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Défense

La guerre et l'Etat

EGEABLOG - mer, 26/08/2015 - 20:03

Publié au début de l'année, le Dictionnaire encyclopédique de l'Etat est une Bible. De Diplomatie à Westphalie, d'Etat de droit à Paix, de Biens publics de l'Etat à Sécession ou Vatican, on y trouve énormément de chose pour le juriste (de droit public, en général), le poiltiste, l'internationaliste et donc le géopolitologue.

J'y signe l'article "Guerre" (sous l'angle du politique, sachant qu'un autre article le traite du point de vue du droit).

Chez Berger-Levrault, sous la direction du Pr Mbongo, de F Hervouet et de C. Santulli.

O. Kempf

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Un caporal-chef du 3e RMAT au secours d'un blessé

Le 9 juillet 2015, le caporal-chef Gwladys du 3e régiment du matériel (3e RMAT) est intervenu sur un accident de chantier, au sein du quartier Montalègre de Muret.
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Pour en finir avec le Mistral.

C'est pas secret... Blog - mer, 26/08/2015 - 13:47
Il y a près d'un mois la France résiliait le contrat signé avec la Russie et portant sur la livraison de deux bâtiments de projection et de commandement de classe Mistral. Il est à noter que la France a obtenu la propriété pleine et entière des deux navires, ce qui permet de les modifier et de les revendre à sa guise. En revanche, immédiatement après cette annonce, des torrents de désinformations se sont déversés par les canaux habituels, répandant les rumeurs les plus fantaisistes quant aux coûts de cette aventure pour le contribuable français et à la réputation de l'industrie français.
Je ne reviendrai pas sur les montants qui ont été avancé, ceux des séides du Kremlin sont largement surévalués (M Lepen avait bien repris sans sourciller la somme exorbitante de 10 milliards d'euros), ceux avancés par les opposants sont peut-être sous-évalués, quoique plus proches de la réalité. La France va rembourser 950 millions d'euros, dont 893 seront payés par la compagnie d'assurance COFACE, soit un montant de 50 à 60 millions d'euros à payer par l'Etat. Il est fantaisiste de penser que l'entretien et les modifications apportées aux navires avant une "revente" atteignent les 1 milliards d'euros avancés par T Mariani ou M Lepen. De toute façon, le bilan ne pourra être fait qu'une fois que les navires auront été vendus ; plusieurs pays sont intéressés : l'Arabie Saoudite, l'Egypte, le Canada et même la Malaisie (qui veut remplacer ses Mig29 jugés peu fiables par des Rafales) et où s'est rendu JY Ledrian, et l'Inde ou il se rend pour finaliser le contrat de vente des 36 Rafales.

Dans un premier temps, je vais démonter la rumeur qui veut que la décision de l'Inde de renoncer à l'achat des 126 rafales soit une conséquence du refus de la France de livrer les Mistrals et par conséquent un échec cuisant pour les Français. J'avais d'ailleurs déjà longuement analysé et démonté (du moins je l'espère) l'entreprise de désinformation organisée par les Russes qui visait à faire accroire que la vente des avions à l'Inde était conditionné à la livraison des navires.

Ensuite, j'essaierai d'identifier certaines des raisons qui ont pu pousser la France à renoncer à la livraison. Puis je me hasarderai à quelques spéculations sur le double-jeu que les USA ont pu jouer dans cette affaire et, ce qui peut sembler paradoxal de prime abord, sur les bénéfices qu'ils auraient pu tirer de la livraison de ces navires à la Russie et plus généralement d'un rapprochement franco-russe.

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L'annulation du contrat "Mother of All Defense Deals" de 126 avions Rafale serait due à une perte de confiance des Indiens envers la France à la suite de l'annulation de la vente du Mistral.
Après avoir remporté en 2012 le contrat medium multi-role combat aircraft (MMRCA), les Français commencèrent les négociations avec les Indiens. Ceux-ci voulaient acquérir la technologie et faire construire 108 avions en Inde (et seulement 18 en France), mais la responsabilité de la fabrication incombait à Dassault qui doutait de la capacité des Indiens à les construire eux-mêmes. Ce fut la pierre d'achoppement entre les deux partis qui fit que les négociations durèrent aussi longtemps. Les Indiens comptaient jouer sur le fait que Dassault, qui n'avait encore jamais vendu son avion de combat, cherchait désespérément un premier contrat. De leur côté, les Français, tablaient sur l'impérieuse nécessité pour les Indiens de renouveler une flotte vieillissante face à la menace croissante de la Chine et du Pakistan.


