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Mis à jour : il y a 6 jours 9 heures

Réponse humanitaire au Burkina : Roukiatou Maïga, l'amazone qui redonne espoir aux personnes déplacées internes à Dori

mar, 22/08/2023 - 01:10

Avec 501 961 Personnes déplacées internes (PDI) à la date du 31 mars 2023, le Sahel est la région qui accueille le plus grand nombre de PDI au Burkina Faso, estimées à 2 062 534. Hommes, femmes et enfants affluent de différentes communes en direction de Dori, espérant y trouver un refuge plus sûr. Parmi les bonnes volontés qui s'échinent à offrir de l'espoir à ces populations, il y a Roukiatou Maïga. Cette quinquagénaire, à la tête de la coopérative Djam Weli (la paix est bonne), œuvre depuis 2018 à offrir un refuge et une lueur d'espoir aux milliers de déplacés venus du Soum. Par son hospitalité, elle offre une nouvelle chance à ceux et celles qui ont tout perdu. Portrait d'une amazone de l'humanitaire.

Roukiatou Maïga. Retenez bien ce nom. Son histoire doit être contée aux enfants et aux adultes. Des héros sans cape ni super-pouvoirs, il en existe au Burkina Faso. Mais, ils ne sont pas toujours portés sur le grand écran. Roukiatou Maïga est de la trempe de Karim Zouma, cet agent de l'action sociale qui a répondu à l'appel de la patrie et qui porte encore les cicatrices d'une attaque contre un convoi humanitaire devant ravitailler la commune de Koutougou en juillet 2019.

Communauté. Ce mot résume bien la vie de Roukiatou Maïga. Une vie au service des autres, à travers des actes quotidiens empreints d'humanisme. Depuis 2018, le domicile de la quinquagénaire ne désemplit pas. Des Burkinabè contraints d'abandonner leurs foyers, leurs terres et leur bétail en raison de l'insécurité frappent à sa porte, nuit et jour. La plupart d'entre eux viennent du Soum.

À Lerbou, village situé dans la commune de Dori, des enfants reviennent du champ (Photo prise le 20 juin 2020)

Engagement personnel

« Quand ils arrivent à Dori, ils ne savent pas où aller. Je les reçois et je les accompagne plus tard à l'Action sociale pour qu'ils puissent être enregistrés. C'est ainsi que les services de l'Action sociale m'ont désignée comme point focal. Avant, avant que nous ne les référions à l'Action sociale, les PDI pouvaient rester chez moi pendant quatre ou cinq jours. Mais aujourd'hui, quand elles arrivent, nous leur trouvons de quoi se reposer, manger et boire et dès le soir, nous les présentons à l'Action sociale », indique Roukiatou Maïga.

Pendant deux ans, elle a offert son aide de manière volontaire et personnelle aux personnes déplacées internes. Cependant, à bout de souffle, elle a décidé de faire intervenir la coopérative Djam Weli dans la prise en charge des PDI. « Aujourd'hui, notre coopérative est engagée dans l'accueil, le référencement et la sensibilisation des PDI », atteste Roukiatou Maïga.

Une centaine de déplacés internes hébergés

Elle confie avoir offert gîte et couvert à une centaine de personnes depuis 2018. A la date du 10 août 2023, elle héberge seize personnes déplacées internes. « Ces personnes viennent toutes du Soum, à l'exception de trois individus : deux hommes et une femme, originaires de Sampelga. Al Hamdoulillah. Je remercie Dieu parce qu'avec l'aide des projets humanitaires, l'Action sociale et les autorités locales, nous faisons de notre mieux pour répondre à la situation. Chaque fois qu'une personne est enregistrée, elle bénéficie d'une ration alimentaire. Certains déplacés que j'ai accueillis ont aujourd'hui une tente sur une parcelle qui leur a été attribuée. D'autres ont préféré rester avec moi. Ils contribuent avec leurs propres dotations de vivres, et ensemble, en combinant nos ressources, nous préparons les repas », partage dame Roukiatou Maïga.

À l'image de Karim Zouma, agent de l'action sociale ayant reçu deux balles, une à la main gauche et une autre à la poitrine, Roukiatou Maiga

Aïcha ou les larmes de la résilience

Plutôt que de donner du poisson aux PDI, Roukiatou Maïga et son équipe enseignent aux femmes à pêcher. À présent, certaines d'entre elles font le nettoyage dans diverses structures telles que la salle polyvalente, l'université et bien d'autres. D'autres se sont lancées dans la commercialisation de la farine de niébé et la saponification (la fabrication de savon).

Originaire du Soum, Aïcha (nom d'emprunt) fait partie des femmes qui ont trouvé refuge auprès de Roukiatou Maïga et qui font sa fierté. Au décès de son époux, suite à une attaque terroriste, Aïcha ne savait plus à quel Saint se vouer. En l'absence de bras valides dans le village pour inhumer dignement ce dernier, elle s'est résignée à abandonner son corps en brousse, en prenant le soin de le recouvrir d'un pagne et de branchages. Puis, elle se réfugia à Dori, accompagnée de sa coépouse et de leurs huit enfants.

A son arrivée chez Roukiatou Maïga, son premier fils avait 16 ans et la plupart des autres enfants étaient fragiles. Aïcha confie n'avoir jamais tenu une daba et ne sait pas comment traire les vaches. « Aujourd'hui, elle est passée maîtresse dans la saponification et cultive le niébé. Elle a inscrit deux de ses filles à l'école et un autre garçon suit des cours d'alphabétisation », témoigne dame Maïga.

Une femme déplacée interne portant son enfant au dos dans la ville de Fada N'Gourma

Un soutien de taille

Derrière chaque grande femme se cache aussi un homme aimant. Roukiatou Maïga en est consciente et elle ne manque jamais une occasion pour rappeler à qui veut l'entendre qu'elle n'aurait jamais pu accomplir sa mission sans le soutien infaillible de son époux. « Même dans les moments où je lui demande de m'accompagner tard la nuit pour aider des personnes déplacées internes, il répond toujours présent. Quel que soit le nombre de PDI dans notre cour, il ne se plaint pas du bruit qu'il peut y avoir. Il est à la retraite, mais il m'est d'un grand soutien », affirme Roukiatou Maïga.

Derrière son air débonnaire se cache une profonde douleur : celle engendrée par la perte de son fils aîné lors d'une attaque terroriste en 2020. Malgré cette épreuve déchirante, elle refuse de se laisser abattre. « Cela m'a motivée à aller de l'avant. Rien ne peut me détourner de mon objectif et de mon engagement. Si j'avais abandonné, je n'aurais pas eu l'opportunité d'apporter du réconfort à ces familles en quête de soutien », soutient Roukiatou Maïga.

Selon Dramani Ouédraogo, il est rare de trouver des personnes altruistes de la trempe de Roukiatou Maïga

« …c'est rare de trouver de telles personnes »

L'ancien coordonnateur du projet « Un seul monde sans faim » de la Fondation Konrad Adenauer, Dramani Ouédraogo, reconnaît les valeurs intrinsèques de Roukiatou Maïga avec qui il a collaboré pendant de nombreuses années.

« Malgré sa santé assez fragile et les conditions d'insécurité, elle a fait le choix de demeurer et de se battre, afin de restaurer la paix au Burkina Faso et d'offrir aux femmes la dignité qu'elles méritent. Son engagement aussi est la preuve que les femmes participent aussi à la recherche de la paix au Burkina. Lorsqu'une femme s'engage, c'est une famille qui s'engage, c'est une commune et une Nation qui s'engagent. Elle est prête à tout faire pour les autres au détriment de ses propres intérêts. Dans le milieu associatif, c'est rare de trouver de telles personnes », témoigne Dramani Ouédraogo, résident au Luxembourg et avec qui nous avons échangé via WhatsApp.

Un gamin l'air pensif dans le village de Lerbou, lors d'une séance de sensibilisation de la coopérative Djam Weli

Co-lauréate du prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021

Le 5 juillet 2022, la compassion et le dévouement de Roukiatou Maïga ont été officiellement reconnus par le Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (UNHCR), qui lui a décerné le prestigieux prix Nansen pour les réfugiés, édition 2021. Elle a été co-lauréate avec son compatriote Diambendi Madiega, chef du village de Bollé dans la région du Centre-Nord. Ce dernier est également connu pour avoir accueilli des milliers de personnes déplacées internes dans la ville de Kaya

Selon le HCR, ce prix est décerné chaque année aux personnes dans le monde, qui se sont surpassées par leur travail et leur dévouement pour aider et soutenir la prise en charge des réfugiés, des déplacés internes et des personnes apatrides.

Roukiatou Maïga, lors de la remise du prix Nansen par le HCR, le 5 juillet 2022 à Ouagadougou

Engagement pour l'autonomisation des femmes

L'engagement de Roukiatou Maïga dans le domaine communautaire trouve ses racines depuis les années 80. A l'adolescence, elle perd ses parents coup sur coup, à deux jours d'intervalle (vendredi et dimanche), en 1984. Après un échec à l'examen du Brevet d'études du premier cycle (BEPC), elle décroche de l'école. Quelques années plus tard, elle croise le chemin de l'homme qui deviendra son époux : un agent technique d'agriculture. Elle l'accompagne partout où ses responsabilités le conduisent. Au fil des déplacements du couple à travers les villages du Soum et du Séno, six en tout, Roukiatou Maïga met sur pied des groupements de femmes.

« J'ai remarqué que mon mari collaborait exclusivement avec des groupes masculins ou mixtes. Les groupes féminins étaient absents. J'ai simplement suivi son exemple en rassemblant les femmes, dialoguant avec elles pour déterminer les initiatives possibles dans le domaine de l'agriculture et de la préservation de l'environnement », explique-t-elle.

Roukiatou Maïga et le chef du village de Bollé, Diambendi Madiega (assis) posant avec les responsables du système des Nations-Unies

Le warrantage pour sécuriser et valoriser les récoltes

En 2011, elle fonde « Djam Weli » à Dori, un regroupement qui se transformera en coopérative simplifiée en 2018. Partant d'un noyau initial de trente femmes, ce groupe s'engage dans la promotion du niébé. Initialement centrées sur la culture et la vente de cette légumineuse, les activités évoluent avec le temps vers la transformation et la mise en œuvre du warrantage.

Le warrantage a permis aux membres de la coopérative d'acquérir une autonomie financière, ce qui a notamment aidé entre autre à la prise en charge des déplacés internes. Il s'agit d'un système qui permet à la coopérative de contracter un prêt auprès d'une institution de microfinance en garantissant une partie de leur stock de niébé. Le crédit qui est obtenu est utilisé pour entreprendre des activités génératrices de revenus (embouche bovine, transformation du niébé et autres petits commerces) en attendant un meilleur moment où les prix des céréales seront un peu élevés.

Malgré la perte de son fils aîné dans une attaque en 2020, Roukiatou Maïga n'a pas lâché prise

Cinq à six mois plus tard, la production de niébé mise en garantie est revendue pour rembourser le prêt. « Le warrantage nous a été bénéfique, car les prêts contractés nous ont permis de mener des activités génératrices de revenus et en plus, la vente du niébé à une période où il se fait rare sur le marché nous a permis d'engranger des bénéfices. Nous avons toujours remboursé les crédits empruntés avant l'échéance fixée par les institutions de microfinance. Le dernier crédit, 2 700 000 francs CFA, accordé par une IMF de la place, a été remboursé au bout de 8 mois », foi de Roukiatou Maïga.

Lors d'une séance de sensibilisation des populations de Dori sur les droits fonciers des femmes à proximité du domicile de Roukiatou Maïga

Quand l'insécurité plombe les activités

Mais voilà ! Ça fait deux ans que Roukiatou et les membres de la coopérative n'ont pas pratiqué de warrantage à cause de l'insécurité.

« Il est vrai que nous cultivons le niébé, mais nos récoltes ne sont plus abondantes. Nous ne pouvons plus aller au-delà de l'École nationale des enseignants du primaire qui est à moins de 5 kilomètres. Le champ collectif que nous exploitons, généreusement mis à notre disposition par l'époux d'une de nos membres, est situé à Yakouta, à 12 kilomètres de notre lieu de résidence. Cependant, en raison des menaces pour notre sécurité, nous ne nous rendons plus sur ce terrain. À présent, chaque membre de la coopérative cultive sa propre parcelle, mais à la fin de la saison, nous rassemblons nos récoltes », laisse entendre Roukiatou Maïga.

