Les dépouilles des deux journalistes espagnols et d'un Irlandais assassinés en début de semaine au Burkina Faso sont arrivées ce vendredi matin sur une base militaire proche de Madrid.
L'avion de l'armée de l'air espagnole, un Airbus 310, qui avait décollé dans la nuit de Ouagadougou, s'est posé à 9h sur la base aérienne de Torrejón de Ardoz, à l'est de la capitale espagnole, avec à son bord les corps des journalistes espagnols David Beriáin et Roberto Fraile et de l'Irlandais Rory Young, président d'une ONG de protection de la faune sauvage.
Les ministres espagnoles des Affaires étrangères, Arancha González Laya, et de la Défense, Margarita Robles, étaient présentes sur le tarmac pour accueillir les dépouilles des trois hommes, dont les cercueils ont été portés par 24 officiers de l'armée de l'Air espagnole.
Voici la vidéo de leur arrivée:
Cruz al Mérito Civil y honores militares para los periodistas asesinados en Burkina Faso
A su llegada a Torrejón de Ardoz, veinticuatro soldados @EjercitoAire han transportado los féretros, recibidos por las ministras de Exteriores y Defensa https://t.co/EoAc8GZhye pic.twitter.com/Dy9e5b3XDe
Lors des premiers mandats de l'opération Atlantic Resolve, les forces US avaient fait la désagréable expérience de tracasseries aux frontières européennes que leurs convois devaient franchir. L'administration frontalière a ses rythmes qui ne sont pas nécessairement ceux des troupes en mouvement, même lorsque les conditions doivent être les plus réalistes possible. Ces mêmes forces avaient aussi découvert des infrastructures inadaptées au gabarit de leurs véhicules et donc des itinéraires interdits aux chars.
Les difficultés expérimentées, comme le temps de dédouanement qui allait de 5 à 7 jours (l'objectif est de le réduire à 3), ont poussé le Pentagone à se pencher sur cette problématique.
En avril 2019, un groupe de travail a été mis sur pied par l'Atlantic Council. Objectif: recenser les problèmes administratifs qui se posent lors des franchissements de frontières et déterminer quelles améliorations doivent être apportées, tant sur le plan technique que sur le plan légal et diplomatique, pour fluidifier la circulation des convois militaires, en particulier américains, en mouvement vers l'Europe de l'Est en cas de crise.
La rédaction d'un rapport sur ce thème a été confié au général Scaparrotti (ancien patron des forces alliées en Europe) et à l'ancien ambassadeur Collen Bell. Leur rapport: "Moving out: A comprehensive assessment of European military mobility" a été diffusé le 23 avril. Il pose aussi la question du prépositionnement des stocks d'armements et de munitions, celle des infrastructures (et de leur sécurité) , ainsi que celle des voies de communication terrestre, aériennes et maritimes; il s'interroge aussi sur le transport stratégique.
On peut le consulter ici.
L’étude américaine et ses recommandations sont totalement en phase avec les ambitions du projet européen sur la « Military Mobility » dans le cadre de la Coopération structurée permanente (CSP) qui est piloté par les Pays-Bas. Ce projet européen vise aussi à fluidifier la circulation des troupes et de leurs armements lors de leurs mouvements internationaux.
Effectivement, l'UE a reconnu dès 2018 (voir le rapport du 21 novembre 2018) "la complexité du défi, qui implique, entre autres aspects, des questions relatives à la construction d’infrastructures, à des normes communes, à des règlementations en matière de transports, aux douanes, aux taxes et aux autorisations de déplacement" et elle a donc engagé une initiative pour "harmoniser les normes et les réglementations transfrontalières et douanières, telles que les procédures administratives et législatives".
Présentée comme l’une des initiatives phares de l’UE en matière de défense, la mobilité militaire est toutefois menacée puisque, en février 2020, l'enveloppe initiale de 6,5 milliards d’euros est passée à 2,5 milliards d’euros puis à 1,5 milliards d’euros.
Le groupe de réflexion Mars estime que "Le projet de mobilité militaire, emblématique de la coopération avec l'OTAN, est laminé". Le projet européen va-t-il s'en sortir?"
C'est possible si Européens et Américains travaillent de concert. Or, selon l’agence Reuters, trois pays de l’Otan: les États-Unis, le Canada et la Norvège ont récemment envoyé une demande pour participer au projet "Mobilité militaire" de l'UE. Ce qu’a confirmé, le 2 mars, le lieutenant-colonel Thomas Campbell, un porte-parole du Pentagone: "La participation des États-Unis apporterait une valeur ajoutée au projet étant donné l’expertise américaine en matière de mouvements de troupes et de matériels à travers l’Europe".