IAF pushing for 20 more Rafales but govt to restrict French deal to only 36 for now! Plus, earlier ready reckoner! pic.twitter.com/8LwxRgelpQ— Rajat Pandit (@originalpandit) 31 Juillet 2015
L'annulation du contrat par les Indiens loin d'être un échec français est au contraire une grande victoire. Selon le nouveau contrat, 36 avions seront livrés qui seront tous fabriqués en France. L'armée de l'air indienne a même tenté de faire pression sur le gouvernement pour l'acquisition de 20 avions supplémentaires, mais ce dernier a refusé à cause des contraintes budgétaires. Pour le journaliste Ajai Shukla, du journal indien Business Standard
"Les Français ont été récompensé pour leur obstination. Ils ont obtenu exactement ce qu'ils voulaient : une commande d'avions complètement assemblés sans aucun transfert de technologie."
Le contrat signé en février 2015 avec l'Egypte portant sur la livraison de 24 Rafales a certainement été un atout de poids pour les Français qui leur aura permis de négocier à la hausse le prix à l'unité. L'accord définitif devrait être signé dans les jours qui viennent.
Pour autant la collaboration entre la France et l'Inde n'en est pas affectée. Dassault a même annoncé qu'il envisageait d'installer en Inde des chaînes de production de ses avions Falcon, et peut-être même, dans un avenir plus lointain, du Rafale. La société française s'est dite très enthousiaste à l'idée de participer au projet "Make in India". Et honnêtement, si l'Inde avait vraiment dénoncé ce contrat pour les raisons avancées par les désinformateurs, pourquoi alors achète-t-elle tout de même ces mêmes avions à la France et pour un montant supérieur ??? ...
Puisque nous y sommes, battons aussi en brèche les sornettes qui voudraient que l'Inde se rapproche d'un axe Russie-Chine. L'Inde vient de signer un accord de coopération militaire de 10 ans avec les USA qui sont devenus l'année dernière leur premier fournisseur de matériel militaire devant la Russie. L'Inde a en effet amorcé depuis une dizaine d'année une diversification des ses fournisseurs d'armement en se tournant vers Israel, la France et les USA, après avoir rencontré de nombreux problèmes avec les Russes (surfacturation de pièces détachées, non respect des délais). Je ne reviendrai pas sur la triste mésaventure du porte-avion que les Indiens avaient commandé à la Russie (lire ici), mésaventure qui les poussent aujourd'hui à développer leur prochain porte-avion en collaboration avec les USA.

Dans le même temps, les USA annoncent qu'ils pourraient suspendre leur soutien financier à l'armée du Pakistan, ennemi juré de l'Inde. C'est le moment qu'a choisi la Chine pour investir 46 milliards de dollars au Pakistan pour la création d'un "Couloir Economique" garantissant à la Chine un accès direct à l'Océan Indien. La Russie quant à elle, a levé l'an dernier l'embargo sur la vente d'armes au Pakistan, et s'apprête à lui vendre des hélicoptères de combat.

En ce qui concerne les ventes d'armes de la France elles ne sont jamais aussi bien portées : + 18% en 2014, soit le meilleur résultat depuis quinze ans. La France en profite même pour reprendre à l'Allemagne la quatrième place des meilleurs ventes d'armes. L'année 2015 est celle qui aura vu les premières ventes de Rafale, 48 en tout. La Malaisie et les Émirats Arabes Unis ont annoncé qu'ils étaient eux aussi intéressés par l'achat de Rafales. Le nombre et la soudaineté des commandes font que Dassault va être dans l'obligation d'augmenter ses capacités de production.
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Le refus de livrer serait le fruit d'une soumission à un diktat américain ?

On veut aussi que seuls USA aient exercé des pressions sur la France pour l'empêcher de livrer. C'est faux. Outre la Pologne qui est en est l'opposant le plus virulent, de nombreux pays qui sont sous la menace directe de la Russie et font l'objet de menaces directes, comme l'Estonie et la Lituanie, mais aussi la Finlande et la Suède, ainsi que le Danemark, dénoncent aussi à cette livraison. 
Il est vrai que ces pays sont victimes d'un harcèlement constant de la part de la Russie, que ce soit dans les airs ou sous la mer. Le Japon et Le Canada s'y sont également opposés de manière virulente à tel point que les Canadiens ont même proposé de l'acquérir.
Le Ministre de la Défense japonais Itsunori Onodera exprimait la grande inquiétude du Japon face à cette éventualité et par les conséquences que le déploiement de tels bâtiments aurait sur la sécurité en Asie du Sud-Est :

