Ouverts le lundi 15 mars dernier, les travaux de l'Académie politique de la Fondation Konrad Adenauer (KAS 2021) se sont achevés dans l'après midi de ce mercredi 17 mars 2021. Cette rencontre de trois jours a été l'occasion pour les jeunes venus de tous les partis politiques officiellement reconnus au Bénin, d'échanger sur les différentes crises sanitaire, politique, économique et sociale dans la sous région ouest africaine.
Selon Sylvain Zinsou, organisateur de l'Académie, ce fut « un exercice de dialogue politique ». Cela montre selon lui que, « quand il y a une situation, on peut discuter, on peut dialoguer sans que cela ne pose problème ». « L'essentiel est que chacun puisse exprimer librement son opinion, argumente, et que lorsque l'autre prend la parole et s'explique, que l'autre l'écoute, et qu'on se comprenne », a-t-il souligné. Sylvain Zinsou s'est réjoui que toutes ces valeurs aient été ancrées chez les jeunes participants qui savent désormais que sans le dialogue, on ne peut rien résoudre.
Au regard du contexte actuel de la crise sanitaire de Coronavirus, les capacités des jeunes ont été également renforcées, et ils comprennent mieux la crise du Covid-19, et ses différents impacts sur l'économie, la vie humaine, et la sécurité de tous, a-t-il poursuivi.
Joie et satisfaction des participants
Selon Badjito Damien de l'Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), cette formation a permis aux jeunes acteurs politiques actifs sur le terrain, de gagner beaucoup de choses. L'Académie politique de la Fondation KAS a été l'occasion pour lui, d'en savoir plus sur tout ce que la maladie du Coronavirus a engendré sur la vie humaine, la vie économique et sur la vie sociale. Convaincu de ce qu'il a désormais les outils nécessaires pour amorcer l'intégration sous régionale, Badjito Damien a promis partager les résultats des travaux avec les autres jeunes de son parti.
Même sentiment de satisfaction chez Sabine Odo du parti Union Progressiste (UP). Elle a émis le vœu que de telles initiatives s'organisent de façon trimestrielle afin de mieux aguerrir la jeune génération.
Pour Abdoul T. Amidou du Parti du renouveau démocratique (PRD), les communications présentées au cours de l'Académie politique ont été parfaites. Il dit avoir eu d'éléments nouveaux en ce qui concerne cette crise qui sévit de part le monde. « Lorsqu'on n'est pas au parfum de l'information, on donne à tort ou à raison des jugements qui ne sont pas forcément ce qu'ils devraient être », a fait savoir le militant Tchoco Tchoco. Il compte partager les informations reçues à la KAS 2021 avec les jeunes de sa base afin de mieux les conscientiser.
Stanislas Houngbédji de l'Union sociale libérale (USL) a salué l'initiative de la Fondation Konrad Adenauer qui a permis aux jeunes de différents horizons politiques, d'échanger et de s'accorder sur la nécessité d'avoir un creuset de dialogue politique. « On peut ne pas s'entendre sur les méthodes pour gérer le pays, mais on doit s'entendre sur la nécessité de dialoguer », a-t-il souligné.
Pour Eulodie Hodonou, boursière de la Fondation Konrad Adenauer, l'Académie politique a permis de connaître les mesures prises dans la sous région, et dans l'espace CEDEAO pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19, et ses impacts sur l'économie du monde, et dans la sous région. Des informations qu'elle juge très importantes et nécessaires pour le jeune leader afin qu'il sache « évaluer les choses ».
« Intégration ouest africaine face à la gestion des crises », c'est le thème autour duquel les différentes communications ont été développées. Chaque participant à la KAS 2021 est reparti avec une attestation de fin de formation.
Quelques images de la cérémonie
F. A. A.
La Commission de la CEDEAO a tenu ce mercredi 17 mars 2021, une séance d'échange en vidéoconférence avec les professionnels des médias, les associations de journalistes et les organisations de la société civile impliqués dans les élections au Bénin. La séance a permis de relever le rôle des médias durant la période électorale et les actions menées par les ONG pour des élections pacifiques.
