L’Opep ne semble pas avoir tout réglé en perspective de la conférence ministérielle de Vienne, programmée pour le 30 novembre. L’organisation cherche un consensus, y compris autour de la répartition des quotas de production, avant la réunion.
Et ce consensus ne serait pas atteint, deux mois ou presque, après l’Accord d’Alger. Faut-il pour autant tout remettre à plat et reprendre les négociations sur la baisse de l’offre pétrolière de l’Opep ? C’est ce vers quoi semble se diriger l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Celle-ci va se réunir de manière informelle demain vendredi à Doha, en marge de la 18e Conférence ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), un rendez-vous auquel prendra part le ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa. Le fait que les pays Opep vont se réunir encore une fois dans un cadre informel n’est pas aussi banal et sans importance a fortiori que l’information relative à cette rencontre a été fournie par Alger, selon l’agence Reuters qui cite une source du secteur de l’énergie en Algérie.
La source précise qu’une réunion informelle de l’Opep sera «probablement» convoquée à Doha demain pour «bâtir un consensus» autour des décisions prises par l’organisation viennoise en septembre dernier à Alger. Il se pourrait qu’Alger ait appelé à cette rencontre dans la capitale qatarie. Le pays, estimant tenir le bon bout, veut tenir bon jusqu’à ce que l’Accord d’Alger se concrétise. En l’espace de huit mois, l’Opep a déjà organisé quatre réunions informelles : A Doha (avril), à Alger (septembre), à Istanbul (octobre) et à Vienne (octobre).
Ce qui est sûr, c’est que la vision dominante au sein de l’Opep, aujourd’hui, part de l’idée que la stabilité des marchés sert les intérêts de toutes les parties, petits et gros producteurs. Et qu’il y a nécessité de tailler dans la production des pays Opep et des non-Opep. On est loin d’une vision fort individualiste adoptée par les Saoudiens, pendant deux ans. Riyad s’était engagée dans une guerre larvée des prix de pétrole et de parts de marché et ne voulait pas y renoncer. Finalement, elle n’y a pas réussi. Et cette guerre a créé plus de problèmes, notamment pour les pays fragiles, au plan économique, comme c’est le cas pour l’Algérie, qu’elle n’en a résolus. La stabilité des marchés pétroliers à long terme, Riyad aime en discuter, mais l’objectif recherché n’est pas atteint.
Le royaume a échoué dans sa stratégie de guerre des prix et de parts de marché. Il aura fallu que des pays membres de l’Opep puissent le lui faire entendre. L’Arabie saoudite avec ses alliées membres du Conseil économique du Golfe continuent à influer sur les décisions à prendre au sein de l’Opep. Ils ne peuvent cependant le faire indéfiniment, dans une conjoncture qui va certainement se compliquer davantage au fil des années si les pays pétroliers n’investissent pas assez dans l’industrie des hydrocarbures, un point mis en exergue dans le dernier rapport en date de l’AIE (lire article de Kahina Sidhoum).
Celle-ci a, en effet, relevé que le manque d’investissement dans l’industrie pétrolière pourrait entraîner un déficit de l’offre sur le marché pétrolier d’ici à quelques années, alors que l’or noir restera une énergie incontournable à l’horizon 2040. Plombé par la chute des cours du brut, qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis la mi-2014 et évoluent actuellement autour de 45 dollars le baril, le secteur pétrolier a drastiquement réduit ses investissements ces deux dernières années, annulant ou reportant des projets. Après un pic à 780 milliards de dollars en 2014, les investissements dans les projets d’exploration-production ont été réduits de près de 200 milliards en 2015 et ils devraient à nouveau être coupés de 140 milliards cette année.
Hier, les prix du pétrole baissaient légèrement en cours d’échanges européens, après le net rebond de la veille. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait vers midi 46,58 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 0,37 dollar par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le mois de décembre perdait 0,47 dollar à 45,34 dollars.
La Banque d’Algérie a donné quelques gages quant à sa bonne volonté de mener une refonte en profondeur du marché et la réglementation de change.
Le nouveau locataire de la Villa Joly, Mohamed Loukal, annonçait, mardi, une réforme en profondeur en vue de faciliter les opérations d’exportations hors hydrocarbures.
Tant mieux qu’il y ait enfin une prise de conscience quant à la nécessité de diversifier la structure des exportations, dominée exclusivement par les hydrocarbures. Défendue à cor et à cri par le peu d’exportateurs dont dispose le pays, cette réforme a été repoussée sine die pendant les années du pétrole cher, réduisant le discours sur l’enjeu de l’exportation à sa plus simple expression, voire à un slogan de conjonctures. La Banque centrale a été pointée du doigt durant toutes ces années de statu quo par les plus ardents défenseurs de l’internationalisation des entreprises algériennes.
Sans l’ombre d’un doute, la réglementation de la Banque d’Algérie s’érigeait depuis toujours en principal obstacle aux opérations d’exportation. Un risque pénal était toujours suspendu comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête des exportateurs à la moindre erreur comptable et/ou de change, tant il est vrai que les opérateurs risquent la prison pour une journée de retard sur les transactions de rapatriement des dividendes. De quoi donner des sueurs froides aux plus fervents opérateurs engagés sur l’activité de l’exportation.
Mais pas seulement, au risque pénal s’ajoute un risque commercial en cas de non-recouvrement de la créance sur le client étranger. Les opérateurs se verront alors confrontés à un dilemme insurmontable ; de l’impossibilité de financer les contentieux de recouvrement ou les opérations de poursuites à l’étranger, étant donné que les mécanismes n’existent pas sur les devises des banques et sont injustifiables par les devises du marché parallèle. Un véritable casse-tête chinois qui finit par dissuader le plus coriace des exportateurs.
Ce n’est donc pas surprenant de voir l’institution de Mohamed Loukal appeler les banques de la place à la plus grande prudence dans leurs plans de financement des exportations. Les investisseurs ont fini par déserter le terrain, s’orientant vers l’importation, un métier beaucoup plus facile et, de surcroît, financé par les devises de l’Etat. Preuve en est, les opérateurs ayant bravé l’ordre établi se comptent aujourd’hui sur les doigts d’une seule main. La faute, en premier lieu, à un modèle économique qui favorisait les importations au détriment de l’exportation et, ensuite, à une politique de change pour le moins antiéconomique, irrationnelle et dissuasive.
Le temps des vents contraires
Mais en cette période où l’Etat serait en cruel manque de devises, sous l’effet de la baisse des recettes tirées de la commercialisation des hydrocarbures, il n’y a plus de place aux politiques de dissuasion. D’où le projet d’introduire de « grandes réformes » en vue de faciliter les opérations d’exportations hors hydrocarbures annoncé mardi par le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal. Il s’agira de faire sauter certains verrous réglementaires s’érigeant en parfaits obstacles face aux opérateurs économiques investis dans l’activité d’exportation.
D’après Mohamed Loukal, il sera question, entre autres, du prolongement des délais de rapatriement des devises et la création d’un marché à terme de devises. Pour la première mesure, une circulaire de la Banque d’Algérie serait publiée incessamment, prévoyant de porter le délai légal de rapatriement de devises à 360 jours contre 180 actuellement. L’autre mesure annoncée par le gouverneur de la Banque centrale est la mise en place, durant le premier semestre 2017, d’un marché à termes des devises pour contrecarrer les risques de change. Ce marché permettra aux exportateurs d’avoir une visibilité à même de mieux maîtriser les coûts et de prémunir les importations des matières premières et des investissements, nécessaires à la production des biens à exporter, d’une éventuelle dépréciation du dinar.
