You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

« Un monde de souffrances » – 3 questions à Bertrand Badie

IRIS - Tue, 08/09/2015 - 09:45

C’est un recueil d’articles de Bertrand Badie, paru dans La Croix, que publient les éditions Salvator, précédé d’une substantielle introduction inédite. Ces textes sont classés en trois parties : « Le coût de l’ignorance », « La diversité des violences mondiales » et « La pauvreté des solutions ».

Vous estimez que face aux transformations du monde, notre savoir est périmé. Pouvez-vous développer ?

Il ne faut pas oublier que notre science des relations internationales a été pour l’essentiel forgée au fil de la guerre froide, alors que la mondialisation ne faisait que poindre à l’horizon et que le banal rapport de puissance entre les deux blocs semblait résumer à lui seul la vie internationale. Les acteurs politiques qui sont actuellement au pouvoir ont été formés à cette école. Pourtant, avec l’approfondissement de la mondialisation, les choses ont bien changé et on est passé du temps de la puissance à une nouvelle séquence où le facteur humain et social l’emporte désormais. Nos dirigeants n’ont pas vu venir ce nouveau monde : d’où leur désarroi devant des crises comme celles issues de la migration ou des flux de réfugiés. Il importe donc de concevoir une nouvelle science de l’international qui place le social – et la souffrance- en son centre.

La violence identitaire vous parait-elle la plus dangereuse ?

D’un certain point de vue, oui, car rien n’est prévu pour la réguler et même la contenir. En outre, elle véhicule l’affect et l’imaginaire, là où la violence militaire est beaucoup plus maîtrisable et relève davantage des « monstres froids ». Mais j’ajouterai une idée supplémentaire : la violence identitaire devient de plus en plus le langage du désespoir, de la contestation face aux puissances avec lesquelles on ne peut plus rivaliser, l’arme du faible : elle est donc totale et non plus instrumentale, et irréductible à la négociation.

La diplomatie vous parait-elle en panne ?

Elle l’a été très longtemps, au moins depuis 1989 et la fin de la bipolarité, lorsque les puissances occidentales ont considéré que, n’ayant plus de rivaux à leur hauteur, elles pouvaient substituer la force et la punition à la négociation…On excluait, on sanctionnait, on refusait de parler : bref, tout ce que la diplomatie réprouve. On dévoyait même celle-ci pour en faire un instrument de pénétration économique, ce qui ne relève pas de ses compétences…Avec la négociation réussie sur le nucléaire iranien, il semble qu’on soit quelque peu retourné vers la diplomatie, ce qui est salutaire et à mettre au crédit de la clairvoyance de Barack Obama.

Nouvelles élections sur fond de scandale de corruption au Guatemala

IRIS - Tue, 08/09/2015 - 09:18

Qu’est-ce que la démission et l’arrestation (le 3 septembre) de l’ancien président guatémaltèque Otto Pérez Molina signifient de l’atmosphère politique et juridique du pays ?
Le Guatemala a toujours été un pays à la fois marqué par les scandales liés à l’impunité face aux crimes – des forces armées et de la police principalement – et aussi face à la corruption politique. En 2006, un accord a été trouvé avec l’ONU en vue de créer une commission juridique particulière – Commission internationale contre l’Impunité au Guatemala (CIGIG) – qui assiste les autorités en vue d’aider à mettre fin à cette situation.
La population reste sceptique sur le changement des mœurs politiques du pays et l’exprima via des manifestations de rue, mais le travail effectué par cette commission de l’ONU a permis à la population de soutenir cet effort, ainsi qu’à la justice de faire son travail. Par conséquent, le président de la république, à trois jours de l’élection présidentielle, a été démis de ses fonctions par le parlement, mis en examen et incarcéré. C’est une situation tout à fait inédite au Guatemala et en Amérique latine mais qui ne préjuge en rien l’évolution même du pays.

