You are here

Feed aggregator

Bulgarie : l'arrestation du maire de Varna et l'avenir de la lutte anti-corruption

Courrier des Balkans - Wed, 30/07/2025 - 07:52

Le maire de Varna a été arrêté le 8 juillet dans une opération de la Commission anti-corruption, suscitant de fortes mobilisations dans toute la Bulgarie. Le controversé Delyan Peevski propose désormais la fermeture de cette institution, dont on le soupçonne pourtant de tirer les ficelles...

- Le fil de l'Info / , , , ,
Categories: Balkans Occidentaux

Burkina : « Il y a lieu de sortir la constitution du cercle de quelques personnes éclairées, pour l'orienter vers les masses populaires », conseille le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:59

Le Premier ministre a, au nom du président du Faso, ouvert dans la matinée de ce mardi 29 juillet 2025 à Ouagadougou le colloque international marquant le 25ᵉ anniversaire du Conseil constitutionnel, placé sur le thème : « Deux décennies de fonctionnement du Conseil constitutionnel : contribution à la construction de l'État de droit et perspectives ». Ce cadre de réflexions va mobiliser, du 29 au 31 juillet 2025, aux côtés des participants burkinabè, des délégations et participants venus du Bénin, de la Côte d'Ivoire, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

Né de l'éclatement de la Cour suprême, le Conseil constitutionnel a véritablement pris forme le 27 avril 2000, avec l'adoption de la loi organique y relative. Les premiers juges ont prêté serment le 9 décembre 2002. Après deux décennies de fonctionnement, il est apparu important de jeter un regard rétrospectif et d'envisager les perspectives.

Pour le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, cette célébration doit être l'occasion d'engager les réflexions profondes pour l'amélioration des missions du Conseil constitutionnel, dans le sens de sa contribution à la protection des droits des populations, à la construction et la consolidation du modèle de démocratie que le peuple aura choisi, dans le contexte actuel d'affirmation et de défense de la souveraineté nationale.

« La période de transition actuelle offre une opportunité historique de repenser fondamentalement l'orientation constitutionnelle de notre pays, en cohérence avec les aspirations de souveraineté et les valeurs endogènes. Il y a lieu de sortir la constitution du cercle de quelques personnes éclairées pour s'orienter vers la masse populaire, dans une volonté manifeste de rupture avec le mimétisme constitutionnel hérité de la période coloniale. Notre pays a amorcé depuis quelque temps un nouveau virage dans son histoire politique et affirme de plus en plus son indépendance, sa souveraineté. Il entend poursuivre une telle dynamique dans tous les secteurs de la vie sociale, politique et économique, aux côtés d'autres pays frères comme le Mali et le Niger, avec lesquels il a créé l'Alliance des États du Sahel », oriente le président du Faso, ajoutant que l'institution judiciaire dans toute sa globalité n'échappe pas à cette nouvelle dynamique.

Le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, prononçant le discours d'ouverture officielle du président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, patron du colloque.

De l'avis du chef d'État, il est temps que les juridictions ou institutions constitutionnelles en Afrique engagent des réflexions profondes pour redéfinir leur rôle dans la dynamique actuelle de la quête d'une identité africaine, dans tous les domaines de la vie politique et de la gouvernance.
« Il est temps de repenser le rôle des juridictions et institutions constitutionnelles en Afrique, pour les adapter à nos réalités socioculturelles, à l'évolution de notre histoire et aux aspirations de nos populations, afin qu'elles participent mieux à l'émergence de modèles de gouvernance propres à nos États », exhorte le capitaine Ibrahim Traoré, patron du colloque, à travers son discours prononcé par le Premier ministre.
Le représentant-résident par intérim du PNUD au Burkina, Eloi Kouadio IV, salue l'initiative du Conseil constitutionnel de mettre à profit cette opportunité, pour regarder le chemin parcouru, offrir un cadre de dialogue avec les théoriciens et praticiens du droit, venus d'horizons divers, et lancer une réflexion sur les ajustements à faire, pour répondre aux besoins d'une justice constitutionnelle, dans un monde en mutation.

Le praësidium de l'ouverture, avec de d. vers la g. : le représentant-résident par interim du PNUD, le président du Conseil constitutionnel, le Premier ministre, le représentant du parrain et le ministre en charge de la justice et des relations avec les institutions.

« Je me réjouis d'apprendre que les conclusions provisoires de l'étude des décisions et avis du juge constitutionnel burkinabè, rendus depuis la mise en place du Conseil constitutionnel, seront également partagées. Ce qui, en définitive, permettra au présent colloque de disposer de données et informations factuelles, pour répondre à la question suivante : la création d'une juridiction constitutionnelle chargée spécialement de la matière constitutionnelle et électorale, et détachée de l'organisation judiciaire classique, a-t-elle marqué une évolution qualitative et quantitative ? C'est donc pour un intérêt évident et de grande importance pour le Burkina Faso que le PNUD a répondu favorablement à la double demande du Conseil constitutionnel. Notre rôle a consisté en effet, d'une part, à l'accompagner et à lui apporter un appui technique et financier dans l'organisation du présent colloque. D'autre part, nous avons soutenu l'élaboration du recueil commenté et annoté de la jurisprudence du Conseil constitutionnel burkinabè depuis sa création. Au-delà de son exploitation durant le présent colloque, ce recueil restera accessible aux praticiens du droit, aux enseignants-chercheurs, aux chercheurs, aux étudiants et au grand public. Ces activités ont été financées dans le cadre de l'initiative lancée par notre siège et dénommée "Building Résilient Democratic Institutions and Processes", c'est-à-dire construire des institutions et des processus démocratiques résilients, entretenue par des contributions reçues du Danemark, du Luxembourg et de la République de Corée », a déroulé Eloi Kouadio IV.

Il a rassuré de la poursuite de l'engagement continu du PNUD aux côtés du gouvernement, pour soutenir les initiatives de réformes visant la promotion de la gouvernance démocratique et inclusive ; le renforcement de la cohésion sociale et celles qui promeuvent la confiance des citoyens envers les institutions et leurs dirigeants, créant ainsi les conditions propices pour la réalisation des ambitions légitimes du peuple burkinabè.
Selon son président, Me Barthélémy Kéré, le Conseil constitutionnel a, en 22 ans de fonctionnement effectif, connu des fortunes diverses. Souvent sollicité, apprécié avec prudence, critiqué régulièrement (et même sévèrement) par les spécialistes, incompris parfois, le Conseil constitutionnel a toujours été au cœur de la vie de la nation burkinabè, témoin, acteur, arbitre, conseiller et même artisan des grands événements politiques, sociaux, sociétaux et juridiques du pays.

« De mars 2003 à juillet 2025, ce sont plus de 800 décisions et avis qu'il a rendus, constituant ainsi une belle et consistante œuvre jurisprudentielle qui est à la fois l'expression de sa contribution à la construction et à la consolidation de l'État de droit, et le témoin de la grande histoire, mais aussi des petites histoires de la singularité de notre nation, dans le façonnement de son destin », a présenté Me Barthélémy Kéré, affirmant qu'en deux décennies, le Conseil constitutionnel a toujours visé à maintenir le respect du contrat social, la constitution.

Le président du Conseil constitutionnel, Barthélémy Kéré, a insisté sur les enjeux de ces assises.

« C'est aussi et surtout un Conseil constitutionnel qui, en temps de paix comme en temps de crises, ne s'est pas dérobé à sa charge de réguler le fonctionnement des institutions et des pouvoirs publics. Dans ce sens, il est allé jusqu'à s'auto-saisir à l'issue de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, d'où avait résulté un vide constitutionnel ; le Conseil constitutionnel, constatant alors une vacance de pouvoir, avait invité les forces vives de la nation à désigner, de manière consensuelle, un président de la transition dont il a reçu le serment. De même, lors des élections de 2020, le Conseil constitutionnel, en raison de la situation sécuritaire de l'époque, a constaté une situation de force majeure et tiré les conséquences juridiques exigées, pour mener le processus électoral à son terme. En 2022, c'est encore un Conseil constitutionnel, déterminé à garantir la survie et la stabilité de l'État, qui a pourvu aux vides institutionnels », retrace le président du Conseil constitutionnel, pour qui, en autant de temps, l'institution a engrangé une belle expérience et laissé une œuvre constitutionnelle méritant d'être évaluée, critiquée, capitalisée et renforcée pour, notamment, relever les défis de la nation.

