You are here

Feed aggregator

Invalides : trois livres et trois regards sur la France et son armée

Blog Secret Défense - Wed, 15/05/2019 - 11:04
Isabelle Lasserre, Bénédicte Chéron et Nathalie Guibert, spécialistes du monde militaire, décryptent et racontent chacune à leur manière les liens complexes entre l’armée, la société civile et le pouvoir politique.

Invalides : quand l’Etat s’empare de l’émotion

Blog Secret Défense - Wed, 15/05/2019 - 10:12
Les Français aiment leur armée, mais ils la comprennent mal. Et désormais, le pouvoir surfe sur toutes les grandes émotions. N’en fait-on pas trop ? Une analyse en vidéo pour l’Opinion

(B2 Pro) Face aux Américains, Federica Mogherini tient la barre, ferme

Bruxelles2 Blog - Tue, 14/05/2019 - 19:20
(B2) La vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a tenu à répondre de façon très ferme à l'ultimatum posé par les Américains demandant aux Européens de réviser leurs positions sur la Coopération structurée permanente et le Fonds européen de défense Cette réponse a été faite de façon publique lors de la conférence de presse […]

Cet article (B2 Pro) Face aux Américains, Federica Mogherini tient la barre, ferme est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Mobilité. Quatorze pays s’engagent à simplifier les formalités aux frontières pour les matériels militaires

Bruxelles2 Blog - Tue, 14/05/2019 - 17:58
(B2) 22 pays ont signé ce mardi (14 mai) un accord sur la simplification des procédures de mobilité militaire des frontières (1). Un accord passé dans le cadre de l'agence européenne de défense Un système de 'clearances' terrestres Le programme vise à « réduire considérablement les délais d'octroi d'autorisations de mouvement transfrontalier aérien et aérien […]

Cet article (B2 Pro) Mobilité. Quatorze pays s’engagent à simplifier les formalités aux frontières pour les matériels militaires est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

Invalides: la marche solitaire du président Macron

Blog Secret Défense - Tue, 14/05/2019 - 17:14
Le chef de l’Etat a passé les troupes en revue, seul, contrairement aux habitudes militaires.

L’Abraham Lincoln naviguera sans le soutien espagnol. Décision de Madrid

Bruxelles2 Blog - Tue, 14/05/2019 - 15:50

(B2) L’Espagne a retiré provisoirement sa frégate engagée aux côtés du porte-avions américain Abraham Lincoln dans le Golfe

La frégate Mendez Nuñez survolée par trois F-18 américains, le 9 mai dernier (Crédit : Espagne)

L’Espagne n’entrera pas dans le Golfe persique 

Les États-Unis avaient annoncé le 5 mai le déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et de son groupe aérien et maritime en réponse à une « menace crédible » de la part de Téhéran (lire : John Bolton s’en va-t-en guerre. L’USS Abraham Lincoln envoyé en guise d’avertissement). Si le groupe maritime américain a bien traversé le canal de Suez avec la frégate Mendez Nuñez, il se dirige actuellement vers le détroit d’Ormuz pour entrer dans le Golfe séparant l’Iran de la péninsule arabique, sans le navire espagnol.

La décision américaine sort du cadre établi 

Entrer dans le Golfe « avec des bombardiers B-52, avec les tensions qui existent », c’est une décision qui « dépasse les termes de l’accord conclu avec l’Espagne » a indiqué la ministre espagnole de la défense dans un point de presse tenu en marge de la réunion des ministres de la Défense de l’UE ce mardi (14 mai) à Bruxelles.

L’Espagne insiste sur le caractère technique

Margarita Robles rejette toute dramatisation et similitude avec le retrait des troupes espagnoles d’Irak en 2007. « La décision n’est pas politique. Elle n’a rien à voir avec les désaccords américains avec l’Iran. » « L’Espagne est un partenaire fiable et sérieux » martèle la ministre, qui insiste plutôt sur le caractère technique de cette décision. « Nous avons examiné l’accord de près » et « ce que nous faisons, c’est respecter scrupuleusement l’accord que nous avons signé il y a deux ans » avec Washington. 

