Les exemplaires de l'Agenda 2019 de l'Ambassade du Bénin en France sont disponibles depuis quelques jours. Au-delà de son utilité comme un objet du quotidien, cet Agenda rassemble des informations intéressantes sur le Bénin.
L'Agenda 2019 de l'Ambassade du Bénin en France est un efficace outil de promotion du Bénin en France et dans le monde. La présentation des Institutions de la République du Bénin, de la géographie du pays, de son histoire, etc.. sont quelques rubriques qui meublent cet Agenda de qualité. Les investisseurs y découvriront également des informations majeures sur les réformes relatives à l'amélioration du climat des affaires au Bénin. En effet, dans le cadre de la mise œuvre de son programme d'actions « Bénin Révélé », le Gouvernement béninois a engagé des réformes structurelles pour lever les freins à l'investissement privé dans le pays.
Ce document, au-delà de son aspect institutionnel, traduit par ailleurs la volonté de l'Ambassadeur du Bénin en France et de son équipe à moderniser les outils de promotion du pays dans l'Hexagone. Ce qui a d'ailleurs motivé des annonceurs qui n'ont pas hésité à se positionner dans l'édition 2019 de l'Agenda.
Ben Boua
Les jeunes militants du Parti du renouveau Démocratique (PRD) de la commune de Copargo située dans le département de la Donga ont tenu une rencontre ce dimanche 20 janvier 2019, pour réitérer leur soutien au PRD et son Président Me Adrien Houngbédji.
Membres fondateurs du PRD de la commune de Corpago, ces jeunes militants ne comptent pas rester en marge des multiples mouvements politiques annonçant les prochaines élections législatives.
A cet effet, ils ont réaffirmé leur détermination à oeuvrer véritablement pour la cause de leur Parti.
Ces jeunes militants ont remercié le président Adrien Houngbédji pour son leadership surtout dans la mise en conformité du Parti par rapport à la nouvelle Charte des Partis Politiques.
Akpédjé AYOSSO
Le ministre de l'eau et des mines, Samou Séidou ADAMBI a procédé à la mise en service, ce vendredi 18 janvier 2019, des ouvrages d'alimentation en eau potable dans la commune de Glazoué. Financés par l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) et le gouvernement du béninois, la mise en service de ces ouvrages permettra de porter à plus de 691m³ par jour, la capacité de production d'eau potable dans la commune, contre 275m³, précédemment. Ce qui permet de conjuguer définitivement au passé, les difficultés d'accès à l'eau potable des populations.
Très heureux du geste du gouvernement du Nouveau Départ, le maire de Glazoué, Jacques DAGOUE a rappelé les difficultés que rencontraient autrefois les populations afin de s'approvisionner en eau potable.
Il est revenu sur le phénomène des "bidons jaunes" alignés autour des rares points d'eau potable de la ville. Jacques DAGOUE a exprimé la gratitude des populations de Glazoué à l'endroit de la JICA et du gouvernement du président Patrice Talon. Il a enfin plaidé pour que le réseau de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) soit étendu aux localités environnantes.
Le directeur général de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB), Camille DANSOU, se réjouissant de la mise en service de ces ouvrages, a souligné qu'ils combleront le déficit en eau potable dans la ville de Glazoué et ses environs, et aura un impact sur la santé des populations et leur bien-être.
Le ministre de l'eau et des mines, Samou Séidou ADAMBI, a rappelé la place importante qu'occupent l'eau potable et l'assainissement dans le Programme d'Actions du Gouvernement (PAG). L'ambition du gouvernement, explique-t-il, est de rendre l'eau potable accessible à tous et partout au Bénin d'ici 2021. « En réalisant cet important projet avec le concours du Japon, le gouvernement réduit de façon significative les problèmes liés à la pénurie d'eau dans l'arrondissement central de Glazoué et ses environs. L'ambition du gouvernement c'est également de couvrir entièrement les besoins de toute la population du département des Collines », a-t-il précisé. Au nom du peuple béninois et du gouvernement, Samou Séidou ADAMBI a dit toute sa gratitude au Japon pour ce don.
L'ambassadeur du Japon près le Bénin, Kiyofumi KONISHI, a réitéré l'engagement de son pays à toujours accompagner le peuple béninois dans les projets de développement à fort impact sur la vie des populations.
F. Aubin AHEHEHHINNOU
Au cours de la deuxième session plénière ordinaire de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB), tenue du 16 au 18 janvier 2019, à Cotonou, les évêques du Bénin se sont également prononcés sur la situation socio-politique au Bénin. Ils constatent l'installation d'un climat de peur susceptible d'hypothéquer la liberté d'expression et aussi les mouvements politiques introduisant le Bénin dans une atmosphère de précampagne électorale.
Dans le communiqué final de la session, lu par le vice-président de la CEB, Mgr Eugène Cyrille Houndékon, les évêques du Bénin « remarquent l'installation progressive d'un climat de peur susceptible de paralyser bon nombre de nos concitoyens et d'hypothéquer au passage la liberté d'expression ». Aussi, ont-ils noté « un regain d'activités politiques dans nos villes et campagnes à la faveur de la formation de grands blocs politiques en réponse à la mise en œuvre des réformes du système partisan ». Une situation qui selon eux semble introduire le Bénin dans « une atmosphère de précampagne électorale ».
Cependant pour les évêques, « il y a une lueur d'espoir », car il y a, entre autres, des moments de rencontres d'échanges et de partages des préoccupations. Ceci étant : « En partageant et en discutant de ces situations, nous sommes tous amenés à réfléchir sur les voies et moyens pour tenter de décrisper la situation et trouver une solution qui puisse permettre une meilleure vie sociale », annonce la CEB.
« Si nous partageons les mêmes défis, nous éloignons cette peur et nous créons une connivence qui nous permet de nous estimer », déclare le prélat tout en en se référant à la lecture de St Jean : « l'amour chasse la crainte ».
Mgr Eugène Cyrille Houndékon a informé qu'en marge de leurs assises, la CEB a rencontré le chef de l'Etat, des responsables de partis politiques et d'organisation de la société civile.
