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Offre d'emploi : Une Fintech recrute deux (02 ) Chargés DevOps

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 12:00

Dans le cadre de la réalisation de ses missions, une société de la place évoluant dans le domaine de la Fintech souhaite recevoir des candidatures de personnes qualifiées pour pourvoir à deux (02 postes de Chargés DevOps.

A) PROFIL DU POSTE :

Raison d'être de l'emploi
 Assurer le développement de nouvelles applications, l'évolution et la maintenance des applications déjà développées pour la Fintech
 Assurer la veille technologique du marché des Fintech à travers la mise en œuvre de solutions innovantes.

Relations hiérarchiques supérieures : Chef de service Management du Système d'Informations

Missions principales et activités principales

 Concevoir et développer de nouvelles applications ou fonctionnalités (Web, Mobile…) ;
 Gérer les changements techniques conformément aux procédures en vigueur ;
 Investiguer, résoudre et suivre les incidents et anomalies des applications connexes à la plateforme Mobile Money conformément aux procédures en vigueur ;
 Fournir un support technique aux partenaires et clients de la Fintech ;
 Surveiller l'évolution des solutions innovantes dans le domaine Fintech
 Fournir une assistance aux utilisateurs internes ;
 Assister le Backoffice sur les plaintes clients, en respectant les indicateurs de performance convenus.

Relations fonctionnelles
Toutes les Directions

Les prérequis
Formation :
 BAC+5 en Génie Logiciel ou Informatique de Gestion

Expérience : Trois (03) ans d'expériences minimum dans un poste d'Ingénieur DevOps.

Compétences :
 Bonne maitrise des architectures applicatives (n-tier, microservice) incluant des solutions intégrées de gouvernance et de sécurité des données, garantissant la conformité avec les réglementations et les normes du secteur financier ;

 Bonne maitrise des outils de développement modernes (Web et Mobile) : Java, Kotlin ; Flutter, React Native, HTML/CSS, PHP, Javascript, Delphi, etc ;

 Bonne maitrise des bases de données : PostGres, SQL Server, Oracle, MySQL ;

 Bonne maitrise des outils de test logiciel ;

 Aptitude à rédiger des documents relatifs aux projets ;

 Capacité d'influencer une équipe cross-fonctionnelle ;

 Excellente aptitude au suivi de tableau de bord d'indicateurs de performance, à la communication et aux présentations ;

 Très bonne connaissance de la gestion de produits ;

 Savoir mettre en œuvre les méthodes de conduite de projet ;

 Aptitudes commerciales avec une sensibilité à la clientèle.

Exigences particulières
 Forte capacité d'analyse et de résolution des problèmes complexes ;
 Excellente compétence en planification ;
 Excellente aptitude d'expression, à l'oral comme à l'écrit ;
 Excellente aptitude de présentation ;
 Etre orienté performance ;
 Agir avec intégrité ;
 Connaissance de l'environnement mobile money ou services financiers ;
 Esprit d'équipe et capacité de persuasion et d'innovation.

B- COMPOSITION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES

Les candidats devront soumettre les dossiers suivants :
1. Une lettre de motivation ;
2. Un curriculum vitae succinct daté et signé et ne dépassant pas trois (03) pages faisant état du parcours académique, des diplômes obtenus et de l'expérience professionnelle ;
3. Une copie légalisée du dernier diplôme obtenu.

N.B : Les personnes retenues devront produire tout document jugé indispensable avant l'engagement définitif.

C- DEROULEMENT DU RECRUTEMENT

Le recrutement se fera selon la procédure suivante :
 Une phase de présélection sur dossier ;
 Un test écrit suivi d'un entretien oral

D- DEPOT DES DOSSIERS DE CANDIDATURES

La date limite de dépôts des dossiers de candidature est fixée au 15 août 2025 à 16h00 GMT.
Les dossiers doivent être déposés à l'adresse email suivante : recrutement.fintech2025@gmail.com

Categories: Afrique

Vista Bank : Fermeture exceptionnelle de nos agences

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 12:00

INFORMATION CLIENTELE

Cher (e) client (e),
Dans le cadre de l'évolution vers notre nouveau système bancaire Amplitude, toutes les agences Vista Bank seront exceptionnellement fermées du 02 août au 05 août 2025 inclus.
Nos distributeurs automatiques restent disponibles durant cette période.

Cette fermeture temporaire permettra à nos équipes de finaliser les opérations techniques nécessaires pour vous offrir une expérience bancaire plus rapide, plus fluide et plus sécurisée.
À l'issue de cette migration, votre numéro de compte sera modifié pour s'adapter au nouveau système. Ce changement est automatique et n'aura aucun impact sur vos soldes ou opérations en cours.

Vous pourrez continuer à utiliser votre numéro de compte actuel jusqu'à la réception officielle du nouveau, qui vous sera communiqué via SMS, e-mail ou par votre conseiller.
Réouverture de nos agences dès le 06 août 2025.
Nous vous remercions pour votre confiance et votre compréhension.

Categories: Afrique

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 12:00

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) informe le public (étudiants et professionnels) de l'ouverture d'une session de recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes Supérieures de Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF). Le diplôme est de niveau Master (BAC+5).

1- Conditions d'admission

La formation est ouverte aux titulaires d'un diplôme de licence (BAC+3) en comptabilité ou en gestion conformément au Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes Supérieures en Comptabilité et de Gestion Financière (DESCOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission

Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation

Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de scolarité pour la première année s'élèvent à deux millions (2 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription. Les frais de scolarité pour la 2ème année s'élèvent à deux millions cinq cent mille (2 500 000) Francs CFA.

4- Composition du dossier

Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;
Un Curriculum vitae ;
Une lettre de motivation ;
Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de la Licence et du Baccalauréat ;
L'attestation de reconnaissance CAMES du diplôme (pour les établissements privés) ;
Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms et votre signature ;
Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;
Les relevés de notes du Baccalauréat et de la 1ère à la 3ème année de la licence ;
Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :

Dépôt des dossiers de candidatures : du 28 Juillet au 06 Septembre 2025 ;
Présélection : 13 Septembre 2025 ;
Entretiens : 20 Septembre 2025 ;
Résultats : 24 Septembre 2025 ;
Début des cours : 13 Octobre 2025.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes et le samedi de 08 heures à 12 heures au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologie et de Management – UTM, Ouaga 2000)

Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante : consortiumburkina@gmail.com Tél 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt de dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA, payable auprès de la comptabilité du Centre.

La formation est dispensée dans la soirée à partir de 18 heures du lundi au vendredi et le samedi à partir de 15 heures. La présence aux cours est obligatoire.

TRES IMPORTANT
Les étudiants inscrits au CFECF-BF bénéficient également d'une inscription dans l'une des universités dans le cadre du partenariat signé avec les universités Joseph KI-ZERBO et Thomas SANKARA.
A cet effet les étudiants du CFECF-BF sont autorisés à s'inscrire dans l'un des Instituts (IBAM ou IUFIC) de leur choix pour l'obtention d'un Master en Sciences Techniques Comptables et Financières (M-STCF), en plus du diplôme sous-régional de l'UEMOA (DESCOGEF),
A travers cette inscription, ils bénéficieront de tous les avantages qu'offre l'université à ses étudiants (FONER…..)

Le Président du Conseil Scientifique

Pr Pam ZAHONOGO
Officier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de Mérite congolais

Categories: Afrique

Appel à candidatures pour le recrutement d'étudiants pour la préparation au Diplôme d'Etudes de Comptabilité et de Gestion Financière (DECOGEF)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 12:00

Année académique 2025-2026

Le Président du conseil scientifique du Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso (CFECF-BF) porte à la connaissance du public (étudiants et professionnels) qu'il est ouvert dans le Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière du Burkina Faso le de l'ouverture d'une session de recrutement de cinquante (50) étudiants en première année du Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) de l'UEMOA. Le diplôme est de niveau licence (BAC+3).

1- Conditions d'admission

Peuvent faire acte de candidature :

La formation est ouverte aux titulaires du diplôme de baccalauréat (toutes séries) conformément aux articles 4 ; 5 et 6 du Règlement N°03_2020_CM_UEMOA instituant le Diplôme d'Etudes de Comptabilité et Gestion Financière (DECOGEF) commun aux Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).

2- Admission
Les candidats présélectionnés à l'issue d'un examen de leur dossier seront soumis à un entretien avec le jury de sélection qui retiendra la liste finale des candidats admis.

3- Frais d'inscription et de formation

Les frais d'inscription annuelle s'élèvent à cinquante mille (50 000) Francs CFA.
Les frais de formation annuels s'élèvent à un million (1 000 000) FCFA payables en trois (03) tranches dont 50% à l'inscription.

4- Composition du dossier

Une demande manuscrite non timbrée, adressée au Président du Conseil Scientifique du Centre ;

Une photocopie certifiée conforme à l'original (par la Mairie ou le Commissariat de police) du diplôme de Bac ;

Quatre (4) photographies récentes portant au verso votre nom, prénoms ;

Une pièce d'état civil ou tout document permettant d'établir votre filiation ;

Les relevés de notes des années de seconde à la terminale ;

Le relevé de notes du BAC ;

Une photocopie de la quittance de paiement des frais de dépôt des dossiers.

5- Dépôt des dossiers de candidatures :

Dépôt des dossiers de candidatures : du 21 Juillet au 30 Août 2025 ;
Présélection : 06 Septembre 2025 ;
Entretiens : 13 Septembre 2025 ;
Résultats : 20 Septembre 2025 ;
Réunion avec l'administration : 02 Octobre 2025 ;
Début des cours : 06 Octobre 2025.

Le dépôt des dossiers a lieu du lundi au vendredi, de 8 heures à 12 heures 30 minutes et de 13 heures 30 minutes à 15 heures 30 minutes et le samedi de 08 heures à 12 heures au Centre agréé de Formation à l'Expertise Comptable et Financière (sise à l'Université de Technologie et de Management – UTM à Ouaga 2000)

Pour toute autre information complémentaire, contacter le Centre à l'adresse suivante consortiumburkina@gmail.com, tél. : 25 48 37 01.

