Le parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), tient les 6 et 7 mars 2020 à Ouagadougou, son 3ème Congrès sous le thème : « Consolidons le leadership du MPP sur l'échiquier politique nationale par une victoire éclatante de 2020, dans la paix et la cohésion sociale ». L'instance qui réunit, ce samedi, 7 mars 2020, « environ 4 000 congressistes », examinera, entre autres, le bilan des activités du parti depuis son dernier congrès (mars 2017) avant de dégager les perspectives et procéder au renouvellement du Bureau exécutif national, notamment l'élection du président du parti (dont l'intérim a été assuré par Simon Compaoré depuis le décès de Salifou Diallo en août 2017). En attendant les conclusions des travaux de cette instance suprême du parti, annoncées pour 17h, nous vous proposons le discours d'ouverture de Simon Compaoré.
Discours d'ouverture du président par intérim du MPP, Simon Compaoré
Je tiens à saluer cette mobilisation exceptionnelle des militantes, militants et sympathisants venus des 45 provinces des 13 Régions de notre pays. Il s'agit de :
de la Boucle du Mouhoun ;des Cascades ;du centre ;du Centre-Est ;du Centre-Ouestdu Centre-Nord ;du Centre-Sudde l'Est ;des Haut-Bassins ;du Nord ;du Plateau-central ;du Sahel ;du Sud-Ouest.
Je remercie sincèrement chacun de vous pour cette présence effective à notre Congrès ordinaire, le troisième dans l'histoire politique du MPP.
La tenue de ce Congrès nous donne l'opportunité de marquer une halte statutaire pour dresser le bilan de nos activités depuis notre dernier Congrès ordinaire de mars 2017 et surtout de dégager les perspectives pour consolider notre leadership en tant que première force politique au Burkina Faso.En cet instant précis de mon propos, je voudrais tout particulièrement rendre hommage en votre nom au grand Camarade qui fut un grand homme d'Etat, un visionnaire, dévoué, un homme qui a incarné la combativité militante, j'ai nommé feu Salifou DIALLO, notre Président Statutaire qui nous a malheureusement et précipitamment quitté le 19 aout 2017.
Je voudrais ensuite saluer la mémoire de tous nos Camarades disparus depuis notre dernier Congrès et également toutes les victimes civiles et des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) du fait de l'hydre terroriste.
Mes pensées vont également à l'endroit de tous les blessés de cette guerre asymétrique.Je leur souhaite un prompt rétablissement.En la mémoire de notre Président feu Salifou DIALLO, de tous les vaillants militantes et militants, des victimes civiles et de nos braves Forces de Défense et de Sécurité (FDS) tombés sur les champs de l'honneur et de la dignité, je vous demande d'observer une minute de silence.
Je vous remercie.
Je voudrais saluer la présence parmi nous des invités de marque qui sont venus nous réaffirmer leur soutien.
Merci à toutes et à tous de nous faire cet honneur.Chers Congressistes,
Trois ans après notre dernier congrès ordinaire, vous conviendrez avec moi que, le monde fait toujours face à des guerres ainsi que des explosions sociales violentes touchant tous les continents et la quasi-totalité des pays, notamment les pays africains. Par ailleurs, on note une intensification des phénomènes liés au terrorisme et à la radicalisation, qui sont la résultante de la métamorphose de l'Homme et représente une menace sérieuse pour la pérennité du genre humain et de la civilisation.Les aspirations des peuples à la liberté, à la démocratie et au progrès social, n'engendrent pas moins des paradoxes sociaux, culturels et institutionnels qui indiquent la complexité de l'évolution sociale et économique actuelles de notre monde en perpétuelle mutation.Aujourd'hui, les mouvements de contestation se développent et s'étendent en Europe suscitant des interrogations profondes sur la trajectoire de ces soulèvements, leurs causes profondes, les perspectives de leur évolution ainsi que leurs conséquences sur nos Etats en Afrique.
Distingués Invités,
Chers Congressistes,
La situation internationale est caractérisée par la découverte, depuis le 7 janvier 2020, d'un nouveau coronavirus, en lien avec des cas de pneumonie d'allure virale dans la ville de Wuhan en Chine a été officiellement annoncée par les autorités sanitaires chinoises. Au cours des semaines suivantes, au regard de l'évolution de l'épidémie, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, le 30 janvier 2020, une urgence de santé publique de portée internationale à cause des cas qui ont été signalés à travers le monde. Depuis le 11 février 2020, l'OMS a nommé la maladie provoquée par ce nouveau coronavirus COVID-19. Et le branle-bas de combat se poursuit contre la maladie qui affole les statistiques de contamination et de victimes. La côte d'alerte est atteinte. Cependant, le MPP ne doute pas que face à cette bourrasque sanitaire, le résilient peuple chinois sous la direction du Parti Communiste Chinois (PCC) et sous le leadership du président XI Jinping saura apporter la riposte à cette grave crise sanitaire. C'est pourquoi, le MPP, à l'occasion de ce 3è Congrès ordinaire, affiche sa totale solidarité avec le PCC et le peuple chinois dans cette épreuve redoutable.
Face à l'extension de la maladie déjà signalée sur l'ensemble des continents y compris l'Afrique, le MPP appelle instamment à une mobilisation de Communauté Internationale afin de contenir et d'enrayer au plus vite cette menace sanitaire qui a déjà engendré plusieurs victimes et créé la psychose au sein des populations.
Le MPP salue la perspicacité du peuple chinois et l'ensemble des communautés qui s'organisent avec détermination et exhorte à la vigilance et à la prise de mesures efficaces afin d'apporter la riposte appropriées face à ce défi sanitaire si préoccupant.
D'ores et déjà, le MPP félicite le gouvernement pour les mesures prises pour parer à toute éventualité, la maladie ne connaissant pas de frontières.
Le MPP apprécie la collaboration de la mission diplomatique chinoise au Burkina Faso dans la gestion du premier cas suspect, finalement déclaré négatif après analyses médicales poussées avec le laboratoire spécialisé de Dakar au Sénégal.
Chers Congressistes
Le MPP se félicite de la reprise de la coopération entre la République Populaire de Chine et le Burkina Faso, voilà bientôt, deux ans. Il salue l'essor économique de la République Populaire de Chine qui a fait des bonds prodigieux en l'espace de quatre décennies grâce à la politique de réformes et d'ouverture impulsée par le PCC. La Chine a une expérience enrichissante à partager avec les pays africains à la croisée de l'évolution de son histoire sociopolitique. C'est pourquoi, le MPP apprécie à sa juste valeur l'Initiative la Ceinture et la Route du président XI Jinping, dont l'objectif, à terme, est de concentrer des efforts sur la connectivité, d'approfondir la coopération concrète, de répondre ensemble aux défis qu'affronte l'humanité et de réaliser des bénéfices mutuels pour un développement partagé.
Distingués invités,
Chers Congressistes,
Du haut de cette tribune, le MPP se félicite des bonnes relations que le Burkina Faso entretient avec l'ensemble des pays partageant nos idéaux et nos objectifs dans le respect mutuel et la franche collaboration dans l'intérêt de notre peuple.
Gratitude et remerciements appuyés du MPP à tous les partenaires techniques et financiers dont les apports multiformes permettent à l'Exécutif Burkinabè de réaliser des projets structurants au bénéfice de notre peuple. Cependant, le MPP regrette que le Burkina Faso ait été indexé comme destination à éviter par certaines chancelleries et officines pour cause de terrorisme. Nous déplorons que des initiatives aient été prises sans concertation avec les autorités nationales.
Mais, disons-le tout net, malgré l'insécurité que connaît notre pays depuis 2016, le soutien des partenaires techniques et financiers ne nous fait pas défaut et le Plan National de développement économique et social (PNDES) inspiré du programme présidentiel du chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a pu être mis en œuvre avec un taux de réalisations satisfaisant.
La sécurité au Burkina Faso et particulièrement celle de la bande sahélo-saharienne interpelle tant par la cruauté que la multiplicité des assauts terroristes contre les cibles militaires et civiles. Des vies innocentes ont été fauchées pour des raisons que seuls les terroristes et leurs mandants peuvent justifier. Le Bureau des Nations-Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel estime que le nombre des victimes d'attaques terroristes a été multiplié par cinq en trois ans au Burkina Faso, au Mali et au Niger. C'est dire que l'année civile écoulée a été particulièrement meurtrière dans notre pays et au Sahel.
Ce climat de violence terroriste fait courir, si l'on y prend garde, des risques graves de conflits communautaires et cause de nombreux mouvements de populations fuyant les zones d'opérations terroristes.
Je voudrais, à cet instant de mon propos, saluer la mobilisation nationale et internationale à l'endroit des personnes déplacées internes et leur témoigner l'expression du soutien constant et de solidarité du MPP.
Certes, il revient aux autorités nationales d'apporter les réponses nationales à la crise sécuritaire. C'est pourquoi, le MPP félicite la classe politique burkinabè, qui, dans un élan d'unité et de cohésion a voté, le 21 janvier 2020, à l'Assemblée nationale, la loi portant institution des Volontaires de défense de la Patrie (VDP). Ces volontaires viendront en appui aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS), en première ligne de la lutte contre l'hydre terroriste dans notre pays.
Chers Congressistes
Compte tenu du caractère tentaculaire et international du phénomène terroriste observé au cours des deux dernières décennies, il convient que la réponse soit appropriée et sans équivoque parce que, nous estimons que dans la phase actuelle, la coopération militaire internationale revêt toute son importance et requiert le soutien de tous.
Le terrorisme apparaît aujourd'hui comme une guerre de 4è voire de 5è génération dont l'objectif est la déstabilisation de nos États. L'urgence du moment est de parvenir, tous ensemble, à contenir voire à éradiquer cette gangrène dont certains individus malveillants, hors-la-loi, se servent pour tracer de nouvelles routes de la criminalité transfrontalière et des trafics de toute nature dans la bande sahélo-saharienne. Cet appel à la solidarité dans l'épreuve se justifie, parce qu'aucun Etat au monde n'est à l'abri de la menace terroriste tant qu'elle ne sera pas anéantie.
Pour le MPP, le fait générateur du terrorisme dans ses manifestations actuelles au Sahel demeure l'effondrement de l'Etat de Libye causé par la politique solitaire des grandes puissances malgré l'inquiétude exprimée par l'Union Africaine. Aujourd'hui, le territoire Libyen sert de niche aux terroristes qui se sont ravitaillés dans l'arsenal de guerre existant et la suite, on la connaît.