A ces deux mesures s’ajoutera une autre circulaire qui consacrera l’introduction de la notion du paiement des exportations au comptant et de la notion du paiement à crédit avec, comme corollaire, une assurance-crédit à l’export pour couvrir l’exportateur et lui permettre de pouvoir régénérer ses ressources en dinars. Trois réformes et trois gages d’un changement de position, imposé en grande partie par la crise née de la dégringolade des cours pétroliers sur les marchés mondiaux.
Un signal de bonne volonté envoyé également aux participants au Forum africain d’investissements et d’affaires, prévu les 3, 4 et 5 décembre prochain à Alger. Une rencontre dédiée à identifier des opportunités d’exportation au profit des entreprises algériennes, souvent en manque à la fois de visibilité et d’accompagnement. Cependant, l’accompagnement des exportateurs ne se limite pas seulement à une histoire de politique de change, mais suppose que l’on mette en place des instruments de financement, de garantie et d’assurance, d’une logistique… des déficits qui ne sont pas surprenants dans un pays qui faisait de l’importation un modèle économique.
Une troisième réplique de magnitude 4,5 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée vendredi à 13h 08 mn dans la wilaya de Biskra, indique le Centre de recherche en astronomie astrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué.
L’épicentre de cette réplique a été localisé à 1 km au nord-est de M’ziraa, dans la même wilaya, précise la même source. La wilaya de Biskra a enregistré vendredi à 8h42 une secousse tellurique d’une magnitude de 5 degrés sur l’échelle de Richter, suivie de deux répliques de magnitude 3,2 degrés à 8h56 et 3,5 degrés à 10h16.
Des députés britanniques ont appelé le gouvernement à joindre l’action à la parole pour faire pression sur l’occupant israélien en Palestine afin qu’il cesse sa «politique expansionniste» au détriment des terres palestiniennes.
Lors d’une rencontre organisée, mercredi soir au Parlement, des députés de différents partis politiques ont relevé que le gouvernement britannique «reconnaît que l’occupant israélien est injuste envers les Palestiniens» et «condamne sa politique expansionniste illégale», mais que «ses paroles ne suffisent pas» pour changer la situation.
Ils ont soutenu que les condamnations et les inquiétudes exprimées par le gouvernement à chaque annonce de démolitions de foyers palestiniens ou de constructions de colonies israéliennes sur leurs terres, «n’ont aucun impact» et qu’il est temps que le Royaume-Uni « pèse de son poids sur la scène internationale pour faire pression sur Israël».
Les députés Philipa Whitford du parti national écossais (SNP), Andy Slaughter du parti travailliste, Labour Party, Tania Mathias du parti conservateur au pouvoir, et d’autres ont tous appelé le gouvernement à «prendre des mesures concrètes contre Israël afin de l’emmener à respecter le droit international et à cesser de forcer les Palestiniens au déplacement en persistant à voler leurs terres pour y construire des colonies».
Une stratégie d’extermination du peuple palestinien : le laisser-faire du Royaume-Uni…
Le Royaume Uni, a «une responsabilité historique et morale» de soutenir les Palestiniens qui vivent une situation «déplorable» après la destruction de 70% de leurs maisons, il devrait agir pour contraindre les forces israéliennes à cesser leur politique visant à exterminer tout un peuple», ont souligné les intervenants.
Le gouvernement britannique devrait également cesser ses relations commerciales avec Israël, ont-ils estimé, notant la «contradiction» de Londres qui annonce son refus de la «politique expansionniste» mais maintient ses relations «intactes», ce qui «encourage le gouvernement israélien à poursuivre ses constructions illégales sans s’inquiéter».
Ils proposent la révision de l’ensemble des relations britanniques avec les colonies israéliennes, et la mise en place de lignes directrices aux entreprises et aux banques pour s’assurer qu’elles n’ont aucun lien commercial, financier ou d’investissement avec les colonies israéliennes.
Le Royaume-Uni doit également cesser tout accord avec Israël en relation avec les colonies construites sur les terres palestiniennes et interdire l’importation des produits de colonisation, affirment les députés britanniques.
Si les députés écossais et ceux du Labour Party ont souvent soutenu la cause palestinienne, ceux du parti conservateur au pouvoir «commencent à prendre conscience et à réfléchir sérieusement à la justesse de la cause palestinienne et à l’injustice d’Israël envers les Palestiniens», selon la députée Tania Mathias.
Présent à la rencontre, l’ambassadeur palestinien à Londres, Manuel Hassassian, a fait un long exposé sur la situation actuelle dans les territoires occupés et des revendications de l’autorité palestinienne auprès du gouvernement du Royaume-Uni.
Des représentants de plusieurs organisations britanniques de solidarité avec la Palestine et des universitaires, ont participé à la rencontre, organisée au lendemain d’une journée nationale de lobbying pour la Palestine, au Westminster, siège du parlement britannique.
En marge de cette réunion, le directeur de l’ONG «Palestine Solidarité Campagne», initiatrice de la journée, Ben Jamel, a déclaré à l’APS que plus de 2000 citoyens britanniques ont répondu favorablement à l’action, et qu’au moins 450 se sont entretenus avec leur député pour demander des mesures contre Israël pour non respect au droit international, et pour entrave à la paix.
«Le parlement et toutes les ONG doivent continuer à faire pression sur le gouvernement britannique jusqu’à ce qu’il décide de prendre des mesures à même de faire pression lui même contre Israël», a-t-il dit.
Pour rappel, Le Parlement britannique a adopté, en octobre 2014, une motion reconnaissant l’Etat de Palestine, avec 274 voix contre 12. Ce vote, même s’il n’avait pas changé la politique étrangère du Royaume-Uni envers la Palestine, avait été considéré comme une grande avancée pour la cause palestinienne.
Lors d’une séance plénière présidée par Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l’Assemblée, plusieurs députés ont relevé le contexte «difficile» dans lequel est intervenu le projet de loi, notamment le recul notable des revenus du pays en hydrocarbures, mettant en garde contre les répercussions des mesures fiscales contenues dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat du citoyen. A cet effet, Kada Djellid, député du RND, a estimé que le gouvernement devait «dire la vérité au peuple» en expliquant les données de la situation socioéconomique.
Le PLF-2017 a été élaboré dans une conjoncture économique interne difficile (recul notable des revenus des hydrocarbures) et une conjoncture mondiale très perturbée, a-t-il dit, soulignant la nécessité de préserver le caractère social de l’Etat et de protéger les catégories vulnérables en renforçant la solidarité. De son côté, Fatma Zohra Benhaddou, députée du FLN a qualifié les augmentations proposées dans le PLF d’«infimes» et de «raisonnables», contestant l’augmentation du prix du mazout à 20,23 DA qui se répercutera certainement sur les prix des produits agricoles, vu que le secteur agricole utilise en grande partie ce carburant. L’intervenante a appelé à relever les taxes sur le tabac et les boissons alcoolisées et à baisser le coût du timbre fiscal du passeport biométrique.
Pour sa part, le député Abdellaoui Abdelkader (FLN) a indiqué que le budget de l’Etat n’était pas l’unique moyen pour financer le développement, estimant qu’il était nécessaire de trouver des sources alternatives pour financer une économie diversifiée et accorder l’appui et le soutien nécessaire aux plus méritants. Le député Nacer Hamdadouche (AAV) a estimé que le gouvernement avait fait preuve de transparence dans son exposé sur la situation économique, ajoutant que «le gouvernement a été sincère et avait présenté des chiffres réels sur la situation, mais n’a pas donné de solutions pour surmonter cette situation difficile», regrettant «l’ignorance des critères de bonne gouvernance dans la gestion, l’atermoiement dans la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale».
