Sous le parrainage du Ministre de la Décentralisation et l'accompagnement de la Coopération Allemande, de l'ANCB et du PNUD, la Fondation Le Municipal a organisé, le 30 août 2018 à l'Hôtel du Lac à Cotonou, dans le cadre de la JADDL 2018 un Atelier d'évaluation et de prospection sur « la lutte contre la corruption et la participation de la société civile à la gestion transparente des collectivités locales du Bénin ». Occasion pour les Ministères représentés, les Préfets, les Maires, les Partenaires techniques et financiers, les personnalités engagées dans la décentralisation et les organisations de la société civile et des médias (UPMB, CNPA et MDM) de reconnaitre les progrès accomplis par la gouvernance locale au Bénin et de se donner une feuille de route pour non seulement améliorer cette gouvernance mais changer la perception des uns et des autres sur la qualité de la gestion des collectivités locales du Bénin.
Odette Sakinath
La gestion des collectivités locales au Bénin et la participation des citoyens s'améliorent et progressent positivement, même s'il faut reconnaître que des efforts restent à accomplir. C'est l'une des conclusions de cet atelier. Dans son allocution de clôture de Franck S. KINNINVO, Président de la Fondation Le Municipal s'est réjoui de la qualité des échanges qui ont permis d'établir, sur des bases scientifiques que la gouvernance locale se porte mieux qu'on ne le pense. La synthèse de l'évolution du respect des normes d'audit du FADEC de 2014 à 2016 atteste de ce progrès. De moins de 50% à plus de 70 %. Même son de cloche du Commissaire de Police Hounkpè représentant l'Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption. Des intervention de la Commission Nationales des Finances Locales à celle du PNUD, en passant par le Préfet du Couffo, ancien maire très apprécié, le Président de l'ANCB, le représentant du FONAC, de l'ANLC, de Social Watch, de l'Académie des Territoires et de Organe Consultatif de la Jeunesse de Pobè, sans oublier l'Afrobaromètre, tous ont été unanimes pour reconnaitre que les 77 communes du Bénin ont d'importants progrès dans la bonne gestion des ressources publiques et la transparence dans la gestion communale. Le Professeur Narcisse Tomètin, le Représentant de l'ABDC du Professeur Joël Aïvo, Joseph Tossavi, Rufine Agbo, les différents maires ont reconnu ces progrès et ont insisté sur la nécessité pour le gouvernement de toiletter les textes de lois sur la décentralisation et de faire l'effort de relever le niveau des transferts de ressources aux communes. La question de recrutement pour renforce l'administration communale et par conséquent la gouvernance locale a été abordée et bien d'autres préoccupations qui ont appelé des réponses de la part du Directeur de Cabinet du Ministre de la Décentralisation.
Le bien fondé de cet atelier
Pour le Président de la Fondation Le Municipal, trois grandes préoccupations justifient l'organisation de cet important Atelier d'évaluation et de prospection. Il s'agit :
Premièrement, de la nécessité de compiler des données scientifiques sur l'état réel de la gouvernance locale et de la corruption dans les 77 communes du Bénin ?
Deuxièmement, d'identifier les actions concrètes à mener pour relever le niveau de la gouvernance locale dans notre pays ?
Troisièmement et enfin, de savoir si la commune est le niveau administratif le plus corrompu et le plus sujet à la mauvaise gouvernance au Bénin ?
Selon Franck S. Kinninvo, « depuis juin 2014, date de publication de ce fameux Rapport de la Commission parlementaire d'information, d'enquête et de contrôle relative à la gestion des ressources du FADEC, il s'est jeté comme un nuage de fumée obscure sur la gouvernance locale. Depuis ce temps, la perception de l'opinion publique de la gestion des ressources locales ne s'est jamais remise de cette dose d'amalgame et d'incompréhension. Les dernières couches de verni sombres ont été passées par les élus locaux eux-mêmes. En quête de majorité qualifiée pour destituer un maire, les élus communaux et municipaux n'hésitent pas à inonder les réseaux sociaux et autres médias traditionnels des expressions comme « gestion opaque », « gestion solitaire », « mal gouvernance » ; « détournement de deniers publics »… Je ne voudrais pas m'attarder sur le Livre blanc sur la Corruption et l'Afro baromètre du très respectable Professeur Watchekon qui ont consacré des pages et des enquêtes peu reluisantes aux communes ». Du coup, tout le monde déclare la mauvaise gouvernance dans les communes dans la moindre statistique, la moindre donnée. Fort heureusement, cet atelier vient de battre en brèches ces affirmations en reconnaissant les efforts accomplis et les défis qui restent à relever. Franck S. KINNINVO n'a pas manqué de rendre un hommage mérité à Jean Pierre Elong Mbassi qu'il a qualifié de Monsieur Décentralisation de l'Afrique : « La Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local née de la Conférence Africaine de la Décentralisation et du Développement Local est une initiative née dans les locaux du Partenariat pour le Développement Municipal à Cotonou. Portée par l'infatigable et le visionnaire Jean-Pierre Elong Mbassi, à qui je rends un hommage mérité pour toute sa carrière consacrée à la promotion de la décentralisation et du développement local en Afrique et dans le monde, la Journée permet, entre autres, aux acteurs de la décentralisation de réfléchir et de prendre des résolutions en relation avec le thème retenu par l'Union Africaine, afin d'améliorer la mise en œuvre de la décentralisation dans les différents pays du continent. Le Bénin » s'est-il réjoui.
Tous les maires sont engagés dans la promotion de la bonne gouvernance
Pour Luc Atrokpo, Maire de Bohicon et Président de l'Association Nationale des Communes du Bénin, malgré le faible niveau des ressources locales (moins de 5% du Budget général de l'Etat), les maires se sont très tôt engagés dans la promotion de la bonne gouvernance et la participation des citoyens. Il n'en veut pour preuve que les résultats des nombreux audits diligentés par le gouvernement et les partenaires afin de vérifier la qualité des dépenses. Sans vouloir donner l'impression que les maires refusent le contrôle, le Président de l'ANCB a déploré la multiplication des audits, de sorte qu'une commune peut en recevoir simultanément plusieurs. Ce qui ralentit le rythme de travail dans la commune. Simon Tomètin déplorera le coût exorbitant de ces audits menés parfois par des cabinets internationaux et demande au gouvernement de faire confiance aux élus du Bénin qui ont une qualité appréciable et un engagement pour la gouvernance locale.