En invitant les uns et les autres au calme et au respect des textes de la République, les Evêques du Bénin souhaitent que les élections législatives se déroulent dans la transparence, la paix et la concorde. « Qu'elles soient (...), le signe de la maturité de notre modèle démocratique à travers l'expression libre de la pluralité des opinions et des projets de société », souhaitent-t-ils.
Les Evêques exhortent les acteurs politiques à « s'abstenir de toute forme de corruption ».
Ils convient aussi la Commission électorale nationale autonome (CENA) et toutes les institutions impliquées dans l'organisation de ces élections à assurer leur mission dans la loyauté pour que « les résultats soient conforment à la vérité des urnes et ne fassent l'objet d'aucun soupçon préjudiciable à la paix sociale ».
« (...) que nous puissions continuer à travailler pour préserver la paix sociale ; que les moments de précarité ne soient pas des raisons pour mettre en cause la grâce inestimable de paix dont nous jouissons dans notre pays », a formulé Mgr Eugène Cyrille Houndékon.
Akpédjé AYOSSO
Les armes s'affûtent pour affronter efficacement les prochaines élections. Les ténors de l'Union Progressiste, premier grand regroupement politique à l'ère de la réforme du système partisan, ont mobilisé les militants et sympathisants des 17ème et 18ème circonscriptions électorales à Lokossa. L'objectif étant de disséminer les résolutions prises au cours du congrès du 1er décembre qui a accouché du géant baobab vert sur fond jaune.
Têtes courronnées et personnalités politico-administratives étaient présentes à la cérémonie qui a eu lieu sur l'esplanade de la maison du peuple, ce samedi 19 janvier 2019.
La réforme du système partisan est un besoin pour parfaire la démocratie béninoise. C'est fort de constat que le président Talon l'a inscrite sur la liste des réformes urgentes. Dès lors, la classe politique béninoise change peu à peu de visage conduisant à de grands regroupements. Le bloc de l'Union Progressiste étant le premier à s'illustrer n'entend pas rester à la traîne. Raison pour laquelle ce géant meeting de restitution des actes du congrès à la base s'impose.
Les populations ont été informées des points saillants des travaux du congrès.
L'Union Progressiste dont la mission est d'oeuvrer pour garantir et promouvoir la paix, la justice sociale, la démocratie, l'Etat de droit, les libertés individuelles, la bonne gouvernance, la solidarité et le développement du Bénin, a réussi à unifier les fils de Lokossa autour d'un idéal commun.
''Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes les choses sont devenues nouvelles'', a affirmé l'honorable Dakpè Sossou qui s'est appuyé sur ce passage biblique pour exprimer son émotion.
Cette union retrouvée entre les frères kotafons, le professeur Mathurin Nago va l'encourager davantage. ''Nous sommees venus à Lokossa pour célébrer l'union retrouvée des filles et fils de Lokossa. Nous sommes venus célébrer la naissance d'un géant, l'Union Progressiste'', a-t-il déclaré avant d'ajouter que ce bloc est parti pour diriger le Bénin pour au moins les 50 prochaines années. Car pour lui, l'Union Progressiste a un projet de société de qualité et convaincant.
Il a invité les populations à adhérer massivement à ce regroupement politique car il sera au coeur des grandes décisions de la nation.
Cokou Romain COKOU
En meeting politique à Athiémé, les ténors de l'Union Sociale Libérale (USL) ont tenu en haleine les populations de la 17ème circonscription électorale. Ce fut l'occasion pour leur expliquer les raisons qui sous-tendent leur appartenance à l'opposition. Ce géant meeting s'est tenu au stade municipal d'Athiémé, ce samedi 19 janvier 2019.
L'absence du président d'honneur de l'USL, Sébastien Ajavon, du territoire national n'émousse pas l'ardeur de ses lieutenants à poursuivre les oeuvres de contre-pouvoir. Le géant meeting organisé pour revigorer les populations et les inviter à s'aligner fortement derrière l'opposition en est la preuve. Tel un pélerin, le député Basile Ahossi a pris son bâton pour jouer sa partition dans le but de mobiliser le grand nombre autour de l'opposition dans la 17ème circonscription. Les porte-paroles des jeunes et femmes ont exprimé leurs désolation et douleur face à la gouvernance actuelle qui, selon eux, ne se penche pas sur le côté social.
''Le peuple béninois a faim. On s'attaque aujourd'hui aux libertés fondamentales acquises au prix de lourds sacrifices'', a déploré Martin Anato, représentant des jeunes. Ces propos seront appuyés par d'autres intervenants qui ont peint en noir la gestion du gouvernement actuel.
La loi sur l'embauche sera longuement expliquée aux participants les mettant en garde contre les dangers qu'elle représentent pour la jeunesse béninoise. L'honorable Basile Ahossi, comme à son habitude, n'a pas raté l'occasion pour dénoncer le gouvernement. Le député invite les populations à rester vigilantes car les vendeurs d'illusion et les acheteurs de cartes d'électeurs envahiront bientôt le terrain, s'ils ne le sont déjà.
L'USL met ainsi en ordre de bataille ses militants et militantes pour une victoire certaine au cours des prochaines élections.
Cokou Romain COKOU
Près de 200 personnes ont participé à l'Excursion-marche de santé organisée, ce samedi 19 janvier 2019, par le Forum Sègbohouè 1950-1975.
Cette rencontre de retrouvailles a permis aux anciens apprenants des écoles de Sègbohouè de redécouvrir la localité et de réfléchir sur les projets de développement de l'arrondissement.
Environ dix kilomètres à pieds ont été parcourus par les marathoniens venus de différentes localités du pays et de la diaspora, auxquels se sont joints les locaux et les autorités locales.
Munis de kits, ils ont sillonné les villages de l'arrondissement pendant près de quatre heures d'horloge pour s'imprégner des problèmes de la population.
Sous le commandement de l'initiateur de l'excursion Ludger Kpanou, les marcheurs, partis du siège de l'arrondissement, ont visité l'école primaire publique créé, il y a plus d'un siècle, la gare routière et le marché, les quartiers Adovicodji, Agonclomè, Zinhouin, en passant par la gare ferroviaire, Assito, Gakodji, Kpassènoncodji, Adjacodji, l'ancien dispensaire, le quartier Zongo et le collège avant de chuter au point de départ.