Quels étaient les enjeux des nouvelles élections présidentielles et législatives organisées ce dimanche 6 septembre ? Comment expliquer l’arrivée en tête de Jimmy Morales (parti du Front de Convergence nationale) ?
C’est le paradoxe de la situation : d’un côté un évènement ébranle le système institutionnel, entrainant une exigence de réforme mais d’un autre il y a une élection présidentielle qui se déroule comme si le pays vivait dans une parfaite normalité. Les candidats étaient déconnectés de ce qui s’était passé durant ces dernières semaines au Guatemala à tel point que beaucoup d’électeurs ne souhaitaient pas voter considérant que cela ne valait pas la peine et que ces élections n’avaient aucun rapport avec la situation actuelle.
Si l’on s’intéresse aux résultats, le candidat arrivé en tête est un candidat traditionnel de droite, en dépit de son profil particulier d’animateur de télévision, d’humoriste, avec également un profil religieux qui est un critère important au Guatemala. Son rival est un homme d’affaires qui est dans une situation personnelle très contestée, dénoncé pour avoir financé sa campagne électorale de façon très opaque et ayant dépassé les plafonds de dépenses autorisés. La troisième candidate est la femme d’un ancien président de la république qui, en 2011, avait essayé de se présenter (alors que la loi ne le permettait pas) en divorçant de son époux pour des raisons de convenance électorale, sans succès.
Il y a une offre électorale et politique présentée aux électeurs qui n’a aucun rapport avec les enjeux et les conséquences des décisions de justice de la semaine dernière.

Quelles sont les perspectives de changement à travers ce nouveau vote ? Le Guatemala peut-il profondément réformer ses institutions et mettre fin à la corruption de l’oligarchie économique et politique du pays ?
Il est difficile de répondre à cette question. Il y a effectivement aujourd’hui une exigence de réforme qui est posée par les tribunaux, secondés par des ONG et une partie de la population. Certaines institutions politiques sont tout à fait en marge de ces exigences et il va falloir trancher. Le président par intérim jusqu’au mois de janvier est considéré comme un homme de justice, et a signalé avoir entendu le message mais il n’occupe qu’une fonction temporaire. Quel que soit le candidat élu, il faudra voir si celui-ci aura la capacité politique et la volonté de procéder à des réformes qui correspondent à l’attente des guatémaltèques.

Was zur Entschärfung der syrischen Flüchtlingskrise getan werden sollte – und was nicht

Bonn, 08.09.2015. Die zunehmende Anzahl syrischer Flüchtlinge, die in der EU Schutz suchen, hat in den vergangenen Wochen eine in der jüngsten europäischen Geschichte beispiellose Krise verursacht. Von einer Bevölkerung von rund 23 Millionen Syrern vor dem Krieg sind etwa zwölf Millionen aus ihrer Heimat geflohen – sieben Millionen sind Binnenflüchtlinge, fünf Millionen sind vor allem in den Libanon, nach Jordanien und in die Türkei geflohen. Etwa 340.000 sind 2015 nach Europa gekommen.

Je länger sich der Krieg hinzieht, desto verzweifelter ist die Lage der einfachen Syrer geworden. Immer mehr Menschen haben die Idee aufgegeben, nach Hause zurückzukehren und versuchen, ins relativ sichere Europa zu gelangen. Die lobenswerte Entscheidung der deutschen Regierung, alle Asylanträge von Syrern zu akzeptieren, ermöglicht es Deutschland, gegenüber anderen Regierungen der EU moralische Größe zu zeigen. Doch ohne legale und sichere Routen hier her sind syrische Familien gezwungen, ihr Leben in die Hände skrupelloser Schlepper zu legen. Deren psychopathische Missachtung anderer hat zu entsetzlichen Tragödien geführt wie die der 71 Toten, die in einem LKW auf der Autobahn zwischen Ungarn und Österreich entdeckt wurden.