Pas de développement sans une bonne gestion locale
Pour le Directeur de Cabinet du Ministre Barnabé Dassigli de la Décentralisation, « la décentralisation au Bénin vise à promouvoir le développement à la base et la démocratie locale dans un environnement de bonne gouvernance. C'est dire que la gouvernance locale est un point essentiel de la gestion des collectivités locales. C'est pourquoi, le Gouvernement du Président Patrice TALON n'a ménagé aucun effort pour engager des réformes courageuses et sanctionner les fautes lourdes observées dans les communes dans le but d'améliorer la gouvernance des collectivités locales du pays ». Le représentant du Ministre a également reconnu les progrès accomplis par les acteurs locaux : « Mesdames et messieurs, s'il est vrai que l'état de la gouvernance locale n'est pas encore reluisant dans notre pays, force est de constater que des mesures ont été prises par le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers, de même que les collectivités locales elles-mêmes. Au nombre de ces mesures, il convient de rappeler la Charte Nationale de la Gouvernance Locale signée par les 77 maires de notre pays. Je ne saurais passer sous silence la mise en place de l'Indice de la Gouvernance Locale qui permet d'évaluer l'état de la gouvernance locale au niveau de nos communes, les mesures de cadrage budgétaire et les différentes directives adressées aux maires afin de les accompagner dans la quête de la bonne gouvernance ».
Après avoir remercié « la Fondation Le Municipal et ses partenaires pour la qualité de leur contribution au processus de décentralisation en cours dans notre pays, Noël A. Ayichékpo GANKPE, le Gouvernement pour sa part, ne ménagera aucun effort pour accompagner les communes mais restera vigilent et sans complaisance envers toute forme de mal gouvernance conformément aux lois et règlements de la République ».
Les grandes décisions de la rencontre
C'est Joseph Tossavi, suivi de Simon Narcisse Tomety qui ont ouvert la valse des interventions. La plupart des participants ont plaidé pour la capitalisation et le partage des bonnes pratiques en matière de gouvernance locale qui inclut la mobilisation des ressources propres de la commune. Les maires souhaitent des émissions, des études pour montrer l'amélioration constante du niveau de la gouvernance. Ils sollicitent des initiatives leur permettant de faire davantage d'affichages publics sur les décisions, les marchés attribués et les activités de la commune. Les acteurs locaux ont plaidé pour davantage d'autonomie des autorités communales comme gage d'une vraie gouvernance.
L'intensification des campagnes de sensibilisation en langues nationales et en langue française pour un changement de comportements des élus et agents publics des mairies et préfectures, le déclenchement du mécanisme de sanction des personnes astreintes à la déclaration de patrimoine qui ne sont pas à jour vis-à-vis des textes en vigueur en la matière, la Facilitation de l'accès des populations aux informations sur les services et questions des développement local, définition d'un cadre formel de dialogue entre les élus locaux et les autres acteurs de la commune sur les questions liées au développement avec la reddition des comptes une obligation pour les élus et les citoyens sans oublier le renforcer des capacités des élus locaux et des leaders d'OSC en matière de bonne gouvernance afin d'instaurer progressivement dans les communes la culture de bonne gouvernance et l'amélioration de la participation des OSC à la passation des marchés publics et au processus budgétaire. Telles sont pêle-mêle d'autres recommandations de l'Atelier.
Christophe Mègbédji, Préfet-Maire prodigue quelques conseils. « Dans cette mission de planification, de suivi et de d'évaluation, il est important de préciser que le Maire et le SG sont les principaux acteurs qui, de par leur propre exemple, amènent les autres à être présents au service et à se consacrer réellement aux tâches pour lesquelles, ils sont recrutés et nommés. Le leadership éclairé du Maire est indispensable si l'on veut dupliquer et réussir cette expérience très noble, mais exigeante. Autrement dit, il faut :
Pour Claude Djankaki, il urge de revoir les textes pour les dimensionner sur la gouvernance locale. « La nomenclature budgétaire de la commune telle que conçue est essentiellement pour le fonctionnement. Si les textes prévoient de nombreuses dispositions pour les budgets de fonctionnement, ce n'est pas le cas pour le financement des investissements. La loi 98-007 portant régime financier des communes consacrent six (6) articles (les articles 9 à 14 aux recettes de la section fonctionnement et seulement l'article 15 pour la section des investissements. Le plus souvent les communes n'ont recours qu'aux transferts du budget de fonctionnement, à l'excédent des exercices précédents ou aux subventions de l'État. Or les budget de fonctionnement sont de plus en plus serrés et l'État se montre de moins en moins disposé à accorder des subventions d'un montant suffisant ».
Le PNUD plaide pour une synergie d'action.
Laurent Gbessi du PNUD souhaite que la lutte contre la corruption soit prise en compte dans l'UNDAF 2019-2013 et qu'une synergie d'action se mette en place entre les différents acteurs pour la mutualisation des stratégies et des ressources. Saluant la disponibilité des autorités, il plaide pour que les autorités à diverses niveaux renouvèle leur disponible pour une collaboration fructueuse.
Les actes de l'Atelier bientôt disponible permettra aux acteurs de poursuivre les actions pour de meilleurs résultats.
Un accident de circulation s'est produit ce samedi matin devant l'école primaire publique de Cocotomey. Une perte en vie humaine a été enregistrée dans ce drame causé par le bus Intercity Stc, une compagnie de voyage du Ghana. Le véhicule de transport en commun roulait en direction de Cotonou.
L'accident a entraîné le blocage de la circulation dans les deux sens de la route inter-Etats Cotonou-Lomé.
Le commissariat de police de Godomey est saisi du dossier.
D. M.
Le réseau national de téléphonie mobile Libercom Sa ne sera plus opérationnel pour compter du 30 septembre 2018.
Dans un communiqué rendu public, ce 30 août 2018, le liquidateur de la société indique qu'il est mis fin à la commercialisation des produits et services Libercom à partir du 29 août 2018.
Cette mesure est prise conformément à une décision de l'Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep-Bénin) en date du 28 août 2018, fixant les mesures relatives à la cessation des activités de l'opérateur Libercom.
''A cet effet, il est demandé aux abonnés du réseau de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour épuiser leurs crédits de consommation disponibles à la date du présent communiqué et ce, avant le 30 septembre 2018, date d'arrêt du fonctionnement du réseau'', précise le communiqué signé par le liquidateur Jacques Sogbossi.
Des dispositions sont en cours pour que les abonnés du réseau, le cas échéant, soient transférés aux opérateurs de téléphonie mobile de la place, conclut-il.
