Le comité d'organisation de la 16e édition du SIAO (Salon international de l'artisanat de Ouagadougou) a échangé avec la presse ce vendredi 20 janvier 2023, à Ouagadougou. L'événement va se tenir du 27 janvier au 5 février 2023.
C'est le ministre du développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda qui a répondu essentiellement aux préoccupations de la presse.
Plus de 350 artisans venus de 25 pays à travers le monde sont attendus.
En tête de liste des artisans figurent les stylistes a affirmé le ministre. Il a souligné que « nous voulons mettre l'accent sur la production endogène de l'habillement dans nos pays, notamment au Burkina Faso » a-t-il expliqué.
Déjà, 550 stands ont été réservés. Le comité d'organisation compte en écouler 700.
Plus de 800 millions de FCFA ont été mobilisés pour l'occasion.
Le thème retenu pour cette édition est : « Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations ».
Il faut noter qu'en marge du SIAO 2023, il va avoir lieu la 10 e conférence des ministres en charge de l'artisanat des 28 États membres du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l'artisanat africain (CODEPA) du 26 au 28 janvier. Ils vont se pencher sur la thématique citée en amont.
Autre point important, une compétition entre artisans est organisée pour récompenser les meilleurs exposants.
En ce qui concerne la sécurité du public et des exposants, Serge Gnaniodem Poda a rassuré que toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour sécuriser les lieux.
Il a également notifié que des mesures ont été prises pour que les participants venus des autres pays ne soient pas atteints par la maladie à Covid-19. En effet, ils devront montrer le test PCR négatif ou le pass vaccinal.
Pour la 16e édition, le pays invité d'honneur est la Côte d'Ivoire.
Des dires de Serge Gnaniodem Poda ce choix s'explique par le fait que « La Côte d'Ivoire est un pays frère qui partage le même espace économique que nous. C'est un pays où le brassage des populations est très élevé. Elle a un secteur artisanal très dynamique et professionnel. Elle participe régulièrement au SIAO » a-t-il confié.
Pour avoir accès au site, aux pavillons ventilés et à l'espace Arts et Métiers il faut débourser 500 FCFA contre 1000 FCFA pour le pavillon climatisé.
En ce qui concerne les badges d'accès de manière permanente pendant les 10 jours du SIAO, il faut s'acquitter de 10 000 FCFA.
Les tickets sont également payables par mobile Money.
Il est prévu plus de portes d'entrées afin d'éviter l'attente du public.
Serge Gnaniodem Poda a rappelé que l'artisanat au Burkina Faso participe pour près de 30% au produit intérieur brut (PIB) du pays. Il est le troisième pourvoyeur d'emplois après l'agriculture et l'élevage. L'artisanat occupe environ 2 millions de personnes.
SB
Lefaso.net
L'armée burkinabè a ouvert plusieurs fronts à travers le territoire national pour lutter contre les terroristes qui troublent la quiétude des populations. En collaboration avec les Volontaires pour la défense de la patriote (VDP), plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisés en 48 heures, nous rapporte l'Agence d'information du Burkina (AIB).
Des dizaines de terroristes ont été neutralisés ces 48 heures dans la destruction de plusieurs bases terroristes à travers le Burkina, le mercredi 18 janvier 2023, selon l'AIB. L'armée a enregistré des dizaines de terroristes neutralisés, une importante logistique récupérée et de nombreuses bases terroristes rasées dans ces opérations terrestres appuyées de vecteurs aériens.
Une dizaine de terroristes ont été tués, le jeudi 19 janvier 2023, suite à une nouvelle frappe aérienne de l'armée burkinabè dans la brousse du village de Dangara, situé dans la pronvince de la Kossi (région de la Boucle du Mouhoun).
Dans cette même opération, des armes de plusieurs types, des motos, des tricycles et divers matériels ont été aussi récupérés dans cette localité où un groupe armé terroriste avait érigé une base, précise l'AIB.
Il faut rappeler que dans la nuit 3 au 4 juillet 2022, les populations de la commune rurale de Bourasso, située dans la Kossi, ont été la cible d'une attaque qui avait fait 22 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels, selon le bilan officiel du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.
Aussi, une importante base terroriste a été détruite le 18 janvier 2023, dans la zone de Ronga, province du Yatenga (région du Nord).
Au Sud du Burkina, dans les provinces du Nahouri et du Zoundwéogo jusqu'à la frontière du Ghana, les combats engagés ont permis de détruire plusieurs bases. Cependant, les FDS y ont enregistré la perte de deux combattants.
Dans le Sahel, vers la zone de Solhan, les FDS et les VDP se sont débarrassés au petit matin du mercredi 18 janvier 2023, d'une importante base terroriste.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Des Hommes armés non identifiés (HANI) ont tendu une embuscade contre un convoi entre Siena et Saran le jeudi 19 janvier 2023. Le bilan fait état de onze morts (dix Volontaires pour la défense de la patrie et un gendarme) et d'un porté disparu.
Selon les informations recueillies auprès des autorités provinciales, c'est au retour d'un convoi assurant le transport de civils de Tougan à Toma que les forces de défense et de sécurité ont été attaquées par des HANI entre Siena et Saran, à environ 20 km de Toma.
Le mardi 17 décembre 2023, après avoir brûlé le dispensaire de Saran et exigé le déguerpissement des populations desdits villages, des HANI ont tué deux civils entre Saran et Loguin.
Depuis le début de l'année 2023, les provinces du Nayala sont en proie à de multiples attaques d'hommes armés non identifiés. Ce qui oblige des milliers de personnes à se déplacer.
Babakourou Fougui
La Maison de l'entreprise a tenu sa rencontre annuelle avec les acteurs des finances du Burkina Faso. La réunion a lieu ce jeudi 19 janvier 2023 à Ouagadougou. Le but est de donner la bonne information sur la loi de finances session 2023 aux contribuables et d'annoncer les innovations pour l'année 2023.
L'activité était organisée par la Maison de l'entreprise du Burkina, en partenariat avec la direction générale des impôts et l'Association professionnelle des experts et conseils fiscaux. Il s'agissait d'un échange d'informations sur la loi de finances, gestion 2023, avec pour objectifs de présenter les innovations et les modifications fiscales apportées à la loi de finances, d'exposer leurs implications sur la fiscalité des entreprises.
Il s'agissait en résumé, de présenter aux chefs d'entreprises les exigences et les opportunités liées à cette nouvelle loi de finances et de leur donner l'opportunité d'échanger avec les experts fiscaux.
Les contribuables burkinabè étaient nombreux à la rencontre qui permet à la Maison de l'entreprise de donner la bonne information aux contribuables et aux entrepreneurs, selon le directeur général de la Maison de l'entreprise Karim Ouattara. « Chaque année, la direction générale des impôts apporte toujours des innovations à la loi de finances de l'année en cours. Cette année encore, nous avons des innovations sur la loi de finances 2023. Il est très important pour les entreprises d'avoir la primeur de l'information, de venir s'informer et de savoir quelles sont les nouvelles dispositions qui sont prises pour pouvoir mieux gérer leurs activités », a laissé entendre M. Ouattara.
