Un problème en moins pour les vacanciers victimes d’un vol annulé cet été. Lundi 27 juin, la Commission européenne et le réseau de coopération en matière de protection des consommateurs (CPC) ont annoncé avoir trouvé un accord avec les principales agences de voyage en ligne pour renforcer les droits des passagers en cas d’annulation. D’ici le 30 juin prochain, date à laquelle ces entreprises s’engagent à mettre en œuvre la mesure, “les consommateurs recevront leur remboursement dans un délai maximum de 14 jours”, assure l’exécutif européen.
À LIRE AUSSIQuels sont les droits des passagers du transport aérien dans l’Union européenne ?En cas de vol annulé, les compagnies aériennes sont actuellement tenues par la législation européenne de procéder au remboursement des billets sous sept jours. Mais cette obligation n’impliquait pas les intermédiaires que constituent les agences de voyage en ligne. Elles auront désormais un total de 14 jours pour le faire, en plus d’une obligation de mieux informer les consommateurs. Trois groupes sont concernés par ces nouvelles obligations : eDreams ODIGEO (comprenant les marques eDreams, Opodo, Go Voyages, Travellink et Liligo), Etraveli Group (Mytrip, GotoGate, Flybillet, Flightnetwork, Supersavetravel, seat24 et Travelstart) et Kiwi.com.
Cette décision est le résultat d’une action lancée par le CPC en juin 2022, “en réaction à la persistance de conditions de remboursement difficiles pour les consommateurs concernés par les annulations de vols au début de la pandémie de COVID-19″, note la Commission européenne.
À LIRE AUSSIVoyages en train : de nouveaux droits pour les passagers victimes de retard ou d’annulationÀ LIRE AUSSIComment l’Union européenne assure-t-elle la protection des consommateurs ?À LIRE AUSSIL’aéronautique européen en 7 chiffresL’article Vols annulés : les principales agences de voyage en ligne s’engagent pour un remboursement sous 14 jours est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
“L’Union européenne est-elle sur les rails pour atteindre ses objectifs en matière de climat et d’énergie ?” [Le Monde]. Telle est la question posée par les auditeurs de la Cour des comptes européenne ce lundi 26 juin. Ceux-ci ont passé au crible “les progrès accomplis par les 27 pays dans la réalisation des objectifs écologiques” [Reuters]. Et leur principale conclusion est sans appel : “ ‘l’inquiétude plane’ pour le futur”, indique Le Figaro.
Certes, l’UE “est une bonne élève comparée aux autres grandes puissance économiques” [Le Monde]. Elle a atteint “et même dépassé, les objectifs ‘3 fois 20’ qu’elle s’était fixé en 2009 pour l’horizon 2020″ [La Libre] : réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (GES), augmentation de 20 % de l’efficacité énergétique et augmentation de 20 % de la part des renouvelables dans la consommation énergétique finale.
Mais si elle y est parvenue, c’est “notamment grâce à des facteurs conjoncturels” [Le Monde]. Au premier rang desquels figure la pandémie de Covid-19 : celle-ci “a fait tourner l’économie européenne au ralenti” et a permis de réduire les émissions de GES “de 8,4 % entre 2019 et 2020, [soit] la plus importante diminution […] de la période 1990-2020″ [Ouest-France].
Le pronostic est donc “réservé” pour 2030, avertit Ouest-France. A cet horizon, “les Vingt-Sept devront avoir réduit de 55 % leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et augmenté fortement la part des renouvelables”, rappelle Le Monde. Or le rapport conclut que “ces objectifs ont du plomb dans l’aile” [France info], notamment dans un contexte “de fortes oppositions politiques, au Parlement européen et chez les Vingt-Sept”, à la réalisation du Pacte vert européen, et notamment sa loi sur la restauration de la nature [Les Echos].
À LIRE AUSSILa politique européenne de l’environnement et du climat Financements insuffisantsLes auditeurs n’ont “trouvé que peu d’éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes” [Le Figaro]. Car le “principal obstacle […] risque bien d’être celui du financement” [La Libre].