Renforcer les capacités des médias et des ONG au Bénin pour promouvoir la démocratie participative en fournissant l'atmosphère propice nécessaire à la tenue d'élections démocratiques et pacifiques au Bénin. Tel est l'objectif principal de la séance qui a réuni les membres du personnel de la CEDEAO, les médias et les ONG.
Selon le représentant résident de la CEDEAO au Bénin Amb. Blaise Diplo, la démocratie exige la participation active des citoyens et de nombreux autres acteurs essentiels pour renforcer la gouvernance participative. Il a félicité le Bénin qui dispose d'un paysage médiatique parmi les plus pluralistes de la région.
Le représentant du président de l'Observatoire de la déontologie et de l'éthique dans les médias (ODEM) a axé son intervention sur ‘'le maintien des valeurs positives des médias et de l'éthique dans la programmation durant les périodes électorales au Benin''. Il ressort de sa présentation qu'un média n'est pas un pyromane, un justicier, ni un diffuseur de fausses nouvelles. A l'en croire, le journaliste est appelé à jouer en permanence « son rôle en suivant l'éthique, c'est-à-dire, cette force intérieure positive pour que le moment d'élection se passe dans la paix ».
La HAAC, l'ODEM, les associations de journalistes et autres structures de la société civile jouent également leur rôle pour des élections pacifiques.
Dans le cadre de la présidentielle du 11 avril, la HAAC a pris une décision pour réglementer la campagne électorale. L'ODEM notifie-t-il, malgré l'insuffisance de moyens s'emploie à surveiller les médias en les invitant à se conformer aux règles d'éthique et de déontologie.
Selon l'article 53 du Cadre de prévention des conflits de la CEDEAO (CPCC), « les organisations de la société civile mènent des activités visant à promouvoir des processus électoraux crédibles et transparents, y compris des ateliers de sensibilisation pour les partis politiques, les organes de gestion électorale, les services de sécurité, et autres.
Intervenant sur le panel ‘'Promouvoir des processus électoraux pacifiques par l'engagement civique au Bénin'', la coordonnatrice du réseau Wanep Maryse Glèlè a fait part des activités que mène son organisation pour des élections pacifiques. Il s'agit entre autres de la vérification des informations, de la sensibilisation et de l'observation du scrutin.
La Plateforme électorale des Organisations de la Société Civile du Bénin met en place un dispositif technique et analytique ‘'Salle de situation électorale (SSE)'' qui permet de faire le monitoring sur les élections. Wanep Bénin, souligne-t-elle implique de plus en plus de jeunes dans ses activités.
Pour le représentant de Social Watch Bénin Boni Madougou, les structures de la société civile doivent travailler de façon permanente avec les radios communautaires afin de sensibiliser les jeunes sur l'engagement civique. « Il faut aussi que les lois au Bénin favorisent l'intégration des citoyens », ajoute M. Madougou.
Des participants des pays membres de la CEDEAO ont également partagé leurs expériences. Mme Abigail Larbi, Media Foundation for West Africa (MFWA) et M. Simon Congo, RTB, Burkina Faso ont mis l'accent sur la mobilisation citoyenne pour une participation politique significative et le rôle des organisations non gouvernementales.
Les défis des médias et ONG en période électorale ont été également relevés à cette séance de l'organisation intergouvernementale ouest-africaine.
Le représentant résident de la CEDEAO au Bénin Amb. Blaise Diplo espère que les médias et les acteurs de la société civile joueront leur partition pour une élection pacifique au Bénin. La séance a connu la présence de M. Eyesan Okorodudu, Chef de la Division Démocratie et Bonne Gouvernance, Commission de la CEDEAO.
A.A.A
Lors de son audience avec le Chef de l'Etat, mardi 16 mars 2021, le colonel Pascal Tawès a présenté ses excuses pour ses prises de position critique sur la gouvernance Talon.