D. M.
(Par Roger Gbégnonvi)
L'opinion publique béninoise manifeste une vague de fond en faveur d'une limitation drastique du nombre des partis politiques. Mais cette vague n'est pas déferlante, elle hésite, elle se retient, comme si l'on manquait d'arguments sérieux pour justifier un élan que l'on sent noble. Voir donc les ordres catholiques. Ils ont un principe sacré : jamais un, rarement deux, toujours trois. Car à partir de trois, on fait communauté et force. Car Dieu est Trine, c'est à Trois qu'Il fonde et tient l'univers. Car les Béninois tiennent pour vérité indépassable que ‘‘jamais ne se renverse la marmite sur un foyer à trois cônes portée.'' Solidité et solidarité de la trinité. Voilà qui amène le Bénin à s'en tenir à trois partis politiques au maximum. Débarrassés du corset du PRPB, nous avons exprimé le besoin de nous défouler et avons obtenu que la Conférence Nationale nous laissât aller, nous laissât faire. A bride abattue, nous avons déployé notre liberté retrouvée en multipliant les partis comme les souris font des portées. Or voici le temps de savoir raison garder pour entrer dans les rangs.
Entrer dans la cour des grandes démocraties qui n'offrent de spectacle que celui de deux grands partis politiques : l'un dévoué à conserver au présent les acquis du passé, l'autre décidé à prendre le risque de nouveaux acquis au futur. Entre conservateurs et progressistes existe, ou survient de temps en temps, un troisième parti, petit poucet, dont le rôle consiste presque toujours à arbitrer entre les deux grands partis pour qu'ils n'en viennent pas à des renvois d'ascenseur préjudiciables à la démocratie. Trois partis politiques au maximum. Car il n'est pas vrai qu'il puisse y avoir pour un pays, pour une nation, une foule de directions politiques possibles, exprimées au Bénin par des partis qui se distinguent entre eux par leurs noms qui se ressemblent et par leur appartenance ethnique ou clanique.
Or, pour qui peut lire notre histoire politique sur le temps long de 58 années, depuis 1960, le Dahomey-Bénin, par monts et par vaux, par compromis et compromissions pour éviter le pire de la guerre civile, marche, cahin-caha, vers son unité pour aboutir un jour à faire nation. Le peuple béninois a accentué ce désir d'unité et de nation lorsque, en 2006, il a crédité dès le premier tour son futur président de 34% des suffrages exprimés, lorsque, en 2016, il a crédité au second tour son nouveau président de 65% des suffrages exprimés. Ainsi, par deux fois de suite, il a transcendé les clivages ethniques, régionalistes, claniques et familiaux, pour appeler à le diriger le candidat qui a su le convaincre qu'il pouvait tracer avec lui les sillons du développement. Il est juste et bon que la classe politique béninoise, qui n'est pas étrangère à ce désir d'unité et de nation, colle á présent totalement à ce désir.
Pour l'instant, ce n'est pas le cas. Les minuscules partis politiques qui encombrent notre Parlement au travers de nos 83 députés reflètent des prurits qui cassent notre dynamique vers l'unité pour faire un jour nation. Elu sur une base fractionniste, le député, ‘‘représentant de la Nation toute entière'', selon l'article 80 de notre Constitution, a tendance à se faire acheter, tout au long de son mandat, par le Chef de l'Exécutif. Comme le prix d'achat peut varier selon l'importance des lois à voter et selon les exigences des self-mis-à-prix, la marchandisation du mandat législatif nous a toujours fabriqué un Parlement dit à géométrie variable. De limiter donc légalement à trois le nombre des partis politiques nous fera un Parlement tout à fait lisible, démocratique et respectable, un Parlement qui ne sera plus un marché où les moutons bêlent à qui les achètera au prix le plus intéressant, un parlement qui contribuera ipso facto à faire avancer la lutte contre la corruption.
La vérité, c'est qu'il n'y a que du bonheur à limiter à trois le nombre des partis politiques au Bénin. Il convient donc que nous allions vers cet objectif avec enthousiasme.
Après la séance plénière consacrée aux débats, ce jeudi 30 août, au palais des gouverneurs à Porto-Novo dans le cadre de l'examen du nouveau code électoral, les députés de la 7ème législature ont poursuivi les travaux ce vendredi 31 août 2018.
Sous l'égide du président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, la lecture des différents livres composant la nouvelle loi portant code électoral en République du Bénin, a été amorcée. Sur les 7 livres que comportent ladite loi, 2 ont été adoptés à l'unanimité des députés présents et représentés au sein de l'hémicycle après amendements.
Les points concernant la caution pour les candidatures aux élections présidentielle et législatives de même que le quitus fiscal, objets à polémique, ne sont pas encore abordés.
Le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a suspendu les travaux et annoncé la reprise pour lundi prochain.
F. A. A.
C'est au cours du conseil des ministres du 22 août dernier, que le gouvernement a opté pour la création de la caisse des dépôts et consignations (CDC). Une décision salutaire que vient de prendre le chef de l'Etat dans le but de garantir la sécurisation des fonds.
A peine décidé, le gouvernement a déjà introduit à l'Assemblée nationale la loi sur le cautionnement. Loin d'être une initiative de plus, l'instauration d'une caisse des dépôts et consignation se présente comme une solution permettant de garantir son loyer commercial sans dépôt bancaire. Les objectifs qui sous-tendent cette caisse sont entre autres de contribuer à l'impulsion du développement économique et social d'une part, sécuriser et gérer les fonds sous protection, actuellement gardés par devers eux par les officiers ministériels, les administrateurs et autres mandataires judiciaires d'autre part, puis de canaliser et orienter l'épargne nationale vers les investissements directs en tant que facilitateurs de l'opération et à effet de levier.