Le député a proposé de baisser les salaires des membres du Parlement et de hauts cadres de l’Etat, en signe de solidarité. La députée Nora Mahiout (FFS) a fustigé le PLF 2017, affirmant que la majoration des taxes n’était pas le meilleur moyen pour combler le déficit budgétaire. Elle a, en outre, rejeté la proposition de réduire le budget d’équipement, car cela implique le gel de centaines de projets de développement et le renoncement à la création de milliers d’emplois, appelant à la nécessité de préserver l’investissement public, de renforcer les mécanismes de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale et à la restitution de l’argent public accordé précédemment, en forme de crédits, à des hommes d’affaires. Le député Lotfi Kheirallah (AAV) a exprimé ses craintes quant à un éventuel recours de l’Algérie à l’endettement extérieur, en raison de la baisse importante des recettes algériennes des hydrocarbures.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a annoncé jeudi à Alger que son département était en passe d’élaborer un projet de réforme de l’Université de la formation continue (UFC), affirmant que le diplôme accordé par cette université « est national et reconnu systématiquement par les institutions de la fonction publique ».
« Le ministère de l’enseignement supérieur s’attelle à préparer un projet de réforme de l’UFC, qui a été créée en vue d’assurer la formation continue et la formation à la demande, au profit des fonctionnaires de l’administration publique et des secteurs socio-économiques, tout en offrant l’opportunité aux personnes ayant un niveau de troisième année secondaire d’y accéder », a indiqué le ministre, en réponse à la question posée par la députée Sabra Fatmi lors de la séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN), sur le diplôme d’études universitaires appliquées de l’UFC.
En vertu de ce projet, l’UFC aura le statut d’université comme les autres universités nationales, mais la présence des étudiants ne sera pas obligatoire et l’enseignement sera prodigué à distance via des moyens technologiques modernes, en vue de permettre aux personnes « qui ne peuvent assister de façon assidue aux cours de poursuivre leurs études universitaires et d’alléger ainsi la pression sur les universités ».
Le ministère de l’enseignement supérieur a procédé, lors de l’année universitaire en cours, « à la généralisation » de ce type d’enseignement pour « les étudiants en master » puis il sera généralisée prochainement aux doctorants des différentes spécialités, ce qui permettra « une prise en charge des étudiants en constante augmentation à chaque rentrée universitaire », a estimé M. Hadjar, rassurant que l’UFC « continuera » à assurer la formation continue aux fonctionnaires des différents secteurs, par le biais de « la contractualisation » ou « à titre individuel ».
Le ministre a affirmé, au sujet de « la non reconnaissance du diplôme d’études universitaires appliquées, que « tous les diplômes universitaires remis par le ministère, à travers les différentes universités dont l’UFC sont des diplômes nationaux reconnus et leurs titulaires sont facilement recrutés par la fonction publique ».
Le diplôme d’études universitaires appliquées décerné par l’UFC « s’inscrit parmi les diplômes agrées par la Direction générale de la fonction publique pour accéder aux fonctions publiques conformes aux niveaux de qualification prévus par le décret présidentiel n° 07-309 qui définit la grille référentielle des salaires des fonctionnaires ».
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé jeudi à Alger que le secteur de l’Education oeuvrerait à corriger les dysfonctionnements contenus dans les statuts des travailleurs de l’Education pour la régularisation de la situation professionnelle de certaines catégories n’ayant pas bénéficié des mesures prévues par ces statuts.
Répondant à une question orale d’un député de l’APN sur la situation professionnelle des conseillers de l’orientation scolaire et professionnelle, Mme Benghebrit a confirmé « l’existence de certains dysfonctionnements dans le statut particulier des travailleurs de l’Education nationale », ajoutant que « les négociations menées ces dernières années au niveau de la commission mixte avec le partenaire social a démontré que ledit statut accordait une importance particulière à une catégorie au détriment d’une autre ».
A cet effet, la ministre a insisté sur le rôle important des conseillers de l’orientation scolaire et professionnelle dans le suivi des élèves souffrant de troubles psychologiques et pédagogiques pour leur permettre de poursuivre leur études, notamment en vertu de la loi d’orientation relative au secteur qui avait consacré « tout un chapitre » aux missions du conseiller de l’orientation scolaire et professionnelle conformément à la planification éducative.
Les statuts des travailleurs de l’éducation définit les missions de 8 corps de l’Education et 46 grades. Il s’agit du corps de l’enseignement et du personnel de l’éducation, outre les fonctionnaires de l’orientation et de la guidance éducative et professionnelle, les laborantins, le personnel des
cantines scolaires, les intendants, le personnel administratif des établissements éducatifs et les inspecteurs.
La loi a limité également le parcours professionnel de chaque catégorie pour la promotion à un grade supérieur, a fait savoir la ministre qui a ajouté que la « promotion est volontaire et non obligatoire », car se faisant sur demande de l’intéressé accompagnée d’un dossier complet qui sera soumis au service compétent.
Mme Benghebrit a fait savoir que la promotion « est liée au nombre de postes ouverts à la promotion ». Les conseillers d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle (COGS) peuvent , à l’instar des autres fonctionnaires, être promus au grade de conseiller principal d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle, inspecteur d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle, puis inspecteur d’éducation nationale d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle.
Elle a rappelé dans ce contexte, l’ouverture de 10.000 postes budgétaires dans différents grades ayant trait à cette catégorie entre 2014 et 2016 outre un concours et des examens professionnels de recrutement et de promotion professionnelle au profit de 1415 fonctionnaires, tous grades confondus qui concernent cette catégorie.
La promotion a concerné durant cette même période « 55 inspecteurs d’éducation nationale d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle, 26 inspecteurs d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle, 98 conseillers principaux d’orientation et de guidance scolaire et professionnelle et 236 conseillers d’orientation scolaire et professionnelle », a ajouté Mme Benghebrit.
La ministre a estimé que les « chances de promotion de cette catégorie à des grades supérieurs dans l’éducation nationale sont plus nombreuses par rapport à d’autres secteurs. Le promotion d’un conseiller d’orientation dans le secteur de l’éducation peut aller jusqu’à la catégorie 17, conformément aux conditions en vigueur contre 14 dans les autres secteurs ».
La ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit a affirmé jeudi à Alger que l’adoption du livre unique pour les première et deuxième années primaires avait contribué à réduire de moitié le poids du cartable scolaire par rapport aux années précédentes.
L’adoption, à partir de la présente année scolaire, du livre unique pour les première et deuxième années primaires a contribué à réduire, de moitié, le poids du cartable scolaire par rapport aux précédentes années », a soutenu la ministre qui répondait à une question orale de l’Assemblée populaire nationale APN concernant l’impact du poids du cartable sur la santé de l’élève.
Elle a fait savoir que le ministère a entrepris, suite à une étude de terrain, une série de mesures dont l’allègement du poids du papier intervenant dans la conception du livre et le recours graduel aux technologies de l’information et de la communication dans le domaine pédagogique (écran interactif, disc compact, tableaux digitaux et cours en projection vidéo).
Les salles de cours ont été équipés de tiroirs individuels où les élèves conservent les affaires scolaires non utilisés en classe, a-t-elle encore expliqué rappelant que le ministère a recouru au concours des collectivités locales et d’associations pour le financement de cette opération. Il a été demandé aux directions de l’éducation de procéder à une évaluation quantitative et financière des tiroirs pour les inscrire, dans la mesure du possible, au budget d’équipement, a ajouté Mme Benghebrit.