« Les propos qui ont été tenus appartiennent à hier », a avoué le colonel à la retraite et pourfendeur du pouvoir de la Rupture. « J'avais un problème avec l'Etat béninois. Je suis retraité depuis 2013 mais la manière dont je suis allé aux Etats-Unis n'était pas la meilleure. On n'affecte pas un diplomate militaire avec un visa d'un an renouvelable. C'est comme une évacuation intentionnelle. Donc je n'étais pas à l'aise. Cela a fait que des propos ont dû être tenus d'une manière ou d'une autre. Le ton est monté », a-t-il précisé. A en croire, l'attaché militaire du Bénin aux Etats-Unis, le président Patrice Talon est disposé pour le contact. Selon lui, ‹‹ quand on est au dehors, on est intoxiqué. On reçoit des informations qui ne sont pas vérifiées.››. ‹‹ Depuis que je suis arrivé, je me rends compte que c'est le terrain qui commande. Les choses bougent dans le sens de la bienfaisance, et, je crois que, aujourd'hui est mieux qu'hier (...) ››, a avoué M. Tawès.
« Je souhaite que les uns les autres recherchent le contact avec le président (Patrice Talon, ndlr) et échangent avec lui pour qu'ensemble nous puissions avancer dans la même direction », a ajouté le colonel à la retraite.
Pour finir, il a indiqué que le Chef de l'Etat a accepté ses excuses.
M. M.
Le duo du parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a donné l'ossature du gouvernement qu'il formera à l'issue de la présidentielle 2021 en cas de victoire.
Le nombre de portefeuilles ministériels que comportera le gouvernement du parti FCBE est dévoilé à quelques semaines de présidentielle. Le duo Soumanou Djemba - Paul Hounkpè formera un gouvernement qui ne comptera pas plus de 20 membres en cas de victoire. L'objectif, selon Alassane Djemba, candidat au poste de Président de la République des FCBE, est de réduire le train de vie de l'Etat et d'éviter d'asphyxier le peuple.
Les challengers de Patrice Talon à la présidentielle du 11 avril ont donné l'information lors d'une tournée à Kétou, dans le département du Plateau. Ils ont également annoncé l'organisation d'un dialogue national une fois qu'ils sortiraient vainqueurs de l'élection présidentielle.
Le duo Djemba-Hounkpè fait partie des candidats retenus pour participer à la présidentielle 2021. Le nombre de portefeuilles ministériels que propose le duo est inférieur à l'effectif de l'exécutif (22 ministres) dirigé par le Chef de l'Etat et candidat à sa propre succession Patrice Talon. Mais il va falloir gagner d'abord l'élection pour relever ce défi.
M. M.
Dr Brice Sohou, environnementaliste spécialisé en risques et catastrophes, est libre de ses mouvements à l'issue de son procès, mardi 16 mars 2021, au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou.
Interpellé le 3 mars 2021 par la Brigade criminelle, présenté le 4 mars au Procureur puis déposé à la prison civile de Cotonou, Dr Brice Sohou est sorti de prison mardi dernier.
Il lui était reproché de n'avoir pu apporter les preuves de ses publications selon lesquelles les masques bleus contiendraient des substances nocives à la santé et qu'il détiendrait un produit qui guérit de la Covid-19. Dr Brice Sohou a été remis en liberté à l'issue d'un procès au tribunal de Cotonou. Il vient de passer ainsi deux semaines en détention.
Dr Brice Sohou, environnementaliste spécialisé en risques et catastrophes, est poursuivi pour « publicité mensongère » et « exercice illégal en pharmacie » dans le cadre du dossier relatif aux masques bleus Covid-19.
M. M.
L'édition 2021 de la Journée internationale de la femme (JIF) a coïncidé avec la fête annuelle des femmes de Bohicon. Une double célébration que les femmes des marchés de la ville carrefour (Ganhi et Sehi) ont célébré avec le maire Rufino d'Almeida et les acteurs politiques de la ville.
Au cours de la messe d'action de grâce célébrée à cette occasion, et au cœur du marché, le père célébrant a invité les femmes à la fraternité. « C'est une fête de l'unité, c'est une fête du pardon, de la réconciliation, c'est une fête de la paix et de la communion fraternelle », a-t-il déclaré.
