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Updated: 4 days 14 hours ago

Guinée Conakry : Le colonel Mamady Doumbouya renverse le régime d'Alpha Condé

Mon, 06/09/2021 - 00:35

A l'issue du coup d'Etat orchestré en cette matinée du dimanche 5 septembre 2021 contre le Président Alpha Condé, le nouvel homme fort de la Guinée en la personne de Mamady Doumbouya s'est adressé à l'ensemble des Guinéens.

« Guinéen et Guinéenne, chers compatriotes, la situation sociopolitique et économique du pays, le disfonctionnement de l'Institution républicaine, l'instrumentalisation de la Justice, le piétinement des droits des citoyens, l'irrespect des principes démocratiques, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ont émulé l'armée républicaine de Guinée à travers le comité national de rassemblement et du développement (CNRD) à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée et dans sa totalité », fait savoir Mamady Doumbouya.

Il annonce de ce fait les décisions qui suivent : « Nous avons décidé ainsi après avoir pris le Président de la république qui est actuellement avec nous, de dissoudre la Constitution en vigueur, de dissoudre les institutions ainsi que le Gouvernement »

L'ancien légionnaire de l'armée française a aussi annoncé la fermeture des frontières terrestres et aériennes.

Il appelle ses frères d'armes à l'unité afin de répondre "aux aspirations légitimes" du peuple de Guinée tout en invitant chacun d'eux à rester dans les casernes et poursuivre les activités régaliennes.

« On va pas reprendre les erreurs du passé, nous allons nous concentrer sur le développement [...] », a-t-il précisé.

Ce n'est pas la première fois qu'Alpha Condé est confronté à une tentative de putsch. En 2011 notamment, son domicile avait été la cible d'un assaut.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Guinée Conakry : La CEDEAO condamne le coup d'Etat contre Alpha Condé, exige le respect de son intégrité physique et sa libération immédiate

Mon, 06/09/2021 - 00:00

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), à travers la voix de Nana Addo Akufo-Addo, Président ghanéen, Président en exercice de l'Institution condamne avec la plus grande fermeté le coup d'Etat contre le Président Alpha Condé.

Elle exige le respect de son intégrité physique et sa libération sans conditions ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées.

Elle exige également le retour à l'ordre constitutionnel sous peine de sanctions.

La CEDEAO réaffirme sa désapprobation de tout changement politique anticonstitutionnel.

Elle demande aux forces de défense et de sécurité de demeurer dans une posture républicaine et exprime sa solidarité envers le peuple et le Gouvernement guinéen.

Lefaso.net
Source : CEDEAO

Categories: Afrique

Chute du président Condé : La rançon de l'entêtement méphistophélique

Sun, 05/09/2021 - 23:37

"Cbs L'iconoclaste, l'écrivain chroniqueur", regrette, dans cette tribune, que les présidents africains, à l'image de Alpha Condé, ne tirent pas des leçons des mésaventures qui sont arrivées à leurs homologues ayant tenté de modifier la loi fondamentale de leurs pays pour prolonger leur bail au-delà des limites constitutionnelles .

Tel un fruit mûr, le pouvoir d'Alpha Condé est tombé ce dimanche 5 septembre 2021 dans les mains du colonel Mamady Doumbouya, chef du groupement des forces spéciales guinéennes, au terme d'une opération menée de main de maître à la vitesse hyper fulgurante d'une fusée qui a fait fondre comme du beurre, la sécurité présidentielle en un temps record.

Tout porte à croire que la garde présidentielle était du tigre en papier ou aurait apporté sa caution à ce coup d'État salué par une bonne partie de l'Opposition politique et le peuple guinéen qui ont longtemps souffert le martyre et même payé le prix fort lors de sa résistance au projet de modification de la Constitution guinéenne par le régime Condé pour s'octroyer un nouveau et 3e mandat à travers l'élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Pour ces Guinéens, la chute du professeur Condé est du pain bénit, une lueur d'espoir inespérée au moment où Condé avait réussi "son coup de force" en assurant la "légitimité" de son 3e mandat qu'il exerçait sereinement sans la menace quelconque d'un nuage cafardeux sous le ciel politique guinéen.

Quel coup de théâtre ! Même si pour certains nationalistes, le président Condé paie là le prix de son inféodation supposée à Pékin au détriment de ..., il est indubitable que la perte de son pouvoir dans les conditions que l'on sait, relève de la rançon de l'entêtement méphistophélique du professeur Condé à s'octroyer un bail de plus à la tête de la république guinéenne, en donnant un coup de canif au contrat social guinéen que constitue la Constitution du pays.

En effet, il s'y serait pris autrement en quittant le pouvoir en 2020 au terme de son 2e mandat qu'il se serait épargné cette fin de règne déshonorante où il est capturé, tel Laurent Gbagbo, par ses tombeurs. Mais pouvait-il en être autrement dans une Afrique où les princes régnants tirent rarement des leçons des errements de leurs anciens homologues dont certains même furent contraints de mettre fin à leur mandat légitime du fait de leur volonté affichée de violer, telle une vierge et belle demoiselle, leur Constitution pour rester, ad vitam aeternam, au pouvoir ?

À cet effet, les anciens présidents burkinabè et algérien, Blaise Compaoré et Abdel Aziz Bouteflika, sont des exemples concrets qui figurent dans la triste galerie des présidents dont la soif immodérée de demeurer longtemps au pouvoir a produit un effet boomerang à leur funeste projet.

Même leur proposition de mettre en place une transition d'un an au terme duquel ils quitteront le pouvoir, n'avait pas reçu l'onction du peuple qui les a fait débarrasser le plancher en 2014 et 2019 en se détachant, telles des feuilles marcescentes, du bambou présidentiel auquel ils étaient vissés. Diantre !

Condé seul dans ses poires d'angoisse

Aujourd'hui, la question que l'on est en droit de se poser, est celle de savoir s'il faut pleurer Condé ou plutôt rire sa chute. Triste fin de règne d'un opposant historique qui aura résisté aux régimes guinéens successifs de Sékou Touré et de Lassana Conté pour, envisageait-il, restaurer la démocratie dans son pays. « Je ne modifierai jamais la Constitution. Ce serait trahir ce pour quoi je me suis toujours battu », avait-il d'ailleurs promis avant de faire un rétropédalage. S'étant laissé envoûter par les lambris dorés des palais présidentiels et les sirènes du pouvoir, Condé quitte ainsi tristement le pouvoir, l'histoire ne retenant plus généralement que les dernières images.

La suite de l'histoire de la Guinée appartient désormais au reste des acteurs sociopolitiques qui doivent travailler à faire respecter par les putschistes leur engagement à ne pas rester durablement au pouvoir. Ce, étant donné qu'il est devenu une mode pour les putschistes de nous servir sous nos tropiques une telle rengaine qui relève désormais d'une ruse cousue avec du fil blanc qui n'épate plus personne.

À l'heure où se forme le crépuscule du règne Condé obligé à la retraite politique comme Ben Ali, Compaoré, Bouteflika, etc., tous les Raspoutine qui défendaient avec bec et ongles la nécessité de son 3e mandat en prêchant l'évangile Condé selon lequel après Condé, c'est le déluge, vont faire profil bas et laisser Condé seul dans ses poires d'angoisse. Et en politicien chevronné, Condé devrait le savoir mieux que quiconque. Bref, Condé n'a fait que récolter ce qu'il a semé. Comme le dit un proverbe africain, "Qui vit longtemps, voit la danse de la colombe".

