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Afrique

Quatorze civils tués dans deux attaques au centre du Mali

Maliactu - Wed, 01/03/2023 - 00:43

Quatorze civils ont été tués et six autres blessés dans les attaques contre deux villages dans le centre du Mali commises jeudi et samedi derniers, selon un communiqué publié mardi par le gouvernorat de Bandiagara (centre).

Perpétrée jeudi après-midi contre le village de Kani-Bonzon, la première attaque a fait 12 morts et cinq blessés, tandis que la seconde attaque qui a eu lieu samedi soir contre le village de Tobolo s’est soldée par deux morts, un blessé et « des dégâts matériels importants », précise le communiqué.

La journée de lundi a été décrétée « Ecole morte » par les syndicats locaux d’enseignants pour rendre hommage aux victimes de Kani-Bonzon. Selon des témoignages, de nombreux enseignants, dont un directeur d’école, figurent parmi les victimes. Ils ont été surpris et abattus alors qu’ils jouaient au football sur un terrain situé à l’entrée dudit village.

Au nom des « plus hautes autorités », le gouverneur de Bandiagara, Sidi Mohamed El Béchir, a « condamné avec la dernière rigueur » ces attaques  »ignobles et barbares » commises par des « individus sans foi ni loi ».

« Des opérations sont en cours pour traquer les auteurs de cet acte ignoble qui ne va nullement nous décourager dans notre combat éternel pour la préservation de notre pays », a assuré le gouverneur.

Le gouvernement malien n’a pas officiellement réagi à ces attaques, mais deux de ses membres se sont rendus sur place mardi pour manifester leur solidarité aux populations terrorisées et leur assurer la protection de l’Etat.

Depuis 2012, le Mali est en proie à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires qui ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

Source: Agence de presse Xinhua
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Mali : une dizaine de civils tués dans la région de Ménaka

Maliactu - Wed, 01/03/2023 - 00:40
Photo aérienne de Ménaka au Mali. Minusma – A Intiklatene dans le nord du pays par des hommes armés « appartenant à Daech »

Au moins neuf (9) civils de la communauté idaksahak ont été tués, dans la localité de Intiklatene dans le cercle d’Inekar, région Ménaka, dans le nord du Mali, par des hommes armés « appartenant à Daech », a déclaré mardi, à Anadolu, Pr Albachar Ag Doudou membre de la société civile d’Inekar.

« Des terroristes affiliés à Daech ont fait irruption, le 26 février dans la localité de Intiklatene, tuant au moins 9 personnes » a déclaré la même source à Anadolu, ajoutant que les « assaillants ont également emporté une centaine d’animaux ».

Dans un communiqué, la communauté Idaksahak a également attiré, une fois de plus, l’attention des autorités de la transition, des mouvements signataires et de tous les partenaires du pays sur les massacres qui ont débuté depuis Mars 2022 et qui ont fait plusieurs centaines de civils tués et des milliers d’animaux emportés, en détruisant ainsi toute l’économie de la région.

La même source a aussi fait état de neuf civils tués et d’un autre enlevé qui a pu s’échapper des mains de ses ravisseurs, au niveau du village d’Emi-semis, tard dans la nuit.

Pour rappel, la région de Ménaka est confrontée, depuis le 3 mars 2022, à des attaques attribuées aux hommes armés appartenant à l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).

Mali

AA/Bamako/Amarana Maiga

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Gouvernance économique : Le Burkina veut davantage assécher les sources d'approvisionnement des terroristes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 23:05

Conscient qu'aucun État ne saurait parvenir à un développement durable sans la paix, la stabilité et la bonne gouvernance, le gouvernement burkinabè s'est résolu à poursuivre ses efforts pour réunir les conditions favorables à une économie prospère. Pour ce cela, le gouvernement a annoncé plusieurs actions à mener lors de la première revue 2023 du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », ce mardi 28 février 2023 à Ouagadougou.

Face au bouleversement de l'économie burkinabè du fait de la crise sécuritaire, il urge pour le gouvernement de saisir le taureau par les cornes. En ce sens, un plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur de la gouvernance économique a été élaboré sur la période 2023-2025. Pour le ministre des sports, de le jeunesse et de l'emploi, Boubacar Savadogo, ces actions sont entre autres l'optimisation de la mobilisation des ressources, l'assèchement des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en ressources de tout genre. À cela s'ajoutent l'amélioration de la gestion budgétaire et du patrimoine, l'audit des ministères, institutions, des fonds, de l'assemblée nationale, des entreprises publiques et des principaux établissements publics.

Ce cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique » regroupe divers ministères, la société civile et les partenaires techniques et financiers

Un taux de recouvrement de 113,77% de recettes propres réalisé en 2022
L'amélioration de l'employabilité des jeunes, le développement des économies locales et l'accélération de la construction des pôles de croissance et de compétitivité ne sont pas en reste.

Au cours de la présente revue du cadre sectoriel de dialogue « Gouvernance économique », le rapport de performance économique de l'an 2022 a été présenté. Il en ressort notamment la mobilisation des recettes propres chiffrées à hauteur de 2 400,59 milliards de francs CFA à fin décembre 2022 sur des prévisions de 2 110,04 milliards de francs CFA. Ce qui donne un taux de recouvrement de 113,77%.

Le rapport indique également que l'État est parvenu à assécher des sources d'approvisionnement des groupes armés terroristes en 2022, à travers notamment le démentèlement de douze circuits informels de commercialisation de produits pétroliers et cinq circuits informels de commercialisation de motos. Sans oublier le gel des avoirs de 26 présumés terroristes.

« Nous devons faire preuve de disponibilité, d'innovation et de sacrifices individuel et collectif dans la conduite des actions », Boubacar Savadogo représentant le ministre en charge l'économie

Le plan d'action mis en œuvre en 2022 par le gouvernement de la transition a contribué à soutenir le retour volontaire des personnes déplacées internes à travers le plan de stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori et du projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel. Concernant le contrôle de la gestion financière et comptable, ce sont cinq postes de péage, dix établissements publics de l'État, dix projets et programmes de développement qui sont passés au peigne fin des auditeurs. Ont aussi fait l'objet d'audit, onze collectivités territoriales, cinq sociétés d'État ainsi que onze missions de contrôle sur saisine dans différentes structures publiques.

Les partenaires techniques et financiers ont répondu présents à ce rendez-vous avec pour chef de file, la représentante résidente de la Banque mondiale, en la personne de Maïmouna Mbow Fam. Elle a salué l'engagement de l'État burkinabè à trouver avec le soutien de ses partenaires, des solutions pérennes permettant d'atténuer les effets des crises multiformes qui impactent le pays.

« Ces défis ne sont pas exhaustifs et les partenaires voudraient vous rassurer de leur disponibilité à vous accompagner sur la base d'un programme de réformes structurelles », représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam

« En dépit de ce contexte national et international difficile, le secteur de la gouvernance économique a fait preuve de résilience et consolide certains acquis encourageants dans plusieurs domaines », a relevé la représentante résidente de la Banque mondiale, Maïmouna Mbow Fam.

L'atteinte pour la seconde année consécutive de la cible de l'indicateur relatif à la part du budget de l'État transférée aux collectivités territoriales avec une réalisation de 15,53% à fin décembre 2022 est l'une des illustrations de l'économie burkinabè, citées par la Banque mondiale.

Les défis à relever

Malgré les résultats obtenus, la Banque mondiale a mentionné que d'importants défis sont à relever. Ces défis sont notamment la prise et la mise en œuvre effective de mesures plus vigoureuses et efficaces pour atténuer les effets de l'inflation et protéger le pouvoir d'achat des populations. La poursuite de la digitalisation des régies de recettes, des services de la commande publique, et de l'exécution de la dépense dans les administrations publiques afin de freiner les sources de déperdition de ressources financières et améliorer les prestations de services au profit des contribuables et des citoyens.