Le maire de Bohicon, Rufino d'Almeida, s'est dit très heureux que ce soit une double fête la première fois qu'il préside l'évènement. Fier de la présence de toutes les forces politiques de la ville, l'autorité communale s'est réjouie de la communion fraternelle entre les fils et filles de Bohicon. « Ce fut vraiment une véritable communion, c'est ce que j'ai souhaité », a-t-il laissé entendre. « Une communion fraternelle où nous taisons nos différences, où nous gommons provisoirement nos différends politiques pour célébrer nos mamans, celles qui font la valeur, la dignité de notre belle ville carrefour, Bohicon », a poursuivi Rufino d'Almeida.
Très heureuses, les femmes au cours de la célébration, ont habillé le maire Rufino d'Almeida qui, à les entendre, ‘'n'aura jamais froid, et va toujours bien se porter''.
Après l'instant de joie au marché, le maire et ses conseillers se sont rendus auprès des femmes musulmanes de Bohicon. On pouvait noter à ses côtés, la présence du député Nazaire Sado.
F. A. A.
L'annonce de la candidature de l'ancienne ministre Reckya Madougou pour la présidentielle du 11 avril 2021 a suscité beaucoup d'espoir dans le rang de l'opposition. Mais le rejet de son dossier faute de parrainages et surtout son incarcération dans l'affaire association de malfaiteurs et terrorisme a brisé l'élan de l'icône de Touche pas ma constitution.
Reckya Madougou, c'est la personnalité qui aura marqué la scène politique nationale au premier trimestre 2021. L'ancienne ministre de Boni Yayi a percé le rideau de la scène politique cette année avec l'annonce de sa candidature pour la présidentielle du 11 avril. Une candidature qui a commencé par mobiliser des foules à travers le pays. Mais très tôt, la déception a gagné le rang de ses militants et sympathisants. Le dossier de candidature de l'amazone de Parakou a été rejeté par la Commission électorale nationale autonome (CENA) pour n'avoir pas recueilli les 16 parrainages d'élus (députés et ou maires) institués par le nouveau code électoral.
L'ex activiste de l'Ong Elan, qui avait combattu la révision opportuniste de la constitution sous le régime Kérékou ne s'avoue pas vaincue. Elle continue de maintenir la pression à travers des meetings et la mobilisation de foule pour que ce parti de l'opposition prenne part au scrutin. Malheureusement, son ardeur sera émoussé le 03 mars 2021 à Porto-Novo après un meeting de l'opposition. La candidate disqualifiée du parti Les Démocrates est interpellée et placée sous mandat de dépôt pour une affaire d'association de malfaiteurs et de terrorisme.
Le procureur spécial de la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme (CRIET) Mario Métonou a déclaré que Reckya Madougou et ses complices projetaient de ‹‹ perturber le déroulement du prochain scrutin en perpétrant des actes de terreur de grande ampleur.››.
Le dossier est pendant devant la justice. S'ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés, la sentence pourrait leur coûter chère compte tenu des chefs d'inculpation.
En attendant la suite de l'enquête et l'issue du procès, les Démocrates et leur leader sont forclos pour participer à une quelconque campagne électorale.
Privé de son guide, le parti Les Démocrates ressemble aujourd'hui à un bateau ivre au milieu d'un océan en pleine tornade.
De son lieu de détention à Missérété, Reckya Madougou serait en train de méditer sur son rêve brisé pour le fauteuil de la Marina.
Dossou MIALO
Le travail des enfants est interdit sur la plateforme, les installations portuaires et sur les chantiers du Port de Cotonou sous peine d'amende et d'interdiction d'accès. C'est ce qui ressort de la note circulaire en date du 08 mars 2021 signé du directeur général Joris Albert Thys.
En raison des risques liés aux activités sur la plateforme portuaire, l'accès à la plateforme et aux installations portuaires ainsi qu'à tout chantier au Port de Cotonou est strictement interdit aux mineurs.
La décision est conforme à la législation de travail en vigueur et aux dispositions de l'arrêté interministériel Nº132/MEPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST du 07 novembre 2000 fixant la nature des travaux et les catégories d'entreprises interdites aux femmes, aux femmes enceintes et aux jeunes gens et l'âge limite auquel s'applique l'interdiction.
« Tout mineur qui sera appréhendé sur la plateforme, les installations et autres chantiers du Port de Cotonou sera reconduit hors de l'enceinte portuaire », informe le directeur général du Port de Cotonou.