Ohne Aussicht auf ein Ende des Bürgerkrieges und angesichts der überstrapazierten Kapazitäten der Nachbarländer Syriens wird sich die Krise noch verschlimmern, wenn nicht drei Dinge gleichzeitig geschehen. Die EU und die Regierungen der Mitgliedsstaaten haben dabei eine entscheidende Rolle zu spielen. Keiner der drei Schritte ist einfach, weil wichtige Akteure entweder eher an der Aufrechterhaltung des Status quo interessiert oder noch nicht bereit sind, den für eine Veränderung notwendigen Preis zu zahlen.

Erstens muss der Krieg in Syrien beendet werden. Dafür braucht es ein international vermitteltes regionales Abkommen, das alle wichtigen Akteure an einen Tisch bringt, einschließlich des Assad-Regimes, syrischer Oppositionsgruppen, der Iraner, Russen, Kurden, Türken und Saudis. Der IS sollte ausgeschlossen sein; dieses Problem verlangt statt Diplomatie eine multilaterale Eindämmungsstrategie. Diese muss das zu erreichende Abkommen, das das Töten im restlichen Syrien beendet, ergänzen. Angesichts der Animositäten zwischen den großen Spielern der Region und ihrer höchst unterschiedlichen Interessen erscheint ein regionales Abkommen leider als Wunschtraum. Dennoch - ohne internationalen Druck auf die regionalen Akteure wird dieser Krieg nicht zu stoppen sein. Und wenn der Krieg nicht aufhört, werden Menschen weiterhin fliehen.

Zweitens müssen die internationalen Anstrengungen deutlich erhöht werden, um die humanitären Krisen in den Nachbarländern Syriens auch langfristig zu bewältigen. Die Situation für Flüchtlinge wird unhaltbar und die Spannungen mit den lokalen Bevölkerungen nehmen zu. Erwachsene können nicht arbeiten und Kinder erhalten keinen Schulunterricht. Internationale Organisationen haben Bildungs- und Ausbildungsprogramme begonnen – doch wenn nicht noch viel mehr getan wird, wird eine ganze Generation von Syrern ‚verloren‘ sein. Die humanitäre Hilfe ist chronisch unterfinanziert und das 3RP Programm der UN hat organisatorische und finanzielle Probleme. Es gibt durchaus interessante Ideen- etwa die Einrichtung einer eigenen Industriezone für Syrer in Jordanien. Das Problem mit solchen Anstrengungen ist zweifach: Die großen westlichen Geber, China und die Golfstaaten zögern, mehr Geld bereitzustellen und die Libanesen und Jordanier betrachten angesichts ihrer Erfahrungen mit palästinensischen Flüchtlingen alles mit Argwohn, was nach einer dauerhaften Flüchtlingsansiedlung aussieht. Doch Tatsache bleibt: Solange sich die Bedingungen für Flüchtlinge in Syriens Nachbarländern nicht verbessern, nimmt nicht nur der Flüchtlingsdruck auf Europa sondern auch die Gefahr der Radikalisierung zu.

Drittens müssen sich die EU-Mitglieder einigen, wie sie mit der Durchreise und der längerfristigen Bleibe von Flüchtlingen umgehen wollen, bevor die Punkte 1 und 2 wirksam werden. Es gibt viele Gründe, warum dies bislang noch nicht geschehen ist. Die Debatten werden häufig von Ratlosigkeit und dem Austausch von Gerüchten dominiert. Die öffentliche Meinung scheint gespalten zwischen jenen, die denken, dass Europa die moralische Verantwortung und die Kapazität hat, syrische Flüchtlinge aufzunehmen und jenen, die diese als Bedrohung der wirtschaftlichen und sozialen Stabilität Europas sehen. Angesichts der Leidenschaft, mit der die Positionen vertreten werden, wird eine Einigung schwer werden. Doch ist es eine schlichte Tatsache, dass das Chaos, das wir in den vergangenen Wochen gesehen haben, noch größer werden wird, wenn nicht bald ein EU-Abkommen erreicht wird. Dies wirft die Frage auf, wie viele Leichen die EU, die angeblich für Menschenrechte und Freiheit steht, noch zu akzeptieren bereit ist.