Ce colloque, organisé par le Conseil constitutionnel, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Institut d'études sur l'administration, les libertés et l'État ainsi que le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), bénéficie du soutien de la Loterie nationale burkinabè (LONAB), de la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès de Alino Faso : La Côte d'Ivoire présente ses condoléances au Burkina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:55

"Depuis la publication hier, d'informations relatives à cette disparition tragique, le Gouvernement est resté mobilisé et attentif à l'évolution de la situation. Il relève que, jusqu'à cet instant précis, aucune notification officielle ne lui a été faite par les autorités ivoiriennes sur la mort en détention de notre compatriote. Ni la famille de Alain Traoré, ni son avocat, ni l'Ambassade du Burkina Faso en Côte d'Ivoire n'ont été avisés sur ce qui est présenté dans le communiqué en question comme un suicide" déclarait au Journal télévisé du 20h, le ministre en charge de la communication, Gilbert Ouédraogo. C'était le 28 juillet 2025.

Le lendemain, soit le 29 juillet, la République de Côte d'Ivoire a adressé ses condoléances au Burkina Faso, nous informe l'AIB sur sa page Facebook, qui dit tenir l'information de sources diplomatiques. "Selon les mêmes sources, Abidjan a réaffirmé la déclaration du Procureur de la République de Côte d'Ivoire selon laquelle M. Traoré se serait donné la mort par pendaison à l'aide d'un drap de lit, après une tentative infructueuse de mutilation des veines... Les autorités ivoiriennes ont présenté leurs condoléances à Ouagadougou et se sont engagées à communiquer les résultats complets de l'enquête en cours dès qu'ils seront disponibles, dans un esprit de fraternité et de transparence" lit-on chez nos confrères.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Côte d'Ivoire/Présidentielle 2025 : « Après mûre réflexion et en toute conscience, j'ai décidé d'être candidat » Alassane Ouattara

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:50

Suite à l'appel de plusieurs de ses sympathisants à un quatrième mandat, Alassane Ouattara avait annoncé le 22 juin 2025, lors du précongrès de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix et le développement (RHDP), qu'il prendrait le temps de réfléchir sur la question. Ce mardi 29 juillet 2025, au journal télévisé de 13h30, l'homme a annoncé sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025, alors qu'il avait proclamé qu'il ne se représenterait plus.

« Les années passées à la tête de notre pays m'ont fait comprendre que le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi. En effet, à l'occasion de ma prestation de serment, j'ai pris l'engagement de servir la Côte d'Ivoire, de la protéger, de veiller à l'unité nationale, à l'intégrité du territoire, et de travailler au bien-être du peuple ivoirien. C'est pourquoi, après mûre réflexion et en toute conscience, je vous annonce aujourd'hui que j'ai décidé d'être candidat à l'élection du 25 octobre 2025. Je suis candidat parce que la constitution de notre pays m'autorise à faire un autre mandat, et ma santé me le permet. Je suis candidat parce que notre pays fait face à des défis sécuritaires, économiques, monétaires sans précédent, qui exigent de l'expérience », a-t-il déclaré.

Note: ">Lire aussi : Côte d'Ivoire/Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara candidat, les Houphouëtistes expriment leur soutien

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : La BAD préconise la création d'un fonds souverain et l'émission d'obligations dédiées à la diaspora

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:45

Dans un contexte national marqué par des tensions sécuritaires, une forte pression démographique et des défis structurels, le Burkina Faso se trouve à la croisée des chemins. Pour amorcer une transformation économique profonde et durable, le pays doit capitaliser sur ses ressources internes. Le deuxième chapitre du rapport pays 2025 de la BAD explore en détail les leviers disponibles et les stratégies à activer pour mobiliser efficacement le capital domestique sous toutes ses formes, qu'il soit fiscal, naturel, humain, entrepreneurial ou financier.

Pour soutenir sa transformation structurelle, le Burkina Faso a besoin de ressources financières substantielles. Selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), il faudrait mobiliser environ 5,1 milliards de dollars par an jusqu'en 2030, soit 19,3% du PIB, pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063. À cette échéance, l'effort requis se réduirait à 0,9 milliard de dollar par an. Cette projection révèle l'ampleur du défi à court terme, mais également la possibilité d'un redressement progressif en cas de mobilisation réussie.

En matière de recettes fiscales, des progrès notables ont été enregistrés. Le taux de pression fiscale est passé de 15,4% du PIB en 2021 à 17,8% en 2023, avec un objectif communautaire de 20% à l'horizon 2024. Les taxes sur les biens et services dont la TVA et les revenus représentent les principales sources de revenu. À cela s'ajoutent les recettes non fiscales, dont le Fonds de soutien patriotique (FSP), qui a permis d'accroître les ressources via des prélèvements solidaires.

Cependant, les dépenses publiques restent élevées, avec une part importante dédiée aux dépenses courantes estimé à 61,6%, dont principalement les salaires, évalués à près de 50% des dépenses courantes. Cette rigidité budgétaire limite la capacité d'investissement dans les infrastructures, pourtant cruciales pour la croissance.

Un capital naturel sous-exploitée

Selon le rapport de la BAD, le Burkina Faso possède une diversité de ressources naturelles, allant des terres agricoles (9 millions d'hectares, dont un tiers cultivé), aux ressources minières, en passant par l'énergie solaire. Le pays tire une part substantielle de ses recettes d'exportation de l'exploitation de l'or, qui représentait près de 80% des exportations totales en 2023. Le secteur minier a également contribué à hauteur de 21,2% aux recettes budgétaires.

Mais cette richesse cache une vulnérabilité : la valeur du capital naturel par habitant est en baisse, passant de 3 288 dollars en 1995 à 2 571 dollars en 2020. Cette érosion est principalement due à la croissance démographique qui dilue les gains, mais aussi à la sous-exploitation des ressources renouvelables comme l'eau, la forêt, les terres. Pire, la BAD révèle que les pertes dues à la fraude minière sont alarmantes. Elle précise à cet effet, qu'environ 22 tonnes d'or pourraient quitter illégalement le territoire chaque année.
Pour mieux valoriser ce capital, le pays est appelé à renforcer les mécanismes de régulation, notamment dans les industries extractives. Un effort est aussi attendu sur la valorisation du crédit carbone, avec un potentiel estimé à plus de 4 milliards de dollars par an jusqu'en 2050.

Un tissu entrepreneurial dominé par l'informel

Le rapport présente un paysage des entreprises au Burkina Faso dominé par les PME, dont la grande majorité, près de 90%, opère dans l'économie informelle. En 2022, plus de 148 000 entreprises formelles étaient recensées, majoritairement des microentreprises. Le commerce et les services restent les principaux secteurs d'activité, mais le secteur minier génère l'essentiel des recettes fiscales.

Aussi, le présent rapport relève que des défis importants pèsent sur la croissance des entreprises tels que l'insécurité, qui réduit les zones viables d'investissement ; le coût élevé de l'électricité (0,203 dollar/kWh, contre 0,132 dollar en Côte d'Ivoire) ; l'enclavement du territoire ; et l'accès limité au financement, notamment pour les PME.

Toutefois, des réformes récentes ouvrent de nouvelles perspectives. Le nouveau code minier favorise la participation nationale au capital des sociétés minières. La loi 010-2023/ALT offre des incitations fiscales et douanières ciblées pour les PME. Le cadre de concertation entre l'État et le secteur privé est actif, et la dématérialisation des services publics commence à alléger les procédures.

L'espérance de vie progresse à 61 ans

Le développement humain reste un point faible du Burkina Faso, affirme la BAD, qui rappelle le classement 2025 du PNUD dans lequel le pays des hommes intègres occupe la 186ᵉ place sur 193 États. Près de la moitié de la population est sans instruction, et la durée moyenne de scolarisation est en deçà de 2,3 années. L'espérance de vie s'élève à 61,1 ans, en légère progression.

Le gouvernement a fait du capital humain une priorité stratégique, avec près de 40% du budget 2025 alloué à l'éducation et à la santé. Plusieurs initiatives visent à renforcer l'offre éducative, comme la promotion de l'enseignement technique et professionnel, ou l'introduction des TIC dès le primaire. Les jardins scolaires, par exemple, constituent une réponse innovante aux défis alimentaires et pédagogiques dans les zones vulnérables.

