Yazid Alilat
Les besoins en médicaments de l’Algérie vont augmenter substantiellement dans les prochaines années, a averti hier mercredi le président de l’Union nationale des opérateurs de pharmacie (UNOP), le Dr Abdelouahed Kerrar, qui a également annoncé que des anticancéreux seront bientôt produits en Algérie.Il a évoqué à la radio nationale évoquant la démographie, le chiffre d’un million de nouveau-nés par an, et donc »on ne doit pas s’attendre à ce que la consommation de médicaments va baisser, mais, au contraire, elle va s’accroître d’année en année ». Pour lui, il faut »prendre sérieusement ce problème », d’autant que les raisons de la pénurie de médicaments sur le marché national sont d’abord dues »à la baisse des produits importés depuis 2014 ». Selon le Dr Abdelouahed, c’est »l’Etat, à travers le ministère, qui est en train de diminuer les importations de médicaments », dont ceux pour les malades chroniques. La consommation de médicaments en Algérie est de 80 dollars par personne et par an, contre une moyenne mondiale de 127 dollars par personne et par an. Dès lors, le président de l’UNOP affirme que »le ministère de la Santé, s’il veut diminuer les importations de médicaments, doit avoir des mécanismes pour cela, et, surtout, établir des prévisions sur les besoins du marché ».
Il a expliqué par ailleurs qu’il y a actuellement 90 unités de production de produits pharmaceutiques, et »nous prévoyons l’entrée en production de 150 autres », a-t-il souligné, avant d’annoncer que certains de ces complexes pharmaceutiques vont produire dès le début de l’année prochaine des produits anticancéreux. »Au début de l’année prochaine au plus tard, il y aura la production à 100% en Algérie de médicaments anticancéreux », alors que pour les »biosimilaires, ce seront les médicaments de demain », a-t-il détaillé. En fait, le président de l’UNOP a expliqué que ’les producteurs savent qu’on peut faire mieux, avec 90 unités de production et les 150 autres annoncées, mais ces complexes industriels fonctionnent seulement à 50% de leurs capacités », relève-t-il, faisant valoir que »nos voisins tunisiens et marocains avec seulement 30 unités de production couvrent 60% de leurs besoins en médicaments ». »Dans quelques années, nous devons exporter le surplus de notre production », a annoncé par ailleurs le président de l’UNOP selon lequel »nous avons une industrie, qui couvre 50% des besoins nationaux. Mais, le cadre réglementaire n’est pas encore bien maîtrisé, comme il y a un monopole pour certains types de médicaments, ce qui empêche les professionnels du secteur de faire des prévisions, notamment pour les réactifs, alors qu’il faut des autorisations pour d’autres médicaments importés ». Le président de l’UNOP est catégorique: »il y a beaucoup de problèmes pour la production nationale, notamment avec la sécurité sociale, et les producteurs doivent attendre une année pour que leurs produits soient acceptés et catalogués produits nationaux ». Pour le moment, précise-t-il par ailleurs, »on exporte vers l’Afrique ». Mais, regrette-t-il, c’est dommage que les pays arabes ferment leurs marchés à la production nationale, alors que nos portes sont ouvertes, avant de préciser qu »’il ne s’agit pas de problème de qualité ». « Nous sommes capables d’exporter, mais il y a des problèmes, notamment avec la Banque centrale en matière de crédits. Nous avons un grand problème pour participer aux foires en Afrique, et on ne peut exporter s’il n’y a pas de transport dans les pays ciblés, on ne peut faire des investissements également en dehors de l’Algérie ». Le président de l’UNOP affirme que »si nous voulons développer nos exportations, il faut qu’on soit rapides et efficaces » sur les marchés extérieurs.The post Médicaments: Des anticancéreux bientôt produits en Algérie appeared first on .
M. Aziza
Les syndicats autonomes de la Fonction publique, affiliés à l’Intersyndicale ont animé une conférence de presse, hier, au siège de l’UNPEF, pour dénoncer le refus de l’Administration (ministère du Travail) de leur accorder l’enregistrement de la déclaration de constitution d’une Confédération syndicale dénommée Confédération des Syndicats Algériens (CSA). Un refus qui a été qualifié «d’abusif», «injustifié».Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique a, dans les détails, expliqué qu’il y a des organisations syndicales qui ont déposé une demande d’agrément, depuis 2015 et 2016, mais elles n’ont toujours rien reçu, pas même une réponse négative. «A notre grande surprise, la CSA a déposé le dossier d’agrément, le 31 décembre, et elle a eu un accusé de réception, 24 heures après. On n’a même appris que des instructions ont été données par certains départements pour traiter, au plus vite, ce dossier», une lueur d’espoir pour les syndicalistes. Mais cette «lueur s’est vite évaporée avec le refus si rapide de notre déclaration» Le ministère du Travail a justifié, pour sa part, ce refus par le motif que la demande d’enregistrement ne serait pas conforme aux dispositions de l’article 2 de la loi n° 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical.