NB : Les frais de dépôt des dossiers s'élèvent à vingt-cinq mille (25 000) francs CFA.
Payable auprès de la comptabilité du Centre.

La formation est dispensée en présentiel et en cours du jour. La présence aux cours est obligatoire.

TRES IMPORTANT

Les étudiants inscrits au CFECF-BF bénéficient également d'une inscription dans l'une des universités dans le cadre du partenariat signé avec les universités Joseph KI-ZERBO et Thomas SANKARA.

A cet effet les étudiants du CFECF-BF sont autorisés à s'inscrire dans l'un des Instituts (IBAM ou IUFIC) de leur choix pour l'obtention d'une Licence en Sciences Techniques Comptables et Financières (L-STCF), en plus du diplôme sous-régional de l'UEMOA (DECOGEF),

A travers cette inscription, ils bénéficieront de tous les avantages qu'offre l'université à ses étudiants (FONER…..)

Le Président du Conseil Scientifique

Pr Pam ZAHONOGO
Officier de l'Ordre des Palmes académiques
Officier de l'Ordre de Mérite congolais

Categories: Afrique

Burkina/Police nationale : L'inspecteur général Thierry D. Tuina nommé Directeur général

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 11:30

Le Conseil des ministres du 30 juillet 2025 a opéré des changements à la tête de la Police nationale. En effet, les directions générales de Police et de l'École nationale de la police ont de nouveaux chefs. Il s'agit respectivement de l'inspecteur général de Police, catégorie 1, grade 5, 2e échelon Thierry Dofizouho Tuina, Mle 57 710 C qui est nommé Directeur général de la Police nationale.

L'inspecteur général de Police Thierry D. Tuina a assuré diverses fonctions, notamment Directeur général adjoint de la Police nationale, Conseiller technique du ministre de la Sécurité. Il assure également la présidence du conseil d'administration de la mutuelle de la Police nationale. Il remplace à ce poste W. Jean Alexandre Darga. Il avait été nommé Directeur général de la Police le 17 juillet 2024.

Le commissaire divisionnaire de Police, Abdoulaye Belem, Mle 211 703 B, catégorie 1, 3ᵉ classe, 3ᵉ échelon, est quant à lui, nommé Directeur général de l'École nationale de police (ENP). Il remplace le commissaire divisionnaire Oumarou Songné, en poste depuis mai 2022.

Ce n'est pas tout pour la Direction générale de la Police. Gérard Tarbangdo a été nommé Directeur général adjoint, en remplacement de Bonswendé Sankara. À la Direction des unités d'intervention, c'est Somnobgna Ouédraogo qui a pris les commandes.

Lefaso.net
Source : Conseil des ministres

Categories: Afrique

Burkina/Agriculture : Le projet J'IGNAME à l'heure du bilan

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 10:30

Après une année de mise en œuvre, le projet « Éducation sur la gestion durable des sols au Burkina Faso à travers un jeu de rôle appliqué à la culture de l'igname, plante alimentaire, commerciale et culturelle (J'IGNAME) » arrive à son terme. Le jeu a été expérimenté avec un total de 55 acteurs des communes d'Arbollé, de Léo, d'Ouagadougou et de Yako à travers onze sessions. Les acteurs étaient composés d'élèves du premier et second cycle, d'étudiants, de producteurs agricoles et de professionnels de l'éducation. Le 29 juillet 2025, les parties prenantes à la mise en œuvre du projet se sont réunies à Ouagadougou pour faire le point des leçons apprises et explorer les perspectives d'une mise à l'échelle.

J'IGNAME est un jeu de rôles, qui constitue un outil d'apprentissage sur la gestion durable des sols. À en croire Dr Nestor Pouya, chargé du projet, J'IGNAME a été développé afin de vulgariser les innovations développées dans le cadre du projet « Déterminants biophysiques, institutionnels et économiques de l'utilisation durable des sols dans les systèmes de production d'igname pour l'amélioration de la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest » (YAMSYS) en vue d'accroître durablement la production de l'igname. « Étant donné que les producteurs ont bien adopté les innovations du projet, nous avons estimé essentiel de mettre en place un jeu de rôles permettant de transmettre le savoir acquis à une diversité d'acteurs, sans avoir à reproduire toutes les étapes sur le terrain. »

C'est autour de ce jeu que s'est organisé le projet J'IGNAME

En rappel, le projet J'IGNAME a été développé dans le cadre du projet YAMSYS mis en œuvre entre 2015 et 2021 sur financement du Fonds national suisse (FNS) sous le lead de l'École polytechnique fédérale de Zürich (ETH-Zürich), que les responsables du projet n'ont pas manqué de remercier.

Après une phase pilote du jeu qui s'est déroulée avec les producteurs de Léo, le projet porté par l'INERA a bénéficié de l'accompagnement de l'UNESCO dans le cadre de son programme de participation 2024-2025, afin d'expérimenter le jeu avec d'autres acteurs, notamment les scolaires. C'est ainsi qu'en plus des producteurs, des élèves du primaire et du secondaire, des étudiants ainsi que des professionnels de l'éducation ont pris part au jeu dans les communes de Ouagadougou, Arbollé, Yako et Léo.

Photo de famille

Ce sont au total 55 participants qui ont pris part aux 11 sessions de jeu. Chaque session dure environ deux heures. Avant le début de chaque session, un questionnaire est administré aux joueurs. Ce questionnaire, selon Dr Nestor Pouya, permet de déterminer le niveau de connaissances des pratiques agricoles et de la gestion des sols des joueurs. À la fin du jeu, le même questionnaire est administré aux joueurs, ce qui permet d'apprécier l'amélioration des connaissances des joueurs.

Chaque session de J'IGNAME comprend un cycle de six tours, chaque tour représentant une campagne agricole. « Au cours du jeu, chaque joueur se met dans la peau d'un producteur d'igname. Il va produire l'igname avec d'autres cultures, en considérant les systèmes de rotation et de fertilisation. Il se met totalement dans le jeu avec trois objectifs : nourrir sa famille, protéger la santé de son sol, soit en la maintenant, soit en la faisant évoluer, et augmenter les revenus de son ménage. Dans le jeu, il y a un commerçant qui vend des intrants et qui rachète la production », explique Dr Pouya. Le même commerçant contribue à rendre les producteurs résilients à travers un système d'octroi de crédits.

Dr Nestor Pouya, chargé du projet, J'IGNAME

La mise en œuvre de J'IGNAME a permis de susciter une prise de conscience collective sur l'importance de préserver les sols pour les générations futures. De façon spécifique, le projet a permis de former plusieurs enseignants, scolaires, universitaires et agents de vulgarisation sur la gestion durable des sols et l'approche pédagogique par le jeu ; de diffuser un jeu de rôle éducatif contextualisé, ludique et participatif ; de sensibiliser des dizaines d'élèves, d'agriculteurs et de jeunes leaders dans plusieurs localités pilotes et de valoriser les savoirs traditionnels liés à la culture de l'igname. Pour les producteurs et scolaires qui ont pris part au jeu, l'expérience a été enrichissante.

Blandine Nignan, élève en classe de 4ᵉ au CEG de Nadion (Léo), confie avoir appris à reconnaître la qualité des sols, comment les enrichir, comment alterner les cultures sur le même sol pour améliorer la production. Elle indique que ces nouvelles connaissances acquises lui ont été d'une grande utilité pour accompagner ses parents dans la culture de l'igname de cette année. Abdoul Razak Nignan, producteur à Nadion, a quant à lui laissé entendre qu'il a mis en pratique les connaissances acquises pour produire dans son champ. Et grâce au jeu, il dit désormais savoir comment alterner les cultures et quand laisser le sol se reposer pour optimiser la productivité.

Blandine Nignan, élève en classe de 4ᵉ au CEG de Nadion (Léo), confie avoir appris à reconnaître la qualité des sols et comment les enrichir.

La Commission nationale burkinabé (CNB) pour l'UNESCO, qui accompagne la mise en œuvre du projet J'IGNAME, se réjouit des résultats engrangés. Guy Hermann Bazemo, représentant du secrétaire général de la CBN-UNESCO, a souligné que les résultats atteints par le projet témoignent de l'efficacité des approches éducatives innovantes pour faire évoluer les comportements et bâtir une citoyenneté écologique.

Guy Hermann Bazemo, représentant du Secrétaire général de la CBN-UNESCO

« Dans le domaine de la recherche, nous devons maintenant travailler de manière à intégrer les acquis du projet dans les programmes de formation agricole et environnementale, à promouvoir l'usage du jeu de rôle dans d'autres zones et pour d'autres cultures stratégiques, à multiplier les cadres de dialogue entre chercheurs, praticiens et détenteurs de savoirs traditionnels et à renforcer les synergies avec d'autres initiatives nationales et internationales autour de la résilience climatique et de la gestion durable des ressources naturelles », a-t-il exhorté.

Dr Alain P. K. Gomgnimbou, chef de département Gestion des ressources naturelles et système de production (GRN/SP) de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA)

Dr Alain P. K. Gomgnimbou, chef de département Gestion des ressources naturelles et système de production (GRN/SP) de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA), a félicité les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet. « Vous avez su allier connaissances scientifiques, savoirs locaux et collaboration interdisciplinaire pour répondre à des enjeux complexes. Les acquis ne sont pas seulement des résultats de recherche : ils constituent des leviers concrets de développement que nous espérons voir s'essayer au-delà des zones pilotes. Si nous clôturons aujourd'hui ce projet, ce n'est pas une fin. C'est au contraire le début d'un nouveau cycle. Les connaissances produites doivent être capitalisées, diffusées et intégrées dans les politiques agricoles et environnementales ».

Abdoul Razak Nignan, producteur à Nadion, a quant à lui laissé entendre qu'il a mis en pratique les connaissances acquises pour produire dans son champ.