Aussi, son commettant sera-t-il sanctionné d'une amende de 50.000 FCFA et d'une interdiction d'accès au Port de Cotonou pour une période de trois mois. « En cas de récidive, l'interdiction d'accès sera portée à un an, en sus de l'amende », ajoute M. Thys.
A.A.A.
L'ancienne ministre et candidate recalée à l'élection présidentielle, arrêtée le 3 mars dernier en marge d'un rassemblement politique à Porto-Novo, est placée sous mandat de dépôt par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Si personne n'est à ce stade en mesure de prouver sa culpabilité, le jeu de la représentante du parti Les Démocrates n'en demeure pas moins ambivalent.
L'arrestation inattendue de Reckya Madougou, décidée par le procureur spécial de la Criet, a surpris les observateurs et l'opinion publique béninoise. En pleine campagne électorale, cette arrestation a déclenché une vive polémique. Selon une partie de l'opposition, notamment les Démocrates et le Rassemblement pour la démocratie (RPD) de Joël Aïvo, le régime de Patrice Talon poursuit sa dérive autoritaire en muselant une représentante de l'opposition. Pourquoi le Président Talon risquerait-il de nuire à la réputation de son gouvernement en écartant des opposants déjà exclus de la course à la présidentielle ? En dépit du fait que le chef de l'Etat n'a légalement pas de prise sur les magistrats de la Criet.
Refus des règles du jeu
Depuis le mois de janvier, les Démocrates comme le RPD ont manifesté à plusieurs reprises leur volonté de ne pas respecter les dispositions de la réforme constitutionnelle de 2019, notamment sur le volet des parrainages. Ces derniers sont nécessaires afin de pouvoir être éligible à la fonction présidentielle. Ainsi, début février, Joël Aïvo et Reckya Madougou ont publiquement revendiqué avoir déposé des dossiers de candidature sans parrainages à la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Retoqués sans surprise par la CENA, les candidats des Démocrates et du FRB ont fait appel de la décision auprès de la Cour Constitutionnelle. Rekya Madougou révèle alors que de nombreux élus de la majorité auraient été prêts à parrainer sa candidature s'ils n'avaient pas subi des pressions de leurs partis et du gouvernement, et menace de dévoiler des preuves écrites. Revenant sur ses précédentes positions anti-parrainages, la candidate démocrate finit par refuser de donner ses preuves à la Cour constitutionnelle, quelques jours plus tard. Ce qui ne peut que susciter le doute quant à la véracité de ses allégations. De son côté, le très médiatique expert constitutionaliste Joël Aïvo, fervent critique des réformes constitutionnelles, a aussi été recalé. Tout en déclarant qu'il se présenterait envers et contre tous à l'élection afin de défendre l'« état de droit ».
Les déclarations des deux opposants paraissent a priori contradictoires dans leurs termes : la défense de l'Etat de droit est-elle soluble dans le refus des normes électorales en vigueur ? Les actes aussi sont contradictoires, au vu des revirements et approximations de Reckya Madougou autour de la question des parrainages. L'opposition exclue de la course à la présidentielle pourrait être soupçonnée d'avoir sciemment saboté ses chances de participation à l'élection pour mieux nourrir son discours anti-Patrice Talon, présenté comme un autocrate. À la lumière de cette situation, la vivacité de la réaction de la Criet, aussi excessive qu'elle ait pu être, paraît plus explicable, notamment face aux soupçons d'une activité criminelle susceptible de nuire à l'ordre publique.
Une candidate sulfureuse ?
Les autorités béninoises semblent d'autant moins enclines à l'indulgence envers la candidate des Démocrates que cette dernière est à l'origine de nombreuses déclarations pouvant laisser craindre une volonté de polarisation violente des partis en présence.
En effet, l'ancienne ministre de Boni Yayi s'est faite remarquer par ses nombreuses accusations à l'encontre de Patrice Talon ces dernières semaines, allant jusqu'à accuser le Président d'être à l'origine de la tentative de meurtre de Ganiou Soglo, candidat à la présidentielle, ancien ministre et fils de l'ex-Président Nicéphore Soglo. Cette accusation a fait l'objet de vives critiques dans le pays pour son caractère diffamatoire et pour son invraisemblance : qui, dans la majorité, voudrait prendre le risque d'exécuter un candidat au poids politique négligeable ?
