Courrier des Balkans / Serbie

Vendredi après-midi, à Belgrade, une voiture accélère vers la foule des manifestants. Une étudiante membre de la sécurité est renversée. La jeune fille, blessée à la tête, a été transportée aux urgences, ses jours ne sont plus en danger. L'automobiliste a été arrêtée pour tentative de meurtre.

La colère redouble en Serbie après qu'une étudiante a été grièvement blessée jeudi à Belgrade lors d'un des hommages quotidiens aux victimes de la gare de Novi Sad. Le chauffard qui lui a délibérément foncé dessus a été arrêté, accusé de tentative de meurtre. L'Union européenne a enfin réagi.

Les États-Unis ont placé sous sanctions financières l'entreprise pétrolière serbe NIS, dont Gazprom est actionnaire majoritaire depuis 2008. En réponse, le président Vučić a promis « le retrait complet des intérêts russes » pour y échapper, mais est-ce envisageable ?

En janvier 1997, le patriarche Pavle prenait la tête des manifestations contre Milošević. Aujourd'hui, la direction de l'Église orthodoxe serbe tergiverse. Pourtant, de plus en plus de voix en son sein saluent l'engagement des étudiants en révolte contre le régime d'Aleksandar Vučić.

Vendredi à Kragujevac, samedi à Novi Sad, dimanche à Belgrade et à Niš, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers toute la Serbie ce week-end. L'exigence de justice portée par les étudiants rallie toutes les catégories sociales, malgré les pressions du régime.

En Serbie, comme dans le reste du monde, des enfants naissent avec les caractéristiques de l'un et l'autre sexe. En théorie, les opération de « normalisation » ne se pratiquent plus, mais il reste très difficile de grandir dans une société dominée par la classification binaire féminin/masculin.

Le président serbe Aleksandar Vučić a-t-il vraiment une garde prétorienne de plusieurs milliers de membres, prête à en découdre avec l'opposition ? Ou bien est-ce un coup de bluff de plus, alors que le régime prend l'eau de toutes parts face à la colère citoyenne ?

Les étudiants de Novi Sad occupent leurs facultés depuis le 25 novembre. Ils exigent toute la vérité sur la tragédie du 1er novembre, la sanction des responsables et de ceux qui ont attaqué les étudiants, la démission du Premier ministre. Témoignages d'une génération qui rêve aussi d'une « autre Serbie ». En accès libre.

Le Monténégro a proclamé trois jours de deuil national. Les citoyens font la queue pour allumer des bougies en hommage aux victimes, mais la colère gronde contre l'incurie des autorités. Dans toute la Serbie, les étudiants ont observé 29 minutes de silence en solidarité.

Des dizaines de milliers de Serbes ont réveillonné dans la rue à l'appel des étudiants. Soixante facultés sont toujours bloquées, les lycéens, les agriculteurs, les institutions culturelles rejoignent le mouvement, mais jusqu'où peut-il aller ?

Une artiste-paysanne qui veut réinventer les communs en Moldavie, une lanceuse d'alerte en Roumanie, des avocats solidaires en Grèce, une lycéenne contre le harcèlement au Monténégro, une poétesse rrom du Kosovo... Découvrez nos héros et héroïnes de l'année 2024 dans les Balkans.

C'est l'histoire rocambolesque de tableaux italiens volés par les nazis et qui se sont retrouvés à Belgrade pendant la Guerre froide... Au centre de l'affaire, un Croate à la réputation sulfureuse, agent secret, escroc, faussaire et amateur d'art éclairé, qui a donné son nom à un musée à Zagreb : Ante Topić Mimara.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dimanche en Serbie. Du jamais vu depuis la chute de Slobodan Milošević, le 5 octobre 2000. Le régime Vučić a beau mettre les lycéens en vacances anticipées, rien n'y fait : le mouvement de protestation s'étend et les agriculteurs se joignent aux étudiants. Reportage.

Le sommet annuel entre l'Union européenne et les Balkans occidentaux avait lieu ce mercredi à Bruxelles, à la veille du Conseil européen. L'occasion de rappeler que l'élargissement reste théoriquement une « priorité », mais que des gages sont toujours demandés aux six pays candidats.

NoviSpy, tel est le nom donné par l'ONG de défense des droits humains à ce logiciel malveillant inconnu utilisé par les autorités serbes pour contrôler et réprimer la société civile et les médias indépendants. Des centaines de militants et journalistes en auraient été les victimes après avoir subi des interrogatoires de la police.

La convergence des luttes est-elle en train de s'opérer en Serbie ? Alors que les étudiants mettent la pression sur le gouvernement pour obtenir justice après la catastrophe meurtrière de la gare de Novi Sad, ils ont reçu le soutien des agriculteurs de la vallée du Jadar opposés au lithium, eux aussi sous pression du régime.

Eva est modeste, travailleuse. Eva se satisfait de peu. Mais Eva est assoiffée d'amour. C'est pourquoi, quand Viktor entre dans sa vie, elle veut croire au bonheur : il est beau, viril, intelligent, et il l'a choisie, elle. Alors Eva s'adapte, Eva compatit, Eva supporte. Elle ne se plaint pas, jamais. Jusqu'à quel point l'être humain est-il capable d'endurer une relation toxique ?
Avec une langue à la fois simple et âpre, Milica Vučković expose sans compromis les schémas patriarcaux où (…)

L'année 2024 marque le 30e anniversaire de la mort du cinéaste et écrivain Aleksandar Petrović (Paris, 1929 – 1994). A cette occasion, l'association Figura présente un projet qui lui rend hommage, du 21 novembre au 7 décembre 2024 au Centre culturel de Serbie et au cinéma Le Studio des Ursulines à Paris. Une exposition de photographies et d'affiches provenant des archives familiales et de la Cinémathèque yougoslave ainsi qu'un programme de ses films phares présentent la carrière (…)

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Mercredi, l'arrestation musclée de Savo Manojlović, l'un des meneurs de l'opposition, a fait le tour des médias en Serbie. Depuis cet été et les manifestations contre le projet de mine de lithium, la répression s'accroît contre les manifestants qui déplaisent au régime Vučić. Aux abois, le gouvernement a réagi. Plusieurs responsables de la gare de Novi Sad ont été arrêtés.