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La libération des otages au Burkina Faso : de la rigueur et de l’audace. Les détails de l’opération (V2)

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/05/2019 - 23:52
(crédit : Denniel / Marine nationale)

(B2) L’opération de libération des deux otages français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas au Burkina Faso a été « d’une grande complexité, réglée comme de l’horlogerie extrêmement fine » affirme le chef d’état-major français, François Lecointre. Les détails donnés le prouvent 

Cet effort pour libérer les otages n’est pas une première. La France a pour habitude de libérer ses ressortissants, au besoin par la force, loin des frontières (Lire article à venir).

Rigueur et audace

L’intervention des forces françaises pour libérer les otages a été « remarquable dans la ferme sophistication du montage de l’opération et de la saisie d’opportunités, sur la base d’un raisonnement très rigoureux et planification très fine, avec l’audace qui devait absolument prévaloir car l’occasion se présentait [alors] et ne se serait pas représentée le lendemain » a indiqué le général Lecointre, lors d’une conférence de presse organisée vendredi (10 mai), détaillant toutes les phases de cette opération.

Une intervention entamée très tôt par le renseignement

L’opération a commencé dès le lendemain de la prise des otages. « Dès l’annonce de la disparition des deux Français, il y a eu la mise en place par les forces françaises de l’opération Barkhane, par les moyens de la direction du renseignement militaire, avec l’appui de nos alliés américains, et en étroite liaison avec les Burkinabés, d’un ensemble de moyens qui permettent pour acquérir du renseignement ». Moyens « complétés par une opération discrète menée le 7 mai, cinq jours après la prise d’otages, par les forces spéciales françaises, permettant de préciser le renseignement et d’établir une traque très précise ».

Les ravisseurs proches de la frontière du Mali

A ce moment, « les ravisseurs, progressivement, sont en train d’emmener les ravisseurs au nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Mali ». Le tout « sur un espace grand comme la moitié de la France. » Les renseignements « font prendre la mesure d’un risque, voire plus l’organisation sans doute du transfèrement des otages vers une autre organisation terroriste qui agit au Mali, la Katiba Macina, avec le risque qu’il devienne absolument impossible de réaliser une quelconque opération de libération des otages ». Tant que « le convoi se déplace, il était impossible d’agir ». Les Français décident alors d’attendre le moment propice : une halte du convoi.

Le moment décisif d’intervention

Jeudi (9 mai), il est confirmé que les ravisseurs ont fait une halte, encore en territoire burkinabé, dernière possibilité qui s’offre aux Français d’intervenir. Le président de la république est averti. Emmanuel Macron « valide » le plan d’opération. L’ordre est alors donné à l’amiral Isnard, qui assure le commandement des opérations spéciales, d’y aller. Le général Lecointre rend alors compte à la ministre des Armées.

Une opération d’une grande complexité

Cette opération commence avec la mise en place, « par anticipation, des moyens chirurgicaux de l’avant (engagés depuis la France), permettant de soigner des blessés ; des moyens logistiques permettant d’avoir des plots de ravitaillement ; des moyens hélicoptères permettant l’évacuation des effectifs et des otages une fois libérés et, enfin, la mise en place des commandos ».

Une infiltration de nuit

Vient ensuite le moment de l’intervention. Les objectifs sont précis. Il s’agit de quatre abris. Les commandos de forces spéciales, une vingtaine de commandos, « s’infiltrent ainsi, en nuit noire, progressant sur 200 mètres, à terrain découvert, dans un silence absolu. Une sentinelle qui veillait ne les a pas détectés. » Les commandos pénètrent ensuite « dans les abris, sans ouvrir le feu ».

Les forces spéciales montent à l’assaut

Au moment où ils sont détectés, « ils sont à une dizaine de mètres. Ils entendent les terroristes armer leurs armes. Ils décident de monter à l’assaut toujours sans utiliser les armes, pour être certain ne pas ne faire de pertes parmi les otages, ou les civils ou familles des terroristes qui seraient présents dans le camp. » C’est lors de cette pénétration dans « deux de ces abris, que les deux commandos marine ont été tués à très courte distance [à bout portant] par deux des ravisseurs ».