 " Grande inquiétude signifie que nous voulons qu'ils [les Français] mettent un terme au contrat. [...] Si ce navire est déployé à [Vladivostok] cela serait quelque chose qui causerait une grande inquiétude au monde entier".
Mais ces pays ont aussi en commun d'avoir lancé récemment de grands programmes de réarmement et sont donc des clients potentiels pour la France.
La Suède et la Finlande ont décidé d'augmenter leur budget de la défense à la suite de l'invasion russe en Ukraine et des constantes provocations de l'aviation et de la marine russe dans leur espace aérien et leurs eaux territoriales.
En avril 2014, le Japon décidait de modifier sa politique d'exportation d'armement, et se prépare à signer une nouvelle série de contrat pour renforcer ses forces armées en conséquence des tensions avec la Chine. La France pourrait profiter de ce changement de politique : elle vient de signer un mémorandum avec le Japon visant à étendre la coopération entre les deux pays en matière de défense.
Le Canada a l'intention de rééquiper complètement sa Marine, et projette pour cela d'acquérir près de 150 nouveaux bâtiments pour un montant total avoisinant les 50 milliards de dollars. Tous les industriels de ce secteur lorgnent les contrats juteux qu'ils pourraient signer. Les Français ne sont pas en reste, et c'est la DCNS elle-même, en la personne de son PDG Patrice Boissier, qui lors d'une visite au Canada en avril 2014 a manifesté son désir de s'implanter au Canada. La participation de la France à ce grand programme de réarmement fut aussi l'un des sujets principaux abordés par F Hollande lors de sa visite au Canada. Il demanda à ce que les Canadiens achètent des armes à la France plutôt qu'aux Américains. "Nous demandons à être traités sur un pied d'égalité" disait un industriel français, "mais nous craignons que cela ne se produise pas".

La Russie mène justement une politique expansionniste perçue comme agressive par le Japon et le Canada.

Le 22 août dernier, la Russie annonçait par décret qu'elle s'appropriait 50.000 km2 dans une région de la mer d'Okhotsk riche en hydrocarbures. Le même jour le Premier Ministre Russe Dimitri Medvedev débarquait sur les Iles Kouriles pour une visite officielle. Cet archipel a été envahi pas les Soviétiques au moment de la défaite du Japon lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Il est depuis l'objet d'un contentieux entre les deux pays qui n'ont jamais signé de traité de paix. Cette attitude de la Russie a provoqué la colère du gouvernement japonais, le Ministre des Affaires étrangères japonais a convoqué l'Ambassadeur de Russie pour le lui faire savoir et il a aussi annulé une visite officielle prévue en Russie en septembre.  En réponse aux protestations japonaises, le Ministre de la Défense Dimitri Rogozine ne trouva rien de mieux à faire que de déclarer que les Japonais devraient se faire hara-kiri et se calmer, car ils ne savaient que faire du bruit.

Dans le même temps, la Russie organise des exercices navals de grande ampleur avec la Chine, avec diverses simulations de débarquement. Les BPC sont exactement le type de bâtiment qui aurait pris part à ces exercices, ils sont avant tout des centres de commandement flottants, les Japonais en aurait à n'en pas douter pris ombrage.

La Russie a aussi entrepris d'étendre son influence dans l'Arctique, où Elle a récemment revendiqué 1,2 millions de km2 devant l'ONU. Cela n'est pas sans provoquer l'inquiétude de ses voisins nordiques et notamment du Canada qui entend préserver sa souveraineté, comme l'a déclaré le Ministre des Affaires Etrangères John Baird

"Nous sommes très inquiets, mais nous sommes déterminés à promouvoir et à défendre la souveraineté du Canada dans l'Arctique [...] C'est une priorité stratégique pour nous. En ce qui concerne la militarisation, nous préférerions une désescalade, mais il est primordial que nous protégions et que nous fassions avancer la souveraineté canadienne. [...] [Depuis que] le Président Poutine est au pouvoir [on a constaté] une augmentation de l'agressivité de son gouvernement envers ses voisins ainsi que celle de son armée, et je pense que c'est une chose qui ne doit pas laisser de nous inquiéter."   La Russie prévoit de construire en Arctique 13 nouveaux aérodromes et 10 nouvelles stations radars. Le Canada, en plus d'exercices militaires réguliers permettant de manifester sa souveraineté, a entamé la construction d'une base navale au Nunavut qui sera achevée en 2017 et permettra d'assurer le soutien logistique à la présence canadienne dans l'Arctique.

