(B2) Après la mort d’une journaliste Lyra McKee dans les rues de Londonderry jeudi soir, les représentants des principaux partis d’Irlande du Nord, des nationalistes de gauche du Sinn Fein aux unionistes du DUP en passant par les conservateurs et les verts, ont lancé un appel au calme à l’approche des fêtes de Pâques, condamnant dans des « termes les plus forts possibles ».
Ce « meurtre de Lyra est aussi une attaque contre toute la population , une attaque contre le processus de paix et démocratique » écrivent-ils. « Nous sommes unis dans le rejet de ceux qui sont responsables de ce crime haineux. […] Nous réitérons notre soutien à la PSNI [police d’Irlande du Nord], qui en assurant ses fonctions était aussi visée dans l’attaque de la nuit dernière. »
Selon le chef de la police, Mark Hamilton « un seul homme armé a tiré des coups de feu dans une zone résidentielle. Mme McKee a été blessée. Elle est morte de ses blessures. » Une enquête pour meurtre a été ouverte, le chef de la PSNI « appelant toute personne disposant d’informations à appeler la police ».
ACC Mark Hamilton says a murder inquiry has been launched & appeals to anyone with information to call police. A single gunman fired shots in a residential area and as result Ms McKee was wounded. Tragically she died from her injuries. pic.twitter.com/Y2CSmkPfl2
— PSNI (@PoliceServiceNI) 19 avril 2019
NB : Cet évènement vient remettre en lumière combien les accords du Vendredi Saint sont importants. Et qu’il importe de ne pas les fragiliser. Les négociateurs du Brexit, du côté de Londres, devraient en avoir davantage conscience.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Union sacrée en Irlande du Nord après le meurtre de Lyra McKee est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, européennes et de la Défense, était sur la base aérienne de Florennes jeudi (18 avril)
Entre une arrivée en hélicoptère NH90, une conférence de presse et un vol d’entraînement à bord d’un avion F-16B, l’opération de com’ était bien rodée avec un message : les Belges se préparent sérieusement à l’arrivée du F-35A sur la base, d’ici 2025 (article à suivre).
Le ministre D. Reynders en tenu de vol avec son pilote (© B2 / C. Traverson)Toutes les composantes de l’armée, et pas seulement l’aviation, souffrent d’un « vrai besoin d’équipement », a souligné le ministre, passant en revue quelques défis auxquels doit faire face l’armée belge : le recrutement — le problème n’est pas seulement d’attirer les jeunes, mais de les garder ensuite — ou la « féminisation » des forces — les femmes ne représentent que 7% de l’armée aérienne belge.
(crédit : video armée belge – sélection B2)Un dernier vol avant l’envol
La conférence de presse terminée, le ministre Reynders a clôturé sa visite par un vol d’essai sur un F-16 biplace. Un petit plaisir pour le Liégois qui pourrait s’envoler bientôt vers d’autres horizons : Strasbourg et le Conseil de l’Europe, où sa candidature a des chances sérieuses. Il ne lui reste qu’un(e) adversaire à vaincre, la ministre croate des Affaires étrangères, Marija Pejcinovic Buric. Réponse à la session parlementaire du Conseil de l’Europe de juin (24-28 juin).
(Coline Traverson, st., avec NGV)
Cet article Reynders s’envole est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) L’interopérabilité des fichiers européens rendue possible (fiche) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Carnet (19.04.2019). Confidentiels (rapport élargissement, Facilité Paix Afrique, Myanmar sanctions). Défense (Parly Yémen, Tchad enquête, Royaume-Uni Drones sous-marins). Diplomatie (Libye bombardements, Russie détentions, Cuba Helms-Burton, Caraïbes Am. Latine stratégie – Brunei, Chine et Cameroun droits de l’homme). Sécurité (Garde-frontières, Contenus internet). Pouvoirs (Assemblée franco-allemande, programmes Droits et Justice 2021-2027). Elections 2019 (Projections PE, Sondages Pologne et Bulgarie). People (départs commission AFET). est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Le Fonds européen de défense adopté par le Parlement européen à une majorité loin d’être massive est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Les trois idées de Manfred Weber qui peuvent secouer le cocotier européen est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) A Agadez, pour renforcer les forces locales face à l’immensité du désert (Entretien avec Philippe Pons) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Le Parlement ne manque pas de pouvoir, mais le Conseil de transparence (C. Moraes) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Mes cinq années avec vous (Federica Mogherini) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) La coopération avec l’Amérique latine doit être renforcée promet la Commission européenne. Sa nouvelle stratégie publiée est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Le projet de passer certaines décisions de politique étrangère à la majorité qualifiée : mort et enterré ? est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Carnet (17.04.2019). Confidentiels (Asie centrale, Cour des comptes). PESC (Non prolifération). Opérations (Haiti). Défense (Rencontre franco-allemande, Thales drone, Nano-drones, EDA médecine d’urgence, Malte Cryptographie). Diplomatie (Libye 3 axes, Soudan médiation, Israël Golan, UE-USA Commerce). Aides (Jamaïque). Sécurité (Interopérabilité, Précurseurs d’explosifs, Assange, Demandes d’asile Amérique latine). Pouvoirs (Lanceurs d’alerte, Roumanie état de droit). Elections 2019 (Indécis ECFR, Lettonie Ansip, sondage Rép. Tchèque, Italie abstentions). People (Talo, Etienne, Giannakoulias, Haysom). est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Focus conseil des Affaires étrangères (8 avril 2019) est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2 à Strasbourg) Dernière session de la législature oblige, les ‘au revoir’ ou ‘adieux’ s’enchaînent depuis lundi à la plénière du Parlement européen. Surtout lors des séances de votes. L’hémicycle fait alors le plein. Federica Mogherini, est, elle, intervenue mardi (16 avril) après-midi devant des travées quasi vides…
L’hémicycle tragiquement vide du Parlement durant le débat sur la Libye (prise de vue : EBS / sélection : B2)La chef de la diplomatie européenne n’a pu retenir de décocher quelques flèches envers des parlementaires. « L’hémicycle est bien vide pour une dernière session et des débats sur la politique étrangère (1). Je compte plus de spectateurs que de députés » a-t-elle constaté. « Un problème aussi grave [que la situation en Libye] mériterait plus d’attention des collègues parlementaires. Désolée de le dire mais il faut le dire » a asséné la chef de la diplomatie européenne. Une poussée de fièvre provoquée par l’absence des mêmes (rares) députés qui l’avaient interpellé quelques minutes plus tôt… n’étant plus là donc pour entendre ses réponses.