En termes de perspectives, l'équipe de mise en œuvre du projet entend élargir le jeu à d'autres acteurs comme ceux politiques et inclure d'autres cultures comme le coton ainsi que d'autres innovations en lien avec l'agroécologie.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

In memoria : GOLANE Pierre

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 10:00

31 Juillet 2024 – 31 Juillet 2025

Voilà déjà un (01) an que nous quittait notre cher frère, époux, père, grand père, amis et collègues, GOLANE Pierre, précédemment, Inspecteur des Eaux et Forêts à la retraire.

En ce douloureux anniversaire, la famille vous prie d'avoir une pensée pieuse pour le repos en DIEU de son âme.

Paix à son âme et union de prière !

Categories: Afrique

Minorités en Serbie : « je suis Tsintsare et j'en suis fière »

Courrier des Balkans - Thu, 31/07/2025 - 08:45

Issue de la communauté aroumaine de Macédoine du Nord, la linguiste Lila Kona s'inquiète de la lente disparition de sa langue maternelle, dernier pilier identitaire d'un peuple sans État. Elle appelle à la pleine reconnaissance d'une minorité tsintsare en Serbie, son pays d'adoption.

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Albanie, étoile montante du tourisme méditerranéen : entre engouement et désillusion

Courrier des Balkans - Thu, 31/07/2025 - 08:41

C'est la nouvelle perle de la Méditerranée, une des destinations les plus tendance d'Europe. Pourtant, entre fréquentation excessive, pénuries d'eau et chantiers intempestifs, la déception est parfois au rendez-vous. Surtout, l'Albanie manque toujours d'une véritable stratégie de développement du tourisme.

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Categories: Balkans Occidentaux

Décès d'Alino Faso : La CNAVC marche pour réclamer justice et exiger le rapatriement du corps

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 00:08

Après la nouvelle du décès d'Alain Traoré dit Alino Faso, un communiqué des autorités burkinabè, lu par le ministre en charge de la communication, Gilbert Ouédraogo, réclamait le corps du défunt, ceci pour lui offrir des obsèques à la hauteur de son engagement pour le Burkina. C'était le 28 juillet 2025. Ce mercredi 30 juillet, c'était au tour de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC) de porter le même message à l'ambassade de la Côte d'Ivoire au Burkina, à travers une marche pacifique. Les manifestants ont, par la même occasion, réclamé justice pour l'homme, connu pour avoir posé plusieurs actes de générosité dans son pays, le Burkina Faso.

Pour réclamer justice pour Alino Faso, ils sont des milliers à avoir exprimé leurs soutiens sur les réseaux sociaux. Et dans la matinée de ce mercredi 30 juillet 2025, c'est une marée humaine qu'a mobilisée la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAV), pour une marche sur l'ambassade de Côte d'Ivoire au Burkina Faso. Le rassemblement s'est fait tôt le matin, devant le mémorial Thomas Sankara. Et avant le début de la manifestation aux environs de 9h, quelques consignes ont été données. Les pancartes de manifestation qui n'ont rien à voir avec l'ordre du jour restent sur place. Seules les images à l'effigie d'Alino Faso suivront la marche.

« Quiconque se comporte en ennemi sera traité au-delà de ce que ces autorités malsaines ont fait à notre compatriote », a prévenu Ghislain Dabiré avant la marche

Après les consignes, c'est en ordre de bataille, quadrillés de part et d'autre par des hommes chargés de la sécurité, à coup de slogans du genre : « Alino, justice », que les manifestants ont avancé vers l'ambassade de Côte d'Ivoire, sise derrière le ministère des Affaires étrangères du Burkina. Au tournant devant mener à la porte d'entrée se tenaient des membres de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui avaient, sur toute l'allée de chaque côté, déjà barricadé les routes. C'est là que sortiront les membres de l'ambassade pour entendre le cri de cœur des manifestants.

En image, les manifestants, à l'ambassade de la Côte d'Ivoire au Burkina

« Il y a de cela trois jours, nous apprenions, à travers les réseaux sociaux, une information bouleversante : l'assassinat brutal de notre frère, camarade de lutte et digne fils du Faso, Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d'Alino Faso, alors détenu en Côte d'Ivoire », a débuté Ghislain Dabiré, membre de la CNAVC, avant de poursuivre : « Dans un premier temps, cette nouvelle, choquante et douloureuse, nous est parvenue de manière informelle. Mais très rapidement, les autorités burkinabè, à travers un communiqué officiel, ont confirmé l'information, ajoutant au choc une profonde indignation. »

En image, un Burkinabè avec sa pancarte, réclamant justice pour Alino Faso

Dans sa déclaration, la CNAVC regrette qu'aucun procès n'ait eu lieu à l'endroit d'Alino Faso, ce, malgré la patience des Burkinabè qui croyaient en un dénouement empreint de transparence. « Hélas, les autorités ivoiriennes en ont décidé autrement.

Alino Faso a été maltraité, torturé, puis exécuté froidement, sans qu'aucune preuve crédible n'ait jamais été portée à la connaissance de l'opinion publique. Un acte grave, une atteinte flagrante aux droits humains, mais surtout, un mépris total des relations fraternelles et diplomatiques entre nos deux pays », a déploré le porte-parole de la CNAVC.

La marche pour Alino Faso s'est déroulée sans aucun incident

Dans un contexte de crises multiples que traverse le pays, la CNAVC regrette que les soutiens du Burkina soient éliminés. « Aussi meurtris que sont les cœurs en de pareilles situations, le peuple burkinabè traverse en ce moment même des situations de vives désolations. Ce ne sont plus seulement des traîtres à la nation burkinabè qui trouvent refuge en terre ivoirienne, mais voilà maintenant que ceux qui défendent les causes justes, ceux qui soutiennent la révolution du peuple burkinabè, sont purement et simplement éliminés sur votre sol », déplore-t-elle.

À l'avant, une autorité coutumière présente pour réclamer justice pour Alain Traoré

Face à tout ce qui précède, bien des interrogations : « Est-ce cela, la nouvelle Côte d'Ivoire que le régime d'Abidjan veut incarner ? Une terre d'impunité, de terreur politique et de persécution ? » « Il n'y a pas si longtemps, les autorités burkinabè ont libéré des soldats ivoiriens qui avaient traversé notre territoire étant même armés sans un quelconque acte de barbarie. Le Mali, dans le même esprit de solidarité sous-régionale, a libéré 49 soldats ivoiriens qui foulaient l'aéroport international de Bamako à l'insu même des autorités maliennes pour des missions jusqu'à aujourd'hui inconnues. En retour, que reçoit-on ? Des assassinats politiques et des provocations diplomatiques », se désole la CNAVC.

Le drapeau ivoirien, flottant dans la cour de l'ambassade

La situation, selon la CNAVC, est intolérable. Et en exprimant son indignation, cette dernière ne mâche pas ses mots. « Elles (parlant des autorités ivoiriennes) ont non seulement failli à leur devoir de justice, mais elles ont aussi trahi les principes de fraternité et de solidarité africaines. » Ses exigences : « Que la lumière soit faite, immédiatement, sur les circonstances de l'assassinat de notre camarade Alain Christophe Traoré ; que le corps de notre camarade soit restitué sans délai aux autorités burkinabè et à sa famille, dans la dignité ; que les organisations de défense des droits humains, nationales, régionales et internationales, cessent leur silence complice et agissent avec équité, sans deux poids deux mesures ».

« Notre combat est celui de la vérité, de la justice et de la dignité. Nous ne reculerons pas », avise la CNAVC

Erwan Compaoré
Anita Zongo et Murielle Dominique (stagiaires)
Crédit photo : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Affaire Alino Faso : "Demander plus de transparence, ce serait remettre en cause la transparence de nos institutions", répond le porte-parole du gouvernement ivoirien

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 00:05

L'activiste burkinabè Alain Christophe Traoré dit Alino Faso, en détention depuis six mois à Abidjan, est décédé par "suicide" le jeudi 24 juillet 2025, selon un communiqué du procureur de la République ivoirienne rendu public le 27 juillet 2025. Après cette annonce, le 28 juillet 2025, le gouvernement burkinabè, à travers un communiqué lu par son porte-parole Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a rejeté la thèse du suicide avancée par les autorités judiciaires ivoiriennes et parle de déni de justice dans le dossier, d'un crime assimilable à un assassinat crapuleux.

À l'issue du conseil des ministres tenu ce mercredi 30 juillet 2025, le gouvernement ivoirien a réagi au communiqué du gouvernement burkinabè, qui exigeait notamment plus de transparence dans le dossier et le rapatriement du corps.

Dans ses réponses aux questions des journalistes, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly a tout d'abord rappelé que Alino Faso n'est pas la première personne à avoir séjourné à l'école de Gendarmerie où il est mort. Pour lui, pour diverses raisons, certaines personnes sont amenées dans ce lieu de détention afin d'assurer leur sécurité.

"Dans le cadre des procédures, nous pouvons grâce à des décisions du procureur, maintenir certaines personnes pendant toute la période de la procédure. Donc, l'instruction était en cours, Alino Faso était en détention à l'école de gendarmerie", a-t-il précisé.

En ce qui concerne les exigences de transparence du gouvernement burkinabè, les autorités ivoiriennes disent faire confiance en leurs institutions et s'en tenir donc au communiqué du Procureur de la République.

"Nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République. Ce communiqué du procureur est assez clair. Nous sommes un pays sérieux, le procureur reste quand même une personne assermentée et son communiqué est très clair sur les circonstances. Nous ne voyons pas pourquoi demander plus de transparence que cela. Ce serait remettre en doute notre institution, remettre en cause la transparence de nos institutions. Je le dis et je le répète, le chef de l'État (ivoirien) a réussi à mettre en place toutes les institutions de notre pays. Il a assuré à la justice son indépendance en refusant désormais d'assurer la présidence du Conseil supérieur de la magistrature qui est assurée par un magistrat. Tout cela pour garantir l'indépendance de la justice. Nous avons une justice qui est indépendante. Après, nous avons des relations diplomatiques, très certainement le ministère des affaires étrangères va saisir les autorités diplomatiques du Burkina Faso pour la suite de cette affaire mais pour l'heure, nous nous en tenons au communiqué du procureur de la République qui a été suffisamment clair sur le décès de Monsieur Traoré", a déclaré Amadou Coulibaly.

