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Afrique

Avis d´appel d'offre pour la réalisation de l'audit d'impact environnemental

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 09:30

Oxfam est une organisation internationale non gouvernementale, membre d'Oxfam International, une confédération internationale de 20 organisations travaillant ensemble dans plus de 90 pays avec des partenaires et d'autres alliés dans le monde.

Oxfam concentre ses activités sur la fourniture d'une réponse globale à la pauvreté, le travail cohésif dans les quatre domaines qui constituent son identité : la coopération au développement, l'action humanitaire, le commerce équitable, la mobilisation sociale, les campagnes et l'éducation à la citoyenneté mondiale.

Oxfam mène un processus d'appel d'offres au Burkina Faso et vous invite à soumettre une proposition, selon les conditions détaillées dans le dossier d´appel d´offre, visant à effectuer pour Oxfam :

La réalisation de l'audit d'impact environnemental

Le dossier d´appel d´offre contenant les instructions complète afin de soumettre une offre peuvent être retiré à l´adresse suivante :

Oxfam au Burkina Faso

Tel Fixe : +226 25 36 20 68

Email : Procurement.Burkina@Oxfam.org

Entre 09 h00 et 16h00 (heure locale) du Lundi au jeudi et le Vendredi Entre 09 h00 et 11h00 au département logistique.

La date limite de retrait des dossiers d´appel d´offres est le Lundi 21 Février 2022 à 16H, heure de Ouagadougou.

Les offres techniques et financières doivent être transmises par courrier électronique à l´adresse suivante : Procurement.Burkina@Oxfam.org au plus tard, le 28 Février 2022 à 16 heures 00 mn délai de rigueur.

Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez appeler au 25 36 20 68, ou écrire à l'adresse Procurement.Burkina@Oxfam.org

Nous nous réjouissons de recevoir une proposition de votre part et nous vous remercions par avance de votre intérêt.

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Grogne à l’Agence de gestion des fonds humanitaires : des agents accusent le ministre de tutelle de vouloir supprimer ce service

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 08:06


Les agents de l’Agence de gestion des fonds humanitaires (AGFH) accusent le ministre des affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, « d’avoir créé une caisse parallèle, qui pourrait à la longue être nationalisée et remplacer l’AGFH ».

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Maniema: accidents dans les mines artisanaux, le SAEMAPE interpelle les exploitants sur le respect des consignes de sécurité

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 07:40


Le service d'assistance et d'encadrement de l'exploitation minière artisanale et des mines à petite échelle (SAEMAPE), dans la province du Maniema, interpelle les exploitants miniers artisanaux sur le respect des instructions édictées, pour exercer en toute sécurité dans les sites miniers.

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Maniema : la société civile de Punia exige le départ du premier substitut du procureur près le tribunal de paix

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 07:14


Le cadre de concertation de la société civile forces vives de Punia, dans la province du Maniema, a organisé vendredi 11 février, une marche pacifique pour exiger le départ, sans condition, du premier substitut du procureur près le tribunal de paix de Punia.


Cette structure citoyenne lui reproche le non-respect des droits humains ainsi que les arrestations arbitraires.

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In Mémoria servante HADJA Koussé Saran DIARRA née ZERBO.

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 12/02/2022 - 07:00

Inna li lahi wa inna ilahi rajioune
13 FEVRIER 2020 - 13 FEVRIER 2022

Voila deux ans qu'il a plu à Allah de rappeler à lui sa servante HADJA Koussé Saran DIARRA née ZERBO. A cette douloureuse occasion les familles NETANE, DIARRA à Soumara, Nemnin et Ouaga.Les familles ZERBO à Tougan, KEKELE à Diorom, ZALA à ouaga, LAMIZANA à ouaga. Les familles alliées,amies,les enfants ,Neveux,nièces,petits enfants et arrière-petits-enfants,beaux fils et belles filles vous prient de lui faire des douas et d'avoir une pensée pieuse pour elle.Qu'ALLAH lui fasse miséricorde et l'accueille dans son paradis firdaws

Repos éternel à son âme.