La Haute représentante doit encore participer ce mercredi après-midi à une dernière réunion de la commission des Affaires étrangères (AFET) du Parlement, pour un ultime échange avec les eurodéputés. Gageons que ceux-ci sauront être, un peu, plus nombreux…
(Emmanuelle Stroesser)
(1) Les débats portaient successivement sur la situation en Libye, au Soudan, et sur les Plateaux du Golan et dans les territoires occupés.
Cet article Moment de solitude pour Federica Mogherini face à un hémicycle bien vide sur la Libye… est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
(B2) La toute jeune ONG dédiée au journalisme d’investigation Disclose a publié lundi (15 avril) sa première enquête sur les ventes d’armes françaises à la coalition impliquée au Yémen. Au cœur de cette publication, une note « confidentiel défense » de la Direction du renseignement militaire (DRM) qui a deux intérêts : confirmer un certain double discours gouvernemental, et accréditer les difficultés opérationnelles de la coalition arabe au Yémen
Un canon Caesar de l’armée saoudienne. (©Capture d’écran Youtube)Le double discours français
Pour les ONG, l’un des défis est de démontrer que la France livre des armes malgré les risques pour les populations sur le terrain. La fuite de cette note de la DRM sur le théâtre d’opération yéménite confirme ces accusations et représente une opportunité pour la dizaine d’associations engagée contre la politique française d’exportation d’armement.
Florence Parly, en flagrant délit ?
Toute la rhétorique gouvernementale française vise à dire, depuis le début du conflit au Yémen, que les exportations d’armement vers l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis ne sont accordées qu’au cas par cas, lorsque Paris est sûre de ne pas voir ces armes utilisées contre des populations civiles. L’équipe de Disclose relève plusieurs prises de parole de la ministre des Armées qui illustrent une certaine mauvaise foi de l’exécutif. Le 30 octobre par exemple, Florence Parly déclarait sur BFM TV : « Nous n’avons pas de négociations en cours avec l’Arabie Saoudite. » Un contrat sur des pièces d’artillerie majeures, les canons Caesar, était pourtant signé au mois de décembre suivant. Vu la durée et la sensibilité de telles négociations, comment l’ignorer ?
Des armes françaises utilisées au Yémen
La note de la DRM a en effet été remise au président Emmanuel Macron, à la ministre Florence Parly, ainsi qu’à leurs équipes. Elle liste de manière précise les positions des différents matériels militaires importés par les pays de la coalition, notamment les Français. Parmi les plus sensibles : les pods de désignation laser Damoclès pour guider les tirs de l’aviation, les chasseurs Mirage 2000-9, les chars Leclerc ou encore les canons Caesar.
Le Caesar au cœur des inquiétudes
La note confirme l’utilisation de matériels militaires français dans les opérations de la coalition, sous les pavillons saoudien et émirati. Des armes qui ont pu, comme le dénoncent régulièrement les ONG (Lire : Les ventes d’armes de la France à l’Arabie Saoudite illégales ?), contribuer aux crimes de guerre commis au Yémen. Le renseignement militaire insiste en particulier sur l’utilisation des canons Caesar, estimant qu’avec leur portée et malgré le fait qu’ils soient postés « en défensive » à l’intérieur du territoire saoudien, ils menacent 436.370 civils yéménites. Disclose va plus loin en identifiant plusieurs villages dans lesquels des civils ont été tués, et ce alors que, malgré la présence de canons de fabrication américaine, britannique ou chinoise, seuls les Caesar français étaient à portée.