Tout en regrettant le décès d'Alino Faso, le gouvernement ivoirien assure que tout a été fait dans les normes.

Sur la question de savoir si cette affaire va davantage dégrader les relations diplomatiques entre les deux pays, le porte-parole du gouvernement ivoirien se veut un peu plus clair : "Aggravation des relations ? je ne sais pas si ça peut être pire qu'actuellement".

Dans son communiqué, le gouvernement burkinabè a rejeté la thèse du suicide et parle plutôt "d'assistanat crapuleux ". Et pour les autorités ivoiriennes, le Burkina Faso n'est pas à sa première accusation contre elles. Le porte-parole du gouvernement ivoirien a également appelé à ne pas exploiter ce décès à des fins politiques.

"Nous ne sommes pas à la première accusation du Burkina Faso. Jusqu'à présent, nous attendons encore les preuves des tentatives de déstabilisation qui ont été annoncées par les autorites de ce pays ami et frère. Je ne voudrais pas engager de polémique, le procureur a fait un communiqué. Il n'aurait pas évoqué l'élément de suicide, s'il n'avait pas suffisamment d'éléments pour le dire. Je ne voudrais pas faire plus de commentaire sur ce décès malheureux. Mais il est seulement regrettable qu'on veuille exploiter à des fins politiques, le décès d'un être humain. C'est un homme qui est mort, c'est une famille qui est impactée. Il est mort malheureusement dans des conditions que nous connaissons. Il s'est donné la mort et cela rajoute à la tristesse de cet évènement. C'est malsain de vouloir l'exploiter à d'autres fins", a insisté Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

Source : Compte rendu du conseil des ministres du gouvernement ivoirien (Page Facebook de la Présidence de la République ivoirienne)

Categories: Afrique

Burkina/Fonction publique : Le gouvernement s'engage à régulariser la dette sociale estimée à près de 10 milliards de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 31/07/2025 - 00:00

L'hebdomadaire conseil des ministres s'est tenu ce mercredi 30 juillet 2025, sous la présidence du Président du Faso, Chef de l'État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ. L'exécutif a examiné plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et pris d'importantes décisions pour la bonne marche de la Nation, selon le Porte-parole du Gouvernement, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO. Il s'agit essentiellement de la régularisation de la dette sociale, du projet de loi sur le Code de la presse et de la communication audiovisuelle, l'approbation des statuts particuliers de la RTB, ente autres.

Pour le compte du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, le Conseil a adopté un rapport relatif à la mise en œuvre des avancements de classe de fonctionnaires conformément au Statut général de la fonction publique d'État. Le ministre Mathias TRAORÉ rappelle que le fonctionnaire, quel que soit sa catégorie ou son échelle, est classé soit en 1re, 2e et 3e classe. « Le fonctionnaire en 1re classe qui effectue dix (10) années de service et obtient une moyenne de 8/10 passe en 2e classe. Celui de 2e classe qui effectue huit (8) années de service et obtient au moins une moyenne de 8/10 passe en 3e classe », précise-t-il.

Pour le ministre TRAORÉ, au moins 367 agents doivent passer de la 2e classe à la 3e classe et environ 36000 passent de la 1re classe à la 2e classe pour un coût global d'environ 9 milliards 700 millions FCFA ». Cette décision du Conseil des ministres vise à reconnaître les sacrifices consentis par l'ensemble des fonctionnaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Au titre du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, le Conseil a adopté trois rapports. Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant Code de la presse et de la communication audiovisuelle au Burkina Faso.

Selon le ministre chargé de la Communication, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO, l'objectif de ce projet de loi est de fondre l'ensemble des lois existantes sur la presse écrite, la presse en ligne et la radiodiffusion sonore et télévisuelle en un code unique. Ce projet de loi permettra entre autres de responsabiliser davantage les acteurs, de « définir les statuts du journaliste professionnel et du technicien professionnel de presse, de définir le statut et le mode de financement des entreprises de presse, de prendre en compte la règlementation sur la Télévision numérique de terre (TNT) ».

Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant approbation des statuts particuliers de la Radiodiffusio Télévision du Burkina (RTB). Cette loi va permettre de doter la RTB d'un nouvel organigramme adapté aux défis actuels et futurs qui s'imposent aux médias en général et spécifiquement aux réalités de la nationale de l'audiovisuel.

S'agissant du troisième rapport, il est relatif à un projet de décret portant système de labélisation des biens culturels et d'accréditation des organisations de la société civile. Ce décret, foi du ministre, vise l'application de la loi n°022-2023/ALT du 8 août 2023 portant protection, sauvegarde et valorisation du patrimoine culturel au Burkina Faso.

Lefaso.net
Source :
Compte rendu du Conseil des ministres du 30 juillet 2025

Categories: Afrique

Le Feu prométhéen : une exposition de Lucian Bran

Courrier des Balkans - Wed, 30/07/2025 - 23:59

11-30 juillet 2025, Lu-Ve, 10h00-17h00 | Vernissage le 11 juillet 2025 à 19h Galerie Macadam, Institut culturel roumain | 1 rue de l'Exposition, 75007 Paris
Nous avons le plaisir de présenter l'exposition Le Feu prométhéen du photographe Lucian Bran, lauréat de la bourse Brancusi à la Cité internationale des arts, attribuée par l'Institut culturel roumain.
Diplômé de l'Université nationale des arts de Bucarest, Lucian Bran développe une pratique photographique expérimentale en chambre (…)

- Agenda / ,
Categories: Balkans Occidentaux

Le Feu prométhéen : une exposition de Lucian Bran

Courrier des Balkans - Wed, 30/07/2025 - 23:59

11-30 juillet 2025, Lu-Ve, 10h00-17h00 | Vernissage le 11 juillet 2025 à 19h Galerie Macadam, Institut culturel roumain | 1 rue de l'Exposition, 75007 Paris
Nous avons le plaisir de présenter l'exposition Le Feu prométhéen du photographe Lucian Bran, lauréat de la bourse Brancusi à la Cité internationale des arts, attribuée par l'Institut culturel roumain.
Diplômé de l'Université nationale des arts de Bucarest, Lucian Bran développe une pratique photographique expérimentale en chambre (…)

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Burkina/Santé : Le CHU de Tengandogo réalise avec succès la première transplantation rénale de l'histoire du pays

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:55

Le Ministère de la Santé, à travers le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tengandogo, a réalisé la toute première transplantation rénale au Burkina Faso, le mardi 29 juillet 2025, à Ouagadougou. L'information a été rendue publique lors d'une conférence de presse présidée ce mercredi 30 juillet 2025 par le Ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou.

Cette conférence de presse a connu la participation de l'Ambassadeur turque et sa délégation, les acteurs sanitaires ainsi et les hommes et femmes des médias.

Ce projet, porté par les plus hautes autorités sanitaires sous l'impulsion du Chef de l'État, vise à renforcer durablement le système de santé national. Il ambitionne d'offrir une réponse efficace à la prise en charge de l'insuffisance rénale chronique terminale, tout en réduisant la dépendance du pays des évacuations sanitaires à l'étranger. En améliorant l'accessibilité aux soins spécialisés, le projet permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de poser les bases d'une autonomie médicale au service des patients burkinabè.

Pour le premier responsable du département de la Santé, Dr Robert Kargougou, la réussite de la toute première transplantation rénale au Burkina Faso est une avancée majeure dans la quête de souveraineté sanitaire du pays. Cette prouesse médicale selon le ministre, symbolise le renforcement de l'offre de soins spécialisés grâce à une collaboration étroite entre les équipes médicales burkinabè et turque, dans une dynamique de partage de compétences. Cette réussite « marque un tournant décisif pour le système de santé burkinabè et ouvre la voie à d'autres interventions spécialisées au niveau national », a soutenu Dr Kargougou.

Le Directeur général du CHU de Tengandogo, Lin Somda, considère que cette réussite est une immense source de satisfaction, tant pour les patients en attente que pour les équipes médicales, qui ont relevé ce défi en seulement 13 mois. Il a également souligné l'apport précieux de la Fondation turque de don d'organes, qui a contribué au renforcement des compétences du personnel et à la mise en place des infrastructures nécessaires au succès du programme.

Le Professeur Ali Özer, chef de la délégation turque, a salué la réussite de l'intervention, fruit de deux ans de collaboration avec l'équipe burkinabè. Il a précisé que la donneuse a été opérée par voie laparoscopique sans complication, et que le rein greffé fonctionne parfaitement. Ce succès résulte d'une préparation rigoureuse et d'un travail d'équipe exemplaire.

D'après Dr Boureima Ouédraogo, urologue au CHU de Tengandogo, cette première transplantation est le fruit de deux années de préparation, incluant des évaluations médicales et des formations. L'intervention a concerné une donneuse et une receveuse, opérées respectivement par laparoscopie et chirurgie ouverte, sans complication, avec un rein greffé pleinement fonctionnel.

Le Professeur Gérard Coulibaly, néphrologue et Coordonnateur du Programme national chargé de la transplantation, a salué cette avancée historique, qu'il considère comme un véritable soulagement pour les patients atteints d'insuffisance rénale. Il a rappelé que le programme national encadre l'ensemble du processus lié au don et à la greffe d'organes, de tissus et de cellules humaines au Burkina Faso.

En conclusion, le ministre a exprimé sa profonde gratitude au président du Faso, Son Excellence le Capitaine Ibrahim Traoré, pour son soutien constant, ainsi qu'à l'ensemble des professionnels de santé mobilisés pour cette opération historique. Il a également salué la qualité de la coopération avec la Türkiye, qui a permis un transfert efficace de savoir-faire au bénéfice des jeunes médecins burkinabè.