La Russie a lancé le 24 août dernier des grandes manœuvres militaires dans le nord de la Sibérie qui seront suivies en mai prochain d'exercices similaires. Une nouvelle fois, remarquons que les BPC, conçus pour évoluer dans les régions arctiques, auraient certainement participé à ces exercices et plus généralement auraient joué un rôle prépondérant dans cet expansionnisme russe. 
Tout cela pour dire que l'on ne peut pas espérer des Japonais ou des Canadiens qu'ils ouvrent à la France leur marché de l'armement et dans le même temps armer la Russie qui nuit directement à leurs intérêts. C'est peut être ce choix qu'a fait la France en refusant de livrer, un choix à plus long terme. En effet, l'alliance avec la Russie n'offre pas de perspective d'avenir : en plein effondrement économique, délaissée par la Chine et l'Iran qu'elle présente pourtant comme des alliés indéfectibles, elle se destine à un rôle de fournisseur de matière première et de sous-traitant militaire pour ces deux pays (livraison des S400 et de Su35 à la Chine à par la Russie qui s'en abstenait pourtant jusqu'alors pour cause de vol de technologie : lire ici un article de P Migault, peu suspect de "russophobie", à ce sujet).


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Spéculations quant au double jeu qu'ont pu jouer les USA dans toute cette affaire.

Les USA sont en concurrence directe avec la France sur le marché de l'armement, et tout particulièrement dans les pays sus-mentionnés. Dans le cas du Canada et du Japon, la France espère pourvoir leur prendre des parts de marché, ce qui ne doit guère les enchanter. Ils ont donc tout intérêt à ce que la réputation de la France soit ternie auprès de ces pays qui sont sous la menace de plus en plus concrète de la Russie. L'annexion de la Crimée et la guerre contre l'Ukraine au Donbass apporte la preuve que la Russie est prête à utiliser des moyens militaires pour arriver à ses fins.

Ainsi, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les Américains auraient été les principaux bénéficiaires de la livraison de ces navires. Ils auraient disposé de tous les arguments nécessaires pour dissuader les Canadiens ou les Japonais de s'engager davantage avec les Français. A bien y regarder, l'attitude des USA tout au long cette "crise" a été d'une maladresse suspecte. Connaissant très bien le fort sentiment anti-américain de l'opinion française, ils ont multiplié les déclarations pressant la France de ne pas livrer, donnant ainsi du grain à moudre à la propagande russe et mettant une pression inutile sur le gouvernement français. Je peux me tromper mais j'ai tout de même l'impression que c'est à ce petit jeu qu'ils se sont amusé à jouer.

L'autre moyen d'influence dont disposent les Américains est l'émergence en France de partis ouvertement pro-russes, voire directement financés par la Russie, et plus généralement de la progression du sentiment pro-russe dans une large part de la classe politique française que ce soit pour des raisons idéologiques ou bassement pécuniaires. Ils peuvent ainsi arguer du fait qu'une collaboration à long terme avec les Français serait hasardeuse et qu'il vaudrait mieux pour eux limiter un engagement auprès de la France, puisqu'elle est un allié peu fiable contrairement à eux.

Dernier point, la politique expansionniste de la Russie génère chez ses voisins une demande en matière de sécurité. Le gouvernement polonais se plaignait dernièrement du manque de réaction de l'OTAN et demandait que davantage de troupes soient stationnées en Pologne et dans les pays baltes. La France et l'Allemagne, qui sont censés être les deux pays garant de la sécurité européenne, n'ont pas manifesté de volonté d'assister ces pays et laissent le champs libre au Américains. Pour l'instant les USA y ont répondu de manière progressive en ramenant des unités blindés et plus récemment ses avions furtifs F22.

Notons au passage les effets contre-productifs de la politique russe qui justifie son expansionnisme en le présentant comme une réaction à l'impérialisme américain alors que les troupes américaines en Europe n'avaient jamais été aussi peu nombreuses qu'avant l'annexion de la Crimée et que leur nombre aurait continué de diminuer. La Russie donne ainsi des arguments aux partisans du renforcement du budget militaire américain, et d'un retour massif de leurs troupes en Europe. Son soutien aux partis souverainistes opposés à la construction européenne rend encore plus difficile la mise en place d'une défense européenne et nous rend donc encore plus dépendants des USA, à la grande satisfaction de ces derniers, n'en doutons pas.

Une vrai réaffirmation de la souveraineté de la France et une manifestation tangible d'une volonté de puissance retrouvée aurait été de répondre à cette demande de sécurité des pays de l'Est en anticipant le redéploiement des troupes américaines. Les intérêts de la Russie ne sont pas les nôtres, ce n'est pas en aidant la Russie à reconstituer sa zone d'influence aux dépens de l'indépendance d'autres nations  que la France retrouvera son rang. S'opposer aux menées russes ne signifie aucunement faire le jeu des USA, bien au contraire.