A l'époque, l'Union Africaine n'a pas été écoutée encore moins consultée dans la gestion de la complexe crise libyenne. Les conséquences de cette expédition militaire en Libye, les populations du Sahel en paient rudement le prix aujourd'hui. Le MPP se fait le porte-voix des peuples qui souffrent le martyr, pour inviter instamment l'Organisation des Nations-Unies à user de ses compétences et à peser de toute son influence politique afin d'amener toutes les parties en conflit à entamer sans délai un dialogue sérieux et sincère à même de mettre fin à cette situation chaotique et à instaurer la paix. Pour l'heure, notre parti apprécie le retour à l'avant-scène de l'UA dans le dossier libyen.
La recherche de solutions au bourbier libyen ne peut se faire sans la participation des Africains. C'est pourquoi, le MPP salue à sa juste valeur les conclusions du 33ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est déroulée du 8 au 10 février 2020 à Addis-Abeba sous le thème « faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l'Afrique » qui a connu la participation du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE. Il s'agit notamment de chercher à mettre fin aux conflits armés en Libye, au Sahel, au Soudan du Sud et dans la corne de l'Afrique.
Camarades Congressistes,
La solidarité autour de la crise sécuritaire en Afrique de l'ouest, le MPP la ressent à travers les actes des organisations sous régionales telles que l'UEMOA et la CEDEAO qui prennent à bras-le-corps la mesure de la menace terroriste dans la zone Ouest africaine parce que, malheureusement, la menace terroriste se métastase à grande vitesse. D'où l'impérieuse nécessité d'une vigilance accrue, d'une mutualisation des moyens, surtout dans le domaine du renseignement pour faire pièce à cette entreprise terroriste dans le Sahel qui endeuille les populations et sape les efforts de développement de nos gouvernements. En ce sens, le G5 Sahel doit amorcer sa phase d'opérationnalisation, car il est urgent d'agir au risque de céder du terrain aux terroristes. Le MPP remercie la France pour son soutien à travers l'opération Barkhane. Le MPP exhorte les Etats-Unis à continuer à participer à la lutte contre l'extrémisme violent en Afrique ; nous avons besoin du concours de tous pour vaincre l'hydre terroriste. Tous les pays épris de liberté, de dignité, de paix et de démocratie doivent se solidariser pour aider le G5 Sahel à se débarrasser de la menace terroriste qui pollue la bande sahélo-saharienne.
Distingués Invités,
Chers Congressistes
L'année 2020 est, vous le savez tous, une année électorale pour le Burkina Faso et pour de nombreux autres pays africains dont les pays voisins que sont la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Niger.
Le Togo ayant déjà accompli cette échéance le 22 février dernier, le MPP émet le vœu ardent que les différents scrutins se déroulent dans la paix sociale et en toute équité. Que les résultats sortis des urnes soient acceptés de tous. Nous devons montrer à la face du monde que nos jeunes démocraties sont en nette progression de par leur maturité, leur régularité, la pluralité des candidatures et la participation populaire à l'exercice du libre choix.
Dans ce sens, le MPP exprime sa gratitude au Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, pour l'initiative qui a permis, du 15 au 21 juillet 2019, de réunir l'opposition politique et la majorité autour d'un Dialogue politique sur les questions d'intérêt majeur pour le peuple burkinabè. Le MPP salue cette hauteur de vue du chef de l'Etat qui a rapproché la classe politique burkinabè. Un comité de mise en œuvre des conclusions du dialogue politique a été mis en place. Ainsi, de cette rencontre, la classe politique Burkinabè a pu s'accorder sur plusieurs questions et échanger sur la crise sécuritaire. Des points de vue consensuels ont permis de noter des avancées sur le code électoral et l'application du quota genre.
Ces réformes politiques ont permis non seulement de privilégier le dialogue politique entre les différents acteurs de la vie politique de notre pays, mais aussi de bonifier les règles du jeu démocratique et de renforcer le processus démocratique.
C'est dans cette même dynamique que notre parti, le MPP, réaffirme son adhésion à la démarche de la réconciliation nationale.Ce processus de réconciliation nationale, qui s'inscrit dans la vision de refonder notre vivre ensemble, doit être conduit sur le tryptique Vérité, Justice et Réconciliation avec la participation de toutes les composantes de la nation Burkinabè.
Camarades Congressistes,
Il est indéniable, au regard des performances de notre Parti, que notre action s'est inscrite dans une dynamique d'élaboration et d'exécution sereine des stratégies et des politiques justes et conformes aux aspirations de nos militants et de l'ensemble des populations de notre pays.
Fort de cela et au regard des défis qui sont les nôtres, cet engagement doit se poursuivre et se renforcer afin d'assurer une forte impulsion de l'organisation, du dynamisme et de la vitalité de nos structures qui doivent être mieux outillées pour respecter les directives et exécuter comme il se doit les missions à elles assignées par la direction politique nationale.A cet effet, je voudrais inviter particulièrement tous les Congressistes à faire preuve d'exemplarité dans leurs actions et à adopter des comportements fédérateurs et mobilisateurs à l'effet de jouer convenablement leur rôle en synergie avec les organes des structures de base du MPP.
Camarades Congressistes,
La tenue de ce troisième Congrès ordinaire autour du Thème : « Consolidons le leadership du MPP sur l'échiquier politique national par une victoire éclatante aux élections de 2020, dans la paix et la cohésion sociale. », marque une étape très importante de l'histoire de notre Parti. J'invite l'ensemble des Congressistes à œuvrer d'une part, au renforcement de la cohésion et de la discipline au sein du Parti afin que nous puissions assurer une mobilisation sans faille à la mesure des grands chantiers de développement et d'autre part, promouvoir l'esprit d'ouverture et de collaboration avec l'ensemble des forces vives de la Nation avec lesquelles nous devons développer des stratégies idoines et mutualisantes pour l'atteinte de notre objectif commun qui est de « Bâtir avec le peuple, un Burkina Faso de Démocratie, de Progrès économique et Social, de Liberté et de Justice ».
C'est en toute légitimité que nous pouvons nous réjouir des acquis engrangés par notre Parti, sa direction politique nationale, ses structures et ses militants ; mais nous ne devons pas perdre de vue la nécessité de continuer à multiplier nos efforts dans le sens de la consolidation de notre leadership et du renforcement de nos capacités pour l'accroissement de notre contribution à l'œuvre de construction nationale.
Notre Parti, le MPP, a su faire preuve de responsabilité face aux multiples attaques injustifiées des adversaires politiques en lien avec la situation sécuritaire et la fronde sociale, dans le seul et unique souci de sauvegarder la paix et la cohésion sociale dans notre pays. Ce n'est point de la faiblesse et ceux d'en face le savent.
Il me plaît de souligner que les solutions aux grandes questions de l'heure ne peuvent pas toujours être abordées avec légèreté dans des propos violents mais dans une capacité de retenue, de responsabilité et de lecture intelligente des évènements. Le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE, en a donné la parfaite illustration par sa capacité d'écoute, de dialogue, de sagesse, de concertation et sa force de persuasion sur les grandes questions d'intérêt national.
Notre peuple a mis sa confiance en Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kabore. Ce choix porté sur le Président du Faso est fondé sur sa grande capacité d'homme d'Etat pour conduire notre pays dans le sens des aspirations profondes du peuple, son génie à opérer des changements qui vont renforcer le socle d'une stabilité et d'un développement durable. A l'heure du bilan et à la veille du devoir de redevabilité, le constat est que des réformes économiques ayant engendré un progrès très significatif ont pu être réalisées et ce malgré un contexte sécuritaire très difficile.
Camarades Congressistes,
Le MPP est un parti organisé dont la force principale réside dans le respect de la discipline et le respect de ses textes fondamentaux.
C'est fort de cette conviction que les intérêts supérieurs de notre parti doivent être défendus avec fermeté contre toutes les formes d'indisciplines et d'égarements politiques. Lorsqu'on a la chance d'être à un niveau élevé de responsabilité, au sein du parti, on doit avoir l'humilité de reconnaitre que nous devons ces positions à l'engagement déterminé d'une multitude de militantes et militants qui se battent quotidiennement, souvent jusqu'au sacrifice suprême, sans rien attendre comme récompense sinon la satisfaction d'appartenance à la famille politique du MPP.
Camarades Congressistes
Notre responsabilité est grande devant l'histoire politique du Burkina Faso. Seul l'intérêt supérieur de notre parti et du peuple burkinabè doit nous guider dans nos débats, au-delà des critiques stériles et des délations de la part de nos contempteurs les plus zélés. Je suis persuadé que les travaux du présent congrès déboucheront sur des résolutions et recommandations de belle facture, pour un MPP renforcé dans son organisation, sa cohésion interne et son leadership national.
Un MPP prêt et déterminé à faire face victorieusement au scrutin présidentiel et législatif de novembre 2020, mais également à faire face aux autres défis que notre peuple doit relever pour promouvoir le développement économique durable et harmonieux que nous appelons de tous nos vœux. Mais ceci ne sera possible que lorsque nous allons tous faire preuve d'engagement et de sacrifice. C'est l'occasion pour moi d'exhorter l'ensemble des camarades à consentir des efforts supplémentaires en occupant d'ores et déjà le terrain politique pour qu'au soir du 22 novembre, notre victoire soit sans ambiguïté et sans appel. C'est seulement à ce prix que nous pouvons nous ériger en acteurs déterminés pour la confirmation du leadership politique de notre parti.
Je vous exhorte à une implication conséquente dans les activités du Parti afin qu'ensemble nous relevions les défis de développement pour plus de paix, de progrès et pour l'épanouissement du peuple Burkinabè.
Ensemble, dans l'unité, la cohésion, la discipline, la solidarité et avec détermination, nous devons nous mobiliser pour faire bouger les lignes dans la dynamique de donner un second mandat à notre El Commandaté, le camarade Roch Marc Christian KABORE et une majorité conséquente à l'Assemblée Nationale afin de créer les conditions d'un Burkina Faso prospère.Camarades Congressistes, Permettez-moi, en votre nom à tous, de saluer nos Chefs coutumiers garants de la tradition pour leur mobilisation ainsi que les bénédictions et conseils avisés qu'ils nous prodiguent sans cesse et sans contrepartie. Je voudrais également remercier les représentants des partis politiques de la majorité comme de l'opposition qui nous honorent par leur présence.
Je ne saurais terminer mon propos sans adresser mes vives félicitations au comité d'organisation ainsi que tous mes vœux d'une participation assidue des congressistes aux travaux de notre IIIè Congrès Ordinaire.