Un soutien burkinabé et américain

Il y a eu une « coordination très fine avec les burkinabés qui participaient au soutien logistique ». Elles ont notamment assuré la garde des différents plots de ravitaillement mis en place pour permettre la progression des commandos. Les forces américaines ont, elles, apporté un soutien essentiellement par du « renseignement », comme ils le font « régulièrement » dans cette opération au Sahel, avec sans nul doute des drones (type Reaper), des moyens de type IST (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance). Elles « ne sont pas intervenues dans la libération  à proprement parler des otages » a précisé la ministre des Armées Florence Parly.

(NGV)

Six ravisseurs : six tués ou quatre tués ?

Les ravisseurs étaient au nombre de six selon les autorités françaises. Mais le bilan final reste contradictoire. Les autorités ont affirmé deux versions. « Les ravisseurs qui tentaient de s’évader ont été abattus. Et les ravisseurs qui tentaient d’engager le combat quatre d’entre eux ont été tués » a indiqué le général Lecointre. Mais dans la même conférence de presse, il fait mention que deux ravisseurs « s’étaient enfuis » et quatre qui ont été tués. Version confirmée par la ministre des Armées, Florence Parly.

Télécharger le son de la conférence de presse

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Le Cigala Fulgosi basé à Tripoli au secours d’un bateau en perdition

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/05/2019 - 17:20

(B2) Loin de l’attention médiatique, les migrants et réfugiés continuent de fuir la Libye… et d’être accueillis en Italie.

Le Cigala Fulgosi en opération de secours en décembre 2015 (crédit : Marina – Archives B2)

Le patrouilleur de la marine italienne Cigala Fulgosi a ainsi porté secours à 36 personnes jeudi (11 mai), tandis que le MareJonio de l’ONG Rescue Med en a secouru 29 autres, dont plusieurs femmes enceintes, 4 mineurs non accompagnés et un bébé. Les personnes récupérées ont été rapatriées sur les ports italiens de Augusta et Lampedusa.

Une intervention à 75 km des côtes libyennes

Les marins italiens étaient en mission lorsqu’ils ont découvert, « à environ 75 kilomètres des côtes libyennes » précise un communiqué de la marine italienne, « un petit bateau transportant 36 personnes sans gilet de sauvetage, en train de sombrer, et en danger imminent ».

Un navire chargé de la protection des intérêts italiens en Libye

Le patrouilleur Cigala Fulgosi assure la protection à distance du navire Capri dans le cadre de l’opération Mare Sicuro. Amarré dans le port de Tripoli, il fournit à la fois une protection au personnel italien (militaire et diplomatique) présent à Tripoli et une assistance technico-logistique aux navires de la marine et des garde-côtes libyens. Il patrouille également autour des plates-formes d’extraction de l’industriel pétrolier ENI présentes au large des côtes libyennes. Participant ainsi à l’effort engagé, très discrètement, par le gouvernement italien pour soutenir le gouvernement du Premier ministre Fayez el-Sarraj.

(NGV)

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Burkina : deux commandos-marine tués au cours d’une libération d’otages

Blog Secret Défense - Fri, 10/05/2019 - 14:24
(Actualisé) Voici comment les choses se sont passées, selon les Armées.

Libération réussie de 4 otages au Burkina Faso. Deux commandos marine morts dans l’opération

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/05/2019 - 12:58

(B2) Deux militaires français membres des commandos marine sont morts dans une opération de libération d’otages au nord du Burkina Faso dans la nuit de jeudi à vendredi (10-11 mai).

Le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, « tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales ont trouvé la mort au combat », indique un communiqué officiel de la présidence de la République. Ils étaient membres du commando Hubert a précisé le chef d’état-major de la marine.

L’opération a néanmoins réussi. Quatre otages ont été libérés : deux Français Patrick Picque et Laurent Lassimouillas — enlevés le 1er mai dernier au Bénin —, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne.

(NGV)

(crédit : Marine nationale)

Né en 1986, le maître Cédric de Pierrepont est entré dans la Marine nationale en 2004, au sein des équipages de la flotte. Il intègre en 2005 la spécialité de fusilier marin et se distingue en terminant premier de sa promo. Un an et demi plus tard, il réussit le stage commando. Il est ensuite affecté au commando de Penfentenyo où il est promu au grade de second-maître et obtient son brevet d’aptitude technique fusilier marin-commando. En août 2012, il réussit le cours de nageur de combat puis rallie le commando Hubert. Il y occupait les fonctions de chef de groupe commando depuis le 1er avril 2018. En 15 ans de service, il a plusieurs fois été engagé sur des théâtres d’opérations en Méditerranée, au Levant et au Sahel.