La randonnée pédestre a permis aux visiteurs et aux autorités locales de faire l'état des lieux des problèmes de développement qui se posent dans le milieu. Il s'agit entre autres du lotissement, du comblement du lac par les ''acadjas'', de l'éclairage public, de l'assainissement de la berge lagunaire, de l'érosion des voies, du manque d'infrastructures socio-éducatives, et autres activités génératrices de revenus.
Au terme du débriefing à l'issue de la marche, un Comité a été élu pour appuyer l'association de développement dans le suivi des projets identifiés. Le Comité présidé par Ludger Kpanou a pour Secrétaire général Nicolas Gomez et Trésorière-organisatrice Philomène Fassinou.
Très satisfaits de la mobilisation et du succès de cette première rencontre, le chef d'arrondissement et ses collaborateurs ainsi que le président de l'association de développement et les membres de son bureau ont exprimé leurs remerciements aux organisateurs et à tous les participants.
Un repas a été offert à tous pour cette première édition des retrouvailles à Sègbohouè.
Selon des témoignages, cette initiative a permis de retrouver certains amis qui se sont perdus de vue depuis des années, voire même 50 ans.
La deuxième édition de l'excursion-marche de Sègbohouè est prévue pour janvier 2020. Mais avant, des rencontres périodiques pourront être organisées.
D. M.
Un atelier de formation a été organisé dans la matinée de ce samedi 19 janvier 2019. Initié par le Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders (Roajelf Bénin) à Cotonou, il vise à sensibiliser les jeunes sur leur participation au processus de paix et de sécurité dans leur pays et dans le monde.
Impliquer davantage les jeunes hommes et femmes dans le processus de maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Telle est la vision du Réseau ouest-africain des jeunes femmes leaders (Roajelf Bénin) qui a convié diverses associations et organisations de jeunes, à la séance de formation sur les résolutions 2250 et 2419 des Nations-Unies. La Présidente du Roajelf, Mariette Montcho, souligne que la formation va permettre aux jeunes de s'outiller sur ces deux résolutions afin de pouvoir jouer efficacement leur rôle.
La présidente de l'Ong Enfants solidaires de l'Afrique et du monde, Norbert Fanou Akpo, confie que « Cette initiative est la bienvenue surtout en cette période où nous nous préparons pour les législatives ».
Deux communications ont meublé cet atelier dont l'une sur la résolution 2250 et l'autre sur la résolution 2419.
Elles ont été animées par la présidente de la section béninoise du Réseau paix et sécurité dans le monde. Blandine Sintondji a expliqué qu'une jeunesse désoeuvrée et non épanouie constitue une menace pour la paix. Elle a évoqué quelques approches de solutions pour le Bénin. Entre autres, il s'agira de former les jeunes à la citoyenneté, les sensibiliser contre l'instrumentalisation des groupes terroristes et leur développer des activités génératrices de revenus.
La résolution 2250, adoptée le 09 décembre 2015 exhorte les États parties à faire participer les jeunes dans les instances de décision et dans les procédures de consolidation de la sécurité et à les protéger en cas de conflits armés. En ce qui concerne la résolution 2419, adoptée le 6 juin 2018, elle vient compléter la précédente. Ladite résolution selon la communicatrice, invite les acteurs à envisager des moyens d'accroissement de la représentation des jeunes pour la prévention et le règlement des conflits.
G.A.
Le Festival international de court-métrage des écoles de cinéma (FICMEC) et d'un colloque international a ouvert ses portes depuis le 15 janvier dernier. Organisé par l'Institut supérieur des métiers de l'audiovisuel (ISMA) avec l'appui de ses partenaires Canal+, Ambassade de France au Bénin et Ambassade des États-Unis au Bénin, ces assises au cours desquelles seront célébrées des personnalités du monde du cinéma, connaissent la présence des délégations venues de 16 pays du monde. Un grand hommage a été rendu au grand cinéaste-réalisateur, Cheick Oumar SISSOKO au début des festivités.
Le Bénin vit les moments forts du cinéma. C'est dans le cadre du Festival international de Court-métrage des écoles de cinéma (FICMEC) et d'un colloque international. Sous le leadership du Colonel Marcellin Zannou, Président Fondateur de l'ISMA, ce festival promeut plusieurs réalisations. « Le Festival international du court-métrage des écoles de cinéma (FICMEC) accueille des délégations venues de 16 différents pays. Il s'agit entre autre de l'Allemagne, du Canada, des USA, de la France, du Liban, du Maroc, du Burkina, du Ghana, de l'Afrique du Sud, de la Côte d'Ivoire, du Bénin, et 17 écoles de cinéma. Au cours de la présente édition, 64 films sont projetés. Il y a aussi deux Master Class intitulés : La série télévisée africaine d'aujourd'hui : écriture, défis et perspectives qui sera animé par M. Noraogo SAWADOGO, et le Master Class "Je sais que j'existe" qui sera animé par Mme Laura Bustillos Jaquez des USA'', a expliqué M. Zannou.
Trois autres grands rendez-vous dont la Conférence publique intitulée : ''L'Afrique et ses mythes, quelles richesses pour un cinéma identitaire ?'', sera animée par le grand cinéaste réalisateur, Cheick Oumar SISSOKO.
Des ateliers ''Les nouveaux mécanismes de l'économie numérique'', ''Les enjeux médiatiques aujourd'hui-les Fakes news'', '' Planification, conception et développement de contenus pour le Web et les média sociaux'' et ''La culture du numérique à l'Université'' seront animés sous la direction de M. Stéphane BAZAN.
Enfin, la réunion des écoles membres du Cilect African Regional Association (CARA) se tiendra dans la salle de conférence Djimon Hounsou de l'ISMA. Au cours de cette rencontre, il sera procédé à la validation du plan d'actions 2019 de l'association.
Giscard A.
Le ministre de l'économie et des finances, Romuald WADAGNI et le représentant résident du Groupe de la BAD, John ANDRIANARISATA ont procédé à la signature, ce vendredi 18 janvier 2019, à Cotonou, de deux accords de prêt relatifs au financement du projet d'aménagement et de bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara.
D'un montant de 195,32 millions d'Euros, soit 128,125 milliards de francs CFA, la construction de cette infrastructure routière couvre un linéaire de 212 km. Son financement est reparti entre la BAD, l'UE-AITF, la BOAD et le Bénin.