Mais de nombreux obstacles subsistent. Cela se traduit selon le rapport par la fermeture d'établissements en zone rouge, l'inadéquation formation-emploi, le sous-emploi élevé estimé à 26,6%, les inégalités de genre et la pauvreté structurelle. Dans le domaine de la santé, malgré l'adoption d'une assurance maladie universelle, l'accessibilité aux soins reste inégale, particulièrement en milieu rural, confie la BAD.

Près de 894 milliards de francs CFA levés en 2023

La BAD soutient que le Burkina Faso dispose d'un système financier diversifié mais peu profond. En 2023, les actifs bancaires représentaient 73% du PIB, avec 16 banques et 4 établissements financiers. À cela s'ajoutent 124 institutions de microfinance, 16 compagnies d'assurance, des fonds nationaux de financement et un accès au marché régional des titres publics.

Le pays a levé près de 894 milliards de francs CFA en 2023 via des émissions obligataires, avec un taux de couverture de 125,8%. Toutefois, selon l'indice du FMI, le niveau global de développement financier du pays reste faible (0,12 en 2021), en raison d'un accès limité aux services financiers et d'une profondeur encore insuffisante du marché. Seule l'efficacité des institutions financières dépasse la moyenne continentale.
La diversification des sources de financement est donc essentielle. L'aide publique au développement représente encore 10,7% du PIB, principalement sous forme de prêts. Les IDE, notamment dans le secteur minier, restent conditionnés à une amélioration du climat sécuritaire. Les envois de fonds de la diaspora constituent une autre source significative (220 millions USD en 2023).

Pour la BAD, le développement du Burkina Faso passe par une mobilisation plus efficiente et plus équitable de l'ensemble des formes de capital. Les financements innovants, bien qu'encore embryonnaires (seulement 15 fintechs recensées), offrent un potentiel réel à l'instar du capital-risque, du crowdfunding, de la finance climatique, etc. Le pays a désigné deux institutions pour être accréditées auprès du Fonds vert pour le climat, une initiative qui peut catalyser de nouvelles ressources pour les investissements durables.

La création d'un fonds souverain

Les recommandations de la Banque africaine de développement s'articulent autour d'une stratégie en deux temps, combinant des actions urgentes et des réformes de fond. À court terme, l'accent doit être mis sur l'amélioration de la productivité agricole et l'optimisation des recettes issues du secteur minier, deux leviers cruciaux pour renforcer l'assiette fiscale. Parallèlement, une meilleure orientation des dépenses publiques vers l'éducation, la santé et la formation professionnelle est essentielle pour accroître le capital humain. L'extension progressive de la gratuité de l'enseignement secondaire pour les filles vise à réduire les inégalités et à renforcer l'inclusion sociale, tandis que le développement de fonds de garantie doit permettre de faciliter l'accès au financement pour les PME.

À moyen et long terme, la BAD préconise des transformations structurelles : encourager l'agro-industrie pour créer de la valeur ajoutée locale, structurer les chaînes de valeur minières, et renforcer les compétences dans les administrations clés. La création d'un fonds souverain permettrait de sécuriser les recettes minières et d'orienter les investissements vers des projets porteurs. Enfin, l'émission d'obligations dédiées à la diaspora constituerait un moyen innovant de mobiliser des ressources stables pour le développement durable.

Le rapport de la BAD montre clairement que le Burkina Faso ne manque pas de ressources. Ce sont les capacités de mobilisation, de coordination et d'orientation de ces ressources qui déterminent le rythme de sa transformation. En investissant dans son capital humain, en renforçant la gouvernance économique, en modernisant le système financier et en valorisant ses atouts naturels et entrepreneuriaux, le pays peut tracer un chemin crédible vers une croissance inclusive et durable.
Mobiliser le capital domestique n'est donc pas un luxe, mais une nécessité pour construire un Burkina Faso plus résilient, souverain et prospère.

Note: ">Lire aussi : Burkina : L'économie a continué de croître en 2024 malgré le contexte sécuritaire, selon la BAD

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Eau et assainissement : Un audit de l'ONEA révèle des irrégularités pour une incidence financière de plus de 15 milliards de francs CFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:40

L'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA) a fait l'objet d'un audit de la part de l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Il ressort du rapport annuel général d'activités (RAGA) 2023, tome 2, intitulé : "Activités de prévention, de contrôle, et de coordination" édité à ce propos, des incidences financières dont le montant se chiffre à plus de 15 milliards de francs CFA.

L'audit mené par l'ASCE-LC a touché trois éléments du fonctionnement de l'ONEA. D'abord, le plan organisationnel. L'institution dirigée par Lassané Compaoré a fait le constat de la non-formation des administrateurs. « Aucune preuve de la formation suivie par les administrateurs durant la période sous revue n'a été mise à notre disposition suite à notre demande. En outre, les administrateurs ne sont pas pris en compte dans le plan de formation », lit-on à la page 57 du rapport.

Sur le plan comptable, le document révèle la non-reprise des dotations aux amortissements des immobilisations subventionnées d'un montant de 338 592 075 francs CFA, ainsi que l'absence de traitement des opérations en devises. « La provision de départ à la retraite non constatée pour l'exercice 2020, l'absence de pièces justificatives aux opérations du compte 63 "autres services extérieurs" au titre des années 2019 et 2021 avec une incidence financière de 2 581 717 576 francs CFA », a aussi été constatée.

En outre, l'audit note des dépassements budgétaires sur certains postes de 2019, 2020, 2021, des dépassements dont l'incidence financière s'évalue à 7 976 241 398 ; la mauvaise comptabilisation d'un montant total de 14 337 000 francs CFA dans le compte 6041 matières consommables ; des écarts entre les montants des procès-verbaux d'inventaire et la comptabilité, le tout estimé à 1 742 287 203 francs CFA, sans oublier des subventions accordées sans pièces justificatives.

« La mutuelle des travailleurs : 20 275 000 ; sponsoring aux activités de l'Association burkinabè pour le management et la qualité (ABMAQ) : 6 000 000 ; dons : 22 200 000 ; autres charges : 657 554 66), tout cela en 2021. Les subventions à la mutuelle des travailleurs : 1 000 000 francs CFA ; des dons et pourboires : 5 200 000 ; des sponsorings : 3 451 000 ; des subventions aux agents utilisant leurs engins pour le service : 47 521 327 ; des subventions aux autres associations : 1 750 000 ; autres charges : 245 079 027. L'incidence financière est de 1 010 031 021 francs CFA », est-il écrit à la page 58 du rapport.

Sur le plan financier, l'ASCE-LC relève l'acquisition de 15 000 compteurs d'eau DN15 jugés non conformes et déficients par le responsable de la gestion des stocks. Ces compteurs ont été acquis par marché de gré à gré Nᵒ 100/2019/ONEA suivant lettre Nᵒ 2019-001688/ONEA/DG/SG/DM/SMFC du 23/05/2019, approuvée le 15 juillet 2019 pour une valeur d'environ 277 482 900 FCFA.

En sus, il y a eu un retard de livraison des stocks des articles commandés de façon urgente. Ils n'ont pas tous été livrés dans les délais contractuels. « Le cas le plus alarmant de notre sélection est celui d'une livraison de 5 000 compteurs, commandés fermement et par avion au regard de l'urgence du moment. La procédure de passation de gré à gré pour un montant de FCFA 97 497 500 a été approuvée le 30/10/2019 mais a été reçue en deux (02) tranches à des dates différentes. La première livraison de 2 100 compteurs a eu lieu le 8/11/2019, soit 8 jours après la date d'approbation de la commande », informe le RAGA.

« La deuxième livraison de 2 900 compteurs a été effectuée le 25/11/2020, soit 384 jours sans pénalités de retard, donc plus d'une année après la date d'approbation. Ce qui représente en outre une livraison hors délais sachant que le délai d'exécution était de quinze jours. Il s'agit du marché numéro 439/2019 intitulé "Fourniture de cinq mille (5 000) compteurs d'eau froide DN15 au profit de I'ONEA". On relève aussi des articles commandés de façon urgente qui n'ont pas tous été livrés dans les délais contractuels », poursuit le document.