Le directeur général de la Maison de l'entreprise précise que les innovations sont, entre autres, les nouvelles taxes sur les boissons. Aussi, il révèle que ceux qui veulent désormais se lancer à la conquête d'un mandat électif ou sont candidats à une nomination doivent présenter un quitus fiscal qui prouve qu'ils sont de bons citoyens et qu'ils contribuent normalement aux impôts du pays.
Le directeur général des impôts, Daouda Kirakoya, confie que la loi fiscale doit s'adapter aux réalités économiques et aux situations différentes des contribuables. Par conséquent, chaque année il y a des ajustements qui sont opérés en fonction des orientations du gouvernement.
Pour l'année 2023, le directeur général des impôts informe qu'il y a des mesures d'allégement fiscal, des mesures d'élargissement de l'assiette fiscale et des mesures d'élargissement technique. Il dit que les mesures phares qu'on peut retenir sont des mesures de rehaussement des taux d'imposition de certains produits comme le tabac et autres. Et tout ce qui est droit d'accise. Les participants ont ainsi été édifiés sur les mesures visant l'élargissement de l'assiette fiscale ; les mesures visant l'amélioration du rendement de l'impôt et le renforcement de l'action en recouvrement ; les mesures d'ajustement technique ; celles de la promotion des téléprocédures et d'allègement fiscal.
« Il y a des mesures tendant à diminuer les impôts. Nous avons les droits de mutation qui passent de 8% à 5%. Il y a la main d'œuvre occasionnelle à laquelle les entreprises font recours qui était imposée en principe à 25 % et qui est ramené à 2%. Ce sont des allégements-phares. Il y a également la domiciliation fiscale. Nous avons beaucoup d'entreprises qui viennent exécuter des travaux au Burkina Faso, dont l'administration fiscale n'a pas de répondant au Burkina Faso. A partir de cette année, il y aura une obligation de domiciliation fiscale », a indiqué M. Kirakoya.
Le directeur général des impôts du Burkina conclut en disant qu'il y aura le visa des états financiers pour permettre aux entreprises d'avoir des déclarations beaucoup plus complètes et sincères et payer le juste impôt.
Les innovations touchent également les taxes sur les boissons. La taxe sur la bière contenant moins de 8° d'alcool passe à 30%. La taxe sur la bière contenant plus de 8° d'alcool passe à 40%. La taxe sur le vin est désormais à 70%. La taxe des autres boissons alcoolisées titrant moins de 35° passe à 50%. Et la taxe de celles titrant 35° et plus passe à 70%.
Les taxes sur les boissons non alcoolisées n'échappent pas au rehaussement. La taxe des boissons gazeuses passe à 50%. La taxe des autres boissons non alcoolisées passe à 15%. La taxe sur les cigarettes, les tabacs, les cigares et cigarillos connaît aussi une hausse. Elle passe de 50% à 55% soit une augmentation de 5%.
L'institution d'un mécanisme de compensation entre les dettes fiscales et les créances du contribuable de l'Etat a vu jour le jour. Elle consiste pour un contribuable se trouvant créancier d'une somme d'argent vis-à-vis de l'Etat à solliciter une compensation de cette somme en tout ou en partie à l'apurement de la dette fiscale. Pour la mise en œuvre de cette procédure, il est prévu la prise d'un arrêté du ministre en charge des finances.
Rama Diallo
Lefaso.net
Le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Colonel Boukaré ZOUNGRANA, a reçu en audience, ce jeudi 19 janvier 2023, la Représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Burkina Faso, Madame Elsie LAURENCE-CHOUNOUNE.
A l'issue de l'audience, Madame Elsie LAURENCE-CHOUNOUNE, a indiqué que les échanges avec le Ministre ZOUNGRANA ont essentiellement permis de revisiter des Projets que le PNUD a en commun avec le Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, notamment ceux portant sur la cohésion sociale, la stabilisation et la sécurisation du pays.
Par ailleurs, Madame LAURENCE-CHOUNOUNE a expliqué que cette rencontre intervient dans le cadre d'une mission sollicitée par le Ministère burkinabè en charge des Affaires étrangères à l'Organisation des Nations Unies (ONU) consacrée à l'évaluation des besoins d'assistance pour l'organisation des prochaines élections dans notre pays.
Cette mission, a soutenu la Représentante résidente du PNUD, vise à faire un état des lieux, faire des recommandations.
DCRP/MATDS
Sa Majesté le Naaba Kiba, Roi du Yatenga
Le responsable coutumier de Teonsgo
Les familles DIARRA et OUEDRAOGO à Teonsgo, Ouahigouya, Ouagadougou et Chicago aux Etats Unis,
Les familles DAH, SIB, et KAMBOU à Gaoua, Kampti, Batié-Nord, Bobo Dioulasso, Ouagadougou et Abidjan
Les familles alliées : LOMPO, NEBIE et ZOUNGRANA
Les enfants : Léonce, Valérie, Hermann, Antonine et Rebecca,
La belle-fille : Marie Nadège DIARRA/née LOMPO
Les beaux-fils : Mahamadi NEBIE et Aimé ZOUNGRANA
Les petits-enfants : Yasmine Laurencia, Yann, Maureen, Nathanaël, Arielle et Anthonia
Les arrières petits-enfants : Anicet, Hans et Nathan
Vous informent qu'à l'occasion du cinquième anniversaire du rappel à Dieu de leur époux, père, beau-père, grand-père et arrière grand père
Oumar Jules René DIARRA,
Décédé le 22 janvier 2018, à Ouagadougou
Des messes seront dites pour le repos de son âme selon le programme suivant :
Dimanche 22 janvier 2023
Paroisse Patte d'Oie : 5h30 et 9h00
CCB Saint Jean Paul II : 11h00
Paroisse Saint Camille : 6h30, 9h, 11h et 18h30
Paroisse Jean XXIII : 8h30, 11h00 et 18h00
Paroisse cathédrale : 7h00, 9h00, 11h00 et 18h00
Paroisse Dassasgho : 6h00 et 9h00
Scolasticat Saint Camille : 6h00 et 8h00
La Rotonde : 8h30 et 11h00
Chapelle de l'hôpital Yalgado : 9h00
Notre dame de la Délivrande de Ouahigouya : 7h00
La Cathédrale de Ouahigouya : 6h30 et 8h30
Union de prières
" Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts" 1 Thessaloniciens 4 :14
24 janvier 2003 - 24 janvier 2023
Cela fait 20 ans que demeure dans la paix du Seigneur notre bien aimé : ZOURÉ Bernardin, Inspecteur des impôts, précédemment Directeur Général des Impôts puis Conseiller Technique au Ministère de l'Économie et des Finances.
À l'occasion de ce jour anniversaire, des messes sont demandées pour le repos de son âme.
Programme des messes :
Mardi 24 janvier
Église Notre Dame des apôtres à 5h45
Cathédrale de Ouagadougou à 5h45
Paroisse Jean XXIII à 18h30
Paroisse de la Rotonde à 13h00 et à 18h30
Samedi 28 janvier
Église Notre Dame des apôtres à 18h30
Paroisse Jean XXIII à 18h30
Paroisse de la Rotonde à 6h30
Ce même jour, un recueillement en Action de grâce aura lieu à son domicile à la Zone 1 à 19h.