Cbs L'iconoclaste
L'écrivain chroniqueur

Categories: Afrique

Mode au Burkina : Fin de formation pour les apprenantes de Noelie Beauty

Sun, 05/09/2021 - 23:33

Le centre de formation Noelie Beauty a organisé la cérémonie de sortie de ses troisième et quatrième promotions, ce samedi 4 septembre 2021 au sein de l'Atelier théâtre burkinabè (ATB). Après deux ans de formation, 43 apprenantes ont reçu leurs attestations de fin de formation.

Les apprenantes du centre professionnel Noelie Beauty, spécialisées en coiffure-esthétique-décoration, sont en joie. En effet, ce samedi 4 septembre 2021 marque la fin de deux années de dur labeur. Lors d'une cérémonie, elles ont reçu leurs diplômes de fin de formation. Désormais aptes à entrer dans la vie socio-professionnelle, les impétrantes se sont exercées à travers une compétition. Il s'est agi de montrer au public leur génie créateur avec des coiffures artistiques.

A gauche, Madame Sakandé/Benao Reine, à droite Kanazoé Cyrina gagnante du concours de coiffure.

Au sortir du concours, la candidate Cyrina Kanazoé a retenu l'attention du jury. Sa coiffure, intitulée « Force à nos forces de défense et de sécurité », est un hommage à l'armée burkinabè qui est en lutte contre le terrorisme. Fière d'avoir été gratifiée, elle invite les passionnées de coiffure à s'inscrire dans un centre de formation pour se professionnaliser davantage.

Un métier comme les autres

Le métier de coiffeuse est encore perçu par plus d'un comme une activité de seconde zone. Marie Diallo/Kaboré est la fondatrice du centre professionnel Noelie Beauty. Son objectif est la professionnalisation de ce corps de métier longtemps marginalisé.

Diallo/Kaboré Marie, fondatrice du centre professionnel Noelie beauty

Titulaire d'un Deug II en droit et d'une licence en marketing/communication, elle est aujourd'hui coiffeuse. « Je suis la preuve vivante qu'on peut avoir des diplômes et exceller dans la coiffure. A la base, le papa ne voulait pas que la maman coiffe. Mais après son décès, la maman a dû exercer son métier de coiffeuse pour nourrir et scolariser ses six enfants. Après ma formation, j'ai voulu donner un visage à la coiffure. Essayer de changer les mentalités sur les préjugés qui disent que la coiffure, c'est le métier des ratés. Aussi, certains hommes pensent qu'avoir une femme coiffeuse les empêchent de progresser. Ce qui n'est pas avéré », a-t-elle expliqué.

Présente à la cérémonie, Reine Sakandé/Benao, député à l'Assemblée nationale, a soutenu que toute initiative qui participe à l'autonomisation des femmes est à saluer. « L'Etat ne peut pas tout faire. Quand on a de bonnes volontés qui forment les filles, qui les mettent sur le marché, il est tout à fait normal de les soutenir ».
Le centre de formation Noelie Beauty est situé dans le quartier Tampouy de Ouagadougou. Il est agréé par le ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l'entreprenariat des jeunes.

Samirah Bationo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Vie syndicale : Bientôt des actions pour remédier aux difficultés rencontrées par les centres de formation professionnelle

Sun, 05/09/2021 - 22:07

Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SYNTRAFP) a organisé sa première conférence de presse ce samedi 4 septembre 2021, à Ouagadougou. Ce nouveau syndicat, qui a vu le jour officiellement le 6 mai dernier, entend défendre les intérêts de ses membres.

Né en mai dernier, le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SYNTRAFP) regroupe les travailleurs relevant du secteur de la formation professionnelle des structures centrales et déconcentrées, des structures rattachées telles que le Centre d'évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou (CEFPO), le Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré (CFPRZ), le Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPIB) et l'Agence nationale de la formation professionnelle (ANFP) à travers ses treize centres régionaux et plus de douze centres provinciaux et deux centres départementaux.

Le SYNTRAFP souhaite contribuer à la formation syndicale et professionnelle de ses membres dans le but de participer à la lutte de la nation burkinabè pour un renforcement de la démocratie et du vivre-ensemble.

Pour ce faire, ce nouveau syndicat s'est fixé comme objectifs la promotion de la formation professionnelle de qualité, la lutte pour l'amélioration des conditions de travail de ses membres pour une véritable démocratisation de la formation professionnelle, la lutte pour la sauvegarde et l'accroissement des droits des travailleurs et de leurs libertés syndicale et démocratique, le rapprochement de tous les acteurs de la formation professionnelle ainsi que la collaboration avec les autres organisations syndicales des travailleurs, etc.

Des hommes et femmes de médias

Selon le secrétaire général du SYNTRAFP, Mathieu Roger Loada, ce syndicat a vu le jour dans l'optique de soutenir la formation professionnelle au Burkina.
« Le SYNTRAFP a été créé dans le but d'apporter un tant soit peu sa contribution à la formation professionnelle », a-t-il laissé entendre.

Roger Loada a affirmé que le centre professionnel dans lequel il exerce rencontre d'énormes difficultés. En effet, selon lui, le centre manque de matière d'œuvre, sans compter les difficultés de ressources humaines. Il a aussi évoqué l'inégalité de traitement des ressources, d'un centre à l'autre. Ils entendent donc remédier à toutes ces difficultés.

Le bureau exécutif national du SYNTRAFP compte 17 membres. Les membres du syndicat entendent, dans les plus brefs délais, entreprendre des actions pour remédier aux difficultés rencontrées par les centres de formation professionnelle du Burkina.

Patricia Coulibaly (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Drame de Banlo : « Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème des accidents », député Fiacre Kambou

Sun, 05/09/2021 - 16:15

Ce samedi 4 septembre 2021, des organisations de la société civile de la région du Sud-Ouest ont manifesté pour dénoncer le lynchage de trois agents du Centre de contrôle des véhicules automobiles (CCVA) après un accident mortel à Banlo, commune de Bouroum-Bouroum, le 27 août dernier. Ce drame a défrayé la chronique. Dans un entretien accordé à Lefaso.net deux jours avent cette manifestation, Fiacre Kambou, député de la province du Poni, évoque la nécessité de sensibiliser à la fois les usagers de la route et les populations. Il revient aussi sur quelques actions entreprises de concert avec le gouverneur et les maires de la région, pour éviter que ce type de tragédie ne se reproduise.

Lefaso.net : Comment avez-vous accueilli l'information du drame qui s'est produit dans votre province ?

Fiacre Kambou : C'est vraiment avec tristesse et amertume que nous avons appris ce qui s'est passé dans le village de Banlo. Je veux parler de l'accident mortel qui a coûté la vie à un jeune garçon de 10 ans et qui a, par la suite, conduit au lynchage des trois occupants du véhicule par la population. C'est vraiment un sentiment de colère qui nous a animé lorsque nous avons appris cette information. La mort du jeune garçon à la suite de cet accident est très regrettable.

Mais rien ne saurait justifier que les populations se soient livrées à un tel acte ignoble que nous condamnons fermement. C'est ce qui explique que mes collègues de la région du Sud-Ouest et moi avons fait une déclaration, pour non seulement condamner l'acte qui a été commis par un certain nombre d'individus de Banlo, mais aussi voir comment est-ce que, avec les forces vives de la région, nous pouvons travailler pour qu'on n'assiste plus à ce genre de drames dans notre région.

Monsieur le député, après cette déclaration, quelles autres actions sont prévues ?