Dans le cadre de leurs activités sur le warrantage, la coopérative Djam Weli est venu apprendre de l'expérience d'une coopérative

Apprendre à compter sur ses propres forces

Malgré le fait que l'insécurité entrave actuellement les activités de la coopérative, sa présidente ne baisse pas les bras. Si elle avait l'occasion de s'entretenir avec le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, elle lui ferait part de sa préoccupation qui est le retour des personnes déplacées sur leurs terres. En tant qu'ancienne membre des Comités de défense de la révolution (CDR), elle espère ardemment que les autorités burkinabè viennent en aide aux personnes déplacées internes afin qu'elles puissent retrouver leur autonomie. « Nous avons toujours tendu la main, et c'est cette attitude qui maintient le Sahel à la traîne », déplore Roukiatou Maïga, tout en exprimant le vœu profond que l'insécurité ne soit bientôt qu'un lointain souvenir pour les 20 millions de Burkinabè.

Herman Frédéric Bassolé
hermanbassole04@gmail.com
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/ Reconversion professionnelle des retraités : « Il y a des financements qui ne demandent que des projets porteurs », Dr Amadou Nébila Yaro

mar, 22/08/2023 - 01:05

La reconversion professionnelle des retraités favorise le transfert de leurs expériences et de leurs compétences vers les générations plus jeunes. Cela contribue à une meilleure transmission des connaissances intergénérationnelles et au développement de la société dans son ensemble. C'est ce que nous explique Dr Amadou Nébila Yaro, directeur général du Cabinet d'études et de recherches en entreprises (CERE), dans cet entretien accordé à Lefaso.net, le vendredi 18 août 2023 à Ouagadougou. Pour l'ancien ministre de l'Économie numérique, il y a au Burkina Faso des financements qui ne demandent que des projets porteurs.

Lefaso.net : Quelles sont les raisons qui peuvent ou qui doivent motiver un retraité à se reconvertir ?

Dr Amadou Nébila Yaro : Je dois dire que la reconversion professionnelle, de manière générale, est une étape importante dans la vie professionnelle du travailleur. Je crois qu'il y a des raisons professionnelles mais aussi personnelles qui peuvent conduire un retraité à se reconvertir. Vous savez que la carrière professionnelle est parfois emprunte de beaucoup de difficultés. Et on est souvent amené à exercer un métier qu'on n'a pas nécessairement aimé. En effet, il nous arrive d'embrasser sans vocation certains métiers aussi bien dans l'administration publique que dans le secteur privé.

Donc, lorsque ces personnes sont admises à la retraite, l'occasion devient propice pour elles de se lancer dans les activités qui les passionnent. Ce, d'autant plus que les retraités sont de nos jours en pleine forme pour être capables d'envisager une nouvelle vie professionnelle. En somme, les raisons personnelles pour le retraité d'entreprendre une reconversion professionnelle, sont notamment l'envie de réaliser ce qu'il voulait réellement faire durant toute sa carrière professionnelle. C'est aussi cette espérance d'avoir toujours voulu exercer un métier dont il possède désormais les moyens et le temps de le faire.

La seconde raison, qui est quant à elle d'ordre professionnel, s'explique par le fait de vouloir partager ses expériences professionnelles après avoir capitalisé une longue carrière dans son domaine. C'est également la vision d'être utile à sa communauté et à sa nation. Car le retraité reconverti participe à la mise en place des politiques publiques, à la réduction du chômage.

Quels conseils donneriez-vous à un retraité pour sa reconversion ?

Les conseils sont individuels. La reconversion professionnelle d'une personne dépend d'abord des aspirations de l'intéressé. Les conseils sont donc spécifiques pour chaque individu en fonction de sa personnalité, son expérience professionnelle, ses diplômes… C'est pourquoi, nous prenons le soin de bien nous renseigner sur ce que la personne qui souhaite se reconvertir, aimerait bien faire.

« Le premier conseil que nous donnons, c'est d'aimer par conséquent ce que l'on veut faire et se tenir prêt à surmonter toutes les épreuves indispensables pour y arriver », Dr Amadou Nébila Yaro, directeur général du CERE

Faire de l'élevage par exemple a des contraintes auxquelles celui qui veut se reconvertir dans cette activité doit se confronter. L'élevage nécessite notamment d'être matinal, de faire parfois des nuits blanches, etc.

Aussi, afin de mieux orienter la reconversion de l'intéressé, nous faisons un bilan des compétences de ce dernier. Ce qui permet de savoir si la personne est outillée et possède les instruments appropriés pour évoluer dans le métier qu'elle aura choisi. L'autre chose importante est de vérifier que l'individu dispose des ressources financières nécessaires pour la réalisation de son activité. En ce sens, nous pouvons l'aider à monter ses dossiers ou l'orienter vers certaines institutions financières compétentes en la matière.

Y a-t-il des secteurs particulièrement conseillés aux retraités du Burkina qui veulent se reconvertir ? Si oui, lesquels ?

Il n'y a pas de secteurs spécifiques pour la reconversion. Il est possible de la faire dans tous les secteurs d'activités. Aujourd'hui, la majorité des personnes qui viennent nous voir disent vouloir s'investir dans l'élevage, la pêche et l'agriculture. Mais nous attirons leur attention sur le fait que ces activités nécessitent notamment d'avoir de l'amour pour la terre, l'eau et les animaux, avant de s'y engager, s'ils veulent réussir dans ces domaines. Tous les secteurs peuvent donc être bénéfiques pour tout retraité y compris ceux de l'environnement, du développement durable et du numérique. Seulement, il faudrait faire en sorte que la personne puisse s'épanouir dans le secteur choisi, qu'elle puisse disposer d'outils appropriés en termes notamment de formation, de financement, de motivation. Pour ce faire, l'intervention de psychologues et de sociologues est souvent indispensable pour booster leur mental.

Faut-il commencer à se préparer pour la reconversion avant la retraite ? Quelle est la bonne période pour y penser ?

La reconversion professionnelle est un peu perçue comme la retraite. On prépare sa reconversion professionnelle dès le premier jour de sa prise de fonction dans une quelconque activité professionnelle.

« Ce que nous recommandons souvent, c'est d'avoir de l'expérience avant de s'y lancer », a souligné l'ancien directeur général de l'École nationale des régies financières (ENAREF)

C'est donc à partir des expériences vécues que l'on peut identifier ses insuffisances de sorte à se positionner dans l'avenir. Ainsi, nous estimons qu'autour de la tranche d'âge de 40 à 45 ans, l'on peut commencer à envisager une reconversion professionnelle.

Le Salon international de la reconversion professionnelle de Ouagadougou (SIRPO) est une des initiatives-clés du CERE pour promouvoir la reconversion. Parlez-nous des objectifs spécifiques de cet événement et de la manière dont il pourrait stimuler les opportunités de reconversion.

Le SIRPO a été imaginé sous forme d'espace à la disposition de tous les acteurs qui interviennent dans la reconversion professionnelle. Aujourd'hui, vous avez au Burkina Faso et dans la sous-région, des structures qui accompagnent les retraités dans leur reconversion professionnelle. Et le SIRPO vient offrir un espace de débats et de partage entre tous les acteurs de ces structures de formation, de financement et de conseils qui apportent leur expertise en matière de reconversion professionnelle. Ce qui permet donc de faire de Ouagadougou, avec l'expérience des autres pays, le centre de réflexion sur des actions nouvelles et innovations liées à la reconversion professionnelle. Parce que nous estimons qu'elle est une nouvelle vie, notre vision est de susciter la réflexion des gouvernements, des pouvoirs publics, des ONG et associations sur la reconversion professionnelle, depuis la capitale burkinabè. Cela est donc une opportunité pour s'interroger sur quels pourraient être les métiers d'avenir à intégrer et les dispositifs à adopter pour une reconversion réussie.

« Il a été recommandé, à l'issue de la 1re édition du SIRPO, à l'État du Burkina Faso de mettre en place un dispositif beaucoup plus institutionnel d'accompagnement des salariés de la fonction publique qui sont proches de la retraite », Dr Amadou Nébila Yaro.

Nous pensons alors qu'il faut une politique beaucoup plus volontariste pour inciter les fonctionnaires du public à se reconvertir plus tôt et à se rendre encore plus utiles pour le développement de notre pays.

En tant qu'ancien ministre de l'Économie numérique du Burkina Faso, comment votre expérience gouvernementale a-t-elle influencé votre vision de la reconversion professionnelle et comment cela se reflète-t-il dans les objectifs du CERE ?

J'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de gens aussi bien sur le plan national qu'international durant mon mandat gouvernemental. J'ai pu voir que des personnes qui étaient pratiquement à la retraite ou des seniors ont entrepris dans le secteur de l'économie numérique. Toute chose qui m'a conforté dans mon idée que l'économie numérique pouvait être un tremplin pour se reconvertir professionnellement. J'ai vu également dans notre pays que les pouvoirs publics continuaient à employer des seniors. Je me suis dit alors que cette expérience gouvernementale devrait pouvoir non seulement servir à la structure que j'ai mise en place mais aussi à l'ensemble des structures du Burkina Faso. Mon passage au gouvernement m'a en effet permis de découvrir des exemples réussis de reconversion. Et je dirai également que je suis un produit de cette reconversion-là. Car j'ai commencé à travailler sur ces aspects bien avant même que je ne parte officiellement à la retraite.

Quel message aimeriez-vous partager avec ceux qui hésitent à franchir le pas de la reconversion professionnelle ?

J'ai un message d'espoir à l'endroit de ces personnes qui hésitent encore à franchir le pas de la reconversion professionnelle. Je crois qu'il faut qu'ils y aillent ! On a les moyens aujourd'hui de les accompagner. Il y a des financements qui ne demandent que des projets porteurs. On a aussi, de nos jours, des opportunités en matière de projets et d'emplois dans les domaines comme l'environnement, le développement durable, le numérique, la finance internationale, etc. En outre, en étant toujours actifs, ils rendent service à leur communauté et leur État. Ils participent au développement de la nation, créent de la valeur ajoutée pour ce pays qui n'a besoin que de la création de richesse pour une économie forte.

Lire aussi : Reconversion professionnelle : Un salon international annoncé pour les 17 et 18 novembre 2022 au profit de salariés seniors

Propos recueillis par Hamed NANEMA
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : « Il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme sans lutter contre la corruption », convainc Sagado Nacanabo

mar, 22/08/2023 - 01:00

Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a partagé son expérience sur le phénomène de la corruption au Burkina Faso, au cours d'une conférence publique animée le samedi 19 août 2023 à Ouagadougou. Selon son secrétaire exécutif, Sagado Nacanabo, dans tous les départements où l'Etat injecte de l'argent, le contrôle doit s'effectuer.

« Ampleur de la corruption au Burkina Faso et ses conséquences politique, sociale et économique ». Tel a été le thème du secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), Sagado Nacanabo. Dans son développement, il a indiqué qu'aujourd'hui au Burkina Faso, la corruption est un phénomène très préoccupant parce qu'elle a atteint des hauteurs inquiétantes.

Se basant sur le dernier rapport du REN-LAC (2021), le panéliste a fait savoir que plus de 8/10 des Burkinabè pensent que la corruption est très préoccupante et très fréquente. « Sur 3 000 enquêtés, 1 500 disent que la corruption progresse chaque année », a-t-il ajouté.

De son expérience, il a observé que chaque année, il y a au moins une cinquantaine de services qui sont cités mais seulement une vingtaine qui sont classés parce que lorsque les témoignages sur un service ne sont pas suffisants, le REN-LAC ne le classe pas. Il faut être cité plus de 30 fois d'abord.

Sur le plan politique, la corruption engendre une gouvernance défaillante, a affirmé Sagado Nacanabo

Contrôler l'argent de l'Etat

Engagé dans la lutte contre le terrorisme pendant plusieurs années, le Burkina Faso a revu son budget. Au niveau des ministères de la Défense et de la Sécurité, le budget a été doublé, a notifié Sagado Nacanabo. Il est passé de 178 milliards à plus de 350 milliards de francs CFA. « Lorsque vous mettez des sommes importantes d'argent et que vous ne faites pas assortir cela d'un contrôle, il y aura des brebis galeuses qui feront en sorte que ces sommes ne seront pas affectées à leur rôle réel », a-t-il affirmé. A titre d'illustration, le premier responsable du REN-LAC a cité le cas de détournement de l'argent destiné aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et d'autres scandales financiers au sein de l'armée qui ont été révélé par les journaux d'investigation.

Sagado Nacanabo est persuadé que le contrôle vise à éviter que la corruption ne se fasse. « Si on ne peut pas prévenir la corruption, elle va inévitablement se faire. C'est pourquoi nous avons dit qu'il est impossible de lutter avec succès contre le terrorisme sans lutter contre la corruption », a-t-il insisté.