Lyes Merabet parle de confusion en expliquant que l’article 2 de ladite loi est destiné aux organisations syndicales et non pas à la fédération et aux confédérations et unions syndicales. «Or pour notre cas, nous avons déposé un dossier à l’effet de déclarer la constitution d’une Confédération syndicale». Sachant que la loi fait clairement la différence entre deux types d’organisation ( organisation syndicale et confédération d’organisations syndicales ). L’Intersyndicale précise que les seules références légales pertinentes sont les articles 4 et 36 qui autorisent la constitution de confédérations d’organisations syndicales. Ainsi, l’article 36 considère comme représentative la Confédération des travailleurs regroupant au moins 20% des organisations syndicales représentatives, couvertes par les statuts de ladite confédération, sans exiger, bien évidemment, que ces organisations, elles-mêmes appartiennent à la même profession, branche ou secteur d’activité pour pouvoir se constituer en Confédération. En droit, précisent les conférenciers, la raison de constituer une confédération est justement de regrouper des organisations syndicales de différentes professions, branches ou secteurs d’activités. Par ailleurs, la différence qui semble être faite entre «secteur économique» et « secteur de la Fonction publique» n’existe pas en matière d’exercice du droit syndical qui reste unifié dans la législation algérienne. «Le comble, précise Lyes Merabet, on a pris le temps de consulter des experts en droit social et code du travail (un expert à Alger et deux de la wilaya d’Oran) qui ont consolidé notre avis en précisant que l’argumentaire du ministère du T ravail est infondé». «Ces derniers ont précisé que notre demande et notre dossier sont, tout à fait, conformes aux lois algériennes et aux conventions internationales ratifiées par l’Algérie.» Ces experts, précise Merabet, ont, tous, attesté que «le ministère du Travail n’est pas dans son droit pour refuser le traitement de ce dossier».Ce refus ne semble pas décourager les syndicats autonomes qui comptent revenir avec le même dossier auprès du ministère du Travail pour réitérer leur demande d’enregistrement, portant création de la déclaration de constitution d’une Confédération des syndicats algériens. Les syndicats sont déterminés à lutter, pacifiquement, jusqu’à la création effective de cette confédération. Sadek Dziri, président de l’UNPEF n’a pas écarté le recours aux actions de protestations en cas d’un autre refus d’enregistrement de ladite déclaration. Il s’est dit étonné qu’après tant de militantisme syndical en Algérie , l’on compte une seule Centrale syndicale (UGTA ) alors que nos voisins marocains comptent 35 centrales syndicales et 4 confédérations, sachant que ces dernières ne dépassent pas les 6 % de représentativité.
«Deux poids deux mesures»
Idir Achour, secrétaire général du CELA, a affirmé pour sa part, qu’il n’y a aucune loi, dans le code du Travail qui donne le droit à une association patronale de se transformer en syndicat, en faisant référence au Forum des chefs d’entreprise (FCE) qui est devenu, le premier syndicat algérien des patrons après avoir obtenu, officiellement, son agrément.
Avec une médiatisation montrant le ministre du Travail très euphorique en remettant l’agrément à Ali Haddad, le patron du FCE. Des syndicalistes s’interrogent : «pourquoi le ministre du Travail était si heureux d’agréer le syndicat des patrons, et s’obstine, par contre, à chercher des failles voire des embûches quand il s’agit des syndicats autonomes défendant les droits des travailleurs ?» Lyes Merabet s’est interrogé : «A quel titre le Forum des chefs d’entreprise, transformé en syndicat assistera-t-il à la tripartite, et avec quel statut négociera-t-il avec le gouvernement ?»
Sur quelle base le syndicat des patrons a pu obtenir son agrément ? Idir Achour rétorque «sur la base de l’affairisme politique». Et de préciser que cela dénote sur les «arrière-pensées du nouveau code du Travail et sur l’orientation politique de notre pays qui veut favoriser, davantage, l’intérêt des patrons au détriment des travailleurs». L’on aboutira, présage-t-il «à des négociations patrons gouvernement contre les travailleurs». Meziane Meziane, du SNAPEST a estimé que cette transformation du patronat en syndicat «a pour objectif de renforcer la représentativité de l’oligarchie dans notre pays».
The post Constitution d’une confédération syndicale: L’Intersyndicale dénonce le refus du ministère du Travail appeared first on .
D. B.
Les services du secteur urbain de Sidi El Houari ont procédé hier, à la démolition de constructions et plates-formes illicites fraîchement érigées, au quartier Les Planteurs. L’opération s’est déroulée en présence des services de l’ordre et des responsables du secteur urbain. Outre la démolition, sur place les agents de la commune ont saisi une importante quantité de matériaux de construction.Des sources proches du secteur urbain indiquent que des centaines de constructions illicites ont été construites, ces derniers années, et nécessitent une réquisition pour procéder à leur démolition.
Profitants des multiples opérations de relogement qui ont ciblé les sites Les Planteurs, Ras El Ain et Terrain Chabat, plus de 400 constructions illicites ont été érigées, récemment, particulièrement aux lieux-dits El Oued, Terrain Chabat, Terrain Gazelle et Terrain Si Ali. Selon des habitants du quartier Les Planteurs, disposant de pré-affectation, la majeure partie des sites désaffectés après les opérations de relogement ont été réoccupés par de nouvelles familles qui s’y sont installées dans la perspective de bénéficier d’un logement dans le cadre de l’opération spéciale Les Planteurs.