Notons toujours que, du rapport, il ressort que l'ONEA ne dispose pas de procédure relative à la gestion du carburant ; les ordres de mission ne sont pas toujours visés à l'arrivée et au départ pour attester de l'effectivité de la mission et l'absence des ordres de mission justifiant le transport des participants aux formations a créé des incidences financières de respectivement 29 880 000 francs CFA et 16 329 760 francs CFA. Au terme de l'audit de la gestion de l'ONEA, l'incidence financière a été évaluée à 15 004 263 518 francs CFA.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Concours directs 2025 : Entre pression, détermination et stratégies multiples, les candidats mettent toutes les chances de leur côté

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:30

À Ouagadougou, à l'approche des concours directs de la fonction publique dont le début est prévu pour le 1ᵉʳ août 2025, de nombreux étudiants et jeunes diplômés burkinabè redoublent d'efforts pour réussir. Entre révisions individuelles, groupes d'entraînement, plannings serrés, pression sociale et espoir d'un avenir stable, ils témoignent de leurs parcours et de leurs stratégies de préparation.

Chaque année, au Burkina Faso, les concours directs de la fonction publique représentent une étape importante pour des milliers de jeunes en quête d'emploi. En 2025, la tendance se confirme : 397 083 candidats, 2 401 977 candidatures pour 7 056 postes. À quelques jours des épreuves, candidats "expérimentés" et nouveaux venus s'activent dans les universités, les maisons, les cafés ou encore sur les réseaux sociaux pour peaufiner leur préparation.

Dans la cour du lycée Vénégré, assis sur sa moto rouge, Firmin Kaboré révise ses fiches avec sérieux. Étudiant en 3ᵉ année de sociologie à l'université Joseph Ki Zerbo, il compte bien maximiser ses chances. « J'ai commencé à déposer les concours en 2022. Cette année, j'en ai déposé neuf, en plus de ceux de l'armée. Donc au total, onze », explique-t-il.

Firmin Kaboré, étudiant en 3ᵉ année de sociologie à l'université Joseph Ki Zerbo, compte tout faire pour mettre les chances de son côté

Conscient des difficultés auxquelles il sera confronté, il s'est organisé en conséquence : « Je consacre mes temps libres à la révision. Entre les cours, mon activité d'élevage et une formation en ligne, je trouve des moments pour bosser. »

Il insiste sur le fait que la chance seule ne suffit pas. « Ce sont des questions qu'on a déjà vues en cours. Si ce n'est l'actualité qu'on ne maîtrise pas totalement. Il faut juste bosser. Moi, mes nuits sont faites pour ça. » À la veille des épreuves, il se dit motivé, inspiré par des camarades admis les années précédentes. « Ils me soutiennent, me donnent des conseils. Ça m'aide à garder le cap. » Cependant, il déplore le fait de devoir choisir entre les concours qui ont les mêmes dates et les mêmes horaires de composition. « Parfois, deux concours tombent en même temps. Tu es obligé de choisir, et tu perds une chance », regrette-t-il.

Ibrahim Abdoul Akim Ouédraogo, étudiant en master 2 d'économie appliquée et finance internationale à l'université Thomas Sankara

De l'autre côté de la ville, au lycée mixte de Gounghin, Ibrahim Abdoul Akim Ouédraogo, étudiant en master 2 d'économie appliquée et finance internationale à l'université Thomas Sankara, affine ses révisions. « Ça fait deux ans que je postule aux concours. Cette année, je tente l'ENAREF cycle A, le cycle B et celui de conseiller en affaires économiques », explique-t-il.

« J'ai un planning de révision. Je relis les anciens cours, je fais des QCM, et je me renseigne auprès de ceux qui ont déjà réussi. Pour le cycle B, la culture générale est primordiale. Pour les cycles A et les concours de niveau licence, il faut bien comprendre ses cours de L1 à L3. » Malgré un ton posé, Ibrahim avoue être légèrement angoissé : « Ce n'est pas trop stressant, mais c'est un peu stressant quand même. Il faut bosser pour que la chance soit de notre côté. »

Nafissatou Ouédraogo, étudiante en master 1 de biochimie

Chez Nafissatou Ouédraogo, étudiante en master 1 de biochimie résidente à Bobo Dioulasso, la préparation est presque devenue une routine. Depuis cinq ans, elle dépose chaque année plusieurs concours. « Cette année, j'en ai déposé six. Ce sont des concours liés à la santé, à l'agriculture, à l'environnement. J'aime ce que je fais, je ne dépose pas juste pour avoir un emploi. »

Elle alterne travail individuel et séances de révision en groupe. « Dans le groupe, certains suivent des cours préparatoires. Ils partagent avec nous les éléments clés. Moi, je n'ai pas de secret particulier. Je me donne juste le temps de bosser. » Les matières les plus difficiles pour elle sont les mathématiques et la physique. « Il faut retourner à la base. Ça demande beaucoup d'efforts. » Elle avoue également ressentir la pression : « Entre les cours à l'université, les devoirs et les concours, c'est une période très intense. Mais on se motive en groupe, on se lance des défis. »

Pour Latif Ouédraogo (nom d'emprunt), étudiant en fin de licence en droit privé, c'est la première tentative. Il a opté pour cinq concours. Malgré son manque d'expérience, il fait preuve d'une grande rigueur. « J'ai mis en place un planning strict. Du lundi au vendredi, je révise 30 questions-réponses par jour. Le samedi, je fais une synthèse. »

Plus d'une centaine de personnes était connectée au live de ce centre de formation

Comme beaucoup de candidats issus de séries littéraires, il redoute les matières scientifiques. « En série A, on n'a pas vraiment abordé ces matières. Alors je me suis mis à la méthode mnémotechnique. » Il complète sa préparation en suivant des vidéos en ligne et de la motivation personnelle. « Je fais du sport, je visualise le futur au cas où j'aurais un poste, j'écoute des vidéos pour rester motivé. » Même si la pression familiale est là, il garde le moral et donne tout car c'est peut-être sa dernière option.

Les supports traditionnels ne sont plus les seuls outils de préparation. Sur TikTok, des comptes réunissent souvent des centaines de candidats autour de lives interactifs et aussi des vidéos de révision qu'ils publient sur leur compte au profit des candidats. Pendant ces séances, des animateurs corrigent des QCM, expliquent des notions ou partagent des astuces de méthodologie.

Mais face au stress, aux imprévus et à la densité du calendrier, tous gardent la foi. Ils misent sur leur discipline, leur persévérance, et parfois sur un coup de pouce du destin. Car derrière chaque dépôt se cache l'espoir d'un avenir meilleur, d'un emploi stable, d'un rêve qui devient réalité.

Anita Mireille Zongo/Muriel Dominique Ouédraogo (stagiaires)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : « Le Tour du Faso est un évènement sportif dont rêve tout cycliste burkinabè », confie Wahabou Bouda, Etalon cycliste

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 23:25

Wahabou Bouda est un cycliste burkinabè de 30 ans et également professeur d'Éducation physique et sportive (EPS). Passionné par le football dès son enfance comme de nombreux jeunes de son âge, il sera conquis par la petite reine en 2018 grâce à l'étalon cycliste Mathias Sorgho, qui avait notamment remporté le maillot jaune du Tour du Faso 2018. Avec deux éditions de Tour du Faso à son actif avec particulièrement une victoire d'étape lors de l'édition 2025, Wahabou Bouda rêve de remporter le Tour du Faso ou encore de représenter le Burkina Faso dans des compétitions de renommée internationale. Dans un entretien accordé au journal Lefaso.net, le coureur qui évolue au sein du club de l'Association des jeunes cyclistes de Koudougou (AJCK), revient sur son parcours et ses ambitions futures. Entretien !

Lefaso.net : Présentez-vous à nos internautes ?

Je m'appelle Wahabou Bouda, j'ai commencé mes études supérieures en Sciences de la vie et de la terre (SVT) à l'université Norbert Zongo de Koudougou. J'ai stoppé après la Licence 2 pour intégrer l'École normale supérieure de Koudougou (ENS-K) en tant qu'élève professeur d'EPS de 2017 à 2021. Je suis actuellement en Licence 3 STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). J'ai 30 ans, je suis professeur d'EPS et également cycliste à l'Association des jeunes cyclistes de Koudougou (AJCK).

Comment êtes-vous arrivé au cyclisme ?

Avant d'être cycliste, j'étais déjà passionné de football, où je rêvais d'une carrière. Mais quand je suis arrivé à l'ENS en 2018, j'ai découvert plusieurs sports que j'ai d'ailleurs aimés. Après avoir suivi le Tour du Faso 2018, j'ai été émerveillé par Mathias Sorgho. C'est ce qui m'a donné l'envie d'être cycliste.

Avez-vous des mentors, des cyclistes qui vous inspirent ou qui vous ont inspiré à devenir cycliste ?