Carte de la DRM identifiant les zones à portée de tir des canons Caesar saoudiens. 436 370 civils sont potentiellement menacés. (©Disclose)Les affaires continuent
La plupart des matériels identifiés comme à risque par la DRM ont été livrés bien avant le début du conflit. Pourtant, Diclose révèle que des ventes ont eu lieu après, sur des matériels sensibles. Nexter a signé en décembre 2018 un contrat sur lequel il est resté très discret, baptisé « Artis », qui prévoit la livraison de nouveaux canons Caesar à l’Arabie Saoudite, ainsi que de blindés Titus et de canons tractés 105 LG. Le gouvernement français a donc bien autorisé des livraisons d’armes à un pays dont la situation l’empêche d’affirmer avec certitude qu’elles ne serviront pas contre des populations civiles.
Les Européens impliqués
Les Français ne sont pas les seuls Européens concernés, même s’ils restent, avec les Américains, les plus représentés sur cette liste. La note de la DRM répertorie en effet des matériels majeurs utilisés au Yémen et fournis par les Britanniques (avions Typhoon et Tornado), par les Italiens (corvettes de classe Abu Dhabi), par les Allemands (corvettes de classe Murayjib, chasseurs de mine de classe Murjan) ou encore les Suédois (Saab 2000 Erieye, patrouilleurs de classe Ghannatha).
Une coalition dépassée
La publication de cette note montre également que la coalition engagée contre les rebelles houthi, que la France soutient par ces livraisons d’armes, ne parvient pas à enregistrer de progrès décisifs sur le terrain.
Un ciblage aérien « perfectible »
Alors que l’engagement de la coalition est d’abord aérien, la DRM note que le ciblage de la Royal Saudi Air Force (RSAF) n’est pas optimal. Malgré l’aide américaine en la matière, les opérations d’appui aérien avancé (close air support) sont récentes et « mal maîtrisées par les équipages ».
Frontière : un dispositif « inadapté »
Alors que les troupes saoudiennes ont commencé à l’été 2018 à passer d’une position purement défensive à la frontière, à des opérations dans les territoires contrôlés par les houthi, la DRM estime que leur dispositif est « inadapté, peu réactif et usé face à la guérilla ». Face aux engins explosifs improvisés et aux tirs d’artillerie des insurgés, les Saoudiens sont handicapés par le relief montagneux, par l’imprécision de leurs tirs et par la mobilité de l’adversaire. Pour le renseignement français, les « opérations saoudiennes sont tenues en échec ».
L’usure des Émiratis au sol
Les Émiratis, principaux contributeurs de la composante terrestre de la coalition, souffrent eux de la durée du conflit. Pour la DRM, deux facteurs sont problématiques : les pertes humaines (entre 105 et 170 tués) ainsi que la mauvaise organisation des rotations… qui entraine parfois des déploiements allant jusqu’à 18 mois sur le théâtre pour les militaires. Les Émiratis ont également des difficultés avec l’entretien de leurs chars Leclerc, qu’ils sont obligés de rapatrier chez eux pour en assurer la maintenance.
Des groupes terroristes en recul
L’une des principales raisons des soutiens occidentaux à la coalition est la lutte contre les groupes djihadistes, présents de longue date au Yémen. C’est le seul front sur lequel des progrès semblent avoir été enregistrés. « Al-Qaeda dans la péninsule arabique (AQPA) et Daech […] semblent affaiblis par les opérations terrestres menées par les forces de sécurité entraînées et équipées par les Emirats Arabes Unis », écrit la DRM.
(Romain Mielcarek)
Lire : l’enquête intégrale de Disclose et consulter les documents de la DRM
Lire aussi :
Un certain nombre de matériels utilisés
Selon la DRM, différents matériels de conception française sont employés par les forces de la coalition :
Certains sont utilisés au Yémen : pods de désignation laser pour avions de combat Damoclès (Thales), hélicoptères de manœuvre Cougar (Airbus Helicopters), frégates de classe al-Madinah (Naval Group), frégates de classe Makkah (Naval Group), hélicoptères de marine Panther et Dauphin (Airbus Helicopters, Mirage 2000-9 (Dassault), ravitailleurs A330 MRTT (Airbus), chars Leclerc (Nexter), obus flèches et explosifs pour chars de combat (Nexter), corvette de classe Baynunah (CMN).
D’autres sont à des positions indéterminées : canons AUF1 (Nexter), canons LG1 (Nexter), mortiers RTF1 (TDA/Thales), mortier 2R2M (TDA/Thales), missiles antichars Milan 3 (MBDA), missiles de croisière Black Shaheen (MBDA).
Enfin certains matériels ne sont pas sensés être utilisés au Yémen, même s’ils peuvent jouer un rôle à distance : chars AMX-30 (Nexter), chars AMX-10P (Nexter), blindés du génie Aravis (Nexter), radars de contre-batterie Cobra (Thales/Airbus), canons Caesar (Nexter), bombes AASM (MBDA).
Cet article Yémen : les journalistes de Disclose démontrent le double discours français sur les ventes d’armes à la coalition est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.
Cet article (B2 Pro) Le FPI : le service des instruments de la politique extérieure de l’Union européenne est apparu en premier sur B2 Bruxelles2.