Ça ne me surprendra pas d’ailleurs. Je ne peux même pas me faire d’amis dans le quartier parce que je serais une risée. Tous les jeunes de mon quartier l’appellent maintenant Gog’Cardi B . S’il vous plaît, aidez-moi à relever ce défi auquel je suis confronté… Que dois-je faire pour aider ma grand-mère à quitter ce milieu vicieux dans lequel elle se trouve actuellement?
Source : AfrikMag
Mais le Colonel Abdoulaye Maïga, décrit comme habituellement placide, était au bord de l’hystérie après la posture prise, deux jours auparavant (le 22 septembre, date commémorative de l’indépendance du Mali) par la CEDEAO dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako pour » mercenariat « .
Outre que l’organisation sous-régionale a fait fi de l’opposition véhémente du gouvernement malien à sa saisine par la Côte d’Ivoire qu’il jugeait inappropriée, tout en redoutant une éventuelle « instrumentalisation« , elle a » condamné avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens ; dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire; demandé la libération sans condition » des personnes concernées.
Un revers humiliant dont sont comptables, aux yeux du successeur temporaire de Choguel Maïga, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteres, le président en exercice de la CEDEAO, le bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, le président du Niger, Mohamed Bazoum, tous coupables d’avoir soutenu , par voie de presse, la cause ivoirienne avant la tenue du sommet extraordinaire de New-York ayant prononcé ces décisions. Bien sûr, le président Alassane Dramane Ouattara, responsable désigné de l’envoi de « mercenaires » au Mali et présenté comme l’adversaire le plus acharné de la transition malienne (ce que son homologue Bazoum dément) n’a pas été épargné. De même que l’ancienne alliée stratégique dans la lutte contre le terrorisme, la France, dont les dirigeants sont traités de » junte » pour avoir, entre autres monstruosités, » commandité et prémédité des sanctions inédites, illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali « .
L’ire, qui habitait le Lieutenant-colonel Maïga, au point de s’affranchir de la rhétorique diplomatique habituelle, avait une deuxième motivation. Depuis le 15 août dernier, son gouvernement a saisi le Conseil de sécurité d’une plainte contre la France pour « violations répétées de son espace aérien, fourniture de renseignements et d’armes de guerre à des groupes terroristes » et réclamé une réunion urgente de l’exécutif onusien pour faire cesser « ces atteintes graves à la sécurité et à la souveraineté du Mali « . Près d’un mois et demi plus tard, il attend toujours qu’une suite soit donnée à sa requête. Et pour cause: des manœuvres de coulisse prêtées à la France qui, au surplus, assure la présidence du Conseil de sécurité durant tout le mois de septembre.
La leçon que l’on peut tirer de ce nouvel épisode new-yorkais, réédition en plus dramatique de celui animé par Choguel Maïga en 2021, est qu’il a mis en relief l’isolement diplomatique du Mali au double plan sous-régional africain et international. Bamako ne peut continuer à nourrir les adversités contre lui dans un contexte mondial de plus en plus éprouvant pour les pays les plus enviés. A cet égard la mission de Haut niveau, mandatée auprès de lui par le sommet extraordinaire de la CEDEAO, délocalisé dans la grande métropole américaine, doit être perçue comme une opportunité à saisir pour normaliser les rapports avec la Côte d’Ivoire (un voisin précieux) et retrouver une dynamique apaisée et constructive avec l’espace CEDEAO dans son entièreté.
» Une politique se juge par ses résultats » écrivait Charles Mauras. Cette pensée doit constamment inspirer nos décideurs.
Saouti HAIDARA
Source: l’Indépendant
Dans un tel contexte, l’Etat n’a pas un autre choix que de se mobiliser et de mobiliser ses partenaires pour prendre le taureau par les cornes. Et, l’une des trouvailles pour faire face à ce fléau, a été l’élaboration d’une Stratégie nationale, eau, hygiène, assainissement (whash) et nutrition. Validée en mars 2014, le document de Stratégie était le 15 septembre 2022, au centre d’un Atelier de lancement à l’hôtel Maeva de Bamako.