Mathias Sorgho a été mon tout premier mentor en cyclisme. Il est également celui qui m'a fait rêver d'une carrière en cyclisme. Ensuite, vient Abdoul Aziz Nikièma, un coureur très décisif. À l'international, j'ai été inspiré par le courage et la détermination de Julian Alaphilippe, un cycliste professionnel français.

Depuis combien de temps êtes-vous cycliste, ou participez-vous à des courses officielles ?

J'ai commencé le vélo en mars 2019 et ma première compétition officielle a eu lieu le 29 juin de la même année lors du championnat national "B" où j'ai occupé la 7ᵉ place. Depuis lors jusqu'aujourd'hui, je participe à des compétitions nationales. Et c'est en Octobre 2023 que j'ai participé à ma première compétition internationale.

Wahabou Bouda franchissant la ligne d'arrivée lors de la 6e étape du Tour du Faso 2024

Peut-on avoir une idée de votre palmarès ? Des trophées ou des prix que vous avez déjà remporté au plan national et international ?

Sur le plan national j'ai gagné la première étape du tour de la reconquête Gaoua 2023. J'ai gagné le maillot World Cola des points lors du championnat national sur route 2025. J'ai été le vainqueur du grand prix du Fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL) Bobo 2025. J'ai également réalisé plusieurs podiums de 2023 à aujourd'hui. A l'international j'ai été 3e à la 3e étape du tour du Bénin 2024, vainqueur de la 6e étape du tour du Faso 2024, vainqueur de la 5e étape du tour du Togo 2025, 2e de la 8e étape du tour du Togo 2025, entre autres.

Quel est votre meilleur moment et votre pire souvenir en tant que cycliste ?

Mon meilleur moment en tant que cycliste fut ma victoire d'étape au Tour du Faso 2025. Mon pire souvenir fut lors d'une étape du Grand Prix cycliste international Chantal Biya au Cameroun où j'ai raté un virage pendant une descente à seulement 10 km du départ. Le temps de reprendre la route, j'avais déjà été distancé par le peloton. J'ai passé une journée de calvaire sur un terrain vallonné.

Selon vous, que faut-il faire ou avoir pour être un bon cycliste ?

Le cyclisme est un sport d'endurance et de résistance. Pour y être bon, il faut avoir un plan d'entraînement régulier à suivre avec rigueur, avoir une hygiène de vie bien contrôlée, accorder une grande importance à la récupération.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le cyclisme ?

Nous faisons face à des difficultés telles que le manque souvent de compétitions, la précarité des conditions de vie du cycliste burkinabè. En tant que professeur d'EPS et ne servant pas à Ouagadougou, il est très difficile de concilier entraînement et enseignement, ce qui joue considérablement sur mes performances.

À combien d'éditions du Tour du Faso avez-vous participé ?

J'ai participé à deux éditions du Tour du Faso notamment celles de 2023 et 2024.

Ça fait quoi de participer à un tel évènement ? Quels sont les ressentis et les opportunités ?

Le Tour du Faso est l'un des plus grands événements cyclistes africains. En effet, tout cycliste burkinabè, dès ses débuts, rêve d'y prendre part. Je me suis senti très fier lorsque j'ai été sélectionné pour mon premier tour car c'était un rêve. J'ai encore été très ému quand j'ai pris la 3e place à un sprint intermédiaire au tour et après avoir reçu les mots de félicitations et d'encouragement de plusieurs personnes.

Wahabou Bouda, Etalon cycliste et également professeur d'éducation physique et sportive

Est-ce que le cyclisme au Burkina Faso nourrit son homme, peut-on vivre des revenus du cyclisme sans faire un autre travail ?

Le cyclisme burkinabè nourrit à peine son homme car les salaires des cyclistes ne leur permettent pas de vivre décemment. Il faut compter sur des compétitions ou sur des sélections qui ne sont pas évidentes ou encore avoir en parallèle un autre métier.

Quel est votre rêve le plus cher en tant que cycliste ?

Dès mes débuts, mon plus grand rêve était de remporter le Tour du Faso, d'être également grand cycliste burkinabè à l'international, tel que remporter des médailles aux championnats d'Afrique ou aux Jeux africains pour le Burkina ou encore représenter le Burkina Faso dans des compétitions de renommée mondiale.

Quel message avez-vous à l'endroit des dirigeants du cyclisme burkinabè ou des dirigeants du sport burkinabè de façon générale, afin d'améliorer les choses pour le grand bonheur des cyclistes notamment ?

À l'endroit des dirigeants du cyclisme burkinabè, je tiens à les remercier pour les efforts déjà consentis. Je leur demande d'avoir de l'énergie pour accompagner les cyclistes dans leurs rêves. Également, je souhaite que nos dirigeants nouent des relations avec des clubs étrangers, notamment en Europe, afin de permettre au cyclisme burkinabè d'être au plus haut niveau.

Quels conseils avez-vous à l'endroit des jeunes qui souhaiteraient devenir plus tard des cyclistes comme vous ?

À l'endroit des jeunes qui désirent une carrière en cyclisme, c'est de travailler avec courage et détermination. Ils doivent également exercer ce métier avec passion, ce qui leur donnera la force nécessaire pour surmonter les difficultés qu'ils rencontreront.

Quel est votre mot de fin ?

Pour finir je dirais que vous m'avez donné une opportunité de m'exprimer sur ce métier que j'exerce avec passion. Merci pour celle-ci. En plus, ce sont des mots de gratitude que j'ai à l'endroit de Paul Nikièma, celui-là avec qui j'ai commencé le vélo. Merci très chers amis et proches, vous qui m'avez soutenu, et continuez toujours de le faire.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Monument aux héros nationaux : Les activités sportive, culturelle ou éducative interdites autour et à l'intérieur", communiqué

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 22:38

Dans le communiqué ci-après, le Président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou porte à la connaissance des populations "qu'à compter du 01 Août 2025 à 00h00 et jusqu'à nouvel ordre, au regard du nombre d'accidents enregistrés au quotidien, et en raison des travaux d'aménagement et d'embellissement engagés par les autorités nationales, toute activité sportive collective ou individuelle, socio-économique, culturelle ou éducative est désormais interdite autour et à l'intérieur du monument aux héros nationaux." Tout contrevenant au présent communiqué, ajoute-t-il, sera sanctionné conformément a la règlementation en vigueur.


Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina / Femmes déplacées internes et santé reproductive : Mariama Kobori plaide pour plus de sensibilisation dans son mémoire de master

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 22:00

Pour l'obtention de son master de recherche en sociologie, Mariama Kobori a présenté les résultats de ses recherches ce mardi 29 juillet 2025 devant un jury présidé par le Pr B. Fernand Bationo, professeur titulaire en sociologie et son directeur de mémoire, Dr Salfo Lingani, maître de conférences en sociologie.

Dans ce travail, Mariama Kobori s'est penchée sur le thème suivant : « Analyse sociologique de l'éducation sexuelle sur la gestion de la reproduction des femmes déplacées internes du fait de l'insécurité dans la commune de Zorgho au Burkina ».

À la suite de sa présentation d'une quinzaine de minutes, les membres du jury l'ont félicitée pour l'aboutissement de ce mémoire. Car malgré ses occupations professionnelles et familiales, elle a pu l'achever, et cela est à encourager.

L'impétrante Mariama Kobori défendant son travail devant le jury

Prenant premièrement la parole à la suite de la présentation, son directeur de mémoire l'a aussi qualifiée d'étudiante travailleuse et déterminée du fait que, malgré ses engagements professionnels et familiaux, elle a pu achever son travail. Car, souligne-t-il, lorsque les gens sont déjà engagés dans le monde professionnel et que la question de la famille entre aussi en ligne de compte, cela devient difficile pour eux d'achever leurs travaux de recherche, mais si elle a pu le faire, c'est à féliciter.

En ce qui concerne spécifiquement le document, les membres du jury ont reconnu la pertinence du sujet abordé, et l'ont qualifié d'actuel. Mais il lui est recommandé de tamiser beaucoup de parties jugées inutiles dans le document et de reformuler certains titres. À la suite de ces différentes critiques, Mariama Kobori a été déclarée Maître en sociologie avec la note de bien.