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La vaccination contre la COVID-19 désormais obligatoire à l'entrée et sortie de la RDC

Radio Okapi / RD Congo - Sat, 12/02/2022 - 06:25


La Direction générale de migration (DGM) a publié vendredi 11 février les nouvelles directives d’entrée en République démocratique du Congo. 

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Kinshasa : cris de colère des passagers de Congo Airways après annulation du vol

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 11/02/2022 - 22:56


Les passagers de la compagnie aérienne Congo Airways en partance pour Kananga dans le Kasaï-Central ont lancé des cris de détresse et de colère vendredi 11 février à l'aéroport international de N'djili (Kinshasa), après que la compagnie a annulé leur vol à la dernière minute.


Leur vol a été annulé le soir ; alors qu’ils étaient à l’aéroport depuis 5h30 du matin.  Ils dénoncent cette situation et le manque de communication de Congo Airways sur la disponibilité du prochain vol.

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Les Bronzes du Bénin : l'Afrique veut raconter sa propre histoire

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 18:27
Cette année marque le 125e anniversaire de l'expédition punitive britannique; des milliers de sculptures et d'objets culturels avaient alors été volés lors de la destruction de Benin City, dans l'actuel Nigéria.
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Les meilleurs clichés d'Afrique : sourires béats, veillée et teinture d'escargot

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 17:34
Une sélection des meilleures photos prises sur le continent africain cette semaine.
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Afrique Avenir : HealthTech Hub Africa, un centre pour accompagner les startups dans les technologies de la santé

BBC Afrique - Fri, 11/02/2022 - 15:21
Afrique Avenir reçoit Dr Ann Aerts : Responsable de la Fondation Novartis et Audace Nakeshimana, fondateur de la startup Insightiv
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Kush : la nouvelle drogue illégale de la Sierra Leone

BBC Afrique - Wed, 09/02/2022 - 14:02
La consommation de Kush se répandant rapidement, le réalisateur sierra-leonais Tyson Conteh se demande si son pays peut arrêter la progression de cette drogue dangereusement addictive.
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Entretien avec Bernard Lugan pour son dernier livre : Comment la France est devenue la « colonie de ses colonies »

