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Défense

[Actualité] Aspides, la nouvelle opération de l’UE en mer Rouge : risquée, intéressante. Cinq leçons

Bruxelles2 - dim, 18/02/2024 - 21:55

(B2) Ce lundi (19 février), les 27 ministres des Affaires étrangères vont lancer sur les fonts baptismaux une nouvelle opération maritime entre le Golfe d'Aden, le détroit de Bab-el-Mandeb et le sud de la mer Rouge.

le destroyer italien Caio Duilio qui servira de navire-amiral (crédit : marine italienne / EUNAVFOR Atalanta)

Face aux Houthis

L'objectif de cette opération est de protéger contre les attaques aériennes ou maritimes de Houthis yéménites les navires marchands (tankers, vraquiers, porte-containers, etc.) qui transitent à travers le Canal de Suez, faisant la navette entre Europe et l'Asie ou le Golfe, et, par le même coup, de préserver la liberté de navigation.

Une opération défensive

EUNAVFOR Aspides, du grec "boucliers" (au pluriel), se veut « défensive », à la différence de l'opération similaire initiée par les États-Unis de frappes aériennes sur le territoire du Yémen, assurées "en national" par les USA et Royaume-Uni. Défensif ne veut cependant pas dire passif pour autant. Les Européens pourront répliquer en cas d'attaque sur un de leurs navires mais aussi sur les navires marchands qu'ils protègent. Sur le principe de la légitime défense.

Opération à risque

Cette opération est risquée. Il ne s'agit pas en effet uniquement — comme pour l'opération anti-piraterie (EUNAVFOR Atalanta) — de faire face à des pirates, plutôt amateurs, avec des armements assez sommaires (RPG et Kalachnikov). Ici, les Houthis rodés à plusieurs années de guerre contre les forces arabes, soutenus et informés par l'Iran, utilisent des drones explosifs, des missiles anti-navires, voire des bateaux qui pourraient eux-aussi être bourrés d'explosifs.

Peu de temps avant de réagir

Bref, la menace est réelle, à la fois maritime et aérienne. Et pour déjouer ces attaques, il y a peu de temps, entre le moment où on détecte le départ d'un missile et son arrivée sur zone : moins de 90 secondes sur zone. C'est dire l'intérêt d'avoir à la fois un système de détection efficace et un système de réaction anti-missiles performante.

Une opération intéressante : quelques leçons à en tirer

Tant l'objectif visé que la façon dont cette opération a été montée et dont elle doit fonctionner méritent un détour.

1° Une opération de pure défense des intérêts

Premier point à remarquer : les Européens ne se cachent pas derrière un objectif d'intérêt général : le maintien de la paix, la stabilité d'un pays, la préservation d'un cessez-le-feu, etc. Ce qui sous-entend cette opération est la défense pure et entière des intérêts économiques européens, la libre circulation maritime et la sécurité d'approvisionnement de l'Europe.

2° une opération montée en un temps record

Deux mois à peine entre le début des réflexions et la mise en place sur zone. Cela peut paraitre long dans une chaine de commandement directe (type française). Au niveau européen, c'est un record notable. D'autant que les options et le plan d'opération ont du être revus à deux reprises. La première option de se baser sur l'opération EUNAVFOR Atalanta a été barrée par l'Espagne (pour des raisons de politique interne). La seconde option de se baser sur l'opération multinationale Agenor (initiée par la France) a été laissée de côté, faute d'accord des pays du Golfe. La troisième option a donc été de lancer une opération entièrement nouvelle. Un peu plus compliqué mais réussi à l'unanimité.

3° Une génération de forces plutôt efficace

Pour une fois, la fourniture des moyens nécessaires, notamment les frégates, n'a pas été si difficile. L'opération devrait démarrer ainsi avec quatre navires (français, italien, grec, allemand). Soit un de plus que le minimum requis. Tout n'est pas encore tout à fait calé aujourd'hui. Mais par rapport aux générations d'autres opérations, notamment terrestres ou même les débuts de l'opération Atalanta en 2008, il y a une prise de conscience des Européens de la nécessité d'agir rapidement, et pas seulement en paroles. Poussée par ses armateurs, l'Allemagne a décidé d'accélérer le mouvement. La frégate allemande Hessen (F-221) est ainsi partie de son port d'attache le 8 février sans attendre le feu vert du Bundestag. Elle n'entrera certes dans la zone d'opération dès qu'une fois celui-ci donné. Mais il n'y aura ainsi pas d'attente supplémentaire. NB : elle était dimanche dans le port de Souda, en Grèce, selon le site ItaMilRadar.