Le renforcement de la transparence et de la reddition des comptes à travers la publication des audits finalisés par l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) et la mise en œuvre des recommandations qui y sont formulées font aussi partie de ces défis majeurs répertoriés.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Commune rurale de Komsilga : L'ONC-AC arrache des bornes et menace de démolir des infrastructures

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 23:00

L'Office national de contrôle des aménagements et de constructions (ONC-AC) a effectué dans la matinée du mardi 28 février 2023, une descente dans la partie sud du village de Garghin, relevant de la commune rurale de Komsilga, pour arracher les bornes implantées par les promoteurs immobiliers dans la zone. Il s'agit de terrains d'utilité publique et donc qui ne sont pas destinées aux particuliers. Cette sortie sonne comme une phase de sensibilisation, après quoi, suivront des démolitions et des sanctions.

Des églises, des mosquées, des habitations de types R+1 voir R+2, des restaurants, des écoles,… on peut voir des infrastructures de tous les genres dans la partie sud du village de Garghin et Sabtouana. Et pourtant, ces occupations des populations sont anarchiques. C'est du moins ce que relève la SONATUR qui, accompagnée des forces de l'ordre, a procédé à l'arrachage des bornes mises en terre par les promoteurs immobiliers. « Ces occupations ont été faites sans les autorisations requises et sans l'aval des autorités de la place. Ce sont des zones qui ont été déclarées d'utilité publique », a laissé entendre Yacouba Siko, directeur général de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions ».

« Nous sommes passés ici plusieurs fois et nous avons dit aux gens de ne pas construire. Nous avons aussi produit des communiqués en la matière, mais elles continuent quand même », Yacouba Siko

Le site litigieux est long de 12 km et une ligne à haute tension permet de distinguer la propriété appartenant à la Société nationale d'aménagement des terrains urbains (SONATUR), de celles appartenant au privé. La portion de terre revenant à la SONATUR est large de 200 mètres de part et d'autre de la ligne à haute tension. Sur toutes les bâtisses érigées sur ces terre, il a été marqué « A DEMOLIR » suivi de « MUAFH-ONGAC » (Ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat et de l'Office national de contrôle des aménagements et de constructions) et enfin la date.

Une vue de l'église construite sur la zone de servitude

Une situation que les occupants ont du mal à digérer car pour certains, leurs acquisitions des terrains n'est pas le fruit d'un contrat avec les opérateurs immobiliers, mais il s'agit d'une donation des propriétaires terriens eux-mêmes. « On avait construit une église ici à plus d'une quarantaine de millions. Ils sont venus tout casser. On n'a pas parlé. Après ça, ce sont les propriétaires terriens eux-mêmes qui nous ont offerts le site sur lequel on est en train de construire. Et voilà que ce matin, ils viennent nous dire encore que nous sommes sur les terres de l'Etat. Ils ne nous ont pourtant jamais dit que nous ne devons pas construire. La preuve, notre pasteur principal et moi-même sommes allés au ministère et ils nous ont dit qu'on peut construire. Souvent, même les gens du ministère passent par ici et ils nous saluent en continuant. Mais je ne comprends vraiment pas ce qui est en train de se passer », a lâché le pasteur Dieudonné, pasteur dans une église en construction sur le terrain litigieux.

Une vue d'un agent de l'ONC-AC arrachant une borne

Des dires de Yacouba Siko, cette sortie est une énième interpellation pour appeler les uns et les autres à ne pas ériger leurs constructions. « Pour le cas de cette église, au moment où la personne commençait à investir, nous avons tenté autant que faire se peut de l'en dissuader. Malheureusement la personne a continué à investir et aujourd'hui, elle n'est plus au stade de la fondation mais pratiquement au tôlage. C'est quelqu'un qui est allé à l'encontre des instructions qu'on avait donné et ça date de un ou deux ans.

C'est une situation parmi tant d'autres. On en a tellement sur le long de la voie de la servitude. Ce sont des zones qui font l'objet d'un aménagement spécial. Il faut respecter non seulement les dispositions des documents de qualification mais aussi les règlementations en la matière. Cela veut dire qu'il faut disposer de toutes les autorisations avant de construire un bâtiment de ce genre. Vous ne pouvez pas voir un espace censé être vide et commencer à investir directement. Ça c'est de l'anarchie » peste-t-il.

Le camion qui convoyait les bornes arrachées

Un autre fait marquant sur ce site est l'installation des poteaux électriques tout au long de la zone de servitude et qui alimente les populations installées. A la question de savoir si l'Etat n'a pas failli à sa mission car il ne peut demander aux populations de ne pas construire et dans le même temps électrifier la zone, Siko Yacouba répondra : « ceux qui se sont installés sont purement et simplement des cas de récidives. Ce sont des gens que nous avons a interpellé, sensibilisé, sanctionné, à qui on a demandé de retirer les bornes et de ne pas s'installer, mais elles sont passées à l'acte. En même temps, l'Etat ne peut pas mettre un contrôleur derrière chaque habitant. L'Etat ne failli jamais. L'Etat donne les informations et sensibilise. La faillite c'est si nous n'étions pas là ce matin. »

« J'ai deux femmes et une vingtaine d'enfants. S'ils viennent tout casser, je fais comment ? » s'interroge un propriétaire terrien

Pour l'instant, les agents de la SONATUR disent être au stade de la sensibilisation. Passée cette étape, ce sera la démolition. « La remise en l'état du site sera aux frais même de celui qui a procédé à l'installation. Si l'œuvre est d'un promoteur immobilier, il y a le retrait de l'agrément qui lui a été octroyé. Il y a aussi la peine pécuniaire qui va de 2 à 10 millions. Cela peut aussi aller jusqu'à l'emprisonnement si vous refusez d'obtempérer ».
La prochaine cible de l'ONC-AC est la commune de Loumbila.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Nord-Kivu : Bintou Keita consternée par la situation des déplacés de guerre cantonnés à Kanyaruchinya

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 22:56


La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita, en mission officielle à Goma, a visité ce mardi 28 février les déplacés du site de Bushagara et Mugerwa à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo.


La cheffe de la MONUSCO a été sidérée par les mauvaises conditions humanitaires dans lesquelles vivent ces déplacés.

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France-Afrique : Le président Macron prône une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:55

Le président français, Emmanuel Macron, a, lundi 27 février 2023, livré un discours sur ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain.

Cette sortie, qui a lieu à quelques heures de sa tournée dans quatre pays de l'Afrique centrale : Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo, se présente comme une sorte de feuille de route que le président français décline pour son nouveau mandat (il a été réélu en avril 2022 pour quatre ans).

Un exercice qui n'est pas sans intérêt pour le continent africain, où de nombreux Etats ne masquent plus leur agacement face à la qualité de leurs relations avec la France. « Alors, il y a un peu moins de six ans, en novembre 2017, dans un amphithéâtre de l'université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou, j'avais débuté mon discours en citant les mots de Thomas Sankara et en annonçant qu'il n'y avait plus de politique africaine de la France. Ces mots sont toujours d'actualité. Mais ils ne sont certainement plus suffisants face aux bouleversements et aux transformations profondes que nous avons vécu ces dernières années », a rappelé Emmanuel Macron, pour qui, « le temps passé sur le continent africain est irremplaçable ».

Dans son message, le président français a prôné « l'humilité » et la « responsabilité » de l'action de la France en Afrique. Emmanuel Macron a également souligné que son pays n'est pas en compétition sur le continent. « Au fond, beaucoup voudraient nous inciter à rentrer dans une compétition, c'est la première voie. Une compétition que je considère pour ma part anachronique. C'est le piège qui consisterait à répondre à l'injonction de puissance ou à l'appel de démonstrations de force. Regardez, certains arrivent avec leur armée ou leurs mercenaires ici et là », a-t-il présenté dans des propos masqués, en référence à la Russie et au groupe de sécurité privé russe Wagner déjà présent en Centrafrique, au Mali et qui anime aussi, depuis un moment, l'actualité au Burkina.