Zwei Dinge, die nicht funktionieren und das Leid noch vergrößern werden, sind eine weitere westliche Intervention im syrischen Krieg und die Abschottung von Europas Grenzen. Ersteres würde nur noch destruktivere, nicht kontrollierbare Kräfte entfesseln, wie bei allen westlichen Interventionen in der Levante seit dem Ersten Weltkrieg. Letzteres wird die Flucht nur teurer und noch gefährlicher machen, aber verzweifelte Menschen nicht davon abhalten, es zu versuchen.

Vor 60 Jahren: Moskaureise Konrad Adenauers

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 08/09/2015 - 00:00
Wie verhandelte Adenauer mit Chruschtschow die Wiederaufnahme diplomatischer Beziehungen und die "Heimkehr der 10.000"? Originaldokumente geben Einblick.

Droit du travail : Hollande tenté par un nouveau donnant-donnant

Institut Montaigne - Mon, 07/09/2015 - 19:34
Date de parution: Dimanche 06 Septembre 2015Auteur: Fanny GuinochetNom de l'editeur: L'OpinionImage de l'editeur: Description: Commandé par Manuel Valls, le rapport de Jean-Denis Combrexelle sur «La négociation collective, le travail et l'emploi», qui sera remis mercredi, devrait recommander une plus grande place pour les accords passés dans les entreprises. François Hollande devrait aborder le sujet lors de sa conférence de presse, en évoquant «la primauté du terrain» et la nécessité pour le droit du travail d’être proche des salariés. Type de parution: L'institut est citéType de média: WebLien: http://www.lopinion.fr/6-septembre-2015/droit-travail-hollande-tente-nouveau-donnant-donnant-27806

Malik Bezouh : Crise de la conscience arabo-musulmane

Fondapol / Général - Mon, 07/09/2015 - 18:01

Assassinats de masse, enlèvements, guerres, terrorisme et exactions en tout genre semblent être le lot quotidien du Moyen-Orient depuis que cette partie du monde est confrontée à un fléau redoutable. Son nom : l’État islamique en Irak et au Levant. Défrayant chaque jour la chronique, les membres de cette organisation massacrent, sans considération d’âge ou de sexe, tous ceux qui refusent d’embrasser leur interprétation particulière de l’islam.

Cet article Malik Bezouh : Crise de la conscience arabo-musulmane est apparu en premier sur Fondapol.

Assouplissement du droit du travail : le rapport Combrexelle remis mercredi à Valls

Institut Montaigne - Mon, 07/09/2015 - 17:00
Date de parution: Vendredi 04 Septembre 2015Auteur: AFPNom de l'editeur: L'entreprise l'ExpressImage de l'editeur: Description: Le rapport très attendu du haut fonctionnaire Jean-Denis Combrexelle sur l'assouplissement du droit du travail sera remis mercredi midi au Premier ministre Manuel Valls, a annoncé vendredi soir Matignon.Type de parution: L'institut est citéType de média: WebLien: http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/assouplissement-du-droit-du-travail-le-rapport-combrexelle-remis-mercredi-a-valls_1712711.html

Siding with Rebels

SWP - Mon, 07/09/2015 - 16:51
Recognition of Opposition Groups and the Provision of Military Assistance in Libya and Syria...

Code du travail : la loi promise par Hollande aura peu d'effets à court terme

Institut Montaigne - Mon, 07/09/2015 - 16:34
Date de parution: Lundi 07 Septembre 2015Auteur: Marc LandréNom de l'editeur: LeFigaro.frImage de l'editeur: Description: L'inversion de la hiérarchie des normes prônée par le premier ministre et le président de la République attendra au moins une dizaine d'années, même si une loi est annoncée pour début 2016. Et ce, pour trois raisons que les discours politiques ne peuvent pas dépasser.Type de parution: L'institut est citéType de média: WebLien: http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/2015/09/06/29001-20150906ARTFIG00029-code-du-travail-pourquoi-la-reforme-promise-n-est-pas-pour-demain.php