4° Une volonté de se distinguer des USA

Au plan politique, on peut noter que les Européens veulent se distinguer très clairement de l'opération américaine Prosperity Guardian (même si les deux opérations seront coordonnées étroitement) menée sous couvert de la CMF (les forces maritimes conjointes) et encore plus des frappes menées par le CentCom (le commandement central US), en duo avec le Royaume-Uni. D'où le mot « défensif » martelé régulièrement. Comme pour se distinguer de « l'offensif » décidé à Washington. Ce distinguo militaire est aussi politique. Il s'agit pour les Européens de ne pas s'afficher aux côtés des Américains, au moment où ceux-ci affichent une position très pro-israélienne qui n'est pas celle d'une bonne majorité des Européens qui ont une attitude plus nuancée sur le conflit Israël-Gaza. Une volonté d'autonomie stratégique à bas bruit, en quelque sorte.

5° Un catharsis aux divisions sur le conflit à Gaza

Un point intéressant alors que les États membres participants ont des visions plutôt différentes sur le conflit Israël-Gaza. De fait, cette opération apparait ainsi comme une sorte de catharsis des divisions existantes sur le Proche-Orient. Un peu comme l'opération État de droit au Kosovo avait été en 2008, un pansement sur les plaies laissées par la division entre Européens sur la reconnaissance ou non de l'indépendance du Kosovo.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire :

Mis à jour - distinguo entre l'opération Prosperity Guardian proprement dite et les frappes effectuées en national par les Américains

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[Éditorial] L’OTAN secouée par les coups de butoir de Donald Trump oscille

Bruxelles2 - mer, 14/02/2024 - 02:20

(B2) Inutile de le nier. Le coup de Trump a secoué le Landerneau otanien. Au siège de l'Alliance à Bruxelles, chacun cherche bien à se rassurer. En vain. L'inquiétude rôde dans les couloirs.

Même si Jens Stoltenberg ne l'avouera jamais publiquement, à l'Alliance, chacun connait le principe : si les USA éternuent, l'OTAN se retrouve clouée au lit avec une mauvaise fièvre (Photo : OTAN - Archives B2)

Les mots de trop de Trump

Au siège de l'OTAN, l'ambiance n'est pas folichonne ces jours-ci après les mots de Donald Trump samedi (lire : [Analyse] Face à la menace Trump, aux armes Européens ! Neuf pistes pour réagir). Une phrase notamment a fait mouche : « I would encourage Russia to do whatever the hell they wanted to you ». Littéralement, si vous ne payez pas votre écot à l'Alliance, j'encouragerais la Russie à faire tout ce qu'elle veut de vous. Quelques mots restés en travers de la gorge de chacun et abondamment commentés dans les couloirs lumineux de l'Alliance, des alcôves feutrées des différentes représentations permanentes ou cabinets directoriaux jusqu'au Starbuck situé à l'entrée qui sert de refuge aux amateurs d'une petite pause café.

La méthode Coué ne marche plus

Bien sûr, chacun essaie de se rassurer. Les arguments sont divers. 1. C'est normal avec Trump. 2. Après tout, ce ne sont que des paroles. 3. Sa précédente présidence l'a montré : il parle beaucoup, mais finalement il ne fait rien de mal. 4. L'Alliance tient debout et reste concentrée sur son plan de travail. 5. Pas de quoi fouetter un chat. Etc. Autant d'arguments assez peu crédibles : même les intéressés ne semblent pas y croire. Se replacer dans la situation de 2016-2020, est une erreur.

Un contexte totalement différent

il y a au moins trois éléments qui ont changé chez Trump et ailleurs, résume un bon connaisseur de l'Alliance. Premièrement, il y a « une forme d'alignement » du discours de Trump sur la Russie. Ce qui est inquiétant. Il y a aussi un « changement d'échelle, une évolution du discours » avec cette phrase, véritable appel à la Russie à envahir un pays de l'OTAN. Deuxièmement, le contexte a énormément changé : « Nous avons une guerre en Europe. La Russie a fait le choix de la confrontation. L'Ukraine est attaquée. (Tout simplement) car elle est indépendante » et refuse d'être assujettie aux desiderata de Moscou. Pendant ce temps, les USA tergiversent sur le versement d'une nouvelle aide à l'Ukraine.