Il s'est avéré que lors de la location d'un bien immobilier, les régies exigent de la part des locataires, le dépôt d'une garantie de loyer où le montant demandé est généralement de trois loyers consécutifs. L'instauration de cette caisse constitue une solution visant à remplacer le dépôt exigé par une assurance de cautionnement qui fera office de garantie de loyer. Ce produit permet ainsi la location d'un bien immobiliser sans immobilisation d'une somme souvent importante. C'est donc une solution particulièrement adaptée. Aussi, vise-t-il à financer le développement par l'impulsion financière des secteurs non pris en compte par le secteur bancaire classique. Il s'agit d'un outil de développement et de gestion sécurisée de l'épargne au niveau nationale. Plusieurs pays ont déjà expérimenté cette caisse qui s'avère aujourd'hui, un réel instrument de développement. La vision du chef de l'Etat étant la mobilisation et la sécurisation des sous, la caisse de dépôt et consignation vient ainsi combler un vide. Il s'agit d'une caisse qui soutient les politiques de gestion conjoncturelle de trésorerie et de mobilisation des ressources intérieures. Elle comme un investisseur de long terme dans les secteurs clés de l'économie et vient en appui aux activités du système bancaire classique. La caisse s'inscrit particulièrement dans le cadre du schéma global de financement du développement. Une fois cette caisse en place, les nombreuses difficultés connues dans le cadre des cautionnements seront drastiquement allégées. Le gouvernement de son côté pourra orienter autrement les fonds débloqués dans ce cadre. En attendant l'étude et le vote de cette loi sur la caisse de dépôt et consignation, il faut dire que la vision du chef de l'Etat se concrétise peu à peu avec de belles initiatives.
Giscard AMOUSSOU
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci, par note en date du 30 août 2018, a informé les missions diplomatiques accréditées au Bénin de l'annulation des passeports diplomatiques de l'ancien Premier ministre Lionel Zinsou, de l'ex maire de Cotonou Léhady Soglo, de l'ancien ministre de l'économie et des finances Komi Koutché et de l'ex Directrice générale du Conseil national des chargeurs du Bénin (Cncb) Nadine Dako.
Cette décision du chef de la diplomatie béninoise intervient quelques jours après la décision du ministre de la justice sollicitant les services compétents du ministère de l'intérieur aux fins d'annuler les passeports ordinaires de Komi Koutché, Léhady Soglo et Abou Seïdou.
F. A. A.
Michel Dussuyer a confirmé hier jeudi, en coférence de presse, la liste des 21 joueurs sélectionnés qui circulait dans le réseaux sociaux. Le technicien français a parlé de sa mission à la tête de la sélection béninoise avant de présenter l'ensemble de son staff. Il a ensuite fait le point de son effectif pour l'expédition Togolaise. Michel Dussuyer garde la discrétionsur son plan de travail et les séances d'entraînement seront pour la plupart du temps à huis-clos.
Depuis son arrivé son à la tête de la sélection béninoise M. Dussuyer apprécie l'organisation qui se met en place autour de la sélection béninoise. « Je sens depuis mon arrivée que les gens sont mobilisés, surtout au niveau du ministère avec la présence du ministre qui donne beaucoup d'énergie pour essayer de nous mettre dans les meilleures conditions, avec le nouveau président de la Fédération. Toutes ces forces, on en a besoin puisque quand on est en compétition, il s'agit de mettre toutes les chances de notre côté et de mettre les joueurs dans les meilleures dispositions pour qu'ils soient performants », a-t-il souligné.
‘'Le Patron de la sélection a informé qu'il a signé un contrat de 3 avec des objectifs intermédiaires notamment la qualification pour la CAN Cameroun 2019.‘'
L'objectif premier pour le groupe de Michel Dussuyer, c'est d'être présent à la CAN 2019 « On a un groupe difficile composé de l'Algérie, du Togo, de la Gambie et du Bénin. Mais on fera tout pour être à la CAN », a-t-il rassuré. Pour réussir sa mission Michel Dussuyer va collaborer avec des personnages dont il apprécie le profil
« Je ne travaille pas seul. Je vais travailler entouré. La bonne marche d'une équipe nationale comme la bonne marche du football, c'est un travail collégiale », a prévenu le technicien. Le technicien français aura comme adjoint l'ancien joueur béninois Moussa Latoundji. Selon lui, Moussa latoundji a le profil pour occuper ce poste. « J'ai choisi de travailler avec Moussa Latoundji que j'ai eu l'occasion de connaître lors de mon premier passage et qui correspond vraiment au profil d'entraîneur que je recherche » a t-il prtécisé. Pour s'occuper des gardiens de but, Dussuyer a préféré la continuité en maintenant Jonas Bide, l'actuel entraîneur de Soleil FC et ancien gardien de but de la sélection nationale. La préparation physique est confiée à un français expérimenté de 64 ans, il s'agit de Roger Propos.
Pour les 21 joueurs sélectionnés, Michel Dussuyer confirme et assume ses choix « Je n'ai pas consulté tous les réseaux sociaux, mais ce que je sais, la liste qui est sortie, c'est ma liste comme ce sera toujours le cas. Ce sont mes choix, j'en ai la responsabilité technique et je l'assume entièrement. » a t-il martelé.
Le patron de la sélection béninoise a expliqué aussi l'absence de certains joueurs. A en croire ses explication, Cebio Soukou et Yannick Aguemon ont effectivement donné leur accord pour les couleurs de leur pays d'origine mais il reste quelques détails administratifs.
Par contre Jules Kounde, a préféré jouer pour la France. En ce qui concerne Tinhan et Rudy ces derniers ne sont pas prêts à revenir en sélection béninoise. Le technicien a par ailleurs précisé qu'il y a d'autres pistes à explorer du côté du Nigeria.
M. Dussuyer a confirmé le forfait de Emmanuel Imorou. Le caennais ne reprendra les entraînements que le 10 Septembre. Son retour en sélection ne sera pas pour maintenant. Quant à David Kiki, sa blessure est moins sérieuse. Il devrait être apte pour Lomé.
Pour ce qui est du plan de travail, les joueurs sont attendus le lundi matin. Dans l'après-midi, il y aura une première séance d'entraînement. Ce n'est qu'après, qu'un plan sera rendu public. Il y aura des séances sur le gazon et d'autres sur la pelouse synthétique. Compte tenu de l'enjeu du match (derby), Michel Dussuyer préfère des séances à huit clos.
Le sélection béninoise ira à Lomé le vendredi 7 septembre avant d'affronter deux jours plus tard (9 septembre), le Togo au stade Municipal de Lomé dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires de la CAN CAMEROUN 2019.
Marcel HOUETO
Voici la liste des 21 joueurs convoqués :Les pluies diluviennes enregistrées, ce jeudi 30 août 2018, dans la commune de Malanville a occasionné 01 mort, plusieurs blessés et d'importants dégâts au quartier Tassi Tedji. Alerté de la situation, le maire de la commune Inoussa Dandakoe, accompagné des élus communaux et des éléments de la Police Républicaine, se sont rendus sur les lieux pour constater les faits.