A tout le peuple Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora, dont les aspirations à la démocratie, à la paix et au progrès économique et social, ont donné naissance et succès à notre parti, je renouvelle mes sentiments de reconnaissance.Plein succès à nos travaux.
Je déclare ouvert les travaux du IIIe congrès ordinaire du MPP.
Je vous remercie
Démocratie – Egalité- Progrès
Elle rêvait de la tenue depuis son lycée et le rêve est devenu réalité. Colette Sawadogo puisque c'est d'elle qu'il s'agit, est aujourd'hui, Sergent de police en poste à la direction générale de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) basée au quartier Wayalghin de Ouagadougou. A force de travail et au prix de nombreux sacrifices, elle fait partie des femmes qui font la fierté de la hiérarchie. A 26 ans, mariée et mère d'un garçonnet, elle tient bien serrer le volant de sa vie. Car elle s'est fixée comme défis d'être Lieutenant de police et plus tard Commissaire.
A Lire aussi : Livraison des marchés en légumes : Le périple quotidien d'Aminata Ouédraogo
Entretien : Aïssata Laure G. Sidibé
Vidéo et montage : Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Lefaso.net
Au Burkina Faso, il existe des femmes très discrètes, qui sont pourtant incontournables et efficaces. Parmi elles, Sabine Zoumbara/Nana. Elle est à la tête d'une usine de transformation de pâte de manioc en attiéké frais et séché. C'est dans les locaux de l'usine basée à Pabré, qu'elle nous a reçue. Portrait d'une battante qui est persuadée qu'un jour, « ses sœurs » pourront bouter la pauvreté hors de notre pays.
Sabine Zoumbara née Nana a vu le jour à Kindi, dans la province du Boulkiemdé. Elle a quitté les bancs après la classe de Terminale. Elle rejoint plus tard son oncle en Côte d'Ivoire où elle restera pendant de longues années. Elle n'avait alors que 20 ans. Pour se prendre en charge, Sabine a fait presque tous les métiers : coiffeuse, restauratrice, etc., avant de se lancer dans la fabrication de l'eau de Javel, de savon liquide et de vinaigre.
Tout semblait aller pour le mieux, jusqu'à ce qu'elle se retrouve à la case départ. Découragée, elle quitte sa terre d'accueil, en pleine crise en 2002, pour son pays natal le Burkina Faso, et « sans rien ». Toutefois, elle a, sur le destin, une revanche à prendre. Et rien ne l'arrêtera dans sa course vers la recherche d'un lendemain meilleur. Après de nombreuses péripéties, elle crée, en 2004, l'association féminine Teeg-Taaba pour la survie des rapatriés de la Côte d'Ivoire.
Cette association, qui compte plus de 300 membres, est active depuis 16 ans dans la transformation de la pâte de manioc (communément appelée « placali » par les Ivoiriens) en attiéké. Cette innovation émane de la présidente de l'association. Pour mener à bien les activités, elle s'est dotée d'une unité de transformation sise au quartier Tampouy de Ouagadougou. La vie d'entrepreneur commence ainsi pour cette dame. « Notre activité avait du succès. On n'arrivait pas à satisfaire la commande. J'ai recommandé aux femmes de se constituer en groupes de quatre personnes dans les quartiers pour renforcer cette activité génératrice de revenus », confie-t-elle. Et d'ajouter, toute fière, qu'à ce jour, plus d'une centaine de femmes sont autonomes dans la seule ville de Ouagadougou. Partie de rien, Mme Zoumbara force aujourd'hui le respect et l'admiration.
« Nanatiékê » ou attiéké séché
Elle a créé, par la suite, l'entreprise « Nanalim » en 2008, grâce à l'accompagnement du Programme développement de l'agriculture (PDA) mis en œuvre par la GIZ. « Cette ONG m'a aidée à monter mon plan d'affaires et à avoir un prêt auprès de Coris Bank », informe-t-elle. Elle y consacre la quasi-totalité de son temps. Cette entreprise emploie 50 personnes, constituées en majorité de femmes, dont 20 permanentes. L'une de ses spécialités, l'attiéké séché. Ce produit est commercialisé sous le nom de « Nanatiékê ».
Dans l'usine, cette femme dévouée à son travail circule d'un coin à l'autre, non pas en errance, mais pour s'assurer que le traitement et le conditionnement du produit respectent bien les normes d'hygiène. Son usine a une capacité de production de 100 tonnes d'attiéké par mois. Le produit sec est vendu à 750 F CFA l'emballage de 500 grammes, et le sac de 20 Kg à 20 000 F CFA. Concernant l'attiéké frais, le paquet d'un kg est vendu à 500 F CFA. Avec cette activité, elle réalise chaque année un chiffre d'affaires de 50 000 000 F CFA.
Aujourd'hui, « Nanalim » est une référence dans la commune de Pabré. Les produits sont vendus aussi bien dans les pays de la sous-région (Sénégal, Niger, Togo et Bénin) qu'en Europe (Italie, Canada). Enthousiasmée par l'ampleur que prend le projet et aussi par la satisfaction des clients, cette entrepreneure a maintenant pour rêve d'étendre ses activités au Maroc. Elle ne compte pas s'arrêter là. Elle prévoit également d'accompagner les producteurs à augmenter leur production locale et à introduire de nouvelles variétés à cycle court.
Mais pour l'instant, l'attiéké séché est introduit dans sept établissements de la ville de Ouagadougou. Son cri du cœur « serait que le gouvernement burkinabè et ses partenaires accompagnent les femmes des zones de grande production comme Orodara, Banfora, Léo, le Centre-Est, Bittou et Ouargaye, dans la fabrication de la pâte de manioc ». Lorsqu'on parle de difficultés, elle nous répond simplement : « Les difficultés ne manquent pas ». Mais aguerrie, dame Zoumbara, qui ne recule devant rien, dit s'en sortir, malgré tous les obstacles qui se dressent devant elle au sein de l'usine.
Des mérites reconnus
Figure de proue dans la transformation des matières premières agricoles du Burkina Faso, elle a reçu la reconnaissance du ministère de l'Agriculture en 2017. En 2018, le prix burkinabè de la qualité a été attribué à son entreprise. En 2019, elle a été distinguée parmi les dix meilleures entreprises, lors des Journées agro-alimentaires. Elle a également reçu le Grand prix du président du Faso. Enfin, Nanalim a été sélectionnée comme entreprise championne dans la filière manioc. En plus de la gestion de son usine de transformation, Mme Zoumbara est la présidente de l'Union nationale des transformatrices du manioc.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Au lendemain (6 mars 2020) de la publication du décret du gouvernement français portant extradition de François Compaoré dans l'affaire du journaliste Norbert Zongo, nous sommes allés à la rencontre d'un des membres du Collectif des avocats, Me Bénéwendé Stanislas Sankara. L'homme de droit et leader politique a bien voulu donner sa lecture sur cette étape du dossier.
Lefaso.net : Quelle est votre analyse sur le décret du gouvernement français qui donne quitus pour l'extradition de François Compaoré pour répondre aux chefs d'accusation dans l'affaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo et compagnons.
Me Bénéwendé Stanislas Sankara : Il faut souligner avec force qu'il s'agit d'un procès pénal, qui suppose avant tout, une procédure particulière, qui respecte les normes internationales ; parce que le procès doit être équitable, garantir les droits de la défense, notamment la présomption d'innocence et également en respectant le principe du contradictoire.
Rappelez-vous que quand monsieur François Compaoré a été arrêté à Paris, en France, c'est suite à un mandat d'arrêt international lancé par le juge burkinabè contre lui. Quand on lance un mandat d'arrêt contre quelqu'un, il faut l'amener devant le juge qui a été l'auteur du mandat. Il se trouve que le juge-là, c'est le juge d'instruction burkinabè, qui a ouvert à nouveau le dossier du journaliste Norbert Zongo et ses compagnons assassinés en 1998.
Quand on regarde déjà le temps qui s'est écoulé, on peut, sans doute de se tromper, dire qu'il y a eu d'abord au plan interne du Burkina Faso, beaucoup d'obstacles à l'avancée de ce dossier. L'opinion se rappelle de cette fameuse ordonnance de « non-lieu », très ridicule, mais qui avait été prise par des juges acquis. Si fait que, quand il y a eu l'insurrection populaire, des éléments nouveaux ont permis à la justice burkinabè de relancer cette procédure.
C'est dans la réouverture du dossier que le juge d'instruction a certainement trouvé des charges qui pèsent désormais sur le citoyen, le justiciable, monsieur François Compaoré. Je dis cela en rappel parce que monsieur François Compaoré s'est constitué beaucoup d'avocats de renom, comme le bâtonnier Olivier Sur (Pierre-Olivier Sur) qui le défend, et bien d'autres. Vous avez remarqué qu'il a intenté au niveau des juridictions parisiennes de remettre en cause ce mandat. Donc, cette procédure est une procédure incidente sur le fond qui est pendant au Burkina Faso.
Quand on parle d'extradition, il s'agit purement et simplement d'une procédure administrative ; parce qu'entre le Burkina Faso et la France, il y a des accords de coopération en matière d'extradition et en matière judiciaire, qui voudraient que François Compaoré qui est actuellement entre les mains de la justice française, soit amené dans les règles de l'art devant le juge burkinabè.
La première étape a été une étape juridictionnelle, que nous avons épuisée. D'abord, il fallait que les juridictions françaises se prononcent sur la demande d'extradition du Burkina Faso. Cette demande a été accueillie favorablement par la justice. Mais, dès que la justice, dans les principes de son indépendance, s'est vidée de sa saisine, il revient à l'exécutif d'y procéder.
Donc, il y a un dédoublement de procédure parce que l'acte qui vient d'être pris (le décret d'extradition) est un acte administratif qui dit désormais que l'engagement qui a été pris par le Chef de l'Etat français, Emmanuel Macron sera respecté, à savoir que la France ne fait pas un obstacle à l'extradition de François Compaoré et l'Etat français est prêt à amener François Compaoré entre les mains de la justice burkinabè.
Grosso modo, c'est en français simple, le décret qui a été signé, qui est un acte administratif et comme tout autre acte administratif, cette décision (je dirais malheureusement) peut être déférée devant le Conseil d'Etat. Sinon, si François Compaoré veut, à partir de cette décision, il peut, lui-même, sans contrainte, déférer à cette décision et se présenter à l'autorité judiciaire burkinabè. S'il veut user de voie de droit, il peut effectivement attaquer le décret et on avisera.