Les mesures à entreprendre par les enseignants portent, selon la ministre, en la réduction du nombre et du volume des cahiers demandés et autres fournitures exigées pour la réalisation d’activités pédagogiques.
Mme Benghebrit a appelé les enseignants à dispenser des conseils aux élèves pour s’organiser en fonction du programme journalier d’activités et sur la manière saine de porter leur cartable. La possibilité d’alterner entre deux élèves pour apporter les livres a été retenue, a-t-elle fait savoir invitant les parents d’élèves à observer certaines recommandations à même de contribuer à l’allègement du poids du cartable notamment à travers le bon choix de cet accessoire important. Certains cartables sont lourds à porter même vides, a soutenu Mme Benghebrit.
La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Houda-Imane Faraoun, a appelé mercredi à Wuhzen (Chine), à un développement de l’Internet basé sur un mode de gouvernance « multilatéral et transparent », indique jeudi le ministère dans un communiqué.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de la 3ème conférence mondiale de l’Internet sous le thème « L’innovation comme locomotive du développement de l’Internet pour le bien être de tous », la ministre a souligné l’importance de favoriser l’avènement d’un mode de gouvernance du cyberespace impliquant toutes les parties prenantes dans le but de garantir et de promouvoir une connectivité fiable et profitable à tous au niveau mondial.
Elle a ajouté que « la gouvernance de l’Internet doit être fondée sur le principe de garantir de l’accès au réseau pour tous ». Or, ce principe, a-t-elle, relevé, « ne peut servir les droits de l’homme et la justice sociale que s’il consacre la souveraineté des peuples et des Etats dans ce domaine, conformément aux principe adoptés par les Nations unies et pour lesquelles militent tous les pays ».
Par ailleurs, dans un discours télédiffusé, le président de la République de Chine, Xi Jinping, a, de son côté, appelé à renforcer la coopération internationale en termes de gouvernance du cyberespace.
Tout en affirmant que le développement de l’Internet ne connaît pas de frontières, il a souligné que « la Chine est disposée à travailler avec la communauté internationale pour le bien être commun de tous les peuples et à oeuvrer pour un système de gouvernance mondiale du cyberspace plus équitable et plus rationnel ».
A noter que des dirigeants d’organisations internationales, des personnalités importantes des industries de l’Internet, des célébrités du web et des universitaires présents à cette 3ème conférence mondiale de l’Internet, débattent, entre autres, des sujets liés aux différents aspects de l’Internet, tels que la gouvernance du cyberespace, la coopération internationale en la matière, le développement des services et applications en ligne et l’innovation dans les TIC.
En marge de cette conférence, une exposition regroupant environs 300 entreprises leaders dans le secteur de l’Internet est organisée pour permettre aux participants et aux visiteurs de découvrir un grand nombre de réalisations technologiques.
Les nouveautés couvrent les technologies de pointe et les produits du cyberespace, visant à montrer la manière avec laquelle l’Internet se développera et quelles innovation vont conquérir le monde de demain, précise le communiqué du ministère.
Il est à noter que Mme Feraoun a rencontré, à cette occasion, des ministres et des hauts responsables du domaine des technologies de l’information et de la communication, parmi eux, son homologue chinois avec lequel elle s’est entretenue sur les perspectives de coopération et de partenariat, conclut le communiqué.
Plus de 10.000 professionnels ont visité le salon international des Fournisseurs de produits et services en rapport avec l’activité pétrolière et gazière, qui prend fin jeudi à Hassi-Messaoud, a-t-on appris auprès des organisateurs.
Cet événement économique a connu un « véritable succès », en matière d’organisation, au vu notamment du nombre record de visiteurs enregistré et de l’importante participation estimée à quelque 200 exposants, algériens et étrangers représentant une vingtaine de pays, a précisé à l’APS le directeur de la compagnie organisatrice, Petroleum Industry Communication, Djaâfar Yacini, ajoutant qu’une « grande satisfaction » a été relevée chez l’ensemble des participants.
Plusieurs rencontres ont été animées lors de ce 6ème salon par des spécialistes et experts nationaux et étrangers sur divers thèmes relatifs au monde des hydrocarbures.
Parmi ces thèmes, « le maintien des activités liées à la sécurité grâce à l’excellence opérationnelle », » les sept principaux problèmes organisationnels des dirigeants », en plus de la « Maintenance préventive et pièces d’origines = fiabilité et durabilité des équipements assurées ».
« Solutions web dans l’industrie du pétrole « , et « Moblis vous accompagne au c£ur de la technologie de la 4 génération (4G) de la téléphonie mobile », sont d’autres thèmes d’études au programme de ce rendez vous professionnel.
Selon le représentant de l’entreprise nationale de forage (ENAFOR), Salim Allouania, la société vise à travers sa participation à ce salon à mettre en valeur les capacités et moyens de production de l’entreprise qui dispose d’un parc « très important » composé de 52 appareils de forage dotés des dernières évolutions technologiques.
Un autre exposant, une usine de chlore et dérivés basée à Mostaganem depuis 2004 et fruit d’un partenariat algéro-saoudien, a tenu à travers ce salon à ‘‘mieux se faire connaitre et à rechercher des relations d’affaires’’.
D’une capacité de production estimée à 67,5 tonnes /jour, soit 22.300 Tonnes / an de chlore liquide, cette entité est gérée par une société de droit algérien à capitaux saoudiens, spécialisée dans la production et la commercialisation des produits chimiques et organiques, dont le chlore, la soude caustique, l’acide chlorhydrique et l’hypochlorite de sodium, a fait savoir son représentant, Hichem Krouchi.
Réservé aux professionnels concernés par les différents domaines de l’activité pétrolière et gazière, depuis les premières études jusqu’à la protection de l’environnement, en passant par le forage, la maintenance des installations, les moyens généraux, les services de soutien, le génie-civil, les télécommunications, les constructions, le raffinage, l’hygiène et sécurité tout en associant dans
ses étapes les différents intervenants directs et indirects, le salon international « Hassi-Messaoud Expo » démontre tout l’intérêt que lui portent les professionnels du secteur des hydrocarbures et répond à toutes leurs attentes, selon les organisateurs.
En marge de cette exposition, une convention de partenariat a été signée entre l’entreprise algérienne privée « Hidra-Hydraulique » et la société russe « REAM-RTI », avec pour objectif de développer la fabrication d’équipements hydrauliques en Algérie.
« Il y a cinq ans, les pêcheurs des petits métiers ramenaient 30 à 40 kilogrammes de poisson chacun contre quatre actuellement », se souvient Azzedine Arhab, armateur pêcheur et président de l’association de la pêche artisanale et de l’environnement « le Dauphin » de Tizi Ouzou. « Nous vivons une catastrophe », avise Abdelkader pêcheur artisan depuis 25 ans.
Comme partout dans le monde, le chalutier est considéré comme étant l’ennemi de la ressource puisque ce bateau de pêche utilise le filet dérivant appelé le chalut lequel racle le fond marin causant la détérioration des habitats et organismes posés sur ce fond. Outre la pêche dans les zones interdites, la flottille de chalutiers exerce une pression sur la ressource sans respect des normes en vigueur.
M. Arhab cite, à ce titre, le port d’Azeffoun qui dispose de deux chalutiers mais en reçoit une trentaine venant d’autres wilayas pour séjourner en mer pendant 24 heures.