L’UE “s’est engagée à consacrer au moins 30 % de son budget 2021-2027 à l’action climatique”, indique Le Figaro. Cela correspondrait à “87 milliards d’euros par an” [Les Echos]. Mais ce financement “représente moins de 10 % de l’investissement total nécessaire pour atteindre les objectifs de 2030, estimé à environ 1 000 milliards d’euros par an”, poursuit Euractiv. Le solde, “considérable donc, doit être apporté par les Vingt-Sept et les acteurs privés” [Les Echos].
Or “rien n’indique qu’un financement suffisant sera à disposition”, relève l’institution [France info]. “Il est clair qu’il faut davantage d’efforts”, observe Lorenzo Pirelli, un de ses membres [France info]. La Commission européenne prévoit de fournir “des conseils aux gouvernements pour débloquer les investissements privés dans les économies d’énergie, un domaine dans lequel les auditeurs ont déclaré que les pays de l’UE n’étaient pas sur la bonne voie pour atteindre leur objectif de 2030″, rapporte Reuters. Car actuellement, “les investissements privés sont […] freinés par les changements constants de réglementation européenne”, ajoute M. Pirelli [Euractiv].
À LIRE AUSSIJean Jouzel : “Ne jamais atteindre la neutralité carbone, c’est accepter l’idée que le climat se réchauffe indéfiniment” Transparence“Autre écueil majeur : le ‘manque de transparence’ “, indique le rapport [Le Figaro]. Tout d’abord, les auditeurs reprochent à la Commission européenne de ne pas avoir “évalué dans quelle mesure ces avancées découlaient des politiques mises en place plutôt que de phénomènes extérieurs” [Ouest-France]. En outre, elle n’aurait pas non plus comptabilisé l’ensemble des émissions, “qui augmenteraient d’environ 10 % en prenant en compte les émissions importées […] et celles provenant du transport aérien et maritime international extra-UE” [Le Monde].
Or “des données fiables sont un élément clé pour pouvoir prendre les décisions politiques pertinentes” et permettre aux citoyens de juger de l’efficience des politiques menées, souligne Joëlle Elvinger, doyenne de la première chambre de la Cour des comptes, qui a piloté le rapport [La Libre]. “Difficile, en effet, de fixer le bon cap pour atteindre la deuxième étape, quand on ne sait trop comment on est arrivé à la première”, poursuit le journal belge.
La lumière devrait également être faite sur les “flexibilités” accordées aux États pour atteindre leurs objectifs nationaux, estime la Cour [Le Figaro]. En effet, plusieurs pays “en retard sur [leurs objectifs de 2020] pouvai[ent] acheter à un autre Etat membre, plus vertueux, des gigawattheures d’énergies renouvelables” [Le Point]. Par ailleurs, les données des plans nationaux en matière d’énergie et de climat “sont actuellement trop vagues sur la question du financement”, déplorent les auditeurs [Euractiv].
Ce n’est “pas la première fois que les objectifs climatiques de l’UE posent question”, remarquent Les Echos. En France, l’Académie des technologies a jugé “inatteignable” l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2030. L’Observatoire européen de la neutralité climat, lui, a estimé lundi que le rythme de la transition était “trop lent” pour atteindre les objectifs climatiques [Le Monde].
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“La domination de Kyriákos Mitsotákis est incontestable”, lançait le journal grec Ta Néa à l’issue des élections législatives dans le pays, dimanche 25 juin. Le parti de centre droit Nouvelle Démocratie a obtenu 40,5 % des voix, “soit plus de 20 points d’avance sur le parti de gauche Syriza, qui a dirigé le pays de 2015 à 2019″, indique le quotidien I Kathimeriní. Kyriákos Mitsotákis va ainsi “prêter serment [ce] lundi [26 juin] pour le poste de Premier ministre” [Challenges].
Le candidat conservateur “avait remporté il y a cinq semaines une large victoire […] mais cette avance ne lui avait pas apporté la majorité absolue requise pour former un gouvernement sans devoir nouer d’alliance”, rappelle France info. Le dirigeant de Nouvelle Démocratie avait exclu de bâtir une coalition et convoqué de nouvelles élections, “comptant pour cela sur un mode de scrutin qui accorde cette fois-ci au parti arrivé en tête un ‘bonus’ “, nouveauté introduite par une réforme électorale [France info].