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Wed, 09/02/2022 - 11:25
L'Afrique Réelle :Vous publiez un livre dans lequel vous expliquez que la conséquence de la colonisation d’hier est la colonisation à rebours que subit aujourd’hui la France au point, dites-vous d’en faire désormais la « colonie de ses colonies ». L’actuel « grand remplacement » est-il donc une conséquence de la colonisation ?
Bernard Lugan :Clairement oui et pour deux raisons :1) La première est que ce sont essentiellement nos anciens « sujets » coloniaux qui déferlent sur la France, leur ancienne métropole. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y eut ainsi au maximum, 1,5 million de Français installés dans tout l’Empire, dont plus des deux tiers dans la seule Algérie. Or, aujourd’hui, les populations originaires de l’ancien Empire vivant en France, comptent plus de dix millions de personnes, naturalisés compris, soit dix fois plus qu’il n’y eut de « colons » dans tout l’Empire français. Quant aux Algériens qui, depuis les « Accords d’Evian », bénéficient de facilités d’entrée en France, 80% d’entre eux ont des parents en Europe, très essentiellement en France où existe le regroupement familial. Autant dire que le mouvement de colonisation à rebours n’est pas prêt de s’arrêter et cela d’autant plus que nombreux sont ces néo-colons qui installent leur mode de vie sur des fractions de plus en plus importantes du territoire français. Peut-on donc parler d’autre chose que de colonisation à rebours et de France devenue la colonie de ses anciennes colonies ?2) La seconde raison, et là est le cœur du problème, est que l’idéologie dominante justifie cette colonisation d’aujourd’hui par le prétendu « pillage colonial » que nous aurions opéré en Afrique hier. C’est au nom de ce postulat culpabilisateur que l’actuel changement de peuple nous est imposé dans une ultime volonté d’expiation de « crimes » coloniaux imaginaires. Voilà pourquoi, remettre à l’endroit l’histoire de la colonisation était donc une impérieuse nécessité car, avec la traite des Noirs, la colonisation constitue le deuxième grand pilier de l’acte d’accusation dressé contre l’Homme Blanc. Un acte d’accusation qui permet aux terroristes de la pensée de tenter de nous mettre en état de soumission. Mon livre est donc un outil de combat destiné à donner aux Résistants les arguments permettant de réfuter la colossale et mortifère entreprise de déconstruction historique que nous subissons aujourd’hui. 
L'Afrique Réelle :Votre livre est ancré sur deux grands points. Dans le premier vous démontrez, chiffres détaillés à l’appui, que la France ne s’est pas enrichie en Afrique, et que tout au contraire, elle s’y est ruinée. Dans le second vous expliquez le substrat idéologique hérité des « principes de 1789 » au nom desquels la gauche républicaine a lancé la France dans l’impasse de la colonisation. Commençons par la doxa qui soutient que la colonisation française fut une bonne affaire pour la France et qu’elle fut provoquée par les surplus de capitaux auxquels il fallait trouver des débouchés.
Bernard Lugan : Il s’agit là d’un énorme mensonge car la France n’a pas placé ses surplus de capitaux dans ses colonies. Avant 1914, les colonies françaises dans leur ensemble, Indochine, Algérie et Antilles comprises, n’attiraient en effet pas le capital privé français puisque les investissements privés y étaient grosso modo équivalents en volume à ceux réalisés dans le seul empire ottoman. Plus généralement, et contrairement à ce que veulent faire croire les « décoloniaux », et également contrairement à ce que postulait Jules Ferry, ne furent pas des raisons économiques qui poussèrent la France à la conquête d’une Afrique inconnue dont, par définition, tous ignoraient si elle recelait des richesses. Ce ne fut pas non plus pour y trouver des débouchés à son industrie car ces derniers n’existaient pas… Ce fut pour des raisons conjoncturelles politiques ou stratégiques, mais également idéologiques.
L'Afrique Réelle :Restons si vous le voulez bien, sur le postulat de l’enrichissement de la France par la colonisation.