« C’est de la surpêche. C’est-à-dire que le fond marin ne se repose pas. Or, les normes disent que le chalutier sort du port le soir et rentre le lendemain matin et ne travaille pas pendant la journée », explique-t-il.
La flottille algérienne de sardiniers est la plus grande au niveau de la méditerranée avec 1.200 senneurs. Mais ce professionnel regrette le fait qu’une partie de cette flottille, acquise durant les dix dernières années, soit faite sans études d’impact sur la ressource. D’ailleurs, cette association attribue la diminution de 50% de la ressource, observée depuis 2005, à l’augmentation de la flottille de pêche.
Pêche illicite et impunité
« Beaucoup de professionnels ont transgressé la période d’arrêt biologique durant 2016 sans être, pour autant, pénalisés par les autorités compétentes », observe-t-il.
Pourtant, la nouvelle loi sur l’arrêt biologique stipule que lorsqu’un chalutier est en infraction, le patron du bateau est passible de prison, le matériel de pêche saisi et l’armateur est interdit de travailler pendant 5 ans.
Pendant le repos biologique, il n’y a que la pêche aux crevettes qui est tolérée.
« Mais l’application de la réglementation est loin d’être rigoureuse alors que l’Algérie a ratifié toutes les conventions liées à la pêche responsable et durable », regrette-t-il.
D’après les études effectuées par des organisations internationales, le chalutier détruit 10 kgs de poisson en capturant un kilogramme de façon illicite.
Ce professionnel, qui exerce ce métier de père en fils, relève à ce titre l’importance des inspecteurs de pêche dans le contrôle de la pêche illicite : « Ces inspecteurs existent mais n’ont aucune autorité pour intervenir et prendre des décisions par rapport à ce genre d’infractions ».
De son côté, Abdelkader témoigne d’un autre type de pêche illégale pratiquée par des chalutiers qui chassent dans des endroits de 9 brasses de profondeur (une brasse=1,80 mètre), ce qui est strictement interdit vu le risque d’endommagement des larves de poissons.
Or, la loi interdit au chalutier de pêcher dans les zones inférieures à 25 brasses lesquelles sont réservées uniquement aux petits métiers (navires de 6 à 24 mètres).
« C’est toute la côte algérienne qui souffre de ce problème », regrette Abdelkader, pêcheur artisan depuis 25 ans.
Des espèces disparues, d’autres menacées
L’autre facteur aggravant le déclin de la ressource halieutique est la pêche de plaisance sous différentes formes qui est, de surcroît, non réglementée.
« A Azeffoun, nous avons 60 pêcheurs artisans, alors que le nombre d’embarcations de pêche de plaisance est estimé à 220 barques qui capturent et commercialisent leur poisson sans autorisation. De plus, leurs équipements de pêche ne sont pas contrôlés », explique Azzeddine.
En outre, ce petit port de pêche n’échappe pas au braconnage qui prospère dans les plages d’échouage avec une trentaine de braconniers recensés au niveau des côtes d’Azeffoun.
La chasse sous-marine est un autre phénomène qui a également une part de responsabilité dans la réduction de la production voire même dans l’extinction de certaines espèces de poisson.
« En 2015, une équipe de plongeurs est restée pendant quatre mois dans la région d’Azeffoun pour pêcher. Leurs captures ne sont même pas recensées dans les campagnes d’évaluation de la ressource », s’offusque-t-il.
A ce propos, il cite le cas de la cigale, un poisson qui vit dans les fonds accidentés mais qui disparu des côtes algériennes à cause de la plongée sous-marine.
Les pêcheurs artisans peuvent capturer trois à cinq pièces seulement dans l’année, alors que les plongeurs ramènent jusqu’à 30 pièces par jour, et ce, en profitant de la période de reproduction de cette espèce qui se rapproche plus de la côte pour y poser ses œufs.
Le mérou jaune est en voie de disparition à cause de cette pratique. Pendant la période de reproduction, cette espèce séjourne pendant trois mois près des côtes.
Les adeptes de la plongée sous-marine pêchent quotidiennement jusqu’à 70 kgs de ce poisson : « Ce que je ne peut pas réaliser pendant une année complète », affirme Abdelkader.
La guitare, le marbré et le loup tigré sont aussi des espèces menacées. C’est que le déclin de la ressource est l’une des raisons amenant les pêcheurs artisans à abandonner leur métier. A Azeffoun, plus de 45% des pêcheurs exerçant dans la pêche artisanale ont quitté cette activité, selon un recensement réalisé par cette association en 2015.
Pour promouvoir la pêche durable, cette association s’est alliée avec d’autres associations professionnelles pour créer un réseau de pêche artisanale qui plaide pour l’application rigoureuse de la réglementation, le développement des récifs artificiels et la mise en place de zones marines protégées afin de permettre la régénération de la ressource.
« Nous sommes dans le rouge. Ce n’est pas ma situation qui me préoccupe, c’est celle des générations futures », prévient Abdelkader.
Le ministre des affaires étrangères du Président Zeroual, qui est aujourd’hui secrétaire général du BP de Talaie Al Houria et membre d’une sorte de « Shadow cabinet » regroupé autour de Ali Benflis, juge avec une très grande sévérité la « politique africaine » de l’Algérie qui, assure t-il, « redécouvre toujours l’Afrique par temps de crise ». Ahmed Attaf affiche son scepticisme à l’égard du concept d’« Afrique, profondeur stratégique de l’Algérie » qui sert de socle au prochain forum organisé sur ce thème au début du mois de décembre prochain à Alger. « On n’a pas réussi dans les années 80, ni dans les années 90 .On ne réussira pas davantage aujourd’hui » affirme le diplomate algérien .
« Nous n’avons rien à exporter ».
Cet échec programmé tient selon Ahmed Attaf à une raison fondamentale : « Les marchés africains se sont profondément transformés. Ce sont aujourd’hui des marchés modernes et il faut pour les conquérir des produits compétitifs. Ceux qui parlent de diplomatie économique sont ceux qui n’ont rien à exporter ». L’Algérie est elle dans ce cas ? Oui répond sans hésiter le conseiller d’Ali Benflis qui ajoute que « Ce sont les entreprises performantes et les produits de qualité qui ouvrent les marchés. Regarder le Maroc, Attijariwafa Bank a réussi à supplanter les grandes banques françaises dans toute la zone franc et même au delà en se développant aujourd’hui en Afrique de l’Est ».
Pour Ahmed Attaf ,l’émergence récente de quelques champions nationaux dans le secteur privé en Algérie n’a pas fondamentalement changé la donne qui était déjà celle des années 90 : « nous avons organisé un grand Forum à Bahrein en 1997. Les pays du golfe voulaient connaître les possibilités de commerce et d’investissement dans notre pays. Nous avons invités des hommes d’affaire algériens. Ils n’avaient rien à proposer. La situation est la même aujourd’hui si on excepte quelques entreprises qui se comptent sur les doigts de la main. Le premier exportateur hors hydrocarbures dans notre pays est encore Sonatrach » .
Une instabilité juridique chronique
En sens inverse notre pays est-il au moins capable d’attirer les investisseurs du continent ? Pas davantage assure Ahmed Attaf qui estime qu’on mets la charrue avant les bœufs. « Le climat des affaires en Algérie n’est pas attractif pour les hommes d’affaire. La plupart du temps ceux qui sont venus sont repartis ». Les raisons de cette désaffection ? « Pas de réformes de structure, une bureaucratie qui reste envahissante et une instabilité juridique chronique » diagnostique le diplomate algérien.