Lefaso.net

Source : Page Facebook du Ministère de la santé

Categories: Afrique

Burkina/Campagne agricole 2025-2026 : De belles perspectives de productions dans le Bankui et le Sourou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:50

Depuis le mois de juillet, la campagne agro-pastorale humide 2025-2026 s'est bien installée dans la région du Bankui, ancienne Boucle du Mouhoun. Dans certaines exploitations agricoles aux alentours de Dédougou, les agriculteurs s'affairent à diverses tâches. Si certains sont encore à l'étape des semis, d'autres procèdent au sarclage et au buttage. Le stade dominant des différentes spéculations céréalières est la montaison. Nous nous sommes rendu, le jeudi 24 juillet 2025, dans des exploitations de quelques localités rurales riveraines de la ville pour constater, pour vous, l'évolution de la saison.

Deux millions quatre cent quatre-vingt-dix-sept mille (2 497 000) tonnes de denrées agricoles, toutes spéculations confondues. Tels sont les objectifs de production que se fixe la région de l'ex-Boucle du Mouhoun pour la campagne agro-pastorale humide 2025-2026. Un défi que se donnent producteurs et services techniques déconcentrés et décentralisés de l'État en charge de l'agriculture dans cette partie du pays. Du côté occidental au côté oriental en passant par la partie septentrionale de la ville de Dédougou, les producteurs sont à la tâche. Nous y sommes allés, le jeudi 24 juillet 2025, rencontrer quelques paysans dans leurs exploitations.

Tanko Doyé se dit confiant que cette campagne sera des meilleures

Il est exactement 8h30mn, nous enfourchons notre monture. Direction Kamandena, localité située à une quinzaine de kilomètres, à la sortie ouest de la ville de Dédougou. Après avoir traversé le village de Souri et roulé pendant une bonne trentaine de minutes environ, nous voilà dans le champ de Tanko Doyé. Habitant de Souri, il exploite un champ dans les encablures de Kamandena. Notre visite coïncide avec le jour où il reçoit un collectif de jeunes du village qui se sont associés pour s'entraider à tour de rôle dans les travaux champêtres. L'ambiance est bon enfant. Des jeunes rivalisent d'ardeur dans le maniement de la daba. Pour cette campagne, il a emblavé neuf hectares de maïs, de mil, de sorgho et de niébé. Les plants sont à des phases d'évolution différentes. La levée pour certains, la montaison et le tallage pour les autres. M. Doyé a indiqué que les semis des légumineuses et du sésame se poursuivent dans son champ. Il estime que la campagne va bien donner. Toutefois, ce producteur déplore tantôt l'abondance des pluies tantôt leur rareté qui ne favorise pas la poussée normale et souhaitée des plants.

Selon le directeur régional, Fayçal Téguéra, l'Etat multiplie les efforts d'accompagnement de la paysannerie

Bonne physionomie des champs, espérance des producteurs

Tout au long du trajet, la majorité des champs qui jouxtent la RN 10, présentent une bonne physionomie. Cap a ensuite été mis sur la périphérie orientale de la commune de Dédougou. L'évolution disparate des différentes spéculations est la même. Sian Paré, militaire à la retraite, exploite un domaine d'environ trois hectares. Sur sa parcelle, il a produit du riz, des arachides, du maïs et de la pastèque. En plein désherbage de son champ d'arachides aux plans bien visibles, l'adjudant-chef major Sian Paré, ancien commando et ancien moniteur de saut parachutiste du défunt RPC a confié avoir commencé les semis très tôt. « Dès les premières pluies survenues vers fin mai, j'ai semé du riz », a-t-il déclaré. Affichant un large sourire, il a laissé entendre que si « la dynamique actuelle des pluies est maintenue jusqu'en début octobre, les producteurs se frotteront les mains ».

Dans l'ensemble, les champs présentent une bonne physionomie

Son voisin Omer Banazaro est une Personne déplacée interne (PDI). Il a bénéficié d'un demi-hectare de terre cultivable. Sur ce lopin de terre, il a semé du maïs et du sorgho qui sont au stade de montaison. Satisfait de l'enchaînement des pluies, ce producteur espère tirer son épingle du jeu au terme de la campagne agricole. Il a fait remarquer que ses premiers semis datent du 11 juin dernier qui, par coup de chance, ont tous germé à la première occasion. A l'opposé de ce cultivateur, Boussouma Drabo a affirmé qu'il lui a fallu semer au moins deux fois avant d'obtenir la poussée souhaitée des plants. Il est propriétaire, dans la zone, de six hectares de champs où maïs, mil et sorgho se côtoient. A l'en croire, la campagne s'est installée un peu plus tôt cette année et donne des gages d'espoir.

Un champ de maïs abordant la phase d'épiaison

Dans le village de Soukuy, situé à une trentaine de kilomètres à la sortie nord de la ville de Dédougou, la campagne agricole reste marquée par une bonne physionomie des cultures. C'est le cas du champ de Sounsoura Coulibaly où le niébé est en phase de préfloraison, le sorgho au stade de montaison et le mil au tallage. Une parcelle de maïs emblavée de la variété KPJ est en épiaison. Une autre parcelle de maïs de la variété SR 21 est au stade de montaison. Pour la présente campagne, M. Coulibaly a emblavé 15 hectares contre 18 habituellement. Il a précisé que cette situation est liée à la situation sécuritaire. Comme lui, l'insécurité aurait empêché nombre de producteurs de la localité à l'instar de Samuel Coulibaly et Jonas Dakio d'exploiter des terres cultivables jugées plus fertiles.

Des plants de niébé au stade de ramification

La visite du champ d'Elysée Sama dans la localité de Badala a refermé notre tournée du jour dans les exploitations agricoles. Président de l'Union régionale des entrepreneurs agricoles, ce dernier a emblavé 32 hectares repartis entre le maïs, le sorgho, le mil, le sésame et le niébé. La campagne, il l'a démarrée le 24 juin 2025 et déjà ses plants, bien visibles, présentent une bonne physionomie. Il a expliqué que sa coopérative a bénéficié des labours des tracteurs et motoculteurs mis à la disposition du monde paysan par les autorités gouvernementales.

Des producteurs en panne du bénéfice des mesures d'accompagnement étatiques

Si la coopérative de M. Sama a été bénéficiaire de labours des moyens mécaniques offerts par les autorités, ce n'est pas le cas pour les autres producteurs rencontrés dans le cadre de ce constat. Tanko Doyé soutient avoir entendu parler de ces tracteurs. Sauf qu'il ne savait pas où aller pour bénéficier de leurs services. Boussouma Drabo précise, par contre, avoir entrepris des démarches qui sont restées vaines. L'inaccessibilité de l'engrais subventionné par l'Etat constitue un goulot d'étranglement pour des producteurs comme Sian Paré. « Toutes mes initiatives pour acquérir de l'engrais subventionné n'ont pas abouti. A chaque fois, on me disait qu'il y a problème de code ou qu'il n'y a pas d'engrais », a-t-il déploré. Il pense d'ailleurs que seuls des membres d'associations ou de coopératives sont éligibles pour bénéficier des mesures d'accompagnement de l'Etat au profit du monde agricole. « J'ai dû passer par des amis qui sont des membres de coopératives pour avoir cinq sacs d'engrais en raison de 12 000 F CFA l'unité », a-t-il révélé. Sian Paré souhaite qu'à l'avenir des producteurs puissent, individuellement ou collectivement, bénéficier des faveurs de l'Etat qui, à l'en croire, fait d'énormes efforts pour accompagner la paysannerie.

Ici, des producteurs en plein sarclage

L'Etat aux côtés des acteurs pour gagner le pari

A ces préoccupations, le directeur régional de l'agriculture, des ressources animales et halieutiques du Bankui (ex-Boucle du Mouhoun), Fayçal Téguéra, a donné des clarifications. Selon lui, l'engrais subventionné est essentiellement destiné aux producteurs vulnérables. C'est ainsi que la région a été bénéficiaire de 10 000 tonnes d'engrais subventionnés pour la présente campagne. Ces intrants ont été dispatchés auprès des producteurs cibles. Le directeur de préciser que de gros producteurs sont en mesure d'acquérir ces intrants directement sur le marché, se retrouvent à demander cet appui étatique. « Cela serait, en grande partie, la cause de l'inaccessibilité des intrants agricoles évoquée par certains paysans », a-t-il pointé du doigt. A l'en croire, les besoins en la matière sont colossaux, mais l'Etat, déclare-t-il, met les bouchées doubles pour accompagner tous les producteurs. En témoigne la subvention de 80 tonnes d'engrais supplémentaires exclusivement destinées aux producteurs déplacés internes (PDI) locaux. Au titre des mesures d'accompagnement de ces PDI à l'échelle régionale, M. Téguéra note l'acquisition par les autorités locales auprès des propriétaires terriens de 200 hectares de terres cultivables à leur profit.

A l'instar de Sian Paré, les producteurs sont engagés pour que la région joue son rôle de grenier du Faso

A propos des moyens mécaniques à savoir, tracteurs et motoculteurs, offerts par les plus hautes autorités du pays, les nouvelles régions de Bankui et du Sourou disposent, à ce jour, de 41 tracteurs et 90 motoculteurs, tous en activité. Mais le directeur avoue la quasi impossibilité de satisfaire tous les acteurs au même moment au regard de « la forte demande ». Au demeurant, il a notifié que seules des PDI identifiées peuvent bénéficier des labours gratuits. Tout autre bénéficiaire se doit de débourser 10 000 FCFA à l'hectare labouré par le tracteur et 5 000 FCFA par le motoculteur, selon les dires du directeur Téguéra.

En somme, la saison humide 2025-2026 s'est installée ordinairement dans la majeure partie de l'ex-Boucle du Mouhoun, foi du directeur régional. Elle donne à voir une bonne physionomie avec un bon développement des cultures couronnée par une situation phytosanitaire plus ou moins calme. Fayçal Téguéra de conclure qu'avec une bonne pluviométrie combinée avec l'engagement des acteurs sur le terrain, la région jouera pleinement son rôle de grenier du Burkina Faso.