Bernard Lugan :Vous avez raison de parler de ce postulat qui sous-entend que l’industrialisation et la richesse française reposeraient sur l’exploitation et le pillage de l’Afrique. Un peu de logique s’impose car, si la richesse était mesurée à l’échelle des possessions impériales, le Portugal aurait dû être une grande puissance industrielle mondiale. De même, la révolution industrielle française aurait dû se faire dans les régions des grands ports coloniaux, c'est-à-dire à Nantes, à Bordeaux ou à La Rochelle, et non en Lorraine. De plus, dans la décennie 1960, les pays les plus riches et les plus développés étaient ceux qui n’avaient jamais eu de colonies, comme les Etats-Unis d’Amérique, la Suède et la Suisse ou ceux qui les avaient perdues comme la Hollande ou l’Allemagne. En revanche, la Grande-Bretagne et la France qui étaient avec le Portugal, les principales puissances coloniales étaient à la traîne car les capitaux dépensés outre-mer n’avaient pas permis la modernisation et la mutation des industries métropolitaines. Le miracle est que la France ait tout de même réussi à atteindre son niveau de richesse malgré son boulet économique impérial…Je pose une autre question de bon sens : puisque la doxa soutient que la France tirait sa prospérité de son Empire africain, pourquoi son économie ne s’est-elle donc pas effondrée avec la décolonisation ? Et pourquoi, tout au contraire a-t-elle bénéficié de cette rupture ? En effet dans la décennie qui suivit les indépendances, jamais la croissance du capitalisme français n’a été aussi vigoureuse, ses transformations structurelles aussi rapides et le développement des infrastructures françaises aussi impressionnant. Soulagée du boulet économique et financier colonial, la France a pu enfin investir dans les infrastructures nées durant les décennies « glorieuses » des années 1960-1990.
L'Afrique Réelle :Chiffres à l’appui, vous montrez qu’effectivement, la France n’a pas pillé l’Afrique, mais qu’elle s’y est tout au contraire ruinée. Pour la clarté de votre démonstration, vous avez d’ailleurs converti en euros les sommes colossales englouties par elle et à fonds perdus dans ses colonies, ce qui permet immédiatement de mesurer la saignée subie par la France et qui réduit à néant le postulat du « pillage colonial ».
Bernard Lugan :Pour les listes de chiffres, et elles sont effectivement parlantes, je préfère renvoyer à mon livre. Quelques exemples cependant. Après 1945, et alors que la décolonisation était en marche, la France qui sortait ruinée du conflit et qui avait toutes ses infrastructures à reconstruire, notamment 7000 ponts sur 9000, 150 gares principales, 80% de son réseau de navigation fluviale, son réseau ferré, ses usines, 50% de son parc automobile etc., lança dans son Empire et donc à fonds perdus pour elle, une fantastique politique altruiste de développement et de mise en valeur. Ces gigantesques programmes de grands travaux qui se firent aux dépens de la métropole, permirent de construire en Afrique 220 hôpitaux dans lesquels soins et médicaments étaient gratuits, 50.000 kilomètres de routes bitumées, 18.000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports, 196 aérodromes, des centaines de barrages, de ponts, de centrales électriques, des milliers d’écoles, de dispensaires, de maternités, de conduites d’eau, de fermes modèles, de bâtiments divers, etc. Cela coûta à la France 22% de toutes ses dépenses sur fonds publics et fut payé par les impôts et l’épargne des Français. Et l’on ose nous parler de « pillage colonial » !!!Deux autres exemples, en 1952, soit en pleine période de préparation de la décolonisation, la totalité des dépenses de la France dans son Outre-Mer, représentait 1/5e du budget français, un pourcentage colossal et suicidaire pour une économie alors en phase de reconstruction. Durant la décennie 1946-1956, pour la seule création d’infrastructures, l’Etat français a investi l’équivalent de 120,42 milliards d’euros dans ses colonies, et pour la seule année 1958, soit à peine deux ans avant les indépendances, le total de toutes les dépenses outre-mer coûtèrent à la France l’équivalent de 323 milliards d’euros. 
L'Afrique Réelle :Vous écrivez, et cela semble à première vue paradoxal, que les colonies qui ruinaient la France n’avaient que peu d’intérêt économique pour elle, et, contrairement à la doxa qui postule que la France s’y fournissait en matières stratégiques, vous montrez que tel n’était pas le cas. Bernard Lugan :Stratégiques le riz, le sucre, l’huile d’olive, les arachides, le coton et les bananes qui constituaient près de 70% des importations impériales françaises ? Stratégique le vin algérien qui constituait 25% de toutes ses importations impériales ? Tout au contraire, les matières premières minières impériales, phosphates du Maroc compris, ne représentaient que 5,6% des importations coloniales françaises en 1910, et 4,8% en 1958.