Une mesure temporaire  

Le retrait « temporaire » s’appliquera tant que le porte-avions américain se trouvera dans cette zone. « Lorsqu’il reviendra à ce qui était prévu, nous poursuivrons le déploiement comme prévu », explique M. Robles. Entre temps, la frégate a mis le cap vers l’Océan indien et va jeter l’ancre dans le port de Bombay.   

(Leonor Hubaut)

Cet article L’Abraham Lincoln naviguera sans le soutien espagnol. Décision de Madrid est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Les Américains tancent les Européens sur leurs initiatives de défense. La lettre de Ellen Lord décryptée

Bruxelles2 Blog - Tue, 14/05/2019 - 15:12
(B2) C'est une lettre signée Ellen Lord, sous-secrétaire à la Défense US pour les acquisitions, et Andrea L. Thompson, sous secrétaire d'Etat pour la sécurité internationale, adressée à la Haute représentante de l'UE. Une lettre argumentée de près de quatre pages qui exprime le courroux américain vis-à-vis des initiatives européennes en matière de défense — […]

Cet article (B2 Pro) Les Américains tancent les Européens sur leurs initiatives de défense. La lettre de Ellen Lord décryptée est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

Le contre-amiral Larreur nommé numéro 2 de l’opération EUNAVFOR Atalanta

Bruxelles2 Blog - Tue, 14/05/2019 - 11:05

(B2) Le contre-amiral Xavier Larreur a repris du service comme commandant adjoint de l’opération européenne de lutte contre la piraterie (EUNAVFOR Atalanta) au quartier général de Rota (Espagne)

(crédit : EUNAVFOR Atalanta)

Récemment passé en 2e section (fin du service d’active) (1), Xavier Larreur va retrouver ses galons d’actif pour quelques mois, le temps d’assurer la fin de mandat de son collègue Marc Aussedat, parti vers d’autres horizons opérationnels, et avant la nomination d’un contre-amiral italien à ce poste. Un choix judicieux car Xavier Larreur connait bien cette opération Atalanta, qu’il a quasiment vue naitre. Il a été, en effet, le représentant national français et chef Plans (J5) puis chef Opérations (J3) au QG britannique de Northwood de juillet 2009 à juillet 2010.

Spécialiste de la lute antiaérienne

Spécialiste de la lutte antiaérienne, entré en 1980 dans la marine, il accomplit le parcours classique d’un officier de marine servant sur des patrouilleurs, frégates et porte-avions. Il participe notamment aux opérations maritimes au large de l’ex-Yougoslavie, lors de la guerre du Koweit ou de crises libyennes en Méditerranée (déjà !). En 1995, il prend le commandement du bâtiment de transport léger (Batral) Francis Garnier, et participe aux opération d’aide humanitaire vers la Martinique, St Martin et St Barthélémy après le passage de plusieurs tempêtes tropicales (Iris, Luis, Marylinn). Après un passage à l’état-major de la marine comme officier de programmes ‘lutte au-dessus de la surface’ et le collège interarmées de défense (école de guerre), il prend en 2001 le commandement de l’aviso ‘Commandant Blaison‘.

Océan indien, Atlantique et USA

Sous-chef d’état-major interarmées de l’Alindien, amiral commandant des forces maritimes en Océan indien, de 2002 à 2003, il devient chef de la branche ‘conduite des opérations maritimes’ auprès du commandement en chef pour l’Atlantique de 2003 à 2006. C’est assez naturellement qu’il passe de l’autre côté de l’Atlantique comme officier de liaison interministériel à l’agence américaine chargée de la lutte contre les trafics illicites (US Joint Interagency Task Force South JIATF-S) à Key West en Floride de 2006 à 2009.

Opérations et Antilles

Après son passage à Northwood, il devient chef du bureau ‘conduite des opérations’ en Afrique à l’état-major des armées (CPCO) de juin 2010 à juillet 2011, avec deux opérations majeures à gérer, la crise électorale en Côte d’Ivoire et une prise d’otages au Niger en janvier 2011. Il sera ensuite l’adjoint ‘Marine’ et ‘Opérations’ du représentant militaire français au Commandement suprême allié à Mons (SHAPE OTAN) de juillet 2011 à juillet 2014, avant de devenir chef du centre des opérations des forces armées aux Antilles (2014-2017) et de terminer sa carrière opérationnelle comme chargé de mission auprès de l’amiral commandant la force d’action navale (ALFAN) à Toulon, Jean-Philippe Rolland.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. La 2e section regroupe les officiers généraux qui sont maintenus à disposition du ministre des Armées.