Dopons le dialogue social

Institut Montaigne - Mon, 07/09/2015 - 15:59
Date de parution: Dimanche 06 Septembre 2015Auteur: François Béharel et Gérard AdamNom de l'editeur: Le Journal du DimancheImage de l'editeur: Description: Madame la Ministre, votre nomination à la tête du Ministère du Travail de l’Emploi intervient à un moment clé : la réforme du droit social figure parmi les priorités, si l’on en juge sa place dans les débats de rentrée. Faut-il s’en étonner ? Non. Car dans un pays en proie à un chômage indomptable, les réformes tant de fois repoussées s’imposent à nous. Une attente collective confirmée dans les récents sondages. Type de parution: L'institut est citéType de média: Presse

Strasbourg accueille la 201e session en région de l’IHEDN

IHEDN - Mon, 07/09/2015 - 15:55

Le contre-amiral (2S) Bruno SARRADE, directeur des activités nationales de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et Monsieur Aziz MÉLIANI, représentant le maire de Strasbourg, prononceront les discours d’ouverture ...

en lire plus

Nîmes accueille le 91e séminaire IHEDN-Jeunes

IHEDN - Mon, 07/09/2015 - 15:52

Le 91e séminaire IHEDN-Jeunes de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) s’est déroulé du lundi 31 août au samedi 5 septembre, sous le régime de l’internat, au Parc hôtelier Ville Active de Nîmes... 

en lire plus

Temps de travail

Institut Montaigne - Mon, 07/09/2015 - 14:47
Date de parution: Lundi 07 Septembre 2015Nom de l'editeur: Flash infos économie édition Alsace / Lorraine / Franche ComtéImage de l'editeur: Description: 71% des Français sont pour laisser les entreprises fixer librement le temps de travail par accord avec leurs salariés selon un sondage CSA pour les Echos, Radio Classique et l'Institut Montaigne publié vendredi. 67% des salariés du secteur privé, directement concernés, sont favorables à ce que le temps de travail soit fixé dans l'entreprise ce qui permettrait d'outrepasser les règles des 35 heures.Type de parution: L'institut est citéType de média: Presse

Enrayer l’expansion de Daech en Libye ?

IRIS - Mon, 07/09/2015 - 12:11

La situation politique en Libye est confuse, complexe et meurtrière. L’implantation du groupe terroriste l’Etat islamique (été 2014), a accéléré le processus de déliquescence du pays. Sans compromis politique entre les différents protagonistes de la guerre civile, pour combattre Daech, il n’y aura pas de stabilisation, ni de retour à l’ordre institutionnel.

Retour à la légitimité

Depuis les élections de juin 2014, il existe deux parlements et deux gouvernements. L’ancienne majorité islamiste a refusé de se retirer pour laisser gouverner des formations d’obédience politique différente, et a prolongé le mandat de l’ancien parlement. Un gouvernement composé d’islamistes et différents groupes s’est ensuite installé à Tripoli. Les vainqueurs du scrutin de l’été dernier, seuls reconnus par la communauté internationale, se sont repliés à Tobrouk. Il existe également une assemblée constituante, élue au mois de février 2014.
Sur le terrain, le rapport de force est très favorable aux milices : au cours des deux dernières années, elles se sont regroupées en plusieurs formations pour constituer un pôle militaire en dehors du parapluie institutionnel mais elles sont aussi éclatées en une multiplicité de brigades. Les plus radicaux ont opéré une jonction et établi des liens avec certains groupes qui agissent au Proche-Orient ; ce déploiement transfrontalier signifie une volonté d’affirmer des intérêts communs et une vision déstabilisatrice de toute la région Maghreb/Machrek.