Alphonse Dakuyo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Solidarité : Docteure Alice Zoungrana Kaboré, une vie tournée vers les veuves et les orphelins

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:45

Médecin pédiatre de formation, la docteure Alice Zoungrana Kaboré dirige depuis 2009 la Fondation Lucie Kaboré Traoré (Fondation LKT), pour la protection des veuves et orphelins du Burkina. Avant d'en prendre la tête, elle y a travaillé comme coordonnatrice pendant près de dix ans, aux côtés de sa mère, la fondatrice, Lucie Kaboré Traoré.

Son engagement ne date pas de cette période. Très jeune, à l'âge de 11 ans, elle perd son père. Elle grandit en observant sa mère venir en aide aux veuves. Elle vit à la maison des scènes de femmes en détresse accueillies, écoutées, soutenues qui marquent profondément son adolescence. Ce vécu influence son choix de carrière.

Elle s'oriente alors vers la médecine, puis se spécialise en pédiatrie. Rapidement, elle choisit de se consacrer à la prise en charge des enfants infectés par le VIH.

« Quand j'ai eu mon bac, il fallait choisir une filière. Automatiquement, je me suis dit qu'il fallait que j'aille vers la médecine parce que là-bas, il faut aider celui qui est malade. Donc j'ai fait mes études en médecine et après la médecine générale, il fallait se spécialiser. Là encore, quand je suis arrivée dans le service de pédiatrie, et que j'ai vu ces tous petits, j'ai dit qu'il fallait que je devienne pédiatre parce qu'aider celui qui est malade, c'est bien, mais parmi ceux qui sont malades, je préfère encore les plus vulnérables et je trouvais que les plus vulnérables, c'étaient les enfants. Ensuite pour la sous-spécialisation, j'ai opté pour la prise en charge des enfants infectés par le VIH parce que je trouvais également que parmi les enfants qu'il fallait aider, il y en avait certains qui étaient encore plus vulnérables. C'était en 2002 et le VIH faisait ravage. Il n'y avait pas de médicaments au Burkina, surtout pour les enfants. C'étaient quelques associations qui se battaient pour en avoir, et pour les enfants, il n'y en avait pratiquement pas », indique-t-elle.

Au fil de son travail, elle constate que nombre de ces enfants vivent avec des mères veuves, elles-mêmes touchées par la maladie pour la grande majorité. En 2004, elle décide alors de créer une association (ASEMIA) regroupant ces mères infectées ou affectées par le VIH, afin de leur offrir un espace d'écoute, d'entraide et de soutien.

En 2018, après le décès de sa mère, Dr Alice Zoungrana assure la présidence de la Fondation Lucie Kaboré Traoré

Ce parcours médical et communautaire rejoint alors celui de sa mère, militante sociale. Cette dernière l'encourage à s'impliquer davantage dans l'association des veuves et orphelins du Burkina, créée en 1974. Mais à l'époque, l'association n'était ouverte qu'aux veuves. Il faudra attendre 2009 et la transformation de l'association en fondation pour qu'Alice Zoungrana Kaboré puisse y entrer officiellement. Elle devient alors coordonnatrice, chargée d'appuyer la présidente dans la gestion quotidienne et les actions sur le terrain.

« C'est en 2009 que j'ai pu intégrer la structure parce qu'avant, c'est vrai que je regardais à distance, mais je ne pouvais pas l'intégrer puisque le critère d'adhésion était d'être veuve. Ce n'était donc pas possible que j'y sois. La présidente prenait de l'âge et voyait que son combat devait continuer parce qu'il y allait toujours avoir des veuves et parmi elles, des veuves brimées. Et parmi ces veuves brimées, certaines n'allaient pas pouvoir se défendre, et il fallait être là, à leur côté, pour les accompagner, les aider à faire respecter leurs droits. Et c'est au cours d'une assemblée générale que la décision fut prise pour un changement de dénomination, aller vers une autre structure plus vaste qui permettrait à des non-veuves d'intégrer et de mener le combat. Et c'est ainsi que l'association des veuves et orphelins du Burkina s'est transformée en fondation avec la même vision, un monde sans discrimination, la même mission, l'épanouissement des veuves et des orphelins, et les mêmes objectifs, à savoir renforcer leur connaissance, améliorer leur santé, favoriser leur autonomisation et créer des coopératives d'activités », raconte-t-elle.

À partir de 2018, après le décès de sa mère, elle assure la présidence de la Fondation Lucie Kaboré Traoré. Elle maintient les actions de la structure que sont l'orientation juridique par la sensibilisation, l'accompagnement et le soutien moral, l'incitation à créer des groupes d'entraide (l'idée étant de favoriser l'organisation collective pour éviter l'isolement). La gestion de l'école maternelle, l'autonomisation des veuves par le renforcement des capacités et le soutien financier, la formation des orphelins en partenariat avec une école de formation, le parrainage des orphelins et le soutien scolaire. Elle supervise également le centre médical, hérité de la clinique de planification familiale lancée en 2000.

L'association des veuves et orphelins du Burkina a été créée en 1974. Il faudra attendre 2009 la voir se transformer en fondation

Aujourd'hui, elle poursuit ce travail dans l'esprit de continuité. Elle ne cherche pas à tout transformer, mais à renforcer ce qui a fait ses preuves depuis 1974 : l'écoute, la solidarité et l'action concrète.

« Il faut juste préciser que certaines activités menées depuis les années 1977, telles l'alphabétisation, la formation artisanale (couture, broderie, tissage), ne sont plus dispensées au siège de la Fondation LKT. Mais, il faut rappeler que les pagnes tissés des années 1977 étaient confectionnés par beaucoup de veuves », a souligné la présidente avec fierté.

« Aujourd'hui, nous organisons régulièrement des campagnes de dépistage et de soins gratuits pour les veuves » qui, comme elle le dit, « mettent en priorité l'alimentation et la scolarité de leurs enfants avant leur santé ».

Sous son impulsion, la Fondation LKT s'ouvre aussi à la modernité. Lors de la 15ᵉ édition de la journée internationale de la veuve, les coopératives ont été mises à l'honneur, avec un appel à la solidarité collective. Elle encourage les veuves à travailler en coopératives et à explorer des canaux de vente modernes, comme le commerce en ligne. « Les veuves aussi, au-delà de la vente traditionnelle, peuvent vendre leurs produits via le e-commerce », plaide-t-elle, convaincue que le numérique peut être un levier d'autonomisation.

La Fondation LKT, bien qu'elle n'ait plus de membres identifiés comme à l'époque de l'association, reste présente dans plusieurs localités du pays en s'appuyant sur des petites associations locales de veuves.

Au-delà de ses fonctions officielles, docteure Zoungrana reste une militante du quotidien. Elle écoute, oriente, forme, conseille. Elle refuse la résignation, tout comme sa mère autrefois. Pour elle, le combat n'est pas une suite d'actions ponctuelles, mais un engagement de vie.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès d'Alino Faso : « C'est difficile à croire », se confie Mamadou Yougos Koné

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:30

La Coordination nationale des associations de veille citoyenne a organisé une marche pacifique ce mercredi 30 juillet 2025, sur l'ambassade de Côte d'Ivoire au Burkina suite à la mort d'Alain Christophe Traoré alias Alino Faso. Munis de pancartes à l'effigie du défunt, les membres de la CNAVC ont demandé, à la suite des autorités burkinabè le mardi 28 juillet, le rapatriement de son corps, mais aussi que toute la vérité soit dite sur cette affaire. Dans la foulée, Lefaso.net a tendu son dictaphone aux manifestants pour recueillir leurs réactions quant à leurs attentes après cette marche.

« Jules » César Wangré, secrétaire national chargé de l'information et de la communication, porte-parole de l'Association jeunesse pour la souveraineté

« C'est avec une profonde tristesse et consternation que j'ai appris le décès d'Alino Faso. Il faut vraiment savoir que c'est un choc de trop venant des autorités de la République de Côte d'Ivoire. Alino Faso a posé des œuvres éloquentes. Sa présence a fait de lui un pont entre deux peuples : celui de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso. De notre côté, nous n'avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose contre les autorités de la Côte d'Ivoire ; parce qu'il n'est pas question qu'à l'heure actuelle on puisse, dans des circonstances troubles et obscures, assassiner un citoyen, et tenir des propos que nous pensons fallacieux. Voilà pourquoi nous nous joignons à nos autorités pour soutenir leurs actions, afin que la lumière soit faite sur le décès ce citoyen honnête, ce patriote. Nous demandons que l'on puisse le ramener au Burkina Faso afin de l'inhumer dans l'honneur. Nous avons fait une marche pacifique aujourd'hui, cela dénote de la maturité, de l'élévation, de la conscience politique de la jeunesse burkinabè. Cela est aussi fait dans l'intention de ne pas nuire à notre communauté qui se trouve là-bas et qui vit en harmonie avec le peuple de la Côte d'Ivoire ».

« Nous demandons une enquête conjointe entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire pour établir la vérité et situer les responsabilités », Jules César Wangré

Germain Akodjènou Zinsou, fondateur du forum Notre cause commune panafricaine bénino-burkinabè

« Je l'ai connu par le biais de Big Ben car à ses débuts, il était toujours avec lui. Étant dans le showbiz, c'est comme ça que je l'ai connu. C'était un garçon correct, très poli, respectueux. Et ce qui me plaisait chez lui, c'est qu'il maîtrisait la langue de Molière. Il s'exprimait bien. Je l'admirais. Pour un enfant qui te respectait, quand tu apprends cette nouvelle de lui, tu ne peux que déplorer, désapprouver et condamner ce qui s'est passé. La justice divine va s'abattre sur ces méchants qui n'ont pas la crainte de Dieu, parce que cette manière de le tuer pour une Afrique, j'ai honte. Et de surcroît, il avait la nationalité ivoirienne. Il est né à Abidjan, mais c'est le patriotisme qui l'a envoyé dans son pays et c'est normal. Même si c'est pour une raison politique, ils ont tort et c'est méchant. J'ai honte à leur place. C'est une grave erreur qu'ils ont commise et ils vont regretter, sauf si Dieu n'existe pas ».