(à lire : U.S. Military Presence in Central and Eastern Europe: Consequences for NATO Strategic Adaptation, Deterrence and Allied Solidarity
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Prise de commandement base et nouvelle escadre à Cazaux

Le 25 août 2015, le colonel Fabien Lefebvre a succédé au colonel Laurent Thiébaut à la tête de la base aérienne 120 «Commandant Marzac» et de la base de défense de Cazaux lors d’une cérémonie présidée par le général Antoine Creux, major général de l’armée de l’air.
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Barkhane : Patrouille du DLEO à Gao

Le 12 août 2015, le Détachement de liaison environnement opérationnel (DLEO) de la force Barkhane a effectué une patrouille dans la ville de Gao au Mali.
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Des Dragons à Abou Dhabi ?

Blog Secret Défense - mer, 26/08/2015 - 10:47
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Des Dragons à Abou Dhabi ?

Blog Secret Défense - mer, 26/08/2015 - 10:47
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La 2e DB dans la libération de Paris

« Paris ! Paris outragée ! Paris brisée ! Paris martyrisée ! Mais Paris libérée ! ». Il est un peu plus de 20 heures, le 25 août 1944, lorsque le général de Gaulle improvise cette allocution qui entrera dans l’Histoire. Rassemblée sur le parvis de l’Hôtel de ville, une foule immense l’acclame. Cette même foule qui, quelques heures plus tôt, accueillait la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc, première unité alliée à entrer dans Paris. A l’occasion du 71e anniversaire de la libération de la ville, retour sur le parcours qui mena cette glorieuse unité des plages normandes aux pavés parisiens.
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« Arctic Thunder » 2015 : campagne de tir norvégienne pour les Mirage 2000

Du 20 août au 7 septembre 2015 se tient l’exercice « Arctic Thunder » en Norvège. Placée sous le signe de l’entraînement en conditions réelles, cette campagne de tir air-sol « valorisée » se déroule au profit de quatre Mirage 2000D de Nancy et de quatre Mirage 2000N d’Istres. Plus de 200 aviateurs sont mobilisés à cette occasion.
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Compagnon de la Libération : Exposition hommage au Musée de l’armée.

Jusqu’au dimanche 4 octobre, les Compagnons de la Libération font l’objet d’une exposition temporaire qui rend hommage à leur dévouement et à leurs sacrifices. Tour d’horizon, en compagnie du co-commissaire de l’exposition, Vladimir Trouplin, qui est également conservateur du musée de l’Ordre de la Libération. 
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Barkhane : Les pompiers à l’entraînement avec leurs homologues de la MINUSMA

Le 15 août 2015, les pompiers français de la force Barkhane ont mené avec leurs homologues hollandais de la MINUSMA un exercice bilatéral grandeur nature sur la plateforme opérationnelle de Gao au Mali. Il s’agissait d’entraîner les équipes de secours à travailler ensemble et mettre à l’épreuve les réflexes de sauvetage des soldats dans des circonstances exceptionnelles.
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De l'inexistence "d'Ukrainiens séparatistes pro-russe"dans l'est de l'Ukraine.

C'est pas secret... Blog - mar, 25/08/2015 - 00:05
Un an et demie après le début du conflit entre l'Ukraine et la Russie, on ne peut que constater l'efficacité de l'entreprise de désinformation du Kremlin. Même si la version la plus grossière qui voudrait que la CIA ait orchestré un coup d'état nazi à Kiev en finançant le Secteur Droit afin d'organiser le génocide des Russophones du Donbass, ne convainc plus que quelques complotistes ; certains éléments de la narrative du Kremlin ont infecté la vision que les Occidentaux ont de la situation. Il semble désormais clair pour tout le monde qu'en dépit de l'intervention des "hommes polis" il existait quand même un désir chez les habitants de la Crimée d'être rattachés à Moscou. De même, bien que l'on ne croie plus aux fables de Moscou qui prétendent qu'aucun soldat russe n'est présent au Donbass, l'avis général en Occident est qu'il existe bel et bien dans l'est de l'Ukraine un mouvement de combattants autochtones séparatistes que Moscou s'est décidé à soutenir à la fin du printemps 2014 alors qu'elles se faisaient étriller par les "troupes loyalistes" fidèles à Kiev.