Déstabilisation de la région

La guerre civile représente un risque majeur de déstabilisation pour toute la région, qu’il s’agisse de la progression de Daech, de la circulation massive d’armes, du contrôle – déjà en cours – total ou partiel par des groupes extrémistes de la production pétrolière, sans oublier les conséquences sur les populations déplacées qui fuient les combats. Dans un tel contexte, les aspects internationaux prennent une dimension de premier plan et, à l’instar de ce qui se passe en Syrie et en Irak, on retrouve les mêmes clivages et la même tentation d’intervenir sur le terrain de la part de certains pays occidentaux ou arabes. C’est le cas de l’Égypte qui a déjà procédé à des frappes aériennes sur des positions de Daech. Pour éviter d’être entraîné dans cette guerre, l’Egypte développe une importante coopération dans les domaines militaires et du renseignement avec les autorités de Tobrouk et le Caire. De leur côté, la France et l’Italie, inquiètes des conséquences sur les pays riverains et de l’afflux de réfugiés s’interrogent encore sur une éventuelle opération militaire, sans qu’aucune décision ne soit définitivement arrêtée. Certains pays comme l’Algérie tentent d’écarter cette hypothèse craignant l’effet domino sur sa propre sécurité.

Des voisins inquiets

L’Algérie a adopté une double approche. D’une part, en tant que médiatrice entre les parties en conflit : elle affiche un soutien au dialogue et un refus des ingérences étrangères, conformément à ses principes traditionnels, ce qui l’amène à s’opposer aux opérations militaires du Caire. D’autre part, elle a aussi ses préférences et des intérêts à défendre. La coopération dans les domaines militaires et du renseignement s’est développée entre Tobrouk et Alger et la présence des forces spéciales algériennes sur le terrain lui permet de rester informée sur les évolutions des rapports de force. Sur le plan diplomatique, l’Algérie n’est pas disposée à se laisser déposséder de l’initiative dans le règlement de cette crise. Les Américains partagent l’approche de l’Algérie, et ne s’engageront pas davantage… La doctrine de Barack Obama du désengagement militaire ne changera pas d’ici à la fin de son mandat. La Maison-Blanche laisse à l’ONU la gestion de ce dossier pour parvenir à un accord.

Autre pays inquiet de l’implantation de Daech au Maghreb, le Maroc, qui mène régulièrement des opérations de démantèlement de cellules terroristes sur son territoire, a lui aussi abrité, en collaboration avec les Nations unies, plusieurs rounds de négociations entre les représentants des deux gouvernements dans la station balnéaire de Skhirat, près de Rabat, sous la direction de Bernardino Leon, envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.

La Tunisie, pour sa part, a déjà payé un lourd tribut à l’instabilité libyenne, son économie et le fragile processus de démocratisation s’en ressentent. Toutefois, il est peu probable qu’il soit en remis en cause par l’actuel président de la République. Quoi qu’il en soit sans un retour à une paix négociée, la menace de déstabilisation pourrait devenir chronique dans toute la région.

Compromis politique

Le processus confié aux Nations unies se déploie selon deux axes : rétablissement du dialogue, et menace d’actions répressives vis-à-vis des acteurs libyens qui recourent à la violence.

Les pays du 5+5, réunis à Madrid le 19 septembre 2014 pour une conférence spécialement consacrée à la Libye ont apporté leur appui à cette démarche qui, pour l’heure, n’a pas permis de parvenir à un accord final, même si l’on en a été tout près en juillet 2015.

Malgré l’implication de Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU, venu à Tripoli, en octobre 2014, pour tenter de faire accélérer les négociations, rien n’y fait. Les milices contrôlent les villes, les aéroports et les bâtiments administratifs.
La démarche peut-elle réussir ? A très court terme, peu de chance. A moyen terme, il faudrait parvenir à réengager un dialogue direct entre les deux gouvernements rivaux pour que le processus ait une petite chance d’aboutir. Pour que la situation puisse se rétablir, l’implication dans une action concertée des pays de la région est indispensable. Par ailleurs, les divergences entre les acteurs ne sont pas si grandes. C’est l’implantation de Daech qui vient perturber le jeu politique libyen, en y ajoutant une dimension internationale qui n’était pas la préoccupation des acteurs locaux.