Mais pour le moment, nous saluons vivement la prise de ce décret, que nous attendions depuis fort longtemps, nous félicitons le gouvernement français pour avoir respecté son engagement sur ce point et espérons que, in fine, François Compaoré, quel que soit le dilatoire qu'il voudrait utiliser, mais on ira, d'une manière ou d'une autre, indubitablement vers le procès. C'est-à-dire que le juge a aujourd'hui tous les éléments, tous les ingrédients pour juger, avec ou sans la présence de François Compaoré ; étant entendu que tous les moyens lui ont été donnés pour se défendre.
Le juge a la possibilité de juger avec ou sans François, retient-on. Mais, à votre avis, qu'est-ce qui bloque aujourd'hui pour que l'on veuille sa présence effective au Burkina ?
Tout simplement parce qu'un mandat a été émis et l'exécution du mandat était en cours. C'est pourquoi le juge, certainement, attendait de voir la bonne ou mauvaise foi de celui qui est poursuivi. L'essentiel étant qu'aujourd'hui, aux yeux de l'opinion, François Compaoré a eu toute la latitude de se présenter devant le juge. Mais, il peut choisir effectivement de ne pas se présenter, auquel cas, le juge peut aller par la voie de la contumace.
Quelles peuvent être les retombées sur le plan de la liberté d'expression, indépendance de la justice…et son incidence sur l'opinion publique nationale ?
Je dois dire que votre question est un peu transversale, en ce sens que le Burkina Faso, notre peuple, est extrêmement attaché à un certain nombre de dossiers, notamment de crimes de sang et de crimes économiques.
C'est une aspiration fondamentale à la vérité et à la justice qui caractérise notre peuple. Ce d'autant que le journaliste Norbert Zongo est resté comme une icône pour tous les Burkinabè de tous bords. Il est évident que la recherche de la vérité et de la lumière dans ce que nous appelons le crime odieux de Sapouy reste une quête permanente.
De ce point de vue-là, il y a eu, au moment des faits, beaucoup de supputations, beaucoup de déclarations, souvent l'opinion a indiqué ses coupables, sans que la justice ne dise mot. Mais chaque fois je dis le temps de la justice n'est pas le temps des hommes, et savoir qu'on va vers le bout du tunnel ; parce que la manifestation de la vérité aussi dépendra de comment ceux-là qui ont été indexés, soupçonnés, vont s'exprimer et se défendre.
Donc, quand l'opinion burkinabè a appris que monsieur François Compaoré a été arrêté et qu'entre autre, c'était monsieur le petit président, l'intouchable, qui, un beau matin se retrouve entre les mains de la police, eh bien, vous avez compris que c'était un grand soulagement pour les Burkinabè, qui ont applaudi son arrestation.
Autre chose, c'est ce que je dis tout à l'heure, le procès équitable, on lui donne la possibilité de dire que : ce n'est pas moi, ou c'est moi, et l'opinion fera son jugement. Donc, je pense que, ce décret, une fois de plus, vient, après son arrestation, attester, de façon péremptoire, que nul n'est aussi de la loi, et que tous les grands de jour et de nuit, si vous avez affaire de la justice, courrez, courez, la justice vous rattrapera. Tôt ou tard. Mieux vaut faire face, de façon intrépide, de façon courageuse, à sa justice que de chercher à la fuir. Elle vous rattrapera.
Au cas où François Compaoré viendra à interjeter Appel devant le Conseil d'Etat, la décision à ce niveau sera-t-elle susceptible d'un autre recours ou c'est en dernier ressort ?
Il y plusieurs types de recours, j'ai parlé tout à l'heure de dilatoire ; les procédures dilatoires, vous pouvez les multiplier à souhait. Mais cela ne va pas affecter le fond du dossier, ça retarde la procédure, ça retarde le dossier, et à la limite, vous courrez aussi à votre perte parce qu'on aurait compris votre mauvaise foi ! Sinon, il a la possibilité effectivement d'aller devant le Conseil d'Etat, mais aussi la Cour européenne des droits de l'Homme, il peut aussi multiplier des procédures que moi, personnellement, j'ignore, mais c'est pour cette raison qu'il paie aujourd'hui de fortes sommes d'argent à des avocats pour se protéger et essayer de se soustraire de la justice.
Mais, je pense que nul n'est ici, dupe, et encore moins, myope, pour comprendre que ce jeu-là, c'est un jeu qui n'en vaut pas vraiment la chandelle. En tout cas, pour quelqu'un qui a aimé son pays, le Burkina Faso, qui pense avoir, en tant que petit président, servi son pays, il y a des Burkinabè qui sont restés-là pour répondre à la justice, pourquoi pas lui, à moins d'être dans la logique de l'apatridie, je pense que c'est dans son intérêt d'y répondre.
Le plus vite possible, tout le monde y gagnerait. Mais comme je l'ai dit, le juge aura en tout cas prouvé, que c'est dans la recherche d'un procès véritablement équitable, dans le respect des droits de la défense, qu'il s'est donné tout ce temps-là, pour lui permettre de se défendre.
En que leader politique, quel commentaire faites-vous de cette opinion qui pense que cette extradition, vu le contexte national, laisse à penser que c'est un geste de la France pour décrisper la situation qui prévaut au Burkina (ébullition de la sociale surtout) ?
Non, ça n'a rien à avoir. Je suis très formel, ça n'a rien à avoir avec la situation socio-politique au Burkina Faso. Je rappelle que cette procédure d'il y a 22 ans (depuis 1998) ; elle est pendante, il y a des bas et des hauts. Quand Emmanuel Macron est venu ici, je pense qu'il n'évoquait pas la fronde sociale, les attaques terroristes dont on est l'objet, ça remonte pratiquement depuis 2016 ; alors que la procédure est recouverte depuis 2015.
Il peut avoir des coïncidences troublantes, c'est vrai, mais si vous vous rappelez, il y a longtemps de cela, que nous avons même essayé de demander à la France de tout faire pour qu'il y ait le décret d'extradition, quand la Cour de cassation avait définitivement tranché. Donc, c'est une procédure normale qui a suivi son cours et qui a donné lieu à ce décret, dans un contexte que nous vivons, mais ceci n'explique pas cela.
Interview réalisée par
Oumar L. Ouédraogo
Edouard K. Samboé
Lefaso.net
Les Colombes de l'Union sportive des Forces armées (USFA) ont remporté, ce vendredi, 6 mars 2020, la deuxième Super Coupe Dames en battant Etincelles par trois buts à zéro (0-3). Le match s'est joué en présence du Ministre des sports et des loisirs, Daouda Azoupiou et du Ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire, Laurence Marshal/Ilboudo.
La Super coupe Dames, jouée à la veille de la commémoration du 8 Mars, s'institutionnalise. Après Koupèla, dans la région du Centre-est en 2019, les filles se sont donné rendez-vous à Ouagadougou pour la deuxième édition de la Super Coupe Dames.
Comme l'édition précédente, ce sont les mêmes équipes qui se sont affrontées avec la même issue de match. Etincelles, championne en titre, recevait l'USFA, vainqueur de la Coupe du Faso Dames pour une explication au sommet.
Une correction pour Etincelles…
Les filles de Tanghin ont connu un début de match très difficile. Prises de vitesse par l'attaque de l'USFA, elles concèdent un penalty dès la 2e minute. Gbougou Stéphanie prend ses responsabilités et rend justice à son équipe. USFA 1-0 Etincelles. Cette fausse note de départ ne décourage pas les filles de Pascal Sawadogo. Péniblement, elles parviennent quand même à se créer des occasions sans autant pouvoir les concrétiser. Le score reste inchangé jusqu'à la pause. L'arbitre de la partie, Jacqueline Nikiema, renvoie les deux formations aux vestiaires. Etincelles 0-1 USFA.
Du retour de la pause, l'espoir de revenir au score habite encore les filles de Tanghin. Mais c'était avant que Bilkissa Simporé, élément fondamental de la défense ne marque contre son camp compliquant d'avantage la tâche de l'équipe. La barque de Tanghin va même poursuivre tranquillement sa noyade en encaissant un troisième but. Le break est désormais fait. Mission impossible pour l'équipe d'Etincelles de revenir au score.
L'USFA remporte pour la deuxième fois consécutive la Super Coupe Dames. Organisée par le Ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l'action humanitaire en partenariat avec la Fédération burkinabè de football, la Super Coupe oppose l'équipe championne en titre à celle qui a remporté la Coupe du Faso.
L'équipe victorieuse de la deuxième édition est repartie avec 1 million de francs CFA, des médailles d'or, des jeux de maillots et des ballons. L'équipe vaincue a reçu, quant à elle, la somme de 500 mille de francs CFA, des médailles d'argent, des jeux de maillots et des ballons.
Pour le Ministre des Sports et des loisirs, Daouda Azoupiou, la tenue de cette activité ne peut qu'être bénéfique au regard des bienfaits du sport pour l'organisme humain. Il a aussi souligné l'occasion offerte aux filles d'exprimer leurs talents en cette veille de 8 Mars, Journée internationale de la Femme.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net
Les collectivités territoriales au Burkina Faso pour rendre compte de leur gestion tiennent périodiquement des instances publiques dénommées ‘'journée de dialogue communal''. C'est une occasion pour les communes de marquer une halte pour faire le bilan d'une année et permettre aux populations d'apprécier la gestion des élus locaux. Tout au long du dernier trimestre de l'année 2019 plusieurs communes du sud-ouest comme Gaoua, Loropéni, Dolo ont tenues leur journée de dialogue communal.
La loi 055-2004/AN du 21 décembre 2004 ,portant Code Général des Collectivités Territoriales au Burkina Faso en son article 91 stipule que : « les collectivités territoriales élaborent et exécutent leurs politiques et plans de développement dans le respect des grandes orientations de l'Etat ».Aussi ,l'article 11 du code Général des collectivités Territoriales (CGCT) indique que : « les habitants de la collectivité territoriale ont droit à l'information sur la gestion des affaires locales ,droit qui s'exerce entre autre par leur participation aux débats publics organisés par le conseil sur les projets et programmes locaux de développement et sur les grandes orientations du budget local ».
S'inscrivant dans cette dynamique, les conseils municipaux du sud-ouest ont initiées des rencontres pour échanger avec les populations sur leur gestion de l'année 2019.Ces journées de redevabilité constituent pour les conseils municipaux, un tremplin pour promouvoir la culture démocratique.