Dimanche 29 janvier
Paroisse Jean XXIII à 8h30
Paroisse de la Rotonde à 8h30 et à 11h
« Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en moi, même s'il meurt vivra… » Jean 11-25
La grande famille YOUGBARE à Koupela, Ouagadougou, Bobo, Baskouré et en côte d'ivoire.
L'ambassadeur Léon YOUGBARE à Ouagadougou et ses frères, Madame YOUGBARE Emma Rosine épouse Konyaolé,
Messieurs François Dieudonné YOUGBARE enseignant à L'USTA, Alexandre YOUGBARE Directeur général des sports, leurs familles alliées à Ouagadougou,
Voudraient saisir cette occasion pour vous traduire leur gratitude pour votre forte mobilisation, vos multiples soutiens et la solidarité manifestée à leur endroit lors du décès et de l'inhumation de leur frère
Alain YOUGBARE
cadre de Banque émérite. Ils voudraient particulièrement remercier les autorités du ministère des sports de la jeunesse et de l'emploi, la délégation de Ecobank Burkina, le pasteur KAMBOU KOKO Augustin TBT Somgandé, les amis d'enfance et anciens promotionnaires, les délégations venues de Bobo et de Dédougou et les voisins des 1200 logements et Somgande.
Une messe pour le repos de son âme sera dite le dimanche 22 janvier à 9h à l'église de Saint Camille de Ouagadougou.
Les salutations seront reçues au 1200 logement villa 747.
Union de prière
« Nous sommes à Allah et vers Allah le miséricordieux nous retournons ! »
Les grandes familles YAMEOGO et GANDEMA à Dédougou, Koudougou, Sabou, Ouagadougou et Bobo-Dioulaso,
Les familles alliées BOLY, DIALLO NAKANABO, OUEDRAOGO et SOULAMA à Dédougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Tiembara et Niangologo,
Les épouses BOLY Aïssetou et DIALLO NAKANABO Korotimi,
Les frères et sœurs YAMEOGO Saidou, Amadou, Tiémogo, Kassoum et Fatimata,
Les enfants YAMEOGO Ahmed, Aïda, Alpha, Ali, Nadia, Oumou et Rahim,
Les neveux, nièces, petits-fils et petites-filles,
Très touchés par vos nombreuses marques d'affection, de solidarité, de compassion et de soutien lors du décès le 2 janvier 2023, de l'inhumation le 3 janvier 2023 et du Doua le 5 janvier 2023 à Dédougou de leur époux, frère, père, oncle, beau-père, grand-père YAMEOGO Adama Aly, précédemment Technicien Supérieur de l'Elevage à la retraite au secteur 5 de Dédougou, à l'âge de 72 ans.
Les membres de la famille vous remercient du fond du cœur et renouvellent leur gratitude à tous ceux qui, de près ou de loin, leur ont manifesté leurs soutiens multiformes.
La famille se réserve de citer des noms de peur d'en oublier. Que Dieu le Tout-Puissant vous rende au centuple vos bienfaits !
Que son âme repose en paix !
La 16e édition du Salon international de l'artisanat de Ouagadougou (SIAO) approche à grands pas. Elle va se tenir du 27 janvier au 5 février 2023. A cet effet, Lefaso.net s'est entretenu avec le directeur général du SIAO, Dramane Tou. Très enthousiaste, il est revenu entre autres sur les grandes articulations qui vont marquer l'évènement et sur les difficultés survenues à cause du report du SIAO qui devait se tenir en octobre 2022.
Lefaso.net : Pouvez-vous nous présenter le thème de la prochaine édition ? Et pourquoi ce choix ?
Dramane Tou : Pour cette 16e édition, le thème est : « Artisanat africain, levier de développement et facteur de résilience des populations ». Ce thème a été choisi par les hautes autorités du Burkina Faso au regard du contexte national marqué par une série de défis, notamment la question sécuritaire et humanitaire. Nous avons voulu à travers ce thème, permettre aux responsables, à savoir les acteurs qui s'occupent de l'artisanat africain, de pouvoir échanger autour de cette problématique afin de faire des suggestions aux décideurs.
Nous avons aussi voulu que les artisans invités puissent nous dire dans la réalité du terrain, ce que l'artisanat pourrait apporter pour mieux contribuer au développement économique et social de nos pays. Aussi, nous avons voulu savoir comment est-ce que l'artisanat peut être utilisé comme un élément qui va permettre aux personnes qui sont en difficulté dans plusieurs pays africains et surtout en Afrique de l'Ouest de pouvoir continuer à espérer et à être plus résilientes. Lorsque vous avez appris un métier de l'artisanat, je prends par exemple la maçonnerie, et que vous êtes une personne déplacée interne, vous avez au moins la chance, s'il y a du matériel de travail, de mener une activité et de vous reconstruire une vie avec vos connaissances dans ce métier de l'artisanat.
Cette vie ne saurait être comme celle d'avant, mais on peut se retrouver dans une situation où elle n'est pas mauvaise. Le thème est donc en lien avec le contexte national. Il s'agit de permettre aux gens, au cours d'un séminaire, de réfléchir à comment on peut utiliser l'artisanat comme un élément pour plus de développement et de résilience.
A quelques jours de ce grand évènement, où en êtes-vous avec les préparatifs ?
Les préparatifs vont bon train, ils sont très avancés. Si nous faisons une estimation statistique, nous pourrions dire sans risque de nous tromper que nous sommes à plus de 95% d'exécution des activités qui étaient prévues dans ces préparatifs. Du coté des artisans, nous avons ouvert les inscriptions depuis le 15 décembre 2021 parce que l'évènement devait se tenir en octobre 2022. Mais avec les contraintes diverses que notre pays a connu, nous avons reporté le SIAO sous les orientations des autorités du pays. A cette date, nous sommes heureux d'annoncer que 550 stands ont été loués par des artisans qui disent qu'ils seront avec nous pendant les dix jours de l'évènement. Il est sûr que nous allons dépasser ce nombre d'ici la fin de cette semaine.
On a un objectif de 700 stands à écouler. Au niveau des acheteurs professionnels, nous avons sur une estimation de 50 personnes qui ont manifesté leur intention d'être présents, une quinzaine ayant réagi car ils doutent encore de notre capacité à les accueillir dans de bonnes conditions sécuritaires. Mais nous travaillons à les rassurer en expliquant que c'est vrai que nous faisons face à des défis, mais c'est aussi vrai que des actions vigoureuses sont menées pour permettre à tout ami du Burkina Faso, tout Burkinabè étant à l'extérieur, tout artisan qui veut venir, qu'il puisse le faire dans de bonnes conditions de santé et de sécurité . Il faut préciser que certains acheteurs professionnels viennent deux jours après le début de l'évènement.
Comme c'est un salon bien connu en matière de promotion de l'artisanat africain, nous pensons qu'ils vont venir étant donné que c'est le seul lieu où en dix jours, ils peuvent avoir la chance de rencontrer les artisans talentueux d'au moins 25 pays. A cette date, 22 pays ont déjà confirmé leur présence.