Ainsi, “le score est peu ou prou le même qu’il y a cinq semaines” à la différence que “la formation conservatrice hérite d’un ‘bonus’ qui lui assure 50 sièges supplémentaires à la Voulí, le Parlement grec”, précisent Les Echos. Autre évolution notable depuis le 21 mai : “l’extrême droite a également progressé, donnant à la Grèce son Parlement le plus conservateur depuis le rétablissement de la démocratie en 1974″, relève Politico.
À LIRE AUSSIGrèce : malgré la large victoire des conservateurs aux législatives, le pays en route vers un nouveau scrutin “Grèce forte”“Pour la deuxième fois en quelques semaines, les citoyens n’ont pas seulement envoyé un message de continuité sur la voie que nous avons tracée il y a quatre ans, mais ils nous ont donné un mandat fort afin de répondre aux grands besoins de notre pays”, a déclaré Kyriákos Mitsotákis dimanche [Euronews]. Ces dernières semaines, le candidat avait misé sur sa vision d’une “Grèce forte” : “baisse de la fiscalité pour attirer les investissements étrangers et augmenter les salaires de 25 % en moyenne, nouvelle feuille de route avec la Turquie d’Erdoğan, réforme de la santé et de la justice” et poursuite d’une politique migratoire qu’il qualifie de “dure mais juste” [Les Echos].
En face, “l’opposition apparaît émiettée et très affaiblie”, poursuit le quotidien économique. Selon les médias proches du gouvernement, le parti Syriza d’Alexis Tsípras espérait “reconquérir une partie de l’électorat à la suite du naufrage survenu dans la nuit du 13 au 14 juin, au cours duquel plusieurs centaines de personnes ont péri au large du Péloponnèse”, note Courrier International. Mais la formation de gauche a obtenu un moins bon score que lors du précédent scrutin, “avec 17,8 % des voix pour 47 sièges” [Les Echos].
À LIRE AUSSIAprès le naufrage de plusieurs centaines de migrants en Méditerranée, des interrogations en Grèce et en Europe“La question de l’avenir de Tsípras à la tête du parti devrait désormais se poser”, souligne Le Figaro. “En se détournant largement de Syriza, les Grecs semblent montrer qu’ils veulent définitivement tourner la page des années d’âpre crise financière et de plans de sauvetage aux conditions drastiques qui les ont considérablement appauvris”, lit-on dans le journal.
L’extrême droite progresse“La formation des Spartiates, ersatz du parti néonazi dissous Aube Dorée, fait son entrée au Parlement avec 4,69 % des voix (13 sièges)” [Les Echos]. Avec Solution grecque (4,45 %) et Victoire (3,71 %), à ses côtés, “l’extrême droite comptabilise au total quelque 35 sièges de députés”. L’ancien haut responsable de la formation néonazie Aube dorée et soutien des Spartiates, Ilías Kassidiáris, “purge actuellement une lourde peine de prison et avait été empêché par la Cour suprême de se présenter aux élections” [France 24].
“Avec seulement 52,7 % des électeurs dans les urnes”, le taux de participation a été extrêmement faible pour un pays où le vote est en théorie obligatoire, observent Les Echos. Ce qui n’a pas empêché M. Mitsotákis de s’écrier “Toute la Grèce est bleue !”, devant ses électeurs dimanche [France 24]. “La Nouvelle Démocratie est le parti du centre droit le plus fort en Europe !”, a-t-il assuré.
La droite européenne se satisfait également de ce résultat, rapporte Politico : Thanasis Bakolas, secrétaire général du Parti populaire européen, y perçoit une tendance favorable aux conservateurs en Europe. “C’est ce que nous voyons en Grèce, aussi ce que nous avons vu plus tôt cette année lors des élections nationales en Finlande et régionales en Espagne. Et c’est précisément ce que nous verrons encore dans les prochaines élections parlementaires en Espagne en juillet et en Pologne en octobre”, avance-t-il.
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