Pourtant, des déclarations et des témoignages faits par des personnalités de premier plan et certains des principaux acteurs du conflit russo-ukrainien, et que l'on peut difficilement accuser d'être à la solde des USA ou de l'EU, viennent infirmer ces derniers mensonges de la désinformation russe.
*Le Secteur Droit n'était pas financé par Soros et la CIA, qui n'ont pas davantage fomenté la Révolution de Maïdan.
Lors d'une conférence donnée le 17 octobre 2014 devant les journalistes russes, le président du Belarus Alexandre Lukashenko, que l'on peut difficilement soupçonner d'être un fantoche des Occidentaux, faisait plusieurs révélations en contradiction totale avec la "narrative" du Kremlin : "Viktor Yanoukovitch et ses amis ont financé eux-mêmes le Secteur Droit, afin de contrer Yulia Timochenko semblerait-il. [...] C'est lui (Yanoukovitch) qui les a créé pour conserver le pouvoir, et ils l'ont plus tard éliminé. C'est ce qui s'est passé en Ukraine, c'est ce qu'ont vu mes yeux. J'avais averti Viktor Fedorovitch (Yanoukovitch) de ce qui pourrait se produire s'il faisait ça."
Pour Lukachenko s'est bien le système corrompu mis en place par Yanoukovitch et sa clique qui est à l'origine des événements de Maïdan :

"Un tel système d'extorsion, de pots-de-vin, de corruption était tout simplement intolérable."
  Intégralité de la conférence de presse d'Alexandre Loukachenko
Source


* Le rattachement de la Crimée à la Russie n'était pas voulu par ses habitants et il ne s'est pas déroulé conformément au droit.


C'est au cours d'un débat entre Igor "Strelkov" Girkin et le journaliste Nikolai Starikov sur la webtv Neuromir.tv, que l'ancien "ministre de la défense" de la "République Populaire de Donetsk" a dévoilé, contre toute attente, les coulisses de la "sécession" entre la Crimée et l'Ukraine :
Starikov : « En Crimée toutes les conditions étaient réunies pour le rattachement à la Russie … »
Strelkov : « Vous me faites rire ! Vous croyez que les Criméens en voulaient ? Mais les forces de sécurité, à part les Berkouts, étaient restées fidèles à Kiev ! J’étais sur les lieux depuis le 21 février, j’étais parmi les insurgés, il a fallu qu’on attrape les députés un à un, qu’on les force à entrer dans le parlement, qu’on les oblige à voter la déclaration d’indépendance."
Starikov : « Et pourquoi ça ne s’est pas passé ainsi dans le Donbass ? »
Réponse méprisante de Strelkov : « A Simféropol, l’armée russe était là, le scénario ne pouvait pas échouer. Alors oui, si l’armée russe était arrivée avec ses tanks à Donetsk au printemps, bien sûr que le Donbass serait à nous, sans compter Nikolaïev, Kharkov et Odessa. »

Le passage en question commence à 45'40''

* Il n'existe pas dans l'Est de l'Ukraine de mouvement séparatiste pro-russe composé de combattants autochtones.
C'est Igor Girkin, encore lui, qui de son propre aveu est l'initiateur de la guerre au Donbass. Dans unе interview donnée au journal Zavtra, il explique que c'est lui et ses hommes qui ont "appuyé sur la détente de la guerre" :
"Si notre unité n'avait pas traversé la frontière, tout se serait terminé comme à Kharkiv ou à Odessa. Il y aurait eu des douzaines de tués et de brûlés et tout aurait été fini. C'est notre unité qui a donné son impulsion à cette guerre, qui dure encore aujourd'hui"
Strelkov prétend qu'au début de l'été 90% des troupes "séparatistes" étaient composées de locaux. Pourtant au mois de juin 2014, les chefs de guerre russes se plaignaient du manque de volonté des habitants du Donbass de se battre à leurs côtés. Ainsi le picaresque Cosaque Babaï, de son vrai nom Alexandre Mojaev, exhortait les Russophones à combattre en ces termes :
«Eh, les "soldats" de salon, réveillez-vous, vous devriez défendre vos propres maisons et vos familles ! Quittez vos divans et battez-vous enfin ! »


Dans cette autre interview, donnée quelques jours après la précédente, il fait de nouveau part de sa déception devant le manque d'inclination pour le combat des Russophones d'Ukraine :

Les habitants du Donbass ne semblaient toujours pas avoir répondu à l'appel en février 2015. Une des figures de la résistance aux fascistes de Kiev, le citoyen russe Arseniy Pavlov plus connu sous le nom de guerre de "Motorola", se désolait que les habitants du Donbass aient tous fuit pour la Russie, la Pologne ou le Bélarus et que les Russes soient obligés de venir défendre la Novorussie à leur place: Si chaque résident du Donbass, de Lugansk et de Donetsk et ceux qui se trouvent en ce moment en Russie, en Pologne ou au Bélarus, prenaient les armes et venaient ici, on ne pourrait plus nous accuser Givi (NdR : un des rares Ukrainiens à se battre aux côtés des Russes) et moi, d'être des terroristes russes.