Ahmed Attaf réserve une mention particulière dans ce domaine à la règle du 51 /49. « Il faut faire preuve d’humilité, assure t-il, ces problèmes d’attraction de l’investissement étranger ont été réglé dans pratiquement tous les pays du monde. Nous n’avons aucune raison de nous singulariser. Il faut identifier quelques secteurs stratégiques ainsi que ceux ou les rentes sont particulièrement juteuses et ouvrir tous le reste de l’économie aux IDE sans imposer de restrictions. Mais ou est la liste des secteurs stratégiques dont on nous parle depuis des années ?» conclut Ahmed Attaf.
Lafarge-Holcim investit « 3,5% de la masse salariale dans le budget de formation », a assuré Ludmilla Mansouri, responsable RH à Lafarge Algérie, lors d’une journée dédiée à la presse organisée au siège de cette entreprise à Bab Ezzouar (Alger) pour présenter ses initiatives dans ce domaine. Ce budget est trois fois supérieur à ce qui est prévu par la loi, ajoute-t-elle, précisant que la formation se fait en interne, à travers le transfert du savoir-faire aux travailleurs locaux, mais aussi à travers la mise en place de formations au niveau des universités et des centres de formation.
Selon Serge Dubois, Directeur des relations publiques et communication, en 2016, celle-ci « aura créé en Algérie 246 postes dont 50% issus des recrutements externes. « Des investissements d’un volume total de 170 millions d’euros », indique-t-il.
M. Hichem Khedim, manager du réseau académique de Lafarge Algérie, a rappelé, lors de cette rencontre, les conventions signées avec des universités algériennes depuis 2013. Selon lui, l’entreprise s’adresse essentiellement aux universités situées à proximité des unités de production : « Au niveau de l’Algérois, nous avons une convention avec l’USTHB, L’EPAU, ENP, ENSTP. A Oran, une convention avec l’USTAU université Med Boudiaf et l’ENP d’Oran. Enfin nous avons une convention avec l’université de M’sila. »
Vers des conventions avec des business schools
Les centres de formation étatiques ne sont pas en reste, ajoute Hichem Khedim, soulignant que Lafarge Algérie a lancé « une caravane de formation » : « Il s’agit d’un formateur (qui se trouve à Rélizane en ce moment, NDLR) muni d’un véhicule et d’équipements pédagogiques et techniques et qui en sillonnant les centres de formation dans le territoire national dispense des cours pratiques. »
Hichem M. Khedimi assure que son entreprise envisage de « développer des conventions avec des Bisness Shcool, touchant le volet management, étude de projets…. Il reconnaît que « pour l’instant, nous nous concentrons sur ‘’le technique‘’ touchant le génie-civil, les matériaux, l’architecture ».
Des master pro élaborés en collaboration avec les universités
La conception du Master Pro créé avec l’Université d’Oran Mohammed Boudiaf, a déclaré Hichem Khedimi à Maghreb Emergent, a été faite grâce à une collaboration entre l’entreprise et les équipes pédagogiques de cette université : « En somme, nous regroupons un nombre d’unités pédagogiques déjà existantes dans l’université et nous ajoutons des modules professionnalisants (management, gestion de projet, anglais technique) pour qu’au final l’étudiant soit employable. De plus, les travaux pratiques et le stage de fin d’étude se font au niveau de nos unités de production. »
Lafarge Algérie, affirme Hichem Khedimi, a bon espoir que le gouvernement accorde rapidement son aval à le master pro conçu avec l’université de M’sila. »
Le ministre des finances, Hadji baba Ammi a indiqué que les prélèvements du fonds devraient atteindre 1.000 milliards de dinars entre 2016 et 2017. Il répondait aux questions des députés en séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) a rappelé que le Fonds de régulation des recettes n’est pas un fond souverain destiné à l’investissement sur des actifs extérieurs mais que son rôle consistait en le maintien de la stabilité budgétaire et le paiement de la dette.
Le Fond a joué un rôle primordial en tant qu’outil fondamental pour résorber les chocs financiers d’une part, et financer les investissements publics d’autre part, ce qui a permis de réaliser des taux de croissance appréciables par rapport aux pays voisins et autres exportateurs de pétrole, a soutenu le ministre.Concernant le Fonds de régulation des recettes, M. Baba Ami a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un fond souverain destiné à l’investissement sur des actifs extérieurs mais que son rôle consistait en le maintien de la stabilité budgétaire et le paiement de la dette.
De 2000 à 2015 les prélèvements sur ce Fonds ont atteint 17.575 milliards de dinars, soit 90% des excédents du Fonds, dont 14.567 milliards de dinars comme contribution au financement du déficit du trésor (soit 82% des prélèvements) et 2.600 milliards de dinars pour rembourser le principal de la dette publique (soit 15 % des prélèvements) et 608 milliards de dinars pour les payements par anticipation de la banque d’Algérie.
7.000 milliards DA d’impôts non recouvrés
A une question sur les méthodes de lutte contre la fraude fiscale et le marché parallèle, le ministre a rappelé que le volume des impôts non recouvrés a « atteint 7.000 milliards de dinars dont 5.000 milliards de DA redevables aux deux banques en faillite et en cours de liquidation », à savoir Khalifa Bank et la BCIA.
Concernant les mesures prises par l’administration fiscale pour récupérer une partie de ces montants, il a précisé qu’il s’agissait de « saisir les biens et les comptes bancaires, de lancer des investigations en collaboration avec les services de sécurité, de porter plainte contre les fraudeurs, simplifier les mesures fiscales et rapprocher l’administration du contribuable ».
Quant à l’activité parallèle, le gouvernement veille à l’introduire dans l’activité formelle à travers la mise en place d’un cadre permettant aux commerçants illicites de travailler dans des espaces équipés par les collectivités locales, en attendant qu’ils bénéficient, provisoirement, d’une exonération de l’unique impôt forfaitaire durant deux ans.
La mosquée d’Ecquevilly, située dans le département des Yvelines, restera fermée. La justice a confirmé jeudi 17 novembre la fermeture administrative du lieu de culte, considéré comme « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste » par le préfet des Yvelines, ce que contestent les responsables de la mosquée.
Le tribunal administratif de Versailles avait été saisi dans le cadre d’une procédure d’urgence par l’Association islamique Malik ibn Anas, qui gère le lieu dans cette commune de 4 000 habitants proche des Mureaux et de Mantes-la-Jolie. La salle de prière est fermée depuis le 2 novembre à la suite d’un arrêté préfectoral, qui stipule qu’elle est considérée comme « un lieu de référence influent de la mouvance salafiste (…) prônant un islam rigoriste ».
Un recours contre cette décision
L’avocat de l’association, Me Vincent Brengarth, a indiqué jeudi soir qu’il allait déposer un recours contre cette décision. Lors de l’audience, il s’est interrogé sur « les éléments qui permettent de corroborer le fait que des propos d’incitation à la haine, à la violence ou d’apologie du terrorisme ont été tenus. » « C’est simplement une affirmation d’autorité », estime-t-il. Il a par ailleurs dénoncé une atteinte à la liberté de culte, au droit de propriété ainsi qu’une rupture d’égalité.
La représentante du ministère de l’Intérieur, présente à l’audience, a estimé qu' »aucune liberté fondamentale n’était atteinte de manière suffisamment grave » pour justifier la procédure d’urgence choisie. Selon elle, « les fidèles avaient bien trouvé ailleurs où aller prier » depuis la fermeture de la mosquée.