Au cours de ces journées les conseils municipaux examinent entre autre l'exécution des recettes et des dépenses, les réalisations sur fonds propres, sur fonds transférés, les réalisations des partenaires techniques et financiers, le plan annuel d'investissement, les attentes et perspectives.
Le 13 décembre dernier le conseil municipal de Gaoua dans la province du Poni a tenu son dialogue communal. Et il ressort que plus de 132 millions de francs CFA de ressources propres et transférées ont été investi dans cette commune au cours de l'année 2019.Pour Le maire Fiacre Kambou, le bilan de réalisation est assez satisfaisant. « Nous avons pu : réaliser 10 forages dans 10 villages qui s'évaluent à peu près à une cinquantaine de millions, réhabiliter 5 forages en pannes, confectionner 300 table-bancs, rehabiliter 3 écoles, finaliser un centre de santé et de promotion sociale (celui de Bouléra)… ».
Dans la province de la Bougouriba la commune de Dolo a également tenue une journée de dialogue communal le 1er novembre dernier. Pour Pobel Kam, maire de la dite commune « nous avons travaillé sur la base du budget, ce qui a été prévu en 2018.Nous l'avons réalisés à 97 %, que ce soit les marchés passés dans le cadre des fonds transférés et celui avec l'accompagnement des partenaires techniques et financiers, les marchés sur les fonds propres ont a pu les exécuter ».
Mais l'arbre ne doit pas cacher la for, dit-on, la plupart de ces communes peinent à mobiliser des recettes propres. Et c'est pourquoi le maire de Gaoua Fiacre Kambou demande l'accompagnement de tous pour parfaire le défi de développement de nos communes « les communes font l'effort d'optimiser au niveau du recouvrement des ressources propres, à côtés de ces ressources propres nous comptons sur l'apport des partenaires techniques et financiers, des populations et des organisations de la société civile surtout dans les aspects de sensibilisation ».
Cet exercice est apprécié par les populations à l'image de Loudou Kinané habitant de la commune de Dolo qui a suivi avec intérêt les différents exposés. « faire le bilan de sa gestion est une preuve de transparence ,mais je suggère que pour les prochaines journées de redevabilité que le conseil municipal explique les choses en profondeur et en détail pour mieux nous situer ».Pour Yéri Momo qui a suivi la journée de dialogue communal de Loropéni tenu le 14 décembre dernier « nous devons tous avoir l'esprit de développement et s'engager auprès des conseils municipaux. Ce cadre est le lieu de féliciter les bonnes actions et condamner les insuffisances ainsi que les dérives… ».
A noter que des onze domaines de compétences à transférées aux collectivités locales seulement quatre secteurs sont effectifs dans la région du Sud-ouest.
Boubacar Tarnagda
Sur sa page Facebook, le ministère de la santé du Sénégal a annoncé à travers un communiqué, que le premier cas de Coronavirus détecté, a été guéri. Il ajoute qu'aucun autre cas de Coronavirus n'a été détecté.
Selon les premières informations obtenues par des sources hospitalières, un ressortissant togolais revenu récemment d'un voyage est contrôlé positif au CHU Campus de Lomé.
Commerçante de légumes, Aminata Ouédraogo est une femme battante et très dynamique. Chaque matin, elle quitte sa maison avant le premier chant du coq à la recherche de ses légumes pour desservir ses clientes dans les différents marchés. Une activité qu'elle mène depuis plus de 20 ans dont elle est tombée amoureuse. Pour cette trentenaire, mariée et mère de deux enfants, une femme doit se battre pour aider son époux dans l'éducation de ses enfants. A l'occasion de la célébration de la journée internationale de la femme commémorée chaque 08 mars, nous l'avons suivi dans son périple quotidien.
Entretien : zongo yvette
Vidéo et montage : Anhitaga Nathanaël Kalguié (Stagiaire)
Lefaso.net
Cendrine Nama a plusieurs cordes à son arc. Musicienne, activiste engagée, représentante résidente d'une ONG américaine, elle a pu développer sa fibre entrepreneuriale au fil des années. Aujourd'hui, elle est la responsable d'une maison de couture appelée Case Kamite. Pour se démarquer des autres, elle propose des articles innovants à la clientèle. Un business qui lui permet de se prendre en charge.
Lefaso.net : En plus d'être la représentante pays de l'ONG américain United states Institute of peace, vous êtes la responsable de Case Kamite. Pourquoi vous vous êtes lancée dans le domaine commercial ?
Mon activité entrepreneuriale est antérieure à tout ça. Case Kamite pour moi c'est une manière d'exprimer une partie de ma fibre artistique, de l'exprimer et de la partager. Ça a commencé par des choses que je faisais pour moi-même et qui plaisaient et que les gens réclamaient et voulaient se procurer. Donc, ça a découlé sur la création de la Maison Case Kamite.
Qu'est-ce que vous proposez aux clients ?
Une variété d'articles et de services. Case Kamite est une maison de couture qui propose des vêtements prêts à porter mais aussi cousus sur mesures. Nous confectionnons et commercialisons aussi des accessoires de mode, mais aussi de décorations d'intérieurs allant du collier, au sac, chaussures, bijoux, meubles, tableaux et tout type d'accessoires pour vos intérieurs. Mais tous d'inspiration africaine.
Vos articles sont-ils à la portée du citoyen lambda ?
Nous en faisons un point d'honneur et nous avons eu plusieurs retours de clients pour nous le signifier.
Êtes-vous satisfaite de votre métier ?
Oui je suis heureuse de pouvoir vivre ma passion, de pouvoir sublimer mes clients, les satisfaire. Je me sens heureuse à chaque regard satisfait d'un client.
Quel est votre chiffre d'affaires ?
C'est un peu trop tôt pour le dire car comme vous avez dû le savoir, Case Kamite avait dû fermer suite à un gros cambriolage pendant lequel nous avions même perdu du matériel de travail. Il m'a fallu deux ans de lutte acharnée et de détermination pour redémarrer. Et à ce stade, nous sommes en train de boucler la première année après la réouverture. Le bilan n'est pas encore disponible. Mais je crois que l'accueil des clients et leurs intérêts sont très encourageants.
Comment vous organisez vos journées ?
Entre mes différentes activités, il faut une organisation minutieuse. Et aussi recruter un personnel compétent capable de porter la chaine. Je passe mes journées au bureau et je suis à Case Kamite l'après-midi. Les week-ends sont dédiés à la création des modèles, des prototypes avant que les artisans ne lancent la production finale. Enfin, il ya le contrôle qualité que j'assure. Et pour cela, je trouve du temps en fonction du besoin. Jusque-là, j'arrive à m'organiser et tirer mon épingle du jeu...
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
Comme je vous l'ai dit, la plus grosse difficulté a été ce cambriolage qui a créé aussi un grand choc émotionnel de voir le fruit de plusieurs années de labeurs partir comme ça. Il y a eu des larmes, des moments de découragements. Ce n'était pas évident de repartir.
Et comment vous les avez surmontées ?
Voir tous ceux qui font Case Kamite ; couturiers, artisans et autres personnels si abattus m'a insufflé une telle énergie à gagner le pari de la réouverture. Ce sont des personnes qui y ont cru, avec qui nous avons instauré une telle harmonie dans le travail ...des personnes dont les familles vivent de leur travail. Je ne pouvais pas simplement abandonner. Je ne suis pas de nature à baisser les bras même quand la douleur est lancinante. De plus, le choc du cambriolage m'a causé une sorte de douleur qui m'a conduit à l'hôpital car j'étais à environ 5 mois de grossesse. Cette menace sur mon bébé m'a obligée à me concentrer sur mon désir de ne pas perdre ma grossesse et donc d'assumer la douleur du cambriolage avec philosophie.Voici un peu comment j'ai traversé cette période.
Quels sont les canaux de communication que vous utilisez pour faire la promotion de vos articles ?
Actuellement, notre communication est essentiellement digitale. Nous concevons des campagnes digitales. De façon moins fréquente, nous initions de petits événements qui font parler de la boutique, des sessions d'échanges sur des thèmes entrepreneurials, des soirées type vente éclair....
Combien de personnes employez-vous ?
Une quinzaine.
Le personnel est payé à combien ?
Chacun selon sa charge et son emploi. La question du salaire est une question entre la maison et chaque membre du personnel qui eux à leur niveau sont libres de pouvoir dire combien ils sont payés.
Vos ambitions ?
C'est de voir grandir Case Kamite. Ce serait réussir à mettre en œuvre toute notre palette de prestations. Optimiser les ventes à l'étranger qui restent difficiles. Malgré les nombreuses demandes, nous ne sommes pas arrivés à développer un bon moyen sûr et compétitif de livraison. Nos ambitions pour cette année seraient d'arriver à organiser un défilé afin de booster nos activités. A long terme, ce serait de pouvoir expédier n'importe où à des prix compétitifs mais aussi de pouvoir grandir et nous étendre.
Un mot à l'endroit des jeunes qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat
C'est de choisir un secteur qu'ils aiment, qui les passionne, pas seulement parce que des experts le disent rentable. Sans passion, il est difficile de surmonter des difficultés lorsqu'on n'aime pas ce que l'on fait. Cela devrait être l'un des grands motifs de l'entrepreneuriat.
Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Dans le communiqué ci-après, le directeur général des Impôts appelle ses agents "au strict respect des règles qui encadrent l'exercice du droit de grève".
En cette période de divergences et de dialogue difficile avec les partenaires sociaux, je me fais le devoir de vous rappeler que la grève est un droit reconnu par les textes fondamentaux de notre république et que son exercice est formellement reconnu et rigoureusement encadré.
Je voudrais, en outre, souligner opportunément, que la poursuite de l'intérêt général est la mission fondamentale de l'Administration publique, la continuité du service public constituant un élément-clé de son effectivité.
Ainsi l'exercice du droit de grève prend-il un sens particulier dans notre contexte de lutte contre le terrorisme et de forte mobilisation des forces vives de la Nation dont particulièrement, des forces de défense et de sécurité.
C'est pourquoi, chers travailleurs de la DGI je vous appelle au strict respect des règles qui encadrent l'exercice du droit de grève et j'attire votre attention sur les éléments ci-après, afin d'éviter à quiconque, la commission de faute préjudiciable à sa carrière.