Le ministre de l'économie et des finances, Romuald WADAGNI, au nom du président de la République, S.E.M. Patrice TALON, a rassuré les partenaires financiers que le gouvernement continuera à faire de l'orthodoxie budgétaire un principe cardinal dans la gestion des financements afin de préserver et d'accroître la crédibilité du Bénin.
Présents aussi à la cérémonie de signature de ces accords, le ministre des infrastructures et des transports, Alassane SEIDOU et son collègue en charge de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche, Gaston C. DOSSOUHOUI, se sont réjouis du franchissement de cette étape ultime dans le processus de construction de cette route. Pour eux, la réalisation de cette infrastructure routière dans la région septentrionale du pays, est en cohérence avec les projets phares du secteur agricole, qui vise à promouvoir le développement agricole et pastoral dans cette zone.
Par cet acte, le gouvernement du Bénin vient ainsi joindre l'acte à la parole en s'engageant de manière solennelle pour la réalisation de cet ouvrage qui participe davantage au désenclavement des départements de l'Atacora et de la Donga.
Premier pays à bénéficier d'un financement du guichet de la BAD, le Bénin doit ce mérite à sa bonne collaboration avec les partenaires financiers mais également à la confiance née des efforts inlassables d'assainissement de son cadre macro économique.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les populations de Kinnou Kparou dans la commune de Tchaourou jubilent depuis quelques heures. Et pour cause l'érection de deux infrastructures d'adduction d'eau villageoise réalisées à leur profit.
Sortir les localités de l'absence totale d'eau potable. C'est le vœu du gouvernement qui s'emploie à donner de l'eau à toutes les populations des coins et recoins du pays. C'est alors qu'après l'extension du réseau conventionnel de la Zone, plusieurs autres installations sont en instance de réalisation dans plusieurs localités. Cette fois-ci, deux adductions d'eau villageoise multi-villages (AEVmV) ont été réalisées au profit des populations de Kinnou Kparou. Cette réalisation entre dans le cadre du projet d'amélioration des systèmes d'approvisionnement en eau potable dans 24 villages.
Ce projet est initié par le gouvernement et piloté par l'Agence Nationale d'Approvisionnement en Eau Potable en Milieu Rural (ANAEPMR). Outre ces forages, il est prévu la construction d'autres adductions d'Eau Village muliti-Villages pour le compte des populations du département du Borgou. Au total, sept points sont concernés. La commune de Tchaourou, bénéficiera dans quatre localités, Kinnou Kparou, Agbassa, Angaradébou et Kora.
Une mission de contrôle est allée constater le niveau d'avancement des travaux. Ceci, dans la journée de ce vendredi 18 janvier 2019. Le chef de mission de contrôle, Philibert Jean-Marie Marcos, indique que le débit de ces deux premiers forages comble les attentes.
Les populations n'ont pas eu de mots pour exprimer leur satisfaction au gouvernement qui, de façon méthodique, honore son engagement de permettre l'accès à l'eau potable à tous les Béninois d'ici 2021. La nouvelle année est ainsi sans repos avec les nombreuses réalisations.
G.A
L'Ambassade des Etats-Unis près le Bénin et le Gouvernement du Bénin ont tenu la semaine dernière à Cotonou, un atelier sur les garanties nucléaires.
L'atelier s'est essentiellement axé sur les points clés de la non-prolifération nucléaire liés au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) signé par le Bénin depuis 1972. Le TNP qui a pour objectif premier d'empêcher la prolifération des armes nucléaires, est la clé de voûte du régime mondial de non-prolifération.
Sur la base du TNP, le Bénin a signé un Accord de Garanties Généralisées (CSA) et un Protocole Supplémentaire (AP) en 2005 avec l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA). Ces accords ont pour but d'empêcher la propagation de la technologie ou des matières nucléaires pouvant être utilisées pour fabriquer des armes nucléaires ou d'autres dispositifs explosifs nucléaires. L'accès par le Bénin aux applications nucléaires pacifiques pour soutenir le développement du pays, est par ailleurs conditionné par la mise en œuvre du CSA et de l'AP.
Le Directeur du Bureau International des Garanties Nucléaires au Département Américain de l'Energie Dr. Kevin Veal, a exprimé le vœu de voir le Bénin joindre la grande communauté de pays ayant mis en œuvre les accords sus cités. Dr. Veal a rappelé que la mise en œuvre des garanties nucléaires n'est pas la seule responsabilité de l'AIEA, mais également des états signataires du TNP, qui sont tenus de fournir des rapports ponctuels, précis, et complets, sur toutes leurs activités liées au nucléaire quel que soit leur envergure.
La Chargée d'Affaires de l'Ambassade des Etats-Unis près le Bénin Laura Hruby, a rappelé que les États-Unis cherchent à renforcer la communauté de non-prolifération en faisant la promotion et en soutenant les avantages des utilisations pacifiques de la science et de la technologie nucléaires. Elle a par ailleurs annoncé le déboursement d'une somme de 596.050.000 FCFA, pour répondre à la demande de soutien par le Bénin dans le but de mener des initiatives pacifiques.
Ces initiatives consistent entre autres en la mise en place de traitements médicaux par radiation pour la gestion globale du cancer, l'amélioration de la production de légumineuses, et l'utilisation des rayons ionisants dans les applications diagnostiques et thérapeutiques.
Dr. Aristide Talon, le Conseiller à la Santé du Chef de l'Etat, a exprimé les remerciements du gouvernement Béninois vis-à-vis des Etats-Unis pour leur soutien. Il a également précisé que la création d'une Autorité de Règlementation Nucléaire chargée de superviser la mise en œuvre des accords de garanties nucléaires sera bientôt une réalité.
La création de cette autorité de régulation facilitera également l'obtention de financement pour le projet dénommé « Soutien à la mise en place d'un cadre réglementaire pour l'utilisation sûre et sécurisée des sciences et applications nucléaires. » La Chargée d'Affaires de l'Ambassade des Etats-Unis a promis l'accompagnement des Etats-Unis dans la mise en œuvre de ce projet, une fois que l'autorité de régulation nucléaire sera installée.