(crédit : Marine nationale)

Né en 1991, le maître Alain Bertoncello est entré dans la Marine nationale en rejoignant l’école de maistrance le 14 février 2011. Il choisit le 1er mars 2012 la spécialité de fusilier marin et réussit le stage commando la même année. Après cinq ans au commando Jaubert, il obtient le brevet de nageur de combat et rejoint le commando Hubert basé à Saint-Mandrier dans le Var, où il était affecté depuis juillet 2017. Après son entrée au sein des commandos marine, le maître Bertoncello a participé à des missions de défense des intérêts maritimes français aux Seychelles (protection des thoniers) et à plusieurs opérations extérieures au Qatar, au Levant et au Sahel.

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(B2 Pro) Les 27 ouvrent le bal des prétendants à la présidence de la Commission européenne

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/05/2019 - 09:30
(B2 à Sibiu) Les dirigeants des 27 se sont retrouvés dans la petit ville roumaine de Sibiu jeudi (9 mai) pour tracer les lignes du futur de l'Union européenne. Ne voulant pas en faire un sommet de décisions, ils ont surtout lancé le processus de sélection des futurs présidents européens Même si la question n'a […]

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(B2 Pro) Faire évoluer le G5 Sahel, une nécessité (Nicolas Desgrais)

Bruxelles2 Blog - Fri, 10/05/2019 - 05:00
(B2) Cinq ans après sa création, le G5 Sahel doit s'attaquer à ses difficultés structurelles. C'est en tout cas la conclusion de Nicolas Desgrais, chercheur à l'université britannique du Kent. Dans son étude, publiée pour la Fondation de la recherche stratégique, il dresse une liste de recommandations pour faire évoluer le Secrétariat général de l'institution Une lecture intéressante alors que […]

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La livraison d’armes en Arabie, un acte normal. Les civils ne sont pas visés (Emmanuel Macron)

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/05/2019 - 23:55

(B2) Pour le président français Emmanuel Macron, interrogé lors du sommet de Sibiu en Roumanie, l’exportation des armes vers l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis s’impose envers des alliés.

Des alliés dans la lutte contre le terrorisme

« La France a des alliés dans la région : l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. […] On doit être aux côtés de nos alliés dans les moments difficiles, la lutte contre le terrorisme doit être prioritaire. […] Nous les accompagnons, avant tout dans des accords gouvernementaux. » Et de rappeler un élément : « Aux Émirats, nous avons une grande base française à l’étranger. »

La garantie obtenue que ces armes ne soient pas utilisées contre des civils

La France a vendu des armes à l’Arabie Saoudite et au EAU depuis plusieurs années, au plus fort il y a cinq ou six ans reconnait le président français. Mais tout est sous contrôle. « Un comité gère ses exports, sous l’autorité du Premier Ministre. Les choses ont été durcies : nous demandons que ces armes ne puissent pas être utilisées contre des civils. Cette garantie a été obtenue. » Et elle a été « rappelée ».

Un conflit moral

Emmanuel Macron reconnait cependant un problème, « un conflit moral ». Mais il peut être résolu « en faisant de la transparence et en nous engageant davantage dans la résolution du conflit au Yémen » comme dans l’aide humanitaire. « C’est une grave crise humanitaire, j’ai discuté avec le Prince héritier des Émirats il y a une dizaine de jours. » Il promet de « s’engager davantage avec les Nations Unies. »

Commentaire : l’engagement du président est important. En insistant sur les garanties obtenues pour ne pas viser les civils, il prend le risque d’être démenti par les faits, aujourd’hui et demain. En liant la livraison d’armes à l’existence de la base militaire aux Émirats, il en justifie en grande partie les raisons. Quant à résoudre le conflit moral par la transparence ou l’aide humanitaire, c’est un peu un cautère sur une jambe de bois.

(NGV avec Leonor Hubaut, à Sibiu)

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(B2 Pro) Alerte ! L’accord sur le nucléaire iranien dans un état critique. Les Européens inquiets d’une escalade

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/05/2019 - 10:10
(B2) La Haute représentante de l'UE et les trois pays (E3) engagés dans la négociation avec l'Iran sur l'accord sur le nucléaire iranien (Allemagne, France, Royaume-Uni) ont exprimé ce jeudi (9 mai) au matin leur « grande inquiétude » sur les engagements de l'Iran au titre du JCPoA, l'accord conjoint conclu en 2015, et l'ont […]

