de la promotion 2012 de l’École navale de s’adapter à la vie embarquée et de se confronter à la réalité des opérations. Ils parachèveront ainsi leur formation de trois ans à l’École navale avant de rejoindre leur première affectation.

Le jeudi 5 mars 2015, la cérémonie précédant le départ du Bâtiment de Projection et de Commandement (BPC) Dixmude et de la Frégate de type La Fayette (FLF) Aconit pour la mission ʺJeanne d’Arc 2015ʺ, a eu lieu en présence du général de Villers, Chef d’État-Major des Armées (CEMA), accompagné des Chefs d’État-Major de la Marine (CEMM), de l’armée de Terre et de l’armée de l’Air, symbolisant ainsi la réalité interarmées de tous nos  engagements opérationnels ainsi que la cohésion des armées.
Après avoir tiré dix-neuf coups de canon, la frégate Aconit a ouvert la marche du groupe amphibie, qui a débuté son déploiement de plus de quatre mois. En plus des équipages, le BPC et sa conserve accueillent quatre-vingt-quinze élèves officiers dont treize élèves officiers étrangers et sept élèves commissaires du commissariat des armées ainsi que huit stagiaires médecins du service de santé des armées. La mission Jeanne d’Arc intègre également des élèves officiers de l’École de Saint-Cyr Coëtquidan.
Cette année, le Dixmude n’est pas parti avec un Groupe Tactique Embarqué (GTE) de l’armée de Terre, les forces terrestres ayant actuellement d’autres priorités, comme la protection du territoire national contre les attaques terroristes. L’armée de Terre est néanmoins présente avec son aviation légère, l’ALAT, qui déploie sur le BPC deux hélicoptères Puma et deux Gazelle.
Le groupe amphibie passera par la Méditerranée orientale, la mer Rouge et l’océan Indien, et ira aussi jusqu’en Asie, en mer de Chine méridionale et en mer du Japon. Au cours de ce périple, il effectuera de nombreuses missions. Il interviendra notamment en soutien aux opérations dans les zones traversées, par exemple en matière de lutte contre la piraterie et le terrorisme. Le Dixmude et l’Aconit contribueront également aux fonctions de connaissance et d’anticipation par le recueil de renseignements et des actions de coopération, au soutien à l’exportation et, le cas échéant, à des opérations d’aide humanitaire et d’évacuation de ressortissants. La France entend ainsi marquer sa présence dans cette zone aussi sensible que stratégique.

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100 ans de photographie aux armées

sam, 28/02/2015 - 12:06
Le cinéma et la photographie des Armées fêtent cette année leur centième anniversaire.

À l’occasion du centenaire de la création de la Section photographique des armées, l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD) et le musée de l’Armée exposent dans la cours d’honneur de l’Hôtel des Invalides à Paris, jusqu’au 6 avril 2015, vingt planches photographiques illustrant les événements des cent dernières années, de la Première Guerre mondiale à nos jours.

L’exposition documentaire située sur les piliers de la cour d’Honneur de l’Hôtel des Invalides est proposée en accès libre et gratuit tous les jours de 10h à 18h. L’ECPAD regroupe plus de dix millions d’images dont une centaine est montrée aux Invalides. La scénographie de l’exposition retrace les événements sur un siècle d’histoire de France. Elle met en valeur le regard des photographes officiels des armées sur les deux guerres mondiales, les conflits liés à la décolonisation, mais aussi la lutte contre le terrorisme en Afghanistan et au Mali ou encore sur le tremblement de terre à Haïti de 2010.
Édité par l’ECPAD, l’album ʺ 100 ans de photographie aux armées ʺ est disponible sur le site web de la boutique de l’ECPAD.

Le 2 mai 1915, le général Joffre crée la Section Photographique de l’Armée (SPA) destinée à contrer l’action allemande qui a fait de la photographie un outil de propagande internationale. Le ministère de la Guerre fournit des hommes exclusivement sous statut militaire et se charge de la censure sur les images. Le sous-secrétariat aux Beaux-Arts finance la totalité de l’opération voyant alors l’opportunité de constituer un fonds d’archives capable de témoigner devant l’histoire. À l’initiative du général Lyautey, la SPA fusionnera en Mars 1917 avec la Section cinématographique de l’Armée pour devenir la Section Photographique et Cinématographique de l’Armée (SPCA). En 1919, la partie photographique change de mission, les pellicules et les plaques photographiques sont remises au ministère de l’Instruction publique et les hommes sont démobilisés. La partie cinématographique est rattachée au service géographique de l’armée, l’ancêtre de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). En 1939, les opérateurs sont de nouveau incorporés, au sein du Service Cinématographique des Armées (SCA). Destinées à soutenir le moral des troupes, leurs productions sont également diffusées dans les pays alliés ou neutres pour contrer une propagande allemande redoutablement efficace. En 1946, le SCA devient interarmées et s’implante au fort d’Ivry. En 1961, le SCA devient l’Établissement Cinématographique des Armées (ECA). En 1969, l’ECA devient l’Établissement Cinématographique et Photographique des Armées (ECPA), rattaché au Service d’Informations et de Relations Publiques des Armées (SIRPA), nouvellement créé par Michel Debré, ministre de la défense. En 2001, l’ECPA devient un établissement public administratif, l’Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense (ECPAD), avec comme mission d’être le dépositaire exclusif de tous les documents photographiques et audiovisuels produits par le ministère de la défense.
Les personnels de l’ECPAD sont présents partout où est engagée l’Armée française et témoignent de son histoire, conservée au fort d’Ivry. Les collections sont accessibles sur le site Internet de la médiathèque de la Défense.

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