La conférence publique est ouverte après la cérémonie de lancement du cabinet Audace consulting international (ACI)

Juguler le problème de faux

Du côté de l'Autorité supérieure de contrôle de l'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), la machine peine à fonctionner normalement, a fait remarquer Hadjaratou Ouangraoua. En tant qu'agent dans cette institution étatique, elle a relevé plusieurs difficultés qui handicapent le bon fonctionnement de l'ASCE-LC. Elle a cité, entre autres, la méfiance de la population vis-à-vis de l'administration publique, l'insuffisance du personnel de l'ASCE-LC pour effectuer les contrôles et les déclarations d'intérêt et de patrimoine que certaines personnes ne respectent pas.

Selon Hadjaratou Ouangraoua, « 60 à 70% de problème de corruption au Burkina Faso seront résolus, si on arrive à juguler le problème de faux ». Et dans l'optique de solution, un participant à la conférence publique a proposé que des dossiers puissent être traités le même jour. Il a pris l'exemple de la légalisation des dossiers dans les commissariats où tout se passe le même jour devant l'intéressé. Il a également proposé que le REN-LAC et l'ASCE-LC affichent des autocollants avec des messages de sensibilisation devant les services publics.

De gauche à droite : Hadjaratou Ouangraoua de l'ASCE-LC ; François de Salle Bado, fondateur de ACI ; et Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif du REN-LAC

Une nouvelle structure pour lutter contre la corruption

Quant au fondateur du cabinet ACI (Audace consulting international), François de Salle Bado, il a recommandé qu'il y ait un dispositif qui va permettre à chaque agent public d'avoir son nom sur son habit afin qu'il soit facilement identifiable.
Cette conférence publique est intervenue à l'occasion du lancement de l'ACI. C'est un cabinet de consultation qui a plusieurs domaines d'intervention dont le droit, la lutte contre la corruption, la doctrine sociale de l'église, l'éducation, recouvrement des créances, la bonne gouvernance et la création d'entreprise.

Selon le fondateur de ACI, c'est un cabinet qui est né pour « non seulement travailler à promouvoir et à faire respecter les droits humains, la dignité de la personne humaine et la corruption ». « Notre bataille consiste à faire qu'au Burkina Faso, nous pussions respecter les droits et la dignité de la personne humaine », a justifié l'inspecteur du travail des lois sociales à la retraite.

Dans sa vision, ACI plaide pour une synergie d'action des structures qui travaillent pour la défense des droits de l'homme pour plus d'efficacité.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Sécurité routière : « Depuis que j'achète mes motos, on ne m'a jamais remis de casque » (un usager de la route)

mar, 22/08/2023 - 00:55

La Brigade mobile de contrôle économique et de répression des fraudes est passée dans quelques magasins de vente de motos dans la ville de Ouagadougou, le jeudi 16 août 2023. Cette visite inopinée avait pour but de s'assurer que le décret faisant obligation à tout vendeur de cyclomoteurs, vélomoteurs et motocyclettes d'intégrer le casque de protection lors de l'opération de vente est bien appliqué. Les contrevenants à cette réglementation risquent des sanctions pécuniaires et des peines d'emprisonnement. Le vendredi 18 août 2023, nous avons tendu notre micro à des motocyclistes et à des vendeurs de motos, pour recueillir leurs avis sur la pertinence de ce décret.

Soumaïla Kaboré, vendeur de motos :

« Souvent, les motos sont livrées avec des casques. Parfois aussi les motos arrivent sans casques. Quand les motos arrivent avec des casques, nous remettons un casque à chaque client. Notre doléance est que l'Etat revoie à la baisse les taxes pour que les commerçants puissent apporter suffisamment de casques. »

Soumaïla Kabore (Gérant de magasin)

Boureima Sidibé, vendeur de motos :

« Notre société vend les motos accompagnées de casques. Personne ne repart avec une moto achetée chez nous sans un casque ; le patron a été clair là-dessus. L'initiative du gouvernement de contrôler les magasins est bonne. Ce n'est pas du tout conseillé de circuler sans un casque. En cas d'accident, les conséquences peuvent être dramatiques. »

Boureima Sidibé (Gérant de magasin)

Georges Ouédraogo, motocycliste :

« Moi je ne porte pas de casque. J'en ai un mais je le laisse à la maison. J'ai un mal de cou, je ne peux pas faire trois kilomètres avec un casque sur la tête. Je ne sais pas si c'est mon casque qui est particulièrement lourd ou pas. Concernant les commerçants, je ne peux pas dire grand-chose. A mon avis, le gouvernement fait bien de vérifier si la loi est appliquée. »

Georges Ouedraogo (Usager)

Madame Sawadogo, motocycliste :

« Quand j'ai acheté ma moto, je n'ai pas reçu de casque. J'ai acheté sans le casque, c'est après que je suis allée acheter mon casque. Quand vous achetez une moto, normalement on doit vous donner un casque. C'était le cas de ma première moto, mais la dernière fois je n'ai pas reçu de casque et je n'ai pas aussi cherché à savoir pourquoi. »

Madame Sawadogo (Usager)

Issouf Ouédraogo, motocycliste :

« Depuis que j'achète mes motos, on ne m'a jamais remis de casque. Si je demande d'après le casque, on me fait comprendre qu'il est vendu séparément et que je dois aussi l'acheter. Il n'y a qu'une seule marque de motos, à ma connaissance, qui est livrée avec le casque. Beaucoup ne donnent pas la moto avec le casque. Si l'Etat sort vérifier, ça peut aller car il saura comment les choses fonctionnent. Souvent quand tu parles, c'est comme si tu parlais dans le vide ; donc s'ils sortent vérifier, ils arriveront à distinguer les mauvaises pratiques et à les corriger. »

Issouf Ouedraogo (commerçant)

Propos recueillis par
Yentemma Alex Lankoandé
et Urielle Ange Lézogo (stagiaires)
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Athlétisme : Hugues Fabrice Zango sacré champion du monde de triple saut

mar, 22/08/2023 - 00:50

Les championnats du monde se déroulent actuellement à Budapest en Hongrie. La finale du triple saut disputée dans la soirée de ce lundi 21 août 2023 a été remportée par l'athlète burkinabè Hugues Fabrice Zango.

Il a réalisé un saut de 17,64m et s'offre la médaille d'or devant ses principaux concurrents cubains.

Après le bronze à Doha au Qatar en 2019, l'argent en Eugène aux États-Unis en 2022, Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique du Burkina Faso est désormais champion du monde de triple saut.

Le prochain grand défi du triple sauteur burkinabè, ce sont les jeux olympiques de Paris 2024.

Lefaso.net

Catégories: Afrique

Musique/ Célébration des 50 ans du Hip-hop : « Il est normal que le Hip-hop soit vulgaire parce qu'on … » Jérémie Ouattara

lun, 21/08/2023 - 23:00

Le Hip-Hop est né le 11 Août 1973 aux USA à New York dans le Bronx. Il a été créé par la communauté afro-américaine. Jérémie Ouattara est l'un des pionniers de la vulgarisation de ce mouvement au Burkina Faso. Il est l'un des co-fondateurs de « 8e Sens », le premier label de production de Hip-hop dans le pays. A l'occasion de la célébration des 50 ans de ce mouvement musical, Lefaso.net s'est entretenu avec lui.

Pouvez-vous revenir sur la genèse du Hip-hop au Burkina Faso ?

Avant nous, il y a eu des rappeurs qui avaient sorti des albums au Burkina comme Basic Soul et le groupe Attentat. J'organisais des concours de rap. C'est à partir de là qu'on a vu qu'il y a vraiment du potentiel et on a décidé de faire une compilation. Le concours de Rap a été fait en 1999 et c'est le groupe OBC qui a gagné. Parmi les lots, on devait leur faire deux titres en studio. C'est pendant qu'on faisait ces deux titres qu'on s'est rendu compte de l'importance de faire une première compilation de Rap burkinabè.

Comment s'est implanté le mouvement au Burkina Faso et en quelle année ?

C'est en 2000 qu'il s'est vraiment implanté. Comme je l'ai dit tantôt, il y avait des albums qui étaient sortis. Mais les vraies dédicaces et la promotion qui est faite autour de l'album lui donne plus de valeur. Nous avons eu la chance de connaître un peu ce milieu, c'est-à-dire la promotion. Il y a eu un gros tapage autour de la sortie de nos albums. C'est ce qui a permis de marquer le départ des vraies activités du Hip-hop au Burkina Faso. Les premiers autographes que les artistes signaient étaient à nos différentes dédicaces.

Quel est l'état des lieux du Hip-hop dans le monde et précisément au Burkina ?

Dans le monde, il évolue très bien. La façon de rapper à l'époque n'est plus la même que celle d'aujourd'hui. Il y a d'autres variantes du Hip-hop comme la Drill par exemple, qui sont venues et qui marchent très bien. Le Hip-hop est toujours super coté aux Etats-Unis et en France. Au Burkina Faso, on remarque qu'il y a beaucoup plus d'engouement également. Il y a de nombreux jeunes qui aiment le Hip-hop grâce à la nouvelle vague de chanteurs qui l'a adapté à la sauce burkinabè.

Quel est son apport dans la culture et la société burkinabè selon vous ?

Le Hip-hop a un apport très important dans la culture et la société de ce pays. Ce sont des faits sociaux qui sont relatés par la plupart des rappeurs. On promulgue des conseils qui permettent de prendre conscience de la bonté ou des méfaits de tout un chacun. De cette manière-là, on arrive à éduquer. C'est un mouvement revendicateur qui dénonce. On arrive à recadrer certaines personnes, juste à travers les paroles de nos chansons.

Au-delà de tout ce que vous avez cité, les personnes conservatrices accusent le Hip-hop d'être vulgaire, un commentaire ?

Il est normal que le Hip-hop soit vulgaire parce qu'on dénonce. Pour dénoncer quelque chose on n'a pas besoin de la maquiller. Il est vrai que les personnes conservatrices voient qu'aujourd'hui c'est plus vulgaire que constructeur. Il faut prendre conscience que les choses évoluent. Si on prend un mouvement comme le Coupé décalé, il n'y a rien comme message qui est promulgué. C'est ce que les gens aiment parce qu'après le travail, on ne veut pas être conseillé comme on le dit.

Certains rappeurs passent par ce créneau pour se faire entendre parce que, qu'on le veuille ou pas, quand on propose une chanson, c'est pour que les gens écoutent. Le vrai Hip-hop n'a pas vraiment d'audience. Il vient surtout pour conscientiser. Les gens n'ont plus la tête à lutter. Quand les paroles sont légères, cela passe plus facilement que quand tu viens et que tu écris des vers bien posés comme le Hip-hop d'avant. Cela ne passe plus vraiment parce que les gens veulent de la variété. Les gens veulent s'amuser, ils préfèrent que les rappeurs fassent ce qui se passe actuellement.

Que pensez-vous de la nouvelle génération de rappeurs burkinabè ?

Elle est très talentueuse. Elle a un mérite qu'on ne peut pas lui enlever. Elle a remis au goût du jour le Hip-hop burkinabè. Aujourd'hui, les meilleurs artistes sont encore les rappeurs. La preuve, le Kundé d'or est aujourd'hui un rappeur. Le Rap a toujours été plébiscité par les mélomanes au Burkina Faso. Cette nouvelle génération a les lauriers qui vont avec.

Le Hip-hop semble être toujours réservé aux hommes, surtout au Burkina. Selon vous, pourquoi c'est le cas ?

Pour être un bon rappeur, il faut être prêt à recevoir des critiques. Les femmes ne sont pas forcément les mieux adaptées aux critiques. Un rappeur c'est quelqu'un qui parle tout le temps de guerre et de combat. Cela n'est pas forcement féminin. Mais par la grâce de Dieu, on a de bonnes rappeuses au Burkina Faso. Seulement, si on veut faire un pourcentage, le genre est vraiment très mal représenté. Mais il y a de très bonnes rappeuses qui font avancer le Hip-hop burkinabè.

Que souhaitez-vous au Hip-hop pour les 50 prochaines années ?

Qu'il prospère encore plus dans nos contrées parce que tous les rappeurs n'arrivent pas à vivre de leur art. Il faut que les gens prennent la peine d'écouter. S'ils écoutent ils verront qu'il y a vraiment beaucoup plus de sens dans le Hip-hop que dans certains genres musicaux qu'ils adorent. C'est tout ce que je peux souhaiter au Hip-hop. J'espère qu'il y aura toujours des promoteurs de Hip-hop afin qu'on reparte vers les lettres d'or du Hip-hop burkinabè.