Source.


Ceux que les journalistes occidentaux appellent "les séparatistes ukrainiens pro-russes", reprenant sans jugement aucun le vocabulaire de la désinformation poutinienne, sont en fait des mercenaires, principalement russes, mais aussi Tchétchènes, Serbes ou Daghestanais, payés par la Russie et encadrés par les forces spéciales russes. Ce sont pour la plupart des fanatiques religieux, des marginaux, des déclassés voire des criminels qui se livrent d'ailleurs entre eux un guerre sans pitié. Pour ceux qui seraient intéressés, vous pouvez lire ici les exactions du bataillon Bryanka-URSS.
(Merci à Orkenny du blog Ukraine2014 pour les traductions des vidéos)

* La Russie soutient pourtant des groupes sécessionnistes en Crimée et au Donbass depuis près de 25 ans.

Au tout début des années 90, la Russie mit tout en œuvre pour conserver son influence sur les anciennes républiques soviétiques. Dans le cas de l'Ukraine, elle voulait à la fois faire main basse sur la Flotte de la Mer Noire et le port de Sébastopol, et surtout la dépouiller de son arsenal nucléaire qui lui garantissait l'indépendance. Un des moyens de pression qu'utilisa la Russie pour arriver à ses fins, fut l'instrumentalisation de partis et de mouvements pronant un découpage de l'Ukraine et le rattachement de certains territoires à la Russie.
Plus tard en juin (1993), on annonça que la Crimée, Sébastopol et la région de Donetsk dans l'est de l'Ukraine pourrait s'unir pour former une république "carpathique" à majorité russe. Les 30 et 31 juillet, un nouveau parti politique ukrainien, le Parti pour l'Unité Slave (NdR : créé en 1991 à St Pétersbourg, son antenne ukrainienne le fut en octobre 1992 par Alexandre Blazyouk) tint son premier congrès à Kiev. Le parti appelait à la création d'un nouvel état ukraino-russe de type fédéral. (en juillet 1993), Oleg Rumyantsev, Président de la Commission Constitutionnelle du Parlement russe, arriva en Crimée pour rallier la population russe contre l'Ukraine et tenir des meetings avec le Parti Républicain de Crimée. Rumantsyev exprima le soutien du Parlement russe au programme du parti qui proposait la restauration d'un espace politique et économique unifié sur le territoire de l'ex-URSS.
Le 8 novembre (1993), Sergei Shuvainikov, leader du Parti Russe de Crimée dit à Interfax qu'il serait candidat à la présidence de la Crimée lors des prochaines élections. Le Parti Russe avait été fondé au début de l'année 1993 dans le but stratégique de "recréer une union fraternelle entre la Russie, le Bélarus et l'Ukraine", déclara Shuvainikov "la justice historique doit être restaurée, l'Ukraine et la Russie doivent être unies de nouveau".Source : L'interventionnisme russe dans les anciennes républiques soviétiques : l'Ukraine. 



Depuis le début des années 2000 et la Révolution Orange où les Ukrainiens manifestèrent leur désir de sortir du giron russe, Moscou a soutenu divers parti et groupuscules pro-russes. On peut citer Russkij Blok, le "Parti de l'Unité Russe" dirigé en Crimée par Serguei Aksionov figure de la mafia locale, qui sera un des artisans majeurs de l'annexion de la Crimée dont il est l'actuel gouverneur. On trouve aussi divers mouvements eurasistes comme le "Donbass dans l'Union Eurasiatique" 

@RobPulseNews @HetmanAndrij Paul Gubarev 2005 pic.twitter.com/pzBuSA1Gjd— Onlinemagazin (@OnlineMagazin) 4 Mars 2015Ici de jeunes militants lors d'une opération d'agit-prop dans le Donbass en 2004 ou 2005. On reconnaît Pavel Gubarev qui en 2014 sera un des artisans de la création des républiques fantoches de Lugansk et de Donetsk.



Réunion du groupe "Donbass dans l'Union eurasiatique" en 2012.
Sur la photo ci-dessus on peut voir une réunion du groupe "Donbass dans l'Union Eurasiatique". Remarquez que le drapeau de la "République de Donetsk" est celui qui sera utilisé 2 ans plus tard lors de la création spontanée par des Russophones de l'est menacés d'extermination par les nazis de Kiev ...

Le combat pour un Donbass libre ne faisait déjà pas recette en 2012 ...Source.