Une radicalisation du discours

Enfin, poursuit notre interlocuteur, « le parti républicain ne s'est pas vraiment dissocié de ses positions ». Il y a une « réelle Trumpisation du parti Républicain ». Celui-ci, quasiment comme un seul homme, refuse de voter une aide supplémentaire à l'Ukraine. C'est un des arguments de campagne que Donald Trump a développé d'ailleurs dans son allocution en Caroline du Sud (un point peu repris par les médias en fait) : pourquoi les USA doivent payer la facture de l'Ukraine qui concerne au premier chef les Européens et que ceux-ci ne contribuent pas encore assez ?

Une Alliance touchée au plus profond d'elle-même

Inutile de le nier : l'attaque fait mal. Très mal (1). Car elle touche au plus profond de ce que l'OTAN a de plus cher : l'article 5, la clause de défense mutuelle. Le véritable ciment de l'Alliance. Ce que Trump dit rompt clairement avec le principe d'unité face à une possible agression extérieure. Ni dans l'esprit de ses concepteurs ni dans son application ensuite, il n'a en effet jamais été question de conditionner cette solidarité, politique et militaire, à un quelconque calcul de notaire ou de comptable.

Un tir fratricide

Le fait que cette entaille vienne des USA, l'Allié principal, d'un ancien dirigeant, candidat à la présidence pour un des deux principaux partis du pays, les Républicains, est ressenti comme un acte de traitrise. Une attaque blue on blue (tir fratricide) diraient les militaires. Le centre nerveux de l'Alliance parait atteint. Le Kremlin n'a, en fait, aujourd'hui, qu'à se frotter les mains et compter les coups : il n'a pas besoin de faire le sale boulot. Celui-ci est fait de l'intérieur.

Une erreur majeure de jugement

Le travail en forme de carpette fait durant des années par le Secrétaire général norvégien Jens Stoltenberg pour brosser l'ego de Donald Trump dans le sens du poil n'a finalement pas payé. Au contraire. Ses propos répétés sur une Europe incapable d'assumer sa défense (lire : Quand Jens Stoltenberg (OTAN) voit l’Union européenne incapable de se défendre. A-t-il raison ?) résonnent étrangement aujourd'hui comme un argument supplétif au crédit de l'élu Républicain. Une faille supplémentaire dans l'unité euro-atlantique.

L'Alliance toujours dissuasive ?

La question posée aujourd'hui par Donald Trump est cruciale. Est-ce que l'Alliance est capable d'assumer sa fonction première, la défense du territoire européen face à la Russie ? Si son principal allié tergiverse, l'Alliance sera-t-elle demain en position de réagir et d'assumer son rôle de dissuasion de toute attaque ? La réponse est malheureusement : pas sûr à 100%. L'Alliance n'est plus en état moral d'assumer toutes ses capacités de défense et de dissuasion. Ce qui est un réel problème. Car tout le principe de la dissuasion de l'Alliance n'est pas seulement dans ses capacités, mais réside surtout dans sa volonté (politique) d'opposer à l'adversaire un roc indestructible.

Un plan B nécessaire

Aujourd'hui, plus que jamais, il ne faut plus tergiverser. Il ne s'agit pas de remplacer l'Alliance atlantique. Il s'agit d'avoir la capacité pour les Européens d'agir seuls sans l'aide du « papa » américain qui défaille. On pourra rétorquer que les Européens n'en sont pas capables. C'était vrai hier sans doute. Ce ne sera pas vrai demain automatiquement. Les Européens ont tout ce qu'il faut en interne pour compléter l'Alliance. À condition de faire un (petit) effort. L'effort n'est pas tellement financier aujourd'hui. L'axiome comptable "plus on dépense, mieux c'est" est une hérésie (2).

L'Europe peut le faire

Le saut doit être en termes d'organisation : politique, industrielle et militaire. Les Européens (Norvégiens compris au besoin) doivent réaligner leur industrie de défense pour pouvoir agir sans une nécessaire autorisation de Washington. Ils doivent revoir leurs outils opérationnels pour se permettre de réagir en commun. Ils doivent surtout réorganiser leur système de décision pour pouvoir suppléer à une défaillance du Conseil de l'Atlantique Nord. Compter sur les Américains est un placement trop à risque aujourd'hui pour retarder ce type de décision.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Il suffit de lire la réponse de Jens Stoltenberg pour s'en convaincre : “NATO remains ready and able to defend all Allies. Any attack on NATO will be met with a united and forceful response. Any suggestion that allies will not defend each other undermines all of our security, including that of the US, and puts American and European soldiers at increased risk. I expect that regardless of who wins the presidential election the US will remain a strong and committed NATO Ally.”
  2. Les Européens ont beaucoup dépensé durant la guerre froide. Avec des ratios par rapport au PiB largement supérieurs. Cela ne les a pas doté d'une capacité d'action ?