Premièrement, la grève ne devenant effective qu'après expiration du délai de préavis, avant cette échéance, tout travailleur est tenu d'exécuter les tâches pour lesquelles il est commis. Toute action ou attitude conduisant volontairement au ralentissement ou à la mauvaise exécution du service public constitue une faute du travailleur concerné. De même, tout refus d'exécution d'une tâche dévolue au travailleur ou toute mauvaise exécution de ladite tâche constitue une faute dudit travailleur.
Deuxièmement, il est, du libre, du volontaire et de l'individuel choix du travailleur de se déclarer gréviste ou non. Toute action d'un travailleur visant à empêcher un travailleur non gréviste d'exécuter ses tâches, comme toute action d'intimidation (injures, menaces, etc.) d'un travailleur à l'égard d'un travailleur non-gréviste, constituent une faute.
Troisièmement, enfin, tout travailleur est astreint au respect des instructions de sa hiérarchie pour l'exécution des tâches à lui confiées. Toute attitude contraire constitue une faute notamment, celle consistant pour un non gréviste à suivre un mot d'ordre contraire aux instructions de sa hiérarchie administrative.
Tel est le sens de cette adresse par laquelle je tiens à informer l'ensemble des travailleurs de la DGI, afin que chacun agisse en connaissance de cause et assume en toute responsabilité, ses obligations d'agent public.
Le Directeur général des Impôts
Le Syndicat autonome des travailleurs de l'information et de la culture (SYNATIC) a animé une conférence de presse, ce vendredi, 6 mars 2020, relative aux affectations arbitraires de 370 agents des médias publics.
C'est un nouvel épisode pour cette affaire dite « Affectation des agents des médias publics ». En effet, 48heures après son arrêt immédiat de travail suite à la décision du ministre de la Communication d'affecter 370 agents des médias publics, le Syndicat autonome des travailleurs de l'information et de la culture (SYNATIC) a décidé de donner lecture de cette situation, au cours d'une conférence de presse.
Cette sortie médiatique du SYNATIC intervient au lendemain de celle de la secrétaire générale du ministère de la Communication, Hortense Marthe Zida. Visiblement, la version servie à la veille ne passe pas du côté du syndicat. Dire que ces affections visent à « mettre de l'ordre dans la situation administrative », le SYNATIC refuse de l'entendre de cette oreille.
« C'est de la poudre aux yeux. Le ministre en charge de la Communication a affiché dès sa prise de fonction une volonté manifeste d'en découdre avec les travailleurs des médias publics en lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail », a déclaré le secrétaire général adjoint du SYNATIC, Aboubacar Sanfo.
Plus loin, les travailleurs des médias publics pensent que ces « affectations sanctions » s'inscrivent dans un « plan machiavélique de liquidation des acquis des travailleurs ».
« Les médias publics vont demeurer »
Faut-il craindre d'éventuels licenciements si les agents des médias publics refusent de regagner leurs nouveaux postes ? Le responsable du SYNATIC section RTB-Radio, Ibrahim Diallo rassure. Il n'y aura pas de licenciement puisque la décision d'affectation en elle-même n'a pas respecté les procédures en la matière, a-t-il fait savoir. Et il ajoute : « Remis Dandjinou [ministre de la Communication] veut détruire les médias publics mais les médias publics vont demeurer ».
Au cours de la conférence du ministère de la Communication, la secrétaire générale, Hortense Marthe Zida a évoqué la disponibilité de son département à « entretenir un esprit de dialogue et de concertation ». Le SYNATIC n'a pas foi en cette déclaration. « Si ce n'est pas de la mauvaise foi, comment justifier que l'on prenne des décisions aussi impopulaires qu'injustes au moment où le SYNATIC est invité le 10 mars 2020 pour la reprise des discussions autour du statut dérogatoire ? », s'interroge Aboubacar Sanfo et ses camarades.
A la question de comprendre pourquoi le Journal télévisé (JT) de 20h de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB-Télé) continue de passer alors que le SYNATIC a parlé d'un arrêt de travail, le secrétaire général, Sidiki Dramé attire l'attention sur la qualité des informations véhiculées, qu'il trouve en deçà de l'actualité. D'ailleurs, le syndicat dit ne pas se préoccuper de ces « fantoches qui brisent la lutte ».
Une fois de plus, le SYNATIC a appelé à l'annulation pure et simple pour une reprise diligente des négociations. Aussi, il appelle ses militants à « se mobiliser massivement pour la marche-meeting du samedi 7 mars 2020 organisée dans le cadre de la lutte unitaire des syndicats contre la baisse du pouvoir d'achat et pour l'arrêt des atteinte aux libertés démocratiques et syndicales ».
Cryspin Masneang Laoundiki
LeFaso.net
La grande famille BAYALA à Bonyolo, Ouagadougou, Abidjan, Banfora, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Dakar ;
La grande famille BATIONO à Réo Toukon, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les familles alliées BATIEBO, BASSOLE, BASSONO, BAYALA, BATORO, BAZIE ;
Jean Marie BAYALA et Obou BAYALA à Bonyolo ;
Le Général Brice BAYALA à Ouagadougou ;
Etienne BAYALA à Ouagadougou ;
Francis BAYALA à Ouagadougou ;
Le Colonel à la retraite Jean-Pierre BAYALA, à Ouagadougou Wemtenga ;
Les enfants :
Professeur Balibié Serge BAYALA, Directeur Général du CESAG à Dakar ;
Amélie BAYALA au Canada ;
Christiane BAYALA à Ouagadougou ;
Josiane BAYALA à Ouagadougou ;
Natalie BAYALA à Ouagadougou ;
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès des suites de maladie de leur fille, épouse, mère, tante, grande mère, : Thérèse KANTIONO, épouse BAYALA, le jeudi 05 mars 2020 autour de 13 H à son domicile.
Le programme des obsèques se présente comme suit :
Dimanche 08 mars 2020 :
16 H : transfert de la dépouille mortelle du CMA du secteur 30 (Hôpital de Bogodogo) au domicile familial à Wentenga ;
20 H : veillée de prière au domicile familial à Wentenga ;
Lundi 09 mars 2020 :
8 H 30 : levée de corps au domicile familial pour l'Eglise de la Paroisse Saint Camille ;
9 H : Absoute à l'Eglise de la Paroisse Saint Camille ;
11 H : Inhumation au cimetière de Tabtenga.
Pour ce citoyen, « Pour la première dans son histoire, un gouvernement burkinabè a des objectifs clairs et se donne les moyens d'atteindre ses objectifs. Il serait dommage que les syndicats se mettent en travers de la route de ceux que les burkinabè ont mis à la place où ils sont ».
1/ Il est indéniable que le Burkina doit élargir son assiette fiscale, s'il veut atteindre une autosuffisance budgétaire qui le rendrait maître de son propre destin. Cette imposition des indemnités est un aveu de l'échec des politiques passées : taxes sur les parcelles et propriétés, taxe sur la bière, etc.
2/ Disons qu'il était temps ! Le Faso a hérité d'un système archaïque de calcul des salaires : brut, indemnités, etc. Peut-on vraiment aujourd'hui justifier une indemnité de sujétion ? Existe-t-il un métier qui n'a pas ses propres risques ? Le porteur à l'hôpital travaille certes dans un environnement où existent virus et bactéries en permanence ! Mais est-il plus en danger que l'informaticien qui ne soupçonne même pas que le clavier en face de lui, a plus de microbes au millimètre carré qu'une salle d'hôpital ?
Dans beaucoup de pays de nos jours, ce système est simplifié pour se débarrasser des indemnités. La réflexion sur le sujet doit être menée sur le sujet au Faso. Il en va de même pour les différentes catégories d'emplois. En existent-ils, qui sont plus importants que les autres ? Peut-on être douanier ou collecteur d'impôts sans avoir été enseigné ? Peut-on continuer d'enseigner sans être maintenu en bonne santé par l'infirmier et sans recevoir son salaire ?
Peut-être, la question n'est pas celle de l'imposition des indemnités, mais plutôt celle de l'existence même des indemnités !
Et puis pourquoi s'arrêter aux indemnités ? Les travailleurs ont beaucoup d'autres bénéfices imposables et imposés dans d'autres pays : voitures de service, maison, parking, bon d'essence, etc. L'agent du ministère arrive le matin et parque son engin ‘gratuitement', c'est- à-dire aux frais du contribuable, tandis que moi, lorsque j'y arrive pour affaire me concernant, je dois laisser des espèces sonnantes et trébuchantes au parking ! Qui voudra d'une voiture de service si sa valeur est considérée comme un bénéfice en nature et imposée au bénéficiaire ?
3/ Personne n'aime perdre un acquis ! Mais dans le cas, les syndicats perdent-ils vraiment ? L'imposition des indemnités ne peut-elle pas être largement compensée par d'autres acquis comme la prise en charge des enfants de moins de 5 ans ? Des femmes enceintes ? Des personnes indigentes et de bien d'autres aspects du PNDES ? Que dire de l'effort de guerre que nous devons consentir pour lutter contre le terrorisme ?
Pour la première dans son histoire, un gouvernement burkinabè a des objectifs clairs et se donne les moyens d'atteindre ses objectifs. Il serait dommage que les syndicats se mettent en travers de la route de ceux que les burkinabè ont mis à la place où ils sont.
4/ Les chiffres ! Les mesures ! Un pays qui ne mesure rien, ne réalisera rien ! Le Faso manque cruellement de chiffres, de statistiques, à tel point qu'on nous offre ce spectacle ridicule de nous monter des denrées alimentaires pour nous dire l'inflation que leurs prix ont subi au cours des années. Amusant certes, mais lamentable tout de même ! Tout est mesurable et nous devrions investir beaucoup pour tout mesurer ! C'est n'est que, éclairé par des statistiques fiables que l'on peut faire des décisions judicieuses. Sans contredire M. Bassolma Bazié, l'inflation que subit un prix d'achat n'est pas une mesure de la détérioration du pouvoir d'achat ! Par exemple, si les salaires ont augmenté proportionnellement, alors le pouvoir d'achat reste le même. Sans statistiques fiables sur lesquelles le gouvernement et les syndicats peuvent s'entendre pour discuter, nous assisterons simplement à un dialogue de sourds.
Ces mêmes chiffres sont ceux qui devraient guider toute proposition d'alternative faite par les syndicats. Combien de milliards le gouvernement projette-t-il de récolter par cette imposition ? Les syndicats ont-ils des propositions alternes qui couvrent la note ? Il ne suffit pas de pointer du doigt 500 millions-ci, 200 millions-là. Pour offrir une vraie alternative, les propositions doivent au moins couvrir les projections faites.