«Pratiquement tous les sites désaffectés ont été réinvestis par de nouvelles familles, ce qui complique davantage les opérations de relogement des familles des Planteurs disposant de pré-affectation. Les bidonvilles ne cessent de s’étirer, ces derniers mois, en l’absence de tout contrôle.
Les habitations qui n’ont pas été, totalement démolies à Ras El Ain ont été réoccupées, alors que dans d’autres sites ce sont, carrément, de nouvelles constructions illicites qui ont été érigées,» assure un habitant du quartier. En dépit des opérations de démolition des habitations précaires, lancées depuis plus d’une décennie et le relogement de milliers de familles dans les nouveaux pôles urbains, les bidonvilles occupent, toujours, une grande superficie à Oran.
Selon le dernier rapport établi par la Commission de l’aménagement urbain et de l’équipement de l’ex Assemblée populaire de la wilaya, plus de 150 bidonvilles ont été recensés, à travers les différentes communes de la wilaya. Une dizaine de ces sites ont été éradiqués après le relogement des familles, à l’instar des bidonvilles Le Virage’ et de Cheklaoua, Sidi El Bachir… Ces nouvelles statistiques fournies à la commission par la direction de la Programmation et du Suivi du budget (ex-direction de la Planification et de l’Aménagement du territoire, DPAT) indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés, dans la seule commune d’Oran.The post Fraîchement érigées sur le domaine public: Démolition hier de constructions et plates-formes illicites aux Planteurs appeared first on .
K. Assia
Une commission mixte composée des représentants du service d’Hygiène de l’APC de Bir El Djir, de la Sûreté urbaine, de la direction du Commerce et de la Commune a été créée, mardi, à la suite d’une réunion présidée par le maire de Bir El Djir et regroupant les services techniques, le SG de la commune et les élus chargés du dossier de l’entretien de l’environnement, à travers les différents quartiers de Bir El Djir.Cette commission aura pour mission de programmer des sorties sur site pour le contrôle des restaurants, les salles de fêtes et l’ensemble des commerces, le tout dans le but de garantir l’hygiène des lieux et la conformité et la qualité des produits proposés. Il est, également, question de veiller à préserver la santé du consommateur, dans le cadre d’une coordination entre les différents acteurs. Le maire a également appelé les intervenants à renforcer le travail, en donnant une nouvelle dynamique au dossier de l’environnement. Des fonctionnaires de la commune ont été, également, chargés de suivre le dossier de l’éclairage public, en tentant d’apporter des solutions aux problèmes posés, notamment dans les cités 4400 logements, 2000 et 5100 à Belgaid.
Par ailleurs et en prévision de la saison estivale et comme mesure préventive le Bureau d’hygiène a été instruit de lancer l’opération de démoustication anti-larvaire. Un suivi quotidien a été, également, exigé au sein des établissements scolaires, notamment, les centres de vote où les services concernés doivent s’assurer de tout ce qui est lié à l’éclairage, au chauffage, à la restauration, entre autres.
Dans ce registre, il a été demandé au chef du Parc d’accélérer l’entretien des écoles et des centres de vote et d’élaborer la liste des candidatures. Ainsi et en vue de garantir le bon déroulement de ces opérations, le maire a annoncé que des mécanismes seront mis en place, afin de veiller au suivi de toutes les actions des entreprises Oran-Vert’, Oran propreté’, Bednet’ et ERMESO’.
The post Contrôle des commerces, des restaurants et préparatifs des présidentielles: Une commission mixte installée à Bir El Djir appeared first on .
Khaled Boumediene
Depuis le décès, il y a plus d’une année (le 30 décembre 2017) de la chef du service d’ophtalmologie du centre hospitalo-universitaire Dr. Tidjani Damerdji de Tlemcen, Pr. Ouadah Meriem, qui a laissé un grand vide dans cet hôpital de 30 lits, une jeune équipe d’ophtalmologistes, dirigée par le docteur Brahami Jawad a pris la relève pour assurer les activités opératoires, les gardes médicales et les consultations, comme nous l’a expliqué ce mardi le directeur général du CHU de Tlemcen, Mazouni Nasreddine, lors d’une brève entrevue. «Nous avons éprouvé énormément de difficultés pour remplacer la défunte professeur Ouadah, qui rendait de grands services aux patients et jouissait d’un grand respect de la part de ses collègues. Le service est aujourd’hui en évolution permanente grâce à l’implication de la direction de la Santé qui nous a aidés à doter ce service de jeunes médecins spécialistes et de moyens matériels et d’équipements neufs pour le développement de la spécialité, afin de fournir un plus haut niveau de qualité de prestations et de soins». Sur le plan chirurgical, le service assure le traitement de la conjonctivite, la cataracte, le lavage de l’œil, l’extraction de corps étrangers des yeux, le glaucome et prend en charge les patients en consultations externes et en hospitalisation. «Le service d’ophtalmologie a réalisé pour la première fois sa chirurgie pédiatrique sur un enfant de 3 ans qui présente un cataracte congénital total et bilatéral.L’enfant a été pris en charge par l’équipe médicale et paramédicale. Après le bilan d’urgence et les premiers examens, l’enfant a subi le 28 janvier un acte chirurgical du premier œil sous anesthésie générale. Le patient a été admis au bloc et opéré de sa cataracte gauche. L’intervention sur le deuxième œil a été réalisée le 3 février dernier», a précisé le DG du CHU de Tlemcen. Par ailleurs, l’équipe médicale se prépare à réaliser des greffes de cornée. Les malades recrutés font l’objet d’un suivi médical minutieux avant l’acte chirurgical.