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La première flottille de réserve côtière sera créée à Brest à l'été 2024

Lignes de défense - ven, 09/02/2024 - 09:06

Les flottilles de réserve côtières, annoncées en 2023, vont bientôt voir le jour (photos Ouest-France).

On se souviendra que, selon l'amiral Pierre Vandier, le chef d'état-major de la Marine (CEMM), "l’objectif est de constituer des moyens de surveillance nautique qui seront armés par des réservistes, à la fois anciens et jeunes. Ces derniers navigueront sur des embarcations à coque semi-rigide et patrouilleront en lien avec les sémaphores dans des missions d’assistance publique et de renseignement." Selon le CEMM, les flottilles métropolitaines et ultramarines pourraient totaliser "à terme 2 000 à 3 000 réservistes".

Jeudi, le contre-amiral Laurent Berlizot, directeur du pôle "Cohésion nationale" de la Marine nationale, a détaillé le dispositif des flottilles de réserve côtières.

En métropole, 3 flottilles de réserve côtières vont voir le jour, chacune rassemblant 10 escouades de 6 à 8 réservistes. Hors de métropole, 6 autres escouades seront installées à la Réunion, en Guyane, en Polynésie, à Mayotte, en Nouvelle-Calédonie et dans les Antilles. Soit un total de 36 escouades dont le déploiement devrait être achevé en 2027. 

Elément de base de la flottille, l'escouade comportera un semi-rigide côtier de moins de 8m avec deux moteurs, le véhicule et sa remorque, ainsi qu’un micro-drone. 

La première flottille de réserve côtière sera installée en Atlantique "à l’été 2024" avec à terme un état-major de 120 hommes à Brest. Une seconde flottille verra le jour en Méditerranée (à Toulon) un an plus tard et une troisième en Manche (Cherbourg) à l’été 2026. Les deux premières escouades d'outre-mer verront le jour l’été 2025. 

A titre d'expérimentation, dès cet été, deux escouades vont être installées, l'une à La Rochelle et l'autre à Bayonne. Leur état-major sera aussi créé au même moment. Ces deux escouades seront chargées de tester deux semi-rigides, l'un de 6m, l'autre de 7,50m.

Huit autres escouades sont appelées à voir le jour en Atlantique, probablement dans des villes portuaires comme Saint-Nazaire, à proximité des sémaphores où la présence des réservistes sera renforcée et "en fonction des viviers Jeunesse", précise le contre-amiral Berlizot qui compte sur les préparations Marine pour inciter des jeunes à s'engager dans les flottilles de réserve côtière. 

Outre les flottilles de réserve côtières, la Marine veut mettre en place trois flottilles de réserve spécialisées:
- numérique/cyber
- logistique opérationnelle
- enseignement

Elles rassembleront 500 réservistes à terme.

Pour tout renseignement sur ces unités de réserve et sur la réserve en général, contacter les CIRFA Marine

 

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Des F-16 pour l'Ukraine: le point sur la contribution belge

Lignes de défense - jeu, 08/02/2024 - 11:01

La formation des pilotes ukrainiens se déroule à la fois en Roumanie, au Danemark, aux États-Unis, au Royaume-Uni et bientôt en France. Mais plusieurs autres pays sont actifs au sein de la "coalition F-16" qui en rassemble treize, dont le Canada qui a externalisé sa contribution via l'ESSD Top Aces, et la  Belgique qui va consentir un double effort.

D'une part, la Belgique enverra deux F-16 biplaces au Danemark (sur la base aérienne de Skrydstrup, dans le sud où la Norvège déploie aussi deux F-16) et une cinquantaine de personnes entre mars et septembre prochains pour y participer à la formation de pilotes ukrainiens sur ces appareils très attendus par Kiev. Le personnel belge proviendra principalement des 2e et 10e wings tactiques, basés respectivement à Florennes et à Kleine-Brogel (Limbourg).