Cet article Le contre-amiral Larreur nommé numéro 2 de l’opération EUNAVFOR Atalanta est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Nucléaire iranien. Les Européens veulent rester unis. Priorité à la mise en place opérationnelle d’Instex

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/05/2019 - 20:55
(B2) Nous voulons le maintien de l'accord sur le nucléaire iranien, et malgré certaines nuances, nous sommes unis, ont tenu à répéter les ministres européens lundi 13 mai En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères, les ministres des affaires étrangères de l'E3 (le Français Jean-Yyes Le Drian, l'Allemand Heiko Maas et le […]

Cet article (B2 Pro) Nucléaire iranien. Les Européens veulent rester unis. Priorité à la mise en place opérationnelle d’Instex est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Les 28 condamnent l’offensive d’Haftar et appellent à un cessez-le-feu

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/05/2019 - 20:17
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont averti, lundi 13 mai, du danger de l'escalade militaire en Libye, qui représente une « menace pour la sécurité internationale ». Dans une (nouvelle) déclaration, ils renouvellent leur appel à un cessez-le-feu immédiat  Les ministres reprennent des arguments déjà utilisés le 12 avril dernier, notamment sur l'embargo sur […]

Cet article (B2 Pro) Les 28 condamnent l’offensive d’Haftar et appellent à un cessez-le-feu est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Les 28 demandent aux cinq pays du G5 Sahel d’en faire davantage

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/05/2019 - 18:15
(B2) Entre Européens et membres du G5 Sahel, le ton n'est plus le même depuis plusieurs mois. Face à la lente mise en œuvre de l'organisation régionale, les 28 perdent un peu patience. Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense devraient le rappeler lundi (13 mai) à leurs homologues sahéliens Les ministres des […]

Cet article (B2 Pro) Les 28 demandent aux cinq pays du G5 Sahel d’en faire davantage est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Un guide pour les marchés publics de défense passés en commun

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/05/2019 - 09:12
(B2) La Commission européenne a publié le 8 mai des orientations sur les marchés publics coopératifs passés dans le domaine de la défense. Le document fournit des informations pratiques sur le passage en commun par deux ou plusieurs États membres d'un même appel d'offre, en particulier pour « clarifier » les conditions de compatibilité avec […]

Cet article (B2 Pro) Un guide pour les marchés publics de défense passés en commun est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Une recommandation pour rendre plus cohérente et plus efficace la défense européenne

Bruxelles2 Blog - Mon, 13/05/2019 - 03:30
(B2) Les 28 ministre de la Défense doivent adopter mardi (14 mai) une recommandation pour évaluer les progrès de la coopération structurée permanente (PESCO) insistant sur un maitre mot : la cohérence  Ce texte, de quelques paragraphes, plutôt insipide et incompréhensible, est assez éloigné de l'ambition affichée : faire de la défense européenne une des […]

Cet article (B2 Pro) Une recommandation pour rendre plus cohérente et plus efficace la défense européenne est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

(B2 Pro) Régionalisation. La mission EUCAP Sahel Niger reçoit mandat d’aider le G5 Sahel

Bruxelles2 Blog - Sun, 12/05/2019 - 23:58
(B2) Les ministres des Affaires étrangères vont modifier lundi (13 mai) la décision sur la mission de l'UE au Niger (EUCAP Sahel Niger) en lui donnant mandat de prendre part à la régionalisation de l'action PSDC au Sahel. Cette décision vient appliquer le concept adopté en février (lire : La régionalisation au Sahel passe en phase […]

Cet article (B2 Pro) Régionalisation. La mission EUCAP Sahel Niger reçoit mandat d’aider le G5 Sahel est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

La France n’abandonne jamais ses ressortissants. Audace et préparation

Bruxelles2 Blog - Sun, 12/05/2019 - 16:45

(B2) C’est un précepte français qui a peu d’équivalents dans le monde — mis à part les Israéliens, les Russes et les Américains —, la France n’hésite pas à déployer des moyens importants pour venir au secours de ses ressortissants en danger à plusieurs milliers de km de Paris. Au besoin, elle intervient par la force, avec des moyens militaires conséquents pour récupérer des otages.