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(B2 Pro) L’usine à projets PESCO démarre doucement. Une nouvelle vague prévue. La recherche de cohérence à l’horizon. Pays tiers exclus

Bruxelles2 Blog - Thu, 09/05/2019 - 09:15
(B2) Les ministres de la Défense de l'UE feront mardi (14 mai) un état des lieux de la coopération structurée permanente (PESCO), à l'aide du rapport de progrès fourni par la Haute représentante (1). Les progrès sont lents. C'est logique expliquent les spécialistes de la Défense. Tout est fait pour qu'à l'avenir, les projets développés […]

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(B2 Pro) L’Autriche prend le commandement de EUTM Mali

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/05/2019 - 22:50
(B2) L’Autriche va prendre, le 4 juin, le commandement de la mission d’entrainement militaire de l'Union européenne au Mali (EUTM Mali) relayant l'Allemagne. Le contingent est sur le départ Un engagement de six mois Le brigadier (général de brigade) Christian Haberstatter va prendre le relais du général allemand Peter Mirow pour une durée de six […]

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(B2 Pro) Union européenne + États-Unis = un bloc irrésistible (Gordon Sondland)

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/05/2019 - 19:20
(B2) Pour l'ambassadeur des États-Unis auprès de l'Union européenne, le partenariat transatlantique reste fort, même s'il reste de (petites) divergences Invité dans le cadre du 'European Business Summit', le diplomate américain, en poste à Bruxelles depuis un an, a eu l'occasion de s'exprimer mardi (7 mai) sur le futur des relations économiques transatlantiques. Mais pas […]

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Des entretiens bilatéraux qui n’ont pas uniquement pour objet de se voir

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/05/2019 - 10:05

(B2) Donald Tusk reçoit en ce moment à tour de bras, de façon visible ou très discrète. Objectif : sonder les chefs d’État et de gouvernement sur leur candidat préféré pour lui succéder au poste de président du Conseil européen

Donald Tusk et Dalia Grybauskaite le 10 avril à Bruxelles (crédit : Conseil de l’UE)

Lors du dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement, le 10 avril, consacré au Brexit, Donald Tusk a ainsi reçu successivement le Slovène Marjan Šarec, la Lituanienne Dalia Grybauskaitė, le Letton Krišjānis Kariņš, le Néerlandais Mark Rutte, et, bien sûr, Theresa May

Des entretiens rituels… mais pas que

Le président du Conseil européen reçoit régulièrement ses homologues pour de courts entretiens avant le sommet, ceux qu’il n’a pas pu voir à d’autres occasions. Mais, en l’espèce, il ne s’agissait pas uniquement  de préparer le Brexit. La période des élections européennes approche. Et Donald Tusk a commencé à sonder les uns et les autres pour savoir qui ils voyaient — ou qui ils ne voyaient pas — le remplacer à la tête du Conseil européen, comme à la succession de Jean-Claude Juncker à la Commission européenne. Les questions sont en général assez ouvertes de deux ordres — qui verrais-tu pour ce poste ? qui ne verrais-tu pas — voire plus directes — es-tu candidat(e) ou as-tu un candidat ?

Une passation de relais entre Est-Européens

Avec Dalia Grybauskaite, qui termine dans quelques jours ses fonctions comme présidente lituanienne, l’entretien s’est déroulé de la façon la plus conviviale possible, selon ce qu’on a pu en savoir. Entre les deux dirigeants venus de l’Est de l’Europe, il y a une certaine convergence de vues. Et au-delà des étiquettes politiques différentes qui peuvent exister entre les gouvernements des pays d’Europe centrale et orientale, il existe une volonté intrinsèque : avoir un (ou une) des leurs occuper un des postes de premier plan (les ‘tops chefs’).

Une certaine vision de l’Europe, intégrée, mais pas trop, ferme vis-à-vis de la Russie

Il s’agit, en effet, de ne pas laisser toute la marge de manœuvre au couple franco-allemand et de pouvoir faire entendre leurs vues. Ils veulent conserver certains acquis européens qu’ils estiment fondamentaux, notamment la liberté et l’égalité d’accès au marché. Enfin, vis-à-vis de Moscou, ils militent pour une politique de fermeté, vitale pour ces pays frontaliers de la Russie… Reste à savoir si cette passation de relais conviendrait aux autres membres du Conseil européen.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :  Conseil européen, Commission, Haut représentant… Qui pour occuper les top jobs européens en 2019 ?