Sur le fond, elle avait convenu que la mosquée présentait une « vitrine propre » qui condamne le radicalisme islamiste, mais qu’il existait « un message insidieux, subliminal, qui instille l’idée dans la communauté que, finalement, les attentats sont tolérables ».
20 mosquées et salles de prières présumées radicalisées fermées
Outre la mosquée d’Ecquevilly, trois autres lieux de culte situés en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne ont, pour les mêmes motifs, fait l’objet d’une fermeture administrative. Le 12 octobre, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait annoncé qu’une vingtaine de mosquées et de salles de prières présumées radicalisées avaient été fermées depuis la mise en vigueur de l’état d’urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
La formation d’agents compétents sur le terrain demeure la principale préoccupation des instances du pays, et c’est dans ce souci de perfectionnement de tout le personnel ayant un contact direct avec la criminalité sous toutes ses formes, et en marge des portes ouvertes organisées par les Douanes du sud-ouest, que les principaux intervenants à la rencontre, ayant regroupé douaniers et membres des services de sécurité, ont mis l’accent sur les défis sécuritaires auxquels le pays doit faire face.
Un officier supérieur représentant le ministère de la Défense Nationale n’a pas manqué de rappeler que des quantités faramineuses d’armes et de munitions sont presque saisies quotidiennement par les services de sécurité, une preuve de la vigilance à nos frontières,et ce, grâce à la coordination de tous les appareils de sécurité.
En outre, nul n’est sans ignorer que le financement de ces armes provient du trafic de la drogue, un fléau dont souffre l’Algérie, notamment au niveau des frontières avec la monarchie voisine. Le Procureur de la République de Béchar a, quant à lui, mis en exergue l’importance de tout cette législation juridique de lutte contre le terrorisme, en rappelant notamment que « le délai de la garde à vue est très court et l’officier de police judiciaire, instruit d’une affaire et appelé à la traiter dans une région lointaine, est souvent dépourvu de moyens de transport rapide inter-wilayas, au regard de l’immensité du territoire national ».
Un millier de kilomètres sépare Béchar de Tamanrasset, Adrar ou El-Oued. D’où la nécessité d’emprunter les airs, un moyen souvent pas évident. Quoiqu’il en soit, la formation de tout le personnel en matière de vigilance et d’intervention ne peut que contribuer efficacement à une stratégie au service de l’économie, telle que préconisée par cette rencontre même.
Les activités menées par les services de la Sûreté de wilaya d’Alger, dans la période du 27 octobre au 14 novembre 2016, ont donné lieu à la saisie de quantités de cocaïne, de résine de cannabis et de comprimés psychotropes et à l’éradication de 51 parkings illégaux.
Un communiqué de la Sûreté de wilaya d’Alger publié lundi dernier fait état de la saisie de 492 grs de cocaine, 1660 grs de résine de cannabis, 117 barres de résine de cannabis, plus de 2000 comprimés psychotropes et 62 cigarettes roulées.
Selon la même source, les services de Sûreté de wilaya d’Alger ont traité durant la même période 153 affaires liées au port d’armes prohibées impliquant 176 individus et 520 autres de possession de drogues et de psychotropes, dans le cadre desquelles 559 personnes ont été impliquées.
Dans le cadre de la lutte contre les parkings anarchiques dans les rues et quartiers de la capitale, les services concernés ont arrêté 51 contrevenants à l’interdiction d’implanter ces espaces de stationnement illégaux, ajoute le communiqué.
L’assassinat de deux personnes dans un faux barrage à Aïn-Defla ravive aujourd’hui les inquiétudes et les interrogations autour du phénomène du terrorisme à l’heure où celui-ci est présenté comme étant définitivement en déclin.
Le fait inquiète d’autant plus qu’il intervient quelques jours à peine après un attentat perpétré contre un policier à Constantine. Les deux évènements nous mettent face à une réalité flagrante : les victimes ont toutes été tuées dans des actions qui nécessitent une préparation minutieuse et une logistique humaine que l’on croyait disparue tout au long de ces dernières années où les groupes terroristes ont été soumis à une très forte pression qui a fini par les paralyser avant de les laminer.
L’attentat de Constantine s’est ainsi déroulé dans des conditions troubles. La victime se trouvait attablée dans un restaurant au moment où des individus ont surgi et ouvert le feu avant de s’emparer de l’arme du policier et de prendre, ensuite, la fuite.
L’expérience acquise durant la décennie noire démontre qu’une telle action ne peut être menée qu’avec l’appui d’éléments de soutien dont le rôle primordial consiste à filer et renseigner les terroristes sur les habitudes de la cible et le moment idoine où elle peut être «appréhendée». Comment savoir sinon que ce policier se trouvait dans un restaurant à l’heure dite ? Ceci peut aussi valoir pour l’attentat perpétré contre trois personnes dimanche dernier dans la wilaya de Aïn-Defla.
Les victimes ont trouvé la mort dans un faux barrage et dans des conditions atroces qui rappellent l’horreur vécue dans les années 1990. Les deux militaires, vêtus de vêtements civils, et un citoyen ont été égorgés puis brûlés. Les terroristes ont pris la fuite. Etaient-ils informés du passage du taxi transportant les deux soldats ? Ce qui est sûr est que cette attaque intervient au moment où une très forte pression sécuritaire est exercée par les forces de sécurité à l’est du pays où un groupe important de terroristes a été repéré il y a plus de deux semaines. Se basant sur des témoignages de citoyens, ils ont appris et confirmé l’infiltration d’éléments activement recherchés, la photo circule d’ailleurs sur le net, dont certains ont pris part à l’attentat perpétré contre un policier à Constantine.
L’alerte maximum a d’ailleurs été déclenchée dans cette wilaya mais aussi à Skikda et Jijel où des groupes terroristes auraient réinvesti le terrain. Selon des informations non démenties citant les services de sécurité, ces terroristes seraient en préparation d’un attentat de grande envergure. Une mobilisation très forte s’en est suivie et d’intenses opérations militaires ont été immédiatement déclenchées dans les trois wilayas concernées où est notamment recherché un kamikaze dénommé Massahal Youcef dit Zoubeïr. Ces opérations de recherche étaient d’ailleurs toujours en cours au moment où un autre ratissage d’envergure a été déclenché peu de temps après à Aïn-Defla et les régions limitrophes pour tenter de retrouver les auteurs du faux barrage.
Les auteurs du faux barrage ont-ils tenté de faire diversion pour desserrer l’étau autour de leurs acolytes cernés dans les zones de l’Est ? Le scénario est très probable, classique, et confirme malheureusement l’existence d’une stratégie de groupes plus structurés que l’on ne le disait. Le hic est que cette résurgence a lieu au moment où le pays semblait réellement débarrassé de ce phénomène.
Tous les experts en matière de sécurité étaient unanimes pour dire que les groupes subsistants étaient non seulement paralysés par la pression exercée par les services de sécurité, vidés de leur substance sous l’effet de la loi sur la rahma (concorde civile) et réduits à se terrer et à se battre individuellement dans un environnement marqué par l’hostilité et la reprise de confianceplus de l’ancienne situation. L’apparition de groupes actifs dans le nord du pays pourrait cependant trouver réponse dans les prévisions émises par plusieurs spécialistes des questions sécuritaires, selon lesquelles les groupes éclatés en Libye allaient probablement tenter de s’infiltrer dans les pays limitrophes tels que l’Algérie.