L'Afrique Réelle :Vous démontrez, autre paradoxe, qu’en plus, les productions impériales qui n’étaient en rien stratégiques, et que la France aurait pu acheter sur le marché international sans avoir à supporter le poids de la mise en valeur de son l’Empire, lui étaient vendues par ses propres colonies plus cher que sur le marché international. Un comble !
Bernard Lugan :Dans mon livre, je pulvérise effectivement l’idée selon laquelle l’empire africain était pour la France un fournisseur à bon compte. En effet, « bonne fille », la France lui a toujours acheté ses productions environ 25% au-dessus des cours mondiaux. Et comme, en plus, en amont, elle avait subventionné les dites productions, la perte fut donc double pour la France comme Jacques Marseille et Daniel Lefeuvre l’ont bien montré. Quelques exemples : le litre de vin algérien était payé 35 francs alors que, à qualité égale, le vin grec, espagnol ou portugais valait 19 francs. Le cacao de Côte d’Ivoire était payé 220 francs les 100 kilos quand le cours mondial était de 180 francs. Pour les arachides du Sénégal, les agrumes et les bananes en général, le prix colonial français était de 15 à 20% supérieur aux cours mondiaux. En 1930 le prix du quintal de blé métropolitain était de 93 francs quand celui proposé par l’Algérie variait entre 120 et 140 f, soit 30 à 50% de plus. Tout cela entraîna un surcoût pour le budget français. Pour les seules années 1954 à 1956, ce surcoût s’est élevé à plus de 50 milliards de FF, soit 81 milliards d’euros. De plus, à cette somme exorbitante, il faut encore ajouter le soutien des cours des productions coloniales qui coûta à la France 60 milliards par an pour les seules années 1956 à 1960, soit 97 milliards d’euros annuellement, l’équivalent du montant de l’impôt sur le revenu des personnes physiques françaises pour l’année 2021 !!! Même la main d’œuvre industrielle était plus chère dans l’empire que celle de la métropole. Ainsi, en Algérie, selon un rapport de Saint-Gobain daté de 1949 par comparaison avec une usine métropolitaine située en province, l’ensemble des dépenses, salaires et accessoires était de 37% plus élevée en Algérie. Dans ces conditions, économiquement parlant, cela valait-il donc la peine de conserver un empire qui vendait à sa métropole des productions non rares et plus cher que ce qu’elle aurait pu acheter sur le marché international ? Nous sommes toujours très loin du prétendu « pilage colonial »…
L'Afrique Réelle :Encore plus grave, l’Empire a, selon vous, prolongé artificiellement la survie de secteurs économiques condamnés, freinant ainsi la nécessaire modernisation de pans entiers de son économie. 
Bernard Lugan :Dans les années 1980, Jacques Marseille a brillamment démontré que le débouché colonial fut essentiel à la survie d’industries condamnées. Ainsi, de 1900 à 1958, les fabriques françaises de bougies et de chapeaux de paille réalisèrent plus de 80% de leurs exportations dans l’Empire. Dans ce cas, oui, l’Empire fut rentable pour certains privés qui s’enrichirent quand la France se ruinait... En revanche, pour les industries « motrices » comme l’industrie des métaux, les industries chimiques et électriques etc., le marché colonial ne jouait au maximum et encore, qu’un rôle d’appoint. Pour elles c’étaient les marchés des pays industriels qui leur offraient leurs débouchés. De plus, les colonies défavorisaient les industries françaises de pointe qui étaient pénalisées à l’exportation par les pays qui se heurtaient au protectionnisme impérial français. L’Empire permit donc le « sauvetage des canards boiteux », des secteurs condamnés de l’évolution économique, mais il pénalisa les secteurs d’avenir. Loin de les piller, la France était donc prise au piège de ses colonies.
L'Afrique Réelle :Que répondre aux incessantes jérémiades algériennes accusant la France d’avoir pillé le pays ?