« Pour éviter la répétition de l'histoire, il existe une autre voie que nous poursuivons désormais depuis six ans. Une autre voie qui consiste à ne pas réduire l'Afrique à un terrain de compétition ou de rente et à considérer les pays africains comme des partenaires avec qui nous avons des intérêts et des responsabilités partagées. Et, au fond, de bâtir une nouvelle relation, équilibrée, réciproque et responsable. (…). Nous avons un destin lié avec le continent africain. Si nous savons saisir cette chance, nous avons l'opportunité de nous arrimer au continent qui, progressivement, sera aussi l'un des marchés économiques les plus jeunes et dynamiques du monde et qui sera l'un des grands foyers de la croissance mondiale dans les décennies qui viennent.

Mais aussi parce que notre jeunesse écoute aujourd'hui une musique congolaise, nigériane, ivoirienne, créée et produite sur le continent africain. Et parce que ce n'est que la préfiguration d'une puissance culturelle, économique, scientifique, politique, africaine, qui va continuer de se déployer. Notre croissance économique aussi, et nous Européens, nos échanges, nos emplois vont dépendre, de plus en plus, de l'Afrique. Ce n'est ni une bonne, ni une mauvaise nouvelle, c'est un fait. Et tout dépendra de ce que nous en faisons », a déclaré le président Macron, pour qui, l'Afrique n'est pas un « pré carré » ; il faut passer d'une logique d'aide à celle d'investissement.
Pour rappel, après le Mali avec la Force Barkhane, le Burkina vient de mettre fin aux opérations de la Task Force SABRE à partir de son sol.

O.H.L
Lefaso.net

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Russie-Mali : un partenariat solide entre amis basé sur la confiance et des intérêts communs

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 22:54
La coopération bilatérale entre le Mali et la Russie se poursuit, connaissant une augmentation remarquable depuis que les deux pays ont signé l’accord de coopération il y a plus d’un an.

La Russie fournit un soutien militaire considérable pour aider le pays africain à surmonter le problème des djihadistes et des terroristes qui rongent le pays depuis plus de dix ans, car l’intervention militaire française n’a fait qu’augmenter la crise de sécurité après un petit succès au début.

« La peur a changé de camp. Ce ne sont plus les terroristes qui font peur aux Maliens, c’est l’armée malienne et les Maliens qui font peur aux terroristes. C’est le plus important, et la coopération va continuer», a fait savoir le Premier ministre du gouvernement malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, lors d’un interview à l’agence d’information Sputnik.

 

Selon le ministre, les fournitures russes ont permis au Mali de faire face aux terroristes et le Mali est très satisfait du niveau et de la qualité de l’aide russe et des relations entre les deux pays.

 

« À l’heure actuelle, nous sommes totalement satisfaits de ces acquisitions », a précisé le responsable. « Notre ministre de la Défense a l’habitude de dire que la Russie est un partenaire fiable », a-t-il ajouté.

 

À l’heure actuelle, les deux pays cherchent à renforcer la relation et la coopération conjointe et à l’ammener à un niveau supérieur afin de bénéficier des expériences communes, en particulier l’expérience russe dans le domaine de la lutte contre le terrorisme.

 

La coopération ne se limitait pas au seul domaine militaire, mais incluait également le domaine de la nutrition et divers domaines stratégiques. Par exemple, la question de l’approvisionnement du Mali en blé, en engrais et en produits pétroliers a été réglée au niveau politique et il ne reste que des conditions techniques pour cette fourniture.

 

Sur certains produits, la Russie « a fait une diminution de 20% dès le départ », comprenant bien les problèmes du Mali. Les réductions pourraient même être encore plus importantes « pour renforcer nos relations ».

 

Il est à rappeler que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait précédemment annoncé que la Russie avait envoyé au Mali, le 19 janvier, un gros lot de matériel aérien. En novembre 2021, la Russie avait remis au pays quatre hélicoptères de transport Mi-171. En août 2022, le Mali a reçu de Moscou plusieurs avions et hélicoptères, à savoir des avions d’entraînement militaire L-39 et des appareils d’attaque au sol Su-25 ainsi que des hélicoptères d’attaque de type Mi-24P et Mi-8.

L’aide et la coopération incluaient même le domaine de l’éducation, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé le 14 février 2023, à travers un communiqué, que le gouvernement de la Fédération de Russie a accordé aux autorités de la République du Mali 290 bourses d’études de Licence, Master et Doctorat, au titre de l’année universitaire 2023-2024.

 

La redaction

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Nord-Kivu : la société minière SMB pillée systématiquement à Rubaya (avocat)

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 22:53


La Société minière de Bisunzu (SMB) dénonce les cas de pillages et destruction dans son périmètre d’exploitation de coltan de Rubaya, situé à une soixantaine de kilomètres de Goma, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu).

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Centenaire de Sembène Ousmane : « Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », affirme le critique français Olivier Barlet

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:50

A l'occasion du centenaire de Sembène Ousmane, la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) a organisé une table ronde ce mardi 28 janvier 2023, à Ouagadougou au siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cette rencontre a été animée par les critiques sénégalais Baba Diop et Maguèye Kassé et le Français Olivier Barlet.

Né en 1923 à Ziguinchor, en Casamance, au sud du Sénégal, au sein d'une famille de pêcheurs, Sembène Ousmane quitte l'école du blanc à l'âge de 13 ans après un passage à l'école coranique. Mais cela ne l'a pas empêché, en autodidacte, d'apprendre l'écriture littéraire et cinématographique.

Le Docker noir, Les Bouts de bois de Dieu, Le Mandat, Xala, Camp de Tiaroye, Moolaade, pour ne citer que ceux-là, font partie du riche patrimoine littéraire et cinématographique légué par Sembène Ousmane, l'un des pères fondateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Décédé le 9 juin 2007 à l'âge de 84 ans, celui qu'on appelait affectueusement l'aîné des anciens aurait eu 100 ans, cette année.

Pour célébrer ce centenaire, la Fédération africaine de la critique cinématographique, présidée par Fatou Kiné Sène, a organisé, à l'occasion de la 28e édition du Fespaco, une table ronde sur le thème « Pour une approche critique de l'œuvre de Sembène Ousmane).

Une vue des journalistes présents

Un humaniste

Selon le critique français Olivier Barlet, certaines œuvres sur Sembène le présentent comme révolutionnaire. « Pour moi, il a plus un idéal humanitaire, social et spirituel. C'était fondamentalement un humaniste, c'est-à-dire qu'il croyait en la capacité des gens à s'éveiller à la conscience du monde. Son ambition était d'être un artiste, c'est-à-dire faire penser », a indiqué le critique qui ne prétend pas être un spécialiste de Sembène Ousmane.

Olivier Barlet, critique français

« Ces personnages sont des êtres en devenir »

Pour Olivier Barlet, ce qui différencie Sembène Ousmane des autres qui l'ont précédé sur le plan littéraire, c'est qu'il ne faisait pas de la littérature en posture victimaire. « Ceux qu'il filme ne sont pas des héros, mais des héros au quotidien. Ce qui l'intéresse, c'est de faire partie de ceux qu'il filme. Ces personnages sont des êtres en devenir. Ils ne sont pas enfermés.