On se souvient que l’ancien secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon avait même adressé au Conseil de sécurité un rapport pour faire part de son inquiétude suite à des informations faisant état de la «remontée» d’éléments de Daesh vers des pays voisins dont le nôtre. Se peut-il que l’Algérie se trouve aujourd’hui dans ce cas de figure ? La revendication par Daesh de l’assassinat du policier à Constantine mais aussi l’identification par les services de sécurité d’un des auteurs de cet attentat comme étant le chef de Daesh en Algérie accentuent la tension et laissent planer le doute, même si le discours officiel tend à affirmer l’inverse.
Le prix du logement de la formule location-vente (AADL) doit être réglé sur une période n’excédant pas 20 ans pour les souscripteurs 2001 et 2002 et 25 ans pour les nouveaux souscripteurs, selon un décret exécutif paru au journal officiel (JO) n°65 et relayé par l’agence de presse algérienne (APS).
Ce décret exécutif modifie et complète le décret exécutif 01-105 fixant les conditions et modalités d’acquisition, dans le cadre de la location-vente, de logements réalisés sur fonds publics ou sur ressources bancaires ou tous autres financements.
« Dans tous les cas, le montant du prix du logement, après déduction de l’apport initial, doit être réglé par le bénéficiaire sur une période n’excédant pas 25 ans », lit-t-on dans le décret. Toutefois, cette période est réduite à 20 ans pour les souscripteurs 2001 et 2002 déclarés éligibles au bénéfice du logement et dont les dossiers ont été actualisés en 2013, ajoute le décret.
« Ce paiement atermoyé s’effectue suivant un échéancier faisant sortir le montant à régler mensuellement sur la période retenue », selon la même source.
Le même décret indique également que le bénéficiaire du logement peut procéder, dès le paiement de l’apport initial, au paiement par anticipation de la totalité du prix du logement restant en vue de transfert légal de la propriété à son profit.
Il précise aussi que « le coût final, devant servir au calcul du prix de ce type de logement, est fixé sur la base du coût de la construction, intégrant les dépenses d’acquisition du terrain ainsi que les frais financiers et de gestion technique et administrative calculés sur la période précédant le transfert de propriété ».
Le prix du logement supporté par le bénéficiaire est calculé après déduction des aides consentis par l’Etat.
Désormais, des circuits touristiques des plus prisés par les touristes dans la région de Tamanrasset, fermés depuis 2010, viennent d’être rouverts à l’occasion de la saison touristique saharienne, a annoncé, hier, le ministre de l’Aménagement du territoire, du Tourisme et de l’Artisanat, Abdelouahab Nouri, en visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Tamanrasset, en compagnie de la ministre déléguée chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou.
« Ces sites touristiques sont désormais rouverts grâce à la mobilisation des services de sécurité, notamment l’Armée nationale populaire qui veille sur la sécurité et la stabilité du pays. Cela permettra de relancer et promouvoir le tourisme saharien », a répondu le ministre aux opérateurs du tourisme lors d’une réunion au siège de la wilaya. Cette décision a été longuement applaudie par les gérants des agences du tourisme présents, qui ont soulevé ce problème dans leurs interventions. Il s’agit des sites de Tefdest, la boucle d’Assekrem, le village de Tehnet et Idles et la partie est du Tassili-Ahhagar.
De même pour le problème de l’octroi des visas aux touristes étrangers. « C’est un grand problème qui a été pris en charge par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Une commission mixte a été installée, composée de représentants des ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères », a indiqué le ministre. En outre, Nouri a informé les opérateurs que des ateliers ont été ouverts au niveau de son département « pour revoir le système juridique et organisationnel du secteur », tout en soulignant la priorité donnée aux allégements des procédures administratives. « Il n’est pas normal qu’un gérant d’une agence de tourisme renouvelle son agrément tous les trois ans, c’est inadmissible, ou de déposer un dossier de 16 documents pour créer une agence de tourisme. Cet avant-projet sera présenté au gouvernement bientôt », a-t-il révélé. Le ministre a déploré la faiblesse de l’activité touristique en Algérie.
« Quatre millions d’Algériens se déplacent à l’étranger pour passer leurs vacances. Chaque touriste algérien sort en possession de 500 euros, c’est une grande perte pour notre économie et ces Algériens ignorent leur pays et les destinations touristiques locales. Nous devons relancer ce secteur stratégique et dynamique. Nous sommes ici pour trouver des solutions durables et efficaces. Une réunion nationale sera tenue avec tous les opérateurs très prochainement », a-t-il annoncé. Evoquant le volet développement, Nouri est longuement revenu sur le projet du siècle à In Salah, en l’occurrence l’alimentation en eau potable, citant également des projets dans les secteurs de la santé, de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, le raccordement au gaz naturel. « Ces projets, qui s’inscrivent dans le cadre du développement local, reflètent l’intérêt qu’accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la région du Grand-Sud », a-t-il dit.
L’activité touristique arrêtée depuis 2010
Dans leurs interventions, des opérateurs du secteur ont indiqué que le tourisme saharien est confronté aujourd’hui à plusieurs difficultés. L’activité s’est carrément arrêtée depuis le mois de février 2010, ont déploré, hier, des opérateurs touristiques lors d’une réunion avec le ministre du Tourisme, Abdelouahab Nouri, en présence de la ministre déléguée chargée de l’Artisanat, Aïcha Tagabou, et du wali de Tamanrasset. Dans son intervention, le secrétaire général de l’Association des agences de voyages et de tourisme (AAVT) de la wilaya de Tamanrasset, et directeur de l’agence de voyages Moula Moula, Abdelkrim Benabdelkrim, a évoqué les mesures draconiennes imposées pour l’obtention d’un visa ainsi que la fermeture des sites les plus prisés par les touristes, notamment le Tassili Hoggar, Mertoutek, Tefdest et le croissant Tam-Djanet, dans la wilaya d’Illizi.
Le SG de l’AAVT de Tamanrasset a plaidé pour l’ouverture de ces sites pour une relance effective du tourisme saharien. Il a également estimé que le visa doit être délivré sur une simple invitation des agences de voyages comme par le passé. « La dette fiscale constitue aussi un handicap sérieux pour les opérateurs et son effacement contribuera à la promotion du tourisme », a-t-il soutenu. Les opérateurs de tourisme ont plaidé, lors de cette réunion, pour la création d’un conseil consultatif du tourisme saharien et un fonds spécial pour promouvoir cette activité, vu que le tourisme passe pour être l’un des secteurs économiques les plus sensibles et relativement vulnérables. « Ce fonds est appelé à être un facteur de développement et une aide aux investisseurs locaux dans les domaines du tourisme et de l’artisanat », a déclaré, pour sa part, Ali Sebgag, membre de l’Office local du tourisme.
Il a également proposé la création d’un poste de conseiller du ministre ou secrétaire d’Etat dans le tourisme saharien ainsi qu’une école supérieure de tourisme saharien dans une filière spécialisée de formation. Sebgag a insisté sur la nécessité de créer une base de données nationale d’information et un réseau de communication du tourisme algérien à l’étranger. Le ministre a promis de prendre en charge toutes ces préoccupations. Lors de son déplacement, Nouri a donné le coup d’envoi de la caravane d’information sur le tourisme saharien. Il a également inspecté l’établissement hôtelier « Tahat », où il a insisté sur la nécessité de confier les travaux de réaménagement aux entreprises publiques. L’agence de tourisme Akkar Akkar et le Musée du parc culturel de l’Ahaggar ont été au menu de cette visite, qui a vu également la mise en service de la Direction du tourisme de la wilaya de Tamanrasset.