01 mort, 05 blessés et d'importants dégâts matériels, c'est le bilan du drame qui a eu lieu suite à l'effondrement d'un bâtiment construit en terre battue. La dalle traditionnelle du bâtiment a cédé et dame Azara Zibo a rendu l'âme sur le champ. Son époux et ses 04 enfants ont été gravement blessés et transportés d'urgence à l'hôpital pour les soins.
Constatant l'ampleur de ce sinistre, le maire de Malanville a au nom du conseil communal présenté ses condoléances à la famille éplorée. Pour limiter les dégâts en ces temps de fortes pluies, le maire a invité la population à abandonner ces genres d'habitations. Inoussa Dandakoe a promis d'agir à la limite de ses moyens en attendant l'assistance du gouvernement.
Aussi, s'est-il rendu au quartier Wollo et au pont Bénin-Niger, où le niveau des eaux est critique. Selon le point focal sinistre et catastrophe, la montée des eaux du fleuve Niger au niveau du pont est actuellement de 930 ml contre 886 ml l'année passée.
Compte tenu de la gravité de la situation, Inoussa Dandakoe a demandé à ses administrés d'éviter des activités à risque telles que la baignade dans les eaux, l'utilisation des pirogues artisanales, le contact avec les fils électriques traînant dans l'eau et la consommation des eaux souillées.
Le regard est tourné vers le gouvernement et les partenaires pour la réalisation d'une digue de protection enfin de réduire les inondations dans la commune de Malanville.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le Président de la République, Patrice Talon est accueilli, ce vendredi 31 août 2018, à l'aéroport international de Beijing, dans le cadre d'une visite de travail et pour participer au 3ème sommet Chine-Afrique.
La délégation présidentielle a été accueillie par Pierre Adovelandé et Peng Jingtao respectivement ambassadeur du Bénin près la Chine et celui de la Chine près le Bénin.
Ce voyage effectué par le Chef de l'Etat, s'inscrit dans le cadre d'une visite de travail en Chine et pour sa participation au 3e sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA). Ce sommet se tiendra les 3 et 4 septembre 2018 à Beijing et est placé sous le thème « La Chine et l'Afrique : Communauté de destin et partenariat mutuellement profitable ». Accompagné d'une forte délégation, cette visite du président Patrice Talon permettra de promouvoir les relations de coopération entre les deux pays mais aussi d'obtenir des accords de financement pour la concrétisation des nombreux projets inscrits dans le Programme d'Actions du Gouvernement.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le Millénium challenge account-Bénin II (Mca-Bénin II) et l'Autorité de régulation de l'électricité (ARE), ont procédé, ce jeudi 30 août 2018, à la signature de l'accord de mise en œuvre d'un programme relatif au secteur de l'électricité.
La cérémonie s'est déroulée dans la salle de conférence du Mca-Bénin II en présence du directeur résident du Millénium challenge corporation (MCC), Christopher Broughton.
L'accord de mise en œuvre du programme entre MCA II et ARE, est un contrat qui définit les missions et les responsabilités de chacune des deux structures. L'objectif visé est d'obtenir entre autres la contribution effective de l'ARE à la réalisation des projets et de pérenniser les acquis du programme.
Selon le directeur résident du MCC, Christopher Broughton, cet accord va maintenir l'efficacité de la régulation du secteur de l'électricité ainsi que la rémunération des opérateurs et les normes standards de services.
Claude Gbaguidi, président de l'ARE a promis respecter les principes de service qui encadrent l'activité de fourniture de l'énergie électrique sur la base d'une tarification juste et équitable. Son institution « s'engage à jouer correctement sa partition pour l'avènement au Bénin d'une gouvernance régulatrice de qualité dans le secteur de l'énergie électrique et accomplira convenablement dans les délais le rôle qui est le sien », a-t-il ajouté.
Le coordonnateur national du MCA-Bénin II, Gabriel Dégbègni, a souligné que l'autonomisation énergétique est une préoccupation majeure pour tous les pays africains. C'est justement dans ce cadre précise-t-il qu'il a été procédé, le 29 juin 2018, à Cotonou, au lancement officiel du marché régional de l'électricité de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
« Le gouvernement du Bénin et le MCC ont compris la responsabilité de l'ARE, dans le positionnement du Bénin au sein du marché énergétique régional et international, notamment la sensibilité de ses interventions pour la protection des producteurs et des consommateurs d'électricité », a déclaré M. Dégbègni.
L'accord signé prend en compte 02 projets à savoir : la réforme des politiques et renforcement institutionnel et l'accès à l'électrification hors-réseau.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
L'Inspection générale des finances (IGF) a mis en place une commission de vérification de certains faits dénoncés à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). A l'issue des travaux de vérification au cours du mois de juin 2018, la commission a relevé d'importantes opérations ne répondant nullement à l'orthodoxie financière. Plus de 250 millions de FCFA ont été relevés comme manquant de caisse par la commission de l'IGF.
Le rapport rédigé par la commission chargée de la vérification de certains faits dénoncés à la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) est un document de 19 pages qui retracent en détails toutes les incohérences relevées dans la gestion des finances de cette institution.
Des observations relatives aux dénonciations, figurent les dépenses de souveraineté. Si une lettre du Ministre des finances en date 26 octobre 2018, a informé le président de la CENA de la mise à disposition d'une provision de 973 395 866 F CFA dont 325 millions de francs sous forme de dépenses de souveraineté, répartis entre les membres de la CENA et le secrétaire exécutif avec à l'appui la clé de répartition, il n'est prévu nulle part au budget de la CENA gestions 2015-2016 (fonctionnement et élections) ces dépenses de souveraineté a indiqué le rapport.
« En outre, le décret portant régime indemnitaire des membres de la CENA ne prévoit pas, au titre des ou indemnités dénommées ‘'dépenses de souverainetés'' ou ‘'frais de souveraineté'' » a précisé le rapport.
La vérification du paiement des primes journalière de plénière a révélé également des irrégularités. « Le montant total des primes payés n'est pas conforme au montant ordonnancé. Les dispositions du décret portant régime indemnitaire des membres de la CENA ne sont pas respectés en matière d'allocation de primes journalières de session en 2015 », a ressorti le rapport.
« La procédure de passation des commandes publiques a laissé apparaître aussi des irrégularités. La vérification de l'allotissement de la commande des bulletins pour le second tour de l'élection présidentielle faite sur la base des lettres d'invitation à soumissionner, de l'avis d'appel d'offres, du PV d'ouverture des offres, des bordereaux des prix unitaires et des différents contrats fait apparaître des variations non négligeables entre les lots… », a souligné le rapport.