Dans de telles hypothèses, la plupart des autres pays (Allemagne, Italie, Pologne, Suède, Suisse par exemple) préfèrent négocier et payer des rançons pour obtenir la libération des otages plutôt que de risquer la vie de leurs militaires (et des otages).

L’audace et la préparation

La France consent lors de ses opérations à des moyens conséquents, mêlant l’acquisition du renseignement avec des moyens technologiques à distance (satellites, écoutes, drones, avions de chasse…) ou des moyens humains (collecte d’information, déploiement d’agents, etc.), des moyens d’intervention (hélicoptères, avions, navires le cas échéant) et des hommes. Le posé d’assaut, le largage en parachute, la nage sous l’eau, les tirs de précision voire, même, le corps à corps sont quelques unes des techniques spéciales auxquels les hommes (et femmes) des commandos marine et autres forces d’intervention (comme le GIGN…) sont régulièrement entraînées. L’intervention à la française est ainsi faite d’un mélange de préparation et d’audace.

La doctrine française d’intervention

La ministre des armées Florence Parly a résumé cette doctrine : « Ceux qui s’attaquent à la France et aux Français savent que nous n’économiserons aucun effort pour les traquer, les trouver les neutraliser, jamais nous n’abandonnons nos concitoyens. Tout ce que nous savons nous l’utilisons. Tout ce qui est en notre pouvoir, nous le faisons. »

Le risque d’un échec accepté

Parfois, ces interventions se soldent par un échec, comme au Niger en janvier 2011, où les jeunes otages meurent lors de l’intervention ou comme en Somalie en janvier 2013 où la tentative de libération de l’agent de la DGSE Denis Allex se solde par la mort de deux autres militaires. Bien souvent, cela paie. C’est le cas lors de l’intervention sur le Ponant en avril 2008, sur le Carré d’As, en septembre 2008, et sur le Tanit en septembre 2009 (avec malheureusement la mort d’un otage). Interventions menées par le même commando Hubert dont étaient membres les deux militaires tués au Burkina Faso (+ le GIGN pour le Ponant). Les pertes dans les rangs des militaires intervenants font aussi partie des risques pris par les autorités, un prix du sang accepté par la population française. Ce qui est une différence notable avec certains pays qui répugnent à ce modus operandi expéditionnaire.

Un mode d’action dissuasif

Pour Paris, il s’agit non seulement de libérer des ressortissants français, mais aussi d’envoyer un message aux apprentis ravisseurs : quand ils prennent en otages des nationaux français, ils risquent de ne pas pouvoir en tirer profit et de périr avant la fin de leur forfait. Cette stratégie a payé dans le passé. Dans l’Océan indien, après les premières interventions, les pirates somaliens fuyaient comme la peste le drapeau tricolore à trois bandes, préférant attaquer d’autres nationalités ‘plus sûres’ (lire : Le récit des Chandler : les pirates redoutent toujours les Gaulois !)

(Nicolas Gros-Verheyde)

Cet article La France n’abandonne jamais ses ressortissants. Audace et préparation est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

Les chrétiens-démocrates au Parlement européen : un leadership fragilisé

Bruxelles2 Blog - Sun, 12/05/2019 - 12:29

(B2) Les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE) ont encore les reins solides, mais les chevilles fatiguent. Les dernières élections le confirment

(crédit : PPE)

Nous continuons notre ‘voyage’ dans les différents groupes, après les Verts, les conservateurs et les nationalistes, voici venu le tour des chrétiens-démocrates qui sont une des plus fortes sources d’inspiration de l’Europe actuelle. Tout toussotement dans ce groupe impacte donc l’Europe. L’évènement majeur cette législature est que le PPE devrait perdre la majorité absolue qu’il forme en coalition avec les socio-démocrates. Majorité qui permettait aux deux groupes d’organiser une bonne partie de la vie politique européenne. Le temps où le parti faisait la pluie et le beau temps en Europe semble terminé. Et les divisions en interne s’aiguisent.