Bernard Lugan :Ces doléances algériennes relèvent de la provocation car la « Chère Algérie » fut un véritable « tonneau des Danaïdes », un insupportable fardeau pour la métropole comme l’a si brillamment démontré le regretté Daniel Lefeuvre. Tout ce qui existait en Algérie au moment de l’indépendance y avait en effet été construit par la France, et à partir du néant. A savoir des centaines d’ouvrages d’art, des voies ferrées, des barrages, des usines, des routes, des ports, des aéroports, des écoles, des hôpitaux, des bâtiments divers. La liste est immense et je renvoie au chapitre X intitulé « La France a-t-elle pillé l’Algérie » de mon livre « Algérie l’histoire à l’endroit ».Là encore je ne prendrai que quelques exemples. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait à elle seule 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce ! Une saignée permanente qui contraignit à faire des choix budgétaires douloureux, car, afin d’aider encore davantage l’Algérie, il fallut faire patienter la Corrèze et le Cantal. Le sacrifice des Français de France fut alors double puisque leurs impôts augmentaient tandis que les engagements de l’Etat dans les domaines routiers, hospitaliers, énergétiques, etc., étaient amputés ou retardés. Durant les neuf premiers mois de 1959, les crédits d’investissement en Algérie atteignirent 103,7 milliards de FF, soit 166 milliards d’euros, là encore, financés par le Trésor français. Le plus incompréhensible est que les dirigeants français acceptent de laisser insulter et calomnier notre pays par les affairistes qui ont fait main-basse sur l’Algérie, alors qu’il suffirait de publier le montant des sommes colossales qui y furent englouties jusqu’en 1962, ainsi que la liste de tout ce que les architectes et ingénieurs français y ont construit pour les réduire les aboyeurs au silence…
L'Afrique Réelle :En définitive Jules Ferry s’est donc trompé ?
Bernard Lugan :Oui, et en plus, il a trompé la France et les Français car, dès avant 1914, il était clairement apparu que l’entreprise coloniale n’était pas source de profits comme il l’avait promis. Sauf dans le cas de certains secteurs marginaux comme je l’ai montré avec les bougies et les chapeaux de paille. Aussi, comme les capitalistes privés considéraient l’empire africain comme une affaire économique sans réel intérêt et qu’ils s’en désintéressaient, ils refusèrent donc d’y investir. A travers les impôts des Français, l’Etat fut alors contraint de se substituer à eux. Pour la France l’addition fut lourde car, dans la conception de Jules Ferry, la mise en valeur et la création des infrastructures nécessaires auraient dû être confiées au capitalisme, donc relever du secteur privé. Ces investissements ne se faisant pas et les territoires n’ayant pas de ressources propres suffisantes, leurs budgets durent donc être constamment alimentés par des emprunts émis en métropole afin que puissent être entrepris en Afrique les travaux d’infrastructure lourde comme les ports, les ponts, les routes, les hôpitaux etc. La mise en valeur de l’Empire africain fut donc totalement supportée par l’épargne des Français et les sommes considérables qui y furent investies, retirées du capital disponible métropolitain afin de financer outre-mer des infrastructures pourtant nécessaires en France. Une fois encore, nous voilà loin du prétendu « pillage colonial »…
L'Afrique Réelle :Chez Jules Ferry, et vous développez ce point essentiel, il y eut également une attitude idéologique.
Bernard Lugan :Oui, car l’impérialisme de Jules Ferry reposait sur deux pieds, l’économie et la philosophie, comme il l’exposa très clairement le 28 juillet 1885, devant les députés en définissant sa doctrine coloniale. Pour lui, l’Empire devait certes offrir un débouché économique et commercial à la France, mais, et peut-être plus encore, la France « patrie des Lumières » se devait de faire connaître aux peuples qui l’ignoraient encore le message universaliste et émancipateur dont elle était porteuse. Toujours dans son célèbre discours du 28 juillet 1885, Jules Ferry ne craignit ainsi pas de déclarer :« Il faut dire ouvertement qu’en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures ; mais parce qu’il y a aussi un devoir. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures ». Or, il faut bien voir qu’à l’exception de Clemenceau et de ses amis, la gauche française partageait la même idée. Ainsi, Albert Bayet, président de la Ligue des droits de l’Homme et dignitaire franc-maçon déclara en 1931, lors du congrès du mouvement qui se tint à Vichy, que la colonisation française était légitime puisqu’elle était porteuse du message des « grands ancêtres de 1789 ». Dans ces conditions, selon lui :« Faire connaître aux peuples les droits de l’homme, ce n’est pas une besogne d’impérialisme, c’est une tâche de fraternité ». Coloniser était donc un devoir révolutionnaire, et Albert Bayet ajouta :« La France moderne, fille de la Renaissance, héritière du XVIIIe siècle et de la Révolution, représente dans le monde un idéal qui a sa valeur propre et qu’elle peut et doit répandre dans l’univers (…) Le pays qui a proclamé les droits de l’homme a, de par son passé, la mission de répandre où il peut les idées qui ont fait sa propre grandeur ».