Loin d'être né en réaction au événements de Maïdan, le mouvement pour la République Populaire de Donetsk est fondé en 2005 par Andrei Purgin, actuel Président du Conseil de la "République Populaire de Donestk", en réaction à la Révolution Orange. C'est sans grand succès que Purgin et les siens vont essayer de créer un sentiment sécessionniste dans l'oblast de Donetsk: ce petit mouvement qui ne compte que 160 adhérents organise des signature de pétitions, des marches, etc. Après 2010, il se rapproche du mouvement Union Eurasiatique d'Alexandre Douguine, et plus particulièrement de l'Union de la Jeunesse. Des rencontres entre les deux groupes sont d'ailleurs organisées au lac Seliger lors du rassemblement annuel des Nashi, le mouvement de jeunesse qui soutient Vladimir Poutine.
DNR et Union de la Jeunesse au lac Seliger en 2012 ou 2013.Source.
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Peut-on vraiment parler de lune de miel entre la Chine et la Russie ?

C'est pas secret... Blog - lun, 24/08/2015 - 22:46
Après l'annexion de la Crimée et les sanctions qui lui ont été imposé par les Occidentaux, la Russie a annoncé avec perte et fracas qu'elle opérait une réorientation vers l'Est en s'engageant dans un partenariat privilégié avec la Chine. Ce changement, que Poutine voulut consacrer par la signature après deux décennies d'atermoiements d'un contrat gazier mirobolant, était censé se manifester par une intensification des liens économiques entre la Chine et la Russie. Les Russes comptaient particulièrement sur un afflux massif de capitaux chinois qui devaient se substituer aux capitaux occidentaux, inaccessibles à cause des sanctions.
Malheureusement pour la Russie  En décembre dernier, German Greff, PGD de la Sberbank, revenait bredouille d'une tournée en Asie durant laquelle il espérait séduire les investisseurs :
"Je dois dire que l'on ne se bouscule pas au portillon pour investir sans notre pays. Au contraire, c'est nous qui faisons la queue pour demander de l'argent, principalement auprès des fonds souverains. La lutte pour l'argent est colossale."
Pourtant la Chine investit, mais pas en Russie... Les investissements chinois dans les pays de l'Union Eurasiatique ont bien doublé en cinq ans, mais le principal bénéficiaire de ces fonds est ... le Kazakhstan. En effet, ce pays reçoit près de 92% des investissements chinois, soit 11 fois moins qu'en Russie et au Bélarus réunis. Ce ne sont pas moins de 23,6 milliards de dollars, principalement dans le domaine de l'acier, des hydrocarbures, de l'énergie hydroélectrique et de l'automobile, que la Chine a décidé d'engager au Kazakhstan. Ce dernier voit là le moyen de sortir de l'emprise de la Russie et de ne pas subir les contre-coups de la crise économique causée par les sanctions occidentales. La Chine privilégie donc son projet de " Nouvelle Route de la Soie", quitte à empiéter sur des territoires que la Russie comme sa chasse gardée.



Si elle ne se gêne pas pour étendre son influence dans les anciennes républiques d'Asie Centrale, la Chine ne montre pas davantage d'égards à son supposé allié en ce qui concerne l'Ukraine (merci à Lothaire pour le lien). Le commerce agricole entre la Chine et l'Ukraine a augmenté de 56% depuis 2014. En fait, l'Ukraine est devenu le premier fournisseur de maïs de la Chine surpassant ainsi les USA. En mars 2015, la Chine lançait un programme de rénovation immobilier d'un montant de 15 milliards de dollars sur 15 ans.

Mais le clou dans le cercueil des illusions russes pourrait bien avoir été planté cette semaine avec l'annonce du report sine die de la construction de l'oléoduc Power of Siberia 2. C'est grâce à lui que devait être acheminée une partie du gaz comme le prévoyait le contrat historique de 400 milliards de dollars signé en mai 2014. Le ralentissement de l'économie chinoise est à l'origine de la suspension de se projet. Elle a en effet diminuée de 8,5% en 2014 et de 2% depuis le début de l'année. La Chine se retrouve donc en position de force : ses besoins en gaz diminuent mais les besoins d'argent des Russes ne font eux que croître. La Chine se propose de construire le pipeline pour un coût moindre grâce à un appel d'offre public auquel des sociétés chinoises pourraient participer, mais les Russes refusent, ce qui constitue le principal point d'achoppement des négociations.

Signe supplémentaire que les relations russo-chinoises ne se réchauffent pas, "le porte-parole du Ministère chinois du commerce a annoncé que les investissements directs de la Chine en Russie avaient diminué de 25% lors du premier semestre 2015 par rapport à la même période l'an dernier. Plus tôt ce mois-ci, la Direction Générale des Douanes Chinoises a publié des statistiques qui montrent que le commerce entre les deux pays a diminué de 30,2% durant le premier semestre 2015"...
 
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