D'autre part, selon l'agence Belga, pour former les pilotes ukrainiens en France, "le ministère de la Défense prévoit d'envoyer deux pilotes instructeurs à la base aérienne 120 de Cazaux, tout au long de l'année 2024 pour soutenir la formation des pilotes ukrainiens sur Alpha Jet" (photo Gérard Gaudin). Les pilotes ukrainiens y effectueront 150 heures de vol dans le cadre de leur conversion ultérieure sur des avions de combat américains F-16.

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En 2023, 70 612€ grâce aux concerts UNISSON pour les blessés des armées et familles endeuillées

Lignes de défense - jeu, 08/02/2024 - 08:59

Depuis son lancement en 2011 à Fougères, la tournée UNISSON a traversé 20 départements et 59 villes du grand Ouest. En 103 concerts, elle a réuni et sensibilisé plus de 58 500 spectateurs et a permis de remettre aux associations près de 747 000 euros de dons dédiés à nos camarades blessés et à leurs proches ainsi qu’aux familles des militaires morts en service.

Pour 2023 (11 dates en zone Ouest), la somme de 70 612 € a été collectée et remise lors d'une cérémonie à l’hôtel de commandement, au général de corps d’armée Michon, officier général de zone de défense et de sécurité Ouest, commandant la zone terre Nord-Ouest. Cette somme sera reversée aux trois associations qui soutiennent les blessés de l’armée de Terre (Terre Fraternité), de la Marine nationale (Entraide Marine), et de l’armée de l’Air et de l’Espace (Fondation des œuvres sociales de l’Air).

La tournée 2024 comportera une dizaine de dates (à préciser).

 

 

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Ukraine: la loi sur la mobilisation votée en première lecture

Lignes de défense - mer, 07/02/2024 - 13:54

Le parlement ukrainien (le Verkhovna Rada) a voté mercredi en première lecture un projet de loi controversé sur la mobilisation (photo AFP). Il s'agit de permettre à l'armée de regarnir ses rangs après deux ans de guerre meurtrière avec la Russie.

Pour ceux qui parlent ukrainien, voici un lien vers le texte

Un total de 243 élus ont voté en faveur de ce document contre un minimum requis de 226. 

Ce projet de loi devait être discuté au Parlement à partir du 11 janvier mais il a été retiré. Il devait permettre de mobiliser de 450 000 à 500 000 nouveaux combattants, de combler les pertes élevées sur lesquelles l’armée ne communique pas et de relever ceux et celles qui combattent les Russes depuis bientôt deux ans. Des Russes qui mènent une guerre d’attrition, tant sur le plan humain que matériel.

Le  texte voté ce mercredi prévoit de simplifier les procédures d'enrôlement et d'introduire des sanctions pour les réfractaires. A la différence du projet précédent, il prévoit cependant que ces sanctions doivent être approuvées par un tribunal. Il introduit aussi des périodes de repos obligatoires, même sous la loi martiale. La conscription reste obligatoire mais les 18-24 ans ont la possibilité d'avoir des sursis à condition de suivre 5 mois de formation militaire. A noter que les fonctionnaires ne bénéficieront plus d’un sursis à la conscription (à la différence des maires, chefs des conseils villageois et des dirigeants de collectivités territoriales).

La nouvelle version du projet de loi comprend des dispositions spécifiques sur la compensation financière fixée à un minimum de 20 000 Hr (526 dollars). La rémunération supplémentaire pour la période de loi martiale varie entre 30 000 et 100 000 Hr (790 à 2 600 $).

Pour être définitivement adopté, le texte doit cependant encore faire l'objet de débats parlementaires, de propositions d'amendements et d'un vote en deuxième lecture, une procédure qui peut s'étaler sur des semaines. Avant une signature présidentielle. 

 

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Des barrières anti-intrusion sur la Seine pour la sécurisation des Jeux olympiques

Lignes de défense - mer, 07/02/2024 - 10:27

Dans le cadre l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le ministère des Armées devra contrôler la navigation sur la Seine et assurer la sécurisation de zones nautiques.

Pour se prémunir contre des actions malveillantes et d’empêcher l’intrusion d’embarcations, de plongeurs et de submersibles non autorisées dans ces zones, le ministère des Armées souhaite louer des barrières nautiques et subaquatiques anti-intrusion. Elles constituent un barrage de protection.