L'Afrique Réelle : Le paradoxe que vous soulignez est que la droite catholique et monarchiste se soit ralliée à cet idéal révolutionnaire et maçonnique qu’elle combattait pourtant depuis 1789…
Bernard Lugan :Totalement lobotomisée philosophiquement et ayant perdu ses repères doctrinaux, par patriotisme mal compris, et au nom de l’évangélisation des païens, la droite nationaliste et catholique se rallia comme un seul homme à la doctrine coloniale universaliste et révolutionnaire définie par Jules Ferry, donc effectivement aux principes qu’elle combattait depuis 1789. Le responsable de cette capitulation intellectuelle fut le cardinal Lavigerie qui lança la « croisade anti-esclavagiste » et qui, en 1890, par le « toast d’Alger », demanda le ralliement des catholiques à la République. J’explique cela en détail dans mon livre.
L'Afrique Réelle :Il y eut tout de même des exceptions à droite.
Bernard Lugan :Oui, mais essentiellement au sein de la droite légitimiste. Puis, plus tard, Charles Maurras fut le premier à percevoir que la colonisation risquait de provoquer un choc démographique en retour en raison de ses principes universalistes, assimilateurs ou intégrationnistes hérités des idées de 1789. Il exprima cette crainte dans un article de haute élévation intellectuelle intitulé « Qui colonise qui ? » publié dans l’Action française, le 13 juillet 1926, à propos de l’inauguration de la mosquée de Paris.
L'Afrique Réelle :Résultat de la colonisation, la France est donc devenue la « Colonie de ses colonies ». Comment a-t-on pu en arriver là ? 
Bernard Lugan :Plusieurs raisons expliquent cette catastrophe cataclysmique unique dans l’histoire de l’humanité et qui met en grave péril existentiel nos sociétés européennes. D’abord, en amont, l’échec des pays décolonisés, puis l’avidité de certains industriels qui importèrent de la main-d’œuvre à bon marché. Ensuite, la décision criminelle de Giscard-Chirac d’autoriser le regroupement familial, ce qui fit d’une immigration temporaire de travail, une immigration de peuplement. Et enfin le terrorisme « anti-raciste » qui encouragea l’immigration tout en interdisant juridiquement aux Français de s’y opposer, la gauche pensant trouver dans les migrants un électorat de substitution…. L'Afrique Réelle :Voyez-vous une solution à ce naufrage ?
Bernard Lugan :En dehors de la remigration volontaire ou forcée, il n’en existe pas car tout le reste n’est que posture ou illusion. Ceux qui sont au pouvoir depuis des décennies, ainsi que les courants « patriotes » proposent en effet pour résoudre l’insoluble problème du « grand remplacement », les mêmes recettes d’assimilation-intégration qui furent inapplicables dans l’Empire, et les mêmes inutiles impératifs économiques du toujours plus de subventions. Le démographe Jacques Dupâquier a balayé cette utopie quand il écrivait en 2006, et depuis le phénomène s’est encore accéléré, qu’ « il ne faut pas s’imaginer que l’intégration se fera toute seule, bien gentiment ».Or, ce qui a échoué hier en Afrique échouera demain dans les banlieues et dans tous les territoires métropolitains qui connaissent une colonisation de peuplement. Avec en plus, une différence de taille : pour régler le problème, il ne sera pas possible, comme l’avait fait le général de Gaulle, d’y procéder par amputation territoriale. L’avenir s’annonce donc lourd d’orages et les générations européennes futures devront choisir entre trois options, à savoir la soumission progressive, la partition territoriale donc l’exil intérieur, et la Reconquête.Mais rien ne pourra être entrepris sans un préalable qui est l’élimination de l’idéologie culpabilisatrice reposant sur le mythe incapacitant du « pillage colonial ». Puisse ce livre contribuer à cette purge salvatrice.
Ce livre est uniquement disponible via L'Afrique RéellePour le commander, cliquer ici.
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Aliou Cissé : le chemin de l'entraîneur sénégalais vers la gloire en Coupe d'Afrique des Nations