« Dans le souci d’une forte mobilisation des acteurs afin de réduire de manière significative la malnutrition infantile et de contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) de 2030, la Cellule de Coordination de la Nutrition, avec l’accompagnement de l’UNICEF, WaterAid et Action Contre la Faim, a initié cet atelier de lancement officiel de la Stratégie Eau, Hygiène, Assainissement et Nutrition, pour une meilleure appropriation », a indiqué Dr Djibril Bagayogo, Chef de la Cellule. Selon lui, cet atelier vise à présenter le processus d’élaboration du document de la Stratégie Nationale, ses objectifs et les résultats des objectifs stratégiques. Il a indiqué ce sera l’occasion de partager les différents axes d’intervention de la stratégie, de présenter le cadre institutionnel des différentes interventions WASH in Nutrition et de présenter les indicateurs d’impact et le mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la Stratégie.
« Pour maintenir les populations et surtout les couches vulnérables dans une situation nutritionnelle satisfaisante, l’accent doit être mis sur les actions de prévention en parallèle avec des actions de prises en charge », a-t-il déclaré. Avant de dire que la lutte contre la malnutrition est multisectorielle, et le secteur Eau, Hygiène et Assainissement a un rôle important à jouer. Selon Dr Djibril Bagayogo, depuis plusieurs années, un nombre croissant d’études montre l’importance de l’hygiène et de l’environnement sur l’état nutritionnel des enfants. Il dira que malheureusement, ces études restent peu connues.
« La malnutrition, bien que liée aux mauvaises pratiques nutritionnelles, demeure un problème de santé à dimension multisectorielle », a déclaré Mme Francine Kemanoka, Représentante adjointe de l’UNICEF au Mali. Avant d’ajouter que l’une de ses causes sous-jacentes est liée aux mauvaises pratiques d’hygiène et d’assainissement et à l’insuffisance d’accès à l’eau potable. Selon elle, les résultats de l’enquête SMART 2022, montrent que la problématique de la malnutrition est encore d’actualité au Mali, car les différents types de malnutrition y sont présents à la fois sous leur forme modérée et sévère. « La situation nutritionnelle à l’état actuel demeure préoccupante tant au niveau national où l’on compte 10,8% de Malnutrition Aiguë globale et 2,1% de Malnutrition Aigüe sévère au niveau de la plupart des régions », a-t-elle déclaré. Avant d’indiquer qu’une analyse des liens entre malnutrition et facteurs environnementaux à partir des données d’enquêtes MICS-2015, réalisée par l’UNICEF Mali en 2020 a permis de démontrer que plus l’environnement du ménage est assaini, plus le risque sanitaire et les taux de malnutrition sont réduits. « Cette étude confirme les liens connus entre la malnutrition et l’environnement non-assaini, et justifie la nécessité de mieux prendre en compte les interventions WASH dans la lutte contre la malnutrition au Mali », a-t-elle déclaré.
Elle a rappelé que l’UNICEF en tant que Lead des Cluster WASH et Nutrition a appuyé le Gouvernement du Mali pour une évaluation de la Stratégie régionale WASH-in-NUT au Mali en 2018 ainsi que la proposition d’une nouvelle approche Eau, Hygiène, Assainissement-Nutrition en vue de maximiser l’impact des interventions WASH dans la lutte contre la malnutrition au Mali. Selon elle, cette stratégie qui vise à contribuer à la réduction de la morbidité et de la mortalité liées à la malnutrition grâce aux interventions eau, hygiène et assainissement a ensuite été intégrée dans le Plan d’Action Multisectoriel de Nutrition 2021-2025. Elle a lancé un appel à tous les partenaires techniques et financiers pour une grande mobilisation de financements en vue d’une opérationnalisation de cette stratégie « Eau, Hygiène, Assainissement et Nutrition » au Mali. Elle a terminé son intervention en saluant le leadership de la Cellule de Coordination Nutrition et les Directions Nationales de l’Assainissement et de l’Eau pour la conduite du processus jusqu’à l’atteinte des résultats que nous allons définir ensemble.
« La multisectorialité de la nutrition s’explique par la causalité de la malnutrition qui touche principalement selon la stratégie nationale WAHS_Nut quatre départements ministériels dans le gouvernement à savoir : le Ministère en charge de la Santé et du Développement social ; le Ministère en charge de l’Environnement Durable ; le Ministère en charge de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille », a indiqué Aly Diop, secrétaire Général du Ministère de la Santé et du Développement Social, représentant Madame Diéminatou Sangaré, Ministre de la Santé et du Développement Social. Selon lui, le document illustre les points forts du partenariat entre ces quatre départements ministériels sectoriels pour la mise en œuvre de la vision de la Politique Nationale de Nutrition qui est d’ « assurer le droit à une nutrition adéquate à la population malienne toute entière en vue de satisfaire son bien-être et garantir un développement national durable » à travers des interventions qui explorent l’impact du travail que nous faisons et les actions que nous essayons d’inspirer.