Les représentants des États membres de l’UE au sein du Comité politique et de sécurité (Cops) ont donné, le 31 mars, un avis favorable à la participation de trois États tiers membres de l’OTAN - les États-Unis, le Canada et la Norvège - au projet de coopération structurée permanente (CSP) portant sur la mobilité militaire.
Le rapport US cité précédemment ouvre aussi la porte à des collaborations et des partenariats pour financer les projets inscrits dans le programme de mobilité militaire. La convergence est donc au rendez-vous.
Le prochain exercice Steadfast Defender (de la mi-mai à début juin, en Norvège) mettra en avant, entre autres, les capacités de renforcement transatlantique de l'Europe et la capacité de déploiement rapide à travers l'Europe. Il confirmera probablement que certains des obstacles réglementaires sont toujours actifs et que des infrastructures restent toujours précaires.
Le transfert avait été annoncé en décembre dernier par Viking, la compagnie de l’armateur norvégien Torstein Hagen. Il est désormais effectif. L’ex-Viking Sun, quatrième paquebot du projet Odin, livré en 2017 par les chantiers italiens Fincantieri, est depuis quelques jours passé sous pavillon chinois et a changé de nom. Le navire de 223 mètres, 47.800 GT de jauge et 465 cabines s’appelle désormais Zhao Shang Yi Dun et devient le premier navire de la société commune de Viking et China Merchants Shekou.
Basé aux Pays-Bas, le chantier Tideman Boats a livré la semaine dernière à la compagnie française Jiffmar Offshore Services de nouveaux bateaux. Des vedettes réalisées en polyéthylène haute densité (PEHD), un matériau ultrarésistant dont le constructeur néerlandais s’est fait une spécialité. Et qui vaut à ses productions le qualificatif de « bateaux incoulables », les équipes de Tidemans étant bien connues dans les salons maritimes pour le démontrer aux clients potentiels en tapant sur les coques à grands coups de marteau.
Le Terevau PIti, nouveau ferry de la compagnie Terevau, a quitté Armon Astilleros, son chantier de construction à Vigo en Espagne. Il fait désormais route vers le canal de Panama et devrait atteindre la Polynésie française fin mai. Ce navire va immédiatement y débuter les liaisons entre Papeete et Moorea.
Alors que l’Inde est confrontée à une deuxième vague dramatique de l’épidémie de coronavirus, les chantiers de déconstruction du pays se trouvent privés d’oxygène. Le Gujarat, où se trouvent les chantiers d’Alang, ont presque arrêter leur activité.
Et de cinq. P&O Ferries a annoncé le retour, au mois de juin, de son navire Pride of Burgundy et de sa capacité de 120 camions sur la ligne entre Calais et Douvres. Le ferry avait été désarmé en avril 2020 suite à la crise sanitaire, en compagnie du Pride of Canterbury. Ce dernier était revenu en flotte en septembre dernier. Il avait rejoint les Spirit of Britain, Spirit of France et Pride of Kent sur le détroit.
Deux nouveaux remorqueurs-pousseurs du type RP 10 de la Marine nationale ont été mis à l’eau à Brest. La Gygis et Le Noddi sont les douzième et treizième unités de cette série, qui a débuté avec L’Aigrette, mise en service en 2018. Construit par le chantier Merré de Nort-sur-Erdre, près de Nantes, Le Noddi a été mis à l’eau le 21 avril au chantier CIB de Brest, qui appartient comme Merré au groupe BMA.
Lundi dernier, la Finlande et l'Estonie ont signé un memorandum pour la construction du plus grand tunnel sous-marin du monde, qui relierait leurs deux capitales Helsinki et Tallinn. Les deux villes sont séparées par le golfe de Finlande et une distance de 103 kilomètres.
« C’est un endroit magique. J’adore ». Ce matin-là, le Lorientais Yannick Charles nous a donné rendez-vous au port de pêche de Keroman. Le ciel est bleu, la mer est calme, les quais quasi-déserts. « Même quand il ne se passe rien, ce lieu dégage une atmosphère particulière ». Regard avisé, le réalisateur nous montre quelques recoins qu’il a filmés, il y a un peu plus d’un an, quand il a commencé à travailler sur son documentaire. « Je suis venu tourner des images de nuit pendant le premier confinement », explique-t-il.