Vue partielle de l'auditoire pendant la soutenance

Revenant sur les résultats auxquels l'impétrante est parvenue, il ressort que les FDI de la commune de Zorgho sont très vulnérables en matière de santé sexuelle et reproductive. Et cette vulnérabilité, selon l'impétrante, est visible dans plusieurs aspects, notamment le manque d'informations concernant le planning familial, l'inaccessibilité des contraceptions, et la gestion même de leur sexualité au milieu de tant de personnes qui se retrouvent dans une seule maison.

C'est pourquoi, dans ses recommandations, l'impétrante a proposé qu'il y ait plus de sensibilisation en leur faveur afin qu'elles puissent savoir comment gérer leur sexualité dans leurs conditions. Elle a aussi recommandé le renforcement de l'information en matière de planning familial, tout en rendant accessibles les contraceptifs à leur égard.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Ibrahim Traoré reçoit le Premier ministre congolais

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 20:59

Arrivé au Burkina Faso ce mardi 29 juillet 2025, le Premier ministre de la République du Congo (Brazzaville) a été reçu en audience par le Président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré. Porteur d'un message de soutien du président de son pays, Denis Sassou-N'guesso, Anatole Collinet Makosso soutient que les autorités congolaises sont admiratives du travail abattu par Ibrahim Traoré, dans le cadre des réformes touchant les domaines de l'agriculture, de l'économie, du social et surtout des infrastructures.

"Dénis SASSOU-N'GUESSO nous a demandé de transmettre aux autorités burkinabè ce message de soutien, de réconfort et rassurer les autorités burkinabè de sa volonté à accompagner le processus... Le Président apprécie fortement l'engagement, le dynamisme et la combativité du Président du Faso" s'est exprimé le chef du gouvernement congolais.

Les échanges ont aussi porté sur la demande de la République du Congo au Président du Faso, de soutenir sa candidature portée par Edouard Firmin Makoto, au poste de Directeur général de l'UNESCO. Et au terme des échanges, Anatole Collinet Makosso se réjouit d'avoir été reçu par son hôte, le Président du Faso.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/13e édition des journées postales : Le rôle du secteur postal à l'ère du numérique au cœur des échanges

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 20:51

La 13e édition des journées postales se tient du 29 au 31 juillet 2025 à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée dans la matinée de ce mardi 29 juillet 2025, sous la présidence de Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), structure organisatrice de cet évènement.

Ces journées postales 2025 se tiennent sur le thème « Place et rôle du secteur postal dans le développement socio-économique du Burkina Faso à l'ère du numérique : Défis de gouvernance ». L'objectif est de faire de la poste, un acteur stratégique de la transformation sociale, économique et numérique du Burkina Faso. C'est une invite à prendre acte des "mutations irréversibles du monde postal, mais surtout à repenser avec courage le socle même de sa gouvernance, de son utilité publique et de sa pérennité", selon le secrétaire exécutif de l'ARCEP.

A en croire Wendlassida Patrice Compaoré, avec la frénésie du numérique, la perception du rôle postal s'est érodée, certaines personnes ont même pensé que l'activité postale était devenue obsolète. Mais pour lui, rien n'est plus faux, le secteur postal est en pleine transformation profonde, en pleine renaissance.

Vue des participants lors de la cérémonie d'ouverture

Le secrétaire exécutif de l'ARCEP a souligné que la transition du secteur postal vers un avenir numérique exige trois conditions fondamentales. « La première est d'adopter les technologies numériques comme socle et non comme accessoire. Cela passe par des systèmes d'information robustes, interconnectés, traçables et sécurisés. La digitalisation des services postaux doit devenir un levier pour les services financiers, logistiques et civiques. La deuxième condition consiste à repenser les métiers postaux. Oui, il nous faut des opérateurs formés à la donnée, à la cybersécurité, au traitement intelligent des flux. En clair, injecter du sang neuf, mais aussi requalifier les anciens corps de métier. Enfin, la troisième et dernière condition est celle qui consiste à créer un cadre règlementaire agile », a détaillé Wendlassida Patrice Compaoré.

Il a insisté sur le fait que la régulation doit suivre le rythme de l'innovation. Pour ce faire, l'ARCEP par la voix de son secrétaire exécutif, s'engage à anticiper les mutations, à simplifier les démarches et à encourager l'innovation, sans jamais compromettre la qualité ni la sécurité. « Il ne suffit plus d'exister, il faut désormais prouver sa pertinence, offrir des services fiables, accessibles, traçables, sur tout le territoire national, dans des délais acceptables et avec un professionnalisme irréprochable. L'ARCEP dans son rôle de régulateur, ne se contentera plus d'édicter des textes. Elle évaluera, contrôlera, sanctionnera si nécessaire, mais surtout accompagnera avec exigence et bienveillance. Nous sommes à un moment crucial, soit, nous restons figés dans un modèle dépassé, au risque de voir le secteur postal s'effacer, soit, nous faisons le pari de l'audace, de la réforme et de l'intelligence collective », a insisté Wendlassida Patrice Compaoré.

Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'ARCEP

Le thème de cette présente édition place la gouvernance au cœur des préoccupations. Et pour le premier responsable de l'ARCEP, il faut une gouvernance moderne, interconnectée, transparente et inclusive, fondée sur une coopération claire entre ministères, opérateurs, régulateur, collectivités territoriales et partenaires internationaux, une clarté des missions et une traçabilité des résultats.

Pour le secrétaire exécutif de l'ARCEP, ces 13es journées postales ne doivent pas être un simple rituel commémoratif, elles doivent être un tournant, une prise de conscience, un appel à l'action. Au nom de l'ARCEP, Wendlassida Patrice Compaoré prend « l'engagement de poursuivre, sans relâche, le combat pour une régulation juste, dynamique, transparente et tournée vers l'innovation ». Il a appelé par ailleurs les opérateurs, les usagers et les citoyens à faire front commun, afin de faire du secteur postal burkinabè, un levier de justice sociale, de croissance économique et de souveraineté numérique.

Zangbéwendin Sulvint Compaoré, directeur des activités postales à l'ARCEP

Zangbéwendin Sulvint Compaoré, directeur des activités postales à l'ARCEP a également indiqué qu'à travers cette rencontre, l'objectif est d'allier la logique des réformes nécessaires à l'imagination d'un secteur postal innovant, adapté aux défis numériques mais aussi humain, accessible et proche des populations. « Partout dans le monde, la poste a défendu avec constance le droit de communiquer, l'inclusion sociale et la solidarité entre les citoyens, s'adaptant aux changements comme le monde autour d'elle, tout en restant fidèle à la mission qui lui a été consignée. Aujourd'hui, nous nous réunissions pour réfléchir, échanger et partager autour d'un thème essentiel pour l'avenir du secteur postal burkinabè. C'est un monde en pleine transformation où le numérique occupe une place centrale. Le secteur postal est un pilier fondamental pour connecter les citoyens, les entreprises et les institutions. Le secteur postal est justement un moyen de transmission de lettres et de colis mais il devient une porte ouverte sur le développement », a-t-il soutenu.

Photo de famille des participants

Durant ces trois jours d'échanges, une dizaine de communications seront animées sur des sous-thèmes en lien avec le thème central tels que la gouvernance et stratégie de modernisation du secteur postal, activités de régulation postale : défis et perspectives, sécurité et continuité des activités postales.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Diplomatie : Le Premier ministre congolais en visite d'amitié et de travail au Burkina

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 18:39

Anatole Collinet Makosso, Premier ministre de la République du Congo (Brazzaville), est en visite d'amitié et de travail au Burkina Faso. Arrivé ce mardi 29 juillet 2025, l'homme a été accueilli par son homologue du Burkina, Jean Emmanuel Ouédraogo, accompagné de quelques membres du gouvernement et présidents d'institutions. Dans on agenda, il est prévu une audience avec le Président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré.

Lefaso.net
Source :
Page Facebook de la Primature

Categories: Afrique

Côte d'Ivoire/Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara candidat, les Houphouëtistes expriment leur soutien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 18:34

Sur les réseaux sociaux, plusieurs membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ont exprimé leur soutien au président Alassane Ouattara après l'annonce officielle de sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre 2025.

Nombre de figures du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ont salué cette candidature. Cissé Ibrahima Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP, a exprimé sa « fierté » et sa « profonde satisfaction » face à cette nouvelle candidature.
De son côté, la ministre Nassénéba Touré a salué une décision « d'engagement, de stabilité et d'avenir ». Outre ses personnalités, d'autres membres influents du parti, dont la ministre d'État Anne-Désirée Ouloto, ont exprimé un soutien à leur président.