Par ailleurs, Reckya Madougou a explicitement accusé le Président Talon d'ethniciser la vie politique du Bénin, ce qui dans un contexte d'élection déjà tendu pourrait avoir de graves répercussions. Une déclaration d'autant plus clivante que les Démocrates sont notoirement ancrés dans les régions du nord de pays, à majorité Bariba ou Somba, alors que le Président Talon est d'origine Fon, ethnie (sudiste) majoritaire du Bénin. Reckya Madougou aura-t-elle contribué à la régionalisation et à l'ethnicisation de la campagne ? C'est probable, même si ce phénomène est assez récurent au Bénin en période électorale.
Le parcours de l'ex-ministre interroge également de nombreux observateurs de la vie politique béninoise, à commencer par ses liens étroits avec le Président du Togo, dont elle a été conseillère spéciale de 2016 à 2020. Elle s'était d'ailleurs rendue à Lomé en 2020 pour afficher son soutien à Faure Gnassingbé lors de sa réélection pour un quatrième mandat. Une proximité faisant redouter à certains des conflits de loyauté en cas d'élection de Madame Madougou, qui a d'ailleurs quitté ses fonctions au Togo quelques mois avant la campagne présidentielle.
Au final, de nombreux éléments permettent d'expliquer la nervosité des pouvoirs publics face à une candidate qui multipliait jusqu'à son arrestation les signaux négatifs à l'encontre de la sûreté de l'Etat. Reste que les actions de la Criet ont manqué formellement de régularité, quand bien même les risques pouvaient paraître élevés. De facto, l'arrestation a provoqué une onde de choc dans l'opinion et conforté la théorie d'une dérive autoritaire de Patrice Talon. Cette situation pourrait entraver le bon déroulement de l'enquête et, le cas échéant, du procès. Mais les accusations visant à faire de cette arrestation un geste d'intimidation de l'opposition ne sont guère convaincantes dans la mesure où les Démocrates ont été définitivement écartés de la course à la présidentielle 2021. D'autant que jusqu'ici, l'opposition légaliste, incarnée notamment par les FCBE, n'a fait l'objet d'aucune procédure judiciaire.
La Rédaction
A quelques semaines de l'élection présidentielle, le Procureur de la République près le Tribunal de première instance de Parakou, Bachirou Assouma Adamou met en garde les populations du Borgou contre les troubles à l'ordre public.
Selon le communiqué du Procureur en date du 15 mars 2021, en raison de la période sensible des élections que traverse notre pays, aucun trouble à l'ordre public, de quelque nature que ce soit, ne sera toléré.
« En tout état de cause, les officiers de police judiciaire sont instruits à l'effet de déférer devant le parquet d'instance de Parakou, les auteurs des troubles l'ordre public pour y être jugés conformément à la loi », a-t-il ajouté.
A.A.A
Le président de la République du Bénin a ordonné le retour au pays du Colonel Pascal Tawès et sa famille. Sur sa page facebook, Patrice Athanase Guillaume Talon affirme être favorable à la doléance du Colonel à la retraite.
<< Les services compétents sont, d'ores et déjà, instruits aux fins de faciliter le retour au bercail de sa famille et lui>>, a écrit le chantre de la Rupture dans son post. Le Chef de l'État ajoute que le Benin assure , sans distinction, son devoir d'assistance à l'endroit de tous ses citoyens qui en font la demande formelle.
Talon ordonne ainsi le retour au bercail de l'ex attaché de défense du Benin aux États-Unis suite à l'audience qu'il lui a accordée ce mardi 16 mars 2021 au Palais de la Présidence. Au cours de cette audience, le colonel à la retraite depuis 2013 a demandé l'intervention du président Talon pour un règlement diligent de sa « situation administrative ». Selon Pascal Tawès, les différents responsables de l'ancien régime ne lui ont pas accordé l'assistance nécessaire efficace qui permette le retour de sa famille au Bénin de manière sereine. C'est pour cette raison qu'il a rencontré le Président de la République pour qu'il intervienne pour un règlement diligent de son dossier administratif.