Nous attendons le grand public sur la période des dix jours. Qu'ils viennent pour visiter, mieux découvrir l'artisanat, trouver des biens fabriqués par nos artisans et les accompagner. Nous osons croire que nous pourrons mobiliser une grande partie du public. Autre élément de satisfaction, les partenaires ont répété qu'ils seront avec nous pour tenir la 16e édition. On avait quelques actions de réhabilitation des infrastructures pour offrir un cadre d'un certain standing aux artisans, nous l'avons fait. Nous disons aux artisans qu'à moins de cinq jours de l'évènement, s'ils veulent intégrer les stands, faire toute la décoration et disposer les effets, cela est faisable. Nous invitons les gens à venir pour que nous puissions célébrer l'artisanat africain.
Le report de cette édition d'octobre 2022 à février 2023 a-t-il impacté les préparatifs d'une manière ou d'une autre ?
Oui, il y a eu un impact positif et négatif à la fois. S'il y avait des détails à prendre en compte, nous les avons améliorés. S'il y avait des acteurs qui hésitaient, en voyant que les nouvelles autorités donnent le feu vert pour l'organisation du SIAO, ils vont avoir plus confiance et associer leur image à l'évènement. Comme impact négatif, nous avons engagé des ressources pour communiquer sur l'évènement avec des conceptions d'outils de communication pour octobre 2022. Mais lorsqu'il y a report, vous êtes obligés d'engager encore de la ressource pour essayer de mobiliser les acteurs autour. Il y a des artisans qui avaient mis leurs œuvres dans des bateaux car ils étaient hors du continent. Ils étaient même arrivés au Burkina Faso. La gestion de ces œuvres qui arrivent à quelques jours de l'événement qui est finalement reporté a des impacts négatifs. Cela a un coût, le SIAO a été obligé de fournir plus d'efforts qu'il n'en faisait d'habitude.
Les artisans avaient acheté eux-mêmes des billets d'avion. Maintenant, ils sont obligés de payer quelques charges supplémentaires. D'autres ont dû chercher de la ressource pour pouvoir produire les œuvres, les vendre à une période donnée et rembourser leurs établissements financiers. Ils se sont retrouvés dans une situation où peut-être lorsque la marge de négociation n'est pas grande, ils seront obligés de payer des frais financiers plus élevés vis-à-vis de leurs partenaires. L'essentiel de ce qu'il faut retenir est que face à une situation donnée, les hautes autorités ont analysé la situation du moment avant de dire si oui ou non, il fallait tenir l'évènement. Et je pense que c'est la meilleure option qu'elles ont prises. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. J'imagine qu'elles ont compris qu'il fallait mieux comprendre ce dossier et évaluer la situation nationale avant de l'autoriser.
Vu les conditions sécuritaires particulières que connaît le Burkina Faso, y a-t-il des dispositions spécifiques prises ou à prendre ?
Ce qui est intéressant, c'est de dire que nos Forces de défense et de sécurité (FDS) qui sont de vrais spécialistes de ces questions et qui sont dans l'organisation de l'évènement, nous disent de rassurer les acteurs qui vont venir pour le SIAO 2023. Toutes les dispositions seront prises pour les sécuriser, ainsi que leurs biens. Autre élément, il faut que les acteurs (artisans, presse, public, partenaires) qui vont venir sur le site puissent tenir compte des indications données par les FDS. Ils ne doivent pas venir avec des sacs trop chargés d'effets tranchants et qui ne sont pas autorisés parce que dans les rangs, les FDS seront obligées de prendre beaucoup plus de temps pour fouiller ou même de retirer certains effets interdits. Nous demandons à tous ceux qui vont venir d'éviter d'apporter des effets dangereux.
Certains artisans burkinabè plaident pour que le prix des stands soit revu à la baisse pour les participants nationaux, car la situation sécuritaire a contribué à réduire leurs chiffres d'affaires. Quelle est votre réponse à cette demande ?
Nous saluons nos artisans qui font l'effort de produire et qui s'intéressent au SIAO qui a été créé par l'Etat parce qu'on veut aider les acteurs du pays et ceux d'Afrique. Le SIAO est panafricain. Je peux comprendre la préoccupation, mais il se trouve que nous sommes dans le même contexte national où aussi bien les individus que plusieurs structures burkinabè ressentent l'impact de cette situation. Nous ne sommes pas dans une position où nous voulons organiser un évènementiel au rabais. Par conséquent, il faut prendre des dispositions pour que les charges puissent être comblées par des mobilisations de recettes. Les pans les plus importants qui nous aident à mobiliser les recettes sont les locations de stands, les tickets, les badges d'entrée sur le site…C'est ce qui nous permet d'avoir des ressources.
Si nous partons du postulat que compte tenu du contexte il faut abaisser le prix des stands, nous allons nous retrouver dans une situation où nous n'aurons pas de ressources pour bien communiquer, aménager les bâtiments, assurer la sécurité et mobiliser des partenaires. Le deuxième aspect, nous avons constaté que des conditions avaient été octroyées à des artisans du pays organisateur. Mais ces artisans ont revendu à d'autres artisans qui n'étaient pas Burkinabè, des stands à des montants élevés comme si le SIAO le faisait pour un dividende. Cela met à mal la structure organisatrice qui devra finalement dépenser plus d'argent pour permettre à des acteurs économiques de tirer plus de profits au lieu de l'utiliser pour leurs propres activités.
En outre, il faut savoir que nous sommes dans des organisations sous régionales et panafricaines. Vous prenez par exemple l'UEMOA qui est un partenaire qui soutient l'évènement depuis des années. Il compte des pays qui ont aussi des difficultés comme nous. Pensez-vous qu'on peut réduire les prix pour les artisans burkinabè, pendant que l'UEMOA apporte de l'argent pour nous aider alors qu'on ne le fait pas pour les autres ? Pourtant c'est une structure communautaire qui est appelée à accompagner les actions de développement des huit pays membres. L'un dans l'autre, nous comprenons leurs préoccupations, mais nous souhaitons qu'ils fassent l'effort d'accompagner l'Etat afin d'aider le secteur à émerger.
Quelle est la mobilisation financière pour l'organisation de la 16e édition ?
Le budget initial s'élève à 805 millions FCFA pour l'organisation.
Quelles sont les principales articulations du programme du SIAO 2023 ?
Je vais insister sur quatre points. La première est la cérémonie officielle d'ouverture qui est placée sous le très haut patronage de son excellence monsieur le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré. La deuxième articulation c'est la journée du pays invité d'honneur qui est la Côte d'Ivoire. Durant cette journée, on met en exergue les potentialités artisanales du pays et sa culture. La troisième articulation importante, c'est la conférence des ministres du comité de Coordination pour le développement et la promotion de l'artisanat africain (CODEPA), avec la réunion des 28 experts des pays membres et des cinq pays observateurs.
Cette rencontre va permettre de discuter des problèmes de l'artisanat africain. La dernière est la cérémonie officielle de clôture qui va se tenir le samedi 4 février 2023 pour magnifier les lauréats des différents concours lancés en marge de ce salon. En plus de récompenser les lauréats, il y a le discours de clôture qui annonce la prochaine édition en 2024 avec le nouveau thème afin que les artisans qui repartent dans leurs pays puissent déjà réfléchir à créer de nouveaux produits en tenant compte des tendances de leurs pays et celles internationales dans le domaine de la création et du design.