Samirah Bationo
Lefaso .net

Catégories: Afrique

Burkina/Changement climatique : Vers une contribution efficace à l'objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre

lun, 21/08/2023 - 23:00

Le Burkina Faso s'engage à contribuer efficacement à l'objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, le ministère en charge de l'environnement, à travers son Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD) a pris l'initiative d'outiller les experts du domaine, avec l'appui de ses partenaires. Ainsi, une session de formation sur les lignes directrices 2006 du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) et son logiciel est organisée avec le soutien notamment du PNUD et le Partenariat belge pour le développement. Cette session qui s'est ouverte ce lundi 21 août 2023, va se dérouler dans la ville de Koudougou pendant cinq jours.

Face aux multiples catastrophes engendrées par la pollution de l'atmosphère et la dégradation anthropique des terres, plusieurs mesures ont vu le jour pour inverser la tendance. Parmi ces mesures l'on note celle de l'Accord de Paris visant à définir un plan d'action mondial qui met le monde sur la bonne voie pour éviter un changement climatique dangereux.

Au regard des recommandations de l'Accord de Paris, les pays sont invités à faire preuve d'une transparence accrue dans le suivi et le compte-rendu des progrès accomplis. Et cela, à travers leurs différentes Contributions déterminées au niveau national (CDN) qui visent à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C.

Les participants à la session de formation sur les lignes directrices 2006 du GIEC dans la cité du cavalier rouge

Pour y parvenir, il est établi que chaque partie doit soumettre une Contribution déterminée au niveau national (CDN) et la revoir tous les cinq ans pour atteindre l'objectif mondial de réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES). Il est aussi attendu de chaque État, une communication transparente sur les actions d'adaptation, y compris les bonnes pratiques, les priorités, les besoins et les lacunes en termes de lutte contre les changements climatiques. Et tout ceci devra servir à alimenter le processus d'inventaire mondial en vertu de l'article 14 de l'Accord.
« Cette formation est très capitale pour le Burkina Faso. Parce que nous venons de lancer le processus de notre quatrième inventaire national des émissions/absorption de gaz à effet de serre », a indiqué le directeur du département de la Coordination des conventions internationales au SP/CNDD, Do Étienne Traoré.

« À l'issue de notre troisième communication nationale, il a été constaté que la quantité d'émission de gaz à effet de serre au Burkina Faso a une tendance haussière », Do Étienne Traoré. directeur du département de la Coordination des conventions internationales au SP/CNDD

Ce qui s'explique notamment par la démographie et bien d'autres paramètres, a-t-il montré. Pour le directeur du département de la Coordination des conventions internationales au SP/CNDD cette formation va permettre aux participants d'avoir les outils nécessaires pour analyser les données (en matière d'émissions de gaz à effet de serre), les intégrer dans le logiciel et les interpréter afin d'assurer la qualité des inventaires.

En plus de soumettre leurs Communications nationales (CN) tous les quatre ans, les pays signataires sont tenus de soumettre des rapports biennaux sur la transparence (BTR, en anglais), qui comprennent un rapport d'inventaire national (NIR) tous les deux ans à partir de décembre 2024.

« Nous accompagnons les experts du Burkina Faso à travers cette formation pour parvenir aux résultats escomptés dans la lutte mondiale contre les changements climatiques », Estelle Nikiéma, représentante du PNUD dans la région du Centre-ouest.

Selon madame Nikiéma, cette initiative soutenue par le PNUD témoigne encore une fois de la volonté de l'institution à accompagner l'État burkinabè dans ses efforts de lutte contre les changements climatiques et la sauvegarde de l'environnement.
Le Burkina Faso s'est engagé à préparer et à soumettre au secrétariat de la Convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), son premier Rapport biennal de transparence (BTR1). Ce rapport de transparence sera combiné à sa quatrième communication nationale (NC4) et son deuxième BTR2 respectivement en décembre 2024 et décembre 2026.

« 50% des pays africains n'ont pas un rapport biennal actualisé », Sidaty Ould Dah, spécialiste des inventaires des émissions des gaz à effet de serre

L'élaboration de ces documents nécessitent la réalisation d'un inventaire national des gaz à effet de serre conformément aux lignes directrices 2006 du GIEC.
C'est dans ce contexte qu'une requête de soutien technique et financier a été soumise et obtenue auprès du Centre d'assistance technique sur la transparence dénommée “Helpdesk Transparency'' du PNUD en collaboration avec le Partenariat belge pour le développement. Ce soutien est donc consacré au renforcement des capacités des experts nationaux sur la méthodologie d'inventaires des émissions/absorptions de gaz à effet de serre.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Football/Coupe de la diaspora 2023 : La Côte d'Ivoire championne pour la deuxième fois consécutive

lun, 21/08/2023 - 23:00

La deuxième édition de la coupe de la diaspora s'est disputée dans l'après-midi de ce dimanche 20 août 2023 à Ouagadougou. Elle a mis aux prises cinq équipes de la sous-région à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo. En finale, la Côte d'Ivoire a disposé du Mali aux tirs aux buts par 2-1 après un score nul 0-0. Elle remporte cette deuxième édition de la coupe de la diaspora après son sacre de l'an passé.

Les lampions se sont éteints sur la deuxième édition de la coupe de la diaspora avec le sacre de la Côte d'Ivoire devant le Mali. Cinq équipes de la sous-région à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo ont pris part à cette édition 2023 de la coupe de la diaspora, organisée par l'ONG "Diaspora pour le développement durable de l'Afrique" (DIAFASUD). Après les phases éliminatoires de ce tournoi maracana, la finale a opposé la Côte d'Ivoire au Mali. Et c'est la Côte d'Ivoire, tout comme l'an passé, qui monte sur la plus haute marche du podium. Après un score nul et vierge au terme des deux fois quinze minutes, elle remporte cette deuxième édition aux séances des tirs aux buts 2-1.

Le capitaine de la Côte d'Ivoire recevant le trophée des mains du parrain Rachid Barry

Victorieuse de cette compétition, la Côte d'Ivoire repart donc avec le trophée, une attestation de participation, un ballon et une enveloppe financière de 75 000 FCFA. Le Mali finaliste malheureux, se contente d'une enveloppe de 60 000 FCFA, une attestation de participation et un ballon. Les trois autres équipes repartent chacune avec un ballon, une attestation de participation et la somme de 50 000 FCFA.
Issoufou Ouédraogo, promoteur de cette compétition s'est réjoui du déroulement sans accroc du tournoi surtout en cette période d'intempéries.

Remise du prix de finaliste au représentant malien

Pour lui, l'objectif principal est de renforcer l'unité et la cohésion entre Africains. « Et pour y parvenir, il faut commencer par se frotter », lance-t-il. « L'objectif de cette compétition, c'est de renforcer le brassage entre Africains et le partage d'expériences. L'objectif est de se retrouver avec 10, 15 équipes lors des prochaines éditions. Cette compétition permet à ces différentes communautés de la sous-région de se connaître davantage ou de travailler ensemble », a-t-il expliqué.

Issoufou Ouédraogo, président de l'ONG DIAFASUD et promoteur de cette compétition

Cette deuxième édition a été placée sous le parrainage de Rachid Barry, consul honoraire du Burkina Faso à Houston aux Etats-Unis. Rachid Barry loue les actions de DIAFASUD qui selon lui, contribue au développement du Burkina Faso et de l'Afrique.
« La première raison de notre accompagnement, c'est de supporter les activités de DIAFASUD qui est une ONG qui travaille beaucoup à la promotion du développement surtout de la diaspora africaine. Il s'agit de soutenir tout ce qui concerne la diaspora, tout ce qui peut être fait pour contribuer à développer nos pays. Il s'agit aussi de répondre à l'appel du grand frère Issoufou Ouédraogo qui est déjà quelqu'un de la diaspora, qui a beaucoup d'expériences et qui a beaucoup apporté au pays. Et surtout en créant cette ONG, c'est dans l'optique de contribuer au développement. Donc c'était important pour nous d'être à ses côtés afin de que nous puissions travailler dans l'épanouissement de la diaspora, ce qui profite à notre pays et à l'Afrique », soutient-il.

Cinq équipes de l'Afrique de l'Ouest ont pris part à cette compétition

En rappel, cette compétition est organisée en marge des 72 heures de la diaspora initiée par l'ONG "Diaspora pour le développement durable de l'Afrique" dirigée par Issoufou Ouédraogo. Elle vise à promouvoir l'unité et la cohésion entre les différentes communautés de la sous-région.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Suspension de l'aide au développement du Burkina : Le Mouvement Le Faso, Ma Patrie dénonce un "moyen de domination déguisé"

lun, 21/08/2023 - 21:18

Dans cette lettre ouverte au président de la République de la France, le Mouvement Le Faso, Ma Patrie se prononce sur la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso. L'organisation dénonce ce qu'il qualifie de « moyen de domination déguisé », et réaffirme son soutien au président de la Transition, Ibrahim Traoré tout en souhaitant le retrait des experts français de l'administration burkinabè.

Excellence Monsieur le Président de la République française,

Par la présente lettre ouverte, je vous adresse les salutations fraternelles de l'ensemble des organisations patriotiques de veille citoyenne et de l'ensemble des vaillants Hommes intègres.

Je m'adresse à vous à la suite de votre annonce de suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire à notre cher pays, le Burkina Faso. Cette suspension intervient à un tournant décisif de la marche triomphale des Burkinabè vers l'indépendance pleine, totale et entière, laquelle commande à l'ensemble du peuple avec à sa tête, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État, des choix stratégiques hardis.

C'est dans cette optique qu'il faut appréhender le discours patriotique de son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État à Saint-Pétersbourg et la déclaration conjointe du Mali et du Burkina Faso en soutien au peuple frère du Niger.

Pourtant, loin de réinventer la politique étrangère française pour la conformer au droit international, lequel impose le respect strict de la souveraineté des États en l'espèce, celle de notre mère Patrie le Faso et de l'ensemble des ex-colonies françaises, vous avez fait l'option de pérenniser la tradition française de vassalisation et d'exploitation de nos États.

En effet, l'annonce de la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso démontre à souhait tout le mépris, la condescendance et les velléités de domination perpétuelle et permanente que vous et votre gouvernement réservez à nos États, un sordide dessein que vous tentez en vain de dissimuler à travers ce fameux concept d'Aide Publique au Développement (APD), lequel n'est qu'un moyen de domination déguisé. Cette conduite de la diplomatie française suscite quelques interrogations :

comment peut-on prétendre apporter de l'aide en faveur du développement d'un pays tout en l'utilisant comme un instrument de pression ?
quelle est cette aide qui miraculeusement maintient ses bénéficiaires au banc des éternels assistés ?
en quoi sommes-nous des pays nécessiteux, un lourd fardeau, sinon un boulet que vous devez trainer, alors même que l'idée que nous puissions exercer totalement notre souveraineté vous fait perdre toute raison ?

Si vous et vos institutions impérialistes ne l'avez pas encore intégré, sachez que le temps de néocolonialisme est révolu ! Nos peuples, conscients de la communauté de destin que vous nous avez réservée, ont choisi d'assumer leur révolte. C'est pourquoi, la maxime révolutionnaire du Camarade président, le Capitaine Thomas SANKARA est plus que jamais une réalité : « Oser lutter, savoir vaincre ! ».
Monsieur le Président,

Il est de bon ton de vous rappeler que quand votre pays, la France, était sous domination nazie, le peuple français, dans un instinct de survie, avait pris son destin en main.

Nul besoin de vous dire, que l'exploitation à laquelle vous souhaitez soumettre notre pays est contestée par le vaillant peuple du Burkina Faso qui a décidé d'assumer son destin et de marcher courageusement vers un avenir radieux.
Monsieur le Président, le discours patriotique du Président de la Transition livré à la faveur du sommet Russie-Afrique est l'expression de la jeunesse burkinabè qui veut désormais s'assumer entièrement et refuser de mourir dans les océans à la recherche d'un eldorado construit, faut-il le rappeler, avec les fruits de l'exploitation de nos peuples.

L'aide au développement est l'un de vos instruments de soumission de nos États. Elle contribue à perpétuer votre système de prédation de nos ressources en tout genre. C'est bien sous ce manteau que vous maintenez sous votre contrôle nos dirigeants et nos institutions.

Chez nous au Burkina Faso, il existe une plante qui ne doit sa vie qu'à la sève d'une autre. À force d'être exploitée la plante nourricière finit par mourir et l'autre aussi. Nous n'avons pas connaissance de l'existence d'une telle plante en Europe. C'est pour nous l'image de la France à l'égard de l'Afrique dont l'exploitation barbare n'a d'autres fins que sa disparition.