L’installation de ces barrières anti-intrusion est répartie sur trois zones implantées sur huit sites sur les communes suivantes :
- Zone 1 : Paris, Ivry-sur-Seine et Charenton-le-Pont
- Zone 2 : Paris
- Zone 3 : Île-Saint-Denis, Saint-Denis et Saint-Ouen sur Seine (voir ci-dessous): 

 

Les obstacles doivent permettre l’arrêt d’une embarcation disposant d’une énergie cinétique minimale de 800kj. Les barrières aquatiques doivent disposer d’une extension sous-marine permettant une sécurisation jusqu’au fond de la Seine. Cette extension a pour objectif d’empêcher le passage d’un nageur ou d’un submersible. 

À titre indicatif, le montant du marché public est estimé à 2 500 000€ HT.

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La marine chinoise vire largement en tête devant l'US Navy

Lignes de défense - mer, 07/02/2024 - 09:09

Lors de son audition par le Sénat, le 1ᵉʳ février, avant de prendre ses fonctions de chef de l'US Pacific Fleet, l‘amiral Samuel Paparo Jr a dressé un tableau alarmiste de l’évolution du rapport de forces entre l'US Navy et la marine de l’Armée Populaire de Libération. "Nous ne sommes pas dépassés mais je n'aime pas la trajectoire prise", a concédé l'amiral, témoignant de l'inquiétude de la marine US face à une flotte chinoise qui aligne désormais 370 bâtiments (contre 291 pour l'US Navy) et qui va encore grossir.

Comme l'a aussi rappelé le sénateur républicain de l'Alaska, Dan Sullivan, " numériquement, (les Chinois) ont une marine plus importante que la nôtre (...).  L'an dernier, ils ont fait entrer en service 30 bâtiments dont 15 navires de surface de type croiseur, destroyer et porte-avions. Nous, nous en avons ajouté deux". Et les projections ne sont guère meilleures:  135 bâtiments de plus pour la Chine en 2030! Aux navires s'ajoute une présence invasive des Chinois dans toutes les mers du monde, avec l'installation de points d'appui loin des bases continentales chinoises. 

Au-delà du déséquilibre, c'est aussi la question de la protection des emprises US dans le Pacifique qui inquiète l'amiral. Sa priorité sera Guam, la position US la plus excentrée, où deux milliards de dollars seront investis pour bâtir une système de défense antiaérien. 

Aux déclarations de l'amiral s'ajoute un long document du Congressional Research Service, intitulé "China Naval Modernization: Implications for U.S. Navy Capabilities—Background and Issues for Congress".

Ce document de 67 pages détaille les avancées chinoises et les type de bâtiments qui entrent en service. On le lira avec intérêt (texte et tableaux compris). 

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23 véhicules Griffon et 22 véhicules Jaguar livrés en 2023

Lignes de défense - mar, 06/02/2024 - 10:00

Petit point de production.

Le groupement momentané d’entreprises (GME) engin blindé multi rôles (EBMR), composé de Nexter, Thales et Arquus, a livré, l'an dernier, 123 véhicules Griffon et 22 véhicules Jaguar à la Direction générale de l’armement (DGA).

Le GME EBMR a notamment assuré en 2023 les premières présentations de Griffon Sanitaire (SAN) destinés au Service de santé des Armées. Dix exemplaires de cette version, qualifiée en 2022, seront livrés aux forces au cours du premier trimestre.

Par ailleurs, la DGA a qualifié, le 16 juin 2023, la version Véhicule d’Observation d’Artillerie (VOA) du Griffon et le 3e régiment d’artillerie de marine (3e RAMa) a perçu ses premiers exemplaires. Le Griffon VOA remplace le VAB OBS. Une quinzaine d'exemplaires ont été livrés.

Ces livraisons portent le total des véhicules livrés depuis 2019 à 575 Griffon et 60 Jaguar.

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L’Application Mobile Lafiops Immobilier : Devenez apporteur d’affaires

Aumilitaire.com - mer, 24/01/2024 - 19:47
Dans une industrie où les tendances et les législations évoluent rapidement, l’application mobile Lafiops Immobilier représente un outil essentiel. Conçue pour garder les utilisateurs informés des dernières évolutions du marché, elle facilite aussi la mise en réseau professionnelle. Les utilisateurs peuvent aisément signaler des opportunités d’achat ou de vente, ce qui enrichit la communauté Lafiops
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De l’uniforme à l’immobilier : comment la carrière d’agent immobilier s’ouvre aux militaires ?