D/Com - Amb/USA
En marge de la 3ème édition des Sommets exécutifs du football de la Fédération internationale de football association (Fifa), le président de la Fifa, Gianni Infantino, Mathurin de Chacus et des personnalités sportives marocaines et étrangères, ont pris part à un match de gala le mercredi 16 janvier dernier au grand Stade de Marrakech. Ce match a aussi connu la participation de plusieurs internationaux marocains dont Aziz Boudarbala, Mustapha Hadji, Nourredine Naybet, Salahedine Bassir et Ahmed Bahja. L'ex-international croate Zvonimir Boban et des présidents des associations nationales membres de la Fifa présents aux Sommets de Marrakech ont aussi pris part à ce match de gala.
Au terme de ce sommet, plusieurs décisions seront prises. L'une des plus importantes est l'élargissement de 32 à 48, les équipes pour la Coupe du monde 2022 et de la rotation continentale pour chaque Mondial.
La candidature unique entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal de présenter un dossier commun pour l'organisation du Mondial 2030 sera aussi également au menu des échanges.
F. A. A.
Le Directeur du Centre culturel chinois (CCC) de Cotonou, Wei June a annoncé le vendredi 18 janvier 2019, au cours d'une conférence, la célébration au Bénin de la 10 ème édition du Festival du Nouvel An chinois. L'édition 2019 du Happy Chinese New year (HCNY 2019) s'exportera dans plusieurs grandes villes du Bénin.
Du samedi 24 janvier au samedi 23 février prochain, plusieurs grandes villes du Bénin seront aux couleurs de la culture chinoise. Appelé aussi la fête du Printemps, le Nouvel An chinois sera célébré au Bénin, de Porto-Novo à Parakou en passant par Cotonou, Ouidah, Abomey Calavi, Ganvié, Grand Popo, Lokossa, Possotomey, Bohicon, Abomey, Savè, Dassa Zoumè, Savalou et Kétou.
« Le Nouvel An chinois commence à partir du 5 février. Et nous entrons dans l'année du Cochon. C'est une grande fête de la Chine qui annonce l'arrivée du Printemps (…) il est même célébrée dans toute l'Asie », a expliqué le Directeur du Centre Culturel Chinois de Cotonou, Wei June.
Le Festival du Nouvel An chinois au Bénin, est un ensemble d'activités culturelles. Au total 8 activités programmées sur environ un mois et demi vont meubler l'évènement.
« C'est l'occasion pour nous de faire connaître une fois encore au peuple béninois la diversité de la culture chinoise », a fait savoir M. Wei. Il a ajouté que le Nouvel An chinois sera célébrée dans 396 villes réparties dans 130 pays un peu partout dans le monde pour plus de 1.500 manifestations culturelles.
Au Bénin, M. Wei a indiqué qu'une grande importance est accordée à l'organisation de cette année avec la présence de 30 artistes chinois. « Ces artistes chinois de la troupe de l'Orient de Chine séjourneront au Bénin pendant six jours. C'est la première fois qu'une troupe artistique chinoise séjourne au Bénin pendant six pour faire du spectacles », a-t-il fait savoir.
Présente à la conférence de presse, la Directrice du Patrimoine culturel, Carole Borna a souligné que c'est un évènement important pour le peuple chinois et le peuple béninois. « Le Bénin et la Chine entretiennent des liens très forts d'amitiés et de coopération depuis de nombreuses années », a-t-elle indiqué.
Parmi les activités phares annoncées, il y a la tournée cinématographique prévu du mardi 5 février au mardi 19 février. Appelée quinzaine de la tournée cinématographie chinoise, elle se déroulera dans quinze villes du Bénin. Il y a aussi la foire du Nouvel An chinois au Bénin qui se déroulera les 09 et 10 février au stade Mathieu Kérékou. Un carnaval suivi de spectacle est prévu le samedi 16 février à l'ancien Fort français à Ouidah.
Pour clôturer les manifestations du Festival du Nouvel An chinois au Bénin, une soirée de restitution est prévue pour le samedi 23 février, au cours de laquelle il y aura un vernissage sur une exposition intitulée « Pinceaux chinois voyageurs : l'Afrique vue par des artistes chinois ».
La célébration de la 10 ème édition du Festival du Nouvel An chinois au Bénin coûtera 55 millions de francs a précisé M. Wei June.
Marcel HOUETO
Ce vendredi 18 janvier 2019 marque le 20ème jour du procès relatif au scandale de la structure illégale de placement d'argent, ICC-Services et consorts. Entamées depuis le 17 décembre 2018, les dépositions se poursuivent devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo.
Pour le compte de cette 20ème journée d'audience, 03 représentants des banques sur 04 ont ouvert le bal des dépositions. Il s'agit des responsables de la Diamond Bank, BOA et Société Générale Bénin. Il était question pour la Cour de savoir si les différentes banques ont procédé à la mise en application de la loi 2006 relatif au blanchiment des capitaux eu égard aux nombreuses opérations financières suspectes effectuées par Emile Tégbénou.
Serge Houndété, représentant de Diamond Bank est le premier à répondre des faits. Ce dernier a affirmé qu'effectivement le sieur Tégbénou a plusieurs comptes au sein de la banque, mais qu'ils n'ont jamais fait de déclaration de soupçon. Pour lui ce manquement serait dû à une mauvaise compréhension de la loi 2006 et du fait que l'arrêté ayant validé le modèle de déclaration de soupçon n'a été pris qu'en 2008. Il soutient que la banque n'est ‘'ni complice ni co- auteur''. Le président de la Cour l'a mis à la disposition du procureur spécial et a pris à son endroit la mesure d'isolement.
Le représentant de la banque BOA, Thierry Méhouénou a reconnu aussi que le patron de SNAB procédait à des opérations de dépôt et de retrait. Les dépôts varient entre 6 millions et 300 millions de FCFA. C'est en 2010 informe sieur Méhouénou que la déclaration de soupçon a été faite à l'endroit de la cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). « C'est en cette période que nous avons constaté que le cumul des dépôts était de 57 millions », s'est justifié Thierry Méhouénou.
La situation est pareille au niveau de la Société Générale Bénin, à la différence que celle-ci l'a fait en novembre 2010 alors que Emile Tégbénou était déjà en détention. La représentante de la banque Armelle Hodonou renseigne qu'il y avait des opérations sur le compte de Tégbénou allant de 90 à 200 millions de FCFA. Elle précise que c'était un compte personnel et non ouvert au nom de la structure ICC-Services.