À la suite de notre déclaration, nous nous sommes montrés disponibles auprès des autorités administratives, en commençant par le gouverneur du Sud-Ouest et des différents maires de la région. Nous voulons les accompagner dans tout ce qui sera entrepris comme action allant dans le sens de la gestion de cette crise et voir quels genres d'actions il faut mener pour prévenir ce type de situation à l'avenir.

C'est ce qui explique d'ailleurs que le gouverneur de la région du Sud-Ouest ait entrepris une série de rencontres avec les force vives de la région et de la province. Rencontres auxquelles nous avons eu l'occasion de participer. Nous avons montré au gouverneur notre disponibilité à pouvoir les accompagner pour gérer cette crise et amenuiser ses effets. De ces échanges, il y a une série d'activités qui sont en train d'être organisées par l'administration.

Elles vont consister à prendre un certain nombre de mesures et un certain nombre d'actes pour éviter que le comportement des citoyens aux abords des grandes voies ne soit des causes d'accidents.
Les OSC (Organisations de la société civile, ndlr) et les forces vives également sont en train de s'organiser pour mener des actions de sensibilisation afin de pouvoir amener nos populations à un changement de comportement. Là également, nous allons accompagner les OSC, nous allons accompagner les maires dans tout ce qu'ils feront comme actions de sensibilisation pour mieux gérer ces situations à l'avenir.

Certains se plaignent de l'absence de ralentisseurs qui pourraient amenuiser les accidents. Selon vous, quelle est la meilleure solution ?

Je suis ressortissant de la région, je parcours le trajet depuis une quinzaine d'années, donc bien avant que le bitume ne soit posé. Nous parcourons également plusieurs axes bitumés au Burkina Faso où nous constatons la présence de ralentisseurs, surtout au niveau des grandes agglomérations, pour amener les gens à lever le pied sur l'accélérateur. Parce que nous sommes bien conscients que, au niveau des agglomérations, il y a des populations qui y vivent.

Et naturellement, il y a de l'animation. Ce qui fait qu'on assiste parfois à des accidents mortels. C'est ainsi que sur le trajet Pâ-Gaoua, vous allez constater qu'il y a un certain nombre de ralentisseurs qui contribuent effectivement à éviter beaucoup d'accidents. Mais on ne pourrait pas mettre des ralentisseurs dans tous les villages que traverse le goudron. Cela n'aurait aucun sens.

Au-delà des ralentisseurs, je pense qu'il n'y a pas mal d'actions qu'il faut mener à l'endroit de ceux qui empruntent la voie. Je veux parler des transporteurs, je veux parler des usagers particuliers qu'on doit sensibiliser au respect du code de la route. Au-delà des ralentisseurs, nous pensons que la sensibilisation des populations doit également permettre d'éviter l'implantation de lieux de commerce ou d'habitats très près des voies, parce que là aussi, ce sont des facteurs de risques d'accidents. Les ralentisseurs à eux seuls ne pourront pas vraiment résoudre le problème.

Propos recueillis par Yidalawala Isaac Ki-Zerbo (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Drame de Banlo : « La population regrette réellement l'acte commis », Momo Koko, maire de Bouroum-Bouroum

Sun, 05/09/2021 - 16:15

Quelques jours après le drame de Banlo, dans la commune de Bouroum-Bouroum, où quatre personnes ont perdu la vie, une équipe de la rédaction de Lefaso.net s'est rendue sur les lieux de la tragédie afin d'en savoir davantage sur les circonstances. Dans cet entretien, le premier responsable de la commune revient sur les faits. Momo Koko invite la population à la prudence et au respect du code de la route. L'édile de Bouroum-Bouroum annonce que d'autres mesures seront prises lors d'un conseil municipal extraordinaire prévu le 4 septembre 2021.

Lefaso.net : Depuis peu, le nom de votre commune est sur toutes les lèvres. Et la raison, c'est l'affaire du lynchage des agents du CCVA. Pouvez-vous nous dire ce qui s'est passé ?

Momo Koko : Ce drame s'est produit le vendredi 27 août 2021 aux environs de 15h, selon les dires de ceux que je suis venu trouver sur place. Moi-même je n'étais pas là. J'étais en mission à Gaoua. L'information m'est parvenue aux environs de 16h. Je suis donc venu constater. Lorsque je suis arrivé, les forces de sécurité avaient déjà fait le constat. Je suis venu trouver quelque jeunes, avec le commissaire de police et ses éléments.

Ils m'ont dit que le constat est terminé et ils étaient en train de voir comment transporter les engins endommagés à la police. J'ai ensuite voulu savoir où était l'enfant qui a été heurté. On m'a dit que les parents ont emmené le corps en famille pour faire les funérailles. Par la suite, j'ai demandé quels sont les occupants du véhicule. Et on m'a fait savoir que les occupants ont fui, qu'on ne les a pas retrouvés.

Voilà l'information que j'ai reçue. J'ai également observé que deux ralentisseurs en terre et en briques avaient été érigés à la hâte, encadrant là où le corps de l'enfant était déposé. Selon ce qu'on m'a raconté, la circulation était bloquée. Je n'ai plus eu d'autres informations qui pouvaient me situer clairement sur le déroulement des évènements.

Après le départ des forces de sécurité qui avaient fait le constat, je me suis rendu dans la famille du garçonnet pour assister aux funérailles. Lorsque je quittais les funérailles, il était près de 18h30 et la nuit commençait à tomber. C'est après cela que j'ai eu l'information, par le commissaire, qu'on a retrouvé les corps des occupants du véhicule dans la nuit. Nous nous sommes rendus au petit matin là où les trois corps ont été trouvés. Ensemble, nous avons organisé l'enlèvement des corps pour la morgue de Gaoua. Voilà ce que je peux dire par rapport au drame qui est survenu.

Avez-vous reçu des informations sur l'identité des meurtriers des trois occupants de la voiture ?

Quand j'ai eu l'information que les trois corps ont été retrouvés, je me suis rendu sur les lieux au petit matin. J'ai vu la police qui avait certainement arrêté l'auteur de ce crime. Ils m'ont annoncé qu'un homme s'était déclaré comme étant l'auteur du crime et qu'il serait le grand-frère du papa de la victime. C'est ce que je sais. Maintenant, le reste se trouve entre les mains de la justice.

Qu'est-ce qui peut expliquer une telle barbarie ?

L'enfant percuté par le véhicule est décédé sur-le-champ. Ce qui a pu choquer profondément les parents, qui n'ont pas pu se maîtriser. C'est ce que je suppose. Il nous a été dit que les occupants du véhicule ont fui. Notre espoir était que quelqu'un nous informe qu'ils étaient quelque part. Ce n'est qu'après que j'ai appris la mauvaise nouvelle. Maintenant, ce qui a poussé la foule à commettre cet acte, je ne peux le dire.

Il parait que ce n'est pas la première fois que de pareils actes se produisent ici. Qu'est-ce que vous prévoyez, notamment en termes de sensibilisation, à l'endroit de vos populations ?

Il est vrai que c'est un tronçon dangereux. A l'endroit où le drame a eu lieu, il y a un bas-fond, un virage et des nids-de-poule un peu partout. Effectivement beaucoup d'accidents se produisent ici. Il avait été demandé au conseil municipal d'y implanter des ralentisseurs. Et pour cela, j'ai approché la Direction régionale des infrastructures de Gaoua.