Le service d’ophtalmologie qui dispose aujourd’hui d’un bloc opératoire et d’une salle d’exploration totalement innovante en terme de fonctionnalité et équipée de tomographie en cohérence optique (OCT) de dernière génération, d’un électrophysiologie, d’un angiographie, d’un champ visuel automatique et manuel, d’une topographie cornéenne et d’un échographe oculaire de dernière génération, est en passe de réaliser des projets lourds, telle que la prise en charge de la tumeur de paupière et le décollement de la rétine. Notre source a ajouté qu’environ 700 patients ont été opérés de la cataracte en 2018 et entre 30 à 40 visitent quotidiennement l’unité d’exploration du service d’ophtalmologie.The post Tlemcen: Un nouveau souffle pour le service d’ophtalmologie du CHU appeared first on .
J. Boukraa
Le diabète est une maladie insidieuse qui est due à la carence ou à l’inefficacité de l’insuline qui est une hormone produite par le pancréas.A Oran, et encore une fois les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur l’augmentation du nombre de cas, chaque année, notamment chez les enfants et les jeunes sujets. Dans ce cadre l’établissement hospitalier 1er Novembre 1954′ abrite à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 9 du mois en cours les 12èmes Journées de Diabétologie. Pas de moins de 500 participants prennent part de cet événement scientifique qui permettra aux intervenants, des professeurs et des experts nationaux venant des quatre coins du pays, ainsi que des spécialistes étrangers venant du Maroc, Tunisie , Mali Mauritanie, Burkina Faso, Sénégal, Côte d’ivoire, France, Belgique, Guinée et des Etats-Unis, de débattre les sujets liés au diabète.
Plusieurs thématiques liées au diabète seront débattues au cours de cette rencontre, telles que «la place de l’insuline dans le traitement du diabète de type 2», «le démembrement des diabètes de l’adulte», «le choix des antidiabètes pour traiter les diabétiques de type 2», «l’individualisation de la prise en charge du DT2 mythe ou réalité». Des ateliers sont, par ailleurs, prévus au profit des spécialistes avec des thématiques d’actualité comme «l’autocontrôle glycémique, en 2019», «Contraception et diabète», «La technique d’injection de l’insuline: un élément essentiel et pourtant négligé de l’équilibre glycémique» et «Pied diabétique», animés par des spécialistes de renom.Le diabète est une maladie qui évolue à grande vitesse dans la société algérienne, souligne Mohamed Belhadj, expliquant qu’une hygiène de vie et la prévention sont des éléments indispensables pour équilibrer la glycémie et éviter bien des complications au niveau du rein, des yeux et des pieds.
The post Ouverture des 12èmes Journées de Diabétologie: Plus de 500 participants nationaux et étrangers présents à l’EHU appeared first on .
Saïd M.
Intrigué par le comportement suspect de deux jeunes individus qui se sont présentés comme des agents du contrôle des prix, un commerçant de la commune de Tamazoura dans la wilaya d’Aïn-Temouchent a eu le bon réflexe d’alerter les gendarmes qui ont pu mettre la main sur les prétendus contrôleurs. Conduits à la brigade pour être interrogés, les deux acolytes ont reconnu avoir escroqué plusieurs commerçants selon le même stratagème. Ils promettaient de fermer les yeux sur certaines infractions en contrepartie d’une somme d’argent. Ils ont réussi ainsi à tromper leurs victimes en se faisant passer pour des agents de contrôle de la direction du commerce sans aucun document officiel prouvant la fonction usurpée. Plusieurs commerçants de Tamazoura en ont fait les frais. Les deux faux contrôleurs, l’un originaire d’Oran et l’autre de Batna, avaient auparavant testé leur combine au quartier Le Plateau d’Oran et dans la banlieue, notamment à El Hassi. Ils ont été placés sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur près le tribunal de Hammam Bouhadjar en attendant leur comparution.The post Aïn Temouchent: Un duo de faux contrôleurs arrêté appeared first on .
Abbad Miloud
Les trois premiers cas de fièvre aphteuse ont été déclarés la fin de décembre passé dans la commune de Sidi Akkacha. En application des deux arrêtés du wali, le premier daté du 30 décembre 2018 et le deuxième daté du 29 janvier 2019, la direction des services agricoles a pris plusieurs mesures préventives pour faire face à l’épidémie de la fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants.Ces mesures de protection reposent sur une prophylaxie sanitaire en deux temps : protection des zones indemnes par le contrôle et la surveillance des déplacements d’animaux, application stricte des mesures de police sanitaire (abattage systématique de tous les animaux de l’exploitation en cas de confirmation de l’infection par le virus).
La deuxième étape est la vaccination du bétail. La direction des services agricoles vient d’acquérir un premier quota de 50.000 doses de vaccin. Immédiatement après sa réception, une réunion de coordination s’est tenue à la DSA où un programme de vaccination a été établi. Toutes les dispositions ont été prises pour lui assurer un franc succès. 85 médecins vétérinaires et praticiens libéraux ont été mobilisés pour la circonstance. Le coup d’envoi de la campagne a été donné ce lundi dans une exploitation située au hameau d’El Mouafkia dans la commune de Chlef en présence du directeur des services agricoles et de l’inspecteur vétérinaire de la wilaya.