Il a indiqué que le travail du partenariat reflète l’ampleur colossale des défis que l’approche multisectorielle et multi-acteurs de la nutrition doit relever. « Complexe et interconnecté, ce travail réclame un engagement actif des partenaires dans de nombreux domaines politiques et pratiques afin de susciter le changement et de promouvoir la bonne gouvernance », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il exige également de mettre les principaux efforts sur des éléments difficiles à mesurer : soutenir les plaidoyers de haut niveau ; favoriser le dialogue dans l’approche multisectorielle et multi-acteurs de la nutrition ; identifier les enseignements et les possibilités d’action, et permettre aux différents secteurs de l’approche multisectorielle de la nutrition de parler d’une seule voix.
« Au bout du compte, l’essence même de cette stratégie nationale Eau, Hygiène, Assainissement et nutrition consiste à générer un impact et à amplifier le retour d’investissement dans la nutrition grâce aux interventions d’accès à l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le partenariat compte pour cela sur l’effort collectif afin d’augmenter la visibilité et l’influence politique de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans la lutte contre toutes les formes de malnutrition et de mobiliser des ressources comme il se doit. « Nous avons certes réalisé des progrès encourageants, avec l’élaboration et le lancement de la stratégie nationale WASH in Nut, mais ces derniers semblent fragiles. Nous ne devons pas fermer les yeux sur les menaces qui s’apprêtent à nous compliquer encore un peu plus de la tâche : comme la crise climatique qui a des retombées de plus en plus fortes sur l’ensemble des acquis de l’approche multisectorielle de la nutrition en particulier sur l’eau, hygiène et l’assainissement », a-t-il estimé.
Assane Koné
Notre Nation Journal en ligne au Mali
C’est pour les mêmes peccadilles que le président nigérien a mérité à son tour d’être déchu de sa nationalité par le chef du Gouvernement par intérim du Mali, tandis que son homologue de la Côte d’Ivoire était indexé sur la gênante question de son troisième mandat à la tête de son pays. Et dire que l’hostilité avec les trois chefs d’Etat a également déteint sur les rapports avec la CEDEAO dont une délégation, attendue à Bamako dans le cadre d’un dénouement de la crise des ivoiro-malienne, a vu son calendrier de visite unilatéralement ajourné pour contrainte d’agenda. Comme on s’y attendait la France n’a pas été épargnée sur la tribune onusienne.
Mais, pendant que l’opinion et le monde entier attendait des éléments de preuves plus détaillés sur les accusations portées par le Mali devant le Conseil de sécurité, le public n’en saura pas plus que les mêmes affirmations superficielles de complicité entre Paris et les djihadistes que les forces françaises dotent d’armements et d’informations pour combattre l’armée malienne. Le public aura été en revanche bien servi en diatribes et persiflages hostiles à France dont les dirigeants ont mérite à leur tour le qualificatif d’une junte obscurantiste indigne des valeurs qu’incarnent les philosophes français des Lumières. Quant aux preuves de collusion avec les terroristes, le chef de la délégation a laissé entendre qu’il l’es réserve au Conseil de sécurité de l’ONU au niveau duquel aucune suite n’a été donnée à la plainte des autorités maliennes ainsi qu’à leur demande d’être entendu sur la question.
Par-delà la France et les autorités chef d’Etat de la CEDEAO, le cercle des hostilités s’est élargi au Secrétaire général de l’ONU en personne pour son indélicatesse d’avoir osé opiner sur le statut des 46 militaires ivoiriens qu’il a qualifiés de non-mercenaires. Les autorités maliennes, par la voix de Premier ministre par intérim et porte-parole du Gouvernement, estiment en effet qu’il outrepasse ses prérogatives et jugent inconcevable qu’il tranche une affaire pendante devant la justice malienne.
La tribune exceptionnelle de l’ONU a été ainsi exploitée en deçà des profits que pouvait en tirer un pays assailli par d’innombrables défis existentiels relégués au nom de détails sur les 46 soldats ivoiriens détenus et des comptes non soldés de la rupture avec la France.
A KEÏTA
Source : Le Témoin