Le directeur régional lui-même m'a dit qu'il fut un moment où il y avait trop de ralentisseurs. Même le gouverneur a soulevé le problème en son temps. Les gens posaient des ralentisseurs comme ils voulaient. Donc, négocier de nouveaux ralentisseurs était difficile. C'est ce que le directeur régional des infrastructures de Gaoua m'a dit. Ensuite, il m'a contacté pour me dire que ce qu'il peut faire, c'est de fixer une plaque d'indication, limitant les vitesses à ce tournant pour éviter les drames. C'est ce qu'il a fait.

Nous sommes venus ensemble. Avec le conseiller sur place et quelques personnes, nous avons fixé la plaque avant le virage. Voilà ce que nous avons pu faire et que le directeur régional a dit qu'il peut faire. Mais pas mettre des ralentisseurs. Il n'est pas de notre devoir de mettre des ralentisseurs sur une route nationale. Il y a des techniciens qui savent comment la route est construite.

Nous faisons régulièrement de la sensibilisation pour le respect du code de la route. Nous le faisons avec l'aide de beaucoup de partenaires. Voilà autant d'actions que nous menons dans notre commune. Mais les accidents sont imprévisibles.

A l'issue d'une rencontre avec le gouverneur de la région du Sud-Ouest le 30 août dernier, des mesures ont été annoncées. En quoi consisteront-elles ?

À ce niveau effectivement, nous avons d'abord pris des mesures pour demander aux occupants des abords des voies, surtout les commerçants, qui posent des sacs de charbon, du bois ou des boutiques, de quitter les lieux. Nous les sensibilisons dans ce sens depuis le 1er septembre. Nous avons mis tous les dispositifs en place pour pouvoir prévenir ces situations malheureuses.

Du 1er au 4 septembre, nous rencontrons les communautés coutumières, religieuses, la jeunesse, les femmes, les CVD…et nous allons boucler avec le conseil municipal qui fera certaines délibérations, afin de renforcer la surveillance et le contrôle des voies publiques.

Nous voulons amener la population à se mettre dans la tête que ce sont des actions qui ne doivent plus jamais se répéter. Nous sommes en train de voir comment nous organiser pour présenter nos condoléances aux différentes familles éplorées. En attendant, et en tant que maire, je présente mes condoléances aux différents familles éplorées. Que la terre du Burkina Faso soit légère aux âmes des disparus !

Il semble que le jour du drame, la population en voulait à votre personne. Est-ce que cela est vrai ? Si oui, pourquoi ?

Non, ce sont des ragots. Il m'a été rapporté que si le conseil municipal avait pu réaliser les ralentisseurs demandés, cela allait peut-être permettre de diminuer les accidents. Mais je n'ai pas entendu ces choses-là de mes propres oreilles. Je suis ici et personne n'en veut à ma personne.

Au regard de la gravité de l'acte, qui pourrait jouer sur la cohésion sociale, est-ce que vous êtes disposés pour accompagner la justice pour que la lumière soit faite ?

Vous-même qui êtes venus là, je ne me gêne pas pour que vous sachiez quelque chose en la matière. Si la justice a besoin de moi pour certaines informations, je les lui communiquerai si je les ai. Comme je vous l'ai dit, je n'ai pas beaucoup d'informations en dehors de ce qui m'a été rapporté. Que la justice fasse son travail pour que la lumière soit faite. En tant que premier responsable de la commune, je répondrai en cas de besoin.

Pensez-vous que la population regrette l'acte commis ?

La population regrette réellement l'acte commis. Il se peut même que ce soient des actions isolées.

Quel message avez-vous à l'endroit de vos administrés ?

J'invite tous ceux qui fréquentent les voies publiques à être prudents et à respecter le code la route. La population doit aussi comprendre que, lorsque de telles situations se produisent, ils doivent savoir que c'est quelque chose d'imprévu. Il faut d'abord chercher à sauver les victimes avant de penser à quoi que ce soit. Nous les invitons surtout à la retenue. Nous sommes dans un État de droit et quand des accidents arrivent, c'est à la justice d'intervenir. Donc, il n'y a pas lieu de se rendre justice.

Propos recueillis par Yidalawala Isaac Ki-Zerbo (stagiaire)
Lefaso.net

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Burkina Faso : « Il est très difficile de vivre en ce moment à Mansila, les populations ont faim », confie Issa BARRY, député maire de la localité

Sun, 05/09/2021 - 16:00

Les ressortissants de la commune rurale de Mansila située dans la province du Yagha au Sahel, ont rendu public le rapport final de leur assemblée générale ce dimanche 5 septembre 2021 à Ouagadougou.

Depuis février 2019, la commune de Mansila fait face à une situation sécuritaire très préoccupante du fait des agressions et attaques terroristes.

« Ciblant au départ les symboles de l'Etat, notamment les préfecture, commissariat de police, mairie, établissement d'enseignement primaire et secondaire, les groupes armés terroristes (GAT) s'en prennent de plus en plus aux populations civiles et ce depuis le 7 juin 2019 avec des exécutions de personnes ciblées », a confié Issa Barry, député maire de Mansila.

Il précise également qu'après la révolte des populations suite aux sévices corporels infligés aux femmes et l'arrivée des forces armées nationales, les terroristes ont imposé un blocus à la localité empêchant de force toute entrée et sortie des populations en plus des vivres, de même que tout produit de première nécessité.

Ce qui a par conséquent fragilisé le tissu social, déstabilisé le système éducatif et sanitaire tout en perturbant le fonctionnement normal de l'Administration.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Enseignement supérieur au Burkina : Swiss UNEF University dévoile ses offres de formation

Sun, 05/09/2021 - 15:54

Swiss UNEF University Burkina Faso, un établissement privé d'enseignement supérieur, est présent au pays des hommes intègres depuis deux ans. L'université est membre d'un réseau international d'universités ayant pour label « Swiss UNEF ». Les premiers responsables de ladite université ont initié un point de presse ce samedi 3 septembre 2021, à Ouagadougou, pour présenter les offres de formation qu'elle propose.

La mission principale de Swiss UNEF University Burkina Faso est de contribuer, par la qualité de son enseignement, à former des cadres et leaders qualifiés et compétents. Cet objectif est en passe d'être atteint car, en seulement deux années d'existence au Burkina, l'université a été classée deuxième meilleur établissement supérieur sur douze, avec une moyenne de 16,21, selon le dernier rapport des sorties de suivi-contrôle des Institutions privées d'enseignement supérieur (IPES).

Selon le PCA de Swiss UNEF University, l'établissement octroie des bourses d'études aux étudiants méritants.

Les premiers responsables de l'Université ont initié un point de presse ce samedi 3 septembre 2021, pour présenter les formation qu'ils donnent mais aussi décliner les avantages qu'un étudiant a, en choisissant de poursuivre ses études à Swiss UMEF University. Selon le président de son conseil d'administration, Martin Bansé, l'université est dotée d'un corps professoral de rang A, avec plus de 25 nationalités.
Swiss UNEF University intervient dans le domaine des sciences économiques et de gestion avec, en pré-spécialisation, l'économie de développement, la gestion des entreprises et organisations. « Il y a aussi la comptabilité contrôle et audit, la logistique internationale, le marketing et la communication », a énuméré le Président du conseil d'administration (PCA) de Swiss UNEF University.

Selon le directeur de Campus Globe, Hervé Halkin, partenaire de Swiss UNEF University, l'établissement propose aussi des formations en sciences juridiques, politiques et de l'administration, option droit public et privé, avec pour spécialisations le droit des affaires et le droit de l'urbanisme, entre autres.