Koudraogo Ouedraogo
Blog : http://burkinafache2015.wordpress.com
Sous l'impulsion de la SNV, organisation néerlandaise pour le développement, plusieurs Organisations de la société civile ont été choisies au Burkina Faso pour mettre en œuvre le programme « Voix pour le changement ». Parmi ces heureuses élues, trois travaillent sur la thématique Energies renouvelables. Et pour donner plus de force au plaidoyer, une coalition nationale des OSC œuvrant pour la promotion des énergies renouvelables et l'accès à l'énergie durable a été mise en place. Ce 6 mars 2020 à Ouagadougou, au cours d'un atelier, le plan d'action 2020 du programme « Voix pour le changement » a été présenté à la coalition.
Association de la Gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comé-Léraba (AGEREF/CL), Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina, Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) de Dédougou. Ce sont ces trois organisations qui ont été retenues dans le cadre du programme « Voix pour le changement », dans la thématique Energies renouvelables.
Le 3 aout 2017, le programme a réussi grâce à une synergie avec le projet « Accélérer la mise des politiques régionales sur les énergies propres en Afrique de l'Ouest », à mettre en place la coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l'accès à l'énergie durable au Burkina Faso. 29 OSC sont signataires de la charte. Elles sont toutes déterminées et engagées à promouvoir les énergies non polluantes.
« En 2020, dans notre plan de plaidoyer figure la présentation du plan d'action aux membres de la coalition nationale des OSC pour la promotion des énergies renouvelables et l'accès à l'énergie durable au Burkina Faso », a expliqué le chargé de la mobilisation sociale et du plaidoyer l'Association de la Gestion des ressources naturelles et de la faune de la Comé-Léraba (AGEREF/CL). Il s'agit, a poursuivi Fossène Tou, de mettre en commun les efforts pour que l'accès des populations aux services et équipements en énergies renouvelables soit une réalité au Burkina Faso.
L'atelier a été l'occasion de présenter le plan d'action 2020 aux autres membres de la coalition, afin d'avoir leur adhésion pour faire un plaidoyer groupé en vue d'influencer les politiques pour un accès plus favorable à l'énergie renouvelable. Entre autres, au cours de l'année, la coalition continuera ses rencontres de plaidoyers avec les ministères de l'énergie, de la formation professionnelle, de l'éducation nationale. L'objectif étant que les concertations conduisent à approfondir l'offre de formation de niveau intermédiaire dans les structures de formation au niveau national. Ce, « pour disposer dans les années à venir, des techniciens qualifiés qui puissent être dans les villages les plus reculés du pays, pour offrir des services de qualité », a précisé Fossène Tou.
Vivre au-delà de 2020
Le plan d'action 2020 marquera en même temps la fin du programme « Voix pour le changement » dans son volet énergies renouvelables. Les parties prenantes ont fait un constat. Les projets ne survivent pas, une fois que le bailleur de fonds a cessé de délier les cordons de bourse. « Nous voguons très souvent au rythme des projets qui financent les activités. Après les projets, nous ne survivons pas. L'accès à l'énergie par les populations est un problème très sérieux pour que nous entamions, pour ensuite laisser en cours de route. Nous voulons qu'au niveau de la coalition, il y ait mécanisme qui nous permettent de survivre au programme qui a va bientôt finir », a expliqué pour sa part Charles Didace Konseibo du Centre Ecologique Albert Schweitzer (CEAS) du Burkina.
Pour lui donc, l'idée est que cette dernière ligne droite conduise à la mise en place d'un projet propre à la coalition. Il faut qu'après « Voix pour le changement », la coalition dispose d'un plan de plaidoyer, avec un paquet d'activités à dérouler sur le terrain. « Jusqu'à présent nous mettons en œuvre des projets et programmes qui sont dans d'autres organisations (…) Cette durabilité organisationnelle devrait être pour nous, une réflexion permanente parce que nos organisations faitières ne résistent pas à la fin des projets », a poursuivi Charles Didace Konseibo.
C'est l'un des axes de réflexion de cet atelier. Et le coordonnateur national du programme « Voix pour le changement » Mahamadou Badiel d'ajouter que l'impact recherché ne peut être visible que quelques années après, d'où la nécessité que d'autres acteurs prennent le relais, pour capitaliser les acquis. « Le changement ultime, on ne peut l'atteindre après 3 ou 4 ans de mise en œuvre d'un programme », a dit le coordonnateur national, pour qui, les membres de la coalition déjà très soudés, doivent donc poursuivre le réseautage afin que le plaidoyer pour la promotion des énergies renouvelables soit fructueux.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Les groupes d'acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, dont les structures ministérielles, les partenaires techniques et financiers et les acteurs non étatiques, ont organisé, le vendredi, 6 mars 2020 à Ouagadougou, la première session 2020 du cadre de dialogue ''Production agro-sylvo-pastorale''. Une rencontre tenue sous la houlette des ministères de l'agriculture, des ressources animales, de l'eau et de l'environnement avec pour chef de file des partenaires la FAO. La rencontre se propose d'évaluer l'impact des actions des acteurs sur le secteur en 2019 dans la mise en œuvre du PNDES.
Le projet de rapport des actions 2019 du gouvernement et ses partenaires, sur le secteur agro-sylvo-pastoral, a été rédigé par une équipe des différents groupes d'acteurs concernés, à la suite de l'atelier de lancement des travaux d'élaboration et de validation dudit rapport de performance. C'est dans cette lancée que le cadre de dialogue est organisé, dans le but d'assurer une appropriation de ce document par les principaux responsables au niveau ministériel et de recueillir les observations et amendements des différents groupes d'acteurs du secteur sur le document.
Les participants auront donc, au cours de ce cadre de dialogue, à examiner et valider le rapport 2019 de performance du secteur agro-sylvo-pastoral, dans la mise en œuvre du plan national de développement économique et social (PNDES), mais aussi de faire le bilan à mi-parcours du deuxième programme national du secteur rural (PNSR II).
Le cadre sectoriel du dialogue du secteur agro-sylvo-pastoral, qui est à son quatrième rapport, indique des progrès réels dans le secteur, mais aussi de nombreux défis à relever. En effet, parmi les indicateurs renseignés, dix indicateurs n'ont pas atteint leurs cibles, soit 62,5% contre six qui ont atteint leurs cibles, soit 37,5%.
Pour le représentant des acteurs non étatiques, Marc Gansonré, malgré que la plupart des indicateurs ne soient pas atteints, des acquis sont enregistrés en termes de produits obtenus. Et le ministre de l'agriculture, Salifou Ouédraogo, de citer la quantité de la production agricole, qui a excédé 5 millions de tonnes en 2019 et les 22,76 milliards de F CFA du gouvernement et ses partenaires, pour la mise en œuvre du plan de réponse et de soutien aux populations vulnérables de 2019.
Le secteur est l'un des secteurs piliers de la croissance économique nationale et de l'amélioration des conditions de vie des populations. Il occupe environ 86% de la population active et fournit environ 45% des revenus des ménages agricoles. Sa contribution annuelle au Produit intérieur brut est de 28 à 30% selon le PNDES pour 2016. En 2020, les actions ont été mises sur les cultures de contresaison pour booster la production. Des mesures que le ministère entend renforcer en 2020, rassure le ministre de l'agriculture, Salifou Ouédraogo.
Il sera aussi question au cours de l'atelier de l'évaluation de la performance à mi-parcours du PNSR II, qui engage aussi l'ensemble des acteurs. Les acteurs non étatiques ont interpellé le gouvernement à prendre des actions fortes, aux termes de la mise en œuvre du PNDES, pour l'élaboration du Plan national du secteur rural.
Les ministres de l'agriculture, Salifou Ouédraogo, celui des ressources animales Sommanogo Koutou, le ministre de l'eau Ambroise Ouédraogo et le représentant résident de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Daudu Sau, ont co-présidé la cérémonie d'ouverture du cadre sectoriel de dialogue.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
Les membres du comité d'organisation de la 20è édition de la semaine nationale de la culture (SNC-Bobo 2020) ont organisé une conférence de presse ce vendredi, 6 mars 2020 à Bobo-Dioulasso. Il s'agissait pour ces conférenciers, de dévoiler aux professionnels de médias, les innovations majeures pour cette édition. A l'occasion, le logotype retenu pour cette biennale, a été présenté aux journalistes.
La 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC-Bobo 2020) se tiendra du 28 mars au 04 avril 2020 à Bobo-Dioulasso. Le thème retenu pour ce rendez-vous culturel est : « Diversité culturelle, fervent de l'unité nationale ». Pour le président du comité d'organisation, Thierry Millogo, le choix du thème n'est pas fortuit. Ce choix appelle les burkinabè à un recours aux sources et aux valeurs culturelles pour renforcer l'unité nationale et la cohésion sociale, bases de tout développement socioéconomique. Car il estime que le contexte de défis sécuritaire du Burkina Faso exige l'union sacrée de ses fils et filles pour une meilleure résilience des populations face à l'hydre terroriste.
Cependant, il a affirmé que cette 20e édition de la SNC se veut une « édition spéciale » avec l'introduction de grandes innovations afin d'offrir aux festivaliers « une SNC nouvelle, riche et diversifiée ». Ainsi, en termes d'innovations, le président du comité d'organisation, Thierry Millogo, note la participation de la diaspora burkinabè en Côte d'Ivoire, dans la compétition les arts du spectacle avec notamment la "troupe liwaga" de Yamoussoukro. Au niveau de l'hébergement, il a fait savoir qu'en attendant la construction de la cité des artistes, le comité d'organisation de la SNC a entrepris d'offrir aux artistes un hébergement décent pour cette édition. A cet effet, les dortoirs du stade Sangoulé Lamizana et six duplex à Bobo 2010 sont réservés pour héberger ces derniers. Pour ce qui est du transport des artistes, deux sociétés de transport en commun ont été approchées. L'une pour le transport entre les régions et Bobo-Dioulasso et l'autre pour leur déplacement interne. « Cette nouvelle approche permettra de faire des économies substantielles au profit du financement d'autres activités », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, au niveau de la foire, les innovations concernent la vente électronique des tickets d'entrée sur l'aire de la foire pour faciliter la gestion des portes d'accès ; l'option pour une seule porte d'entrée et une autre de sortie afin d'éviter les bousculades ; le retour du village des communautés dans la cour du siège de la SNC ; la création d'un espace VIP avec des stands climatisés, etc. « Au niveau des activités littéraires, un colloque suivi de caucus sur le thème : la SNC, creuset du pluralisme et de la diversité culturelles sera animé par des experts nationaux et internationaux, assorti de conclusion qui seront éditées et publiées. Nous aurons également des journées dédiées (3JC) dénommées livre-ciné-théâtre-culture et la création d'un hymne de la SNC », a indiqué Thierry Millogo.