Il y a une fin de film qui me marque, c'est la fin de Moolaade : Une antenne de télé posée sur la mosquée. A mon avis ce qui est important c'est la communication, la communication avec l'extérieur. C'est un moyen de désenclavement, d'éclosion. Il a une pensée « Monde ». Son programme n'est pas de se mettre à part. Sembène Ousmane n'est pas solidaire des noirs, mais plutôt des travailleurs. En témoigne son livre « Le Docker noir. »

Selon le critique Baba Diop Sembène Ousmane incarnait l'enracinement et l'ouverture

Un défenseur de la femme

Dans son intervention, le critique sénégalais Baba Diop a fait savoir que le cinéma était pour Sembène Ousmane « l'école du soir, l'école populaire, où l'on ne vient pas seulement pour se divertir, mais pour apporter quelque chose ». Selon le critique, le réalisateur qu'il était pensait qu'il fallait délocaliser le cinéma et effacer les frontières.
« Pour lui, le cinéma était un moyen d'expression. Sembène Ousmane, c'était l'enracinement et l'ouverture. Il était de son temps. Il faut regarder plusieurs fois ses films pour le connaître », a déclaré Baba Diop avant de reconnaître que Sembène Ousmane était un fervent défenseur de la femme et son dernier film, Moolaade, est le couronnement de ce combat.

Pr Maguèye Kassé, critique de cinéma et écrivain

« L'art pour l'art n'existe pas pour lui »

Pour le critique Pr Maguèye Kassé, l'on ne met pas suffisamment l'accent sur ce qui a provoqué chez Sembène Ousmane le besoin de servir du cinéma, en dehors de la littérature pour porter un message sur la situation que vivent les pays africains.
« Dans les bouts de bois de Dieu, vous avez la quintessence de ce qu'il va développer plus tard dans ses films : la classe ouvrière, les femmes, la nécessité d'une édification d'une Afrique, l'intégration économique et culturelle africaine… », analyse Pr Maguèye Kassé.

« Il disait toujours : « Je filme pour le peuple, j'écris pour le peuple ». Pour lui, c'est le peuple des travailleurs. L'art pour l'art n'existe pas pour lui. Pour lui, l'homme est art. Il croyait en la nécessité d'une unité de l'Afrique. Il était un homme de son temps ».
Pour le critique cinématographique, l'engagement de Sembène Ousmane n'était pas factice. « Il nous montre qu'il y a une nécessité de libérer l'Afrique. Bien qu'il soit Sénégalais il ne parlait pas du Sénégal mais de l'Afrique », a conclu le Pr Maguèye Kassé.

Fredo Bassolé
LeFaso.net

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Kinshasa : échange entre députés et l’ambassadeur de France sur la visite d’Emmanuel Macron en RDC

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 22:45


Le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso a reçu le mardi 28 février en audience, l’ambassadeur français accrédité en RDC, Bruno Aubert.


Au menu des échanges, la tournée africaine, en général, et en RDC, en particulier, du président français Emmanuel Macron dans un contexte d'un pays ravagé par la guerre.

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FESPACO 2023 : 21 prix spéciaux prévus pour la 28e édition

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:45

Dans le cadre de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le comité d'organisation a animé une conférence de presse ce mardi 28 février 2023 pour donner des précisions sur la remise des prix spéciaux de cette année.

C'est une tradition qui sera respectée. Les prix spéciaux du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (FESPACO) seront décernés le vendredi 3 mars 2023 dans la salle du CENASA (Centre national des arts, du spectacle et de l'audiovisuel). Pour cette 28e édition, ce sont 21 prix spéciaux qui sont prévus.
Selon le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, il s'agit de 15 donateurs, 82 membres de jurys et 111 millions de FCFA de récompenses. « Les prix spéciaux sont ancrés et très attendus par les cinéastes à compétition. Ces prix contribuent à propulser la carrière des cinéastes car ils contribuent fortement à la promotion de leurs films », a-t-il indiqué.

Les 21 prix spéciaux sont repartis dans quatre catégories. La première catégorie regroupe les parlements, les organisations sous-régionales, les organisations régionales ou continentales, les organismes internationaux, les organismes spécialisés de l'ONU, les Organisations non gouvernementales (ONG) et les collectivités territoriales.

Le président du comité d'organisation de la 28e édition du FESPACO, Fidel Tamini, a salué la participation des partenaires pour la réussite de cette édition

La deuxième catégorie concerne les États et/ou les représentations diplomatiques.
La troisième catégorie comprend les donateurs des structures privées ou assimilées, les sociétés d'État et les organisations privées.
La dernière catégorie est composée des associations, des mutuelles et les organisations professionnelles ou confessionnelles.
Les 21 prix spéciaux concernent les 170 films officiellement sélectionnés pour la 28e édition du FESPACO. « Les structures ont leurs propres critères qui permettent aux jurys d'être orientés », a expliqué Fidel Tamini.

Les sommes varient de un à quinze millions de FCFA. Le Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC) est le seul à ne pas être de l'argent en espèces. Le lauréat aura un trophée, un certificat et des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Liste des Prix spéciaux
Prix de la chance : LONAB (5 000 000 + trophée)
Prix Ababacar Samba Makharal de la ville de Ouagadougou (3 000 000 + trophée + certificat)

Prix spécial WATERAID (5 000 000 + trophée)
Prix spécial Assemblée législative de transition (7 000 000 + trophée)
Prix spécial CEDEAO de l'intégration pour le meilleur film ouest-africain (4 prix d'une valeur de 28 000 000)

Prix Félix Houphouët-Boigny (10 000 000 + trophée)
Prix Thomas Sankara (3 000 000 + attestation)
Prix de la critique africaine Paulin Soumanon Vieyra (Trophée + un certificat + des publications d'articles de presse dans les 33 pays membres et la diaspora africaine en anglais, en français et en arabe)

Prix spécial Paix et Sécurité d l'Union africaine (8 000 000)
Prix de l'UEMOA (4 prix d'une valeur de 26 000 000 + des trophées et attestations)
Prix Sembène Ousmane de ECOBANK (5 000 000 + effigie en bronze de Sembène Ousmane)

Prix spécial Gambere Ernest (2 000 000 + trophée)
Prix spécial Plan international de l'égalité aux filles pour la combativité et l'innovation en faveur des filles (5 000 000 + trophée)
Prix de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (2 000 000 + trophée + attestation)
Prix spécial Laafi La Boumbou (5 000 000 + attestation)

Categories: Afrique

Union européenne-FESPACO : Plus de trente ans de partenariat pour le développement du cinéma africain

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:40

La 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a ouvert officiellement ses portes le samedi 25 février 2023 sous le thème : « Cinémas d'Afrique et culture de la paix ». Cette année, tout comme les années précédentes, et ce depuis une trentaine d'année, l'Union européenne apporte son soutien à la biennale du cinéma africain malgré le contexte national et international difficile. L'appui se chiffre à 250 000 euros soit plus de 160 millions de FCFA sur la base des besoins exprimés par le FESPACO lui-même. Une grande partie de cette somme a été allouée au volet professionnel, Fespaco-pro.

Le Fespaco pro et le marché international du cinéma et de l'audiovisuel africain ont été lancé le dimanche 26 février 2023 par le ministre burkinabè en charge du Commerce, Serge Gnaniodem Poda, son homologue de la Culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et de l'Ambassadeur de l'Union européenne au Burkina Faso, Wolfram Vetter.

L'Union européenne croit au grand potentiel des industries culturelles et créatives pour impulser une dynamique de développement. Depuis plus de 30 ans, elle soutient donc le FESPACO et l'industrie du cinéma en Afrique et dans le monde par des appuis multiformes, dont l'objectif principal est de contribuer à renforcer davantage les opportunités professionnelles et commerciales dans le domaine du cinéma et de l'audiovisuelle.

L'Union européenne reste persuadée qu'il y a toujours une possibilité d'aider à la professionnalisation de toutes les personnes qui évoluent dans le cinéma, pour plus de rayonnement des films dans le monde. Raison pour laquelle, une grande partie de son appui à l'édition a été orientée sur le volet professionnalisation su secteur à travers à travers l'aménagement des espaces dédiés aux échanges entre professionnels.