Hervé Halkin soutient que l'université donne la possibilité de continuer les études à Genève, en Suisse, ou dans une autre université Swiss UNEF, aux mêmes tarifs qu'au Burkina Faso.

Il a assuré que tous ces domaines sont conformes au système Licence-Master-Doctorat. « A Swiss UNEF University, vous avez la possibilité de continuer vos études à Genève, en Suisse, ou dans un autre université Swiss UNEF aux mêmes tarifs qu'au Burkina Faso, avec l'appui des bourses d'études pour nos étudiants », a-t-il ajouté.

D'après le PCA de Swiss UNEF University, l'établissement a pour préoccupation le challenge de l'excellence. « C'est pourquoi elle a pour ambition d'élargir son offre de formations en faisant bénéficier à ses étudiants, des formations dans les domaines d'avenir et de résilience », a-t-il informé.
A en croire M. Bansé, l'université fournit également des stages et des emplois dans les entreprises avec lesquelles elle a une convention. A cela s'ajoute des tarifs préférentiels pour les personnes vivant avec un handicap.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Fin des Jeux Paralympique Tokyo : Dominique NANA encourage les athlètes Burkinabè

Sun, 05/09/2021 - 13:47

Du 24 août au 5 septembre 2021, Victorine Guissou et Ferdinand Compaoré ont représenté le Burkina aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Loin de la mère patrie, ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Si leur objectif, qui était d'offrir au Burkina Faso une médaille, n'a pas été atteint, nos vaillants représentants n'ont pas démérité. Mieux, ils ont amélioré leurs performances.

Au delà de l'aspect compétition, cette participation est une belle expérience pour eux car ils se sont frottés à la crème du sport paralympique mondial.
Le Ministre des Sports et des Loisirs, au nom du gouvernement, des sportifs et sympathisants du sport national, exprime toute sa fierté devant l'engagement et la détermination des deux athlètes et leur adresse ses vives félicitations pour leur combativité.

Il réitère sa reconnaissance aux entraineurs des athlètes, et au comité exécutif de la Fédération Burkinabè de Sport pour Personnes Handicapées (FBSH), pour le sérieux et les efforts consentis dans la préparation de nos deux représentants.
Il invite tous les acteurs du sport paralympique à redoubler d'efforts dans le travail afin que les prochaines sorties soient couronnées de succès.

Vive le sport !
DCPM/MSL

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Guinée : Tentative de coup d'État en cours à Conakry

Sun, 05/09/2021 - 13:40

Depuis les environs de 8h de ce dimanche 5 septembre 2021, des tirs nourris sont entendus autour de Sékoutoureya, le palais présidentiel où se trouve le chef de l'État, Alpha Condé.

Le Président est cependant bien portant et placé en lieu sûr,sous la protection de sa garde présidentielle.

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Source : Jeune Afrique

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Produits de grande consommation : La hausse des prix, un coup dur porté au panier de la ménagère

Sun, 05/09/2021 - 00:40

Les ménages burkinabè vivent difficilement l'augmentation des prix des produits de grande consommation constatée depuis quelques mois. Si certains ont dû revoir à la hausse les ressources consacrées aux courses, d'autres par contre n'ont eu d'autre choix que de trouver des alternatives pour mieux supporter cette situation.

La ménagère peine à remplir convenablement son panier ces jours-ci. En effet, depuis quelques mois, une grande partie des produits de grande consommation ont vu leurs prix flamber et ce pour plusieurs raisons. Le ministre du commerce, Harouna Kaboré, au cours d'une sortie médiatique, expliquait que cette situation était due en grande partie à la pandémie du covid-19 qui a désorganisé les chaînes de production (hausse du cours des matières premières) et de transport au niveau mondial et engendré l'augmentation des coûts du transport.

Eu égard au fait que 70% des produits de consommation sont importés, les Burkinabè subissent de plein fouet cette situation. Ainsi, l'huile par exemple est passée de 800 à 1.100 voire 1.200 FCFA le litre. La viande quant à elle est passée de 2.500 à 3.000 le kg. Le riz et la farine de blé ont aussi connu des augmentations sur le prix des sacs de 25 et 50 kg.

Selon Madi Ouédraogo, boutiquier au marché de Baskuy, le bidon de 20 litres d'huile se négociait autour de 12.000 avant la flambée. Actuellement, les revendeurs le paye à 20.500 FCFA. Ce qui les oblige, assure-t-il, à augmenter le prix du litre vendu en détail pour espérer faire des bénéfices. Il ajoute que le prix du sac de riz a connu dernièrement une hausse d'environ 500 FCFA sur le sac, mais pour le moment le prix du kilogramme n'a pas changé. C'est plutôt sur les sacs de 25 et 50 KG, qu'eux commerçants ont procédé à une augmentation.

Très prisée par les consommateurs, la viande a elle aussi vu son prix grimper. A en croire

Madi Ouédraogo, boutiquier au marché de Baskuy

Mahamadi Yago, boucher, la cherté de la viande s'explique par la rareté des animaux du fait du terrorisme. « Actuellement, il est difficile même de trouver les animaux parce que la plupart des éleveurs ont fui l'insécurité. Les animaux que nous pouvions avoir à environ 200.000 FCFA coûtent à présent autour de 400.000 voire 500.000 FCFA. Ce qui fait que nous ne vendons la viande aux clients qu'à partir de 500 FCFA. Et malgré cela, nous avons du mal à faire des bénéfices », explique-t-il.

Parcours du combattant

Face aux nouveaux prix sur le marché, les femmes peinent à conformer leur budget aux besoins de leurs familles. Venue faire des achats pour le repas du jour, Alphonsine Nanéma a dû faire le choix du strict minimum. « Je suis venue avec 2.000 FCFA mais je n'ai pas pu acheter tout ce dont j'avais besoin. Les condiments sont chers, le prix de l'huile a augmenté, même la petite boite de tomates qu'on nous vendait à 250 francs est passée à 300 FCFA. Je n'ai payé ni huile ni viande et pourtant il ne me reste que 300 sur les 2.000. Je vais aller me débrouiller avec ce que j'ai eu pour nourrir la famille. Ce n'est vraiment pas facile, surtout pour nous qui avons plusieurs bouches à nourrir », lâche-telle.

« Quand tu fais le marché, tu te demandes souvent si la majorité des femmes ne sont pas sujettes à la dépression, car tu les voit parler seules, marmonner et quand tu tends bien l'oreille elles font des calculs à n'en point finir tout en faisant les achats. D'autres même gesticulent et quand vos regards se croisent, à cause de la gêne, elles se sentent obligées de te laisser entendre que ce n'est pas facile », renchérit Noélie Sankara. Elle ajoute qu'il faut qu'une alternative soit vite trouvée, sinon ce sont les plus pauvres qui souffrent le plus de cette situation et risquent à la longue de souffrir de malnutrition.

la viande, un produits très consommé

Initiatives pour nourrir sa famille

Pour certaines femmes qui, du fait de la situation financière de leur famille, ne s'attendent pas à voir leur "popote" augmenter, il faut développer des alternatives pour s'adapter à la flambée des prix. Sali Zongo par exemple, a opté pour une réduction drastique de la consommation de l'huile. « Je n'utilise l'huile qu'en cas de nécessité. Je privilégie maintenant des techniques comme passer le poisson à la vapeur au lieu de le frire. En plus, c'est beaucoup plus sain. Et pour la cuisine, je ne mets plus qu'un tout petit peu d'huile pour que mon stock puisse tenir », confie-t-elle.