Un quatrième mandat en perspective

Après avoir été réélu en 2015 et en 2020, Alassane Ouattara annonce pour la quatrième fois sa candidature à l'élection présidentielle depuis son accession au pouvoir en 2010.
Selon le président, cette candidature répond aux défis économiques et sécuritaires auxquels fait face la Côte d'Ivoire. « La menace terroriste grandit dans la sous-région et les incertitudes économiques au niveau international constituent un risque pour notre pays. C'est une réalité que je ne peux ignorer. Je suis candidat parce que je veux que notre chère Côte d'Ivoire continue de demeurer un pays prospère, en paix et en sécurité. »

L'homme de 83 ans assure avoir la « santé » pour diriger un nouveau mandat qui sera, selon ses mots, celui de la « transmission générationnelle ».

S.O.

Categories: Afrique

Simon Tiemtoré, Chairman de Vista Group Holding, prend en charge la scolarité des enfants de FDS tombés pour la patrie

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 17:42

Ouagadougou- Le 25 juillet 2025, le Groupe Vista Bank a eu l'honneur de participer à la cérémonie de clôture du Camp Vacances Sport et Civisme, une initiative citoyenne portée par l'Union Sportive des Forces Armées (USFA), au bénéfice de plus de 100 enfants de soldats tombés au champ d'honneur.

Pendant trois semaines, ces jeunes ont bénéficié d'un encadrement éducatif et humain de qualité, mêlant activités sportives, sorties culturelles, sensibilisation au secourisme et apprentissage des valeurs citoyennes.

En sa qualité de parrain de cette édition, Monsieur Simon TIEMTORÉ, Chairman de Vista Group Holding, a adressé un message fort, empreint d'espérance, de solidarité et d'engagement civique :« Chers enfants, vous êtes les héritiers d'un courage immense.

« Je vous invite à garder précieusement tout ce que vous avez appris ici. Soyez des ambassadeurs du civisme dans vos familles, vos écoles et vos quartiers. Restez unis, courageux et solidaires.

En tant que parrain, je souhaite vous accompagner concrètement. À l'occasion de la prochaine rentrée scolaire, le Groupe Vista Bank s'engage à prendre en charge les frais de scolarité de l'ensemble des filleuls bénéficiaires de ce camp. C'est notre manière de continuer à veiller sur vous, comme vos parents ont veillé sur la Nation. »

À travers cet engagement, le Groupe Vista Bank réaffirme sa volonté de bâtir un avenir plus solidaire, plus juste et fidèle à ses valeurs humanistes.

Le Groupe exprime sa profonde gratitude à l'USFA pour cette initiative inspirante, à l'ensemble des encadreurs pour leur dévouement, ainsi qu'aux enfants pour leur énergie, leur résilience et leur espoir.

Ensemble, faisons vivre les valeurs de civisme, de mémoire et de solidarité. Pour un Burkina Faso fort, uni et tourné vers l'avenir.

A propos de Vista
Le Groupe Vista est une société holding de services financiers dont l'objectif est de devenir un établissement financier panafricain de classe mondiale et de participer à l'inclusion économique et financière en Afrique.
Vista a établi des partenariats avec plusieurs établissements financiers internationaux afin de mettre en œuvre sa stratégie de croissance dans le secteur des M&PME (services bancaires aux PME, leasing, affacturage, mésofinance, services bancaires aux femmes, etc…), du financement du commerce et de la chaîne logistique, le corporate banking ainsi que la bancassurance.

Le Groupe Vista nourrit l'ambition de saisir toutes les opportunités sur ses marchés afin de devenir un établissement financier de tout premier choix grâce à des produits bancaires et d'assurance innovants.

Media Contact
Laetitia Camara
Vista Group Holding
laetitia.camara@vistabankgroup.com

Amssatou Maïga
Vista Bank Burkina
amaiga@vistabankgroup.com

Categories: Afrique

Burkina/Coupures récurrentes d'eau : "Ti-Vuusé", un dispositif automatique de remplissage pour soulager les populations

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 15:09

Afin de mettre fin au calvaire que vivent les populations confrontées aux coupures fréquentes d'eau, Well Done Agro Business, entreprise d'ingénierie et de développement rural spécialisée dans la gestion de l'eau et les solutions agricoles, a pensé et conçu "Ti-Vuusé". "Ti-Vuusé", qui veut dire en langue mooré "vas te reposer", constitue un soulagement de la corvée d'eau pour ses usagers. La solution satisfait déjà ceux et celles qui l'utilisent et Well Done Agro Business entend la vulgariser partout au Burkina Faso.

À en croire Arsène Gambo, directeur général de Well Done Agro Business, les statistiques démontrent que 60% de la population burkinabè est confrontée à des coupures d'eau. Le dispositif "Ti-Vuusé" a donc été conçu pour alléger la tâche à ces populations, souvent obligées de veiller pour espérer s'approvisionner en eau.

Le rôle du "Ti-Vuusé" est de faciliter le remplissage des récipients lorsque l'eau revient après une coupure. « C'est un petit appareil que nous installons au niveau du robinet, juste après le compteur. Son rôle, c'est de remplir les fûts, que les usagers soient présents ou absents. Ainsi, ils n'ont plus besoin de se réveiller tard la nuit ou tôt le matin pour accomplir la corvée de remplissage d'eau. L'appareil se charge de le faire automatiquement. Et lorsqu'il y a une panne, l'usager peut bloquer le système en attendant la réparation », indique Arsène Gambo.

Il précise que le "Ti-Vuusé" n'influence pas la consommation habituelle d'eau. « Le dispositif est installé en dérivation sur le circuit de l'eau. Et dès que l'eau arrive, le dispositif se charge de remplir les fûts. Il a une capacité de se fermer et de s'ouvrir et se ferme en cas de panne. Dès qu'il y a l'eau dans le système, le dispositif s'actionne et dès que les récipients sont remplis, il s'arrête. On n'a donc pas besoin d'ouvrir le robinet et de le laisser en cas de coupure ».

Le dispositif "Ti-Vuusé" permet de remplir automatiquement les récipients d'eau

Well Done Agro Business veut donc vulgariser cette solution, pour mettre fin au calvaire des populations confrontées aux coupures récurrentes d'eau. À ce jour, ce sont plus de 300 prototypes qui ont été installés dans plusieurs quartiers de Ouagadougou (quartiers Patte-d'oie, Somgandé, Bonheur-ville, Bassinko, etc.) et Ouahigouya. "Nous sommes ravis car nous apportons un répit à de nombreuses familles. Nous sommes satisfaits des résultats ", s'est réjoui Arsène Gambo.

Il précise que Well Done Agro Business bénéficie du soutien de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), conscient du besoin des populations. « L'ONEA a à ce jour plus de 64 000 abonnés, avec 60% qui connaissent des problèmes de coupures d'eau. D'ici 5 ans, nous espérons toucher au moins 5% des ménages qui traversent ces problèmes de coupures d'eau », a laissé entendre Arsène Gambo. L'ambition de l'entreprise est aussi d'industrialiser la fabrication du dispositif "Ti-Vuusé" et de la rendre plus fine avec un meilleur design, afin d'en faciliter l'exportation vers d'autres pays.

En plus du Ti-Vuusé, Well Done Agro Business propose des systèmes d'irrigation digitale aux producteurs, quelle que soit la taille de leurs exploitations. « Nous sommes capables aujourd'hui de permettre à quelqu'un qui possède ne serait-ce qu'un puits d'automatiser son système d'arrosage, quelle que soit la superficie du champ. Et pour ceux qui veulent augmenter la taille de leur exploitation, nous avons la capacité de les accompagner pour qu'ils puissent produire toute l'année. Nous leur permettons également d'économiser leurs ressources en eau, car l'arrosage à la main est non seulement fastidieux mais aussi fait perdre beaucoup d'eau. » Cette solution digitale s'enclenche avec le téléphone portable, quel que soit l'endroit où se trouve le producteur.