Les observations au niveau du fonctionnement de la régie ne sont pas restées sans reproches. Le rapport indique que « Contrairement aux prescriptions de l'article 5 de l'arrêté n°0673/MEFPD/DC/DGB/DEB/SOCA du 30 octobre 2014 portant création de la régie, aucun livre journal n'est ouvert et tenu ».
Allant dans les détails, le rapport révèle « Comme livre journal de la régie, il n'a été produit à la commission de vérification qu'un récapitulatif relié en un seul document faisant apparaître par année, en recette, les fonds reçus et en dépenses, les paiements effectués en numéraires suivis de ceux par chèques. La date des opérations ainsi que l'arrêt périodique des écritures n'apparaissent pas dans ce document qui ne permet pas non plus de dégager les soldes réels de trésoreries au fur et à mesure que les opérations financières (encaissement et décaissement) se font, ni d'assurer la traçabilité d'ensemble de ces opérations financières en temps réel ».
Pour ce qui concerne les relevés des comptes de la CENA ouverts dans les livres de la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), en l'absence du livre journal, la commission a scruté les relevés de tous les comptes de la CENA. « Il ressort de l'examen des relevés, des comptes ouverts dans les livres de la DGCTP qu'au nombre des chèques émis sur les comptes ‘'fonctionnement'' et ‘'consultation électorale'' au profit du régisseur au cours de la période allant du 01/01/2014 au 24/08/2017, figurent cinq chèques d'un montant total de 824 385 935 FCFA qui ont été encaissés par ce dernier et intégralement reversés plus tard sur les comptes concernés », a indiqué le rapport avant de préciser que « le régisseur affirme que les 5 chèques, bien que remis à l'encaissement au service épargne de la DGCTP, n'ont jamais été encaissé et que les dépenses y afférentes ont été exécutées, mais à partir de divers reliquats résultant d'autres ». Pourtant, le document élaboré par la commission renseigne que « le fac-similé de ces chèques obtenu à la DGCTP atteste formellement que tous les 5 chèques ont été acquittés par le régisseur et effectivement encaissés par ce dernier et en conséquence, les écritures correspondantes ont été passées au livre journal de caisse de la Recette générale des finances (RGF) ».
Par ailleurs, il a été constaté à l'appréciation des numéros des chèques au regard de leurs dates d'émissions, que plusieurs chèques sont utilisés simultanément, embrouillant ainsi le suivi des opérations bancaires surtout si l'on sait qu'aucun livre journal régulier n'est tenu par le régisseur.
Ce qui est impressionnant et ne pourrait passer inaperçu, c'est la vérification de l'encaisse du régisseur dont nous taisons le nom. Selon ce que révèle le rapport, le montant total des chèques émis du 10/janvier 2014 au 24 août 2017 pour les paiements en numéraires s'élève à la somme de 10 802 212 704 F CFA.
« Sur la base des points récapitulatifs de dépenses présentés par le régisseur, la commission a évalué pour la période allant du 1er janvier 2014 au 24 août 2017 le montant total des dépenses payées en numéraires à la somme de 9 275 008 294 F CFA. (…)Il se dégage donc un solde de 1 527 204 410 devant correspondre à l'encaisse réelle théorique au 24 août 2017.
Le décompte de l'encaisse réelle à cette même date dégage un montant de 375000 F CFA. De la comparaison de l'encaisse réelle avec l'encaisse théorique, il se dégage une différence en moins de 1 526 829 410 FCFA justifiée à hauteur de 1 506 921 937 F CFA dont 1 272 063 193 F CFA de justification acceptée par la commission », a clarifié le rapport.
En définitive, la commission a conclu qu'il ressort de ses travaux de vérification un manquant de caisse de 254 766 217. Ce manquant de caisse est constitué par un montant de 234 858 744 de justification non acceptée par la commission et un montant de 19 907 473 F CFA pour lequel régisseur n'a pas du tout produit de pièces justificatives.
D'autres points ont attiré l'attention de la commission. Il s'agit des paiements effectués à ALIFA GROUP qui a fourni et installé système de transmission rapide et vocale des résultats de l'élection présidentielle de 2016. A ce niveau il faut souligner que la procédure de la commande publique n'a été nullement respectée.
Au total, il ressort de l'ensemble des observations de la commission d'importantes malversations financières, le non-respect des procédures administratives et de la commande publique.
Paul TONON
Les débats sur l'examen de la proposition de loi portant code électoral en République du Bénin ont démarré ce jeudi 30 août 2018 au parlais des gouverneurs à Porto-Novo. Au cours de la plénière, les députés aussi bien de la minorité que de la majorité parlementaire, ont donné leurs points de vue pour les amendements à apporter au document avant son adoption. Au terme des débats qui ont duré environ 6 heures de temps, le président de l'Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a suspendu les travaux. La séance reprend ce vendredi 31 août 2018 avec l'adoption article par article des dispositions du nouveau code.
Le code électoral actuellement en examen à l'hémicycle apportent des innovations dont l'une des plus importantes concerne la caution pour la candidature à l'élection présidentielle portée à 250 millions de francs CFA en vue d'empêcher les candidatures fantaisistes.
De plus, tout candidat à la présidentielle doit fournir la preuve d'un certificat fiscal qui prouve qu'il est en règle vis-à-vis du fisc.
Outre ces dispositions, chaque liste de candidature aux législatives doit verser comme caution la somme de 200 millions de francs CFA.
F. A. A.
9 personnes sont mortes ce jeudi 30 août 2018 à Savè, sur le pont du fleuve Ouémé. A l'origine de cet accident, une collision entre un camion gros-porteur et un véhicule léger. Les victimes de l'accident seraient tous de Ouèssè Wogoudo.
F. A. A.
La douane de Kraké-Plage a saisi, ce jeudi 30 août 2018, un montant total de 106.390.000 FCFA de faux billets.
Les douaniers de Kraké-Plage, au poste avancé de Adiyèmè ont mis la main sur des lots de faux billets de 10.000 FCFA d'une somme de 106.390.000 FCFA. Ces billets étaient dissimulés dans des cartons de produits manufacturés. Le propriétaire a été déposé au commissariat pour les suites judiciaires.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Les étudiants de l'Université d'Abomey Calavi (UAC) veulent déclencher un mouvement général de grève pour non satisfaction de leurs revendications. La nouvelle a été annoncée, le 28 août dernier, au cours d'une conférence, organisée par l'Union Nationale des Scolaires et Etudiants du Bénin et l'Ong La voix des étudiants.