Quant à Odette Dramé, elle préfère faire ses provisions deux fois dans le mois car elle trouve cela plus bénéfique. « J'achète mes condiments tous les quinze jours. Cela me permet de gagner plus, plutôt que tous les jours. Et pour des denrées comme la viande, je paye au kilogramme et je fais des répartitions selon le nombre de jours et je garde au frigo. Sinon si je veux le faire chaque jour, la popote ne suffira pas. Le plus important c'est que la nourriture ait du goût », soutient-elle.
Le vœu émis par l'ensemble des consommateurs est que des alternatives efficaces soient trouvées par le gouvernement burkinabè pour des denrées alimentaires accessibles à toutes les bourses.

Armelle Ouédraogo
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Maison de l'entreprise du Burkina Faso : Karim Ouattara prend les commandes

Sun, 05/09/2021 - 00:35

La Maison de l'Entreprise du Burkina Faso a un nouveau Directeur général depuis ce 1er septembre 2021, en la personne de Karim Ouattara. Il remplace à ce poste Lancina Ki, admis à faire valoir ses droits à la retraite à la date du 31 août 2021.

La passation administrative de service a eu lieu en présence des membres du Conseil d'Administration de la MEBF, du personnel et des partenaires de l'institution.

Karim Ouattara (DG entrant), Daouda Diallo (représentant le CA), Lancina Ki (DG sortant)

Karim Ouattara est un cadre de la Maison de l'Entreprise depuis près d'une vingtaine d'années. Le Directeur Général sortant, Lancina Ki, a souhaité que le personnel et les partenaires continuent d'apporter à son successeur le même soutien dont il a bénéficié, pour qu'il réussisse sa mission au grand bonheur du secteur privé burkinabè.

Une vue du personnel

Lancina Ki a été félicité pour les résultats importants enregistrés durant les 3 ans et demi passés à la tête l'équipe opérationnelle de la MEBF. Il a affirmé qu'il restera à la disposition du secteur privé, en apportant son expertise partout où elle est requise. Des cadeaux ont été remis à Lancina Ki qui part à la retraite le jour de son anniversaire.

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Source : Maison de l'Entreprise du Burkina

Lire aussi : Lancina Ki, DG de la Maison de l'entreprise : « Pour moi, avoir été utile à un moment donné à son pays est plus important que l'argent »

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Burkina : « Le président du Faso n'est pas à la hauteur », Dr Toro Drabo président du PDP/PS

Sun, 05/09/2021 - 00:30

Le Parti pour la démocratie et le progrès/ parti socialiste (PDP/PS) a animé une conférence de presse ce vendredi 3 septembre 2021 à Ouagadougou. L'objectif de cette conférence de presse, selon le président du parti, Dr Toro Drabo, est « d'amener les Burkinabè à prendre conscience que le pays va à la dérive et que les autorités doivent changer leur gouvernance… ou partir ».

Devant les hommes de médias, les conférenciers du jour ont dépeint un Burkina tenaillé par plusieurs problèmes. Ils citent les attaques terroristes qui ont pour conséquences de nombreux morts, blessés, déplacés internes, l'occupation d'une partie du territoire par les terroristes, la fuite de l'administration de certaines zones du pays, la perte de la liberté des populations dans les zones occupées.

Selon Dr Drabo et ses camarades de parti, le Burkina Faso fait également face à une crise du système éducatif qui a atteint son summum depuis l'arrivée aux commandes du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), une crise sociale avec notamment la vie chère, une crise foncière mais également une crise écologique.

Dr Toro Drabo, président du PDP/PS estime que le président du Faso n'est pas à la hauteur de la tâche qui lui est confiée

A en croire le président du PDP/PS, Dr Toro Drabo, c'est « Depuis l'avènement du MPP que les problèmes du Burkina Faso ne font qu'empirer ». C'est pourquoi il estime que le président du Faso, Roch Kaboré, « n'est pas à la hauteur ».

« Quand il prenait le pouvoir, le président du Faso a juré de défendre le pays. Mais aujourd'hui, nous nous rendons compte que, dès le premier mandat, il était ministre de la Défense et chef suprême des armées. Mais l'armée n'a enregistré que des débâcles. Il a même rendu l'armée à un moment donné réactionnaire. C'est-à-dire qu'elle bougeait en fonction des attaques terroristes. Il n'a donc pas été à la hauteur parce que beaucoup de gens sont morts (…) Sous sa gouvernance, le Burkina Faso a perdu une partie de son territoire et pire, ils n'ont pas pu enrôler les gens dans certaines localités pour les élections. Les réfugiés sont dans les abimes, il n'est donc pas à la hauteur. Le président Roch Kaboré n'est pas à la hauteur de ce qu'on attend de lui », a martelé Dr Drabo.

Une vue des journalistes présents à la conférence de presse

Comme solution à ce mal-être du Burkina, le PDP/PS propose que le gouvernement mette à exécution les rapports des différentes institutions comme l'ASCE-LC qui mettent en lumière les irrégularités dans la gestion des services de l'Etat. Le parti propose également que le président du Faso travaille en tant que chef suprême des armées à être « à la hauteur ».

Justine Bonkoungou
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Cinéma : La 6e édition des Sotigui Awards se déroulera du 11 au 13 novembre 2021 à Ouagadougou

Sun, 05/09/2021 - 00:25

Le comité d'organisation des "Sotigui Awards" avec sa tête, son président Kevin Mone, a animé, ce samedi 4 septembre 2021 à Ouagadougou, une conférence de presse pour annoncer la tenue effective de la 6e édition de la cérémonie de récompense des acteurs-comédiens qui se tiendra du 11 au 13 novembre 2021. Le comité a également dévoilé la liste des nominés de cette édition et les différentes innovations majeures prévues.

Après la 5e édition, Ouagadougou accueille encore la 6e cérémonie de recompense des acteurs du cinéma africain et de la diaspora dénommée " Les Sotigui Awards ". Elle se tiendra du 11 au 13 novembre 2021 à Ouagadougou et sera placée sous le thème « Statut de l'artiste et rémunération équitable des acteurs comédiens du cinéma africain et de la diaspora ».

C'est l'annonce qui a été faite ce 4 septembre 2021 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse animée par le comité d'organisation. Ainsi, ils sont au total 38 acteurs et comédiens du monde du cinéma africain et de la diaspora nominés pour cette 6e édition des Sotigui Awards. Des acteurs et comédiens issus des pays comme le Burkina Faso, le Congo Brazzaville, le Cameroun, le Mozambique, le Sénégal, le Maroc, le Nigeria, le Kenya, le Gabon, la Tunisie, la Namibie, La Réunion, l'Algérie, la Côte d'Ivoire, etc.

Kevin Mone, président du comité d'organisation des Sotigui Awards 2021

Les Sotigui Awards 2021 seront, selon le président du comité d'organisation, Kevin Mone, ouverts à toutes les catégories et il sera désigné un ‘'Prix du public africain ‘'. Et selon ses explications, le lauréat de ce prix sera choisi parmi les nominés dans la catégorie long métrage des six régions de l'Afrique et les nominés dans les catégories "Meilleure interprétation féminine et masculine Série TV". Tout en précisant que c'est un prix qui sera décerné par le vote du public à travers le site de l'académie www.academiedessotigui.org à partir du 15 septembre 2021.