Qu'attendez-vous de particulier pour cette 16e édition ?
L'attente particulière est de souhaiter que le public réponde présent chaque jour durant les dix jours à l'invitation faite par le gouvernement du Burkina Faso à tous ceux qui aiment l'image du pays, l'artisanat et de développement. Que chaque jour, le public puisse venir en grand nombre pour encourager les artisans qui y sont, pour mieux découvrir l'artisanat, pour faire des achats et tisser les liens. Sur le site, vous pouvez retrouver quelqu'un que vous n'avez pas vu depuis des lustres.
Des voix s'élèvent pour s'offusquer de la tenue du SIAO, du FESPACO et d'autres activités culturelles dans un contexte marqué par la crise sécuritaire. Votre avis ?
Je sais que ces bandits qui nous attaquent veulent désorganiser notre organisation sociale et nous dicter la manière avec laquelle nous devons vivre, en contradiction totale avec toutes les religions. Ces bandits souhaiteraient voir notre pays à genoux et que chaque jour, nous n'ayons que des larmes qui coulent. La meilleure réponse pour moi semble celle qui consiste à résister. Déjà, les FDS et les Volontaires pour la défense de la patrie le font par les armes. La population le fait en soutenant des actions de solidarité à l'endroit des Personnes déplacées Internes (PDI). Mais les structures qui travaillent à engranger des actions de développement, à améliorer l'image du Burkina Faso à travers le monde doivent aussi jouer leur partition. Pour le SIAO, imaginez les acteurs impliqués.
Il y a les hôteliers, les agents de voyage, de communication, les restaurants, les taxis, les parqueurs, ceux qui ont des maisons en location... Il y a aussi les artisans qui sont dans la société et qui doivent vivre de leur art. Cela permet à l'économie de tourner. C'est comme si on demandait aux commerçants et aux gérants de station de ne plus vendre. Vous verrez que ceux qui demandent cela vont sortir se plaindre. Autre élément, si nous avons besoin que des gens viennent dans notre pays pour faire tourner notre tourisme et faire rentrer des devises, nous devons aussi les rassurer que nous sommes capables d'organiser les activités de notre pays dans de bonnes conditions sécuritaires.
Si nous arrivons à faire cela, malgré que notre pays soit peint en rouge, on dira que nous sommes résilients. Le thème de cette édition en dit long sur la volonté de continuer à rester debout. Nous devons avoir une pensée directe à l'endroit des personnes déplacées internes, des FDS et VDP qui sacrifient leurs vies pour que nous puissions vivre. En organisant ces évènements, nous devons tenir compte du fait que la situation n'est plus comme par le passé. Voilà pourquoi parmi les innovations du SIAO, vous verrez que nous allons organiser une collecte de dons pour les PDI, les FDS et les VDP.
SB
Photos : Auguste Paré
Lefaso.net
Le Syndicat national des travailleurs des mines et de l'énergie (SYNATRAME) a animé ce jeudi 19 janvier 2023 à la Bourse du travail de Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif : informer l'opinion publique des manquements au sein du ministère de l'Énergie, des mines et des carrières et qui porteraient préjudice à l'économie du pays.
« Le ministère de l'Énergie, des mines et des carrières se meurt et le pays avec ». C'est du moins le constat dressé par le Syndicat national des travailleurs des mines et de l'énergie (SYNATRAME).
Après être revenu sur les performances du secteur des mines et ce qu'il rapporte au pays et aux collectivités territoriales, le syndicat a dépeint les difficultés du secteur. Il s'agit, citent-ils, de l'insécurité qui limite les sorties des agents sur le terrain, de la mauvaise gestion institutionnelle, de la gestion financière et matérielle défaillante et de la mauvaise gestion de la ressource humaine.
Malgré ces difficultés et insuffisances, le secrétaire général du syndicat, Augustin Sebgo, assure que le personnel reste engagé à défendre les intérêts du pays par sa contribution personnelle. Ainsi, les travailleurs utilisent des équipements de protection individuels personnels pour assurer leurs missions, réalisent certaines missions sur préfinancement personnel, utilisent des moyens roulants personnels pour des missions internes, etc.
Selon le secrétaire général du SYNATRAME, le ministère ne dispose pas de ressources humaines qualifiées et en nombre à même de contrôler et surveiller efficacement les sociétés minières. « Le Burkina Faso enregistre de nos jours quatorze mines industrielles en production, cinq mines en construction, 19 mines semi-mécanisées, 437 permis de recherche avec plus d'une vingtaine de projets avancés. Comment voulez-vous contrôler et surveiller efficacement un secteur aussi technique que dynamique comme celui des mines et de l'énergie dont la plupart des sociétés disposent d'une ressource humaine hautement qualifiée, si vous n'avez pas toutes les compétences requises ? Ainsi vous êtes souvent obligés de prendre pour argent comptant les déclarations et les informations fournies par ces sociétés. Qu'elles vous bernent ou vous trompent, vous ne pouvez pas le savoir parce que vous n'avez pas toutes les compétences et les outils d'une contre-expertise. En plus de cela, le temps accordé pour les missions de suivi-contrôle et de constatation ne permet pas de les exécuter convenablement », a martelé le secrétaire général.
Et d'ajouter que des pays comme le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Mali ou l'Afrique du Sud mettent un point d'honneur à renforcer les capacités de leurs agents à travers des formations de pointe et des stages de perfectionnement, ce qui n'est pas le cas du Burkina Faso. Les agents sont obligés de se former par leurs propres moyens, selon le secrétaire général.
« Pour toutes ces raisons et bien d'autres, nous informons l'opinion nationale et internationale que nous, personnel de l'administration centrale des mines et de l'énergie, n'allons plus continuer dans cette cabale, dans cette logique. Désormais, le personnel se donne le droit de mener des actions pour demander le changement, parce que le ministère de l'Energie, des mines et des carrières n'est pas la propriété d'un individu, c'est aussi notre bien à tous et nous voulons que ce bien se porte à merveille pour le bonheur du peuple burkinabè. Le devoir historique nous interpelle et nous allons répondre », a laissé entendre Augustin Sebgo.
C'est aussi dans le but d'apporter sa contribution à la bonne marche du ministère que le syndicat a, au cours de cette conférence de presse, fait des propositions de solutions pour remédier aux difficultés et insuffisances.
Propositions de solutions
Ainsi, le SYNATRAME suggère entre autres de rendre effective la présence permanente des agents sur les mines industrielles pour le suivi de la production, la collecte des données et pour s'assurer du respect de la règlementation. Il propose de renforcer l'ancrage institutionnel du ministère en stoppant les fusions et scissions à répétition, d'inciter et encourager les investisseurs nationaux à s'intéresser aux exploitations minières industrielles et énergétiques.
Le syndicat recommande également de mettre en place un fonds d'intervention permanent, de doter les structures techniques en moyens roulants et équipements pour l'exécution des missions de contrôle-suivi et d'inspection des activités minières et énergétiques, de créer une fonction publique minière et énergétique adaptée aux exigences du secteur, d'affecter les profils adaptés dans les directions techniques, etc.