Nous, jeunesse burkinabè, dénonçons, rejetons et condamnons ce système de prédation déguisé en aide publique au développement et d'appui budgétaire que vous faites passer pour des faveurs. Nous n'en voulons plus et nous nous battrons de concert avec nos autorités pour la souveraineté totale de notre pays.

Que cela soit bien clair Monsieur le Président : nous n'en voulons plus.
Nous souhaitons par ailleurs le retrait des experts français de notre administration et la fin de la mise sous tutelle française de nos finances publiques. Notre lutte pour la dignité de nos États ne sera un succès que si nous parvenons à mettre un terme à toutes ces formes avilissantes de coopération.

Le peuple du Burkina Faso et les peuples africains ne veulent plus que des faits ou évènements s'ajoutent à l'histoire odieuse que nous avons déjà vécu. Cette histoire est faite d'horreurs, de terreurs, de crimes de tous ordres dont, vous nous permettrez, de rappeler quelques-uns.

le massacre des tirailleurs ouest-africains à Thiaroye le 1er décembre 1944 ;
les assassinats en série des indépendantistes et hommes politiques africains D'Ali Boumendjel d'Agérie en 1957 à Mouammar Kadhafi en Lybie en 2011, en passant par Barthélémy Boganda en 1959 en République Centrafricaine, Um Nyobè en 1958 et Félix Moumié du Cameroun en 1960, Sylvanus Olympio du Togo en 1963, François Tombalbaye du Tchad en 1975, Thomas Sankara du Burkina Faso en 1987 ;
l'imposition d'une monnaie coloniale qui enrichit le trésor français.

C'est là une infime partie de la mission civilisatrice de la « patrie des droits de l'homme » en Afrique.
C'est un combat que les peuples souverains du sahel mènent inlassablement pour la souveraineté et la reconquête des territoires infestés par des terroristes que vous recrutez, formez et équipez contre les paisibles populations du Sahel qui aspirent à vivre dignement dans leur authenticité.

Le Burkina Faso a de quoi vivre dignement et c'est ce chemin que le peuple a osé emprunter et qui s'écarte de l'assistanat que vous lui proposer !
Recevez, Excellence Monsieur le Président, l'expression de ma Très haute considération.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Le Coordonnateur national
Burkina : Lettre ouverte du Mouvement Le Faso, Ma Patrie au président français sur la suspension de l'aide au développement

Dans cette lettre ouverte au président de la République de la France, le Mouvement Le Faso, Ma Patrie se prononce sur la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso. Dans cette note, l'organisation dénonce ce qu'il qualifie de « moyen de domination déguisé », réaffirme son soutien au président de la Transition, Ibrahim Traoré, et souhaite par ailleurs le retrait des experts français de l'administration burkinabè.

Excellence Monsieur le Président de la République française,

Par la présente lettre ouverte, je vous adresse les salutations fraternelles de l'ensemble des organisations patriotiques de veille citoyenne et de l'ensemble des vaillants Hommes intègres.

Je m'adresse à vous à la suite de votre annonce de suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire à notre cher pays, le Burkina Faso. Cette suspension intervient à un tournant décisif de la marche triomphale des Burkinabè vers l'indépendance pleine, totale et entière, laquelle commande à l'ensemble du peuple avec à sa tête, Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État, des choix stratégiques hardis.

C'est dans cette optique qu'il faut appréhender le discours patriotique de son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président de la Transition, Chef de l'État à Saint-Pétersbourg et la déclaration conjointe du Mali et du Burkina Faso en soutien au peuple frère du Niger.

Pourtant, loin de réinventer la politique étrangère française pour la conformer au droit international, lequel impose le respect strict de la souveraineté des États en l'espèce, celle de notre mère Patrie le Faso et de l'ensemble des ex-colonies françaises, vous avez fait l'option de pérenniser la tradition française de vassalisation et d'exploitation de nos États.

En effet, l'annonce de la suspension de l'aide au développement et de l'appui budgétaire au Burkina Faso démontre à souhait tout le mépris, la condescendance et les velléités de domination perpétuelle et permanente que vous et votre gouvernement réservez à nos États, un sordide dessein que vous tentez en vain de dissimuler à travers ce fameux concept d'Aide Publique au Développement (APD), lequel n'est qu'un moyen de domination déguisé. Cette conduite de la diplomatie française suscite quelques interrogations :

comment peut-on prétendre apporter de l'aide en faveur du développement d'un pays tout en l'utilisant comme un instrument de pression ?
quelle est cette aide qui miraculeusement maintient ses bénéficiaires au banc des éternels assistés ?

en quoi sommes-nous des pays nécessiteux, un lourd fardeau, sinon un boulet que vous devez trainer, alors même que l'idée que nous puissions exercer totalement notre souveraineté vous fait perdre toute raison ?

Si vous et vos institutions impérialistes ne l'avez pas encore intégré, sachez que le temps de néocolonialisme est révolu ! Nos peuples, conscients de la communauté de destin que vous nous avez réservée, ont choisi d'assumer leur révolte. C'est pourquoi, la maxime révolutionnaire du Camarade président, le Capitaine Thomas SANKARA est plus que jamais une réalité : « Oser lutter, savoir vaincre ! ».
Monsieur le Président,

Il est de bon ton de vous rappeler que quand votre pays, la France, était sous domination nazie, le peuple français, dans un instinct de survie, avait pris son destin en main.

Nul besoin de vous dire, que l'exploitation à laquelle vous souhaitez soumettre notre pays est contestée par le vaillant peuple du Burkina Faso qui a décidé d'assumer son destin et de marcher courageusement vers un avenir radieux.

Monsieur le Président, le discours patriotique du Président de la Transition livré à la faveur du sommet Russie-Afrique est l'expression de la jeunesse burkinabè qui veut désormais s'assumer entièrement et refuser de mourir dans les océans à la recherche d'un eldorado construit, faut-il le rappeler, avec les fruits de l'exploitation de nos peuples.

L'aide au développement est l'un de vos instruments de soumission de nos États. Elle contribue à perpétuer votre système de prédation de nos ressources en tout genre. C'est bien sous ce manteau que vous maintenez sous votre contrôle nos dirigeants et nos institutions.

Chez nous au Burkina Faso, il existe une plante qui ne doit sa vie qu'à la sève d'une autre. À force d'être exploitée la plante nourricière finit par mourir et l'autre aussi. Nous n'avons pas connaissance de l'existence d'une telle plante en Europe. C'est pour nous l'image de la France à l'égard de l'Afrique dont l'exploitation barbare n'a d'autres fins que sa disparition.

Nous, jeunesse burkinabè, dénonçons, rejetons et condamnons ce système de prédation déguisé en aide publique au développement et d'appui budgétaire que vous faites passer pour des faveurs. Nous n'en voulons plus et nous nous battrons de concert avec nos autorités pour la souveraineté totale de notre pays.

Que cela soit bien clair Monsieur le Président : nous n'en voulons plus.
Nous souhaitons par ailleurs le retrait des experts français de notre administration et la fin de la mise sous tutelle française de nos finances publiques. Notre lutte pour la dignité de nos États ne sera un succès que si nous parvenons à mettre un terme à toutes ces formes avilissantes de coopération.

Le peuple du Burkina Faso et les peuples africains ne veulent plus que des faits ou évènements s'ajoutent à l'histoire odieuse que nous avons déjà vécu. Cette histoire est faite d'horreurs, de terreurs, de crimes de tous ordres dont, vous nous permettrez, de rappeler quelques-uns.

le massacre des tirailleurs ouest-africains à Thiaroye le 1er décembre 1944 ;
les assassinats en série des indépendantistes et hommes politiques africains D'Ali Boumendjel d'Agérie en 1957 à Mouammar Kadhafi en Lybie en 2011, en passant par Barthélémy Boganda en 1959 en République Centrafricaine, Um Nyobè en 1958 et Félix Moumié du Cameroun en 1960, Sylvanus Olympio du Togo en 1963, François Tombalbaye du Tchad en 1975, Thomas Sankara du Burkina Faso en 1987 ;
l'imposition d'une monnaie coloniale qui enrichit le trésor français.

C'est là une infime partie de la mission civilisatrice de la « patrie des droits de l'homme » en Afrique.

C'est un combat que les peuples souverains du sahel mènent inlassablement pour la souveraineté et la reconquête des territoires infestés par des terroristes que vous recrutez, formez et équipez contre les paisibles populations du Sahel qui aspirent à vivre dignement dans leur authenticité.

Le Burkina Faso a de quoi vivre dignement et c'est ce chemin que le peuple a osé emprunter et qui s'écarte de l'assistanat que vous lui proposer !
Recevez, Excellence Monsieur le Président, l'expression de ma Très haute considération.
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

Le Coordonnateur national

Catégories: Afrique

Chemin de fer : SITARAIL amène le public au cœur de sa dynamique de modernisation

lun, 21/08/2023 - 21:00

Dans le cadre de la maintenance du matériel ferroviaire, SITARAIL met en œuvre, depuis 2019, un vaste programme de renforcement et de modernisation de ses ateliers.

D'un coût global de plus de 3 milliards de FCFA, cet investissement a permis les acquisitions et installations d'équipements neufs et modernes dans les ateliers de wagonnage, de matériels roulants et moteurs de Bobo Dioulasso et d'Abidjan, afin de renforcer nos outils de maintenance pour un trafic ferroviaire plus performant et sécurisé.

A travers une série d'affiches intitulée "Au cœur de notre dynamique de modernisation", l'entreprise présente sur sa Page Facebook, ces différents équipements dotés de technologies de pointe, qui viennent renforcer la performance du réseau ferroviaire Abidjan – Ouagadougou et faciliter le travail des cheminots.

La première affiche présente des "rechargeuses à boudins Lincoln" récemment acquises et installées dans ses ateliers de Bobo Dioulasso et d'Abidjan. Cette acquisition, une valeur de 111,5 millions de FCFA, permet de réhabiliter les roues usagers des locomotives et des wagons à travers un système de soudure (apport de matière) qui redonne les dimensions normales à ces roues usagées par la circulation.

Catégories: Afrique

Burkina/Agroalimentaire : L'astuce des femmes pour conserver leurs tomates

lun, 21/08/2023 - 21:00

Au Burkina Faso, les femmes ont trouvé une nouvelle astuce pour transformer les fruits de tomates afin d'obtenir une pâte en vue de l'utiliser au moment où ces fruits se vendraient à être hors de portée sur la place du marché.

Généralement, du mois d'octobre à décembre, les fruits et légumes sont abondants et peu moins chers dans les marchés de Ouagadougou.

A partir du mois de Mars, tout augmente sur le marché alors que l'argent de la popote demeure le même.

Pour pouvoir maintenir le cap, les femmes ont développé des astuces pour conserver les condiments et pour les utiliser dans la période des vaches maigres. Parmi ces astuces, nous avons l'astuce de la transformation et de la conservation des fruits de tomates en pâte de tomates.

Inès Diao fait partie de ces dames qui transforment la tomate et elle revient sur le processus.

Pour la première étape, selon Inès Diao, il s'agit d'abord de trouver des boîtes de conserves.

"On peut utiliser les pots de mayonnaises de moutardes déjà utilisés. Une fois les pots de conserves collectés il faut les laver avec de l'eau chaude et avec du savon simple. Après cela il faut stériliser les bouteilles en les mettant dans une grande marmite en ajoutant de l'eau ainsi qu'avec leurs couvercles. Il faut laisser bouillir pendant trente minutes. Après stérilisation des boîtes de conserves, les mettre dans une bassine propre et recouvrir afin de ne pas permettre que les microbes et d'autres saletés n'aient accès", explique-t-elle en première étape.

Inès Diao

La deuxième étape, selon Inès Diao, consiste en l'achat de la tomate. Là, elle explique qu'il faut prendre le soin de vérifier quel type de tomates on a acheté.

"Il faut prendre des tomates bien mûres bien rouges. Ensuite trier les tomates qui sont pourries et laver les bonnes tomates plusieurs fois dans une grande eau. Il faut mettre une grande marmite au feu et mettre la tomate à l'intérieur. Après plus d'une trentaine de minutes, voire une heure de temps, retirer la tomate du feu, essorer et écraser à l'aide d'un mixeur ou envoyer au moulin. Il faut après tout cela remettre la pâte de tomate obtenue dans une marmite au feu, remuer jusqu'à obtenir une pate lourde", a-t-elle précisé.