« Dès que l'annonce de son arrestation a été faite, on aurait dû commencer cette marche », Germain Akodjènou Zinsou

Constantin Eric Traoré, chauffeur

« Alino était un grand frère pour moi et c'est avec une tristesse que j'ai appris la nouvelle. Franchement je ne m'attendais pas à ça. Alino est des deux pays. Étant du showbiz, il faisait la navette entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. On ne s'attendait pas à une telle chose. Il ne méritait pas de mourir de cette manière. Notre message est que justice soit faite pour sa famille et pour nous tous Burkinabè ou Ivoiriens, car nous sommes de la même famille ».

« Nous ne souhaitons plus une telle barbarie. » Constantin Eric Traoré

Assétou Segda alias Princesse

« J'ai appris la nouvelle du décès d'Alino sur les réseaux sociaux, comme beaucoup de Burkinabè. Et franchement, la colère était très grande parce que, d'abord, quand j'ai vu l'annonce, je me suis dit que ça ne pouvait pas être vrai. J'ai essayé de toujours fouiller pour voir, je voyais que l'information ne faisait que se multiplier. Du coup, la colère était vraiment grande, j'étais vraiment très triste pour ça. Alino, c'est notre frère. On ne peut pas apprendre cette nouvelle et rester franchement comme s'il n'y avait rien. C'est vraiment triste. Mais je suis très contente de voir qu'après avoir appris cette nouvelle, les voix se soient élevées, surtout sur les réseaux sociaux, pour montrer notre tristesse, notre colère, et manifester en même temps, aujourd'hui, pour réclamer la justice ; réclamer la vérité. L'excuse qu'on nous a donnée n'est pas vraie. Le Burkinabè sait que ce n'est pas vrai ; ce n'est pas juste. Ce qu'ils ont dit ne tient même pas la route. Par cette manifestation nous réclamons justice, vérité, et surtout que le corps de notre frère, de notre compatriote soit rapatrié ».

« Alino aimait trop la vie pour se pendre comme ils l'ont dit », Assetou Segda alias Princesse

Mamadou Yougos Koné, acteur culturel

« Je suis là parce que je pense que ce qui est arrivé à notre frère Alino peut arriver à n'importe quelle personne. C'est vraiment dommage, on n'avait pas pensé que ce serait ainsi, sinon on aurait fait autrement. On a également pensé à sa vie, raison pour laquelle il y a eu des actions qui n'ont pas été menées de son vivant. C'était une affaire judiciaire et on attendait d'être édifiés. Mais malheureusement, c'est son cercueil, sa dépouille qui vont arriver au Burkina Faso. C'est du moins ce qu'on espère, après l'appel lancé par nos autorités. Nous allons donc appuyer la démarche en menant des actions, afin que le pouvoir d'Abidjan puisse vraiment nous remettre le corps de notre frère. Aujourd'hui, nous sommes attristés. On ne sait plus quoi dire, si ce n'est honorer sa mémoire. On verra aussi comment travailler à ce que le peuple ivoirien comprenne qu'aujourd'hui, les Burkinabè n'ont rien contre eux. Connaissant Alino, je ne sais pas comment il va se suicider. Franchement, c'est difficile à croire. On va faire des autopsies pour savoir si effectivement ce qu'ont dit les autorités ivoiriennes est vrai. Si c'est le cas, je pense que les autorités compétentes vont chercher à comprendre pourquoi. En attendant, en tant que citoyens, il est de notre devoir d'apporter notre soutien, et surtout, notre compassion à la famille éplorée parce que c'est difficile. Intérieurement, chacun sait ce qu'il traverse ».

« Que Dieu nous donne longue vie afin que nous puissions être édifiés sur sa mort », Mamadou Yougos Koné, acteur culturel

Adam Doumbia, membre du réseau des jeunes patriotes pour la souveraineté africaine :

« C'est une indignation, une douleur inexprimable que nous ressentons. Comme je le dis toujours, Alino était quelqu'un de pacifique. L'espace où ils l'ont incarcéré, en principe, c'est un endroit où on incarcère les plus grands criminels. Et, à ma connaissance, quand ils l'ont arrêté ou plutôt kidnappé, il n'avait pas une seule arme, même pas une arme blanche sur lui. Comment un tel individu, une telle personne, peut mourir facilement comme ça ? Et notre colère est énorme aujourd'hui parce que cela nous rappelle une autre génération, une autre époque ; cela nous a rappelé la mort de tous ceux qui ont voulu libérer le continent. Que ce soit avant ou après les années 60, avec Kwame N'Krumah, Modibo Keïta, Thomas Sankara et Kadhafi. On n'a pas oublié et il faut que ça s'arrête ».

« La mort d'Alino est un rappel historique. Sa mort ne restera pas impunie, comme la mort de tous nos héros », Adam Doumbia

Erwan Compaoré
Muriel Dominique Ouédraogo/Anita Mireille Zongo (stagiaires)
Lefaso.net

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Université Joseph Ki-Zerbo : L'École doctorale livre sa 4ᵉ cuvée de master en informatique et changement climatique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:30

L'École doctorale de Informatique et changement climatique de l'université Joseph Ki-Zerbo a organisé, ce mardi 29 juillet 2025, une cérémonie de sortie de la 4ᵉ promotion de master en informatique et changement climatique. Ils sont au nombre de 13, issus de 12 pays d'Afrique, à recevoir ce jour leurs attestations. La présente cérémonie a été présidée par le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, le Pr Jean François Kobiané, et parrainée par le Pr Jean Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso.

La 4ᵉ promotion de master en informatique et changement climatique de l'École doctorale de l'université Joseph Ki-Zerbo est forte de 13 impétrants, issus de 12 pays d'Afrique, ayant validé deux années de formation assorties d'une soutenance. La moyenne de la classe est de 17,77/20. Selon la représentante des diplômés, Oladélé Priscille Fareroun, ces années ont été rythmées par des nuits blanches, des jours de doute, des découvertes, des rencontres, des rires inoubliables. Selon ses dires, le parcours n'a pas été facile. Il a été forgé dans la rigueur, l'excellence et l'adaptation. Ces diplômés ont appris à manier les outils les plus puissants à l'ère numérique : l'intelligence artificielle, la modélisation, les statistiques avancées afin de répondre à l'un des défis les plus puissants de notre temps : le changement climatique. « Et c'est là que réside toute l'importance stratégique du master informatique et changement climatique. Dans un monde où les crises climatiques s'intensifient, les solutions ne sont plus seulement politiques ou financières, elles sont aussi technologiques », a-t-elle fait savoir. Ce programme, a poursuivi Mme Fareroun, leur a révélé que les crises climatiques résident au niveau des prises de données. Sans outils adaptés, les décisions restent incertaines.

Selon la représentante des diplômés, Oladélé Priscille Fareroun, ces années étaient rythmées par des nuits blanches, des jours de doute, des découvertes, des rencontres, des rires inoubliables.

Résultats éloquents

Le parrain de la 4ᵉ édition de master en informatique et changement climatique est le Pr Jean-Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso. S'adressant à ses filleuls, il a laissé entendre que le parcours de ces impétrants a été difficile mais que leurs résultats sont éloquents : une moyenne globale de 17,77 et treize masters soutenus dans les délais. « Vous voilà donc nantis des compétences de haut niveau qui devraient donc vous permettre d'approfondir et de produire des connaissances sur le climat, sa dynamique, tant sur l'échelle temporelle que sur l'échelle spatiale », a-t-il soutenu et d'ajouter : « Votre rôle dans la science et dans la société devient crucial. Vos talents sont attendus au carrefour de la création, de l'invention et de l'innovation. Sachez aussi que la science rime avec la rigueur, la probité, l'éthique mais aussi l'humilité. Vous êtes issus de douze pays. Gardez cette connexion entre vous. Travaillez en synergie pour partager vos connaissances entre vous. Car nul n'a le monopole de la science. » Il a terminé en souhaitant bon vent à ses filleuls tout en leur demandant de rester connectés entre eux, de travailler en synergie et de mettre l'intérêt global en avant.

Le parrain, le Pr Jean-Marie Dipama, ancien directeur de l'Université virtuelle du Burkina Faso, a souligné le résultat éloquent de ses filleuls

De la reconnaissance

Le directeur de l'École doctorale en informatique et changement climatique de l'UJKZ, le Pr Amadé Ouédraogo, a indiqué que L'ED-ICC est résolument engagée à évoluer et renforcer son programme de formation. « C'est ainsi qu'avec l'accompagnement du Collège des Ecoles doctorales et des autorités de l'UJKZ, la formation de niveau doctoral a été effectivement ouverte au cours de l'année académique 2024-2025 avec 7 étudiants doctorants affiliés à trois différents laboratoires de recherche, a-t-il informé.

Le directeur de l'École doctorale de l'UJKZ, le Pr Amadé Ouédraogo, est reconnaissant envers WASCAL.