Et pour finir, le syndicat exige l'assermentation du personnel chargé du suivi-contrôle des activités énergétiques, minières et des carrières, la mise en place d'un plan de financement conséquent pour le ministère, le recrutement d'un personnel technique qualifié pour renforcer les structures, l'accélération de la création d'une raffinerie de métaux au Burkina Faso, etc.
Le syndicat recommande également des assises nationales pour repenser la gouvernance minière et énergétique et exige la présence permanente et rotative des agents du ministère dans les mines en production.
A en croire le secrétaire général du SYNATRAME, cette conférence de presse était l'occasion d'exprimer leur ras-le-bol. Et si leur message n'est pas entendu, le syndicat se réserve le droit de mener des actions sur le terrain pour faire changer les choses.
Justine Bonkoungou
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Le président de l'Assemblée législative de transition (ALT), Dr Ousmane Bougouma, a reçu en audience ce jeudi 19 janvier 2023, des anciens présidents du parlement burkinabè (Assemblée nationale, CNT, ALT et Chambre des représentants). L'objectif de cette rencontre d'échanges, est de rendre hommage à ses prédécesseurs et prendre conseils auprès d'eux.
Durant plus d'une heure, l'actuel président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, et les anciens dirigeants du parlement se sont entretenus sur des sujets relatifs à la vie du parlement burkinabè et aux questions d'actualité, notamment la lutte contre le terrorisme.
Huit des neufs anciens dirigeants du parlement burkinabè invités à cette rencontre ont répondu présents. Il s'agit de Moussa Sanogo (président de la Chambre des représentants 1999-2022), Abdoul Kader Cissé (premier président de la Chambre des représentants 1995-1998), Aboubacar Toguyeni (président de l'ALT du 22 mars 2022 au 30 septembre 2022), Alassane Bala Sakandé (président de l'Assemblée nationale 2017-2022), Soungalo Apollinaire Ouattara (président de l'Assemblée nationale 2012-2014), Mélégué Maurice Traoré (président de l'Assemblée nationale 1997-2002), Bognessan Arsène Yé (président de l'Assemblée nationale 1992-1997) et Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs ancien président du Faso (président de l'Assemblée nationale 2002-2012 et président du Faso de 2015 au 24 janvier 2022). Moumina Chériff Sy, ancien président du Conseil national de la transition (CNT) de 2014-2015 était l'absent du jour.
Pour le président de l'ALT, Dr Ousmane Bougouma, les échanges ont notamment porté sur le travail parlementaire et la contribution des anciens présidents du parlement au renforcement de la cohésion sociale, du vivre-ensemble et au développement du pays. Il a également reconnu et salué la part contributive des anciennes législatures à travers leurs présidents dans la stratification et la consolidation continues du corpus législatif burkinabè. « C'était un honneur pour nous de recevoir nos chers aînés. Comme vous le savez, l'œuvre législative se construit couche par couche. C'est comme une corde, c'est au bout de l'ancienne qu'on tresse la nouvelle. Nous voulons profiter de leurs expériences, de leur sagesse dans le travail qui est le nôtre », a-t-il déclaré.
Tout en saluant leur apport et leur expérience dans l'évolution du parlement burkinabè, Dr Ousmane Bougouma a requis la contribution active de ses invités du jour dans le renforcement de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de l'union sacrée autour des autorités de la transition dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.
Les anciens présidents du parlement burkinabè ont salué l'initiative du président de l'ALT qui, selon eux, rehausse l'image de l'institution parlementaire. Pour Mélégué Maurice Traoré, porte-parole des anciens présidents du parlement, l'évènement n'est pas inédit mais c'est la première fois que cela se fait de manière solennelle. Au nom de ses pairs, il a exprimé un soutien total à l'ALT, l'un des meilleurs parlements d'Afrique, selon lui. Ils se sont également engagés à accompagner la transition. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Mamadou ZONGO
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« Les défis de l'opérationnalisation du service d'aide médicale d'urgence ». C'est le thème de la 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé de l'École burkinabè des affaires (EBA). Organisée par visioconférence, la rencontre s'est tenue le jeudi 19 janvier 2023 à Ouagadougou, dans la salle de conférence de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso.
La 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé est animée par des experts des services d'urgence du Burkina Faso, du Niger et de la France. Ces experts, sont en effet le Pr Nazinigouba Ouédraogo, président de la Société d'anesthésie réanimation et de médecine d'urgence du Burkina (SARMUB), le Pr Vincent Bounes, chef de service d'aide médicale d'urgence de Toulouse. Et aussi le Pr Armel Flavien Kaboré, directeur général du service d'aide médicale d'urgence du Burkina, le Dr Ayarga Souleymane Karadji, directeur général du service d'aide médicale d'urgence du Niger.
À l'issue de la cérémonie d'ouverture, la modératrice de la conférence, Pr Léonie Claudine Lougué Sorgho a introduit le premier paneliste pour expliquer l'importance d'un service d'aide médicale d'urgence dans un pays.
« L'urgence médicale se définit par l'OMS comme une situation de vécu humain nécessitant une intervention médicale, faute de quoi il pourrait subvenir des dommages fonctionnels ou vitaux à la personne. L'objectif est donc d'apporter une aide médicale aux patients en situation d'urgence », a ainsi expliqué le Pr Nazinigouba Ouédraogo.
Le Service d'aide médicale d'urgence (SAMU), un système pré hospitalier
Ce concept s'impose selon lui pour trois principales raisons. Tout d'abord, Pr Ouédraogo affirme qu'il est une obligation pour l'État de soigner les malades, de porter secours aux blessés et aux personnes dans le besoin. Ensuite, il relève qu'il y a des données statistiques qui montrent l'importance de porter secours le plus tôt possible.
« Dans les situations graves, que ce soit par traumatisme ou par maladie aiguë mortelle, il est connu du monde médical que trois quarts des décès surviennent dans la première heure », a-t-il fait savoir. D'où l'impérieuse nécessité d'apporter les soins aux patients avant l'hôpital en de pareilles circonstances.
Enfin, le Pr Ouédraogo indique que le Service d'aide médicale d'urgence (SAMU) est avant tout un système pré hospitalier, lui conférant une triple fonction. Il s'agit notamment de fonction d'écoute des besoins de soins des patients suivi de conseils et/ou d'intervention. Mais aussi une fonction de conduire physiquement le malade à l'hôpital en cas de nécessité à l'aide d'une ambulance.
Pour conclure, Pr Ouédraogo mentionne que le rôle central du SAMU se présente comme étant une interface entre la communauté, les malades dans des situations d'urgence essentiellement vitale et le service des soins. Ce, en vue de permettre aux uns d'apporter l'aide aux autres.
Un objectif affiché de faire fonctionner le SAMU au Burkina
Les étudiants eux, disent espérer qu'au terme de cette conférence, les participants prennent à bras le corps l'opérationnalisation du SAMU au Burkina Faso. Car selon Dr Arouna Louré, bien qu'il existe des ambulances qui interviennent dans le pays en cas d'urgence, celles du SAMU sont toutes particulières.