Ce dernier a déclaré : «Nous avons reçu un premier quota de 50.000 doses de vaccin, le deuxième sera réceptionné vers le 15 du mois courant et le troisième au début du mois de mars prochain. Nous allons prioriser les communes où des foyers de fièvre aphteuse sont apparus. L’acte est gratuit, toutes les dépenses y afférentes sont prises en charge par l’Etat. J’invite les éleveurs à faire preuve de patience -puisque la campagne s’étale dans le temps- et d’aider les médecins vétérinaires dans leur tâche. Le cheptel recensé dans notre wilaya atteint 300.000 têtes. Notre objectif est de vacciner l’ensemble. Après la fin de l’opération, un certificat de vaccination est remis à chaque éleveur.The post Chlef: Les éleveurs appelés à faire preuve de patience appeared first on .
Mahi Ahmed
Après le blocage qui a caractérisé les APC de Oued R’hiou, deuxième agglomération de la wilaya, et de la commune d’El Ouldja, qui a poussé le wali de Relizane de geler les activités des élus, voilà qu’une autre APC connaît la même situation. Il s’agit cette fois de la municipalité de Béni Dergoune dans la daïra de Zemmoura.Les élus en conflit avec le maire d’obédience FLN ne communiquent plus avec lui et les affaires de la commune se retrouvent bloquées et les citoyens pénalisés. Le torchon brûle entre les deux parties depuis presque deux mois et, en dépit des tentatives de réconciliation engagées par les commissions de wilaya déléguées par les autorités, le blocage persiste et les adversaires du maire campent sur leur position et refusent de parapher les délibérations et même de signer le budget communal 2019.
Le scénario semble identique à celui des APC d’Oued R’hiou et El Ouldja et pousserait sans doute le wali à prendre la même décision dans les prochains jours au cas où aucune solution n’est trouvée.
The post Relizane: Blocage à l’APC de Béni Dergoune appeared first on .
El-Houari Dilmi
Un nouveau directeur a été installé hier mardi à la tête de l’établissement public hospitalier Youcef Damardji en remplacement de Melle Zerrouki Khadidja, relevée de ses fonctions.Le nouveau directeur, M. Messafir Chakib, est un administrateur des services de santé et économiste de santé, qui a occupé plusieurs postes de responsabilité comme directeur des services de santé au CHU de Sidi Bel-Abbès, directeur de l’EPSP de Ghazaouet, et directeur de l’EPSP de Oued Tlélat (Oran).
Pour rappel, le ministère de la Santé a décidé de mettre fin aux fonctions de l’ancienne directrice après un mouvement de protestation qui aura duré presque deux mois et a beaucoup nui aux malades et à leurs familles qui ont vécu un véritable cauchemar.The post Tiaret: Le nouveau directeur de l’hôpital Youcef Damardji installé appeared first on .
E. H. D.
Au moment où plus de 250.000 doses de vaccin contre la peste des petits ruminants (PPR) sont arrivées mardi dans la wilaya, la chambre d’agriculture continue d’assainir la situation en renouvelant la validité des cartes professionnelles d’agriculteur et d’éleveur depuis le début de l’année.En effet, le secrétaire général de la chambre d’agriculture, M. Beziadi Yazid, a expliqué que «tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour renouveler la validité des éleveurs, agro-éleveurs et éleveurs, puisque plus de 7.000 cartes ont déjà été régularisées sur un effectif de plus de 43.000 agriculteurs dans toute la wilaya».
«Des heures supplémentaires sont même assurées pour répondre à la demande dans les meilleurs délais», a-t-il indiqué. Le renouvellement des cartes d’agriculteur donne droit à la ration d’orge pour les éleveurs, les engrais et autres intrants pour les fellahs ainsi qu’aux divers programmes de soutien agricole, a-t-il ajouté.
Selon le secrétaire général de la chambre d’agriculture, plus de 25.000 cartes magnétiques d’agriculteur ont été délivrées à ce jour sur plus de 43.000 inscrits sur tout le territoire de la wilaya. «Des actions de sensibilisation sont menées par nos représentants dans les communes et les daïras pour appeler les fellahs à échanger leur ancienne carte par la nouvelle carte magnétique», a conclu le secrétaire général de la chambre d’agriculture.
The post Plus de 25.000 cartes magnétiques d’agriculteur délivrées appeared first on .
Hadj Mostefaoui
Agissant sur information, les gendarmes de la brigade territoriale d’El-Abiodh Sid Cheikh ont saisi lundi une quantité de 114 kg de kif dissimulée sous une bâche à l’intérieur d’un véhicule 4×4, abandonné sur le bas-côté de la route entre El-Bnoud et Boussemghoun, a-t-on appris dans un communiqué qui nous a été remis par le chargé de la communication du Groupement territorial de la gendarmerie. Les investigations se poursuivent pour identifier et arrêter le ou les auteurs de ce trafic qui sont actuellement en fuite.The post El-Bayadh: 114 kg de kif saisis appeared first on .