Les responsables des organisations estudiantines exigent entre autres l'octroi de bourses et secours universitaires aux enfants de parents pauvres sans critère de moyenne d'âge, l'affichage des noms et le paiement immédiat de tous les étudiants allocataires, des frais de mémoires des années antérieures. Ils demandent aussi des explications sur la disparition mystérieuse de nombreux dossiers des étudiants allocataires des années 2014 à 2017.
Aussi, réclament-ils l'annulation pure et simple du décret N°2017-155 du 10 mars 2017, portant critère d'attribution des allocations universitaires dont le contenu écarte les enfants des pauvres du droit aux bourses et aides universitaires et la décision qui contraint les nouveaux bacheliers à avoir au moins une mention Assez bien et 21 ans au plus avant de participer au concours d'entrée dans les écoles et instituts publics.
En tout état de cause, indique Josué Houngbédji, porte-parole de l'ONG, les étudiants du Bénin enclencheront une grève générale dans les jours à venir, au cas où les revendications ne seront pas satisfaites. « Les autorités en charge de l'enseignement supérieur au Bénin, seront tenues responsables de toutes les déconvenues qu'engendreraient leur entêtement à refuser la satisfaction des différentes revendications des étudiants béninois », a affirmé Josué Houngbédji.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)
Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice Talon a quitté Cotonou, ce jeudi 30 août 2018, en direction de Pékin. La délégation gouvernementale comprend aussi les ministres Aurélien Agbénonci des Affaires étrangères et de la Coopération, Romuald Wadagni de l'Économie et des Finances, Oswald Homeky du Tourisme de la Culture et des Sports, Samou Séidou Adambi de l'Eau et des Mines et José Didier Tonato du Cadre de vie et du développement durable.
Le Chef de l'Etat se rend en visite de travail en Chine et pour participer au 3e sommet du Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FCSA), qui se tiendra les 3 et 4 septembre 2018 à Pékin. La rencontre est placée sous le thème : « La Chine et l'Afrique : Communauté de destin et partenariat mutuellement profitable ».
Cette visite permettra également au Président Patrice Talon de mobiliser d'importants investissements pour la réalisation de son Programme d'action du gouvernement (PAG).
D. M.
La commune d'Adja-Ouèrè est confrontée depuis quelques années à un phénomène en matière d'éducation. Il s'agit de la déscolarisation et l'abandon des écoles créées dans les zones rurales. Le phénomène est surtout remarquable en milieu Holli, malgré la présence d'infrastructures scolaires et la disponibilité du personnel enseignant. Le constat fait dans certains établissements de la commune montre l'ampleur des réalités. Certains apprenants abandonnent les classes, attirés par les mirages du Nigéria voisin.
Au cours d'une séance d'échange, le ministre de l'économie et des finances, Romuald Wadagni a annoncé que le Bénin aura les prix les moins chers de communication dans toute l'Afrique. Cette déclaration du ministre fait suite à la polémique autour du décret présidentiel qui fixe des taxes sur les services des réseaux Gsm, notamment la connectivité.
Selon le ministre des finances, il n'a pas été question d'augmenter le coût de la connectivité. « Si vous êtes ingénieur et que vous avez besoin de faire tourner des modèles, de faire de la recherche, le coût n'a pas changé », a-t-il expliqué. Mais par contre, « le coût change pour les réseaux sociaux et des usages ludiques », a précisé Romuald Wadagni. A l'en croire, si on télécharge de la musique, des films, ou qu'on fait des transferts d'images via Whatsapp pour critiquer le gouvernement ou des amis, on est libre de le faire, mais on paie le prix qui est légèrement plus fort.
Pour cette mesure, souligne-t-il, le gouvernement avait deux options. Il s'agit de maintenir le prix pour ceux qui font des recherches basiques (yahoo, gmail, etc) et d'augmenter pour ceux qui en font un usage ludique. « Nous sommes dans un modèle où la valeur du secteur chute et tout le monde aujourd'hui utilise Whatsapp pour appeler », a fait remarquer le ministre avant d'ajouter que cela fait perdre de l'argent aux entreprises de télécommunication et à l'Etat. Il était donc nécessaire pour le gouvernement de réagir car les entreprises de télécommunications qui sont aujourd'hui dans le digital, sont capables de faire beaucoup pour accompagner les jeunes dans ce secteur, et il faut qu'elles aient de quoi payer leurs investissements.
« Comment voulons-nous que Moov, Mtn etc investissent pendant ce temps tout le monde utilise Whatsapp pour appeler ? 0 », regrette Romuald Wadagni, qui rappelle qu'il y a un problème qui est là ; « la valeur du marché baisse parce que les usages ont changé ».
Evoquant le cas des pays européens, il a précisé que tout le monde a de problèmes, puisque même en France aujourd'hui, les gens préfèrent utiliser Whatsapp pour appeler. Ainsi, de façon générale, il y aura hausse des tarifs et la position du gouvernement est que, quand on est pays pauvre et qu'on veut faire du numérique un vecteur de développement, on ne peut pas augmenter de façon générale le tarif. « On crée une nuance sur les usages », a-t-il souligné avant d'annoncer que le gouvernement va veiller à ce qu'au Bénin, d'ici l'année prochaine, le coût de l'internet de base pour travailler soit le moins cher en Afrique. Pour l'instant, poursuit le ministre, le coût pour l'internet de base est maintenu.
Convaincu que ceux qui utilisent l'internet pour des besoins ludiques vont donner assez de ressources, Romuald Wadagni rassure que grâce à ces ressources, le coût de l'internet pour les recherches basiques sera revu à la baisse pour les travailleurs qui ont besoin de la connectivité pour travailler. « Si on augmentait pour tout le monde, on allait pénaliser ceux qui s'en servent pour des usages professionnels et même normaux par rapport à ceux qui l'utilisent vraiment pour [….] ».
Ce fut l'occasion pour lui le ministre de préciser que chacun des usages a une signature. « Quand vous prenez la data, télégramme, Whatsapp etc et que vous faites n'importe quoi, il y a une signature, on sait ce que vous faites », a-t-il notifié.
« L'année prochaine, si nous observons toujours continuation de ces usages et qu'il y a des contributions, grâce à ces contributions, nous allons baisser davantage et on va avoir les prix les moins chers dans toute l'Afrique pour la communication », a promis Romuald Wadagni.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Le 3ème Sommet du Forum de la coopération sino-africaine (FCSA) plus connu par son acronyme anglais Focac (Forum on China-Africa Cooperation) est prévu du 3 au 4 septembre 2018, à Beijing en Chine.