« C'est vrai que nous avons des ambulances qui circulent mais ce n'est pas le SAMU. Parce que ces ambulances n'ont aucunement la capacité de pouvoir prendre en charge dans l'urgence, un malade à son domicile en lui apportant tous les soins de base », a-t-il fait observer.
Pour ce faire, cette rencontre vient à propos, dans la mesure où le partage des expériences et des connaissances des experts du Niger et de la France vont contribuer à cerner tous les contours du SAMU. Cela, dans le but d'opérationnaliser un SAMU efficace au Burkina Faso.
Hermann Bertrand Garé, directeur de la formation professionnelle de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina a salué l'abnégation et le travail fournit par les étudiants pour organiser ladite conférence.
Tout en les félicitant pour leur initiative, M. Garé a assuré que les étudiants ont tout le soutien de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso aux fins de les accompagner à réaliser leurs projets une fois leur formation achevée.
C'est en 1999 que le Dr Mathias Somé, ancien secrétaire général du ministère de la Santé a eu la vision d'initier le SAMU au Burkina Faso. Ainsi est né le projet de création d'un SAMU à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.
L'École burkinabè des affaires (EBA) est un établissement dont l'ambition est de mettre au service de l'économie burkinabè, des ressources humaines compétentes en quantité et en qualité suffisantes. La 5e conférence publique des étudiants du master spécialisé en management des structures de santé s'inscrit dans le cadre de leur formation de fin de cycle. Quant à la 6e conférence, elle est prévue pour février 2023 et leur diplomation au mois de juin.
Hamed NANEMA
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Dans le cadre du programme Anti-corruption et promotion de l'intégrité (A-CPI), la direction générale des douanes du Burkina va procéder au deuxième Sondage sur la perception de l'intégrité en douane (SPID). Ce deuxième SPID qui intervient après le premier réalisé en 2021, se tiendra du 24 janvier au 17 février 2023. Il va se mener autour des 10 facteurs clés de la déclaration d'Arusha révisée de l'Organisation mondiale des douanes sur la bonne gouvernance et de l'intégrité et va concerner un échantillon de 376 agents des douanes et 285 acteurs du secteur privé. L'annonce a été faite au cours d'une conférence de presse tenue ce 19 janvier 2023.
Le sondage relatif à la perception de l'intégrité des douanes a pour objectif d'évaluer de manière quantitative, comment les fonctionnaires des administrations douanières et les parties prenantes du secteur privé, évaluent ou perçoivent individuellement le niveau d'intégrité des douanes. Cela, en utilisant comme cadre de référence les dix facteurs clés de la déclaration d'Arusha révisée de l'organisation mondiale des douanes en matière de bonne gouvernance et d'éthique douanière.
De manière spécifique, le sondage permet de vérifier dans quelle mesure les groupes cibles pensent que les administrations douanières parviennent à promouvoir l'intégrité et à lutter contre la corruption en leur sein. Il met l'accent sur l'évaluation faite par les agents des douanes et les acteurs du secteur privé, sur les procédures, les infrastructures et les flux du travail concret plutôt que sur les opinions et mentalités. C'est un instrument d'amélioration des performances.
Pour le deuxième sondage, sept sites ont été identifiés dans la ville de Ouagadougou, pour administrer les questions. Ce sont le siège de la Direction générale des douanes, le siège de la Chambre de commerce et d'industrie, l'Ecole nationale des douanes, le bureau des douanes Ouaga-gare, le bureau de douanes Ouaga-aéroport, le bureau de dédouanement des véhicules et le bureau des douanes Ouaga-route. Des dispositions seront aussi prises, afin que les acteurs des autres villes, puissent prendre part au sondage.
Le sondage se tient grâce à l'appui du programme A-CPI, mis en œuvre depuis 2019 par l'Organisation mondiale des douanes dans 25 pays de la sous-région. À long terme, le projet vise à améliorer la gouvernance et l'intégrité dans l'administration douanière. La douane burkinabè détient actuellement un score de 2,34 et vise d'ici la fin du programme en 2024, un score de 2,67. Le score d'une administration intègre et dépourvue de corruption étant de 3.
À en croire Pulchérie Dabiré/Somda, présidente du comité A-CPI Burkina, les résultats du premier sondage réalisé en 2021 sont encourageants. Les fonctionnaires des douanes et les acteurs du secteur privé ont dans l'ensemble une image positive du suivi et de la mise en œuvre des initiatives d'intégrité de la direction générale des douanes. Ils ont respectivement attribué une note globale de 7,9/10 et 6,8/10.
Pulchérie Dabiré ajoute que les résultats du sondage ont permis entre autres de connaître deux domaines prioritaires en matière de promotion de l'intégrité et de lutte contre la corruption. Ces domaines sont la fonction audit et contrôle interne en associant l'interconnexion, le recours aux TIC et l'analyse de données partagées au maximum, ainsi que le moral des agents des douanes par une participation accrue au changement organisationnel et aux processus de management des ressources humaines renforcé.
Le sondage a aussi permis de sensibiliser les agents des douanes et les acteurs du secteur privé, d'identifier les mesures à mettre en place pour améliorer l'intégrité, d'être accompagné dans le renforcement des capacités en matière de contrôle interne et de conscientiser les agents sur la nécessité de prendre des engagements pour un changement de comportement.
Le deuxième sondage sera officiellement lancé le 24 janvier 2023, sous la présidence du ministre de l'économie, des finances et de la prospective. Il sera réalisé par la société PWC, à travers sa représentation locale basée au Nigeria. Afin d'assurer une bonne participation des acteurs du secteur privé faiblement représentés au premier sondage, une pré-sensibilisation a été organisée à leur endroit.
Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net
A la suite de la visite du chantier de réhabilitation du stade du 4-Août le 18 janvier 2023 par le ministre en charge des sports, une photo des vestiaires a enflammé la toile burkinabè, suscitant indignation ou quolibets. Ce qui a poussé le groupement d'entreprises chargé de l'exécution du marché à faire la mise au point suivante.
Depuis hier jeudi, la blogosphère burkinabè s'est emballée suite à la visite du nouveau ministre en charge des Sports sur le site du stade du 4-Août dont la réhabilitation est engagée depuis plusieurs mois. Et pour cause, une photo censée représenter les vestiaires, a plongé les amoureux du football dans l'émoi. Evidemment, des Burkinabè sincères se sont demandé si un travail sérieux se déroule dans ce stade mythique et au moment où des compétitions africaines se profilent à l'horizon.
Mais qu'en est-il réellement ? Déjà hier, le site L'Etalon.net alertait l'opinion publique nationale et internationale que l'image virale n'était pas celle des vestiaires dont les travaux à ce stade ne sont pas terminés. Mais il est bon de faire un certain nombre de rappels sur le projet de réhabilitation du stade du 4-Août, qui a été confié en 2021 au groupement d'entreprises TRUVA INSAAT/SIFA-SA/ Al- MOUNIA.