Le ministre du commerce a présidé la cérémonie d'ouverture du MICA

« Nous octroyons également 2 prix : « le prix Etalon d'argent de Yennenga » d'une valeur de 10 millions de Francs CFA ; et le « prix spécial UE du meilleur projet de film le plus prometteur pour une carrière internationale » dans la section Yennenga post production. Ce prix spécial a été initié en vue de soutenir davantage la phase post production qui est une phase très peu soutenue par les fonds dédiés au soutien à la production cinématographique. Ce prix récompense les jeunes cinéastes ayant des projets de films de fiction long métrage en phase de finition et en quête de moyens pour entamer la post-production, afin d'exister comme œuvre finale. Toujours à la faveur du financement des jeunes cinéastes, nous soutenons également, pour cette édition, l'organisation du premier marché de la coproduction audiovisuelle. Ce premier marché va consister à la mobiliser de 10 producteurs professionnels africains et européens, et 20 porteurs de projets de films africains en production ou de films récemment finis en quête d'une carrière internationale », a fait savoir Wolfram Vetter, après l'ouverture du Fespaco-pro.

Par ailleurs, le soutien de l'UE a permis la confection des trophées de la compétition officielle, à la mobilisation du comité international de sélection des films de cette 28ème édition, au renforcement des compétences de 24 jeunes étudiants en cinéma et à l'organisation du « FESPACO Room » (qui comprend le Marché international du cinéma africain et les ateliers Yennenga).

Le stand de l'Union Européenne à 28eme édition du FESPACO

La Délégation de l'Union européenne au Burkina Faso dispose d'un stand géré par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) et est aussi bien présente durant la semaine de biennale. Une soirée Union européenne est même prévue pour le jeudi 2 mars prochain pour mettre en lumière les moult soutiens de l'Institution au développement du cinéma africain.

Pour l'Ambassadeur Vetter, l'Union européenne est convaincue que la coopération culturelle est la base d'une meilleure compréhension entre les peuples et constitue un outil de choix contre les préjugés et les discriminations, la promotion du vivre-ensemble est plus que primordiale.

« C'est l'occasion pour moi de féliciter et remercier vivement le ministère de la Culture et l'équipe du FESPACO pour le travail abattu pour ces initiatives développées à l'endroit des cinéastes. Je formule le souhait que les échanges dans ces différents espaces soient fructueux et puissent créer de nouvelles dynamiques collaboratives entre les différents maillons de la chaîne de l'industrie du cinéma », a indiqué M. Vetter tout en félicitant le Gouvernement burkinabè d'avoir réussi le pari de tenir un tel évènement, ce qui témoigne de la réelle résilience du peuple burkinabè après l'organisation réussie du SIAO.

Categories: Afrique

Santé : « A tout âge, un accident vasculaire cérébral peut survenir, même chez les bébés », selon le Pr Millogo, neurologue

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:35

Ces dernières années, beaucoup de personnes sont victimes d'accident vasculaire cérébral (AVC). Quels en sont les causes et comment l'éviter ? Le Pr Millogo, neurologue, chef de service de neurologie et chef de département de médecine du Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso nous en dit plus dans cet article

Lefaso.net : Qu'est-ce qu'un AVC, Pr Millogo ?

Pr Athanase Millogo : L'AVC est un Accident vasculaire cérébral qui est une maladie qui atteint les vaisseaux qui irriguent le cerveau.

Quels sont les différents types d'AVC ?

Il y a principalement deux types d'AVC auxquels on peut annexer un troisième. Les accidents vasculaires cérébraux artériels qui sont des accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques et les accidents vasculaires cérébraux veineux. Les trois sont des affections qui concernent le cerveau et quand on sait que le cerveau est un organe noble, on sait à quel point il est important de ne pas y arriver parce qu'un accident vasculaire cérébral peut être aussi une circonstance de décès si on n'y prend garde.

Quel est le type d'AVC le plus courant en Afrique en particulier au Burkina ?

Déjà ce sont les accidents vasculaires artériels qui sont les accidents vasculaires cérébraux ischémiques ou hémorragiques. L'accident vasculaire cérébral ischémique est l'accident vasculaire le plus fréquent. Il s'agit de l'obstruction d'un des vaisseaux qui conduit le sang du cœur au cerveau. Si ce vaisseau est bouché, obstrué, le territoire du cerveau qu'il doit irriguer ne reçoit plus le sang qu'il faut et ce sang contient de l'oxygène pour faire fonctionner le cerveau. Donc cela peut entraîner des conséquences au niveau du corps humain.

L'accident vasculaire hémorragique est en rapport avec la rupture d'un des vaisseaux qui conduit le sang au cerveau. Là aussi c'est un accident vasculaire dit hémorragique qui est généralement assez grave tout comme l'autre d'ailleurs, ça dépend et ce type d'accident vasculaire cérébral est moins fréquent, il représente à peu près 20% des accidents vasculaires cérébraux contre 80% des accidents vasculaires cérébraux qui sont listés.

Quelles en sont les causes ?

On ne va pas parler des causes en tant que tel mais surtout des facteurs qui prédisposent le corps, l'organisme, à développer un accident vasculaire cérébral, c'est ce qu'on appelle les facteurs de risques vasculaires. Ces facteurs de risques vasculaires sont de deux types : les causes non modifiables par exemple l'âge, le sexe et la race noire notamment et les facteurs de risques modifiables qui sont l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l'alcool mais aussi certaines maladies cardio-vasculaires, la drépanocytose, la sédentarité, l'obésité, l'homocystéine qui est un défaut de certaines substances biochimiques dans le corps qui peuvent être à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux dans le contexte, ça c'est les cas généraux .

Mais en Afrique, l'hypertension artérielle est le principal facteur de risques d'accident vasculaire cérébral qu'il s'agisse de l'accident vasculaire cérébral ischémique ou de l'accident vasculaire cérébral hémorragique… C'est dire à quel point il est important de dépister, de traiter, de suivre les hyper tendus pour que cette complication n'arrive pas. L'autre facteur de risque est le diabète qui est un des facteurs de risques connus, le tabagisme aussi, l'alcoolisme, la sédentarité, les maladies cardio-vasculaires, il y en a beaucoup, et dans le contexte de la drépanocytose qui est un contexte tropical où cette maladie sévit surtout en Afrique sub-saharienne.

Quels sont les symptômes d'un AVC ?

L'AVC hémorragique est la survenue soudaine d'un déficit qui peut être sensitif ou moteur d'une partie du corps. Ça peut être un visage qui se déforme ou bien un côté qui est paralysé ou peut être annoncé aussi par des troubles visuels, ou peut-être de la parole où la personne n'arrive plus à articuler et le visage se déforme et rapidement. On peut aussi constater que le côté, un membre ou deux membres du même côté commencent à perdre leur fonction, leur motricité, les mouvements c'est généralement ça.

La survenue est généralement brutale mais parfois on peut trouver le malade dans son lit déjà paralysé parce que ça s'est passé à 2h du matin ou à l'aube où personne n'a pu savoir quand est-ce que ça s'est passé, où on retrouve la personne parfois inconsciente, dans le coma avec un côté paralysé ; ce qui conduit les parents à amener le malade à l'hôpital. Quand quelqu'un pique l'AVC en notre présence, ce qu'on peut faire déjà c'est de l'amener à l'hôpital, c'est le plus urgent parce qu'en matière d'AVC, il y a un acronyme qui dit que l'AVC veut dire Agir Vite pour le Cerveau parce que dans les minutes qui suivent l'AVC, la personne peut en décéder d'une part.

D'autre part dès que l'accident se produit et qu'on a constaté le problème, il faut que la personne se rende le plus rapidement possible à l'hôpital pour que le diagnostic soit fait par l'examen clinique mais surtout par l'imagerie, le scanner ou bien l'IRM qui va mettre en évidence soit la zone où le sang n'arrive plus, la zone qui est ischemiée dans le cas de l'AVC ischémique ou bien que le scanner ou l'IRM mette en évidence le sang dans le cerveau.