Un groupe dominant qui s’effrite

Fort de 216 députés au sein du Parlement européen dans la législature sortante (2014-2019), le groupe du parti populaire européen (PPE) devrait demeurer le plus important du prochain Parlement (2019-2024). Mais son pouvoir s’effrite. La première projection du futur Parlement européen – pour 705 députés – suivant les intentions de vote collectées par les sondeurs dans les différents États membres en février, indiquait une perte d’au moins une trentaine de sièges (lire : Européennes 2019 : l’axe PPE-S&D perd sa majorité absolue). Tendance confirmée depuis.

Une érosion de voix

Cette érosion de voix traduit la poussée à sa droite, avec la montée des nationalistes/souverainistes et autres eurosceptiques. Mais aussi les tiraillements vers le centre. Le parti subit des tentatives de débauchage du centre qui cherche à arrondir son groupe pour figurer dans la majorité de gouvernement. A l’image de ce qui s’est passé en France, avec le parti La République en Marche d’Emmanuel Macron qui a gagné des voix sur la droite.

Des gamelles notables en Espagne et en Italie

La défaite du Parti populaire (PP) espagnol aux législatives anticipées du 28 avril (lire : Espagne. Le PSOE sort vainqueur sans majorité absolue) a surpris le groupe par son intensité. Le PP frôle même le passage en deuxième division, talonné par le parti centriste catalan Ciudadanos. Joseph Daul, le président du Parti populaire européen, reconnaît que cela mérite analyse. Mais il sera peut être trop tard.

En Italie, la défaite s’annonce cruelle. Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi continue à céder du terrain, relégué en quatrième position loin derrière La Lega, le Mouvement Cinq Etoiles et le Parti démocrate (S&D). Les derniers sondages la créditent de moins de 10% des voix. Soit près de 7 points de moins qu’aux Européennes de 2014.

Un effritement dans plusieurs autres pays

L’Allemagne reste un socle solide, avec la CDU-CSU (PPE) largement en tête, mais le score promis est en deçà de celui obtenu en 2014. C’est le même cas de figure en France, où le bon score auquel aspirent Les Républicains ne doit pas faire illusion. Le parti n’atteint pas le niveau de 2014. Dans plusieurs pays, de taille moyenne, les partis affiliés perdent un ou deux sièges (Pays-Bas), voire risquent de tout perdre (Rép. Tchèque).

Des hausses minimes

Les bonnes nouvelles sont à regarder du côté du Portugal où le PSD Partido Social Democrata prend l’ascendant sur les socialistes. En Grèce également, où la Nouvelle démocratie obtiendrait près d’un tiers des votes, gagnant ainsi des voix, mais cela ne représenterait qu’un siège de plus (ou deux au maximum) par rapport à 2014. En Roumanie, le Parti national libéral, passé en 2014 du groupe ALDE à celui du PPE, tient la corde devant son rival traditionnel, le parti social-démocrate actuellement au gouvernement. En Bulgarie, le GERB préserve son tiers de voix.

Un retour des Britanniques défavorable

Le retour attendu des Britanniques dans l’hémicycle, au moins pour quelques semaines va être défavorable au PPE. Le parti populaire européen ne compte en effet que peu de députés britanniques, sauf ceux issus des partis d’Irlande du Nord. Cette participation va d’abord profiter aux Conservateurs et aux Socialistes.

Le cas ‘Orban’

Le ‘cas’ Orban agite, voire déchire le PPE depuis plusieurs mois, provoquant de réelles oppositions entre les partisans de sa mise au ban et ceux préférant le statu quo. Les critiques très dures proférées par le Premier ministre hongrois Viktor Orban contre le président de la Commission européenne, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, ou la tête de liste du parti, l’Allemand Manfred Weber, ont laissé des marques. Sans oser aller jusqu’à l’exclure, le PPE a suspendu le Fidesz en mars. Une hâche de guerre qui semblait semi enterrée, jusqu’au lundi 6 mai, lorsque Viktor Orban a annoncé qu’il ne soutiendra pas la candidature de Manfred Weber comme Spitzenkandidat.