Le ministre de l'industrie et du commerce Serge Ahissou a procédé ce mercredi 06 février 2019, à la remise officielle de site pour l'étude de faisabilité relative à la création d'espace marchande transfrontalière à la frontière d'Iloua, Bénin-Nigéria. La cérémonie a connu la présence du maire Inoussa Dandakoé de Malanville, des opérateurs économiques et populations.
L'objectif du gouvernement béninois est de mettre en place une pratique commerciale efficiente dans la commune frontalière de Malanville avec le Nigeria. Souhaitant la bienvenue à la délégation ministérielle, le maire de Malanville Inoussa Dandakoé a rappelé que le ministre avait déjà effectué une visite de site en mai 2018. Au nom du conseil communal, Inoussa Dandakoé a présenté sa gratitude au gouvernement Talon pour « cet outil de partenariat gagnant-gagnant dans l'intérêt de la Commune de Malanville et surtout dans l'intérêt des deux Républiques le Nigéria d'une part et de l'autre le Bénin ».
Pour le ministre Serge Ahissou, « la commune de Malanville, compte tenu de sa position stratégique doit bénéficier de la réalisation des infrastructures pouvant soulager les peines des populations dans leurs activités quotidiennes »'.
Il renchérit : « En dehors de ces infrastructures marchandes, il sera mis en place un local où sera installé les forces de sécurité et les autorités administratives pour assurer la sécurité des marchandises et des magasins de stockage et des divers ».
C'est le cabinet ''Innovation Institud Groupe'' dont le directeur est Yaotcha Calixte Djidjoho qui est en charge de la réalisation de l'étude de faisabilité pour la construction de ces infrastructures.
Suite à la remise des sites, la délégation et les autorités communales ont tenu une séance de restitution avec les opérateurs économiques de Malanville. Ils ont remercié le Chef de l'Etat, Patrice Talon pour la promesse tenue.
Akpédjé AYOSSO
32ème jour du procès ICC-Services ce mercredi 06 février 2019, à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) à Porto-Novo. A cette nouvelle audience, les répliques ont été faites suite aux plaidoiries de toutes les parties et les accusés ont dit leurs derniers mots.
Le président de la Cour Cyriaque Dossa a déclaré les débats clos.
Prenant la parole Me Anassidé se demande en quoi les déposants ont été victimes. « J'ai entendu dire que les déposants se sont faits avoir parce qu'ils ont vu des documents écrits. J'ai entendu dire qu'ils se sont faits avoir parce qu'ils ont vu les promoteurs en compagnie des autorités du pays. Dans le même temps, on a eu à dire qu'à un moment donné, l'Etat a alerté pour demander aux citoyens de ne plus aller déposer mais ces derniers ont marché pour dire que l'Etat est jaloux d'eux », a déclaré l'avocate de l'Etat.
A en croire Me Anassidé on ne saurait engager la responsabilité de l'Etat dans l'affaire ICC-Services. « Nous avons plus de 9 millions d'âmes qui ont résisté et qui ne sont pas allés déposer. Ceux qui se sont laissés avoir ne comprennent pas que seul le travail paie. (...) Ce que les gens attendent de vous Monsieur le président, c'est de demander à ce qu'on aille chercher les impôts des Béninois travailleurs pour payer des gens qui sont allés placer l'argent pour attendre des intérêts. C'est trop facile ça », a déclaré l'avocate.
Me Anassidé affirme également qu'on ne saurait engager la responsabilité de l'Etat sur la faute personnelle d'un de ses agents qui est Grégoire Ahizimé, ex coordonnateur de la cellule de surveillance des structures financières décentralisées. Pour elle l'accusé est conscient que les 5 millions qu'il a reçus de la part de Guy Akplogan n'engage que sa personne puisque cela n'entre pas dans le cadre de l'exercice de ses fonctions. « C'est un acte personnel et détachable qu'il a posé et cela n'engage que lui. On peut engager la responsabilité de l'Etat mais dans des conditions précises », avance-t-elle.
Dans ses répliques Me Spéro Quenum a aussi rejette toute responsabilité de l'Etat dans le dossier ICC-Services. Mieux d'après l'avocat sans agrément c'est que l'Etat n'a pas donné sa caution à l'activité illégale menée par ICC-Services. Me Quenum estime que l'Etat a subi des préjudices et demande à la Cour de faire droit aux demandes formulées par l'Etat Béninois.
115 milliards FCFA à titre de réparations
Me Gustave Cassa, avocat des victimes suivi de ses confrères Me Alain Orounla, Me Agathe Affougnon Ago réclament à l'Etat et aux accusés le payement de 115 milliards de FCFA à titre de réparations.
« Nous ne voulons pas aller loin dans les débats parce que nous en avons suffisamment fait et vous savez qui a fait quoi dans cette affaire. Nous nous sommes interdits de répondre mais on est obligé de déposer ce sur quoi on réclame 115 milliards à l'Etat et je vous prie de me décharger de ce fardeau », a martelé Me Cassa.
Me Alain Orounla s'est prononcé sur les propos des avocats de l'Etat béninois selon lesquels les déposants ne peuvent être considérés comme victimes. « C'est tout comme si on dit à une jeune fille violée que c'est de ta faute parce que tu as mis une courte jupe », explique l'avocat qui informe que sans les victimes, il n'y aurait pas une affaire de ICC-Services, ni de commission d'enquête, comité de suivi et encore moins des mandats de dépôt.