Le robot Patania II est actuellement immobilisé par 4500 mètres de fond dans la zone Clarion-Clipperton entre Hawaï et le Mexique. Cet engin avait réalisé son premier prélèvement de nodules polymétalliques, contenant du cobalt, du manganèse et du nickel, le 20 avril dernier. Il appartient à Global Sea Mineral Resources, une filiale du groupe belge DEME. Il semblerait que l'avarie d'une pompe servant à la remontée du robot soit à l'origine de cet incident.
Garantir la pérennité du savoir-faire français en matière de moteurs diesels, dont l’activité marine et les groupes de secours équipant les sous-marins de la Marine nationale, et atténuer le plan de licenciements lié à la restructuration lancée par la direction du groupe en Allemagne. Ce sont les deux combats que continuent de mener les représentants du personnel du site MAN Energy Solutions de Saint-Nazaire. Cela fait bientôt six mois que la mobilisation a débuté.
Vingt-quatre migrants ont été trouvés morts, dont deux mineurs, dans une embarcation à la dérive à 520 kilomètres au sud-ouest de l’île de El Hierro. Une petite île à l’ouest de l’archipel des Canaries. Seules trois personnes, deux hommes et une femme, ont pu être sauvées dans un état d’extrême épuisement. L’un des deux hommes se trouvait dans un état grave, souffrant de déshydratation sévère.
Les trois Multi Cleaner 128 construits pour l’autorité du Canal de Suez sont partis ce mardi 27 avril pour rejoindre l’Egypte. Les bateaux de dépollution en aluminium ont été chargés à Cherbourg, quai des Flamands, en pontée du AAL Hong Kong, de AAL Shipping, un cargo de 194 mètres de long, pour 28 de large.
(© EFINOR)
En Baltique, les travaux pour le projet stratégique de gazoduc Nord Stream 2 ont repris en décembre dernier. Mais sera-t-il un jour mis en service ? Tandis que des navires usines géants tentent de terminer au plus vite l’ultime portion connectant directement l’Allemagne aux ressources gazières russes puisées dans le grand nord sibérien, une bataille oppose tenants du projet, Russie et Allemagne en tête, face à ses détracteurs, notamment l’Ukraine et la Pologne, qui ont trouvé un allié de poids avec l’intervention des Etats-Unis.
Retiré du service en 2016, l’ancien remorqueur-ravitailleur Revi, de la Marine nationale, a quitté hier matin la base navale de Brest. Tracté par le remorqueur britannique MTS Taktow, il rejoint Le Havre où il va être déconstruit par le chantier Gardet et Debezenac.
Le 7 avril, la commission de l’aménagement du territoire et développement durable du Sénat a publié un rapport sur la Stratégie portuaire nationale. Pour les élus du Palais du Luxembourg, la SNP laisse un goût amer. Un article d'Hervé Deiss de Ports et Corridors
Jeudi 29 avril 2021 à 08h15, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Jobourg est informé par le navire pêche Mascaret III que l’un de ses marins est tombé à l’eau.
Immédiatement, le CROSS Jobourg diffuse un message MAYDAY RELAY et engage de nombreux moyens de recherche et de sauvetage :
- L’hélicoptère Dragon 50 de la sécurité civile basé à Granville ;
- Le canot tous temps Notre-Dame-du-Cap-Lihou de la SNSM de Granville ;
- Le canot tous temps Pourquoi Pas ? II de la SNSM de Saint-Malo.
Dans un communiqué (à lire ici), la SADC (communauté de développement des Etats d'Afrique australe) a annoncé le report de son sommet de Maputo sur la situation dans le nord du Mozambique.
La raison invoquée repose sur une double absence: celle du président botswanais Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, qui est actuellement en quarantaine, et celle du président Cyril sud-africain Matamela Ramaphosa "retenu par d'autres obligations" (il comparaît devant une commission d'enquête!).
Le sommet a été reporté à "une date ultérieure" mais qui n'est pas précisée. Ce qui n'augure rien de bon sur une décision rapide des instances de la SADC sur le plan militaire proposé pour venir en aide aux forces du Mozambique (lire mon post sur ce sujet).
Total perd un an.
Le projet gazier mené par Total au Mozambique, suspendu après l'attaque djihadiste contre la ville voisine de Palma, va connaître "au moins un an de retard", a déclaré jeudi le directeur financier du groupe français, Jean-Pierre Sbraire.
"Bien sûr ces événements vont impacter le calendrier du projet et à ce stade nous estimons cet impact à au moins un an de retard", a-t-il déclaré lors d'une conférence avec des analystes financiers. Total prévoyait jusqu'à présent un démarrage en 2024 pour ce projet baptisé Mozambique LNG, mené au sein d'un consortium, qui représente un investissement total de 20 milliards de dollars.