Aumilitaire.com - mer, 24/01/2024 - 19:28
La reconversion professionnelle est un moment clé dans la vie d’un militaire. Aujourd’hui, une nouvelle voie peu s’ouvrir : celle de l’agent immobilier. Cet article explore cette opportunité, soutenue par un réseau unique fondé par et pour les membres de la communauté Défense  Sécurité en France métropolitaine et dans les outres mer. Renseignez le formulaire
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Un accident de la route laisse souvent un sentiment d’impuissance. On se retrouve plongé dans une mer d’incertitudes, avec une foule de questions qui s’entassent dans notre esprit. Qui est responsable ? Quels sont les dégâts ? Comment faire face aux réparations ? Dans ce labyrinthe de doutes, une lueur d’espoir subsiste : votre assurance
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[En bref] Un navire de pêche yéménite détourné par les pirates

Bruxelles2 - mar, 26/12/2023 - 20:34

(B2) Un bateau de pêche yéménite, dénommé Emarat 2, a été détourné à 13 km au nord d'Eyl (Puntland) signalent les autorités maritimes samedi (23 décembre). Le dhow long de 17 mètres avait été vu pour la dernière fois se dirigeant vers le nord, le long de la côte yéménite la veille (22 décembre). Selon les autorités militaires, le navire pourrait être utilisé pour de futures attaques de piraterie. Cette attaque des pirates somaliens s'ajoutent aux nombreuses attaques par drone et missiles, ainsi que plusieurs approches « suspectes » signalées ces derniers jours entre Djibouti et le Yémen, dans le sud de la mer Rouge.

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[Actualité] La frégate Languedoc en renfort dans Atalanta. En mer Rouge les attaques continuent

Bruxelles2 - lun, 18/12/2023 - 17:05

(B2) Face aux attaques désormais quotidiennes des Houthis sur les navires marchands dans le détroit de Bab el Manded, entre Yémen et Djibouti, et dans le sud de la mer Rouge, les Européens et Alliés renforcent leurs moyens dans la zone

frégate Languedoc (Photo : EMA Com / Marine nationale)

Les Américains qui ont le 'lead' dans la zone ont demandé à leurs alliés de renforcer leurs moyens et leur patrouilles dans la zone. Du côté européen, plus que jamais, l'alerte est donnée. L'idée d'une coordination européenne a été lancée, notamment par le président français Emmanuel Macron lors du Conseil européen du 15 décembre (lire : [Actualité] Face à la menace Houthis, une coordination maritime européenne en mer Rouge ?).

Une frégate française en renfort

La frégate FREMM Languedoc rejoint l'opération européenne EUNAVFOR Atalanta. Cela permettra à l'opération « d'accroître la présence en mer Rouge et la capacité de partage d'informations avec nos partenaires de la sécurité maritime, notamment les forces maritimes combinées (CTF) » a confirmé à B2 un responsable de l'opération. Un soutien apprécié au moment de la recrudescence d'actes de piraterie des Somaliens (lire : [Actualité] Nouvelle alerte aux pirates dans le Golfe d’Aden. Un navire malto-bulgare capturé ?) comme des tirs et sommations des Houthis yéménites (cf. ci-dessous).

En soutien associé

La frégate sera en mode « soutien associé ». C'est-à-dire opérant dans le cadre du mandat d'EUNAVFOR, sous son autorité. Mais pas automatiquement de façon permanente. D'autres actions « pourraient ainsi être menées », mais dans le cadre de décisions et sous une chaine de commandement nationales. 

Même si un soutien français à l'opération européenne n'est pas exceptionnel, ce n'est plus aussi régulier qu'en 2010 lors des temps critiques de la lutte anti-piraterie (1).

Un destroyer britannique dans la zone

Le gouvernement britannique a décidé de déployer le destroyer HMS Diamond (D34) dans la zone. Parti de Plymouth, fin novembre, il est venu ainsi rejoindre (et relayer) le HMS Lancaster, déployé dans la région l'année dernière pour sécuriser le golfe, et trois chasseurs de mines (le HMS Bangor, le HMS Chiddingfold le HMS Middleton et le navire de soutien auxiliaire de la Royal Fleet RFA Cardigan Bay). Navires déployés dans le cadre de l'opération permanente Kipion et sous le commandement de la composante maritime britannique (UKMCC) à Bahreïn.