Comme chaque année, cette 6e édition enregistre des innovations majeures. Et pour le comité d'organisation, il est prévu, entre autres, la mise en place d'un réseau social dédié uniquement aux professionnels du cinéma et de l'audiovisuel africain et de la diaspora dénommé « Mov'Up" et la contribution des ministères en charge de la culture.
Pour le choix des nominés, Kevin Mone a fait savoir qu'il est basé sur plusieurs critères, notamment la crédibilité de l'acteur dans le rôle qu'il interprète, sa capacité et sa qualité de conversation ainsi que la qualité du jeu d'acteur.

Les journalistes découvrant la date et le programme d'activités de la 6e édition des Sotigui Awards

Plusieurs activités prévues

Au cours de cette conférence de presse, le comité d'organisation a également dévoilé la liste des activités prévues cette année. Des activités allant des projections de films à l'institut français en passant une conférence publique et des panels sur le thème choisi. A ces activités, s'ajoutent des séances pratiques de formation en jeu d'acteur.

L'apothéose aura lieu le 13 novembre à Canal Olympia Yennega Ouaga 2000. Au programme de cette nuit, il y a la récompense des meilleurs acteurs et comédiens africains et de la diaspora, des hommages à titre posthume et des trophées d'honneur seront remis à des acteurs.

La conférence de presse a connu la participation de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré et de l'acteur Gustave Sorgho qui sont tous les deux revenus sur l'importance du thème choisi. Car selon eux, malgré leur contribution à l'enrichissement de la culture ainsi qu'à l'affirmation de l'identité culturelle des peuples, les acteurs-comédiens africains vivent dans la pauvreté. « C'est pourquoi, cette réflexion se veut participative afin d'aboutir à des recommandations pour une rémunération équitable et une meilleure prise en charge des artistes en général et en particulier des acteurs-comédiens de cinéma », plaide Apolline Traoré.

Yvette Zongo
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Musique religieuse : La chorale de la CCB Saint Camille des 1200 logements tient la 3e édition de son concert d'intégration

Sun, 05/09/2021 - 00:00

La chorale de la Communauté Catholique de Base (CCB) de Saint Camille des 1200 logements organise le 11 septembre 2021 à la maison du peuple, la 3e édition de son concert d'intégration. C'est le comité d'organisation qui l'a annoncé au cours d'une visite qu'il nous a rendue le lundi 30 août 2021. Entretien !

Dimitri OUEDRAOGO
Vidéo : Auguste Paré
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Juliette COMPAORE/COMPAORE, l'autre nom de l'engagement communautaire

Sat, 04/09/2021 - 23:08

Au départ, le monde du développement communautaire est sa passion, aujourd'hui elle en a fait son métier. Juliette COMPAORE, secrétaire exécutive et membre fondatrice de l'ONG ASMAD est une femme battante pleine d'espoir qui consacre son temps à la promotion de tous les acteurs du développement.

Pour avoir passé plus d'un quart de siècle dans des organisations communautaires, elle maitrise les différents contours des projets et programmes de développement. Femme engagée, militante pour le développement, Juliette COMPAORE s'est forgée au fil des années à promouvoir la ressource humaine, qui selon elle, est gage de développement. Elle croit en la potentialité de la population active dans les divers domaines du développement. Ses débuts dans le domaine des organisations pour le développement sont évocateurs.

Née d'un père qui était très engagé pour le développement du monde rural, Juliette COMPAORE a appris très tôt à s'investir dans ce domaine. Elle commence comme animatrice dans une fédération de groupements (Fédération Wend Yam de Kulkinga). Cette première expérience lui permet d'accompagner des groupements dans la gestion des banques de céréales et des moulins à grains. Pour mener à bien son travail d'animatrice elle a dû suivre des formations dans ce domaine. Au fil des années, elle va nouer des contacts avec des acteurs de la coopération pour le développement.

Et par la suite, Juliette COMPAORE est recrutée au CREPA (centre régional pour l'eau potable et l'assainissement) comme consultante d'appui à la promotion des innovations en matière d'eau d'hygiène et d'assainissement. C'est en faisant ses preuves dans ces différentes structures qu'elle va murir son projet de mise en place de structure d'appui au développement qui va se concrétiser par la création d'ASMADE en 1994 en collaboration avec d'autres personnes.
Celle qui est à la tête de l'ONG ASMADE depuis 2008 capitalise vingt-huit ans de service dans le domaine des organisations de développement.

A quarante-huit ans, Juliette COMPAORE se projette encore pour l'atteinte de son objectif qui est celui de voir les populations mettre en œuvre leurs capacités, « chaque personne est porteuse d'un savoir et peut participer aux actions communes pour induire le changement souhaité » laisse-t-elle entendre.
Son abnégation au travail lui a valu plusieurs postes dans des organismes nationaux et internationaux tels que l'ONG Aquadev et le Réseau Aster international basé en France.

Diplômée en sciences sociales, juridiques et politiques, Juliette COMPAORE continue de se former dans divers domaines liés aux questions de développement.
Mariée et mère de trois enfants, Juliette COMPAORE a un agenda très chargé. Ses journées se résument à l'installation, à la consultation de ses instances du jour, à la gestion des urgences en collaboration avec l'administration et enfin à l'exécution de ses différentes tâches.

R. Ouédraogo
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Développement endogène durable : ASMADE et ses partenaires pour l'épanouissement des populations burkinabè
ASMADE : Ce qu'en disent ses partenaires

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ASMADE : Ce qu'en disent ses partenaires

Sat, 04/09/2021 - 23:06

Ils sont trois millions de bénéficiaires dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, de l'appui à l'autonomisation des femmes à bénéficier chaque année de l'appui de l'Organisation non gouvernementale ASMADE.
Comment apprécient-ils l'appui de cette organisation qui s'est donné pour mission d'accompagner les initiatives individuelles et collectives pour un développement durable ?

Aimé KONKISRE/PAJ point d'accueil jeunesse

L'ONG ASMADE nous accompagne dans plusieurs domaines notamment le volet formation et accompagnement. Dans ce domaine, elle nous accompagne dans la rédaction des curricula vitae (CV) et les entretiens d'embauche. Elle nous aide à obtenir des stages et organise des conférences-débats à notre profit. ASMADE initie les jeunes de la structure à la technique de prise de parole en public également.

Aimé KONKISRE

Chaque année, nous organisons des prestations théâtrales, des reboisements. Il y a aussi le volet santé sexuelle reproductive. A cet effet, il y a un projet qui accompagne les vendeuses ambulantes afin qu'elles puissent adopter une vie sexuelle responsable.

Je suis à ASMADE depuis 2005 et je puis vous assurer que nous collaborons parfaitement.

Nous souhaitons que l'ONG implique davantage les jeunes dans ses différentes activités et crée beaucoup d'opportunités pour eux parce qu'ceux-ci sont en quête d'emploi.

Inoussa OUEDRAOGO/ Union régionale des mutuels de santé de la région du Centre

Nous bénéficions d'un accompagnement technique, financier pour mener à bien nos activités. Notre collaboration est vivante depuis 2009. Conjointement à notre objectif qui est l'amélioration des conditions de vie des populations à travers la protection sociale, l'ONG nous dote de moyens.

Inoussa Ouédraogo

Larba PILGA /Directeur général de la jeunesse et de l'éducation permanente/ Ministère de la jeunesse et de la formation professionnelle

L'ONG ASMADE travaille avec le Ministère en charge de la jeunesse depuis les années 2004. C'est une ONG qui intervient dans l'éducation des jeunes et le développement endogène. Un partenariat a donc été établi avec le Ministère de la jeunesse pour bénéficier de l'accompagnement institutionnel.