En ce qui concerne le volet de la communication, l'innovation à ce niveau est la création d'une sous-commission dénommée culture et TIC qui mettra en lien la culture et les nouvelles technologies. Il est ainsi prévu un showroom sur les solutions e-paiement des produits artistiques, un Hackathon sur le thème « Technologies numériques pour le développement des industries culturelles et créatives » et un espace internaute VIP avec une connexion haut débit.
Le principal conférencier note également la création d'une nouvelle commission dénommée mise en tourisme de la SNC conformément aux recommandations des états généraux sur la SNC et le tourisme tenues respectivement en octobre et novembre 2018. Cette commission a entre autres pour attribution la promotion du potentiel touristique national auprès des festivaliers. Le président du comité d'organisation a rassuré que les membres dudit comité sont à pied d'œuvre pour faire de l'évènement un succès.
A l'en croire, le plateau artistique de l'édition a été élaboré et ce sont 1 627 artistes qui sont attendus. Aussi, les appels à candidature pour l'animation des plateaux off et pour la location des stands ont été lancés. « Celui des plateaux off est clos depuis le 4 mars et celui de la location des stands se poursuit jusqu'au 13 mars 2020 », a-t-il expliqué.
La 20e édition de la SNC sera marquée par plusieurs activités culturelles et artistiques dont une exposition muséale, le marché des Arts, les plateaux artistiques off, le village des communautés et la galerie de la gastronomie africaine, la foire artisanale et commerciale, les activités 1itéraires, la participation des enfants aux activités de la SNC, la nuit des partenaires et des lauréats. A l'instar des éditions antérieures, le Chef de l'Etat, Roch Kaboré, sera le patron de cette édition et le président de la chambre de commerce et d'industrie du Burkina, Mahamadi Savadogo, le parrain. Le pays invité d'honneur est le Mali.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
La legal tech ou l'utilisation de la technologie pour favoriser l'accès au droit et à la justice fait ses premiers pas au Burkina Faso avec Faso Legal, trouvaille d'un jeune juriste du nom de Dieudonné Lankoandé. Ce vendredi 6 mars 2020, à Ouagadougou, la startup a organisé un atelier pour réfléchir sur les mécanismes de facilitation de l'accès à l'aide juridique par le truchement du numérique. C'était en présence du Magistrat Sanou Adelphe, conseiller technique du ministre de la jeunesse et de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes.
L'accès au droit et aux professionnels de droit en Afrique a longtemps été et constitue toujours un véritable casse-tête pour les justiciables et surtout les jeunes entrepreneurs. Mais depuis quelques années, le développement des technologies de l'information et de la communication a favorisé l'apparition de nouvelles manières de délivrer des services juridiques. Cette révolution que tous appellent Legal tech est aujourd'hui le savoir-faire d'une startup burkinabè dénommée Faso Légal. Pour son promoteur, Dieudonné Lankoandé, Faso Legal veut se faire connaitre dans le domaine de l'entrepreneuriat d'où l'organisation d'un atelier.
Au Burkina et partout ailleurs
« Nous avons remarqué qu'au Burkina Faso qu'il est difficile pour les justiciables et les entreprises d'avoir accès à l'information juridique et au droit. C'est pourquoi nous avons voulu faciliter l'accès au droit, à la loi grâce au numérique. Faso Légal dispose de plateformes web et mobiles pour faciliter l'accès à un avocat, un juriste par les justiciables et les entreprises où qu'ils soient que ce soit au Burkina Faso ou à l'étranger », a déclaré Dieudonné Lankouandé, qui précise que sa structure intervient également dans la prévention et la gestion des conflits.
Des thèmes actuels
Plusieurs communications seront animées par des professionnels du droit ou du numérique : « Les nouvelles technologies au service du droit au Burkina Faso : quelles opportunités pour quels acteurs ? », la « Contribution de Faso Légal et des acteurs publics et privés à une transition digitale du droit au Burkina Faso », le « Respect et protection des droits fondamentaux à l'ère du numérique » et « La transformation digitale du monde juridique en Afrique : enjeux et perspectives ».
Le Barreau a pris le train en marche
Selon le Bâtonnier Paulin Salembéré, parrain de l'atelier, le barreau ne pouvait rester en marge d'une telle activité pour la simple raison que le numérique occupe une place très importante dans le monde et surtout en matière de droit. Il a laissé entendre que le Barreau a entrepris d'amorcer ce passage du support papier au numérique en cherchant à mettre en place une gestion administrative numérique de l'Ordre. « A l'avenir, le Barreau envisage supprimer le support papier dans les échanges des écritures entre les avocats et les juridictions », a confié Me Salembéré.
Le ministre de la jeunesse, par la voix de son conseiller technique, Sanou Adelphe, a salué l'initiative des promoteurs de la legal tech et a rassuré de la disponibilité de son département à soutenir les actions nécessaires à la réalisation des objectifs que s'est assigné Faso Legal.
En attendant, le promoteur, Dieudonné Lankouandé a annoncé la tenue, les mois à venir, Il est d'un événement, Burkina Faso legaltech Forum, et l'organisation d'ateliers au profit de jeunes porteurs de projets.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Bank of Africa a rencontré sa clientèle entreprise, le mercredi 4 mars 2020 à Ouagadougou. Au menu de ce rendez-vous, la présentation du nouveau service d'Internet Banking de la Banque, appelé BOA-web. Outre la présentation du service d'Internet Banking, il s'est agi aussi pour la banque, de recueillir les préoccupations de la clientèle en vue d'une amélioration constante de la qualité.
Le nouveau système d'Internet Banking de BOA, appelé BOAWeb, offre la possibilité au client de consulter son solde, de télécharger son relevé de compte bancaire, gérer des bénéficiaires, effectuer des virements intra-comptes, des virements vers d'autres banques, des virements de masse et la signature groupée de plusieurs virements. Un service qui se veut innovant à l'ère du numérique.
Selon Abderrahmane El Andaloussi, responsable business digital du Groupe BOA, BOAWeb présente des avantages tels que l'accessibilité en illimité, la réduction des coûts de transactions, la fiabilité, le gain de temps et la décongestion des agences. Il ajoute que le système prendra en compte, dans les six prochains mois, d'autres services digitaux tels que la création et la gestion multi-comptes entre partenaires de l'espace UEMOA, les notifications d'exécution de virement, la Trade finance pour les opérations de crédit, les demandes de chèques en ligne et la gestion des titres pour les entreprises sur le marché.
La rencontre du mercredi 4 mars 2020 entre dans le cadre d'une série de rencontres que le groupe bancaire panafricain a entamée avec sa clientèle. L'objectif de ces rencontres, selon Faustin Amoussou, Directeur général de BOA Burkina Faso, est double : « comprendre les besoins de cette clientèle, particulièrement des PME, et ensuite présenter et expliquer l'offre et la stratégie digitale du Groupe BOA ». En outre BOA a inscrit cette rencontre dans le cadre de la fidélisation de sa clientèle et entend la perpétuer au fil des années. Pour Faustin Amoussou, les objectifs de BOA sont toujours focalisés sur la croissance, la fidélisation des clients, l'investissement pour de nouveaux produits et services, l'extension du réseau et la qualité.
Installée au Burkina depuis 1998, BOA est la première banque du Burkina à être cotée en bourse. Elle est certifiée à la norme ISO 9001 version 2015, et possède un capital social de 22 milliards de F CFA avec plus de 600 collaborateurs. La rencontre avec la clientèle au Burkina a connu la participation du Directeur Général adjoint du groupe BOA, Abderrazzak Zebdani.
Etienne Lankoandé
Lefaso.net
La coordonnatrice d'Afrique wilila, structure organisatrice du grand prix de poésie Thomas Sankara (GPPTS), Noëlie Hien, était face à la presse cet après-midi de ce vendredi, 6 mars 2020 à Ouagadougou. Une conférence de presse qu'elle a organisée pour donner le programme de la 2e édition du grand prix de poésie Thomas Sankara qui aura lieu le 21 mars 2020.
« Penser la paix, panser la plaie », c'est sous ce thème que se tiendra la 2e édition du grand prix de poésie Thomas Sankara (GPPTS) dont la cérémonie de proclamation des résultats du concours de poésie et d'hommage aux poètes pionniers est prévue pour le 21 mars 2020 à Ouagadougou. C'est l'information qui a été donnée au cours d'une conférence de presse animée par les organisateurs du grand prix de poésie Thomas Sankara, ce vendredi, 6 mars 2020. Selon la coordonnatrice de l'évènement, Noëlie Hien, pour cette 2e édition, le jury sera composé de trois poètes et écrivains burkinabè à savoir Sophie Kam, Alcény Barry et Boubacar Dao qui seront assisté dans leur tâche par un comité scientifique.
Un comité scientifique composé du Pr Yves Dakuo et Issaka Salia de l'Université Joseph Ki Zerbo ainsi que du Dr Dramane Konaté du ministère en charge de la culture. Ainsi pour le GPPTS 2020, douze lauréats seront retenus cette année et leurs œuvres dédicacés en un recueil de poèmes, a-t-elle fait savoir. Et en plus de ce recueil de poèmes, poursuit-elle, les trois meilleurs recevront une enveloppe et le 1er un trophée. Et pour terminer, elle a montré que toutes les candidatures sont toujours attendues jusqu'au 08 mars prochain sur www.afriquewilila.com.
Parlant de l'innovation majeure prévue pour cette année, les organisateurs ont indiqué qu'il s'agit de l'organisation du grand prix de poésie Thomas Sankara (GPPTS) en partenariat avec la commission en charge des activités littéraires de la semaine nationale de la culture (SNC) 2020. Outre cette innovation, il y a également la participation des poètes comme Harmonie B. Catarya du Benin, Justin S. Drabo et Emile Lalsaga du Burkina.
« Car le GPPTS est un évènement qui vise à contribuer à la dynamisation de la chaine du livre au Burkina Faso à travers l'organisation du concours, d'un atelier et d'un marché de la poésie (ventes de livres, échanges et déclamation de textes) », a expliqué le directeur technique du GPPTS, Seydou Ouattara. Tout en précisant, le GPPTS est ouvert à tous les candidats du monde entier, sans distinction.
Yvette Zongo
Lefaso.net