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Brexit, Luxleak : les mea culpa de Jean-Claude Juncker

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/05/2019 - 07:45

(B2) A six mois de son départ, l’actuel président de la Commission européenne a reconnu mardi (7 mai), deux grandes « erreurs » durant son mandat. Un mea culpa tardif

Jean-Claude Juncker était devant la presse pour présenter le bilan de ses cinq années de mandat et ses propositions pour le sommet de Sibiu (Crédit : Commission européenne)

La réaction tardive sur les Luxleaks : une « grave erreur »

Sur les mécanismes d’évasion fiscale révélés par les Luxleaks en 2014, « j‘ai attendu trop longtemps avant de réagir, ce fut une grave erreur. Il m’a fallu deux semaines pour réagir. J’aurais du le faire immédiatement », reconnait l’ancien Premier ministre luxembourgeois. NB : à l’époque, la Commission européenne avait nié en bloc tout problème préférant ne pas communiquer sur le sujet (lire : Luxleaks ! Une formidable opportunité d’agir… un peu gâchée).

Brexit : un silence coupable 

« Ma seconde erreur a été d’écouter le gouvernement britannique, d’écouter Monsieur Cameron (1) qui m’a demandé de ne pas intervenir dans la campagne du Brexit. C‘était une erreur de ne pas intervenir et de ne pas interférer dans la campagne du référendum. Nous aurions été les seuls à pouvoir démonter tous les mensonges qui circulaient à l’époque. » Pour le président de l’exécutif européen, « rester silencieux à un moment aussi important a été une erreur »…

Elections : inquiétude

Malgré un optimisme de bon aloi, Jean-Claude Juncker n’a pas caché cependant son inquiétude à moins de trois semaines des élections européennes. « Tout le monde doit aller voter! […] Si tout le monde vote pour les extrêmes, à quoi ressemblera l’Europe de demain ? » 

(Leonor Hubaut)

(1) David Cameron était alors le Premier ministre conservateur britannique

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(B2 Pro) Avec qui gouverne la ministre des Armées, Florence Parly ? Son cabinet

Bruxelles2 Blog - Wed, 08/05/2019 - 06:58
(B2) Lorsque Florence Parly remplace sa prédécesseure, Sylvie Goulard, elle hérite aussi de la majeure partie de son équipe. Elle doit de plus fonctionner, selon les consignes du président Emmanuel Macron, avec un effectif réduit de dix collaborateurs. D'où un cabinet Cabinet de la ministre Martin Briens – Directeur de cabinet civil et militaire Enarque, […]

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(B2 Pro) Les Européens et Américains profondément préoccupés par l’attitude turque dans la zone économique exclusive chypriote

Bruxelles2 Blog - Tue, 07/05/2019 - 21:32
(B2) L'Union européenne a exprimé samedi (4 mai) sa « profonde préoccupation » après l'intention de la Turquie de faire de nouveaux forages « dans la zone économique exclusive de Chypre ». Cette question n'est pas nouvelle et est même lancinante depuis que les eaux proches de Chypre s'annoncent prometteuses pour les ressources en gaz. […]

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Gaza: seuls 5% des roquettes ont atteint les zones habitées en Israël

Blog Secret Défense - Tue, 07/05/2019 - 19:19
Le système Dôme de fer a prouvé son efficacité.

Une place de choix pour l’extrême droite au Parlement européen

Bruxelles2 Blog - Tue, 07/05/2019 - 14:34

(B2) L’extrême droite pourrait se profiler comme un des vainqueurs des élections européennes de mai. Sans atteindre un poids majoritaire

Marine Le Pen à Sofia (Photo : RN)

Le groupe ENL Europe des Nations et des Libertés pourrait plus que doubler son poids au Parlement européen, passant de 37 sièges aujourd’hui à plus de 80 sièges. Ce qui le propulserait à la quatrième place des groupes politiques européens, talonnant les libéraux et démocrates européens.

Des progressions de plusieurs partis

Le groupe profite en effet d’un double phénomène : d’une part, une poussée électorale de plusieurs de ses membres, en particulier la Lega Nord italienne et le Vlaams Belang belge ; d’autre part, le ralliement de certains partis anciennement dans d’autres groupes comme l’AFD allemande (qui a évolué d’un parti anti-européen à un parti d’extrême-droite) ou le parti du peuple danois, qui deviennent plus radicaux. Certaines progressions sont importantes au plan national, par exemple en Finlande ou en Estonie, mais elles ne produisent pas d’évolutions majeures en termes de nombre de sièges. Quant au Rassemblement national français, son score annoncé au-dessus des 20% ne doit pas faire illusion. Il rattrape en fait son niveau de 2014 et un nombre de députés sensiblement équivalent et pourrait ne plus être le premier parti français au Parlement européen (1).