Me Orounla soutient que l'Etat a tout simplement failli dans sa mission qui était d'interdire à ICC-Services d'exercer. Il en a pour preuve la réquisition du ministère public relative à la poursuite des responsables au plus haut niveau. Selon l'avocat lorsqu'on entreprend de prendre de l'argent chez les gens et de leur proposer des taux non raisonnables, l'intention d'escroquer est déjà là. « Celui qui a eu le pouvoir de bâcler la procédure d'enquête dans ce dossier, a bel bien le pouvoir de fermer ICC-Services depuis qu'ils ont eu l'information. Vous avez le pouvoir de dire que l'Etat a commis une faute et doit réparer », a souligné Me Quenum.
Me Affougnon annonce qu'aucune victime ne peut être poursuivie du moment où même le procureur général à l'époque a déposé de l'argent à ICC-Services. « Me Cassa a des milliers de dossiers qui dépassent même sa grande taille. Comme il a été dit devant vous ici, nous avons pleuré des morts mais il y en a qui sont encore vivants. Toutes les autres victimes par le biais des associations de consommateurs se constituent partie civile. C'est pourquoi nous vous demandons de condamner l'Etat et les promoteurs de nous payer de façon solidaire une somme de 115 milliards », a formulé l'avocate défendant les intérêts des victimes.
Réquisitions complémentaires de Togbonon
Le procureur spécial Ulrich Togbonon a pris la parole pour annoncer des réquisitions complémentaires suite à la plaidoirie des avocats des différentes parties. Il a requis que la Cour ramène les amendes des accusés Akplogan, Tégbénou, Dohou, Sohounou et Tihoundro à 12 millions FCFA chacun.
Ulrich Togbonon relève également une part de responsabilité des cadres ayant dirigé l'Etat au moment des faits. « Les dirigeants ont eu l'information de l'existence de ICC mais à cause de la cupidité ont laissé faire créant ainsi de trouble à l'ordre économique ». Ceci étant ils sont poursuivis pour co-auteurs. « Thomas Boni Yayi, Pascal Irénée Koupaki, Kogui N'douro, Grégoire Akofodji Armand Zinzindohoué sont des citoyens béninois qui compte tenu de leur situation politique ont rendu fragile l'Etat béninois », a annoncé le ministère public. En raison de leur fonction au moment des faits, Ulrich Togbonon affirme qu'ils sont « justiciables devant une juridiction spéciale. « Ils ne peuvent pas être appelés devant votre barre mais le seront ailleurs », a lancé le procureur spécial.
Il demande également des poursuites contre Rébecca Abou Yayi, Roger Djogba et tous ceux qui ont occupé des postes de ministre des finances et de directeur des renseignements.
Le procureur spécial a requis dans l'intérêt des victimes que le directeur des impôts prélève la somme de 15 millions 792 mille 675 FCFA sur les immeubles de Akplogan et Tégbénou mis sous mains de justice. Elle représente le montant d'impôts dûs par la structure ICC-Services.
La défense demande une application douce du code pénal
Les avocats de la défense à savoir : Abou Salomon, Hugo Koukpolou, Claude Marie Alapini, Claude Olivier Hounyèmè, Gilbert Atindehou et Me Hervé Gbaguidi n'ont pas manqué de réagir aux répliques des précédents avocats.
Me Abou Salomon pense que la Cour doit rejeter la demande de constitution de partie civile des associations de consommateurs. « Les associations n'ont pas qualité pour agir au nom d'un collectif », a indiqué l'avocat. Ce dernier soutient que pour que la constitution des associations en partie civile, il aurait fallu que chacun des personnes au nom de qui elles veulent agir leur donne mandat. Ce qui n'est pas le cas.
« Il ne s'agit pas de survoler les actions pour parler de constitution des infractions (...) Je n'ai pas entendu des articles du code pénal pour parler d'association de malfaiteurs. Nous avons plaidé qu'il y ait une application douce du code pénal, au très subsidiaire, si condamnation il devait y avoir », a signifié Me Hugo Koukpolou. Il rappelle à la Cour que les infractions d'association de malfaiteurs et d'escroquerie avec appel au public ne sont pas constituées. L'avocat souhaite que ses clients soient condamnés au temps déjà passé en prison.
Comme ses confrères, Me Claude Marie Alapini souhaite que la constitution partie civile des déposants soit rejetée. Revenant sur les réquisitions du ministère public relatives aux prélèvements d'impôts, l'avocat dit ne pas avoir entendu les fondements juridiques de cet acte. Défendant son client Justin Dimon, il réitère : « Je plaide encore pour un acquittement pur et simple de mon client ».
Me Claude Olivier Hounyèmè dans ses répliques a tenu à faire une rectification. « J'ai entendu dire que j'ai dit qu'il n'y a aucune loi sur l'activité bancaire. J'ai dit et je réitère ce que j'ai dit hier. J'ai dit qu'il n'y aucune loi pénale qui sanctionne l'exercice d'activité bancaire sans autorisation et la pratique de taux exorbitants », clarifie l'avocat. En ce qui concerne les nouvelles pièces apportées par les avocats des victimes, Me Hounyèmè demande à la Cour de ne pas les accepter puisque celles-ci sont venues après la clôture des débats.