New issue of Southeast European and Black Sea Studies Journal

ELIAMEP - Mon, 07/09/2015 - 09:24

The new issue of Southeast European and Black Sea Studies is now available online. The issue is a special compilation of original research related to the Ukraine Crisis and its global and regional repercussions. The inspiration for the issue was a conference organised by ELIAMEP in January, entitled ’Back to the Cold War or forward to a stable relationship?’ and supported by NATO Public Diplomacy Division and the Hellenic Ministry of Foreign Affairs. Due to the high quality of the work presented at the conference, ELIAMEP Research Fellow Panagiota Manoli prepared this special issue with contributions from the conference speakers.

In this issue, regional experts provide analysis of the role of Russia in Ukraine, governance in the Black Sea region, NATO-Russia security challenges, Russia’s relationship with the West, and the energy dimension of the Russia-EU-Ukraine relationship. A number of the articles are currently free to access for a limited time.

You can find here more information.

Associate Professor Dim. A. Sotiropoulos writes about Greek politics and opinion poll surveys in To Vima, 06/09/2015

ELIAMEP - Mon, 07/09/2015 - 09:17

Associate Professor  at the University of Athens and  Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article on Greek politics and opinion poll surveys in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 6 September 2015 and is available here.

Den multilateralen Schwung nutzen – Die Vereinten Nationen und die 2030-Agenda

Bonn, 07.09.2015. Ende September werden die Staats- und Regierungschefs in New York die neue Agenda für nachhaltige Entwicklung verabschieden und damit die wichtigsten entwicklungspolitischen Handlungsfelder für die nächsten fünfzehn Jahre benennen. Mit ihren 17 Zielen für nachhaltige Entwicklung (SDGs) ist die neue 2030-Agenda nicht nur wesentlich umfangreicher als die der acht Millenniumsentwicklungsziele (MDGs), denen sie nachfolgt. Erstmals gelten die Ziele universell, das heißt, für arme, aufstrebende und reiche Länder gleichermaßen. Und die Agenda bringt die wirtschaftlichen, sozialen und ökologischen Dimensionen von nachhaltiger Entwicklung auf eine beispiellose Art und Weise zusammen. Auch Deutschland ist nun dazu aufgerufen, Fortschritte zu erzielen, z.B. mit Blick auf nachhaltigen Konsum oder Senkung des Armutsrisikos.

Obwohl die Ziele häufig den für multilaterale Prozesse unvermeidlichen Kompromisscharakter aufweisen – im Kern ist die 2030-Agenda eine ambitionierte und dem 70. Jubiläum der Weltorganisation würdige Vision.

Die neue Agenda mit ihren universalen und transformativen Ansprüchen stellt allerdings beispiellose Anforderungen. War bei den MDGs die Rolle der UN relativ einfach zu umreißen, stellt sich die Umsetzung der SDGs deutlich komplexer und verschwommener dar. Trotz bekannter Schwächen ist das UN-System ein Trumpf, den es bei der Umsetzung der neuen Agenda zu spielen gilt. Zum einen sind Organisationen wie das UN-Entwicklungsprogramm oder Kinderhilfswerk wichtige Akteure, die ihre Legitimität, Neutralität und weltweite Präsenz gewinnbringend in ärmeren Staaten einsetzen können. Zum anderen unterstützen etwa die Weltgesundheitsorganisation oder die Internationale Arbeitsorganisation alle Staaten darin, globale Güter wie Gesundheit oder faire Arbeitsbeziehungen zu schützen. Darauf gilt es aufzubauen.

Damit die UN in der Lage ist, die Umsetzung der 2030-Agenda zu prägen und voranzubringen, bedarf es allerdings fundamentaler Veränderungen. Längst bekannte Probleme des UN-Systems müssen angegangen werden. Speziell das UN-Entwicklungssystem ist fragmentiert und wenig effizient. Synergien zwischen einzelnen Organisationen und Programmen werden vor Ort noch zu selten erzeugt und der mögliche Mehrwert aus dem menschenrechtsbasierten Mandat zu wenig genutzt. Nun gilt es einmal mehr, die sozialen, ökologischen und ökonomischen Nachhaltigkeitsaspekte besser zusammenzubringen, sowohl konzeptionell als auch durch die praktische Zusammenarbeit verschiedener UN-Institutionen vor Ort.