Un groupe constitué de plusieurs partis

Ce groupe serait dominé par les Italiens et les Français qui devraient fournir, à eux deux, une bonne moitié des effectifs. Dans le détail des derniers sondages, cela donne :

  • Ligue du Nord italienne (± 32%, 23-24 sièges)
  • Rassemblement national français (± 24%, 18-20 sièges)
  • AFD allemande (±13%, 13 sièges) *
  • FPÖ autrichien (±22%, 9-10 sièges)
  • Vox espagnol (±12%, 6 sièges)
  • UKIP britannique (± 5%, 3-4 sièges) *
  • Vrais Finlandais (±18%, 2-3 sièges) *
  • SR et SNS slovaques (±10% et + 8%, 2 sièges)
  • Parti du peuple danois (± 12%, 1 siège)
  • Vlaams Belang belge (±8%, 1 siège)
  • PVV néerlandais (±6%, 1-2 sièges)
  • SPD Tchèque (± 6%, 1-2 sièges)
  • Volya Bulgare (± 5%, 1 siège)
  • EKRE estonien (±19%, 1 siège)

* Membre du groupe EFDD ils ont rejoint ou annoncé rejoindre le groupe ELN

Un leader italien et non français

A l’intérieur du groupe, un renversement de tendances s’opère. En l’état actuel des sondages, le Rassemblement national français de Marine Le Pen (ex. Front national) perd sa position de tête au profit de la Lega Nord ou Ligue du nord italienne de Matteo Salvini. Ce qui n’est pas le moindre des changements et pourrait provoquer quelques grincements de dents à terme.

Extrême droite ou droite nationale

Contrairement à ce qu’on peut penser, ce groupe ne serait pas situé à l’extrémité de l’échiquier européen (2). Celui-ci compte aujourd’hui quelques partis qu’on peut qualifier d’extrémistes, voire de néo-nazis, à l’image du Jobbik hongrois ou de l’Aube dorée grecque, qui s’effritent (pour le premier) ou sont carrément en perte de vitesse (pour le second).

Un pouvoir d’influence

Ce poids ne sera pas suffisant pour influer de façon notable sur la politique européenne. Mais il sera assez important sur certains projets européens pour avoir un effet d’attraction sur les autres groupes eurosceptiques, voire certains partis appartenant aux groupes traditionnels tels la Fidesz de Viktor Orban (PPE) ou le PIS polonais de Jarosław Kaczyński (Conservateurs). Notamment sur des sujets tels que l’immigration, les pouvoirs de la Commission européenne ou l’intégration européenne. Il pourrait avoir un effet de retardement sur certains projets européens.

Des moyens renforcés

De façon plus concrète, cette progression donnera aussi au nouveau groupe des moyens plus importants, tant au plan du nombre de postes dévolus au groupe que des moyens financiers ou d’usage des moyens logistiques du Parlement (salles de conférence, etc.). Ce qui sera un levier appréciable pour nombre de partis le composant et aura un effet d’attraction supplémentaire sur des petits partis dispersés.

Un poids politique supérieur

Elle lui donnera droit aussi — si la règle de proportionnelle améliorée (dite loi D’Hondt) est respectée —, à des postes clés au Parlement comme la présidence de commissions. Il faudra simplement bien observer si le groupe utilise le levier du travail parlementaire de façon plus efficace qu’il ne l’a fait jusqu’ici. La possibilité d’obtenir un des postes de vice-présidence du Parlement est plus symbolique en termes de pouvoir, mais il a un effet de visibilité maximale, puisque les vice-présidents président à tour de rôle la plénière, et lui donne un droit de parole quasi-inépuisable.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. On peut se rappeler que le groupe avait perdu au fil des exclusions ou défections (notamment chez ‘les Patriotes’), plusieurs de ses membres, qui étaient partis siéger dans d’autres groupes.
  2. Le qualificatif d’extrême-droite peut d’ailleurs être contesté au vu de certaines prises de position qui sont plus de l’ordre du concept de « droite nationale » ou de « souverainisme ».

Ce papier appartient à une série de courtes analyses sur l’évolution des groupes politiques, lire aussi :

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