Le directeur financier de ICC-Services à la barre
Etienne Tihoundro, directeur financier de ICC-Services et chef d'agence de Dantokpa, a été auditionné par la Cour. Dans sa déposition l'accusé est amené à dire dans quelles conditions il a été recruté à ICC-Services.
« J'ai reçu l'appel de mon patron Guy Akplogan, il m'a invité dans la résidence de son père. Il était question de ICC-Services. Il y avait Ludovic Dohou et Emile Tégbénou. Ils m'ont dit qu'ils ont besoin de moi pour fonctionner. Ma tâche sera de prospecter les clients », a-t-il raconté. L'accusé a donc commencé en tant que directeur financier en décembre 2006.
S'agissant des produits ouverts à ICC-Services, le sieur Tihoundro a mentionné l'épargne et le placement tout en notifiant qu'il exerçait la tontine avant son recrutement à ICC-services. Les produits sont : Silva, Cristal, Costa et Merveille.
Etienne Tihoundro ignore les activités réelles exercées par les promoteurs pour faire face aux taux d'intérêts mirobolants. « Je ne maîtrise rien des activités. Je suis un employé », a-t-il affirmé. L'accusé informe la Cour qu'il est aussi victime de la structure étant un épargnant de ICC-Services, ce qui lui confère un statut ‘'d'employé et client''.
Lorsqu'il a posé la question à son patron Guy Akplogan pour en savoir davantage sur les activités, ce dernier lui parlait de e-Gold, un placement de fond en ligne qui génère les intérêts. C'est devant la Cour ici, avoue-t-il que j'ai entendu beaucoup d'autres activités comme l'agro-pastorale et autres. Le chef d'agence de Dantokpa a fait part d'une réunion avec la BCEAO en 2009 où le directeur de l'institution suggérait au PDG Akplogan de baisser le taux d'intérêt et de faire des investissements locaux.
Il a confirmé à la Cour qu'à son agence c'est l'argent des derniers qui servait à payer les premiers déposants et le solde est envoyé à la Fédération. Selon lui le mécanisme était le même dans toutes les agences.
Les biens du chef d'agence de Dantokpa
L'employé et client de ICC-Services, Etienne Tihoundro était propriétaire d'une imprimerie, d'une poissonnerie, d'une école, de deux maisons à Calavi, d'un appartement dans son village. Le directeur financier de ICC-Services détenait aussi des camions qui transportaient du graviers. « Même à l'Assemblée Nationale, ils me doivent 15 millions », a-t-il déclaré.
Le directeur financier a soutenu que les fonds utilisés pour l'achat de ses machines d'imprimerie proviennent de ‘'sa propre sueur''. « Je n'ai pas pris les fonds de ICC-Services pour réaliser ce que j'ai », a lancé Tihoundro. Ce dernier s'est attelé a expliqué à la Cour qu'il était riche par son activité de tontinier avant d'être recruté à ICC-Services. Si la plupart des responsables de ICC-Services ont eu à faire des libéralités, Tihoundro signale qu'il n'en à faire aucune.
La Cour veut bien comprendre si l'accusé a intégré l'église Christianisme céleste à cause de ICC-Services. « Je suis un ancien du Christianisme Céleste », a-t-il répondu.
Quant autres activités de ICC-Services, Tihoundro souligne qu'il n'a jamais eu à visiter leur emplacement. Pour le fonctionnement de ICC-Services, le directeur financier a clarifié qu'il ne participe à aucune décision, mais exécute en tant qu'agent.
Les conditions d'arrestations de Tihoundro
Le procureur spécial Togbnon a amené le directeur financier de ICC-Services à parler des conditions de son arrestation. Selon les explications de l'accusé, il a été interpellé dans le bureau du premier adjoint au maire d'Abomey-Calavi par deux agents en uniforme. Après avoir été écouté, le directeur Tihoundro a été relâché.
A la suite des déclarations, Togbonon informe la Cour que le procureur de Calavi a reçu des ‘'coups de fil au superlatif ‘' lorsque l'accusé lui a été présenté trois jours après son garde à vue. Au dire du procureur spécial, cette situation a permis de comprendre l'influence de la politique ou des gouvernants dans le dossier et les relations que les responsables de ICC-Services avaient avec les personnalités du pays.
Revenant sur les biens, le procureur spécial veut savoir si sa poissonnerie fonctionne toujours. « Ma poissonnerie n'a pas continué à fonctionner parce qu'il y a eu de conspiration contre moi. Alors qu'on avait fait une fiche de destruction pour les poissons avariés, la ministre du commerce a envoyé les agents sur les lieux pour nous verbaliser. Ils m'ont demandé de payer 5 millions dans l'intention de me faire couler et ça n'a pas manqué », a-t-il expliqué à la Cour. L'imprimerie dont le sieur Tihoundro dispose n'est plus fonctionnelle contrairement à son école.
Interrogé sur ses attributions en en tant que directeur financier, l'accusé répond : « Je n'ai jamais joué ce rôle de directeur financier puisqu'au départ j'ai exigé à contrôler toutes les agences et mon patron a dit non. Je n'ai pas été recruté sur la base de mes diplômes. Je n'ai eu aucun diplôme académique. Le rôle que j'ai joué ça été Chef d'agence ICC- Services Dantokpa. Je ne pense pas qu'un directeur financier puisse avoir un rôle au sein de ICC- Services ».
Les fonds de ICC versés sur le compte de Tihoundro
A la barre l'accusé a confié qu'en mai 2009 les fonds de ICC-Services ont transité par son compte personnel sur instruction du PDG Guy Akplogan pour payer les déposants de ICC-Services en cas d'absence du patron. « Ça été une ignorance de ma part puisqu'à la fin, mes propres avoirs ont servi à payer les clients de ICC-Services et jusque-là je n'ai pas pu récupérer mes sous. Tout le compte a été vidé pour payer les clients de ICC- Services », a-t-il déploré. Selon la Cour, l'accusé peut être poursuivi pour blanchiment d'argent du fait d'avoir mis l'argent de ICC-Services sur son compte personnel.