C'est donc une urgence parce qu'en plus de faire le diagnostic, si le diagnostic est posé très tôt dans les 4h30, il y a des mesures thérapeutiques particulières qui peuvent permettre de sauver le cerveau et de faire disparaître les conséquences de l'AVC sur le cerveau et que la personne récupère totalement de son déficit. C'est dire que c'est une urgence qui peut conduire à la mort, une urgence pour laquelle si elle est prise en compte très tôt et s'il y a les moyens dédiés et le personnel dédié, normalement on peut sauver la personne très vite dans certains types d'AVC notamment ischémique. C'est une maladie pour laquelle il faut absolument aller à l'hôpital.

Ça ne se gère pas chez le tradi-praticien ou chez le wackman comme on dit, il faut aller à l'hôpital pour qu' on en fasse le diagnostic parce que si les deux types d'AVC ischémique ou hémorragique ont des traitements communs, ils ont également des traitements spécifiques qu'on ne peut pas faire sans savoir s'il s'agit d'un accident vasculaire ischémique ou hémorragique parce que parfois, le traitement de l'un, s'il est fait pour l'autre type d AVC peut aggraver le mal, si on n'a pas la preuve que c'est un AVC ischémique ou hémorragique.

Quelles sont les séquelles que peuvent laisser un AVC ?

Un AVC peut laisser de lourdes séquelles. Déjà il y a le fait qu'on n'est pas sûre que la personne va récupérer totalement. Dans la paralysie de la moitié du corps par exemple, paralysie du côté droit du corps, le membre supérieur et le membre inferieur on n'est pas sûr que la personne peut récupérer. Elle peut ne pas récupérer totalement et si elle ne récupère pas totalement ou qu'elle ne récupère pas du tout, la personne sera dépendante, elle ne pourra pas reprendre son travail. Vous voyez à quel point ça peut avoir des répercussions sur le plan économique pour la famille ! Ça c'est déjà sur le plan physique.

La personne peut ne pas récupérer de la parole et en termes de séquelle ou de complications il peut y avoir aussi la dépression. Après l'AVC, la personne est impotente, elle ne peut plus faire ce qu'elle veut, elle ne peut pas parler, elle dépend des gens, forcement elle risque de rentrer en dépression. Il y a la possibilité de faire des épilepsies après un AVC. Il y a la possibilité chez l'homme notamment d'avoir une dysfonction érectile et aussi la possibilité de démence c'est à dire que la personne ait une atteinte de ses fonctions supérieures suffisamment grave pour qu'elle ne puisse reprendre ses activités de façon normale d'où l'importance justement pour éviter des séquelles, de faire la prévention en amont pour lutter contre les différents facteurs de risques dont j'ai parlé comme l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme l'alcoolisme, les maladies cardio-vasculaires, la sédentarité, l'obésité. Il faut vraiment se battre pour éviter de faire le nid de l'AVC.

Est-ce qu'on peut guérir après avoir piqué un AVC ?

Oui il y en a qui récupèrent totalement mais la guérison est une chose et la récidive est une autre. Si les facteurs de risques qui ont conduit à l'AVC n'ont pas été pris en compte et maîtrisés, la personne peut encore en refaire un. Quand on réchappe à un premier AVC, le second est toujours plus dangereux et peut conduire encore plus rapidement à la mort.

Y a-t-il des règles à respecter pour prévenir d'un AVC ?

Les règles à respecter c'est déjà l'hygiène de vie, c'est de consulter régulièrement ses médecins au moins deux fois l'année, c'est d'avoir son état tensionnel, notamment d'abord si on est hyper tendu ou diabétique. Si on a des problèmes cardio-vasculaires cardiaques, qu'ils soient pris en compte et qu'on évite le tabac, l'alcool, la sédentarité. C'est à dire qu'on doit bouger, on ne doit pas rester inactif, éviter l'obésité, ce sont les principaux facteurs à éviter ou à conjurer pour éviter d'en arriver là. Mais il y a des facteurs non modifiables comme l'âge, et l'AVC est généralement plus fréquent chez les personnes plus âgées mais ça ne veut pas dire qu'il n'existe pas chez les jeunes.

A tout âge un AVC peut survenir même chez les bébés. Mais le plus souvent, c'est l'âge mûr après 50 ans, 60 ans que c'est plus fréquent. Il y a également d'autres facteurs de risques notamment chez les sujets jeunes qui sont des substances, des drogues qui peuvent concourir à développer un accident vasculaire cérébral. En dehors du tabac qui est déjà connu, les autres drogues consommées peuvent aussi faire le nid des accidents vasculaires cérébraux chez les jeunes. Chez ces sujets jeunes aussi les accidents vasculaires cérébraux peuvent être en rapport avec la drépanocytose. Mais d'autres causes comme la syphilis peuvent s'inviter comme cause de l'AVC, notamment ischémique, chez les sujets jeunes. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

Categories: Afrique

La France et l’Afrique, le discours du divorce

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 22:34
Depuis la fin des années 1950, la France a eu une forte présence militaire en Afrique, qui a été justifiée par la lutte contre les mouvements de libération et plus tard contre le terrorisme.

Cependant, cette présence a été critiquée pour son caractère néocolonial et ses interférences dans les affaires intérieures des pays africains.

Ces dernières années, la présence militaire française en Afrique est devenue de plus en plus impopulaire, en particulier chez les jeunes Africains qui ne veulent plus de l’ingérence française. En effet, la présence de la France a souvent été considérée comme un obstacle à la souveraineté des pays africains.

Le retrait des soldats français du Mali en janvier 2023, suivi de celui du Burkina Faso, a marqué un tournant dans les relations entre la France et les pays africains du Sahel. Ces retraits ont été salués par les Maliens, qui ont vu dans cette décision un début de l’affranchissement de leur pays vis-à-vis de la France.

Le président français, Emmanuel Macron, a récemment pris la parole pour expliquer les objectifs de sa politique africaine, dans un souci de simplicité et de lisibilité. Dans son discours, il a évoqué la nécessité de faire un choix entre la compétition « de rente », qu’il juge anachronique, et le partenariat. Pour Emmanuel Macron, la France doit suivre aujourd’hui une voie d’égal à égal avec les pays africains.

Cependant, la relation entre la France et l’Afrique reste compliquée.

Les instruments de la France Afrique existent toujours, malgré les tentatives de réforme. La nouvelle jeunesse africaine ne comprend toujours pas la présence de la France dans les instances de la monnaie FCFA, qui est considérée comme une forme de domination économique. Même s’il n’y a pas eu d’annonce, habilement, la France est dans un processus de divorce compliqué et conflictuel avec l’Afrique.

La fin de la France Afrique dans les discours publics n’a pas effacé la mémoire collective des Africains. La France reste perçue comme une puissance néocoloniale, qui se sert de l’Afrique pour ses propres intérêts. Pour les Africains, le départ des soldats français du Mali n’est qu’une première étape. Ils souhaitent que la France se retire complètement du continent et mette fin à sa politique d’ingérence.

Emmanuel Macron a également évoqué la compétition sur le continent africain, qui doit être menée dans le respect et la compétitivité.

Il a appelé les chefs d’entreprise à faire preuve de plus de respect envers les pays africains et à être compétitifs sur le continent. Le président français a également annoncé une nouvelle loi pour encadrer de « nouvelles restitutions » d’œuvres d’art à l’Afrique, afin de tourner la page de l’héritage colonial.

 

La relation entre la France et l’Afrique a été marquée par une présence militaire française qui a souvent été perçue comme une forme d’ingérence néocoloniale. Le retrait des soldats français du Mali et du Burkina Faso a été salué par les Africains, qui y voient une opportunité pour leurs pays de se libérer de la tutelle française. Cependant, cette décision ne signifie pas la fin des relations entre la France et l’Afrique.