Sur le coût du projet. Les spéculations vont bon train et les comparaisons les plus folles avec d'autres stades africains, se poursuivent. Le coût du marché est de 14.792.665.661 FCFA. Sur ce montant, il y a 2. 256.508.321 FCFA de TVA à reverser et plus de 376 millions de FCFA pour l'enregistrement du marché. Il reste donc quelques 12 milliards de FCFA pour les travaux. La précision de taille est que l'Etat a décidé de payer cette cagnotte sur 3 exercices budgétaires (2021, 2022 et 2023). A ce stade, l'Etat s'est acquitté d'un montant de 7.451.356.866 FCFA sur les 14 milliards de FCFA. Mais à ce jour, les entreprises ont dû engager un apport personnel de plus de 3 milliards de FCFA pour faire face à certaines contingences.
Sur les retards du projet. C'est connu de tous, la réhabilitation des travaux du stade est suivie par un groupe mis en place depuis le début et qui comprend, le secrétariat technique du ministère en charge des sports, la Direction générale de l'architecture, de l'ingénierie et de la construction (DGAIC), le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics (LNBTP) et bien sûr par la mission de contrôle, GRETECH, recrutée à cet effet.
A ce propos, ce n'est pas exagéré de rappeler que le processus de réhabilitation a commencé avec le ministre Dominique Nana et s'est poursuivi sous le magistère des ministres Matthias Tankoano, Wabou Drabo, Issouf Sirima et récemment Boubacar Savadogo. On peut donc aisément deviner que les changements institutionnels aidant, le projet a pu traverser des périodes d'incertitude.
Ce ne sont pas les seules entreprises qui traversent le désert, surtout quand leurs fournisseurs sont à l'extérieur. En effet, la guerre en Ukraine a désorganisé l'approvisionnement mondial de certaines matières premières et provoqué le renchérissement de leurs coûts ainsi que l'envol du cours du dollar. Tenez, selon des sources proches de l'entreprise, les sièges du stade (pour les arbitres, les joueurs, les VIP et les supporters) ont été commandés en Espagne avec l'entreprise FIGUERAS.
L'audiovisuel, (écrans géants, écrans périphériques, son, connexion à la RTB) doit être installé par l'entreprise française VIDELIO dont les techniciens sont d'ailleurs à pied d'œuvre actuellement. Sur Google, on peut d'ailleurs vérifier que c'est VIDELIO qui a réalisé les mêmes travaux pour le stade de France. Les projecteurs de 1200 Lux seront l'affaire de l'entreprise française Zumtobel et les coffrets électriques, ceux de la structure française EAS.
Si avec toutes ces entités étrangères dont certaines n'hésitent pas à revoir les modes de paiement et même le montant des prestations, dans les périodes d'instabilité institutionnelle, le groupement d'entreprises chargé des travaux a pu garder le cap, il faut plutôt s'en féliciter. Les amoureux du foot peuvent ne pas être contents du retard mais ils peuvent tout de même comprendre que personne ne peut prévoir une guerre en Ukraine et deux coups d'Etat en une année au Burkina Faso.
On pourrait même avancer que c'est en voulant bien faire que la polémique a pu naitre. En effet, en prévision du match programmé le 20 mars prochain entre les Etalons et le Togo, le groupement d'entreprises mettait les bouchées doubles pour que les différents compartiments du stade soient opérationnels. A cet effet, le matériel restant (projecteurs, coffrets électriques) devait être acheminé par cargo pour gagner du temps.
En attendant que les sièges des vestiaires soient réceptionnés (délai prévu en mars 2023), la solution palliative était de les faire confectionner par un fournisseur local. Et c'est la photo de ces sièges dans les vestiaires non encore achevés, qui a servi de matériau pour un mélodrame monté de toutes pièces.
Pour clore le chapitre des mécontents parmi les représentants des structures du sport, il n'est pas exagéré de dire que jusqu'à présent, le projet n'a pas été récusé par les techniciens et le contrôle qui tiennent chaque semaine une réunion pour évaluer l'état d'avancement des travaux. Dans ce domaine, on n'évoque pas d'ailleurs suffisamment, peut-être à dessein, le fait que jusqu'à présent, la pelouse n'est pas réhabilitée parce que l'entreprise adjudicatrice du marché (différente du groupement) n'a pas commencé son travail.
Enfin, dans le chapitre, il faut relever les ennuis judiciaires du groupement d'entreprises, toute chose qui a provoqué un blocage de deux mois.
Au total, si la vérité était donnée par des images et des explications bien claires, il n'y aurait pas d'émotion encore moins de colère. Il reste au public burkinabè amoureux du foot et surtout de la sincérité, de venir constater que les travaux avancent bien… C'est le seul juge souvent crédible …
Service Communication du Groupement d'entreprises chargé de la réhabilitation du stade du 4-Août
Le gaz butane est un trésor introuvable à Dédougou depuis fort longtemps. Des clients font le tour des points de recharge de la ville à longueur de journées. Mais hélas, chacun regagne sa maison comme il était venu. Curieusement, dans ce manque trop prononcé de gaz, certains clients arrivent à recharger leurs bouteilles.
S'il y a de la matière qui suscite la plus grande convoitise de la population de Dédougou ces derniers moments, c'est bien le gaz butane. Ce produit connu sous nos tropiques pour son utilité dans la cuisson des aliments et la production d'eau chaude, surtout en ces temps de froid, fait gravement défaut dans la cité du Bankuy.
Chez un commerçant de la place réputé être l'un des détenteurs du monopole de la distribution du gaz butane, les clients se relaient sans discontinuer. Mais, c'est avec grise mine que la grande majorité de la clientèle retourne chez elle. « Il n'y a pas de gaz », c'est le refrain qui est servi à ceux qui n'ont pas la chance de faire partie des « clients bienheureux ». Aussi paradoxale que cette situation puisse paraître, des clients réussissent à répartir à la maison avec des bouteilles rechargées. Mais comment cela est-il possible ? C'est du moins la question qui taraude tout esprit observateur de la situation.
A ce propos, une source nous a mis au parfum. Nous décidons ce mercredi 18 janvier 2023 de vérifier l'information. Trois heures de temps (11h à 13h) ont suffi pour les besoins de vérification.
Dans l'intervalle de temps, des dizaines de personnes sont venues au lieu, à la recherche du gaz. Elles ont regagné leurs domiciles dans l'insatisfaction. Par contre, trois clients sont répartis avec des bouteilles rechargées.
Le mode opératoire pour satisfaire la « clientèle bienheureuse » est la suivante : le client arrive avec sa bouteille de gaz vide. Il la dépose et disparaît comme s'il est réparti à la maison. Pendant ce temps, un employé du lieu de vente embarque la bouteille vide sur une moto et disparaît à son tour dans la ville. Quelques temps après, il revient avec une bouteille chargée. Peu de temps après son retour, c'est au client de pointer le nez pour récupérer sa bouteille.
Ce scénario, selon notre source, se passe tous les jours et ce, depuis longtemps que dure la pénurie de gaz butane dans la ville de Dédougou. Pour rappel, la pénurie de gaz butane à Dédougou remonte au dernier trimestre de l'année 2022.
Mais qui sont ces clients qui bénéficient de faveurs dans la recharge de leurs bouteilles ? Pourquoi les autres en sont privés ? S'agit-il réellement d'un manque de gaz butane auquel fait face la population à Dédougou ? Ce manque est-il provoqué pour satisfaire l'égo d'une personne ? Ce sont autant d'interrogations que la situation amène à poser sans pouvoir y trouver de réponses.
SY