Il a profité de l'occasion pour inviter les nouveaux lauréats du Master à s'inscrire à l'ED-ICC pour terminer ce qu'ils ont si bien commencé en poursuivant leurs études jusqu'au Doctorat. A ce sujet, il a fait une doléance : que WASCAL et les autres partenaires puissent les appuyer la poursuite de leurs études au niveau doctorat et pour la mise à l'échelle de leurs applications. « Pour clore mon propos, je voudrais revenir à vous, lauréats du jour, pour vous souhaiter de garder la tête sur les épaules, tout en vous inscrivant dans la quête permanente de l'excellence. Bravo, félicitations pour le travail que vous avez abattu. Nous en sommes fiers et je vous souhaite bon vent pour vos projets à venir », a-t-il terminé

WASCAL, à travers son directeur exécutif, a réitéré son engagement aux côtés de la recherche et de l'innovation

Un master unique en son genre

Le directeur executif de WASCAL, Pr Emmanuel Ramdé, à dans un premier temps évoquer l'engagement de WASCAL aux de l'UJKZ. « Cet engagement à vos côtés demeure total. Nous poursuivrons sans relâche nos investissements dans la science, encouragerons l'innovation avec ferveur, et renforcerons notre collaboration avec nos partenaires, afin que les données ne restent pas de simples chiffres, mais se traduisent en actions tangibles », a-t-il rassuré. Il a ajouté que WASCAL veillera à ce que la recherche dépasse les laboratoires pour parvenir réellement entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin, là où elle peut transformer des vies. Pour le Pr Ramdé, cette cérémonie dépasse le cadre d'une simple célébration. « Elle constitue un véritable appel au leadership. En quittant cette enceinte en tant que chercheurs et innovateurs, votre savoir devient plus que jamais essentiel pour aider l'Afrique de l'Ouest à relever les défis du changement climatique. Partez avec assurance, demeurez ancrés dans vos communautés et veillez à ce que votre travail se traduise par des changements tangibles là où ils sont le plus attendus. La région ne compte pas seulement sur vos idées, mais surtout sur des actions concrètes, capables d'améliorer des vies et de façonner un avenir plus résilient », a-t-il dit à l'endroit des récipiendaires.

Le président de l'UJKZ, Pr Jean François Kobiane (à gauche), a souhaité un avenir brillant et réussi aux nouveaux diplômés

Le président de l'UJKZ, Pr Jean François Kobiane, a indiqué que ce programme de master, unique en son genre dans notre région, témoigne de l'engagement de l'UJKZ à anticiper les mutations de notre société et à former les experts capables d'agir sur le terrain, d'analyser, de modéliser et de proposer des solutions innovantes face aux défis climatiques. Il a, à son tour, invité les nouveaux diplômés à garder un lien fort avec leur université. « Continuez à faire rayonner le nom de l'université là où vous êtes. Je vous souhaite donc un avenir brillant et réussi », a-t-il conclu.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina : Kandoua Cyriaque Ki, le maestro du balafon dans le Nayala

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 30/07/2025 - 23:25

Le balafon n'est un secret pour lui. Kandoua Cyriaque Ki, communément appelé dans le Nayala “Baladélé Cyri” (Cyri le joueur de balafon en san et Cyri étant un diminutif de Cyriaque) ou encore Cyri bôè (petit Cyriaque en référence à sa petite taille), est une référence du balafon dans cette zone. Le natif et habitant de Koin, village situé à 7km de Toma, est une icône du balafon dans le Nayala. Portrait !

À 56 ans, Kandoua Cyriaque Ki conserve une énergie intacte lorsqu'il s'agit de faire vibrer son balafon. Avec sa chevelure dressée telle un hérisson et son regard légèrement divergent, ce père de huit enfants, mesurant 1 m 60, manie l'instrument avec une aisance acquise depuis sa tendre enfance dans les années 1970. C'est à cette époque, à l'âge de 10 ans, qu'il s'initie au balafon aux côtés de ses grands-parents, qui auraient rapporté cette tradition musicale de la Côte d'Ivoire, pays voisin du Burkina Faso.

En 1983, alors qu'il était en classe de CM1, Kandoua Cyriaque Ki voit son année scolaire compromise par sa passion dévorante pour le balafon. Il redouble la classe, et faute de moyens, son père décide de le retirer définitivement de l'école. « Le balafon occupait tout mon temps », confie-t-il aujourd'hui, conscient que sa vocation musicale a pesé lourd dans la balance. Son parcours scolaire s'arrête donc au CM1, mais celui de balafoniste ne faisait que commencer.

Kandoua Cyriaque Ki manie avec dextérité le balafon

Banfora, la rampe de lancement

Après avoir quitté l'école, Kandoua Cyriaque Ki tente l'aventure à Banfora, dans la région des Cascades, véritable berceau du balafon au Burkina Faso. Plongé en pleine terre de traditions musicales, il se rapproche des maîtres balafonistes pour perfectionner son art. Il apprend non seulement à jouer avec plus de dextérité, mais aussi à fabriquer l'instrument lui-même, maîtrisant ainsi tout le cycle de sa passion.

Fort de ce savoir-faire, il retourne dans son village natal avec l'objectif de se consacrer entièrement au balafon. Il fonde une troupe composée de joueurs et de danseuses, animant les cérémonies et festivités locales. Rapidement, aucun grand événement ne se tient désormais sans le son du balafon de Cyriaque Ki. De fil en aiguille, sa réputation dépasse les frontières du village ; sa troupe est sollicitée dans les localités voisines, et parfois même bien au-delà.

L'équipe de la troupe lors d'une prestation

Ainsi, il conquiert tout le Nayala avec son balafon. Son surnom, “Baladélé Cyri”, se répand comme une traînée de poudre. Cette renommée, dit-il avec fierté, vaut bien plus qu'une fortune. « J'ai parcouru tout le Nayala et visité de nombreuses villes du Burkina grâce au balafon. Je n'ai peut-être pas amassé beaucoup d'argent, mais je me suis fait un nom », confie-t-il, avec un large sourire aux lèvres. De Ouagadougou à Koudougou, en passant par Bobo-Dioulasso et bien d'autres localités, la troupe de Kandoua Cyriaque Ki a animé de nombreuses cérémonies avec brio.

Les raisons de la disparition des danseuses

Elles étaient une dizaine de jeunes filles du village à former la troupe de danseuses qui accompagnait les prestations. Mais au fil des années, l'équipe s'est progressivement réduite, jusqu'à disparaître complètement dans les années 2010. Le mariage et la scolarisation en sont à l'origine. « Certaines se sont mariées, d'autres ont été absorbées par les exigences de l'école », explique-t-il.

Les femmes dansent aux sonorités du balafon.

Malgré cette absence notable, le balafon n'a pas perdu de sa vitalité. Pour pallier ce vide, Cyriaque Ki a intégré de nouveaux profils, notamment des joueurs de djembé. Ainsi, la troupe est passée de trois à six membres, avec l'ajout de deux percussionnistes qui ont redonné une nouvelle dynamique aux prestations.

Les prix de la prestation varient en fonction des localités

La troupe de balafonistes de Koin ne pratique pas de tarif fixe. Tout dépend des localités, confie Cyriaque Ki, le responsable du groupe. « Dans notre village, nous pouvons prester à partir de 10 000 francs CFA, voire moins. Ce qui nous motive avant tout, c'est le plaisir de jouer, le goût du partage et du divertissement. Mais en dehors du village, nos prestations peuvent dépasser les 15 000 francs CFA », explique-t-il.

Pour Yalè Simplice Ki, son patron Cyriaque Ki est chef d'orchestre qui ne néglige pas les détails

Témoin d'une journée de prestation à Koin

Le 14 avril 2025, aux environs de 17 heures, Kandoua Cyriaque Ki et sa troupe prennent place sous le grand arbre à palabres de Balankuma, l'un des cinq quartiers du village de Koin. Le son vibrant du balafon, entremêlé de percussions de djembé, envahit le village. Sollicité à l'occasion de la soirée de détente qui suit la fête des femmes du quartier, le balafoniste est prêt à offrir un moment de liesse.

Cet enfant de onze ans assure déjà la relève

Sous le vaste feuillage de l'arbre, les musiciens entament une répétition en attendant l'arrivée des femmes. Peu à peu, elles s'approchent et forment un cercle, prêtes à esquisser des pas de danse sous les regards curieux et admiratifs des badauds. Les chants s'élèvent pour accompagner les rythmes du balafon. Kandoua Cyriaque, baguettes en main, enchaîne les mélodies avec une dextérité remarquable. Son jeu captivant et plein de nuances ravit le public, en particulier les femmes, qui ne tarissent pas d'éloges à son égard.

Parmi elles, Évelyne Toé, toute souriante, se laisse emporter par les mélodies. « Il est très doué. Impossible de rester insensible aux sons de son instrument », confie-t-elle, admirative. Au-delà de son talent musical, elle salue également l'homme. « Socialement, c'est quelqu'un de bien. Quand il revient de ses prestations, il nous paie souvent du dolo », ajoute-t-elle, avant de rejoindre ses camarades pour reprendre la danse, portée par l'énergie du balafon.

Selon Évelyne Toé, le balafoniste est un véritable maître de son art.

L'hommage de ses coéquipiers

Joseph Bonané a rejoint Cyriaque Ki en 1993, formant avec lui un binôme solide. Depuis plus de trente ans, les deux hommes entretiennent une relation professionnelle et sociale harmonieuse. « Nous jouons ensemble depuis cette époque, et je n'ai jamais eu le moindre différend avec lui », confie-t-il. Le même témoignage élogieux revient dans la bouche de Yalè Simplice Ki, l'un des deux joueurs de djembé de la troupe, qui a intégré le groupe en 2010. À propos de Cyriaque Ki, il ne tarit pas d'éloges. « C'est quelqu'un de très professionnel et généreux », affirme-t-il avec conviction.

L'art de la transmission

Plusieurs jeunes ont été initiés au balafon grâce à Cyriaque Ki. Ce 14 avril 2025, au cœur de l'animation, un garçonnet de 11 ans fait partie de la troupe qui fait vibrer les femmes du village. Installé devant son instrument, il enchaîne les sonorités avec une aisance étonnante, suscitant admiration et ovations. « Comme lui, j'en ai formé plusieurs, mais beaucoup abandonnent par la suite à cause de l'école », confie Cyriaque Ki.

Malgré cela, il reste déterminé à transmettre cet art ancestral aux plus jeunes. Dans la localité, le balafon demeure l'un des instruments de musique les plus emblématiques et les plus prisés.

Contact : +226 55 69 04 21

Serge Ika KI
Lefaso.net

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