Boniface CAKPO
Grave accident de la route ce mardi 16 mars 2021 à Cocotomey carrefour Zico, arrondissement de Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi.
Un camion transportant un conteneur chargé de noix de cajou s'est renversé sur les usagers de la route notamment un véhicule avec trois personnes à bord dont un enfant. Le conducteur aurait perdu le controle du camion. Le bilan fait état de deux blessés « entre la vie et la mort » et un rescapé.
A.A.A
L'Agence Nationale d'Identification des Personnes pourra désormais satisfaire les usagers ayant fait des demandes depuis des mois pour l'obtention de la carte nationale d'identité biométrique (CNIB). L'ANIP a annoncé la réception d'environ 46.000 cartes biométriques.
Selon le Gestionnaire-Mandataire M. Cyrille Gougbédji, la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 avait perturbé les agendas de l'ANIP. Avec la réception de 46.000 cartes biométriques, les demandes en instance pourront être satisfaites.
Les demandeurs qui ont formalisé leur dossier dans les ministères, institutions, mairies et autres structures privées seront servies sur place, dans leurs structures. Les unités de l'agence se déplaceront vers ces demandeurs dans la période du 18 mars au 1er avril 2021.
Quant aux usagers qui ont déposé leur dossier à l'ANIP de Cadjéhoun, ils seront servis sur invitation téléphonique au cours de laquelle ils devront confirmer leur disponibilité pour répondre au rendez-vous.
« Aucun usager ne peut être servi à l'ANIP, s'il ne figure sur la liste des rendez-vous du jour concerné », a précisé Cyrille Gougbédji.
L'usager doit se munir de la quittance de paiement des frais d'établissement, sur lequel figure le numéro de dossier physique du demandeur. « Nul ne peut retirer pour autrui, s'il n'est muni d'une procuration dûment donnée dans les formes légalisées », ajoute le Gestionnaire-Mandataire de l'ANIP.
La liste des institutions, ministères, structures publiques et parapubliques ou privées concernés
Ouverts ce lundi 15 mars 2021, les travaux de la 6ème Conférence annuelle sur la recherche et l'éducation en Afrique occidentale et centrale se poursuivent. « Transformation numérique pour le développement », c'est le thème retenu pour l'édition 2021.
L'objectif de cette 6ème Conférence annuelle sur la recherche et l'éducation en Afrique occidentale et centrale est d'aborder les nouveaux défis qui s'imposent au secteur de l'enseignement supérieur dans le contexte actuel de la pandémie du Coronavirus. Les travaux qui se déroulent en ligne ont été organisés en collaboration avec l'Agence pour le développement du numérique (ADN).
F. A. A.
Réckya Madougou a confirmé la transaction de 15 millions de FCFA effectuée à son collaborateur Georges Sacca. Les fonds sont transférés dans le cadre de la mobilisation pour la pré-campagne à l'élection présidentielle et non pas pour financer un projet d'assassinat ou de terrorisme. Ces aveux mettent à nu quelques incohérences.
La candidate du parti d'opposition ‘'Les Démocrates'' a vu son dossier de candidature à l'élection présidentielle rejeter le 22 février 2021, date à laquelle la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) a publié la liste provisoire des candidats retenus. Dans sa lettre citée par Jeune Afrique, dame Réckya Madougou reconnaît avoir transféré les fonds pour la mobilisation pour la pré-campagne à l'élection présidentielle. Selon des sources proches du dossier la remise de fonds a été effectuée le 24 février 2021 soit deux jours après la publication de la liste de la CENA. La candidate est disqualifiée à la présidentielle mais elle a transféré des sous (15 millions FCFA) pour « la mobilisation de la pré-campagne pour l'élection du 11 Avril 2021 ». Comment peut-on faire une pré-campagne à un scrutin auquel on ne participe pas ? A la lumière de ces dates, des doutes subsistent quant au mobile de la transaction.