Objectif : « renforcer les patrouilles de la Royal Navy » dans la région et « maintenir ouvertes les routes commerciales critiques » comme l'a expliqué le ministre Grant Shapps  dans un communiqué. « Il est essentiel que le Royaume-Uni renforce sa présence dans la région, pour protéger la Grande-Bretagne et nos intérêts d’un monde plus instable et plus contesté. »

Les Allemands se tâtent

Les États-Unis ont demandé à la marine allemande si elle serait en mesure de fournir un soutien en mer Rouge. Mais la réponse à Berlin reste pour l'instant très floue, comme l'a noté notre collègue Thomas Wiegold de Augengeradeaus. Interrogé par la presse, vendredi soir (15 décembre), en marge d'une visite à la base aérienne de Wunstorf, le ministre de la Défense Boris Pistorius a été elliptique : « Nous étudions actuellement la demande et les options disponibles. Mais nous ne sommes pas encore au bout », a-t-il répondu à l'agence de presse DPA.

Les attaques continuent

Les attaques via drone ou missile, ou les sommations faites aux navires circulant dans la zone de se détourner de leur route pour aller dans un port yéménite, sont désormais quotidiennes.

Ce lundi (18 décembre), un tanker norvégien — apparemment le MT Swan Atlantic qui faisait route de France vers La Réunion selon son propriétaire— a été l'objet d'une approche agressive par trois petits bateaux avec du personnel armé à bord à 63 nautiques au nord-ouest de Djibouti. Attaque déjouée par un navire de la coalition maritime allié (américain), qui se trouvait à proximité. Un autre navire — apparemment le MSC Clara, un porte-containers battant pavillon panaméen — a aussi l'objet d'une attaque à 24 nautiques au nord-ouest du port yéménite de Mokha, signalant une explosion forte étant survenu à babord. Sans dégât au bateau ni aux hommes. Les Houthis ont revendiqué l'attaque sur ces deux navires.

Vendredi (15 décembre), le porte-conteneurs allemand Al Jasrah de la compagnie Hapag-Lloyd est touché par un missile. Un incendie se déclare à bord. Un coup de semonce en Allemagne au point que les armateurs comme certains responsables politiques demandent à l'Allemagne de s'engager dans la zone avec des navires. Le même jour, le destroyer britannique HMS Diamond abat un drone d'attaque présumé ciblant un navir dans la mer Rouge, détruisant la cible avec un missile Sea Viper (alias Aster), confirme la défense britannique.

La veille, jeudi (14 décembre), le porte containers danois MV Maersk Gibraltar (de la compagnie AP Moller-Maersk), qui navigue sous pavillon de Hong Kong, parti de Jebel Ali (Émirats arabes unis) vers Djeddah (Arabie Saoudite), est visé par un missile en mer Rouge. Le même jour, le porte-conteneurs MSC Palatium 3, naviguant sous pavillon libérien, est aussi touché par un missile, près du port yéménite de Mokha. Tandis qu'un autre navire de la compagnie, le MSC Alanya qui avait aussi pour destination Djeddah, est sommé par les Houthis de changer de cap.

Mercredi (13 décembre), c'était un chimiquier battant pavillon des Iles Marshall, le MV Ardmore Encounter (de la compagnie Ardmore shipping), qui avait subi une attaque combinée humaine et de missile. Les forces yéménites ont « d'abord tenté d'aborder le pétrolier via des skiffs. Cette tentative n’ayant pas abouti, deux missiles ont été tirés depuis les zones du Yémen contrôlées par les Houthis sur le navire. Elles ont tous deux manqué leur cible » raconte la marine US qui est intervenu. Enfin, alors qu'il répondait à l'appel de détresse, l'USS Mason (DDG 87) a « abattu un drone également lancé depuis les zones contrôlées par les Houthis Û qui se dirigeait vers le navire.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Venant du détroit d'Ormuz, où elle était engagée dans le cadre de la sécurisation de ce détroit vital pour le passage du pétrole, avec de possibles menaces de l'Iran, la frégate française de type FREMM, qui devait normalement remonter vers l'Europe a finalement réorienté sa route, avec escale à Djibouti.

Lire aussi : [Actualité] La menace Houthis en mer Rouge continue. Un pétrolier norvégien atteint par un missile

Mis à jour : précisions sur les attaques du 18 décembre et du 13 décembre

Catégories: Défense

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