Emmanuel Macron a récemment a présenté hier les objectifs de sa politique africaine, qui se veut plus simple et plus lisible. Il a évoqué la nécessité de choisir entre la compétition de rente et le partenariat, en privilégiant une voie d’égal à égal avec les pays africains. Cependant, pour les Africains, la France doit se retirer complètement du continent et mettre fin à sa politique d’ingérence.

La France doit donc apprendre à se positionner différemment en Afrique, en prenant en compte les nouvelles aspirations des Africains. Elle doit abandonner sa vision néocoloniale et développer une relation de partenariat basée sur le respect mutuel et la coopération. Les Africains attendent de la France qu’elle mette fin à sa présence militaire en Afrique, à sa domination économique et à sa politique d’ingérence dans les affaires intérieures des pays africains.

En outre, la France doit être consciente que le retrait de ses troupes en Afrique ne signifie pas la fin de sa présence sur le continent. Elle doit développer une relation de partenariat plus équilibrée et plus respectueuse des intérêts africains. Les élites françaises doivent comprendre que les temps ont changé et que l’Afrique ne sera plus la chasse gardée de la France. La France doit donc être prête à s’adapter à ces changements et à construire une relation de partenariat plus équitable avec les pays africains.

En somme, la France doit être capable de prendre en compte les aspirations des Africains et de répondre à leurs besoins réels. Elle doit cesser de considérer l’Afrique comme une chasse gardée et abandonner sa vision néocoloniale pour construire une relation de partenariat équitable et respectueuse avec les pays africains.

 

Seul un tel partenariat pourra permettre à la France de trouver sa place sur le continent africain et de contribuer à son développement économique et social.

 

Séga DIARRAH

Président BI-TON

Categories: Afrique

Abbé Joseph Kinda : « Si le Carême peut sembler exigeant, voire inconfortable, son but n'est certainement pas de nous faire souffrir »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:30

Depuis le mercredi 22 février 2023, mercredi des cendres, les catholiques vivent un temps que l'on qualifie souvent de favorable, une période de 46 jours (40, en excluant les dimanches) qui commémore le temps que Jésus a passé dans le désert avant de commencer son ministère public en tant que Messie. Les précautions à prendre en ce temps de grâce avec Abbé Joseph Kinda, curé de la paroisse Saint Joseph de la Sainte famille et aumônier de la communauté francophone catholique à New York.

Lefaso.net : Que faisons-nous pendant le Carême ?

Abbé Joseph Kinda : Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc relatent qu'après son baptême par Jean le Baptiste dans le Jourdain, Jésus a été conduit par l'Esprit Saint dans le désert où il a jeûné pendant 40 jours et a été tenté par Satan. Pour honorer ce sacrifice et cette conquête sur le diable, les catholiques et les autres chrétiens choisissent de revivre ce désert du carême. C'est pour eux une manière de se recentrer sur Jésus, en approfondissant le mystère de sa mort sur la croix ainsi que son retour miraculeux à la vie.

Le carême est donc une période pendant laquelle les chrétiens sont invités à accomplir une triple mission, dont les principaux piliers sont le jeûne, l'aumône et la prière. Ces composantes ne sont pas nouvelles dans notre enseignement catholique et ne sont pas non plus réservées au seul carême, puisque nous sommes encouragés à les pratiquer régulièrement tout au long de l'année. Cependant, comme le dit Matt Charbonneau, « une attention particulière et renouvelée sur chacun d'entre eux pendant le carême peut favoriser la croissance et l'appréciation de notre foi collective et de nos cheminements spirituels respectifs ».

Qu'est-ce que le jeûne chrétien ?

Comme Jésus a jeûné dans le désert pendant 40 jours, nous sommes nous aussi appelés à renoncer à quelque chose pendant la même période lorsque nous observons le carême. C'est pendant cette période que nous pouvons approfondir notre conscience de son sacrifice sur la croix, ainsi que du pardon quotidien de nos péchés par Jésus et de son amour inconditionnel pour nous. Il est important de noter que ce sacrifice personnel qui doit être difficile mais sain, ne compose pas avec les performances. Par exemple, renoncer à la bouillie de mil rouge pour le carême ne demande que peu ou pas d'efforts si l'on en boit rarement ou jamais.

Par contre se priver de quelque chose que l'on apprécie régulièrement, par exemple rester tard dehors après la descente du boulot , si on le fait souvent, peut sembler une tâche impossible, mais c'est un petit prix à payer pour se rapprocher de l'esprit de ce temps de carême. La décision de ne pas fumer uniquement pendant le carême, puis de reprendre cette pratique après, n'est pas de l'esprit du carême. Le sacrifice de privation prend le sens d'entraînement pendant le carême. Et quand nous le faisons, nous le vivons dans une disposition d'esprit que Jésus nous protège pendant notre lutte et que sa victoire sur le tentateur, nous la reproduisions à chaque sacrifice consenti.

C'est un peu ce que nous rappelle saint John Henry Newman : « Même dans nos exercices pénitentiels, le Christ nous a précédés pour nous les sanctifier. Il a béni le jeûne comme moyen de grâce, en ce qu'il a jeûné ». Pendant le carême, les catholiques et les autres participants chrétiens bénéficient comme d'un sursis le dimanche. Le dimanche est comme une mini-Pâques qui nous permet de rompre avec les privations des autres jours. Toutefois , il ne s'agit pas de se laisser aller ou de tolérer un comportement inapproprié. Le carême sert à nous faire désirer, être ce que le baptême a fait de nous, un être saint.

L'aumône, qu'est-ce que c'est ?

En soulignant l'importance de reconnaître ceux qui sont dans le besoin tout en démontrant le modèle d'altruisme que Jésus a incarné sur terre, le carême nous offre l'occasion de nous concentrer davantage sur le témoignage d'actes de charité au sein de nos communautés. Que ce soit par le don de temps, d'argent, de vêtements ou de nourriture, ces actes nous offrent une occasion idéale d'améliorer la société en mettant en pratique l'enseignement de Jésus, qui consiste à l'aider en aidant son peuple. De telles offrandes nous rappellent la nécessité précieuse de rester disciplinés et prudents quant à nos propres désirs dans la vie, et nous révèlent comme des humains qui n'usent de leur temps terrestre que pour la « conquête » du royaume de Dieu.

Quelle est la place de la prière en ce temps ?

La prière est une autre voie de croissance personnelle pendant le carême qui peut conduire à une relation plus étroite avec Dieu. Si parler avec Dieu est une pratique que les catholiques et tous les chrétiens devraient mener régulièrement, quel que soit le moment de l'année, le carême nous offre un moment particulièrement significatif pour nous connecter à notre Seigneur et entretenir notre relation à Lui.

Nous pouvons renforcer notre relation avec Dieu par des activités de prière plus profondes et plus fréquentes, comme la lecture des Écritures avant de commencer notre routine quotidienne du matin, ou la prière à l'heure des repas, sur le chemin du travail ou de l'école etc. Le carême peut également nous donner l'occasion de prier d'une manière qui ne se limite pas à demander des choses à Dieu pour nous-mêmes. Le louer pour sa gloire et ses merveilles, le reconnaître et le remercier pour nos nombreuses bénédictions et intercéder pour les autres sont autant d'exemples de la manière dont nous pouvons vivre ce temps de carême.

Si le Carême peut sembler exigeant, voire inconfortable, son but n'est certainement pas de nous faire souffrir. Au cours de cette importante période, nous avons l'occasion de faire un examen de conscience afin de mieux découvrir à la fois notre identité d'enfants de Dieu et la belle relation avec le Seigneur qui peut en découler. Je souhaite alors que chacun de nous saisisse cette occasion pour progresser spirituellement et mieux nous connecter à Jésus et à nos frères et sœurs

Propos recueillis par Gérard BEOGO

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Justice : Nouveau coup dur pour Robinho, le procureur fait une annonce fracassante !