Dans le cadre du partenariat, le Ministère accompagne l'ONG ASMADE sur les plans technique et institutionnel pour faciliter la mise en œuvre de ses activités. En revanche l'ONG ASMADE aussi soumet au Ministère ses programmes et rapports d'activités et sollicite son soutien pour mener à bien ses actions.

Larba Pilga

Le Ministère accompagne l'ONG ASMADE au regard de la pertinence de ses interventions et de sa crédibilité. Laquelle crédibilité lui a valu des distinctions honorifiques.

La collaboration avec l'ONG ASMADE doit être renforcée. Chaque partie doit redoubler d'efforts pour que nous puissions ensemble prendre efficacement en charge les questions d'éducation des jeunes.

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Juliette COMPAORE/COMPAORE, l'autre nom de l'engagement communautaire

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Développement endogène durable : ASMADE et ses partenaires pour l'épanouissement des populations burkinabè

Sat, 04/09/2021 - 22:53

La santé, l'éducation, l'alimentation et l'insertion socioprofessionnelle sont des domaines sur lesquels l'Association Songui Manégré/ Aide au Développement Endogène (ASMADE) s'appuie pour la mise en œuvre de ses objectifs. En vingt-quatre années d'existence au Burkina Faso, elle se reconnait à travers ses activités menées sur le terrain en faveur de la lutte contre la pauvreté.

Trois millions de bénéficiaires dans les domaines de la santé, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, de l'appui à l'autonomisation des femmes ; ce sont les réalisations que l'O.N.G. (Organisation non gouvernementale) ASMADE enregistre chaque année depuis sa création. L'ONG s'est donné pour mission d'accompagner les initiatives individuelles et collectives pour un développement durable.

Pour mener à bien ces tâches, ASMADE ciblent différents acteurs que sont les enfants, des communautés villageoises, des femmes et des jeunes des dirigeants et des décideurs. Ses partenaires bénéficient des formations dans des domaines de l'éducation, la restauration, la transformation des produits locaux, etc. lesquelles formations sont aussi dispensées aux différentes communautés.

Une approche participative pour l'atteinte des objectifs fixés

« On ne développe pas mais on se développe » , cette pensée de Joseph KI ZERBO illustre l'engagement de l'ONG ASMADE, qui s'appuie sur les ressources locales disponibles pour booster le développement. Sa priorité étant le développement endogène, l'ONG ratisse large en incluant les différents acteurs concernés dans ses activités. Pour ce faire, bénéficiaires et partenaires techniques et financiers travaillent en synergie. Cette synergie d'action permet à l'ONG d'engranger une mutualisation des compétences. La présidente d'une association de transformatrices et actrice de l'ONG ASMADE, Mamounata KARGOUGOU est l'exemple d'une femme entrepreneure et partenaire de l'ONG. « Je suis heureuse et fière de participer à la lutte contre le chômage et la pauvreté en créant moi-même des emplois » a-t-elle souligné.

Chaque groupe cible est donc appelé à apporter le changement par sa participation à travers les activités de l'ONG. Celle-ci est active dans sept régions du Burkina : Centre, Plateau Central, Centre Sud, Centre nord, Centre ouest, Centre Est et Boucle du Mouhoun. Plusieurs volets dont l'approche genre, l'éducation, la protection sociale qui sont pris en compte dans le processus de développement de la structure.
Malgré ses prouesses, l'ONG fait face à des défis tels que le renforcement des supports de communication, le développement d'un centre de formation polyvalent pour jeunes en vue de valoriser leurs potentialités et l'extension de la couverture de la protection sociale.

En rappel, ASMADE a été créée en 1994 et agréée ONG en 2006. Elle a à son actif cinq distinctions et reconnaissances dont la plus récente est le Chevalier l'ordre du mérite de la Santé et de l'action sociale avec agrafe Santé obtenu en 2018.

R. Ouédraogo
Lefaso.net

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Burkina / Koudougou : Les membres du bureau exécutif national du SYNATRACT renforcent leurs capacités opérationnelles

Sat, 04/09/2021 - 17:30

Le vendredi 3 septembre 2021, a eu lieu la cérémonie de lancement de la deuxième session ordinaire de l'atelier de formation de l'année 2021 à l'initiative du Syndicat national des travailleurs de la culture et du tourisme (SYNATRACT) au sein de la direction régionale de la culture du Centre-ouest. Pour le secrétaire général de ce syndicat, l'objectif général de l'atelier est de renforcer les capacités opérationnelles des membres du bureau exécutif national (BEN) du SYNATRACT.

Après une première session tenue à Ouagadougou le 20 mars 2021, c'est au tour de la ville de Koudougou, d'accueillir, les 2 au 3 septembre 2021, les membres du bureau executif national du SYNATRACT, pour une session ordinaire de formation sous le thème : « Négociation collective et défense des intérêts des travailleurs par les syndicats réformistes ».

Une vue partielle des participants

Le bureau exécutif national a été renouvelé lors du sixième congrès qui s'est tenu le 6 février 2021 sous le thème : « luttes et libertés syndicales : acquis et perspectives ». Pour permettre aux membres de ce bureau de mener à bien leurs missions, le SYNATRACT a opté de renforcer leurs capacités opérationnelles en élaborant un plan de formation triennal, conformément à la durée de leur mandat qui est de trois ans. Selon le secrétaire général du syndicat, Kevin Sié Sou, il est toujours indiqué d'inculquer des notions de base aux membres du bureau pour son bon fonctionnement.

« Comme nous sommes les défenseurs des travailleurs de la culture, nous serons appelés dans les jours ou mois à venir à défendre les intérêts de ces travailleurs-là. Donc, il serait bien que le BEN ait les notions nécessaires pour aller sur le terrain », affirme-t-il.
Il estime que le thème choisi va leur permettre de savoir comment s'y prendre pour aller vers l'autorité pour avoir gain de cause concernant les différentes plateformes de revendication.

La DRH se réjouit de cette initiative du SYNATRACT

Pour sa part, Esther Combari/Nacro, directrice des ressources humaines du ministère de la culture et du tourisme, affirme que cette formation va contribuer à renforcer les capacités des membres du bureau exécutif et servir d'outil nécessaire pour la communication avec les différents partenaires. « C'est avec un grand plaisir que je prends part à l'ouverture de cet atelier de formation. Je remercie le syndicat qui a pris cette initiative qui, du reste, est une bonne chose pour outiller le bureau pour les futures négociations », a-t-elle dit. Il faut noter que dans son allocution, madame Nacro a fait savoir que le renforcement des capacités des agents du ministère de la culture et du tourisme fait aussi partie des missions de la direction des ressources humaines.

Une vue partielle des participants

Pour ce qui est du déroulement de l'atelier, Guy olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè et communicateur pour ce présent atelier, a donné les différentes étapes. A l'entendre, les modules concernés par cette formation sont le dialogue social, la social-démocratie et le syndicalisme et comment négocier. « Il n'est pas très simple de porter les doléances des travailleurs. On est souvent tentés d'aller dans certaines pratiques. Mais nous allons essayer de démontrer qu'à travers les négociations, on peut arriver à des résultats, pour peu que le partenaire en face soit de bonne foi », a-t-il laissé entendre.

Le SYNATRACT s'attend à ce que le BEN soit outillé, entre autres, sur le rôle et les tâches des différents membres du bureau exécutif national ; avoir une base sur la social-démocratie et le syndicalisme ; et enfin connaitre les différentes règles qui régissent le fonctionnement du syndicat.

Prince Omar
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