Enfin Inès Diao a poursuivi en disant qu'il faut prendre ensuite les bouteilles stérilisées et mettre la pâte de tomate à l'intérieur. Selon elle, il faut recouvrir ensuite avec du papier aluminium pour éviter la rouille et refermer correctement les bouteilles et remettre ensuite les bouteilles dans une marmite avec un peu d'eau et laisser bouillir pendant dix à quinze minutes et retirer.

En rappel selon les femmes, ces pâtes de tomates obtenues pourront être conservées pendant une année.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Avis de demande de devis pour l'évaluation finale du projet CHOISIR AVEC QUI ET QUAND SE MARIER (CHAM)

lun, 21/08/2023 - 19:00

I. OBJET

Plan International Burkina Faso est une Organisation Non Gouvernementale de développement dont les actions sont centrées sur l'enfant avec un focus sur les filles. Depuis 1976, Plan International Burkina Faso œuvre pour la promotion, l'épanouissement et le bien-être des enfants spécialement les filles au Burkina Faso dans les domaines de l'éducation, la santé, l'accès à l'eau potable, hygiène et assainissement, la protection des enfants, le renforcement des capacités des partenaires, la micro finance et l'assistance en situation d'urgence.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de prévention et d'élimination du mariage forcé et précoce des filles dénommé « Choisir Avec Qui et Quand se Marier » (CHAM) dans les régions du Centre-Est, du Centre-Nord et du Sud-Ouest avec la collaboration de l'Association D'appui et d'Eveil Pugsada (ADEP) pour la période de novembre 2019 à avril 2023, Plan International entend réaliser une évaluation finale et indépendante du projet.

II. ALLOTISSEMENT

La prestation, objet de la présente demande de devis est constitué d'un lot unique intitulé : « Etude d'évaluation finale du projet CHOISIR AVEC QUI ET QUAND SE MARIER (CHAM) »

III. FINANCEMENT

Les prestations faisant l'objet de la présente demande de devis seront financées par Plan international Burkina Faso. Elles seront exécutées conformément aux termes de référence.

IV. INFORMATION – CONSULTATION

Les soumissionnaires intéressés(es) par la présente demande de devis peuvent obtenir des informations supplémentaires, consulter ou retirer gratuitement les termes de références (TDR) à partir de la date de publication de l'avis auprès du secrétariat de Plan International Burkina Faso 01 BP 1184 OUAGADOUGOU 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33/35/37 ; FAX (226) 25 37 87 39, sis à la Zone d'Activités Diverses (ZAD), du lundi au jeudi de 08h 00 à 15h 30 (TU) et le vendredi de 08h 00 à 13h 00 (TU).

V - DÉPOTS DES OFFRES

Les offres devront parvenir ou être déposées au siège de Plan International Burkina Faso 01 B.P. 1184 Ouagadougou 01 ; Téléphone (226) 25 37 87 33 ; FAX 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD) a la date du vendredi 01 Septembre 2023 à 10h 00 mn précises (TU).

VI - RENSEIGNEMENTS COMPLEMENTAIRES

Les renseignements sur la présente demande de devis peuvent être obtenus à :
mariam.Lankoande@plan-international.org avec en copie
mamounata.kere-deme@plan-international.org par mail,
La représentation de Plan International Burkina Faso B.P. 1184 OUAGADOUGOU 01 ; téléphone (226) 25 37 87 33/70418571 Fax 25 37 87 39, sise à la Zone d'Activités Diverses (ZAD).

VII – AUTRES

Les entreprises appartenant à des femmes, dirigées par des femmes et/ou celles promouvant activement l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des jeunes filles/femmes sur le lieu de travail sont particulièrement encouragées à soumissionner.

Ouagadougou, le 17 Août 2023

Nicole Clémence H. Hien
Représentante Résidente par Intérim

Catégories: Afrique

Décès de NIKIEMA/ZOROMÉ Lydie Berthe : Remerciements

lun, 21/08/2023 - 18:00

« Nul ne meurt si sa mémoire demeure dans le cœur des siens »

La grande famille NIKIEMA a Manga, Ouaga et Brésil.

La famille ZOROMÉ à Bobo6Dioulasso , Abidjan ,Gondolgo , Ouaga ,Sissanba , France, Canada.

Les familles alliées ZERBO, ZONGO, SANDWIDI, AZIAGBA, OUEDRAOGO et SAWADOGO .

Monsieur ZOROMÉ Mamadou Barthélémy et épouse à Abidjan , Monsieur ZOROMÉ Issaka François et épousé à Bobo Diuolasso, les enfants de la défunte Sakinatou et Fadilatou, les sœurs Nadine, Adeline, Jocelyne, et Alida,

Réitèrent leurs sincères remerciements pour les nombreuses marques d'amitié,de sympathie, de compassion,de soutien spirituel , moral matériel et financier à l'occasion du décès et des obsèques de leur fille, sœur, mère Madame NIKIEMA/ZOROMÉ Lydie Berthe.

Décès survenu le dimanche 13 Août 2023 à Ouagadougou à l'âge de 50 ans et inhumé le 15 Août au cimetière municipal de Ouagadougou .

Les remerciements vont particulièrement

Au DG de la CNSS et son personnel
les pasteurs principaux et les membres des églises Béthel Shanshean et Christ ambassy

les parents, amis et connaissances

Ap 14/13 ..... Heureux des a présent les morts qui meurent dans le Seigneur.....

Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris ,que le nom de l'Éternel soit bénis .

Unions de prière

Catégories: Afrique

Décès de TRAORE KINDUE DANIEL : Faire-part

lun, 21/08/2023 - 17:30

Les grandes familles TRAORE à :

Ouaga, Bobo, Toussiana Banfora, Léna, Congo Brazza, New York et Canada ;
Mme TRAORE Florence née OUATTARA, épouse du défunt à Bobo-Dioulasso ;
TRAORE Sié Lionel Daniel, TRAORE San Arnaud, tous fils du défunt.

TRAORE Saidi à Toussiana frère du défunt ;
Mme OUATTARA Awa née TRAORE sœur du défunt à Toussiana ;
Mr TRAORE Sekouba, Contrôleur Financier à la retraite à Bobo-Dioulasso ;
Mme TRAORE Minata née TRAORE, OMS Congo Brazza ;
Mme KONDE Salamata née TRAORE, Pharmacie Amitié Miyougou OUAGA.

Les familles alliées à Léna, Banfora, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou,
MILLOGO Dè Honoré ex maire de la commune de Léna, Dossoun Paul ancien député, Souroukou Dié Jules, OUATTARA Zouma, Maré, MILLOGO Anselme, Police Municipale à Bobo-Dioulasso, Mme MILLOGO/MINOUGOU Victorine ex DPENA.

Ont le profond regret de vous informer du décès de suite d'une maladie de leur père, grand père beau-père, époux, oncle et frère,

TRAORE KINDUE DANIEL,
Cadre de Banque UBA (ex BIB) à la retraite, le samedi 19 août 2023 à 19 heures 18 minutes à l'hôpital SOURO SANOU de Bobo-Dioulasso.

Elle vous informe par la même occasion que l'inhumation aura lieu à Bobo-Dioulasso à domicile sis au secteur 17 - Sarfalao.

Ci-dessous le programme des obsèques :

 Mercredi 23 août 2O23 :
 Levée du corps à 14 heures à l'hôpital SOURO SANOU de Bobo-Dioulasso ;
 Veillée de prière à 19 heures 30 minutes au domicile du défunt.
 Jeudi 24 août 2O23 : Enterrement à 10 heures à son domicile à Sarfalao.

Catégories: Afrique

Burkina/Sport : Environ 2 000 jeunes prendront part à la première édition des jeux nationaux de la relève sportive

lun, 21/08/2023 - 15:55

Le Secrétariat technique de la relève sportive du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi a convoqué la presse dans la matinée de ce lundi 21 août 2023 pour annoncer les couleurs de la première édition des Jeux nationaux de la relève sportive (JNRES). Ces jeux se tiendront du 24 août au 2 septembre 2023 à Bobo-Dioulasso et regrouperont près de 2 000 participants.

Le gouvernement du Burkina Faso s'est engagé à gagner le défi de la relève sportive en adoptant au conseil des ministres du 24 avril 2019, un rapport relatif au projet de la relève sportive et de la promotion du sport des petites catégories au Burkina Faso. Ainsi, pour le gouvernement, ce projet intervient dans le cadre de la Politique nationale des sports et des loisirs (PNSL) et vise entre autres à professionnaliser le sport burkinabè par le développement et la valorisation du talent sportif, doter les différentes régions d'infrastructures sportives de proximité, rendre opérationnelles la relève sportive et la promotion des petites catégories au Burkina Faso.

Le présidium lors de cette conférence de presse

Un pan de ce projet se matérialise donc par l'organisation de la 1re édition des Jeux nationaux de la relève sportive. A en croire Abdallah Golo, secrétaire technique de la relève sportive, ces jeux tirent leurs fondements des jeux de l'espoir des années 1990 dont la dernière édition a eu lieu à Tenkodogo en 1993, la coupe du parc animalier de Ziniaré de la présidence du Faso des années 2000, la coupe du président de l'Assemblée nationale feu Dr Salifou Diallo et l'avènement du projet de la relève sportive du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi en 2020.

Cette première édition des JNRES se tiendra donc du 24 août au 2 septembre 2023 dans la ville de Sya. Durant dix jours, environ 2 000 jeunes des catégories minimes et cadettes répartis dans cent sept (107) structures de formations de la relève sportive des différentes régions du pays y prendront part. Sept disciplines à savoir le football, le handball, le basketball, le cyclisme, le volleyball, la lutte et l'athlétisme sont concernées par ces jeux nationaux. Les compétitions se dérouleront au stade Sangoulé Lamizana, sur les plateaux du CENOU, au stade Wobi, sur le plateau Yéguéré, sur le terrain de l'AJEB et sur le boulevard en ce qui concerne le cyclisme.

Abdallah Golo, secrétaire technique, chargé de la relève sportive

Selon Abdallah Golo, secrétaire technique de la relève sportive, les JNRES constituent un cadre d'expression pour les petites catégories en général, et la relève sportive en particulier, sur l'ensemble du territoire national afin de booster le sport d'élite au Burkina Faso. Ces jeux visent également à développer le talent sportif à la base, afin d'impacter le sport national sur le plan structurel et de la performance.

Cette compétition d'envergure nationale organisée par le Secrétariat technique de la relève sportive permettra de promouvoir le sport à la base, d'évaluer le niveau d'apprentissage des sportifs dans les structures de formation, de donner un cadre d'expression aux structures de formation des jeunes sportifs, de donner de la visibilité aux différentes structures de formation de jeunes sportifs, de favoriser la détection et le suivi des jeunes talents, de consolider le sport national, de permettre aux entraîneurs d'évaluer le niveau d'apprentissage de leurs athlètes.

Les journalistes fortement mobilisés pour une grande visibilité de ces jeux nationaux

Ces jeux permettront également d'informer et sensibiliser les jeunes sportifs sur les métiers et la formation professionnelle, sur les problèmes liés au dopage, sur la reconversion professionnelle.

Le budget prévu pour l'organisation de cette première édition des jeux nationaux de la relève sportive s'élève à plus de 500 millions de FCFA, selon Abdallah Golo. Cette présente édition est placée sous le très haut patronage du président de l'Assemblé législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma et sous la présidence du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi, Dr Boubakar Savadogo.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Commune de Diapaga : Les populations soulagées par le ravitaillement en produits divers

lun, 21/08/2023 - 15:55

Après un mois d'attente, les populations de la commune urbaine de Diapaga, dans la province de la Tapoa, region de l'Est, ont été ravitallées ce dimanche 20 août 2023 en produits de première nécussité.

Plusieurs produits qui avaient disparu des rayons des boutiques, ont refait surface.

Un soulagement pour les populations qui n'arrivaient plus à tenir à cause de l'augmentation des prix de ces produits dans les rayons.

En rappel, le sac de riz de 50kg était passé de 18 000 à 37 500FCFA, le kg de sucre de 800 à 2000, le litre d'huile de 850 à 2000, le litre d'essence de 850 à 3000, le sac de sel de 25kg de 3500 à 12 500FCFA, le cube maggi de 25 à 75 et la bière à 1500FCFA, la bouteille.