BBC Afrique - Tue, 08/02/2022 - 17:55
Comment Aliou Cissé, joueur "ouvrier" devenu un entraîneur discipliné, a conduit le Sénégal à son premier titre de champion d'Afrique des Nations.
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CAN 2022 : Sadio Mané décrit la victoire du Sénégal comme "le meilleur jour et le meilleur trophée" de sa vie

BBC Afrique - Mon, 07/02/2022 - 17:15
Sadio Mané, de Liverpool, affirme que remporter la première Coupe d'Afrique des Nations du Sénégal est "le meilleur jour et le meilleur trophée" de sa vie.
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CAN 2022 : Le Sénégal remporte la Coupe d'Afrique des Nations

BBC Afrique - Sun, 06/02/2022 - 23:51
Il s'agit de la première victoire du pays en Coupe d'Afrique des Nations.
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Aux origines de l’échec français au Sahel

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Sun, 06/02/2022 - 22:20
L’échec de la France au Sahel était prévisible. Les lecteurs de ce blog et les abonnés à l’Afrique Réelle savent que depuis 2011, je n’ai cessé d’en expliquer les raisons largement développées dans mon livre Les guerres du Sahel desorigines à nos jours.
Ce naufrage politique et non militaire est dû à six principales causes :
1) Corsetés par leur idéologie, les responsables français considèrent que l’enraciné et légitime droit des Peuples doit s’effacer devant les nuées des « droits de l’Homme », les chimères de la « bonne gouvernance » ou l’éthéré postulat du « vivre ensemble », idéologies inadaptées au Sahel où elles amplifient les problèmes.
2) Ces mêmes décideurs français ont privilégié les analyses économiques et sociales en s’accrochant au mirage du « développement ». Selon leur présupposé universaliste, les Africains étant des Européens pauvres à la peau noire, les recettes qui avaient marché en Europe ne pouvaient, selon eux, qu’être transposables aux Afriques. Funeste illusion et coupable aveuglement…
3) Ils ont superbement ignoré l’histoire et les réalités ethniques, oubliant les sages recommandations faites en 1953 par le Gouverneur de l’AOF : « Moins d’élections et plus d’ethnographie, et tout le monde y trouvera son compte ».
4) Sans mémoire et sans culture historique régionale, les décideurs français n’ont pas vu qu’à la fin du XIXe siècle, la colonisation eut deux conséquences contradictoires. Elle libéra les sudistes de la prédation nordiste, mais, en même temps, elle rassembla victimes et bourreaux dans les mêmes limites administratives.
5) Ces mêmes responsables français n’ont pas davantage vu que dans la décennie 1960, avec les indépendances, les délimitations administratives de l’ancienne AOF devenues frontières d'Etats, s’étaient transformées en autant de prisons de peuples. Or, à l'intérieur de ces artificielles frontières, comme ils sont les plus nombreux, les lois de l’ethno-mathématique électorale donnent automatiquement le pouvoir aux sudistes. Résultat, au Mali, au Niger et au Tchad, dès les années 1960-1965, les Touareg et les Toubou qui refusaient d’être soumis à leurs anciens tributaires sudistes se soulevèrent.
6) Les irresponsables qui définissent la politique africaine de la France n’ont pas davantage compris que le Sahel est le domaine du temps long où l’affirmation d’une constante islamique radicale est d’abord la surinfection d’une plaie ethno-raciale millénaire que nous ne sommes, et par définition, pas en mesure de refermer.
Alors que la politique africaine de la France aurait dû être confiée à des hommes de terrain héritiers de la « méthode Lyautey » et de l’approche ethno-différentialiste des anciennes « Affaires indigènes », elle a, hélas, été gérée par des « petits marquis » issus des Sciences Po. Insignifiants et prétentieux, ces sectaires enkystés au Ministère de la Défense et aux Affaires Etrangères portent, avec les ministres qui en théorie les dirigent, la terrible responsabilité de l’échec français au Sahel.

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Covid : qu'est-ce que Omicron BA.2 et pourquoi l'appelle-t-on la sous-variante "furtive" ?

BBC Afrique - Wed, 02/02/2022 - 16:20
Une sous-lignée de la variante Omicron qui semble être plus transmissible gagne du terrain, mais doit-on s'inquiéter ?
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RDC : la chute d’un câble électrique provoque la mort de 26 personnes sur un marché de Kinshasa

LeMonde / Afrique - Wed, 02/02/2022 - 12:29
Une enquête a été ouverte pour établir les responsabilités de l’accident, a déclaré Charles Mbutamuntu, porte-parole du gouvernement provincial.
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En Guinée-Bissau, le président échappe à une tentative de putsch

LeMonde / Afrique - Wed, 02/02/2022 - 10:38
Umaro Sissoco Embalo est resté plusieurs heures enfermé dans le palais du gouvernement, visé par des tirs nourris, mardi 1er février. Ces troubles interviennent alors que les coups d’Etat se multiplient dans la région.
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