L’unité à l’épreuve

Le leader hongrois se rapproche ostensiblement de l’Italien Matteo Salvini, chef de la Lega Nord et du prochain groupe nationaliste, comme des Polonais du PiS, qui devrait présider aux destinées du groupe conservateur. Ces rapprochements, accompagnés de ses provocations multiples, inquiètent. Cette guerre interne réveille d’autres oppositions plus étouffées, entre les partisans d’une ligne dure en matière notamment d’immigration (Hongrois, Autrichiens, Croates…) et ceux partisans d’une ligne plus classique (Belges, Italiens, Grecs). La cohésion du PPE est aujourd’hui réellement menacée.

(Emmanuelle Stroesser)

Lire aussi :

Cet article Les chrétiens-démocrates au Parlement européen : un leadership fragilisé est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

L’opération Sophia en sustentation

Bruxelles2 Blog - Sat, 11/05/2019 - 21:55

(B2 – exclusif) L’opération Sophia ne bénéficie pas aujourd’hui de moyens aériens supplémentaires ai-je pu vérifier.

Contrairement à ce qui avait été annoncé en mars dernier lors de la suspension des activités navales de l’opération maritime de l’UE en Méditerranée (EUNAVFOR Med), il n’y a toujours que quatre avions sur zone (1).

Aucun pays ne s’est vraiment proposé pour venir au secours d’une opération qui n’a plus, en fait, qu’une seule fonction opérationnelle : la formation des garde-côtes libyens. La conférence de génération de forces, prévue en avril, pour comptabiliser les contributions a même dû être annulée, faute de volontaires.

(NGV)

(1) Un M28 Bryza polonais, deux avions luxembourgeois SW3 Merlin III (qui se relaient), un avion espagnol Casa CN-235 Vigma D4 et un avion français Falcon 50.

Cet article L’opération Sophia en sustentation est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

La défense européenne : utopie ou réalités

Bruxelles2 Blog - Sat, 11/05/2019 - 09:05

(B2) C’est le titre de l’ouvrage que je prépare pour les éditions du Villard. ‘Utopie ou réalités’, c’est bien le dilemme auquel est confrontée aujourd’hui l’Europe de la défense ou la défense européenne

Je ne compte pas donner de bonne recette ou asséner une vérité. Dans ce domaine, il y a assez de théorie et d’idéologie, souvent assez binaire. La principale ambition de cet ouvrage est ailleurs. Il s’agit de découvrir et d’expliquer les dernières nouveautés, les acquis déjà opérationnels, les projets en cours, les défis ou simplement les idées. Tout cela avec des arguments, précis, puisés aux meilleures sources, et de façon la plus compréhensible possible.

Nous visiterons ainsi le fonds européen de défense, l’hypothèse d’une DG Défense à la Commission européenne, le commandement aérien intégré, l’ébauche d’un QG permanent militaire européen, l’initiative européenne d’intervention comme les idées d’avoir un Conseil européen de sécurité ou une armée européenne. Un ou deux invités surprises viendront compléter ou nuancer mon propos, tel un contrepoint.

Cet ouvrage est à paraitre dès que possible et au plus tard d’ici l’automne. Il aurait dû sortir avant ; j’en avais parlé à quelques uns d’entre vous. Mais ma résidence dans les Alpes a brûlé en partie (1). Ce qui a un peu bousculé mon planning, m’obligeant à départir une grosse partie de mon temps pour rétablir au plus vite ce qui est mon principal poumon et ma principale respiration dans ce monde complexe et où la rapidité prime sur la compréhension, ma résidence d’écriture en quelque sorte.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Heureusement nous avions une bonne assurance (du moins je l’espère), la Maïf pour ne pas la nommer. Je compte vivement sur cet assureur pour nous aider à franchir ce mauvais pas, préserver le maximum et rétablir l’habitation le plus vite possible.

Cet article La défense européenne : utopie ou réalités est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.

Pages