Lefaso.net
Source : AIB

Catégories: Afrique

Des professionnels des médias de l'Afrique de l'Ouest s'engagent à promouvoir le dialogue interreligieux et la paix

lun, 21/08/2023 - 15:50

Cotonou (Bénin), 21 août 2023 - Le 8e « Refresher Program » des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) s'est tenu du 9 au 17 août 2023 au Centre Saint Jean Eudes d'Atrokpocodji dans la commune d'Abomey-Calavi, ville voisine de Cotonou en République du Bénin. Co-organisé par l'Association béninoise des communicateurs et journalistes catholiques du Bénin (ABCJ/KTO) et l'Union Catholique Africaine de la Presse du Burkina Faso (UCAP-Burkina), le Refresher Program 2023 a réuni quatre-vingt (80) participants venus de neuf (9) pays que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Mali, le Nigéria, le Sénégal et le Togo. Le Comité exécutif de l'UCAP continental était l'invité de ce rendez-vous annuel tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contribution des communicateurs et des professionnels des médias ».

Afin de rentrer spirituellement dans la rencontre, Mgr Eugène Cyrille HOUNDEKON, Evêque d'Abomey et Président de la Commission épiscopale des Moyens de communications du Bénin a conduit la prière des Vêpres dans la soirée du 9 août dans la chapelle du centre Saint Jean Eudes. Il a saisi l'occasion pour souhaiter la bienvenue aux hôtes et les a confiés à la providence divine pour que toutes les activités se déroulent au mieux.

Place a été ensuite faite à la présentation individuelle des membres des différentes délégations afin de mieux faire connaissance.

C'est à l'issue de cette présentation que les participants ont consacré un moment d'hommage aux membres de l'UCAP de différents pays décédés dans l'intervalle des Refresher Program de 2022 et 2023. Il s'agit de Paul Miki ROAMBA de l'UCAP-Burkina, d'Augustin KOSSI du Togo et de Kwesi ANNOH et John KUMAH du Ghana. Prières et témoignages ont marqué ces forts instants.

De la cérémonie d'ouverture

La grande cérémonie d'ouverture de cette importante rencontre des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique a été présidée, le 10 août 2023, par Mgr Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN, évêque du diocèse de Djougou et Président de la Commission épiscopale en charge du Dialogue interreligieux du Bénin. Elle a également connu la présence des représentants du ministère de l'Intérieur, du secrétaire général de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin et d'autres invités de l'Administration et de l'Eglise Catholique du Bénin. Elle a été ponctuée par plusieurs allocutions.

Mme Reine AZIFAN, présidente du comité d'organisation s'est attelée à planter le décor en souhaitant la bienvenue aux participants, puis a exprimé sa joie de voir que le Bénin, malgré toutes les difficultés, a tenu à relever le défi.

Monsieur Guy Constant EHOUMI, président de l'ABCJ/KTO a livré le message du Vatican qui insiste sur la nécessaire prise de conscience des professionnels des médias et de la communication de l'importance de leur rôle pour la consolidation de la paix à travers le dialogue interreligieux. Le président de l'UCAP-Afrique, Charles AYETAN, a saisi cette occasion pour inviter la région Ouest-Afrique à prendre part au Refresher Program que l'UCAP Continentale organise en novembre 2023 en Ouganda et au Congrès continental au Ghana en juillet 2025.

Quant à Monsieur Alexandre Le Grand ROUAMBA, président de l'UCAP-Burkina Faso et co-Président du Comité d'organisation, il a dit toute sa reconnaissance à chacun et à tous pour l'engagement et le sacrifice consenti pour rallier le Bénin afin de garantir la réussite de cette activité. Initiatrice du Refresher Program Afrique de l'Ouest, l'UCAP-Burkina, à travers son Président, a félicité la section sœur du Bénin pour avoir battu le record de participation (9 pour pays pour 80 participants). Il n'a pas manqué de féliciter la Guinée et le Nigéria qui prennent part, pour la première fois, à une édition des Refresher Program de l'Afrique de l'Ouest. Alexandre Le Grand ROUAMBA a rappelé que toutes les religions aiment la paix et il est indispensable que les uns respectent la culture et la religion des autres pour une société de concorde.

Pour sa part, Monsieur Julien AKPAKI, Secrétaire Général, représentant le Président de la HAAC a rappelé que le journaliste est celui qui collecte, traite, vérifie et diffuse l'information et que de ce fait, il doit savoir que ses micros, caméras et plumes sont aussi dangereux que les armes. La maîtresse de cérémonie a fait noter le message de soutien de l'aumônier de l'Association Ivoirienne des journalistes et communicateurs catholiques.

Le discours d'ouverture est revenu à Mgr Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN, Evêque de Djougou. Il a exhorté les journalistes et communicateurs catholiques à être lumière du monde à travers l'exercice de leur métier. Des intermèdes musicaux bien à propos ont permis à l'assistance de cerner un pan de la culture du Bénin.

Des communications et des panels

A l'issue de la suspension, l'Evêque de Djougou a donné la communication inaugurale du Refresher Program, Bénin 2023, qui a porté sur le thème central : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : contribution des communicateurs et des professionnels des médias ». Le conférencier a présenté un aperçu des religions dominantes en Afrique de l'ouest, en l'occurrence l'islam, le christianisme et les autres religions, notamment les religions traditionnelles. Selon Mgr Bernard de Clairvaux, l'exemple du Bénin est une illustration de la bonne cohabitation entre plusieurs religions. Car il est rare de voir que l'on refuse le mariage entre deux personnes qui s'aiment pour des raisons ethniques ou religieuses. Cette pluralité est une bonne chose de son point de vue. Il a cité le philosophe Socrate à travers sa célèbre phrase : “connais-toi, toi- même” : se connaitre aide ou contribue à briser les stéréotypes qui créent des problèmes que l'on pourrait éviter. Il a mis l'accent sur l'importance de la tolérance, qui favorise le vivre-ensemble et la paix. L'Evêque de Djougou a donné des exemples sur son enfance en rappelant qu'il est allé à l'école coranique avec des enfants d'autres confessions religieuses.

Selon lui, le dialogue interreligieux ne se résume pas à favoriser la paix mais c'est aussi le développement durable. Sans la paix, il n'y a pas de développement. C'est un outil puissant qui favorise la création d'un monde paisible. Le dialogue franc, les échanges interreligieux, les projets de développement communautaire, l'éducation interreligieuse sont autant d'initiatives que proposent Mgr Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN.

Le panel a porté sur le thème : « Solidarité africaine face à l'extrémisme religieux : quel rôle pour les médias et communicateurs ». Il a été animé par Monsieur Théodore LOKO, ancien Ambassadeur du Bénin près le Saint Siège et Monsieur Fernand NOUWLIGBETO, journaliste et enseignant chercheur à l'Université d'Abomey-Calavi. Dans leurs interventions, les deux panélistes ont développé les attitudes et comportements professionnels que doit avoir le journaliste pour ne pas favoriser l'extrémisme religieux. Des orientations et recommandations ont aussi été faites dans ce sens.

Cette deuxième journée s'est achevée avec la messe inaugurale présidée par Mgr Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN, évêque de Djougou, qui avait à ses côtés Mgr Roger ANOUMOU, évêque du diocèse de Lokossa (Bénin) ainsi que plusieurs prêtres.

Dans son homélie, Mgr Bernard de Clairvaux a relevé que l'apôtre Paul nous exhorte à un don joyeux et sincère. « Dieu nous a doté d'immenses potentialités. Mettons-les au service de l'humanité pour avoir un monde de paix », a enseigné l'évêque avant de rappeler que Saint Laurent est un exemple à suivre. « Comme lui, nous sommes appelés à être des témoins du dialogue. Que son exemple nous aide à bâtir des ponts entre les cœurs. Qu'il soit pour nous un modèle de charité et nous encourage à semer les graines de la paix et de l'amour », a-t-il conclu.

La journée du vendredi 11 août 2023, a été consacrée à trois thèmes. Il s'agit d'abord de « Inculturation : opportunités et limites pour la foi » qui a été développé par le Père Justin BOCOVO, Curé de la paroisse Notre Dame de la Visitation de Gbèdagba au Bénin. Islamologue et responsable de la Commission diocésaine du dialogue interreligieux et de l'œcuménisme, il a articulé son intervention autour de trois points :

 L'Eglise est née pour évangéliser ;

 L'inculturation et le dialogue avec la religion traditionnelle africaine ;

 Le chrétien face aux défis des traditions ancestrales.

Dans son développement, le Père BOCOVO a suivi cette chronologie en insistant sur un certain nombre d'éléments qui permettent aux chrétiens catholiques de cerner la notion d'inculturation dans sa profondeur, afin d'en tenir compte dans l'affinement du dialogue entre l'Eglise Catholique et les cultures traditionnelles africaines.

La deuxième communication du 11 août a été faite autour de « Défense et protection des frontières à l'ère de la crise sécuritaire : défis des Forces de Défense et de Sécurité ». Il a été présenté par le Commissaire Divisionnaire de Police, Abdoul-Hazizou BAH l'IMAM, représentant du ministère de l'Intérieur du Bénin. Le conférencier a insisté sur quelques cas d'opérations conjointes et d'initiatives de coopération entre plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine ayant pour objectif la mutualisation des efforts pour mettre les populations à l'abri du péril sécuritaire lié à l'extrémisme violent et au terrorisme.

En cinq (5) points, le Commissaire Abdoul-Hazizou BAH l'IMAM de la Direction Générale de la Sécurité Publique au Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité Publique du Bénin a fait le tour d'horizon des mesures et actions engagées avec leurs résultats, sans perdre de vue les défis des Forces de Défense et de Sécurité du Bénin face à l'extrémisme violent ; lesquels défis restent les mêmes pour l'ensemble des pays de la région ouest africaine.

Troisième thème de la journée : « Famille, protection de la vie et promotion de la paix : éducation des jeunes à la paix et à la protection de la vie ». C'est le thème développé par Prof. Dorothée Akoko KINDE GAZARD, parasitologue et ancienne ministre de la Santé du Bénin. Dans sa présentation articulée autour de trois points Prof. GAZARD a mis un accent particulier sur la définition de la famille chrétienne catholique, sur l'institution du mariage catholique, avant de déboucher sur l'importance de la famille comme étant le fondement de la société humaine et la source de la vie humaine.

De la journée d'excursion

La journée du samedi 12 août a été consacrée à l'excursion à travers une descente dans la ville historique de Ouidah et à Cotonou. Tour à tour, les participants ont visité le temple des pythons, la basilique de Ouidah et la route des esclaves. Moments d'histoire mais surtout de vives émotions avec cette immersion dans la vie de nos aïeux qui ont été déportés après avoir connu l'enfer sur terre. A l'issue de cette visite, les participants ont passé d'agréables moments au bord de la plage.
A Cotonou, en dehors d'un tour de ville, les principales places publiques incarnant le tourisme mémoriel ont été visitées. Il s'agit de la place Bio Guéra, du monument de l'Amazone, de la fresque de l'unité, etc. Des moments simplement conviviaux !

Après toutes ces activités, une pause a été observée le dimanche 13 août 2023 à l'issue la messe présidée par le Père Moïse DADJA (Togo) qui avait à ses côtés l'abbé Etienne GANGA (Burkina Faso) et le Père Anicet GNANVI, Directeur de la Communication de la Conférence Episcopale du Bénin, aumônier de la communauté des journalistes et communicateurs catholiques du Bénin. La journée du lundi 14 août a été rendue libre.

Le mardi 15 août 2023, les participants ont mis le cap sur Abomey pour y célébrer la fête de l'Assomption avec l'ordinaire des lieux qui a en charge les moyens de communications sociales. Sur le chemin, ils ont marqué un arrêt à Allada pour visiter le Sanctuaire Notre-Dame de la Divine Miséricorde qui abrite les locaux de Radio Immaculée Conception qui a du reste assuré quotidiennement des émissions en direct et en différé des travaux du Refresher Program.

A la Cathédrale Saint Père Pierre et Saint Paul d'Abomey, Mgr Eugène Cyrille HOUNDEKON et toute la communauté des fidèles de la paroisse ont réservé un chaleureux accueil à l'ensemble des participants. L'occasion a été donnée aux présidents de l'UCAP-Burkina et de l'ABCJ/KTO de présenter le Refresher et de traduire leur reconnaissance à Mgr HOUNDEKON qui a en charge les Moyens de communications sociales.

Il a félicité et remercié les journalistes et communicateurs catholiques pour leur engagement et les a rassurés de ses prières. De jeunes séminaristes béninois qui étaient en stage dans le diocèse d'Abomey ont saisi l'opportunité de la visite des journalistes catholiques pour exposer leurs œuvres d'arts plastiques et offrir , avec d'autres groupes musicaux du diocèse, un concert aux UCAPiens . C'est au cours du déjeuner convivial d'Abomey que les attestations ont été remises aux participants.