Me Affougnon tente de savoir d'où il tirait ses fonds. « Les avoirs de mes comptes personnels provenaient de mes activités liées à la vente des graviers, la tontine que je faisais bien avant mon entrée dans ICC, les revenus de mes écoles. J'étais déjà millionnaire avant d'intégrer ICC-Services », a répondu le chef d'agence de Dantokpa.
Tihoundro avoue qu'il gagnait au début 150.000 FCFA jusqu'en août 2008 où son salaire est passé à 500.000 FCFA. A en croire le directeur financier de la structure, aucune publicité n'a été faite pour attirer les clients. Cela se faisait de bouche à oreille. Ce qui m'a déterminé à déposer mes sous à ICC- Services énonce-t-il est que j'ai cru en mes frères en Christ. L'accusé a fait part d'une correspondance adressée aux responsables de ICC-Services en juin 2018 dans laquelle les chefs d'agences ont menacé de porter une plainte puisqu'il y avait cessation de paiement.
Etienne Tihoundro souligne qu'il n'a aucune relation dans le sillage politique. Client de ICC-Services, il révèle que la structure lui doit 100 millions de FCFA.
Des fonds publics déposés à ICC-Services
Me Gustave Cassa est revenu sur les ordinateurs saisis au lendemain de l'éclatement de l'affaire ICC-Services. L'accusé informe qu'il n'a plus jamais mis pied à l'agence de Dantokpa. « Moi tous mes ordinateurs qu'ils ont saisi à mon domicile m'ont été retournés sauf ceux de bureau qu'ils ont aussi ramassés », a-t-il signalé. Il a également évoqué des rencontres tenues avec la présidente du comité de suivi Mme Lawson.
Le chef d'agence de Dantokpa martèle que le jour où l'ex AJT a dit d'écrire au juge d'instruction pour avoir accès aux ordinateurs et fournir la liste des déposants, il lui a répondu : « Ils ne vont jamais remettre les ordinateurs ». Ceci sous prétexte qu'il y avait sur la liste des personnalités de l'Etat qui étaient clients de ICC-Services.
Selon Me Gustave Cassa, des fonds publics ont été déposés dans l'agence de Dantokpa. « Je ne peux savoir si l'argent qu'on a placé chez moi est un fond public puisqu'ils ne m'ont jamais dit que c'est de l'argent public qu'ils veulent placer », a-t-il énoncé. Le procureur spécial rappelle qu'au niveau du ministère de l'enseignement secondaire, un cadre a été interpellé pour avoir déposé des fonds publics à ICC-Services.
Pour un autre avocat, c'est le poste qu'a occupé le sieur Etienne Tihoundro à PAPME qui l'intéresse. « A PAPME qui est une institution de l'Etat qui ne fait pas d'épargne mais plutôt de crédit de 5 millions à 80 millions. A un moment ils ont besoin de visibilité et c'est en ce moment où nous nous avons travaillé là en tant que tontinier », a-t-il raconté. L'avocat lui demande alors les raisons de son départ de l'institution. Il explique : « J'ai décidé de partir de PAPME parce qu'à un moment, ils ont recruté des jeunes étudiants qui ont voulu faire de la rébellion. Je me suis opposé à ça. Un jour on a fait une réunion et PAPME a décidé d'arrêter la tontine ».
Me Gbaguidi, avocat de la défense est revenu sur les conditions d'arrestation de l'accusé et la situation réelle de la structure ICC-Services avant l'incident du 1er avril. « Je peux rassurer la Cour que je n'en veux pas à mon patron puisqu'il a demandé au comité de suivi de l'encadrer qu'il va payer mais on ne lui a pas permis », a déclaré Etienne Tihoundro.
Avant la suspension du 20ème jour d'audience, le procureur spécial Togbonon informe qu'une ordonnance a été prise par le président de la CRIET aux fins de proroger la session criminelle jusqu'au jeudi 31 janvier 2019.
Akpédjé AYOSSO
(Par Roger Gbégnonvi)
On peut le dire, l'année 2019 a démarré en fanfare au Bénin. Les foules en liesse, les chants, danses et immolations, ont caractérisé la fête du Vodun le 10 janvier, fête encadrée cette année par colloque et festival à Porto-Novo et Ouidah. Porto-Novo : ‘‘Colloque scientifique international (7 et 8 janvier 2019)'', sur ‘‘Les systèmes ‘‘divinatoires'' en Afrique… introduction à la connaissance de Ifâ Orunmila''. Abondance de discours savants. Ouidah : ‘‘Festival international de la danse Agogo du 9 au 13 janvier''. Dixième édition de cet événement annuel. Abondance de danse trois jours durant. Hélas, aucune des trois manifestations ne nous aide à nous éloigner de l'impasse où pourrait nous faire sombrer notre croissance démographique sur fond d'inconscience, d'irresponsabilité et de paresse.
En 2012, Line a 14 ans en classe de 4èmeet a des formes. Un professeur l'engrosse. Fin de scolarité et fuite en avant. Troisième maternité en 2019. Surcharge pour sa mère célibataire, qui élève six enfants, dont Line avec, à présent, les trois siens. Le revenu de tomates vendues en vrac assure à l'espèce de quoi vivoter. Brisées par tel éducateur, oubliées par tel séducteur passé sans s'arrêter, les Line abondent. Désœuvrées et appâtées par des mâles sans scrupule, elles se retrouvent souvent avec des enfants dits d'abord sans père, ensuite de la rue. L'espèce se débrouille pour vivoter : les gamins font de petits vols, les gamines font les bars pour être emportées. Deux millions de Dahoméens en 1960. Onze millions de Béninois en 2019. Plus nous sommes nombreux, plus vite monte la courbe. Vingt millions de Béninois aux environs de 2030. Pour quel bénéfice ? Plutôt pour quelle impasse ?