« Le droit n'est pas une incantation. On ne fera pas un procès d'intention », indique Me Hervé Gbaguidi intervenu pour conclure les répliques de la défense. Il réitère sa plaidoirie faite à la 31ème journée d'audience et rappelle que l'infraction d'association de malfaiteurs n'est pas constituée.
L'avocat de la défense souligne qu'aucune preuve des préjudices subis n'a été apportée et que l'intention des promoteurs de ICC-Services dès le début de ce procès est de rembourser les déposants. « Notre foi ne nous permet pas de créer un préjudice à une créature divine et ne pas vouloir la réparer. Mais on doit apporter la preuve », estime Me Gbaguidi.
Les déclarations des uns et autres ont suscité des contre-répliques dans le rang des avocats. Ces derniers de la partie civile aussi bien la branche de l'Etat que des victimes maintiennent et renforcent leurs arguments.
Les accusés appelés à dire leurs derniers mots
Suite aux débats, le président de la Cour a remercié les avocats pour la sérénité et le calme ayant régné tout au long de ce procès entamé le 17 décembre 2018. Comme il est de coutume, la Cour a invité les accusés à la barre pour leurs derniers mots.
Grégoire Ahizimé : « Je voudrais remercier la Cour qui nous conduit tout doucement au terme de ce procès pour que je puisse savoir quel est mon statut définitif. Je l'avais dit je le réitère encore, tous les actes que j'ai eu a posés c'était dans l'intention de protéger la population et permettre au gouvernement d'accomplir sa mission (...) Je demande qu'il plaise à la Cour, Monsieur le procureur, les assesseurs, le procureur spécial d'analyser ma situation avec clémence, avec compassion et avec miséricorde ».
Justin Dimon : « Je bénis l'Eternel pour la grâce qu'il m'a accordée d'être devant vous. (...) Je réitère que Dieu m'a confirmé que c'est lui qui a amené cette Cour pour rétablir la vérité qui a été enfoncée sous la mer au temps de Yayi. Je réitère que ma folie n'annule pas la demande de ma plainte contre Yayi (...). Il y a encore d'autres ICC plus grands. Je veux que cette Cour se lève pour arrêter ça. Pour ma folie, je connais le docteur qui va me guérir et le médicament qu'il va utiliser. Ce docteur c'est le président actuel Patrice Talon. Le médicament qui va me guérir, il s'agit de ce monstre à trois têtes qui est Parfaite de Banamè. Que ce dossier soit saisi par votre Cour pour qu'il ait une paix tranquille. (...) Je n'ai rien fait pour être ici ».
Michel Agbonon : « Je ne regrette pas d'avoir passé par la prison. Mais la durée que ça a fait a un peu joué sur moi. Je passe par cette voie pour demander pardon aux clients de ICC-Services. Je ne peux jamais imaginer que voulant travailler pour subvenir à mes besoins, je vais causer du tort à qui que ce soit ».
Clément Sohounou : « Je remercie la Cour. Je suis allé travailler, je ne savais pas que ça serait quelque chose qui va se gâter. Je demande pardon ».
Etienne Tihoundro : « Je remercie la Cour pour votre sérénité, la clairvoyance et la lucidité avec laquelle elle a conduit les débats (...) Au moment où je suis encore ici devant vous en tant que présumé innocent (...) si dans le secret de votre délibéré, il arrivait qu'une charge soit trouvée contre moi je vous prie de recevoir mon pardon et à tout le peuple béninois au nom de qui une plainte est déposée contre moi. J'attends ».
Emile Tégbénou : « Nous n'avons pas eu l'intention de faire du mal à la population béninoise. (...) je demande pardon aux frères et sœurs et également à l'Etat béninois parce que dans les plaidoiries j'ai entendu que l'image de l'Etat est blessée. Je demande pardon à la Cour, le procureur spécial et à tous les membres. Je profite de cette occasion pour dire à nos frères et sœurs qui sont au dehors que avant de poser un acte, de réfléchir beaucoup et de demander des conseils ».
Ludovic Pamphile Dohou : « C'est la mort dans l'âme que je prends la parole devant vous. Je vous remercie pour la grandeur du travail que vous avez abattu. (...) Nous demandons pardon à tous nos frères, à tous nos sœurs, nous n'avons jamais pensé escroquer ni gruger. (...) Si demain nous sommes des citoyens libres nous vivrons autrement ».
Guy Akplogan : « Je rends grâce à l'Eternel Dieu de m'avoir permis d'être vivant pour voir ce jour. J'ai créé ICC-Services, jamais dans l'intention d'escroquer qui que ce soit, mais dans le seul but d'entraider et de participer au développement de mon pays. Mais j'ai compris avec les débats de cette Cour que nous avons été induits en erreur, je fais allusion au gouvernement d'alors (...) je viens tout simplement implorer la clémence de votre Cour. Je demande la clémence de tous les déposants insatisfaits, du peuple béninois et pourquoi pas du monde entier. Je fais confiance à la justice de mon pays ».
Suite à ces derniers mots des accusés, le président de la Cour a déclaré la fin des débats. Le verdict est attendu pour les prochaines heures.
Akpédjé AYOSSO