Avant de se quitter, les participants ont tenu , dans la journée du 16 août, leur assemblée plénière consacrée essentiellement au partage d'expérience des différentes associations nationales (afin de favoriser une capitalisation au sein de la famille UCAP-Afrique de l'Ouest), à l'évaluation et à l'adoption des conclusions de ce 8e Refresher Program. Cette tribune d'échanges a été co-dirigée par Monsieur Alexandre Le Grand ROUAMBA, président de l'UCAP-Burkina et Mme Reine AZIFAN, présidente du Comité d'organisation. Les expériences enrichissantes variaient d'un pays à l'autre.

L'évaluation faite a permis aux organisateurs de noter les points positifs et négatifs de ce 8e rendez-vous et d'énumérer des perspectives pour garantir aux prochaines éditions du Refresher Program un meilleur succès.

Au terme des travaux, trois (3) recommandations et deux motions ont été adoptées à l'unanimité. Les recommandations vont à l'endroit des leaders religieux de l'Afrique de l'Ouest pour un dialogue interreligieux sincère, aux Chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest pour le respect de la laïcité dans nos pays, et aux hommes et femmes de médias de l'Afrique de l'Ouest pour une presse plus responsable.

Les deux motions de remerciements s'adressent à la Conférence épiscopale du Bénin pour son accompagnement et à l'ABJC/KTO pour avoir relevé le pari de l'organisation, et à l'UCAP-Burkina pour son leadership qui permet de tenir le Refresher Program sans discontinuité depuis 8 ans.

En divers, le Président de l'UCAP-Burkina a fait le compte rendu des démarches que le bureau auto-suspendu de l'UCAP Afrique de l'Ouest devait entreprendre à l'issue du Refresher Lomé 2022, pour la reconnaissance de cette section sous régionale.
Il a porté à la connaissance des participants que l'ensemble des documents exigés pour l'admission ont été envoyés au Comité Exécutif de l'UCAP Afrique depuis septembre 2022 dont l'avis , promis dans de brefs délais après desdits documents doit encore attendre 4 ans c'est-à-dire lors du Congrès d'Accra en 2025.

En toute fin de travaux, les participants ont reçu la visite de Père Eric HOKPEICHA, du diocèse de Porto Novo et secrétaire général adjoint de la Conférence Episcopale du Bénin. Il est l'un des artisans de la création de l'ABCJ/KTO (UCAP-Bénin). En remerciant l'ensemble des pays pour leur participation, Père Eric a reconnu que l'organisation de ce Refresher Program a été un défi mais, dans l'ensemble le pari a été tenu.

A noter que les célébrations eucharistiques pour les participants étaient quotidiennes.

C'est le cœur plein de joie et les visages rayonnants, et également à l'issue d'une mémorable soirée récréative, que les participants se sont félicités du succès de cette 8e édition et se sont engagés à prendre part au 9e Refresher Program qui se déroulera du 9 au 17 août 2024 en Guinée Conakry.

Cotonou, le 17 août 2023

Le Comité d'Organisation

RECOMMANDATIONS

RECOMMANDATION 1 : Pour un dialogue interreligieux sincère

Considérant les évolutions entre groupes religieux et autorités publiques durant les vingt dernières années

Considérant que cette situation conduit à repenser les conséquences de la diversité religieuse dans la société civile.

Considérant la capacité de collaboration entre communautés religieuses

Nous, participants au Refresher Program et membres des associations des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest, réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contributions des communicateurs et des professionnels des médias »

Appelons les confessions religieuses dans nos pays respectifs à vivre un sincère dialogue interreligieux pour plus de cohésion sociale, facteur de paix.

RECOMMANDATION 2 : Pour le respect du principe de la laïcité dans nos pays
Considérant que tous les pays participants au Refresher Program de l'UCAP Afrique de l'Ouest disposent dans leurs constitutions que l'Etat est laïc

Considérant la nécessité de mettre toutes les religions sur le même pied d'égalité
Considérant la situation socio-sécuritaire de nos pays respectifs
Considérant le rôle important que jouent les différentes communautés coutumières et religieuses dans la résolution des crises
Nous, participants au Refresher Program et membres des associations des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP) tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contributions des communicateurs et des professionnels des médias »
Recommandons à nos Chefs d'Etat le respect du principe de la laïcité à travers la considération équitable des différentes confessions religieuses

RECOMMANDATION 3 : Pour une presse plus responsable
Considérant le rôle combien important que joue la presse dans l'éducation et la sensibilisation des populations
Considérant le danger que peut véhiculer une presse partisane
Nous, participants au Refresher Program et membres des associations des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contributions des communicateurs et des professionnels des médias »
Recommandons aux hommes et femmes de médias de notre sous-région, un traitement équitable, juste et apaisé des faits religieux pour une société de concorde et pour un meilleur vivre-ensemble

Fait à Cotonou le 17 août 2023

Les Participants

MOTION DE REMERCIEMENT 1 : A l'endroit de la Conférence épiscopale du Bénin
Considérant l'implication de la Conférence épiscopale du Bénin à travers son président de la Commission épiscopale des moyens de communications sociales et l'Evêque responsable de la Commission du dialogue interreligieux
Nous, participants au Refresher Program et membres des associations des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contributions des communicateurs et des professionnels des médias »
Adressons nos vifs remerciements :
A la Conférence épiscopale du Bénin
A leurs Excellences Messeigneurs Eugène Cyrille HOUDEKON et Bernard de Clairvaux TOHA WONTACIEN

MOTION DE REMERCIEMENT 2 : A l'endroit de l'ABCJ/KTO et de l'UCAP-Burkina
Considérant la bonne tenue du Refresher Program Bénin 2023
Considérant l'engagement de l'Association Béninoise des communicateurs et journalistes catholiques du Bénin (ABCJ/KTO)
Considérant l'investissement de l'Union Catholique Africaine de la Presse du Burkina Faso (UCAP-Burkina) pour une tenue régulière du Refresher Program
Nous, participants au Refresher Program et membres des associations des journalistes et communicateurs catholiques de l'Afrique de l'Ouest réunis au sein de l'Union Catholique Africaine de la Presse (UCAP), tenu sous le thème : « Dialogue interreligieux et promotion de la paix en Afrique de l'Ouest : Contributions des communicateurs et des professionnels des médias »
Remercions :
Le bureau exécutif de l'ABCJ/KTO et le comité d'organisation du Refresher Program pour leur disponibilité et pour le succès du 8e rendez-vous Ouest-africain des journalistes et communicateurs catholiques,
L'UCAP-Burkina pour son leadership qui assure la régularité des différentes éditions des Refresher Program,
Cotonou, le 17 août 2023

Les participants

Catégories: Afrique

Niger : Le Conseil de la résistance pour la république prêt à enclencher des actions militaires pour un retour à l'ordre constitutionnel

lun, 21/08/2023 - 14:19

Dans un communiqué en date du 20 août 2023, le Conseil de la résistance pour la république (CRR), se dit prêt à "enclencher des actions militaires pour s'assurer du retour à la légalité au Niger".

Créé pour rétablir le pouvoir de Mohamed Bazoum et dirigé par Rhissa Ag Boula, chef historique de la rébellion touarègue au Niger, le CRR dit condamner ce qu'il qualifie de "couardise du général Thiani, qui s'inscrit clairement dans un agenda personnel et antinational", et prend la proposition de la transition comme une provocation.

Le mouvement politique soutient que des éléments d'une armée putschiste ne sauraient être au service de la république, et appelle à ce titre "les hommes et femmes dignes du Niger" à les combattre.

Tout en réaffirmant son soutien à l'intention d'intervention de la CEDEAO, le CRR se dit prêt à engager des actions militaires, au moment opportun, pour un retour à l'ordre constitutionnel.

Lefaso.net

Catégories: Afrique

The U.S. Mission in Ouagadougou is seeking eligible and qualified applicants for the position of Housing Clerk

lun, 21/08/2023 - 10:30

The U.S. Mission in Ouagadougou, Burkina Faso is seeking eligible and qualified applicants for the position of Housing Clerk in the General Service Office.

Opening Date : August 22, 2023
Closing Date : September 5, 2023
Open to : All interested candidates/ All Sources
Work Schedule : Full-time (40 hours/week)
SALARY : *Ordinarily Resident (OR) : CFA 8,824,957 p.a. (Starting Salary)
(Position Grade : FSN-06)

ALL ORDINARILY RESIDENT (OR) APPLICANTS (See Appendix for definition) MUST HAVE THE REQUIRED WORK AND/OR RESIDENCY PERMITS TO BE ELIGIBLE FOR CONSIDERATION.

BASIC FUNCTION OF POSITION :

The Housing clerk position serves as the housing subject matter expert and advisor on repairs and maintenance issues in all United States Government lease provided housing. The incumbent serves as the point of contact with landlords' contractors, embassy technicians, and tenants to make sure that work is completed on time and in accordance with embassy residential standards. The Housing Clerk also routes and tracks customer service requests via MyServices database, maintains real property application (RPA).

The position also provides a range of administrative support services for the General Services Office. Incumbent coordinate with FM, Property, POSHO, RSO, and IRM to ensure that required repairs, upgrades, security measures, and telephones are in place in time for new arrivals and conduct visual inspection prior to departure of employees as part of the GSO check in and Check-Out process to assess state of furniture, cleanliness of houses and make ready concerns.

QUALIFICATIONS REQUIRED :

1. EDUCATION : Completion of high school is required.

2. EXPERIENCE : Minimum of two (2) years in, Real estate/Property management, logistics, and administrative management is required.

3. LANGUAGE : - English : Fluent, Written/Speaking/Reading knowledge is required. "This may be tested.”

French : Fluent, Written/Speaking/Reading knowledge is required. "This may be tested.”

Moore : Rudimentary verbal skills is required.

- Dioula : Rudimentary verbal skills is required.

4. SKILLS AND ABILITIES : Cross cultural communication skills capable of mediating conflicting interests of American Embassy residents, facilities maintenance staff, and landlords. Excellent organizational skills with ability to prioritize workload and work under pressure. Must be able to plan, coordinate and monitor activities related to work performed by contractors at residences. Must be tactful, yet effective, in dealing with American personnel relative to the status of their arrival and departure inspections, demonstrating exemplary customer service. Must be able to use a personal computer with proficiency in Microsoft Word, Excel, Power Point, and another related Microsoft Suite. Must have excellent attention to detail, be tactful in negotiating repairs with landlords, monitoring the work of landlords' contractors and Facilities staff as relates to routine maintenance, make-readies and termination. The incumbent must demonstrate exceptional time management and must have a driver license with a driving experience of at least 5 years. Basic numerical kill is required. This may be tested.

5. JOB KNOWLEDGE : Basic local journeyman work practices, and residential safety and security standards.

HOW TO APPLY : Applicants must complete the following application process to be considered :

• Create an account on the Electronic Recruitment Application (ERA) Website at https://erajobs.state.gov/dos-era/bfa/vacancysearch/searchVacancies.hms

• Choose Announcement Number : Ouaga-2023-032, Housing Clerk and complete the online application.

• Upload any additional documentation that supports or addresses the requirements listed above (e.g., cover letter, degrees certificates, wok permits & SF 50 if applicable) into the Electronic Recruitment Application system.

For more information on how to apply visit the Mission internet site https://bf.usembassy.gov/jobs/

Required Documents :

Please provide the required documentation listed below with your application :

All Applicants :

• Residency and/or Work Permit (If applicable)
• Completion of high school is required.
• Attestations and Certificates of work
• Other documents

Eligible Family Member Applicants :

• Copy of Sponsor's Orders/Assignment Notification (or equivalent)
• DD-214 - Member Copy 4, Letter from Veterans' Affairs, or other supporting documentation (if applicable)
• SF-50 (if applicable)
• Passport copy

What to Expect Next : Applicants who are invited to take a language or skills test, or who are selected for an interview will be contacted via telephone calls and email.

FOR FURTHER INFORMATION : Contact the Human Resources Office at 25 49 53 00.

Note :
• All Applications must be made in English.
• All applications received after the deadline will not be considered.
• All applications must be for an open/advertised position.
• Only shortlisted applicants will be contacted.

EQUAL EMPLOYMENT OPPORTUNITY : The U.S. Mission provides equal opportunity and fair and equitable treatment in employment to all people without regard to race, color, religion, sex, national origin, age, disability, political affiliation, marital status, or sexual orientation. The Department of State also strives to achieve equal employment opportunity in all personnel operations through continuing diversity enhancement programs. The EEO complaint procedure is not available to individuals who believe they have been denied equal opportunity based upon marital status or political affiliation. Individuals with such complaints should avail themselves of the appropriate grievance procedures, remedies for prohibited personnel practices, and/or courts for relief.

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