La participation du Président de la République Patrice Talon à ce forum va permettre d'obtenir des financements pour la réalisation de nombreux projets inscrits dans le Programme d'Actions du Gouvernement (PAG).
Prévu pour se tenir à Beijing, le 3è Sommet du forum sur la coopération sino-africaine va rassembler presque tous les chefs d'Etat et de gouvernement des pays africains autour du thème « Chine-Afrique : construire ensemble une communauté de destins sino-africaine encore plus solide ». Invité du club de presse hebdomadaire ‘'Café médias plus'', le vendredi 24 août 2018, l'ambassadeur de la Chine près le Bénin, Peng Jingtao, a confié que le président Patrice Talon a accepté avec plaisir l'invitation de son homologue chinois, pour la participation au Sommet et une visite de travail en Chine.
Le conseil des ministres de ce mercredi 29 août, a confirmé que le Chef de l'Etat se rendra en Chine du 1er au 4 septembre 2018. Ce sera la première occasion pour les deux chefs d'Etat, indique Peng Jingtao, de partager leur vision pour la coopération entre la Chine et l'Afrique en général et la Chine et le Bénin en particulier.
« La Chine est toujours prête à accompagner le Bénin dans sa voie de réforme et de développement. Les secteurs prioritaires de coopération sont : construction infrastructurelle, agriculture, éducation, santé publique, investissements directs (...) », a-t-il ajouté.
Peng Jingtao a affirmé que « Dans les cinq ans à venir, la Chine va importer plus de 8000 milliards de dollars US de marchandises, investir plus de 750 milliards à l'étranger, plus de 700 millions de chinois vont voyager à l'extérieur du pays ».
Ce voyage du président Patrice Talon permettra de promouvoir les relations de coopération entre les deux pays mais aussi d'obtenir des accords de financement pour la concrétisation des nombreux projets inscrits dans le PAG.
Le gouvernement de Patrice Talon se prépare activement à ce sommet, où il soumettra plusieurs dossiers de financement à la Chine.
Les projets phares du gouvernement
Au nombre de ces dossiers figure entre autres la construction du chemin de fer Cotonou-Niamey. Le projet ferroviaire est estimé à plus de 4 milliards de dollars et comporte deux lots. La composante Cotonou-Parakou d'une longueur de 420km à réhabiliter d'une part et le tronçon Parakou-Niamey d'une longueur de 574 km. Démarré en 2013, il a été arrêté à cause des contestations judiciaires entre le groupe Bolloré Africa Logistics et Petrolin qui se disputaient la paternité de la réalisation du projet.
Lors d'un entretien spécial au magazine français Challenges, Patrice Talon a indiqué qu' « un investisseur privé ne peut pas financer seul le chemin de fer que nous voulons ». Pour lui, la Chine dispose de moyens financiers nécessaires pour assurer efficacement l'exécution de ces travaux.
Les autres projets routiers contenus dans le PAG concernent la construction d'une liaison autoroutière entre le Carrefour Sèmè et Porto-Novo (10 km environ) avec la réalisation d'un nouveau pont sur la lagune de Porto-Novo et le renforcement du tronçon Parakou-Béroubouay (142 km).
Il y a aussi un autre projet non moins important qui est relatif au dédoublement de la RNIE (Route National Inter Etat) 2 Akassato-Allada-Bohicon (25,4 km).
Auprès de la Chine, le gouvernement recherchera le financement nécessaire pour la réalisation de ces grands projets.
Un autre projet capital inscrit dans le PAG est la construction de l'Aéroport de Glo Djigbè qui a pour objectif principal d'offrir de meilleures conditions de transport aérien international, régional et domestique.
A travers ce projet, le gouvernement vise à doter le Bénin d'un autre aéroport de classe internationale, classé au rang des références de pointe citées au niveau international répondant aux normes de l'Organisation de l'Aviation Civile Internationale. Pour la réalisation dudit projet, le Gouvernement a sollicité un financement d'Eximbank de Chine sous la forme d'un prêt concessionnel. Ceci permettra de couvrir le coût de la conception et de la construction de l'aéroport international de Glo-Djigbè et d'une voie express dans le cadre d'un partenariat entre le Bénin et la Chine. Cet accord a été retenu au 2è Forum « Investir en Afrique » qui a eu lieu en septembre 2016, à Guangzhou en Chine.
Dans le domaine du sport, il y a la réhabilitation du stade de l'Amitié Mathieu Kérékou et du Palais des sports de Cotonou.
Pour ce projet, il a été procédé, le 30 mars 2016, dans la salle de conférence du palais des sports, à la signature du procès-verbal d'un accord entre les parties chinoise et béninoise, devant conduire à la réhabilitation des deux infrastructures sportives.
Après plus de 30 ans d'existence, ces infrastructures vont être réaménagées afin de répondre aux exigences des normes internationales. Ce voyage du Chef de l'Etat va permettre l'accélération dudit projet afin que les travaux de démarrage commencent et se terminent le plus tôt possible. Le 3è sommet du Forum sur la coopération sino-africaine est donc une opportunité pour le Bénin pour soumettre à la Chine plusieurs projets et obtenir des accords de financement nécessaires à leur réalisation.
Objectif du 3è Sommet du FCSA
Créé en octobre 2000 à l'initiative de la Chine et des pays africains, le FCSA vise à approfondir la coopération, réaliser le développement économique et faire face aux défis de la mondialisation dans le cadre d'un partenariat stable, équitable et gagnant-gagnant.
Vu le nombre de participants attendus, ce forum constituera l'évènement le plus important de l'année.
En plus des chefs d'Etat et de gouvernement africains, le Président de la Commission de l'Union africaine, le Secrétaire général des Nations-Unies et 27 organisations internationales et africaines participeront à l'évènement. L'Ambassadeur de Chine près le Bénin annonce deux importantes déclarations.
Il s'agit de la déclaration de Beijing qui va présenter la position commune des deux parties sur les problèmes les plus importants et le plan d'actions de Beijing 2018-2021, qui va couvrir tous les domaines de coopération.
Lors de ce sommet, se tiendra la 13è Réunion de hauts fonctionnaires des deux parties et la 6è Conférence ministérielle qui réunit les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération, suivi du dialogue de haut niveau entre les dirigeants chinois du monde industriel et commercial.
Akpédjé AYOSSO (Stag.)