Den multilateralen Schwung nutzen
Zwei umfangreiche und komplexe multilaterale Aushandlungsprozesse wurden dieses Jahr trotz Umbrüchen und Krisen im internationalen System erfolgreich abgeschlossen: zu Entwicklungsfinanzierung und zur 2030-Agenda. Jetzt gilt es, diesen Schwung zu nutzen:

Erstens sollten die Mitgliedsstaaten, und zwar die reichen ebenso wie aufsteigende Schwellenländer, die UN mit verlässlichen und ausreichend nicht-zweckgebundenen Mitteln ausstatten. Nur wenn UN-Organisationen planen können, besteht die Grundlage für eine strategischere und kohärentere Ausrichtung ihrer Tätigkeiten.

Zweitens müssen die Entwicklungs- und Schwellenländer mehr Mitspracherechte bekommen. Sie pochen seit Jahren entsprechend ihres gewachsenen globalen Einflusses auf eine geografisch ausgeglichene Repräsentation nicht nur im Sicherheitsrat, sondern auch in Aufsichtsgremien von UN-Entwicklungsinstitutionen.

Drittens sollte der im Wirtschafts- und Sozialrat laufende Dialog für eine radikale Überprüfung der UN-Entwicklungszusammenarbeit im Lichte der SDGs genutzt werden. Es gilt eine weitere Zersplitterung des Systems zu vermeiden, eine mögliche Folge der neuen Agenda. Besser wäre es noch, größer zu denken und jene Tätigkeitsfelder der Vereinten Nationen, die ebenfalls die Erreichung der SDGs betreffen, mit hinzuzuziehen, wie z.B. Peacekeeping, humanitäre Hilfe und Peacebuilding.

Bisherige Reformbemühungen scheiterten nicht selten an den Interessensunterschieden zwischen jenen zwei Lagern, die trotz starker Ausdifferenzierung in der realen Welt immer noch alle Verhandlungen prägen: „der Norden“, also vor allem USA, EU und andere OECD-Länder, und „der Süden“, zu dem arme Entwicklungsländer sowie aufsteigende Mächte wie China, Brasilien und Indien gehören. Nicht selten vermutete „der Süden“ hinter den Reformideen „des Nordens“ den Versuch, die UN für die eigenen Prioritäten (z. B. guter Regierungsführung, Sicherheitspolitik) zu instrumentalisieren, zu Lasten wirtschafts- und sozialpolitischer Themen.
 
Nun kommt es darauf an, weitere Gemeinsamkeiten zu identifizieren und Reformschritte weiter zu konkretisieren. Die Gelegenheit ist günstig, die Weichen für einen Wandel hin zu einer Weltorganisation zu stellen, die sowohl den Bedürfnissen einzelner Staaten als auch der Weltgesellschaft besser gerecht wird. Eine neue UN-Generalsekretärin, die im Januar 2017 das Steuer übernehmen wird, könnte hier gleich weitermachen.

Professor Theodore Couloumbis writes on the day to come after the Greek election in the Sunday edition of Kathimerini, 06/09/2015

ELIAMEP - Mon, 07/09/2015 - 08:52

You can read here the article on the day  to come after the Greek election written by Professor Emeritus and Member of the Board of Trustees of ELIAMEP Theodore Couloumbis. This commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini. The content is available in Greek.

Professor G. Pagoulatos discusses the policy of Alexis Tsipras in the Sunday edition of Kathimerini, 06/09/2015

ELIAMEP - Mon, 07/09/2015 - 08:43

You can read here the article analysing the policy of Alexis Tsipras, which was written by Professor George Pagoulatos. The commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini and is available in Greek.

Flüchtlingskrise: Nicht nur nehmen, auch geben

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 07/09/2015 - 00:00
Der serbische Ministerpräsident Aleksandar Vucic hat von der europäischen Staatengemeinschaft mehr Solidarität im Umgang mit Flüchtlingen eingefordert.

Pages