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 22:18
L’affaire Dani Alves et Robinho est au centre de l’actualité depuis quelques semaines. L’ex-défenseur du Barça est accusé d’avoir violé une jeune femme de 23 ans, alors que son compatriote brésilien a déjà été condamné en 2013 pour des faits similaires. Ce dernier aurait participé au viol collectif d’une femme pendant son séjour à l’AC Milan.

Bien qu’il ait été condamné à neuf ans de prison en Italie, Robinho ne l’a pas purgée, préférant s’exiler au Brésil où l’extradition des Brésiliens est interdite. Cependant, la justice italienne ne relâche pas ses efforts pour le faire payer, et il pourrait bientôt être incarcéré dans son propre pays.

Selon plusieurs médias brésiliens, le procureur adjoint de la République Carlos Federico Santos a annoncé qu’il n’y avait aucune restriction pour transférer la peine de Robinho au Brésil. Il est donc possible que l’ancien attaquant du Real Madrid et de l’AC Milan soit incarcéré dans son pays.

Le média UOL a également rapporté que le procureur adjoint avait fourni quatre adresses où Robinho pouvait être trouvé près de São Paulo. Les avocats de l’ancien sociétaire d’Istanbul Basaksehir peuvent toujours contester la décision de purger la peine au Brésil.

Afrique Sports

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France-Afrique : "Macron est dans un exercice impossible depuis 2017" selon Maix Somé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Tue, 28/02/2023 - 22:00

A la veille d'une tournée africaine prévue du 1er au 5 mars, précisément en Afrique centrale, le président français, Emmanuel Macron, a donné les orientations de sa politique africaine pour les années à venir dans un discours prononcé ce 27 février 2023. Maixent Somé, célèbre chroniqueur de l'actualité africaine sur les réseaux sociaux, apprécie.

Macron est depuis 2017, dans un exercice impossible. Son New Deal avec l'Afrique, l'establishment français et africain n'en veulent pas, et les peuples africains n'y croient pas !

Sinon, discours après discours, il dit exactement la même chose depuis 2017.
Que ce soit en Afrique ou devant la conférence des ambassadeurs (2019), ou devant le patronat et les startups français !

Mais ça n'imprime pas parceque le poids du passé et des habitudes est trop lourd.
Et parceque d'autres acteurs sont entrés en jeu et exploitent très habilement le ressentiment des africains contre la France.

Et le discours xénophobe de l'extrême droite française n'arrange rien à l'affaire car avec les télés satellites, les africains suivent le débat politique en France !
Le paradoxe, c'est que l'extrême droite française est majoritaire dans les réseaux de la Françafrique !

Quant au comportement des ambassades et consulats français en matière de politique des visas, c'est juste un scandale qui n'a d'égal que le comportement des préfectures en France pour les titres de séjour !

Propos recueillis par Lefaso.net

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Kinshasa : 70 morts à la prison centrale de Makala entre janvier et février, révèle la fondation Bill Clinton pour la paix

Radio Okapi / RD Congo - Tue, 28/02/2023 - 21:56


La fondation Bill Clinton pour la paix dénombre de janvier à février de cette année, 70 morts et interpelle le gouvernement sur son silence. Les damnés de la justice meurent de l’étouffement à la prison centrale de Makala, centre pénitentiaire surpeuplé par les magistrats.


Jusque mardi 28 février, les statistiques donnent 10.790 pensionnaires dont 25% seulement sont des condamnés pour une capacité d’accueil initiale de 1500 pensionnaires.

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Mali : la version finale du projet de constitution, aussi, contestée

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 21:21
Le document final du projet de constitution a été remis au Président de la Transition, ce lundi 27 février 2023. Dans sa version finale, le texte passe de 195 à 191. Selon la Commission de finalisation du projet de Constitution, les concertations ont abouti à plusieurs amendements.

Le président de la Commission de finalisation le Pr Fousséyni Samaké, explique que des parties du texte initial ont été supprimées, certaines reformulées, d’autres fusionnées. Des rajouts ont également été faits. Les changements les plus marquants, selon lui, concernent donc six articles dans ce nouveau projet de constitution.

Il s’agit des articles qui traitent des langues et de la laïcité, celui concernant la possibilité de dissoudre l’assemblée nationale. Aussi, le changement d’appellation de la seconde chambre du parlement qui prend le nom de Sénat au lieu du Haut Conseil de la nation. Il faut aussi noter la clarification du sens à donner à la notion de démission, entrainant la déchéance d’un parlementaire de son mandat.

Le cinquième amendement concerne le principe de la représentation des Maliens de l’extérieur. Celui-ci constitue un des articles du texte.

Un autre amendement concerne le relèvement des majorités requises, dans la mise en œuvre de la procédure de destitution de certaines autorités, selon ce nouveau document.

Des partis demandent l’abandon du projet

Le projet de constitution devrait, à présent être validé par le président de la Transition avant d’être soumis à un référendum, en mars prochain. Si le oui l’emporte, il va donc remplacer l’actuelle qui date de 1992.

Ce projet est contesté par certains partis et regroupements politiques. C’est le cas du Rassemblement pour la justice sociale (RJS). Selon son président Abdoulaye Traoré, cette transition n’est pas légitime pour changer ou modifier la constitution. Il demande aux autorités d’abandonner ce projet, afin, selon lui, d’épargner au Mali, des nouvelles crises.

Abdoulaye Traoré, président du parti rassemblement pour la Justice Sociale (RJS)

Studio Tamani

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Kylian Mbappé fait volte-face sur le débat Cristiano Ronaldo et Lionel Messi

Maliactu - Tue, 28/02/2023 - 21:19
Kylian Mbappé a semblé effectuer une volte-face dans le débat entre Cristiano Ronaldo et Lionel Messi.

Au cours des deux dernières décennies, Ronaldo et Messi se sont affrontés au sommet du football afin de devenir les plus grands de tous les temps.

Après que Messi ait mené l’Argentine à la gloire de la Coupe du monde au Qatar l’année dernière, beaucoup pensent que la star du Paris Saint Germain est maintenant le GOAT incontesté.

Il est largement connu que Mbappe est un grand fan de Ronaldo, le père du jeune homme de 24 ans a précédemment déclaré en 2016 : « Il [Mbappe] est un fan du Real Madrid et son idole est Cristiano Ronaldo. Il passait des heures à regarder des vidéos [de Ronaldo] sur internet. »

Cette déclaration du père de Mbappe a été soutenue par l’ancien coéquipier du Français, Abdou Diallo, qui a déclaré : « Cristiano Ronaldo est littéralement tout pour Kylian Mbappe. Si vous mentionnez Lionel Messi contre Cristiano, Mbappe va débattre avec vous pendant au moins une heure. Pour lui, Cristiano est intouchable ».

Cependant, il semble que Mbappe ait maintenant changé d’avis après la cérémonie des Best FIFA Awards de lundi soir.

Après que Messi a été nommé meilleur joueur masculin de l’année, Mabppe a pris les médias sociaux pour féliciter son coéquipier du PSG et l’a appelé « Le meilleur ».

Il a écrit sur Instagram : « Un autre trophée à la maison. Grandes félicitations à @leomessi tu es #TheBest ».

Messi a connu une saison 22/23 époustouflante jusqu’à présent, en plus de son succès à la Coupe du monde, il a été influent pour le PSG également.

Jusqu’à présent, il a marqué 17 buts et en a assisté 16 en 28 apparitions, toutes compétitions confondues.

Lors de son discours de remerciement, il a déclaré : « Je voudrais exprimer mes remerciements à mes coéquipiers, à Scaloni [le sélectionneur de l’Argentine] et sans eux, je ne serais pas ici. Mon entraîneur, lui aussi, fait partie de cette victoire. Je voudrais rendre hommage à tous mes coéquipiers. C’était une année incroyable et j’ai réalisé un rêve que j’espérais depuis si longtemps.

« Je l’ai enfin réalisé. C’est un rêve pour tout joueur. Très peu de joueurs peuvent le réaliser et j’ai eu la chance de le faire. »

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