Réckya Madougou est poursuivie pour « association de malfaiteurs et terrorisme » ainsi que trois autres accusés devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Elle est en détention à la prison civile d'Akpro-Missérété depuis le vendredi 5 Mars 2021.
M. M.
Plusieurs entreprises ont reçu ce mardi 16 mars 2021, leurs certificats de conformité sanitaire. Il s'agit d'un document qui leur permet de conformer leurs productions et leurs produits aux normes et règlementation sanitaire en vigueur au Bénin. Cela dénote également de la bonne marche du partenariat public privé dans le pays.
La cérémonie de remise de certificats de conformité sanitaire aux entreprises récipiendaires intervient dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d'appui au renforcement des acteurs du secteur privé (PARASEP). Sur les 50 entreprises inscrites pour obtenir ce certificat délivré par l'Agence béninoise de sécurité sanitaire des aliments (ABSSA), 29 ont pu réussir au terme du processus.
Le PARASEP conduit par le ministère du plan et du développement a pour objectif de contribuer au renforcement des acteurs du secteur privé béninois et de l'environnement des affaires afin de promouvoir l'investissement privé, la croissance, l'emploi, et de lutter contre la pauvreté. Les filières ananas, karité et avicole sont visées.
F. A. A.
Un tête-à-tête s'est tenu, mardi 16 mars 2021, à la Présidence de la République entre l'ex attaché de défense du Bénin aux États-Unis et le Chef de l'Etat Patrice Talon. Le colonel Pascal Tawès à la retraite depuis 2013 a demandé l'intervention du Chef de l'Etat pour un règlement diligent de sa « situation administrative ».
Le Chef de l'Etat Patrice Talon a reçu au Palais de la Marina l'ex attaché de défense affecté aux Etats-Unis en 2011. « J'étais à cette audience pour rendre compte au Chef de l'Etat de ma situation administrative actuelle. Comme vous le savez mieux que moi d'ailleurs, j'ai été envoyé aux États -Unis en qualité d'attaché de défense en 2011 avec un visa d'un an renouvelable. Je suis retraité depuis Octobre 2013 », a confié le colonel Pascal Tawès à sa sortie de l'audience. M. Tawès ajoute qu'il a été laissé pour compte par le régime de Boni Yayi. « (…) malheureusement, les différents responsables de l'ancien régime ne m'ont pas accordé l'assistance nécessaire efficace qui permette le retour de ma famille au Bénin de manière sereine. C'est pour cette raison que j'ai rencontré le Président de la République pour qu'il intervienne pour un règlement diligent de mon dossier administratif ». A l'en croire, il a eu l'assurance du Chef de l'Etat Patrice Talon quant à la régularisation de sa situation. « Le Chef de l'Etat m'a bien reçu. Il m'a donné des directives et des conseils nécessaires et il m'a promis instruire les structures concernées afin que je sois satisfait », a conclu le colonel à la retraite.
L'audience entre le Chef de l'Etat et Pascal Tawès, l'un de ses détracteurs les plus virulents, intervient à quelques jours du lancement de la campagne pour la présidentielle du 11 avril. Malgré ses prises de position contre la gouvernance actuelle, Pascal Tawès est reçu à la Présidence. C'est un message de paix que le Chef de l'Etat envoie à tous les Béninois dans le cadre du processus électoral en cours.
M. M.
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Prévue pour se tenir ce mardi à 16h 30 dans les locaux du ministère des sports, la conférence de presse de Michel Dussuyer est repoussée de 48 h. Pour l'heure le Sélectionneur Michel Dussuyer est privé de plusieurs de ses joueurs. Les clubs français sont fermes et refusent de libérer leurs joueurs. En effet, de retour en Europe, plusieurs joueurs sont obligés d'observer systématiquement une septaine ou la quarantaine.
La situation était prévisible car la note circulaire de la FIFA de 2020 toujours en vigueur, penalise, les différentes sélections nationales. Les joueurs rateraient donc en club un ou deux voire trois matches pour certains. La circulaire de la FIFA donne le pouvoir aux clubs. Ils en utilisent à fond. 24 heures au Bénin suivra la situation pour vous.Le Benin n'est pas le seul pays dans ce cas.