En 1960, le chômage était anecdotique. En 2019, il est la règle pour une vaste couche de la population. Michel a 35 ans, Christine sa sœur en a 28. Ils ont été aimés et soignés par des parents conscients et responsables. Mais depuis l'obtention par chacun de la licence professionnelle, ils errent de stage non payé en stage non payé, ils ont honte d'être encore à manger les sous de leurs parents retraités. Sans emploi, ne pouvant se louer la moindre case, ils évitent sagement de fonder un foyer. Michel est célibataire sans enfant. Christine est célibataire. Sous la pression de l'Horloge biologique, elle a fait un enfant que grand-maman retraitée élève. Nombreuses sont les maisons avec des Michel et des Christine. Si quelque vertu monacale les porte à vivre miséreux, sans piétiner la morale, on les retrouvera peut-être, avec quelques Line, clients des vendeurs d'illusions et de religions, qui sont, dit Karl Marx, ‘‘le soupir de la créature accablée'', c'est-à-dire de la créature dans l'impasse.
Or nous accentuons accablement et impasse en faisant du sur-place, en approuvant sans cesse Senghor : ‘‘Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds reprennent vigueur en frappant le sol dur''. Quelle nouveauté voulions-nous apporter en dansant à Ouidah trois jours d'affilée ? Discourant à Porto-Novo sur Ifâ Orunmila, que voulions-nous apporter qui ne se trouve déjà chez Bernard Maupoil, Remy T. Hounwanou, Basile Adjou-Moumouni, Gratien Ahouanmênou ? Au demeurant, les systèmes divinatoires appartiennent à l'irrationnel. Dans mille ans, leur étude ‘‘scientifique'' en sera toujours au même point.
Devenus travailleurs sérieux lassés de ressasser, nous organiserons chaque année, à Porto-Novo un colloque national sur notre ascension démographique et sur les emplois réels et vrais à créer pour mettre nos garçons et filles au service du progrès de notre pays, à Ouidah une foire nationale de ce que nous savons faire et de comment l'améliorer pour l'exporter, à Djougou un séminaire national pour obliger nos dirigeants à aimer le Bénin. Afin que le Bénin ne soit pas demain un pays groggy, inutile pour le monde et pénible pour lui-même, à force de reproduction sans y penser, de répétition et de tradition par paresse.
Se faisant passer pour Jésus-Christ, un individu après avoir escroqué les populations pendant près de 10 ans, s'est retrouvé dans les liens de la justice dans la journée de ce jeudi 17 janvier 2019. Son mode opératoire, inviter les fidèles à renoncer à leurs biens matériels sur cette terre et se faire garantir une place au royaume de Dieu. Ainsi, de 2010 à nos jours, il a réussi à déposséder bon nombre de fidèles de leurs biens. Dans ses ‘'prophéties'', il a annoncé la fin du monde pour l'année 2015. Ce que les fidèles n'ont plus vu arriver et se sont mis à s'interroger.
Dans cette quête de découvrir le royaume de Dieu, un individu, selon les informations, s'est fait escroquer une somme de 100 millions de francs CFA. Vu le luxe que s'offre le supposé Jésus-Christ et le non avènement de la fin du monde en 2015, ce dernier et certaines victimes, ont décidé de porter l'affaire devant la justice.
Interpellé par le procureur de la République près le tribunal de Cotonou, l'usurpateur de titre soutient toujours qu'il est le Seigneur Jésus-Christ.
Son audience aura lieu dans les prochains jours et il sera présenté à la Cour.
F. A. A.
Le Parti du renouveau démocratique (PRD) a déposé, ce vendredi 18 janvier 2019, son dossier en vue de se conformer à la réforme du système partisan au Bénin.
Le parti des « Tchoco-tchoco » va constituer son bloc à part pour les prochaines compétitions électorales, notamment les législatives d'avril 2019.
Le parti de Me Adrien Houngbédji vient une fois encore témoigner son attachement aux valeurs républicaines et au respect des textes.
F. Aubin AHEHEHINNOU
Les acteurs impliqués dans la mise en œuvre des dispositions légales nationales sur le commerce des armes sont réunis en atelier les mercredi 16 et jeudi 17 janvier derniers à Cotonou. Cet atelier réunit les Etats signataires du Traité sur le commerce des armes (Tca) des Nations Unies qui vise à instituer des normes internationales communes sur le commerce licite des armes dont fait partie le Bénin.
C'est grâce au soutien technique de Expertise France, que les acteurs ont été conviés à l'étude des rudiments indispensables pour faire face aux exigences en la matière et produire pour le Bénin, des textes qui permettent de mieux encadrer le commerce licite et d'aller en guerre contre celui illicite. L'objectif de cet atelier étant d'outiller les responsables juridiques impliqués dans les travaux liés à l'élaboration d'un projet de loi intégrant les dispositions du Traité sur le commerce des armes (Tca) et même d'autres instruments régionaux et internationaux auxquels le Bénin a adhéré. Ils ont statué aussi sur les textes réglementaires associés à ce projet, dont la liste nationale des armes classiques soumises au contrôle.
Le Chef adjoint de la délégation de l'Union européenne au Bénin a souligné l'importance de cet atelier en direction des acteurs. Véronique Janssen relève la montée du terrorisme largement alimenté par le commerce illicite des armes. Elle rassure du soutien de son organisme au regard de l'engagement du Bénin à l'élaboration de textes régissant cette activité. Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération a exprimé sa joie de voir que le processus enclenché suit inexorablement son cours. Hervé Djokpé souligne que l'effectivité de cet atelier suite aux séances de sensibilisation et à l'appui technique dont bénéficie le Bénin constitue autant d'éléments de satisfaction. Il relève le travail abattu par le point focal Tca Bénin, Blanche Elégbédé, et son équipe.
Le Traité sur le commerce des armes (Tca) a été adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies le 2 avril 2013 et est entré en vigueur le 24 décembre 2014. Le but visé étant « d'instituer des normes internationales communes les plus strictes possibles afin de réglementer le commerce licite des armes, de prévenir et éliminer le commerce illicite de ces armes ainsi que d'empêcher leur détournement ». C'est dans l'optique de promouvoir ledit traité et sa vulgarisation en vue de son universalité que l'Union européenne s'est engagée dans une série d'activités de sensibilisation et de renforcement des capacités par le biais du programme Eu Att Op. Ainsi, en septembre 2017 en marge de la troisième conférence des Etats parties, la deuxième phase a été lancée. Quant aux questions de contrôle des exportations d'armes conventionnelles, le choix est porté sur Expertise France, le bras technique qui accompagne le Bénin dans sa marche vers la réglementation du commerce des armes.
G.A.