Well Done Agro Business développe également des solutions d'irrigation digitale

L'entreprise propose également des kits de potagers urbains (Family Vegetables Growers) qui permettent aux familles de produire des légumes à domicile. Ce sont des kits de culture hors sol de 2m², qui permettent de cultiver des légumes, réduisant ainsi les dépenses engagées dans l'alimentation. Ce dispositif de bac hors-sol a été mis à disposition des populations durant la période du Covid-19 en collaboration avec la mairie de Ouagadougou. Il a également été utilisé comme facteur de cohésion sociale, dans une zone où subsistait un conflit terrien entre autochtones et allochtones. Le dispositif a permis aux différentes parties de produire à domicile le temps de résoudre le conflit foncier.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Le Conseil constitutionnel commémore son 25e anniversaire autour d'un colloque international

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 15:05

Le Premier ministre a, au nom du président du Faso, ouvert dans la matinée de ce mardi 29 juillet 2025 à Ouagadougou, le colloque international marquant le 25è anniversaire du Conseil constitutionnel. Ce cadre de réflexions va mobiliser, du 29 au 31 juillet 2025, et aux côtés des participants burkinabè, des délégations et participants venus du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo.

Ce colloque, organisé par le Conseil constitutionnel, en partenariat avec le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) ; l'Institut d'Etudes sur l'administration, les libertés et l'Etat ainsi que le Centre pour la Gouvernance démocratique (CGD), est placé sur le thème : « Deux décennies de fonctionnement du Conseil constitutionnel : contribution à la construction de l' État de droit et perspectives ».

Selon le président du Faso, capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, cette célébration doit être l'occasion d'engager les réflexions profondes pour l'amélioration des missions du Conseil constitutionnel, dans le sens de sa contribution à la protection des droits des populations, à la construction et la consolidation du modèle de démocratie que le peuple aura choisi, dans le contexte actuel d'affirmation et de défense de la souveraineté nationale.

« Juge de la régularité constitutionnelle des lois et de la procédure de révisions constitutionnelles, juge des libertés et des droits fondamentaux, de la régularité des consultations référendaires et des élections nationales, c'est un Conseil constitutionnel qui a, en deux décennies, toujours visé à maintenir le respect de notre contrat social, la Constitution. C'est aussi et surtout un Conseil constitutionnel qui, en temps de paix comme en temps de crises, ne s'est pas dérogé à sa charge de réguler le fonctionnement des institutions et des pouvoirs publics », a, à l'ouverture, déclaré le président du Conseil constitutionnel, Barthélémy Kéré.

Outre le colloque, le jubilé d'argent sera marqué par la réalisation d'un recueil complet des décisions et avis du Conseil constitutionnel et leur analyse ; le renforcement des capacités des membres de l'institution ; une tournée régionale de sensibilisation des missions du Conseil constitutionnel.

La cérémonie d'ouverture du colloque, placé sous le parrainage du Président de l'Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma, fait ainsi place aux panels, dans la salle de conférences de Azalaï hôtel.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Avis de recrutement d'un (e) Directeur(trice) de l'Unité de Gestion Santé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 15:00

Dans le cadre du renforcement de son dispositif de gestion mutualiste de santé, une organisation nationale de protection sociale, légalement reconnue et active dans la couverture sanitaire des agents publics, lance un appel à candidatures pour le recrutement d'un(e) Responsable de l'Unité de Gestion Santé.

Poste :

Lieu d'affectation : Ouagadougou
Type de contrat : Contrat à durée indéterminée (CDI) avec période d'essai
Disponibilité : Immédiate ou selon préavis

Missions principales :

Sous l'autorité du Conseil d'Administration, le/la Directeur(trice) aura pour mission principale de coordonner l'ensemble des activités techniques, administratives et financières liées à la gestion santé. Il/elle est garant(e) de la performance, de la transparence et de la pérennité du dispositif mutualiste.

Responsabilités clés :
Élaboration, mise en œuvre et suivi des plans stratégiques et budgétaires en matière de santé ;
Supervision administrative et technique des prestations et conventions avec les prestataires ;
Suivi des indicateurs de performance, reporting régulier aux instances délibérantes ;
Management des équipes techniques et formation continue des acteurs de terrain ;
Veille réglementaire, médicale et sectorielle.

Profil requis :

Formation :
Diplôme de niveau Bac+4 minimum en assurance, économie, gestion, finances-comptabilité, droit ou domaine connexe.

Expérience :
Au moins 3 ans d'expérience dans un poste de responsabilité dans le domaine de la santé mutualiste, de la protection sociale ou des assurances santé.

Compétences techniques :
Maîtrise des mécanismes de gestion de fonds maladie ;
Solide expérience en gestion budgétaire, analyse médico-économique et reporting ;
Connaissance du cadre réglementaire du secteur santé/mutualité ;
Bonne maîtrise des outils numériques de gestion (ERP, Excel avancé, etc.).

Compétences comportementales :
Leadership, rigueur, capacité d'analyse et de décision ;
Qualités relationnelles, sens de la communication et de la négociation ;
Intégrité, discrétion et esprit d'initiative.

Dossier de candidature :
un CV détaillé avec trois (03) références professionnelles
une lettre de motivation
une copie l égalisée de la CNIB
un casier judiciaire datant de moins de trois (03) mois
un certificat de nationalité burkinabé
les copies légalisées des diplômes et attestations de travail

Date limite de candidature :

Au plus tard le 08 Aout 2025, à envoyer par mail à l'adresse suivant : directeurassursante@gmail.com. Pour tout autres information contacter le 78-73-45-97

Seul(e)s les candidat(e)s présélectionné(e)s seront contacté(e)s pour la suite du processus.

Categories: Afrique

Arts martiaux : Les maîtres de karaté burkinabè à l'école d'un expert de la fédération internationale

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 29/07/2025 - 14:53

Une trentaine de karaté-do, shotokan, hommes et dames émanant de différents clubs, ont eu une matinée studieuse le 27 juillet 2025 au gymnase de l'ISSDH (ex INJEPS) à Ouagadougou avec l'expert SKIF, le professeur Jean-Luc Nsengiyumua.

Le professeur Jean-Luc Nsengiyumua de Belgique était en mission dans le cadre des activités de la Fédération internationale de karaté shotokan (SKIF) au Burkina. Il a eu à prodiguer des enseignements de l'art martial aux étudiants de l'université Thomas Sankara. À la suite des universitaires, il a eu à rencontrer les pratiquants des clubs le 27 juillet 2025. Pendant près de deux heures d'horloge, l'expert SKIF a eu une séance de travail avec près de trente maîtres de karaté. Avec les maîtres, des assistants pour la plupart, le professeur a passé en revue plusieurs techniques de karaté, shotokan, tels les katas, kumite, attaques-défenses, avec les jambes, les bras, les feintes de corps, etc.

Les maîtres ont peaufiné les techniques avec l'expert SKIF Jean-Luc.

Au terme de la séance, l'expert Jean-Luc s'est dit satisfait au regard du niveau des assistants de karaté, « Chaque fois que je me déplace en mission, je cherche à rencontrer des clubs de ma fédération SKIF, ce sont des membres de ma famille, pour les connaître, je suis venu ici pour enseigner à l'université Thomas Sankara, c'est là j'ai profité pour venir m'entraîner avec mes collègues, pour partager ce que j'ai appris pendant 35 ans. J'étais impressionné par leur niveau, alors qu'ils n'ont pas la même chance d'avoir les mêmes experts que nous en Europe », se réjouit Pr Jean-Luc Nsengiyumva, professeur universitaire en Belgique.

Pr Jean-Luc Nsengiyumua expert SKIF s'est dit impressionné par le niveau des maîtres burkinabè.

Cette opportunité que les maîtres de karaté burkinabè ont eu avec l'expert Jean-Luc SKIF-Belgique est très bien appréciée par le président SKIF-Burkina Faso, Me Augustin Badolo, ceinture noire 3e dan SKIF shotokan Japon « Je suis très satisfait, c'est une activité qui entre dans le cadre de la formation de nos assistants, les maîtres dans les clubs afin d'améliorer la qualité. Nous avons eu la visite d'un de nos frères SKIF, c'est une organisation internationale qui se trouve dans130 pays dans le monde avec plus de deux millions de pratiquants, et SKIF-Belgique est l'un des pays qui excelle en la matière, son expert est venu partager l'esprit SKIF avec nous, les techniques, c'est le même programme mondial au Japon, aux États-unis, en Europe, en Inde, et ça été vraiment un plaisir pour nous de partager cette journée avec Pr Jean-Luc », indique le président SKIF-Burkina.

Le président de SKIF-Burkina, Me Augustin Badolo s'est réjoui de l'opportunité donnée aux maîtres de karaté burkinabè d'être à l'école de l'expert SKIF-Belgique, le Pr Jean-Luc.

Barthélemy Kaboré
(Collaborateur)

Categories: Afrique

Pages